/2017

  • Sur la route des Alpes (1/2) : à Briançon, des montagnards solidaires des migrants

    Depuis le blocage de la vallée de la Roya, ils sont de plus en plus nombreux à emprunter la route des #Alpes. Dans le Briançonnais, plus de 1 000 migrants ont été accueillis par des bénévoles depuis fin juillet 2017. Devant l’absence de réaction des pouvoirs publics, les habitants s’inquiètent des drames que risque de provoquer l’hiver. Et s’organisent, comme avant eux ceux de la vallée de la Roya, pour accueillir au mieux les arrivants, majoritairement africains.

    Un appel dans la nuit. Il est 22 heures, les étoiles brillent dans l’air froid du ciel de Briançon (Hautes-Alpes). Sylvie*, une bénévole, regarde fixement son portable sans décrocher. « Je me sens mal, c’est un numéro italien », dit-elle. La jeune femme finit par rappeler. Ce sont deux migrants mineurs qui se sont perdus dans la montagne en tentant de passer la frontière franco-italienne. Ils n’ont pas mangé depuis plusieurs jours, se disent épuisés et le plus jeune ne peut plus marcher. En cette mi-octobre 2017, la température doit flirter avec le zéro là-haut au col de l’Échelle (1 746 mètres), la route des migrants venant d’Italie.

    Sylvie sait qu’elle ne peut pas légalement aller les chercher en voiture, même s’ils sont déjà passés côté français. La semaine précédente, deux militants ont été retenus 48 heures en garde à vue au poste de la police aux frontières (PAF) de Montgenèvre pour avoir fait monter dans leur voiture trois étrangers en situation irrégulière dans la vallée de la Clarée. Selon le procureur de la République de Gap, Raphaël Balland, l’enquête les concernant se poursuit « dans l’objectif de savoir si les actes reprochés à ces deux personnes peuvent bénéficier ou pas de l’immunité humanitaire ». Lors d’une manifestation organisée au col de l’Échelle le 23 septembre, les gendarmes avaient contrôlé les véhicules et leurs occupants un par un. Depuis, les militants pensent être fichés.

    « De toute façon, quand on arrive, ils ont trop peur et se cachent », dit Sylvie. La jeune bénévole finit par trouver une maison amie pour les héberger à Névache, première étape française dans les Alpes. Mais le portable des deux jeunes ne répond plus. Ils n’ont sans doute plus de réseau.

    Depuis fin juillet 2017, plus d’un millier de migrants, majoritairement mineurs et originaires de pays d’Afrique de l’Ouest, ont été accueillis par un réseau de bénévoles à Briançon. Depuis le blocage de la vallée de la Roya, ils sont de plus en plus nombreux à emprunter la route des Alpes. Débarquant en Sicile, ces jeunes hommes – les femmes sont rares – remontent l’Italie en train par Milan et Turin jusqu’à Bardonecchia, la petite station de sports d’hiver frontalière. Il faut ensuite gravir la pente escarpée montant au col de l’Échelle, en évitant la route surveillée par les gendarmes et militaires français.

    Dans la vallée de la Clarée, en montant au col, on croise deux jeeps de l’armée, ainsi que des réservistes de la gendarmerie qui contrôlent chaque véhicule. Selon le procureur de Gap, une quinzaine de passeurs ont été interpellés depuis le début de l’année à la frontière. La plupart ont été condamnés en comparution immédiate à un minimum de six mois d’emprisonnement, avec mandat de dépôt.

    De nuit, sans lumière, ni plan, le trajet s’avère dangereux. Dans la nuit du 19 août 2017, deux Guinéens ont chuté dans un ravin en s’enfuyant à la vue des gendarmes cachés dans un tunnel. Secouru par les CRS de montagne, l’un des migrants, gravement blessé, est toujours hospitalisé à Grenoble. Selon le procureur Raphaël Balland, l’homme, entendu sur son lit d’hôpital le 3 octobre par les gendarmes, serait désormais « hors de danger ». L’enquête sur les circonstances de cette chute, confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Marseille, conjointement avec la brigade des recherches de Briançon, a été classée sans suite pour « absence d’infraction » le 13 octobre (lire son communiqué de presse sous l’onglet Prolonger). Mais pour Michel Rousseau, de l’association Tous migrants, « la politique de l’État est illégale et criminogène ». « Peu importe que les gendarmes leur aient couru après ou pas, dit le retraité briançonnais. Par leur simple présence à un endroit aussi dangereux, ils les incitent à prendre plus de risques. »

    Dans leur appartement, l’ancien syndicaliste mécanicien et sa femme hébergent depuis des mois plusieurs migrants, dont Mussah, 16 ans, le rescapé. Plus chanceux que son compagnon de route, il s’en est tiré avec de multiples contusions et de forts maux de tête. Sous son bonnet rouge, le jeune homme montre les cicatrices de sa chute. Un camarade de Côte d’Ivoire assure la traduction de sa langue natale, le malinké, en français.

    « Nous sommes partis vers 23 heures de la gare de Bardonecchia. Nous étions trois, raconte Mussah. Nous ne connaissions pas la route. Nous avons vu des lumières de voitures. Nous avons pris la rivière et nous sommes cachés dans la brousse pendant deux jours. Nous avions des biscuits et de l’eau. Puis nous avons monté les montagnes la nuit. » Il pleure en poursuivant son récit. « Dans un tunnel, nous avons vu des gendarmes. Il n’y avait pas de lumière. Nous ne nous y attendions pas. Je me suis échappé, et je suis tombé. Après, je ne me souviens plus. » « Quand ils sont entrés dans le tunnel, les gendarmes ont allumé leurs lampes torches. Ça les a éblouis et paniqués », complète Michel Rousseau. Sans l’accueil des bénévoles, Mussah se serait retrouvé à la rue à sa sortie de l’hôpital, le département des Hautes-Alpes, chargé de la protection des mineurs non accompagnés, l’ayant décrété majeur.

    « Dans notre immeuble maintenant tout le monde est complice, car ce ne sont plus des migrants anonymes, sur lesquels on peut plaquer une propagande raciste, mais des personnes », dit en souriant Michel Rousseau. Il en est persuadé : « Le droit, pour qu’il s’incarne, il faut le faire vivre. L’hospitalité, ce n’est pas mettre des gens dans des camps. »

    À la gare de Bardonecchia, le lendemain, on tombe sur les deux jeunes Guinéens qui se sont perdus la veille et ont appelé Éva. Allongés sur le sol près du radiateur, ils essaient de se réchauffer. « Des militaires nous ont arrêtés à 1 heure du matin et transférés à la police, puis les policiers nous ont ramenés à la frontière et nous avons marché jusqu’à la gare, qui était fermée », explique Amadou, 17 ans, qui dit être malade. Son camarade sort un refus d’entrée délivré la nuit même par un policier, qui n’a pas réagi à sa date de naissance (en mars 2003, ce qui en fait un mineur, et ce qui, selon la loi française et les conventions internationales, oblige l’État à le protéger).

    Amadou veut rejoindre son frère, qui « travaille à Paris et a deux enfants ». Il montre les cals sur ses mains : « En Italie, on a travaillé pour donner à manger aux moutons, 20 euros par jour, de 7 heures à 20 heures. » Après un café, nous repartons côté français en les laissant devant la gare dans le soleil matinal, l’air déboussolé. « Sinon, on se met dans l’illégalité, soupire Alain, un bénévole de 63 ans qui nous accompagne. C’est dur, mais ils réussiront à passer de toute façon. »

    L’hiver dernier, avec plusieurs guides et professionnels de la montagne, ce retraité a organisé des rondes discrètes en raquettes au col de l’Échelle pour secourir des migrants. « On disait aux gendarmes qu’on faisait des balades aux loups, se souvient-il en riant. On partait le soir avec des sacs de 15 kilos remplis de gants, polaires, nourriture. Et on se postait en haut avec les jumelles et un réchaud. L’hiver, il y a deux mètres de neige, ça descend en dessous de 20 degrés. On ne peut pas laisser des gens en montagne avec des chaussures en plastique pourries. » Ces maraudes ont, selon lui, permis de sauver 24 personnes, dont 4 qui « n’auraient pas pu passer une heure de plus dehors ». « La plupart partent sans eau, ni nourriture. Ils sont déshydratés et gelés », dit-il.

    Alain pointe les couloirs d’avalanche sur le versant menant vers l’Italie. « Ici, on est dans un milieu particulier, dit-il. Ce qu’on voudrait faire comprendre au préfet, c’est que si les forces de l’ordre continuent à bloquer ici cet hiver, les migrants vont emprunter des itinéraires encore plus dangereux et on va retrouver des cadavres au printemps. » Au sein de la vallée de la Clarée, Alain estime que « 80 % » des habitants ont déjà hébergé un migrant. Dans ce milieu montagnard, tout le monde se connaît et les solidarités vont plus loin. « Ici, on est dans la désobéissance civile, avance Michel Rousseau. Si les migrants sont si nombreux à passer, c’est que des gendarmes ferment les yeux. »
    « Ceux qui arrivent ici sont les survivants »

    Mi-juillet, devant l’afflux de migrants, les militants ont obtenu la mise à disposition à Briançon d’une ancienne caserne de CRS par la Communauté de communes du Briançonnais. Le contrat a été signé pour 16 lits, mais le nombre de personnes accueillies est monté jusqu’à 120 cet été. Depuis le 26 juillet, 1 099 migrants y ont dormi, dont 62 % de mineurs, selon les statistiques de l’association CRS (Coordination réfugiés solidaires) créée pour gérer le lieu. Ils viennent majoritairement de Guinée Conakry (57 %), puis de Côte d’Ivoire (18 %), du Mali (6 %), du Sénégal (4 %) et du Cameroun (3 %). Certains arrivent à la CRS, orientés par des policiers ou l’hôpital.

    En ce lundi d’octobre, ils sont 77 migrants. Il n’y a qu’un WC. On enjambe les matelas où se reposent des hommes arrivés épuisés au petit matin. « Ceux qui arrivent ici sont les survivants, ceux qui ne sont pas morts en chemin, dit Jacky, 64 ans, membre de Tous migrants. Ils ont tous connu la Libye, la torture, les rançons. Certains arrivent avec une balle dans le pied. Là-bas, on apprend aux enfants à tirer sur les Noirs. Et on les reçoit comme dans un squat. Des fois, on leur fait la morale, car il faut qu’ils libèrent un lit pour les nouveaux. On a honte. »

    Mais pour ces « survivants », la CRS représente une halte bienveillante, souvent la première depuis leur départ. Après l’enfer de la Libye, « ici, c’est le paradis », intervient spontanément Pierre-Bertrand, un Camerounais malade. « La France est un pays humanitaire, dit-il. Je n’ai jamais vu des gens si accueillants. Ils m’ont tout de suite emmené à l’hôpital. Ils sacrifient les obligations de leurs propres familles pour s’occuper de gens qu’ils ne connaissent même pas. »

    Le jeune homme, informaticien, dit avoir fui son pays après avoir été violé puis menacé de mort par son oncle, « une autorité » dans la toute-puissante armée camerounaise. Comme lui, beaucoup de jeunes gens partent à la suite du décès de leur père, à cause de problèmes familiaux ou d’un avenir bouché.

    Dénoncé par son passeur à son arrivée en Libye, Pierre-Bertrand a passé une semaine dans les geôles libyennes, avant d’être libéré contre une rançon de 400 000 francs CFA. « On est accroupis, tous serrés les uns contre les autres, sans pouvoir dormir, dit Pierre-Bertrand. On vous donne juste un gobelet de semoule et un peu d’eau. Il y a des maladies, la gale. Le chef de la prison vous bastonne. Ça te fait mettre la pression à tes proches pour payer. »

    Avant de monter dans un zodiac début juin, cet homme, chrétien, a fait sa « dernière prière ». « Les souffrances étaient telles, que vivre était égal à la mort, dit-il. J’ai dit à Dieu : “Si tu trouves que tu peux me faire miséricorde, sauve-moi, mais je suis prêt à mourir.” » On ne sait pas si « Dieu » y est pour quelque chose, mais un navire de l’ONG SOS-Méditerranée a, selon lui, secouru les 158 passagers de son zodiac percé. « Ils ont secouru une dizaine de zodiacs, dit le miraculé. À notre arrivée à Catane (Sicile), nous étions 1 700 personnes dans le grand bateau. » Il a passé trois mois dans les camps du sud de l’Italie, sans aucun soin. « Ils se contentent de prendre vos empreintes, de vous enregistrer et vous donnent des effervescents », dit-il, en désapprouvant de la tête. Grâce au smartphone, qui permet une circulation rapide des informations entre migrants, Pierre-Bertrand a trouvé une association à Limoges qui pourrait l’aider, le temps de faire sa demande d’asile. Il s’apprête à reprendre la route dès le lendemain.

    Gérard Fromm, le maire socialiste de Briançon, a également mis à disposition une « maisonnette » où se sont installés Badra*, 25 ans, originaire de Côte d’Ivoire, ainsi que cinq jeunes qui ont demandé l’asile. Arrivé à Briançon le 7 juin 2017, ce jeune homme, vêtu de blanc et à la silhouette longiligne, fait partie des anciens. « Je suis parti contre mon gré, sans savoir où j’allais, dit Badra. Puis, vu que je parle français, que la France nous a colonisés, je me suis dit que je pouvais faire ici une nouvelle vie, oublier ce que j’ai vécu. »

    Grâce au réseau jésuite Welcome, il a été hébergé dans plusieurs familles à Montpellier, Grenoble et Forcalquier, avant de revenir à Briançon, où il se sent bien. Badra a été bénévole lors du passage du Tour de France en juillet, puis à la Croix-Rouge, et il vient de s’engager dans les scouts. Le jeune homme, souriant, se ferme quand on lui demande les raisons de son départ. « Je ne veux pas en parler, dit-il. Ici, la population est très accueillante et je veux m’intégrer. Je veux aider les enfants, leur donner ce que je n’ai pas eu dans mon pays. »

    Après quelques jours de répit, la plupart des hommes adultes repartent, soit pour être hébergés dans des familles du Briançonnais, soit pour prendre le bus de nuit pour Paris. Au plus fort des arrivées cet été, les militants estiment qu’une centaine de familles ont hébergé bénévolement des migrants. « Comme ils viennent de pays profondément corrompus mais pas considérés en guerre, ils n’ont quasiment aucune chance d’obtenir l’asile », dit Alain. Les plus jeunes sont emmenés par les bénévoles à Gap, où le Conseil départemental des Hautes-Alpes les enregistre. S’ils sont reconnus mineurs après évaluation, ils sont censés être mis à l’abri et scolarisés dans un département français.

    Dans l’ancien garage des CRS qui sert de réfectoire, deux migrants regardent un film. Sur le balcon où sèche le linge, Nema, un Guinéen de 15 ans, arrivé la veille, a installé un salon de coiffure éphémère. « J’ai l’habitude de couper les cheveux de mes petits frères, mais moi je veux étudier la biologie en France », dit-il, timidement.

    Trois fois par jour, des bénévoles viennent préparer le repas avec les migrants, à partir de dons et de fins de marché. « Cet été, beaucoup de gens ont donné de leur potager aussi », explique une bénévole. Un vestiaire permet à chacun de trouver des habits chauds à sa taille. « Ce matin, une infirmière est venue faire la literie avant son service à l’hôpital, raconte Jacky. Il y a une institutrice qui nettoie régulièrement les douches et les toilettes. On n’a pas de gardiennage la nuit. Il se passe des miracles tous les jours. »

    Mais après trois mois à assurer l’urgence à la place des pouvoirs publics, les bénévoles briançonnais sont usés. Ils ont calculé qu’il faudrait environ 8 emplois à temps plein pour faire tourner le lieu. « Certains bénévoles sont au bout de rouleau et il y a des engueulades, reconnaît Jacky. Ils ont l’impression de mal faire. » Mi-octobre, l’association Tous migrants a alerté les pouvoirs publics et les grandes ONG pour obtenir de l’aide (lire leur lettre qui résume bien la situation). « Il faudrait des élus courageux comme à Riace (en Calabre), où la mairie a retapé des maisons inoccupées pour les réfugiés », dit Jacky.
    Chez Marcel, on a démarré le poêle

    Sur les hauteurs de Briançon, des jeunes ont investi fin juillet une maison à l’abandon, qui sert de soupape à la CRS. Le squat a été baptisé « Chez Marcel », en hommage à l’ancien propriétaire, un riche agriculteur décédé après un mariage rocambolesque. « Nous voulions faire autre chose que de l’accueil d’urgence, que les personnes puissent se poser », explique Éva, revenue au pays où habitent ses parents.

    Sofiane, un « nomade de passage », tient à rappeler les enjeux politiques. « Ce sont les politiques des États européens qui créent ces morts, dit le jeune homme, une capuche sur la tête. En militarisant les frontières et en externalisant le tri à la Turquie et aux États africains, ils obligent les migrants à prendre de plus en plus de risques. Alors qu’accueillir les 150 000 personnes arrivées par la Méditerranée en 2016, ce n’est rien pour l’Europe ! »

    La baraque est presque prête pour l’hiver. Le poêle à bois fonctionne depuis la veille et l’isolation, réalisée avec des bottes de paille, paraît efficace. Sekouba, un menuisier de 27 ans originaire de Guinée, a aidé à installer les panneaux solaires devant la maison, ainsi que des étagères. À l’étage et au rez-de chaussée, on compte une vingtaine de couchages. Des tentures assurent un semblant d’intimité. Quand ils ne jouent pas aux cartes, bénévoles et migrants se rassemblent autour du punching-ball et du coin lecture.

    Entre deux contrats saisonniers, Camille, auxiliaire puéricultrice de formation, est venue donner un coup de main. « Ça a commencé quand j’ai rencontré quatre personnes dans la vallée de la Clarée, alors que je me promenais, dit-elle en souriant. Je les ai emmenées à la CRS et voilà, ça fait un mois que je vis chez Marcel. »

    En plus des dons, les squatteurs vivent de récupération. Ce soir, sur le parking d’un supermarché, la pêche est bonne : carottes râpées, tartes aux poireaux, nems et même du saumon à peine périmé. Il suffit d’avoir le bras suffisamment long pour atteindre le fond des poubelles.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/021117/sur-la-route-des-alpes-12-briancon-des-montagnards-solidaires-des-migrants
    #alternatives #Roya #Briançon #parcours_migratoires #itinéraires_migratoires #asile #migrations #réfugiés #solidarité #col_de_l'Echelle #vallée_de_la_Clarée #Italie #France #désobéissance_civile #délit_de_solidarité #Bardonecchia #Bardonnèche #frontières

    • Quand les mineurs africains sont abandonnés dans la #montagne

      Depuis le début de l’année, près de 1 500 réfugiés sont arrivés dans le Briançonnais en provenance d’Italie, en passant par les cols aux alentours. Plus de la moitié sont des mineurs. Reportage de Raphaël Krafft avec des enfants qui se sont vus refuser l’entrée sur le territoire français.


      https://www.franceculture.fr/emissions/le-magazine-de-la-redaction/quand-les-mineurs-africains-sont-abandonnes-dans-la-montagne

      #route_des_alpes #Névache

      François Sureau dans le débat après le reportage (à partir de 42’20) :

      « Il y a le choc de deux milieux. Il y a le milieu de la montagne. Le milieu de la montagne c’est celui où (…) la loi des hommes n’existe pas vraiment au sens du code. Il y a la loi du courage, il y a la loi du danger physique. Il y a la loi de la dureté des conditions… des dieux mystérieux qui vivent sur la montagne et qui peuvent provoquer le malheur et la mort. (…) C’est l’arrière-monde de la politique. Ce qui m’a frappé dans ce reportage, c’est que d’un côté vous avez des gens assez simples, qui vous parlent de la dureté de la traversée de la montagne quand on est jeune et on vient de pays qui ne vous ont pas habitués à la dureté de la montagne, du froid, du risque de mort, des mineurs, des enfants dont il faut s’occuper, la non-assistance à personne en danger et même du fait d’aider son prochain. Et puis vous avez, de l’autre, le langage du préfet : le flux migratoire, la pression, l’abstractisation, la réification de tout. Et le langage du gendarme, qui est le langage du code de procédure pénale. Et le choc entre ces deux mondes produit un effet qui en dit long sur notre civilisation. Peut-être faut-il qu’il y ait plus de droits dans la montagne, mais peut-être aussi qu’il faut plus d’humanité dans le droit. »

      –---

      En 2021, Raphaël Krafft sort le #livre :
      LES ENFANTS DE LA CLARÉE


      https://seenthis.net/messages/904096

    • Au col de l’Echelle, des jeunes migrants piégés par le froid et renvoyés par la France

      La #vallée_de_la_Clarée, dans les Hautes-Alpes, est le théâtre d’un concentré de crise migratoire. Les migrants qui franchissent le col de l’Echelle sont majoritairement mineurs - un statut qui n’est, selon le milieu associatif, pas pris en compte par les autorités

      Les premières neiges étaient tombées en début de semaine. Samedi soir dernier, sur la route du col de l’Echelle, à 1762 mètres d’altitude, non loin de la frontière franco-italienne, Alain est inquiet. Il fait froid et le vent souffle à travers les mélèzes. La lune n’est pas encore sortie mais malgré l’obscurité, il voit clair.

      ll est 23 heures et il n’est pas seul. Grands phares allumés, plusieurs véhicules de la gendarmerie arpentent la même route que lui. Alain, accompagnateur en montagne à la retraite, sait que ces cimes, aussi belles soient-elles, cachent des pièges. Mais eux l’ignorent.

      Un bruit. Le Briançonnais allume sa lampe torche. Derrière un tronc, un sac rouge, puis un visage. La silhouette ne bouge pas. « N’ayez pas peur », lance Alain. Ils s’étaient assis dos à la route, derrière un tronc. L’un après l’autre, ils sortent de l’obscurité. Ils sont quatre. Ils se taisent. L’un d’eux porte une doudoune, les autres se contentent d’une veste qu’ils ont boutonnée jusqu’au cou. A leurs pieds, des baskets. « Avez-vous froid ? » Oui. « Soif ? Faim ? » Oui. « Quel âge avez-vous ? » Le garçon en doudoune répond : « 16 ans, Monsieur. Je suis né le 10 octobre 2001. » Ses trois compagnons font de même. Tous affirment avoir moins de 18 ans et acceptent le thé chaud et les galettes de chocolat que leur tend le retraité.
      Une nouvelle route

      C’est un phénomène qui secoue la vallée de la Clarée depuis une année. En 2017, environ 1600 migrants ont franchi le col de l’Echelle. Parmi eux, 900 étaient mineurs. Majoritairement originaires d’Afrique de l’Ouest, ces personnes suivent une route transmise par le bouche-à-oreille. La perméabilité des passages par le sud de la France étant de plus en plus réduite, leur itinéraire s’est déplacé vers le nord. De Turin, un train les dépose à la gare de Bardonecchia. A pied ensuite, ils traversent la frontière italo-française et partent à l’assaut du col. De jour comme de nuit.

      Les pas d’Alain crissent dans la neige. Les quatre jeunes se sont réunis autour de lui. Pas un bruit, si ce n’est le vent. Si le retraité vient leur porter secours, c’est parce qu’il veut éviter le pire. « Il est pour nous impossible d’imaginer que des personnes sont en train de mourir de froid à côté de chez nous. C’est notre devoir de leur venir en aide. » L’hiver dernier, un migrant a dû se faire amputer des deux pieds à la suite de gelures subies lors de son passage. A cette époque, les personnes qui passaient le col se comptaient, par jour, sur les doigts d’une main. « Depuis, leur nombre n’a pas cessé de croître », se souvient le retraité. Un dimanche d’octobre, 50 migrants ont franchi le col de l’Echelle.

      Les habitants de la région sont choqués. D’autant plus qu’à l’afflux migratoire est venue s’ajouter une présence accrue des forces de l’ordre. La police aux frontières a été renforcée par la mobilisation de la gendarmerie nationale. Certains disent aussi avoir vu l’armée effectuer des rondes. L’hospitalité alpine n’est pas un mythe. Dans les villages alentour, on se mobilise. Rares sont, pour l’instant, les voix qui s’opposent fermement à la venue des migrants.

      La quiétude n’est plus

      Tous sont toutefois conscients d’une chose : la quiétude de la vallée de la Clarée fait partie du passé. Il flotte dans les airs comme un parfum hostile. Sur les routes qui serpentent depuis les cols de l’Echelle et de Montgenèvre vers Briançon, les automobilistes voient quotidiennement leur chemin barré par des contrôles de la gendarmerie. Au fil des semaines, ceux-ci se sont intensifiés. Autant à l’encontre des migrants qu’à celle des habitants leur venant en aide. Arrestations, amendes et gardes à vue s’en sont suivies. Dans le milieu associatif, on dénonce une chasse à l’homme, ainsi qu’une politique dissuasive en matière d’assistance à personne en danger.

      Névache est un village qui s’étend tout en longueur au pied du col de l’Echelle. La petite bourgade tranquille, principalement dédiée aux sports de montagne, est le premier patelin français sur lequel tombent les migrants après avoir franchi le col. Bernard Liger y vit depuis des décennies, au rez-de-chaussée d’une maison rurale fermée par une lourde porte en bois massif.

      Pour lui, vétéran de la guerre d’Algérie, décoré de la Légion d’honneur, la question ne se pose pas. « Nous avons l’obligation de venir en aide à ces personnes. Par ces froids, à ces altitudes, elles sont purement et simplement en danger », assène-t-il. Craignent-ils les perquisitions policières renforcées par la nouvelle loi sur la sécurité, qui a remplacé l’état d’urgence ? Appréhendent-ils la peine de 5 ans d’emprisonnement dont est passible l’aide à l’entrée et à la circulation de personnes en situation irrégulière ? « Vous savez, il existe, à l’armée comme ailleurs, une clause de conscience », répond l’ancien officier, laconique.

      Il est assis à la table de sa cuisine. Derrière lui, le cassoulet prend des teintes calcinées, mais la fumée qui émane du four ne le perturbe en aucun cas. L’homme s’appuie sur sa canne. Il fut chef de bataillon et a commandé une compagnie de chasseurs alpins. Les combats, il connaît. Et avec cela, les victoires et les défaites. Lui-même engagé dans l’aide aux migrants, il a constaté depuis quelques jours une présence de deux véhicules de la gendarmerie aux abords de sa maison. « Ce jeu du chat et de la souris avec les policiers ne peut pas durer éternellement. »
      La dernière étape d’un long périple

      « Il y a beaucoup de fraîcheur ici », relève à sa manière l’un des quatre migrants. Il s’appelle Lansana et vient de Guinée-Conakry. Avant d’arriver sur cette route qui sert de piste de ski de fond en hiver, il a traversé un continent, une mer et une péninsule. Les geôles libyennes et les tortures, tout comme la Méditerranée et les embarcations pneumatiques précaires, sont des épreuves qu’il a endurées.
      Ses trois compagnons aussi. S’ils souhaitent venir en France, c’est pour échapper à la rue italienne. « Nous avons des connaissances en France et nous parlons français », expliquent-ils en surveillant la route. A tout instant, un véhicule de la gendarmerie peut les intercepter. « Systématiquement, ils sont renvoyés en Italie », explique Alain.

      L’homme est conscient qu’il est dans une situation délicate. Car la nuance entre le statut de passeur et celui d’aidant est peu claire pour de simples citoyens. Ce flou juridique plane sur les actions entreprises par les habitants de la région.

      Déjà en 2015, ils avaient eu un avant-goût du contexte migratoire. Lors du démantèlement de Calais, la mairie de Briançon s’était portée volontaire pour accueillir une partie des migrants en provenance du nord de la France. Mais très vite, la cité des Hautes-Alpes s’est sentie débordée. Aujourd’hui, la CRS (pour Coordination Refuge Solidaire), un espace mis à disposition par la communauté de commune, ainsi que Chez Marcel, une maison occupée par un collectif, font partie de ces quelques lieux qui offrent un refuge aux migrants.
      Des bénévoles débordés

      Dans le garage qui sert de salle à manger aux migrants, un bénévole de la CRS précise : « Briançon n’est qu’une ville de passage. Les administrations se trouvent dans d’autres villes. Ici, nous nous chargeons de leur porter secours. Lorsqu’ils arrivent de la montagne, ils sont épuisés, traumatisés et parfois blessés ». A l’image de ses collègues, il est débordé. La place manque. Prévu pour abriter 15 personnes, l’espace de la CRS accueillait, ce jour-là, 86 exilés.

      Les parquets de la maison sont couverts de matelas, les douches semblent tourner en permanence et les retraitées bénévoles s’affairent à tous les étages. « C’est devenu une machine, nous n’avons même plus le temps de créer des contacts avec les migrants. Parfois, c’est frustrant », poursuit le jeune homme. Mais dans le chaos qu’il décrit, il tient à préciser une chose : « Le plus gros problème auquel nous devons faire face, c’est celui des mineurs. »

      « Lors des contrôles, le refus d’entrée est systématique. On ne considère ni leur âge ni leur demande d’asile. C’est parfaitement illégal et criminogène », dénonce Michel Rousseau, trésorier de l’association Tous Migrants. En 2015, la photo du petit Aylan mort noyé sur une plage turque avait créé un mouvement d’indignation à Briançon. « Nous n’arrivions pas à nous reconnaître dans la politique européenne en matière de migration. Que la Méditerranée se transforme en cimetière nous est insupportable », déclare-t-il. « Nous ne voulons pas que nos montagnes deviennent une deuxième Méditerranée. La réaction du préfet qui veut refouler ces gens nous choque. Nous avons décidé d’organiser ce que l’Etat ne fait pas : les accueillir. »
      Discours présidentiel

      Les habitants des Hautes-Alpes se sont-ils toujours autant intéressés à la politique ? Non, tant les lois que les décisions de Paris ont dû être apprises sur le tas. Et le 28 juillet, ils se sont sentis particulièrement concernés par le discours d’Emmanuel Macron prononcé dans la salle de cérémonie de la mairie d’Orléans. « Je ne veux plus d’ici la fin de l’année avoir des hommes et des femmes dans les rues, dans les bois. Je veux partout des hébergements d’urgence », disait le président. Mais entre ses paroles et les actes, il y a un monde, dénonce Michel Rousseau : « Le préfet et le procureur ont décidé de militariser la frontière. Cela oblige les migrants à effectuer le passage plusieurs fois. Ils doivent se cacher et passer la nuit en montagne. »

      L’hiver arrivant, ce dernier est lui aussi inquiet. Cet été, à la suite d’une poursuite avec la gendarmerie, deux migrants ont sauté dans un ravin. L’un d’eux est encore hospitalisé. « La simple présence des gendarmes sur leur col incite les exilés à prendre des risques. C’est un miracle qu’il n’y ait pas eu plus d’accidents », souffle le militant.

      A ses yeux, la Convention de Dublin, qui prévoit que les demandes d’asile soient examinées dans le premier pays de débarquement ou d’arrivée, est mal appliquée. Quant à la prise en charge des mineurs, elle ne serait, selon lui, pas respectée. « J’ai vécu Mai 68. A l’époque, on se battait pour avoir des lois. Aujourd’hui, on se bat pour ne pas perdre nos droits », lâche-t-il.

      Joël Giraud, député de la 2e circonscription des Hautes-Alpes et rapporteur général du budget à l’Assemblée nationale et allié de La République en marche, partage son avis. Il a lui-même eu vent de la situation à la frontière et n’y est pas indifférent. Il affirme avoir sollicité un rendez-vous auprès d’Emmanuel Macron : « Nous espérons, en accord avec la ministre de la Culture Françoise Nyssen, qui a un chalet dans la vallée, que le président se réveillera. Quant au ministre de l’Intérieur, il doit se ressaisir. J’ai l’impression que la France fait le dos rond en attendant que ça passe. Nous sommes dans une situation de non-droit. Quant aux mineurs, les départements ont l’obligation de les accueillir. »
      « Cette situation est intenable »

      Retour au col de l’Echelle. Alain a appelé un ami en renfort. Tous deux veulent emmener les quatre mineurs dans le centre d’accueil de Briançon. Ils embarquent et descendent dans la vallée. Pas de temps pour l’hésitation. Que risquent-ils ? Au volant, le camarade se livre : « Peu importent nos risques, cette situation est intenable. Nous vivons dans un équilibre instable. Si nous ne les prenons pas en charge, ces jeunes sont à la rue. »

      A l’entrée du village de Val-des-Prés, la route se resserre entre les habitations. La gendarmerie barre la route. « Papiers d’identité », somme le représentant des forces de l’ordre. L’opération est interrompue. Les jeunes migrants doivent monter dans la voiture des gendarmes. Quant à Alain et son compagnon, ils retourneront chez eux avec une convocation, le lendemain, au poste. Avant de se séparer, les deux Français demandent les noms des quatre jeunes rencontrés au col. Ils s’appellent Rosé, Thierno, Mamadou et Lansana.

      Dans la montagne, sur la route entre le col de l’Echelle et la station de ski italienne de Bardonecchia, une borne de pierre marque la frontière. C’est ici que les gendarmes les ont laissés après l’interpellation, à une heure du matin dimanche, leur indiquant l’Italie et les invitant à y retourner.
      Majeur ou mineur ?

      L’une des grandes difficultés, pour les forces policières et militaires déployées autour de la frontière franco-italienne, est de déterminer, souvent dans l’urgence, si les migrants auxquels ils font face ont plus ou moins de 18 ans. C’est un critère déterminant dans le traitement qu’ils sont censés leur accorder. Les explications de Déborah Roilette, avocate et spécialiste des questions migratoires :

      ■ L’âge d’un mineur isolé étranger est déterminé par sa propre déclaration et la présentation d’un acte d’état civil.

      ■ En cas de doute, ou en l’absence de document d’état civil, une expertise médico-légale peut être ordonnée par une autorité judiciaire – un juge des enfants ou le procureur de la République. Mais à la seule condition que l’étranger en question donne son accord.

      ■ Un mineur migrant non accompagné appréhendé par la police des frontières est d’abord placé en zone d’attente et y est maintenu pendant 20 jours maximum. Il peut y déposer une demande d’asile. Au moment de son placement en zone d’attente, un administrateur ad hoc doit lui être désigné sans délai. En présence de celui-ci, une audition est menée par un officier de protection de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA). Si cette assistance ou la demande d’asile est refusée, un recours est possible devant un tribunal administratif. Par la suite, le mineur sortant de la zone d’attente ou le demandeur d’asile est pris en charge par un centre d’accueil.

      ■ Selon la Convention internationale des droits de l’enfant, toute décision impliquant un mineur devrait toujours être prise suivant son intérêt supérieur. Le respect de ce principe implique des garanties envers le mineur migrant.

      ■ S’agissant d’un éventuel renvoi, il est prévu que toute décision à ce sujet doit s’effectuer au profit du mineur et sur la base d’une assistance par des organismes compétents. Autrement dit, ce retour doit être organisé en collaboration avec les autorités du pays de retour afin de remettre l’enfant soit à un membre de sa famille, soit à un tuteur désigné, soit à une structure d’accueil.

      ■ Le renvoi ou l’expulsion d’un mineur isolé étranger est interdit. De plus, le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA) prévoit également que les étrangers (majeurs et mineurs) bénéficient d’une protection de 24 heures contre l’expulsion.

      ■ Ce droit, connu sous le nom de « jour franc », est une garantie essentielle car il permet à l’étranger se présentant aux frontières de prendre contact avec son consulat, un membre de sa famille, un proche, un avocat ou une association, avant d’être refoulé. Dans le cas des mineurs isolés étrangers, cela leur permet également de rencontrer un administrateur ad hoc notamment afin d’évaluer sa situation.

      https://www.letemps.ch/monde/2017/11/17/col-lechelle-jeunes-migrants-pieges-froid-renvoyes-france

    • France Culture | Quand les mineurs africains sont abandonnés dans la montagne

      Reconduite illégale à la frontière de mineurs non accompagnés, procédure pénale à l’encontre de citoyens estimant de leur devoir d’humanité de sauver ces enfants des dangers de la montagne et de la mort, le reportage de Raphaël Krafft diffusé vendredi 17 novembre 2017 dans Le Magazine de la rédaction donne à voir les zones d’ombres de la politique aux frontières de la France, mais plus largement de l’Europe.

      https://asile.ch/2017/11/18/france-culture-mineurs-africains-abandonnes-montagne-2

      –-> avec des liens vers reportages et documentation

    • Vu sur Twitter, avec ce commentaire de @cmoreldarleux :

      "Le vrai « esprit de cordée ». Guides sans frontières, accompagnateurs en montagne, moniteurs indépendants écrivent à @EmmanuelMacron et se mobilisent le 17 décembre en soutien aux migrants en péril qui traversent les Alpes."

    • #Col_de_l'Échelle : 5 migrants en perdition après avoir tenté la traversée de la frontière

      Malgré la neige, malgré le froid, ils ont tenté de franchir le col de l’Échelle depuis l’Italie vers la France. Dans la nuit de dimanche à lundi, ce sont cinq migrants qui ont été secourus.

      Deux d’entre eux, les plus gravement touchés, présentaient des engelures aux membres. L’un après avoir perdu ses chaussures dans la neige et l’autre étant sans gants, rapporte le journal Corriere Torino.


      http://www.ledauphine.com/hautes-alpes/2017/12/12/malgre-la-neige-ils-ont-tente-la-traversee-de-la-frontiere-faits-divers-

    • Migrants dans les Hautes-Alpes : “Ne pas trouver des cadavres à la fonte des neiges...”

      Depuis un an, bravant les forces de l’ordre, des habitants du Briançonnais se mobilisent pour apporter soutien et assistance aux centaines de migrants qui franchissent le col de l’Echelle. Entre révolte et découragement.


      http://www.telerama.fr/monde/migrants-dans-les-hautes-alpes-ne-pas-trouver-des-cadavres-a-la-fonte-des-n

    • SOS Alpes solidaires, pour « ne pas laisser les migrants mourir dans les cols »

      Ce sont des professionnels de la montagne (des guides, des accompagnateurs, des moniteurs de ski, des pisteurs, des maitres-chiens d’avalanche) qui invitent les élus et les journalistes à « s’encorder » ce dimanche au col de l’Échelle. Objectif : alerter les pouvoirs publics sur les dangers encourus par les migrants au passage des cols, particulièrement en hiver. Sur le modèle de SOS Méditerranée, ils lancent un SOS Alpes solidaires.

      http://www.rue89lyon.fr/2017/12/15/sos-alpes-les-professionnels-de-la-montagne-ne-veulent-pas-laisser-les-mig

    • « C’est pas comme ça qu’on gère une frontière »

      Les migrants qui tentent le passage de la frontière, la forte présence des autorités, des habitants qui s’organisent pour accueillir les réfugiés. La Clarée vit à ce rythme, où le col de l’Échelle est l’objet de toutes les attentions. Tout cela, Cédric Herrou, agriculteur de la vallée de la Roya, entre Alpes-Maritimes et Italie, l’a connu. Un combat qui l’a mené tant en garde à vue que devant le tribunal.

      http://www.ledauphine.com/hautes-alpes/2017/12/16/c-est-pas-comme-ca-qu-on-gere-une-frontiere

    • "#Cordée_solidaire" dans les Hautes-Alpes : plus de 300 personnes ont montré leur soutien aux migrants qui entrent en France par des cols enneigés, au péril de leur vie
      https://www.franceculture.fr/emissions/journal-de-7h/journal-de-7h-lundi-18-decembre-2017

      Transcription d’une partie de l’émission :
      "Pour Pierre Membert (?), qui loue un gîte à Monêtier les Bains, qui est aussi accompagnateur en montagne, aider ces hommes et ces femmes qui bravent tous les dangers de la montagne, c’est comme les empêcher de se noyer : « Il y a quelques années, quand on entendait parler des gens qui étaient en Méditerranée, j’avais encore l’impression que c’était loin, même si ça me touchait énormément. Je me disais ’C’est pas possible que je ne fasse rien’, jusqu’au jour où il y a des gens qui sont arrivés là. Je me suis dit : ’En fait, c’est chez nous’. Je trouve cela inadmissible que des gens qui ont franchi tous ces obstacles sur leur chemin ont une telle réponse sur la frontière française, c’est une réponse assassine »

    • Communiqué de presse – 17 décembre 2017 Etats généraux des migrations et cordée solidaire dans le Briançonnais

      Pour que les Alpes ne soient pas une autre Méditerranée, et parce que l’hospitalité n’est pas seulement un devoir mais une chance, l’Etat doit urgemment changer ses pratiques vis-à-vis des migrants.


      https://alpternatives.org/2017/12/18/communique-de-presse-17-decembre-2017-etats-generaux-des-migrations-e

    • Retours sur la Journée internationale des migrants

      Dans le cadre de la « Journée internationale des migrants » l’association Tous migrants, la Cimade, Le réseau hospitalité, se sont réunis à Briançon pour des premiers états généraux des migrations avant de se retrouver à Paris en Juin 2018. Près de 500 personnes ont répondu à l’invitation dont des personnalités, des élus, mais surtout des citoyens confrontés chaque jour, parce que frontaliers, au simple devoir d’assistance de personnes en danger face à une machine d’état devenue folle.

      Cédric Herrou, agriculteur solidaire, Edwy Plenel auteur du manifeste « Dire nous » sur le devoir d’hospitalité, également Rachid Oujdi, réalisateur d’un documentaire exceptionnel sur les mineurs isolés « J’ai marché jusqu’à vous. Récit d’une jeunesse exilée » étaient notamment présents. Des juristes, des médecins, des élus de France comme d’Italie, ont tenté d’apporter des réponses juridiques, humaines, au travers de différentes tables rondes, aux interrogations parfois désespérées des habitants.

      https://alpternatives.org/2017/12/17/retours-sur-la-journee-internationale-des-migrants

    • Etienne et Moussa : une seule Humanité !

      « Et tandis que la cordée évoluait pour soutenir la cause des migrants, l’un d’eux a bien failli mourir de froid, à quelques centaines de mètres seulement. Une triste ironie qui démontre comme la solidarité est bien une histoire de vie ou de mort. Étienne Trautmann, co-organisateur de l’événement sous l’égide des Citoyens Professionnels de la Montagne Solidaire n’a pas hésité à venir en aide à Moussa, 22 ans, prisonnier des neiges. « Il avait le numéro d’un ami à moi, je ne sais ni comment ni pourquoi, mais ça lui a sauvé la vie. Mon ami m’a appelé pour me prévenir, et j’ai quitté le groupe de la cordée aussitôt pour le chercher dans un couloir d’avalanche. Les migrants empruntent souvent les pentes très raides, parce que la neige est plus dure. » explique-t-il. Étienne a aussitôt appelé le PGHM, prêt à intervenir si un accident était avéré. Et il lui a fallu 1h15 de marche pour trouver le malheureux : » J’ai essayé de suivre des traces, de jumeler, et j’ai enfin entendu une voix faible. Je l’ai trouvé pieds nus, frigorifié, incapable de faire un pas de plus. J’ai rappelé aussitôt le PGHM, qui devait déjà être parti. En deux minutes, ils étaient là, et ils ont été extraordinaires. » explique Étienne avec une émotion perceptible. Le jeune homme, originaire de Guinée Conakry, a été hélitreuillé puis est entré en urgence à l’Hôpital des Escartons, en état d’hypothermie et avec des gelures de niveau 2 au pied gauche. Étienne s’est enquéri de son état toute la journée. Avec humilité, il confiait son sentiment : « Je suis professionnel depuis 25 ans, et je serais incapable de faire ce qu’il a fait. On ne peut pas gravir des montagnes de neige comme ça, encore moins avec des petites baskets. C’est là toute l’alerte qu’on essaie de donner : c’est bien trop dangereux. Comme il m’a dit, c’est son troisième traumatisme, après avoir survécu à la traversée de la Libye, puis à celle de la Méditerranée, il a bien failli mourir dans la neige. Il faut arrêter de jouer au chat et à la souris avec les forces de l’ordre. Ce n’est pas de leurs faits, ils suivent des instructions, mais des vies sont en danger. Aujourd’hui, on est encore passé à côté d’un drame. » »


      https://alpternatives.org/2017/12/18/etienne-et-moussa-une-seule-humanite

    • Accueil des réfugiés. Dans les Alpes, la montagne accouche d’une belle #solidarité

      Depuis une semaine, quinze exilés sont en #grève_de_la_faim à Briançon. Leur but ? Pouvoir déposer leur demande d’asile en France. Ils sont soutenus par une population solidaire et active qui refuse de voir la région devenir un cimetière.

      https://www.humanite.fr/accueil-des-refugies-dans-les-alpes-la-montagne-accouche-dune-belle-solidar
      via @isskein

    • A piedi nudi nel ghiaccio : è sulle Alpi l’ultima rotta dei migranti

      E’ sulle Alpi, al confine tra Francia e Italia, che passa la nuova rotta, dove si è registrato un incremento dei passaggi e dove il gelo è pericoloso quanto le onde del Mediterraneo

      http://www.corriere.it/esteri/17_dicembre_19/a-piedi-nudinel-ghiacciol-ultima-rottadei-migranti-727bdc38-e434-11e7-8530-

      Ormai passano al ritmo di trenta al giorno. Basta il WhatsApp d’uno che ce l’ha fatta, e dai centri d’accoglienza italiani scappano tutti. Non si passa al Brennero? Niente Ventimiglia? La nuova rotta è scalare i varchi del Piemonte e scendere le vallate di là: 693 nel 2015, dieci volte di più nel 2016, erano già 3.500 quest’estate.

      #chiffres #statistiques (mais à contrôler, vu le ton de l’article et du coup le peu de confiance à faire au journaliste qui l’a écrit).
      En effet, juste après cette phrase, il ajoute : "#Alpi_Express." !!!!!! Comme si le fait de traverser les cols enneigés c’était une promenade...
      Tout son article est une comparaison Méditerranée - Alpes, mais c’est inaudible ! Il s’amuse avec les mots, après "Alpi express", voilà #Snow_People (!), quelques mots après, ces mots d’un policier italien :

      «Non è facile bloccarli — ammette un agente di Polizia italiano —, perché non è gente che vuole essere soccorsa, come nel Mediterraneo. Si nascondono, scappano. Senza rendersi conto di rischiare la vita».

      Et puis :

      Tutti sanno d’avere 72 ore per giocarsi l’Europa: o la va, o si ritorna veloci ai centri d’accoglienza che, per la legge italiana, entro tre giorni sono tenuti a riprendersi i fuggiaschi.

      –-> @sinehebdo, dans ce texte le journaliste utilise le mot #fuggiaschi" (= #fugitifs)

      –-> C’est un journaliste italien qui le dit, de personnes qui de l’Italie veulent passer en France… or il dit « tout le monde sait avoir 72 heures pour se ‘jouer l’Europe’ » —> L’Italie n’est plus Europe ?

      Témoignage intéressant des chauffeurs de bus, qui apparemment sont obligés par la police de reconduire à la frontière des migrants non identifiés, sans documents :

      A Briançon, gli autisti dei pullman navetta per Salice d’Ulzio hanno denunciato d’essere stati bloccati dagli agenti e obbligati a caricare gratis i migranti acciuffati: senza identificazione, senza un documento, basta che li riportino al più presto in Italia...

      Mais avec cette réponse d’un chauffeur, qui fait froid au dos :
      « Non vogliamo fare i passeur — dicono —, il nostro contratto non prevede che dobbiamo caricare queste persone. Dov’è la nostra sicurezza ? »
      –-> "Nous ne voulons pas faire les passeurs, notre contrat ne prévoit pas que nous devons prendre ces personnes. Notre sécurité, elle est où ?"... "Notre sécurité" ? Egoisme pur.

      Et pour finir une information fausse : "c’era un gabonese, semiassiderato, sotto un abete." —> la personne secourue dimanche ne venait pas du Gabon, mais de Guinée Conakry.
      Je vous disais, ne pas faire confiance à ce journaliste !

    • Intorno alle 12.15 una nostra squadra di soccorritori ha raggiunto un gruppo di 6 migranti poco sotto il Colle della Scala, #Bardonecchia (TO). Erano visibilmente infreddoliti e male equipaggiati ma a così breve distanza dalla loro meta finale, non hanno voluto tornare indietro. I soccorritori hanno verificato che la progressione successiva avvenisse in sicurezza prima di tornare a valle. #cnsaspiemonte #cnsas

      https://www.facebook.com/cnsas.piemonte/videos/1124844257652229
      #Bardonnèche

    • L’armée syrienne se rapproche de l’EI à Deir Ezzor - Le Temps
      https://www.letemps.ch/monde/2017/09/17/larmee-syrienne-se-rapproche-lei-deir-ezzo

      En outre, indique cet organisme proche de l’opposition syrienne, des frappes aériennes menées par la Russie d’une part et par la coalition internationale contre l’EI dirigée par les Etats-Unis d’autre part ont tué au total plus de 30 personnes dans toute la province de Deir Ezzor ces dernières 24 heures. Les FDS se sont plaintes samedi dans ce contexte d’avoir été la cible de l’aviation russe et des forces armées syriennes. Moscou nie.

      Le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson a téléphoné samedi à son homologue russe Sergueï Lavrov pour discuter de la situation en Syrie. Mais le communiqué du ministère russe des Affaires étrangères qui relate l’entretien ne dit pas si les deux hommes ont discuté de l’accusation des FDS. Ni ce que Moscou a éventuellement répondu.

      Les FDS ont exhorté le même jour les forces du régime syrien à ne pas franchir l’Euphrate, considéré comme « une ligne rouge ». A Damas, une conseillère du président Bachar al-Assad a affirmé de son côté que l’armée syrienne s’en prendrait à tous ceux qui s’opposent à la reconquête du territoire national.

    • ‘I Want to Finish This’: US Special Ops Leaders Urge Washington to Stick by the Syrian Kurds - Defense One
      http://www.defenseone.com/threats/2017/09/special-report-elite-us-forces-say-dont-abandon-syrian-kurd-fighters/140984

      ““They are more like us; they are just aggressive,” this commander said of the SDF and its Kurdish contingent, the YPG, to me. “A stable group of pragmatic people.” And in the case of the Kurds, pragmatic people who see this conflict as an opportunity to govern themselves. “They want to win,” says the second commander. “You don’t spend your time pushing them into the fight — they want to go into the fight.”

      “There is a real desire to be seen as a legitimate partner,” he said of the Syrian Kurds and the Syrian Democratic Forces more broadly. “These people want to do the right thing. They see it as this is their opportunity to change the perception of them.” Indeed, the varying perceptions of Syrian Kurds and the Kurdish People’s Protection Units of the YPG are a source of tension between the State Department and the Pentagon.

      For their part, the U.S. special operators see them as partners who never leave a fight. And the mission, they say, doesn’t cost a lot for all that it offers America. “It is not a major investment,” says the second commander. “We have a working partner here and that is a rarity in this part of the world.”

      And they say there is one scenario that could turn the situation from dream to nightmare: the U.S. abandons the Syrian Kurds.

    • Syrie : l’armée franchit l’Euphrate à Deir Ezzor pour prendre l’EI à revers - Moyen-Orient - RFI
      http://www.rfi.fr/moyen-orient/20170919-syrie-armee-euphrate-deir-ezzor-ei-etat-islamique-russie-aviation

      Ce débarquement répond à deux objectifs. Le premier est de prendre à revers les jihadistes et d’encercler totalement leurs troupes qui occupent encore le tiers de la ville de Deir Ezzor. Le deuxième est de barrer la voie à la coalition arabo-kurde, soutenue par Washington, qui n’est plus, en certains points, qu’à 6 kilomètres de la rive du fleuve.

      Les Syriens et leurs alliés ont donc décidé de ne pas partager le terrain à Deir Ezzor avec les Américains et leurs alliés. Ils veulent clairement poursuivre leur progression à l’est vers la frontière syro-irakienne, et au sud-est vers les deux derniers bastions jihadistes en Syrie, les villes d’Al-Mayadeen et de Boukamal.

    • Fabrice Balanche : À Boukamal, le régime syrien est tombé dans une embuscade, comme à Qousseir - Propos recueillis par Élie SAIKALI - L’Orient-Le Jour
      https://www.lorientlejour.com/article/1084554/fabrice-balanche-a-boukamal-le-regime-syrien-est-tombe-dans-une-embus

      La question qui se poserait aujourd’hui concernerait la rive nord de l’Euphrate. Celle-ci est tenue actuellement par les FDS. Mais si actuellement le commandement est kurde, l’essentiel des combattants sont des Arabes qui ont rejoint le mouvement. Quand l’EI sera vaincu, qui contrôlera cette zone ? Selon le plan de Washington, ce sont les tribus arabes locales qui devraient contrôler cette zone sous protection américaine et kurde. Mais la question du contrôle futur de la région est encore en suspens.

  • Le Crous de Rennes annule une expérimentation de « lits connectés » dans une cité universitaire
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2017/09/07/le-crous-de-rennes-annule-une-experimentation-de-lits-connectes-dans-une-cit

    Des étudiants surveillés jusque dans leur lit. Un article du quotidien Ouest-France, publié sur son site Internet et qui faisait la « une » du journal jeudi 6 septembre, rapportait une étrange expérimentation dans la résidence universitaire Maine 1, à Rennes. Une dizaine de lits escamotables de cette résidence, récemment rénovée, ont été équipés de capteurs électroniques afin d’analyser l’usure des lits et de planifier les travaux de maintenance.

    Conçu par une filiale de la PME vendéenne Espace Loggia, ce dispositif doit permettre d’effectuer des opérations de maintenance préventive et d’éviter les dégradations. Mais, comme le souligne Ouest-France, la présence de capteurs sur un lit suscite également de vives inquiétudes pour la vie privée des étudiants concernés, d’autant plus que, selon le quotidien, qui cite le patron de l’entreprise, les capteurs seraient capables de déterminer qu’un grand nombre de personnes est assis sur le lit, ou encore d’envoyer « en cas d’urgence » un SMS à un agent technique.

    Des propos démentis le lendemain par Espace Loggia, qui affirme ne jamais avoir dit que son outil permettait de faire cela – et qui assure que ses capteurs ne constituent pas un outil de surveillance. « L’objectif, c’est de faire de la maintenance à long terme de lits escamotables ; nous ne sommes pas Google, nous ne cherchons pas à savoir ce que font les étudiants », explique l’entreprise au Monde, qui ajoute par ailleurs que le programme de collecte des données n’a pas démarré, et que ces dernières seraient « anonymisées ».

    #IoT #surveillance #nous_ne_sommes_pas_Google !

    • Il y a eu « pire » dans le passé même pas si lointain aux Usa grande démocratie devant l’Eternel, Canada, Israel, Uk : https://fr.sputniknews.com/sci_tech/201609281027963256-laboratoires-secrets-experiences-humains des orphelins au Canada servaient de cobayes aux laboratoires en toute impunité, ils étaient « prêté » par les responsables religieux de l’orphelinat : https://fr.sputniknews.com/opinion/201512151020295660-orphelins-duplessis Israel juste après la seconde guerre des enfants de déportés enlevé à leurs parents et des enfants de juifs yéménites « jugés » "noirs" également victimes des laboratoires ou instituts privés :https://www.letemps.ch/monde/2017/07/16/terribles-experimentations-jeune-israelien enfants sépharades considérés comme « inférieurs » disparus dans le même cadre : https://www.letemps.ch/monde/2016/06/23/enigme-enfants-juifs-sefarades-disparus Horrible quand on sait que les nazis faisaient des expérimentations ! Usa enfants cobayes pour la recherche sur le SIDA scandale : https://www.dailymotion.com/video/xzfcu9

    • Ces #capteurs mesurent trois points : l’usure des câbles, l’état des fixations murales et la présence de parties déformées. [...]
      À ceux qui se demandent pourquoi ce choix d’un lit qui flirte avec #1984, plutôt qu’une conception plus solide, Paul Malignac rétorque : « la confiance n’exclut pas le contrôle. On fait confiance aux ascenseurs ou aux avions, mais on est bien content que des vérifications soient faites ».

      https://www.nextinpact.com/news/105122-big-brother-dans-lits-connectes-detudiants-la-reponse-concepteur-

      #iot

    • Dormez tranquille braves étudiants.
      http://affordance.typepad.com//mon_weblog/2017/09/dormez-crous-rennes.html

      Le problème réside dans la rhétorique utilisée pour se dédouaner de toute utilisation abusive à des fins de surveillance, rhétorique qui est, hélas, parfaitement caractéristique des arguments des tenants d’une surveillance et d’un fichage généralisé.

      Différents capteurs sont effectivement installés sur ces lits connectés, de fait des lits escamotables, bardés de plusieurs pièces techniques. « L’idée est de mieux anticiper d’éventuels dysfonctionnements avant même que la panne ne soit perceptible par l’utilisateur » veut tempérer le patron de cette PME (...)."

      Bingo. Détecter des dysfonctionnements avant qu’ils ne se produisent, ou avant même que l’utilisateur ne les observe ou ne les ressente, c’est justement ça le principal danger et la première caractéristique d’une société de surveillance. Car précisément cela justifie rétroactivement une surveillance globale, permanente, et entérine le constat selon lequel on ne fait pas une omelette de surveillance efficace sans casser des centaines de milliers d’oeufs de faux-positifs très problématiques. Ou pour le dire autrement, si vous n’avez rien à vous reprocher, vous n’avez pas à avoir peur d’être surveillés. Ben si justement.

      [...]

      Ce que l’on tente de nous faire accroire, c’est que le contrôle est le préalable causal hors lequel aucune confiance ne peut être établie. […] C’est d’ailleurs pour cela que l’on "donne" ou que l’on "accorde" sa confiance. Mais on ne "donne" pas un contrôle. Par nature et par essence le contrôle s’établit sur la base d’un désaccord supposé ou postulé. L’inverse donc de la confiance. *Choisir de contrôler c’est choisir de ne pas faire confiance.*

  • A Genève, le docteur Destouches est devenu Céline l’écrivain antisémite
    – Le Temps - Frédéric Koller
    Publié mardi 15 août 2017 , modifié dimanche 20 août 2017.
    https://www.letemps.ch/monde/2017/08/15/geneve-docteur-destouches-devenu-celine-lecrivain-antisemite

    A Genève, le docteur Destouches est devenu Céline l’écrivain antisémite

    Le docteur Louis Destouches s’engage à la Section d’hygiène de la Société des Nations en 1924. Lorsqu’il la quittera, trois ans plus tard, il sera Céline, écrivain débutant et antisémite. Deux rencontres majeures à Genève auront accompagné cette transformation

    #Céline

  • Le gouvernement sommé par le Conseil d’Etat d’installer des points d’eau et des sanitaires à Calais - Le Temps
    https://www.letemps.ch/monde/2017/07/31/gouvernement-somme-conseil-detat-dinstaller-points-deau-sanitaires-calais

    La plus haute juridiction administrative rejette l’appel du Ministère de l’intérieur et de la ville de Calais ,et valide des mesures d’aide, estimant qu’actuellement les migrants sont soumis à des traitements « inhumains et dégradants »

    #gouvernement_Macron #migration

  • Les migrants mettent #Domodossola en ébullition

    Dans la vaste majorité des cas, pourtant, l’asile est refusé. « Alors ils deviennent ipso facto des clan-destins qui n’ont plus de couverture santé, plus de travail, plus d’argent.Ils n’ont pas le droit de partir à l’étranger et ne sont pas en mesure non plus de rentrer chez eux ». Mais ces gens, note le directeur, ne restent pas à Domodossola. « Ici,tout le monde se connaît. Il n’y a pas de champs ou de grandes usines où on les ferait travailler au noir. Ces clandestins, s’ils restaient,seraient immédiatement identifiés. » A cela s’ajoutent la proximité de la frontière suisse et les retours de migrants refoulés tous les jours dans le train vers Brigue. Mais ceux-là aussi ne font que passer,dans un sens puis dans l’autre, pour être ensuite ramenés par la police italienne à la case départ, à Milan.Avant leur prochaine tentative.

    https://www.letemps.ch/monde/2017/07/05/migrants-mettent-domodossola-ebullition
    #Italie #frontières #asile #migrations #réfugiés #migrerrance #Suisse #Brigue #frontière_sud-alpine

  • APRÈS LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES EN FRANCE, QUELLE SIGNIFICATION ET QUEL LES IMPLICATIONS POUR LE PROLÉTARIAT FRANÇAIS ET INTERNATIONAL

    Le deuxième tour des élections législatives françaises vient marquer la fin d’une année entière de campagne électorale dont peu de personnes pouvait imaginer l’issue et le degré de transformation, de bouleversement pour dire le vrai, de l’appareil politique qui s’est produit. Cette “révolution”, titre du livre programme du nouveau président français, Emmanuel Macron, est la dernière surprise électorale en date que les principales puissances impérialistes aient connu depuis juin 2016 avec le référendum britannique pour le Brexit et l’élection de Trump en novembre. Sauf à croire au pur “hasard”, ces chocs politiques obligent à une réflexion afin d’en déterminer les causes et le lien qui les relient et d’en tirer les implications pour le prolétariat et son combat de classe. De toute évidence, la situation historique n’est plus la même avec la prolongation des effets de la crise économique de 2008 et l’aiguisement des rivalités et guerres impérialistes qui en ont découlé, en Syrie en particulier, et dont les attentats terroristes venant frapper au cœur de l’Europe, en France et à Paris en premier lieu dès janvier 2015, sont une composante et un marqueur essentiels.

    La réflexion que nous soumettons ci-après s’inscrit dans le même cadre d’analyse de la situation que nous avions déjà mis en avant dans notre communiqué Élection présidentielle française : Mélenchon et la gauche radicale se préparent à paralyser les réactions ouvrières face aux attaques du futur gouvernement (http://igcl.org/Election-presidentielle-francaise). On peut aussi se référer à la prise de position du PCI - Programme communiste, Le Prolétaire #524, avec laquelle nous partageons le rejet de l’idée selon laquelle la bourgeoisie tendrait à perdre le contrôle de son jeu politique avec les votes soi-disant “ populistes ” d’extrême-droite(1). Cette thèse que les médias bourgeois ont asséné durant la campagne électorale française a aussi servie, et continue à servir, pour expliquer le Brexit et l’élection de Trump. Elle est non seulement erronée mais dangereuse du point de vue du prolétariat en laissant croire à un affaiblissement politique de la bourgeoisie alors que les changements politiques en cours au sein des classes dominantes sont au contraire des expressions et des moments d’adaptation et de renforcement de son appareil politique étatique en particulier contre le prolétariat.

    Mélenchon : une gauche radicale pour contrôler et saboter les réactions ouvrières à l’attaque massive annoncée par le gouvernement Macron

    L’élection de 308 députés pro-Macron et l’éclatement de l’opposition en une multitude de groupes parlementaires à l’assemblée nationale française sont venus éteindre définitivement le dispositif politique traditionnel de la bourgeoisie française qui prévalait depuis… 1958. Cette organisation alternait au pouvoir le parti de droite classique issu du gaullisme (appelé aujourd’hui Les Républicains) et le parti socialiste. Mais surtout, c’est-à-dire du point de vue ouvrier de classe, l’important est l’intention du nouveau président et de son gouvernement d’aller encore plus loin dans les attaques contre le prolétariat en France en poursuivant la “libéralisation du marché du travail” que la loi “El Khomri” de 2016 a déjà entamée. Et cela dès cet été, au plus vite. Pour ce faire, la mise en place d’une majorité parlementaire s’accompagne de l’émergence d’une opposition de gauche radicale avec l’élection de 17 députés de La France Insoumise (LFI) de Mélenchon – plus dix du PCF – auxquels certains députés du PS risquent fort de s’allier. Dans les faits, une machine de guerre politique le prenant en tenaille se met en place pour attaquer frontalement encore plus le prolétariat dans ses conditions de vie et travail. D’un côté un gouvernement frappant fort et vite. Et de l’autre une opposition politique de gauche au langage radical qui vise à relayer et compléter, au niveau politique, l’encadrement et le sabotage syndicaux des inévitables réactions ouvrières. Les tractations entre gouvernement et syndicats ont déjà commencé. Dès le lendemain, 9 mai, de la victoire de Macron, mais aussi le 19 juin au lendemain du second tour des législatives, le Front Social nouvellement formé et regroupant principalement des sections syndicales radicales CGT, SUD-Solidaires et quelques autres, appelait déjà à des manifestations de rue. De son côté, Mélenchon n’a tardé qu’une heure et demi le soir des élections pour jouer sa partition de 1er opposant politique radical au pouvoir en s’appropriant les 61,5% du corps électoral (2) qui se sont soit abstenus, soit ont voté blancs ou nuls, au deuxième tour des élections législatives, pour “offrir” un débouché politique, le référendum, aux futures mobilisations :

    « L’abstention écrasante qui s’est exprimée aujourd’hui a une signification politique offensive. Notre peuple est entré dans une forme de grève générale civique dans cette élection. Je vois dans cette abstention une énergie disponible pour peu que nous sachions l’appeler au combat avec les formes et les mots qui conviendront aux possibilités de chacun. C’est lui [le groupe de LFI à l’Assemblée, Ndlr] qui appellera le pays le moment venu à une résistance sociale, et j’informe le nouveau pouvoir que pas un mètre du terrain du droit social ne lui sera cédé sans lutte. La majorité boursouflée [du parti d’Emmanuel Macron] n’a pas la légitimité pour perpétrer le coup d’État social qui était en prévision, c’est-à-dire la destruction de tout l’ordre public social par l’abrogation du Code du travail. C’est au contraire la résistance la plus totale qui est légitime, et c’est pour ça que je dis que, le nouveau pouvoir, s’il juge que c’est vraiment la nécessité pour le pays et que cela est conforme à son intérêt, alors il faut qu’il procède par la voie la plus démocratique qui est en son pouvoir, c’est-à-dire que le peuple français soit consulté par référendum pour s’il veut oui ou non de ce que cette minorité prétend lui imposer. » Déclaration de Mélenchon le soir des élections, La Tribune, 19 juin 2017 (3).

    S’appropriant le niveau inédit d’abstention et le retournant à son usage en le proclamant comme étant une “ grève civique ”, le mot d’ordre et la revendication d’un référendum lancés par Mélenchon annoncent déjà la volonté manifeste d’accompagner au plan politique la tactique syndicale de journées d’action impuissantes. Il s’agit ainsi de détourner la mobilisation de classe contre l’État et le capitalisme sur le terrain démocratique et étatique, via le mot d’ordre de référendum, véritable piège et assurance de défaite cuisante si les ouvriers y cédaient. En passant, il convient de relever qu’il réussit à reprendre à son compte, pour en dénaturer le sens de classe, les termes de “grève” et “d’abstention”. Inutile de préciser ici que seule la gauche radicale bourgeoise peut se permettre un tel détournement de langage alors que l’extrême-droite en est totalement incapable, ou du moins ne pourrait être crédible sur ce terrain. Voilà une autre raison pour laquelle, dans la période présente, le danger pour le prolétariat ne situe pas dans le soi-disant “populisme” d’extrême-droite (même si un certain nombre d’ouvriers parmi les moins conscients et les moins combatifs, mais parmi les plus racistes et chauvins, votent en partie pour lui) mais bel et bien dans la capacité de l’extrême gauche dite radicale à occuper le terrain et le langage des mobilisations ouvrières là où s’expriment les forces vives et les fractions les plus conscientes du prolétariat – celles-là même qui entraîneront les autres.

    La bourgeoisie abat donc déjà ses cartes, sans attendre la rentrée, afin de baliser et cadenasser au plus vite, encore plus vite que l’adoption des ordonnances sur le code du travail, le terrain politique de l’affrontement de classe et de la probable future mobilisation ouvrière. Voilà le prolétariat et les révolutionnaires authentiques prévenus.

    Adaptation et maîtrise de son système politique par la bourgeoisie française

    Pour nous, les élections législatives sont donc venues confirmer et amplifier la signification politique de l’élection présidentielle. Le bouleversement de l’appareil politique de la bourgeoisie française répond aux nécessités de celle-ci face à un personnel et des partis politiques qui ne correspondaient plus aux nécessités de l’heure. C’est vrai face au prolétariat et à la nécessité de renouer avec une compétitivité et un renouveau de l’appareil productif du capital français qui passe essentiellement par une plus grande exploitation et une dévalorisation de la force de travail.

    C’est aussi vrai au niveau international. En attendant les élections allemandes de septembre prochain, l’élection du plus pro-européen des candidats présidentiels ouvre de fait la possibilité d’une relance de l’alliance franco-allemande (4) visant à entraîner l’Union Européenne dans son sillage. L’élection de Macron est donc une des premières réponses politiques de la part d’une des principales classes dominantes européennes, dans la foulée des résultats des dernières élections nationales aux Pays-Bas et en Autriche, au Brexit britannique et aux déclarations hostiles anti-européennes et anti-allemandes de Trump. L’exacerbation de l’impasse économique du capitalisme et de ses contradictions aiguisent la concurrence économique et commerciale et, par conséquent, les rivalités impérialistes : une polarisation croissante entre les deux rives de l’Atlantique appelée à devenir centrale sur la scène internationale est en cours. La récente adoption par l’UE d’un Fonds européen de défense doté de 500 millions d’euros permettant « à l’Union de s’équiper des armements les plus modernes sans plus avoir à dépendre des États-Unis ou de quiconque. A moyen terme, c’est vers une industrie d’armements commune, sur le modèle d’Airbus, que les Européens marchent ainsi et les retombées de cet effort seront multiples » Bernard Guetta, radio France Inter (5), n’en est que la dernière expression pratique.

    Face à ces nécessités historiques objectives, la bourgeoisie française a réussi son coup faisant preuve d’une grande maîtrise politique (ce qui n’est pas toujours son cas), et a donné ainsi un exemple pour l’ensemble des classes dominantes, tout particulièrement européennes. Voilà ce qui explique l’impact international de la venue au pouvoir de Macron. Loin des discours précédant les élections sur le danger incontrôlé du soi-disant populisme d’extrême-droite – comme si le fait qu’un pourcentage important d’ouvriers “cols bleus” vote pour une droite autoritaire était quelque chose de nouveau et d’irrationnel (6) qui illustrerait une perte de contrôle de la bourgeoisie –, la classe capitaliste (surtout des pays centraux du capitalisme) sait très bien s’appuyer sur les expressions des contradictions de son système, crise économique en particulier, pour les utiliser et les retourner contre le prolétariat tant au plan économique que politique.

    Il ne s’agit pas pour autant de croire à un état-major réuni dans les palais gouvernementaux ou appartenant à un ou des “think-tank” qui régirait et dicterait sa volonté à partir d’un plan machiavélique, voire d’un complot. La théorie marxiste, c’est-à-dire la théorie révolutionnaire du prolétariat, la méthode du matérialisme historique, permet de comprendre comment les nécessités objectives dues à l’aggravation des contradictions du capitalisme contraignent chaque capital national à prendre telle ou telle décision pour survivre sur la scène impérialiste et imposer au prolétariat révolutionnaire une exploitation du travail chaque fois plus dure. Encore lui faut-il trouver aussi un personnel politique qui soit en capacité de mettre en œuvre l’adaptation des politiques et des appareils étatiques aux nouvelles situations ; c’est-à-dire aux nouvelles contradictions de tout ordre et importance qui en découlent. Comme tout processus contradictoire, le choix des équipes politiques ou des décisions peut s’avérer ne pas être le meilleur possible – on peut en discuter dans le cas du choix de Trump et de la décision du Brexit – mais c’est justement le propre des bourgeoisies les plus expérimentées et les plus puissantes de “faire avec” et de retourner les effets de faiblesse que certains choix peuvent présenter en une nouvelle force.

    Face à Trump, la relance de l’Union Européen ne passe par l’affrontement avec le prolétariat en France

    Pour défendre sa place comme puissance au niveau international, c’est-à-dire impérialiste, la France ne peut le faire qu’en alliance avec l’Allemagne dans le cadre de l’Union européenne – voire autour d’un “noyau dur” de celle-ci. La gravité de l’impasse économique depuis la crise de 2008 et les impératifs impérialistes qui en découlent (Trump, Brexit, etc.) l’y contraignent. Qu’elle en soit totalement consciente ou non ; que des fractions en sein en soient conscientes ou non. Les nécessités du capital dictent leur loi et s’imposent, directement ou bien plus souvent indirectement. Pour pouvoir assumer le développement d’une alliance solide et entreprenante avec l’Allemagne et l’Europe, la bourgeoisie française ne peut faire l’économie d’une confrontation et d’une “mise à niveau” des conditions d’exploitation de son prolétariat national à celui requis pour la concurrence commerciale internationale (7). Aussi détériorées sont-elles déjà par rapport au passé, la réduction drastique des conditions de vie et de travail des prolétaires français – la soi-disant “ libéralisation du marché du travail ” –, au niveau du prolétariat européen, allemand en particulier, est aujourd’hui un impératif non seulement pour faire face à la crise économique mais aussi pour les nécessités impérialistes : c’est-à-dire pour l’émergence d’un pôle impérialiste européen autour de l’Allemagne en capacité de rivaliser sur la scène impérialiste, en particulier au plan militaire et diplomatique. De son côté, la bourgeoisie allemande sait très bien qu’une France affaiblie diminuerait d’autant l’expression de ses intérêts impérialistes, indépendamment du fait que le capital français puisse mieux rivaliser avec elle sur le plan commercial, en limitant l’émergence et le dynamisme d’un pôle européen autour d’elle.

    Voilà aussi pourquoi elle attache tant d’importance à ce que la classe dominante française accomplisse “les réformes structurelles” de son marché du travail. C’est le prolétariat européen qui paiera pour les premiers 500 millions d’euros pour le Fonds européen de défense et les centaines de millions d’autres qui suivront pour développer l’industrie d’armement prévue. Voilà pourquoi il convient que le prolétariat français paie à hauteur des autres prolétariats européens.

    Aujourd’hui, crise économique et guerre impérialiste (en tant que perspective et dynamique vers la guerre impérialiste généralisée) viennent directement impacter les conditions de vie du prolétariat international dans tous les pays. La situation politique française issue des élections qui est un succès pour la bourgeoisie n’en est pas moins une illustration concrète, pratique, de la contradiction de classe historique entre capital et travail, entre bourgeoisie et prolétariat, telle qu’elle s’exprime dans la situation historique actuelle.

    Trump et le Brexit n’expriment pas une crise des bourgeoisies américaine et britannique

    S’il est aujourd’hui clair depuis l’élection de Macron que la bourgeoisie française ne passe pas par une crise de son système politique, il en va en apparence autrement pour les cas britannique et américain. Du moins à en croire les médias de tous pays : la bourgeoisie anglaise serait complètement perdue devant le Brexit et l’américaine ne saurait comment se débarrasser du dangereux clown Trump. Or quel que soit le degré de division de la classe dominante américaine face au choix de Trump, son langage guerrier et provoquant correspond sur le fond à la situation d’affaiblissement historique des États-Unis aux plans économique et impérialiste et qui les mènent tout droit à être le principal acteur de la marche à la guerre impérialiste généralisée.

    « Certes, les personnalités et le background politique peuvent jouer un rôle dans le cadre politique stratégique d’un gouvernement. Ils peuvent prendre des décisions sur des questions de politique étrangère et économique diverses suivant les situations intérieure et extérieure, mais aussi selon les inclinaisons personnelles résultant de positionnements politiques antérieurs. Mais c’est la pression des conditions économiques de vie du capital qui dicte les choix de fond, les stratégies à suivre, les recettes les plus opportunes pour faire face à ses crises et soutenir à tout prix ses nécessités de valorisation, que ce soit sur le front intérieur (...) ou bien sur l’international (...). Il est tout aussi certain qu’on peut se tromper en interprétant les nécessités du capital et en mettant en place des politiques économiques erronées et des stratégies internationales contre-productives. Mais il n’en reste pas moins que personne, pas même un président ou un gouvernement dignes de ce nom (...) ne peut s’abstraire des lois de vie et de survie du capital. Et à bien y regarder, la différence entre le mandat d’Obama et la nouvelle administration Trump, au- delà des différences évidentes de style et de capacité de communication, n’est pas si profonde : dans les deux cas, les deux administrations se sont mises au service de l’impérialisme américain en fonction des deux phases historiques que, pour simplifier le discours, nous définissons comme “avant et après la crise des subprimes” » Guerra in Siria e riposizionamenti imperialistici, Prometeo #17, revue theorique du PCint-Battaglia Comunista, le groupe italien de la Tendance Communiste Internationaliste (8), traduit par nous.

    La décision du Brexit, sur lequel la bourgeoisie britannique pourrait facilement, par un nouveau référendum par exemple, revenir comme la France et les Pays-Bas l’avaient fait après la victoire du “ Non ” au référendum de 2005 sur le traité de Rome, est au contraire assumée par les principaux partis politiques malgré les difficultés immédiates de tout ordre. Sur le fond, du point de vue des intérêts impérialistes historiques du capitalisme britannique, il correspond à son opposition de toujours à une puissance européenne continentale et à son alliance de toujours depuis la 1ère guerre mondiale, et encore plus depuis la 2e, à l’impérialisme nord-américain. À ce titre, le Brexit exprime l’exacerbation de la contradiction propre à la bourgeoisie britannique partagée aujourd’hui entre l’Europe continentale et les États-Unis, et maintenant le choix du “ grand large ”, du fait même de l’exacerbation actuelle de l’antagonisme impérialiste historique entre l’Europe et l’Amérique du Nord ré-ouvert depuis la disparition de l’URSS. Et, à son tour, processus contradictoire lui-aussi, il vient exacerber encore plus cet antagonisme entre les deux rives de l’Atlantique. En dernière analyse, c’est bien sûr l’incapacité du capitalisme à dépasser la crise de 2008 et ses conséquences, la “stagnation” qui prévaut toujours et l’endettement généralisé sans cesse croissant, expressions immédiates des contradictions économiques insurmontables du capitalisme, qui, de manière indirecte, impose sa loi et exacerbe les contradictions de classe et d’ordre impérialiste.

    Loin d’être politiquement affaiblie face au prolétariat, les principales bourgeoisies mondiales se préparent toutes à affronter encore plus violemment leurs propres prolétaires afin, dans un premier temps, d’assurer leur rang économique, politique et militaire au plan international, c’est-à-dire au plan des rivalités impérialistes ; et dans un second temps d’engager un combat à mort, massif et frontal, contre le prolétariat afin de lui infliger des défaites sanglantes ce qui lui ouvrirait la porte à la guerre impérialiste généralisée. Pour ce faire, elles se dotent, plus ou moins facilement car cela remet en cause les intérêts particuliers de certaines fractions économiques et politiques, d’outils et dispositifs politiques adaptés au mieux.

    Pour le prolétariat et les révolutionnaires, croire que les bourgeoisies les plus expérimentées et les plus puissantes au monde seraient en crise politique représenterait un certain danger : s’illusionner sur les potentialités du prolétariat et la facilité du combat de classe, voire l’inéluctabilité de sa victoire. L’expérience historique, en particulier en 1918-1919 en Allemagne, nous enseigne que cette illusion peut vite se transformer en tragédie et catastrophe. Le fil conducteur pour la compréhension de l’évolution des situations ne se trouve pas dans le suivi immédiat de la crise économique, dans ses hauts et ses bas, dans la récession ouverte ou la reprise par exemple, mais dans le processus guidant l’évolution du rapport de forces entre les classes qui, en dernière instance (et non pas de manière directe ou mécanique), est déterminée par la crise. Croire par exemple que l’incapacité de la bourgeoisie à sortir et à dépasser les effets de la crise de 2008 provoquerait mécaniquement une crise politique des systèmes politiques des principales bourgeoisies mondiales, en particulier avec l’émergence incontrôlée d’une extrême droite fascisante, nous semble une voie erronée et dangereuse.

    Les enjeux sont clairs, du moins pour les prolétaires les plus combatifs et conscients et les révolutionnaires. Il leur revient d’assumer ces affrontements inévitables en s’y préparant dès aujourd’hui. Les premiers en se regroupant en comité de lutte ou de mobilisation, en particulier lors des luttes, pour pouvoir combattre de manière organisée et collective les sabotages syndicaux et les pièges politiques que les gauches radicales, tel Mélenchon, ne manqueront pas de leur opposer. Les seconds en cherchant à se regrouper, non pas formellement en soi, mais en assumant les débats et les confrontations politiques autour des groupes révolutionnaires en général, et communistes en particulier et en participant aux interventions de ces derniers dans les luttes ouvrières, y compris dans les luttes et le comités de lutte ou de mobilisation. Aux deux en se retrouvant dans les luttes pour pouvoir se rejoindre et unir leur efforts. Sans regroupement et organisation des différentes minorités – minorités constituant de fait une “avant-garde politique” – à la fois pour assumer les combats immédiats dans les luttes et à la fois pour assumer les combats politiques et même théoriques en vue de la préparation du parti politique de classe indispensable à la confrontation historique unie contre les États capitalistes, le prolétariat international se laissera entraîner et tromper par les Mélenchon et autres qui vont fleurir un peu partout avec le développement universel des confrontations massives entre les classes.

    Telle est aussi la signification internationale du résultat des élections françaises.

    Le GIGC, le 30 juin 2017
    Groupe International de la Gauche Communiste
    http://igcl.org/-Revolution-ou-Guerre-

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    1 . « La poussée électorale puis la victoire de Macron ne peuvent pas être mises sur le compte des médias, comme s’il s’agissait d’un effet de mode, d’une sorte d’engouement passager envers un jeune premier. Au-delà des contingences et des péripéties diverses, elles s’expliquent par l’usure, la perte d’efficacité, en un mot l’incapacité croissante de la « vieille politique », comme disent les Macronistes, à répondre aux besoins généraux du capitalisme français » (Bilan des élections présidentielles : recomposition du théâtre politique bourgeois pour mieux défendre le capitalisme, Le Prolétaire #524, www.pcint.org).

    2 . On peut relever en passant que la majorité parlementaire de Macron de 308 sièges sur 577, soit 53% des députés, a été élue avec 16,5% du corps électoral, c’est-à-dire sans compter les 10% estimés de “ citoyens ” français pouvant voter mais n’étant pas inscrits sur les listes électorales et, donc, ne faisant pas partie de ce “ corps électoral ”.

    3 . http://www.latribune.fr/economie/legislatives-2017/melenchon-elu-pour-la-premiere-fois-a-l-assemblee-se-pose-en-chef-de-la- resistance-sociale-740648.html

    4 . « Sur le Commerce comme sur la Défense, l’Union évolue. C’est aussi bien dû aux incertitudes internationales crées par Donald Trump, le Proche-Orient et Vladimir Poutine qu’à une volonté des dirigeants nationaux de combler le fossé qui s’est élargi entre les Européens et l’Europe. L’Union est, oui, sur une nouvelle ligne de départ et cela est si net que Mme Merkel vient de se dire ouverte aux idées françaises de renforcement de la zone euro avec instauration d’un ministère des Finances et d’un Budget communs permettant d’envisager ensemble des investissements structurels. Elle ne s’est pas montrée plus précise mais elle devrait l’être après les élections allemandes du mois de septembre. » (Bernard Guetta, radio France Inter, https://www.franceinter.fr/emissions/geopolitique/geopolitique-21-juin-2017). Même si cet éditorialiste éminent et reconnu des médias français, ancien trotskiste de la LCR au demeurant, est depuis longtemps un des plus fervents partisans de l’Union européenne, il n’en reste pas moins que ses analyses reflètent assez fidèlement les débats et réflexions au sein de la bourgeoisie.

    5 . https://www.franceinter.fr/emissions/geopolitique/geopolitique-21-juin-2017

    6 . Dans les années 1960 et les décennies qui les ont suivi, il y avait déjà autour de 30% d’ouvriers qui votait pour De Gaulle et la droite nationaliste et autoritaire qu’il représentait. Le vote des “ cols bleus ” en faveur de Marine Le Pen est de ce point de vue moins important que celui pour De Gaulle dans les années 1960… juste avant et après la grève massive de mai 1968. Aux États- Unis, « dans les élections de 1980 et 1984, Reagan avait rassemblé 61% des votes de la classe ouvrière blanche comparé aux 35% pour ses opposants démocrates, Jimmy Carter and Walter Mondale » (The Decline of the White Working Class and the Rise of a Mass Upper Middle Class, Ruy Teixeira, Brookings Working Paper, April 2008, traduit par nous, https://www.brookings.edu/wp-content/uploads/2016/06/04_demographics_teixeira.pdf). Rien de nouveau donc, ni de qualitativement différent, dans le vote “ blue collar ” pro-Trump contrairement aux campagnes médiatiques sur le sujet.

    7 . « La France n’aura aucune capacité motrice si elle ne porte pas un discours clair et un regard lucide sur le monde. Mais elle ne l’aura pas non plus si elle ne renforce pas son économie et sa société. C’est pourquoi j’ai demandé au gouvernement d’enclencher les réformes fondamentales qui sont indispensables pour la France. Notre crédibilité, notre efficacité, notre force sont en jeu. Mais la force de quelques-uns ne peut pas se nourrir longtemps de la faiblesse des autres. L’Allemagne, qui s’est réformée il y a une quinzaine d’années, constate aujourd’hui que cette situation n’est pas viable. Mon souhait est donc que nous puissions construire une force commune. Ma méthode pour le couple franco-allemand est celle d’une alliance de confiance. (…) Mais l’Allemagne est lucide sur les limites d’une action qui ne soit pas pleinement européenne, notamment en matière d’intervention militaire. Elle sait que notre destin est redevenu tragique. Elle a besoin de la France pour se protéger, pour protéger l’Europe et assurer notre sécurité commune. » (Interview d’Emmanuel Macron à plusieurs journaux européens du 21 juin, nous soulignons, https://www.letemps.ch/monde/2017/06/21/emmanuel-macron-leurope-nest-un-supermarche-leurope-un- destin-commun).

    8 . Nous invitons nos lecteurs à prendre connaissance de cet article, malheureusement seulement en italien à l’heure où nous écrivons, qui rejette l’idée que l’élection du clown Trump représenterait une perte de contrôle, voire une crise, de la bourgeoisie américaine, mais correspondrait plutôt à une adaptation à la situation ouverte “ avant et après la crise ” de 2008. Même si cet article n’utilise pas exactement les mêmes arguments que nous, en particulier il met plus d’insistance que nous sur le lien direct entre nécessité d’ordre “ “ économique ” et décisions politiques, la méthode d’analyse utilisée rejoint la nôtre ce qui n’est pas pour nous surprendre, chacun cherchant à appliquer le matérialisme historique pour l’analyse et le suivi des situations : http://www.leftcom.org/it/articles/2017-05-30/guerra-in-siria-e-riposizionamenti-imperialistici

  • L’interview d’Emmanuel Macron qui est en train de faire hurler le fan club de la rébellion syrienne :
    https://www.letemps.ch/monde/2017/06/21/emmanuel-macron-leurope-nest-un-supermarche-leurope-un-destin-commun

    Et il y a la Syrie. Sur ce sujet, ma conviction profonde, c’est qu’il faut une feuille de route diplomatique et politique. On ne réglera pas la question uniquement avec un dispositif militaire. C’est l’erreur que nous avons collectivement commise. Le vrai aggiornamento que j’ai fait à ce sujet, c’est que je n’ai pas énoncé que la destitution de Bachar el-Assad était un préalable à tout. Car personne ne m’a présenté son successeur légitime !

    Sur la Syrie, mes lignes sont claires. Un : la lutte absolue contre tous les groupes terroristes. Ce sont eux, nos ennemis. C’est dans cette région qu’ont été fomentés des attentats terroristes et que se nourrit l’un des foyers du terrorisme islamiste. Nous avons besoin de la coopération de tous pour les éradiquer, en particulier de la Russie. Deux : la stabilité de la Syrie, car je ne veux pas d’un Etat failli. Avec moi, ce sera la fin d’une forme de néoconservatisme importée en France depuis dix ans. La démocratie ne se fait pas depuis l’extérieur à l’insu des peuples. La France n’a pas participé à la guerre en Irak et elle a eu raison. Et elle a eu tort de faire la guerre de cette manière en Libye. Quel fut le résultat de ces interventions ? Des Etats faillis dans lesquels prospèrent les groupes terroristes. Je ne veux pas de cela en Syrie. Trois : j’ai deux lignes rouges, les armes chimiques et l’accès humanitaire. Je l’ai dit très clairement à Vladimir Poutine, je serai intraitable sur ces sujets. Et donc l’utilisation d’armes chimiques donnera lieu à des répliques, y compris de la France seule. La France sera d’ailleurs à cet égard parfaitement alignée avec les Etats-Unis. Quatre : je veux une stabilité syrienne à moyen terme. Cela veut dire un respect des minorités. Il faut trouver les voies et moyens d’une initiative diplomatique qui fasse respecter ces quatre grands principes.

    Le fan club se lamente bruyamment sur Twitter (comme Pichon le prédit, je pense aussi qu’il y aura une tribune commune dans le Monde ou Libé prochainement), mais le fait que Macron dénonce « une forme de néoconservatisme importée en France », ça tient du miracle (et c’est un qualificatif dont le chœur des bonnes âmes aura du mal à se départir).

    Je vais le dire autrement : beaucoup de bruit sur l’absence de « successeur légitime », alors qu’à mon avis le véritable coup de théâtre, c’est la dénonciation du néoconservatisme « à la française ».

  • La coalition abat un avion du régime, les tensions montent en #Syrie - Le Temps
    https://www.letemps.ch/monde/2017/06/19/coalition-abat-un-avion-regime-tensions-montent-syrie

    Washington a admis avoir abattu, dimanche, un avion de l’armée syrienne qui a selon elle bombardé des forces soutenues par la coalition anti-EI dans la région de Raqqa.

  • Facebook ouvre ses « poubelles » à une élue allemande - Le Temps
    https://www.letemps.ch/monde/2017/06/15/facebook-ouvre-poubelles-une-elue-allemande

    Pas de formation ni de soutien psychologique

    1,8 milliard de personnes ont un compte Facebook dans le monde, dont 28 millions d’Allemands. Depuis l’automne 2015, Arvato filtre une partie de ces contenus, dans la plus grande confidentialité. « Personne à part Facebook ne connaît les règles d’effaçage des contenus illicites », souligne le quotidien Süddeutsche Zeitung, qui avait consacré en décembre 2016 une longue enquête aux conditions de travail des salariés d’Arvato.

    Selon l’article, les 650 salariés de l’entreprise seraient contraints de regarder – du début à la fin – 2000 vidéos à contenu illicite par jour, sans formation particulière, et sans soutien psychologique, le tout pour un salaire à peine supérieur au salaire minimum.
    Des consignes ambiguës

    Le protocole d’entretiens menés avec des salariés et d’anciens salariés d’Arvato avait choqué l’opinion allemande. « J’ai vu des choses qui me font douter sérieusement de la bonté humaine », rapporte l’un. « Je sais qu’il faut bien que quelqu’un fasse ce travail, mais il faudrait que ce soient des gens formés pour ça », explique une autre. « Les règles étaient incompréhensibles, ajoute un ancien salarié. J’ai demandé à mon chef d’équipe : « C’est pas possible, cette image est pleine de sang et de brutalité. Personne ne doit être obligé de voir ça ! » Mais il m’a juste dit : « Ça, c’est ton opinion. Tu dois penser comme Facebook veut que tu penses. »

    « Les salariés n’ont pas le droit d’effacer des contenus illicites, si ceux-ci sont acceptés par Facebook », résume l’avocat de Würzburg Chan-Jo Jun, qui dénonce par ailleurs le fait que « les salariés sont obligés de regarder des vidéos brutales dans leur intégralité, tout simplement parce que Facebook n’accepte pas de respecter le simple critère de la dignité humaine comme critère de filtrage de ses contenus illicites. »
    Mettre fin au manque de transparence

    Le texte que doit adopter le Bundestag d’ici l’été entend mettre fin à ce manque de transparence. Facebook & co ne disposeraient plus que d’un délai de 24 heures pour retirer du net tout contenu haineux ou illicite signalé par les utilisateurs. Les réseaux sociaux seront par ailleurs obligés de communiquer le nom de l’auteur d’un contenu litigieux à sa victime.

    #Facebook #terrorisme #radicalisation #contrôle_contenu

    • Les poubelles n’ont même pas été entrouvertes, batiment nettoyé de fond en comble, un ascenseur pour 5 étages (300 personnes prévues) donc consigne de rester à son poste, fermeture des accès au serveur interne et con objetsigne de fermer toutes les pages relatives à la policy.
      bureaux vierges de tout objet et affaires personnelles centralisées dans un bureau. Le hall a été nettoyé une deuxième fois quand la délégation était dans les étages.
      La visite s’est cantonnée au quatrième étage et au « marché » allemand.
      Le quotidien Süddeutsche Zeitung a livré un papier factuel et superficiel sans aucun intérêt.
      Tout ca est du spectacle.

  • Migranti, vertice al Viminale dei ministri dell’Interno di Italia, Ciad, Libia e Niger

    Una cooperazione congiunta per il contrasto al terrorismo e alla tratta di esseri umani. Istituita una cabina di regia che opererà per monitorare sui temi oggetto dell’incontro


    http://www.interno.gov.it/it/notizie/migranti-vertice-viminale-dei-ministri-dellinterno-italia-ciad-libia-e-n
    #externalisation #asile #migrations #réfugiés #Tchad #Italie #Libye
    cc @i_s_

    • Parola d’ordine esternalizzare: soldi europei agli Stati africani per fermare il flusso dei migranti

      Il ministro degli Interni del Niger: «Chiediamo all’Ue infrastrutture militari». Ma il Mali non firma le riammissioni: «Le rimesse ci hanno portato 800 milioni di dollari nel 2016»

      http://www.lastampa.it/2017/05/24/esteri/speciali/divertedaid/parola-dordine-esternalizzare-soldi-europei-agli-stati-africani-per-fermare-il-flusso-dei-migranti-VKqfQ42Nr9TimSleQzT7XL/pagina.html?platform=hootsuite

    • Deploying Italian warships to police Libyan waters will expose refugees to horrific abuse

      Proposals to send warships to police Libyan territorial waters are a shameful attempt by the Italian authorities to circumvent their duty to rescue refugees and migrants at sea and to offer protection to those who need it, said Amnesty International, ahead of a vote in the Italian parliament tomorrow.

      https://www.amnestyusa.org/press-releases/deploying-italian-warships-to-police-libyan-waters-will-expose-refugees-

    • Missione navale: Italia pronta a destinare rifugiati e migranti verso orribili violenze

      Dopo il voto del parlamento italiano in favore dell’invio di navi da guerra nelle acque libiche per assistere la Guardia costiera della Libia a intercettare migranti e rifugiati e a riportarli a terra, la vicedirettrice di Amnesty International per l’Europa Gauri Van Gulik ha rilasciato questa dichiarazione:

      https://www.amnesty.it/missione-navale-italia-pronta-destinare-rifugiati-migranti-verso-orribili-vi

    • "L’aiuto dell’Italia alla Guardia costiera libica rischia di tradursi in complicità negli abusi sui migranti"

      L’annuncio del supporto operativo delle navi della Marina Militare italiana al governo di Tripoli, nell’intercettazione di barconi di migranti in acque libiche, è stata criticata da Human Rights Watch: «Potrebbe coinvolgere l’Italia in violazioni dei diritti umani a danno dei migranti successivamente detenuti in Libia».

      http://www.huffingtonpost.it/2017/08/02/l-aiuto-dellitalia-alla-guardia-costiera-libica-rischia-di-tra_a_2306

    • Libia, la Guardia Costiera viene pagata con i soldi della Cooperazione

      Le frontiere esterne dell’Unione Europea si blindano usando fondi destinati allo sviluppo. Dalla polizia del Niger, alle milizie che presidiano i confini in Sudan fino ai militari che controllano le coste del Paese nord africano. La missione ONU per la Libia (Unsmil) in un rapporto parla delle carceri libiche come luoghi di estorsioni e violenze

      http://www.repubblica.it/solidarieta/cooperazione/2017/07/31/news/libia_la_guardia_costiera_viene_pagata_con_i_soldi_della_cooperazione-172

      #aide_au_développement

    • Italy Has a Controversial New Plan to Stop Migrants Crossing the Mediterranean Sea

      The Italian government initially hoped to send six ships to Libya’s territorial waters, but plans had to be scaled down following popular protests in Tripoli, Reuters reports. Libyans have reportedly been posting images of Omar al-Mukhtar, a national hero who battled Italian rule in the early 1900s, on social media in response to the Italian presence— reflecting the widespread unease over a former colonial power intervening on domestic affairs. Pinotti said that Italy had no intention of creating a blockade on Libya’s coast.

      http://time.com/4885415/italy-naval-mission-migrant-smuggling

    • LIBIA : IL SUCCESSO DEMOCRATICO

      C’è solo una cosa che avete perso: la dignità umana.
      Credo l’abbiate fatto consapevolmente, perché liberarvi della fatica di difendere la dignità umana era il peso più affrontabile per risolvere questo maledetto problema degli sbarchi.
      Creare in pubblico il reato umanitario, confermare e rafforzare le derive più xenofobe e pericolose della nostra società, abbandonare migliaia di persone al loro immobile destino di ingiustizia e povertà, non disturbare la chiusura dell’Europa ricca e respingente, consolidare poteri forti e corrotti in paesi di origine e di transito: questo avete fatto e con questo state vincendo.
      Complimenti.
      Abbiate almeno il coraggio di non chiamarvi più nemmeno democratici.

      http://andreasegre.blogspot.ch/2017/08/libia-il-successo-democratico.html
      #Andrea_Segre

      Avec un ps sur la Suisse :

      P.P.S. scrivo tutto ciò da Locarno (Svizzera), dove presenteremo domani il nuovo doc IBI. E non posso non guardarmi intorno. Questo è il cuore dell’Europa ricca che proteggendosi ha ottenuto ciò che le interessava: crescita interna altissima sulle spalle di un mondo esterno da sfruttare e tenere fuori (i corpi ovviamente, i soldi no, se vogliono quelli entrano subito e senza controlli). Il PIL procapite medio da queste parti è circa 80mila euro l’anno. Nei paesi da cui scappano gli invasori raggiunge al massimo 1000 euro. Ma qui non ci arrivano, perché anche qui, soprattutto qui, hanno vinto. Bravi!

    • Fermare i migranti? Addestrare i libici non funziona

      La notte del 23 maggio 2017 il capitano della Iuventa, la nave dell’Ong tedesca Jugend Rettet, denuncia una nuova aggressione in mare da parte di un motoscafo libico, il cui equipaggio avrebbe sparato verso alcune imbarcazioni sovraccariche di profughi, per poi riportare due delle imbarcazioni verso la Libia. Era la Guardia Costiera libica? L’Italia come la sta addestrando, e a che scopo? E quante Guardie Costiere ci sono in Libia in realtà? Francesco Floris ha ricostruito nei dettagli la storia dell’addestramento italiano dei libici e i suoi precedenti.

      https://openmigration.org/analisi/fermare-i-migranti-addestrare-i-libici-non-funziona

    • Libia, arrivano meno migranti che così finiscono nel lager di #Sabha

      Lo dicono i numeri delle ultime settimane: si assiste ad una drastica riduzione del flusso migratorio dalla Libia verso l’Italia. E’ l’effetto dell’accordo italo-libico, sostenuto dall’Unione Europea. Decine di migliaia di migranti subsahariani bloccati. Lo raccontano le duemila testimonianze raccolte da Medici per i Diritti Umani (Medu)

      http://www.repubblica.it/solidarieta/immigrazione/2017/08/08/news/libia-172648143/?ref=search

    • Libyan Coast Guard Faces Allegations of Corruption

      At the same time, conflict and corruption on the ground have called into question the EU’s plans to train the Libyan Coast Guard and return migrants to Libyan shores. In February, Libya’s UN-backed government in Tripoli agreed to direct its coast guard to return migrants to shore in exchange for training assistance and financial aid. On Monday, Libyan Prime Minister Fayez Serraj negotiated for an additional EU assistance package of $860 million in military equipment, including ships, vehicles, helicopters and communications gear.

      http://www.maritime-executive.com/article/libyan-coast-guard-faces-allegations-of-corruption
      #gardes-côtes #frontières #Libye #gardes-côtes_libyens #corruption #Libye

    • Supreme Court annuls verdict that suspended implementation of Italy-Libya MoU

      The Supreme Court in Libya annulled a previous verdict that suspended the implementation of the #memorandum_of_understanding (MoU) that was signed between Libya’s UN-proposed Presidential Council and Italy.


      https://www.libyaobserver.ly/news/supreme-court-annuls-verdict-suspended-implementation-italy-libya-mou

    • L’Italia esibisce in Europa gli accordi con Tripoli. Sotto attacco vittime e testimoni.

      Il governo italiano si presenta al vertice di Parigi esibendo, dietro il Codice di condotta per le ONG, autentico specchietto per le allodole, i risultati degli accordi con il premier libico Serraj e alcune tribù del Fezzan, come già prima con il Sudan di Bashir, con un abbattimento su base mensle, in agosto, del 70 per cento degli arrivi di migranti dalla Libia. Adesso si può davvero dire che le frontiere europee raggiungono il Fezzan, le attività di esternalizzazione dei controlli sono molto avanzate e numerosi contingenti militari sono già schierati sul territorio di confine tra Libia, Niger, Chad e Sudan. Poco importa a quale prezzo. Di fatto sono state proprio le milizie della zona di Sabratha, dalla quale si verificavano le partenze della maggior parte dei gommoni, ad intervenire per bloccare tutte le vie di fuga. Perchè di vie di fuga dalla Libia occorre parlare, oltre che di contrasto al traffico di esseri umani.

      http://www.a-dif.org/2017/08/28/litalia-esibisce-in-europa-gli-accordi-con-tripoli-sotto-attacco-vittime-e-te

    • DA TRAFFICANTE A COMANDANTE DELLA GUARDIA COSTIERA LIBICA

      In un’intervista a “La Stampa” Roberto Saviano racconta oggi che il capo dei trafficanti di #Zawija, base di tante partenze di migranti, a 40 km da Tripoli, è un ragazzo di nemmeno trent’anni, ricchissimo e spietato: #Abdurahman_Al_Milad_Aka_Bija, che tutti conoscono come #Al_Bija. Bene, anzi male: Al Bija è appena diventato il nuovo comandante della Guardia costiera libica della città. Insomma, il referente delle nostre navi militari.

      https://alganews.wordpress.com/2017/08/15/da-trafficante-a-comandante-della-guardia-costiera-libica

    • Tripoli. Accordo Italia-Libia, è giallo sui fondi per aiutare il Paese

      «Il governo non tratta con i trafficanti», asserisce la Farnesina. Non a torto, perché diverse fonti in Libia e tra la bene informata diaspora a Tunisi, dove risiedono molti membri del Consiglio presidenziale libico, confermano che gli stanziamenti italiani sono destinati alle istituzioni. «Però tutti sanno – aggiungono con sarcasmo – che autorità e contrabbandieri hanno madri diverse, ma lo stesso padre». Da Tripoli, ancora nessuna smentita ufficiale. Le conferme, al contrario, sono molteplici, non tutte anonime. Almeno cinque milioni di euro sono stati consegnati da Roma nelle settimane scorse sotto forma di denaro e medicamenti per le strutture sanitarie di Sabratha. Altri ’aiuti’, per importi analoghi, sono attesi dai sindaci-dignitari che hanno assicurato di voler cooperare con il premier Fayez al-Sarraj e l’Italia. Ci sono poi gli stanziamenti già destinati a Bengasi, nell’area controllata dal generale Khalifa Haftar, l’uomo forte della Cirenaica (a est del Paese) ora in espansione anche nell’ovest del premier al-Sarraj.

      https://www.avvenire.it/attualita/pagine/accordo-italia-libia-giallo-sui-fondi-per-aiutare-il-paese

    • I migranti come arma di ricatto tra lotte di potere, ritorsioni e nuovi equilibri in Libia. E i morti aumentano

      Nel week end tra il 15 e il 17 settembre sono arrivati in Italia dalla Libia più di 1.800 migranti su una quindicina di gommoni. Senza contare il flusso crescente di “barche fantasma”, pescherecci di varie dimensioni che, partendo dalla Tunisia, approdano in Sicilia, soprattutto sulle coste dell’Agrigentino. Dopo giorni di sbarchi in calo e di continue, “trionfanti” notizie di blocchi effettuati dalla Guardia Costiera libica lungo le coste africane, questo improvviso exploit di sbarchi ha destato non poca sorpresa, contraddicendo almeno in parte le dichiarazioni del Governo italiano sull’efficacia e sulla tenuta dei “muri” eretti nel Mediterraneo e nel Sahara con gli ultimi accordi stipulati da Roma con Tripoli. Non a caso, questo degli sbarchi, è stato uno dei temi guida del dibattito politico e del notiziario dei media nel fine settimana.

      http://www.a-dif.org/2017/09/22/i-migranti-come-arma-di-ricatto-tra-lotte-di-potere-ritorsioni-e-nuovi-equili

    • Italy claims it’s found a solution to Europe’s migrant problem. Here’s why Italy’s wrong.

      Motivating the Libyan militias’ newfound zeal for blocking migrant movement is a new policy spearheaded by the Italian government and embraced by the European Union. The approach relies on payment to militias willing to act as migrant deterrent forces. Italian government representatives use intermediaries such as mayors and other local leaders to negotiate terms of the agreements with the armed groups. They also build local support in the targeted areas by distributing humanitarian aid.

      https://www.washingtonpost.com/news/monkey-cage/wp/2017/09/25/italy-claims-its-found-a-solution-to-europes-migrant-problem-heres-w

    • Libye: La manœuvre périlleuse de l’Italie

      Rome est accusée d’avoir financé des passeurs de Sabratha pour endiguer le flux de migrants. Avéré ou non, cet accord a déclenché une guerre entre milices, déstabilisant un peu plus le pays.

      Côté face, Marco Minniti, le ministre italien de l’Intérieur, se félicite d’être à l’origine de la chute du nombre de migrants partant de la Libye pour l’Europe : - 50 % en juillet et - 87 % en août par rapport à la même période en 2016. Côté pile, Minniti, ancien chef des services secrets, est aussi la principale causede la guerre actuelle qui se déroule à Sabratha, ville située à 80 kilomètres à l’ouest de Tripoli, depuis le 17 septembre. Les combats ont fait au moins 26 victimes et, près de 170 blessés, endommageant également le théâtre romain antique classé au Patrimoine mondial de l’Unesco. Là, des taches de sang et des centaines de douilles jonchent encore le sol. Le lieu, qui a survécu aux soubresauts de l’histoire libyenne, est aujourd’hui marqué jusque dans ses pierres par ce nouveau drame qui n’a rien de théâtral.

      Marco Minniti est accusé d’avoir passé un accord financier avec le chef de milice Ahmed Dabbashi, alias Al-Ammou (« l’Oncle »), pour qu’il mette fin à ses activités de baron du trafic des migrants et ainsi faire baisser le nombre d’arrivées sur les côtes italiennes. L’homme était un des passeurs les plus puissants de Sabratha, dont les plages sont les lieux de départ de la grande majorité des candidats à rejoindre l’Europe.

      Dans les cafés de Sabratha, les habitués sourient lorsqu’on évoque le « repentir » d’Ahmed Dabbashi : « Il veut se donner une respectabilité, mais soyez certains qu’à 3 heures du matin, ses bateaux continuent de partir », assure Salah, qui préfère rester anonyme par crainte de représailles du chef mafieux, membre d’une importante famille de la cité antique. En septembre, plus de 3 000 migrants ont été secourus en mer, et un grand nombre d’entre eux était parti des plages de Sabratha. Si les départs ont ralenti, ils n’ont pas totalement disparu.

      Une aide italienne a minima

      Le conflit qui déchire Sabratha oppose les hommes d’Al-Ammou (alliés à la Brigade 48, dirigée par un frère d’Ahmed Dabbashi), à la Chambre des opérations (CDO) du ministre de la Défense, au Bureau de lutte contre la migration clandestine (BLMC) du ministre de l’Intérieur et à la milice salafiste Al-Wadi, également accusée de trafic humain. Tous se revendiquent d’une affiliation au gouvernement d’union nationale (GUN) de Faïez el-Serraj, soutenu par la communauté internationale. Mais ce dernier ne reconnaît que la CDO et le BLMC. Preuve, s’il en était, que la Libye, en proie au chaos, n’est qu’un camaïeu de gris.

      Bachir Ibrahim, le porte-parole du groupe d’Ahmed Dabbashi, a évoqué l’existence d’un accord verbal avec le gouvernement italien et le GUN de Faïez el-Serraj. Mais ces deux derniers démentent toute entente financière avec la milice. La rumeur ne s’est pas éteinte pour autant. Et les habitants de la ville rappellent les forts liens entre la milice de Dabbashi et l’Italie : c’est le groupe armé qui protège le site gazier de Mellitah, situé à l’ouest de Sabratha et géré par le géant italien ENI. D’ailleurs, la milice possède deux bateaux pneumatiques ultra-rapides qui appartenaient à la marine libyenne et dont l’un a été récupéré sur le site de Mellitah… Bassem al-Garabli, le responsable du BLMC, s’étonne, lui, que l’ambassadeur italien, Giuseppe Perrone, n’ait pas visité son unité lors de sa venue à Sabratha, le 10 septembre pour se féliciter de la chute du nombre de départs de migrants. L’ambassadeur italien à Tripoli n’a, de son côté, pas souhaité répondre à nos questions.

      « L’Italie a payé, en juillet, 5 millions d’euros à Al-Ammou pour trois mois de tranquillité, affirme sous couvert d’anonymat un membre de la CDO. L’échange s’est fait en haute mer. »Cette source rappelle le double jeu du chef de la milice, qui posséderait quatre hangars où des navires capables d’embarquer plusieurs centaines de migrants seraient restaurés. Pourtant, le 28 juillet, l’Union européenne a débloqué 46 millions d’euros à l’Italie afin qu’elle aide les autorités libyennes à renforcer sa capacité à gérer les flux migratoires et protéger ses frontières. Une somme que reflètent peu les résultats sur le terrain.

      A ce jour, seuls 136 marins libyens ont été formés en Italie à rechercher, secourir et perturber le trafic d’êtres humains. Les garde-côtes ont reçu cette année quatre bateaux, reliquats d’un contrat passé en 2008 et, qui plus est, anciens. « L’aide italienne est réelle mais pas au niveau, résume le porte-parole de la marine libyenne, le général Ayoub Gacem. Nous avons besoin de navires neufs pour intercepter les embarcations des migrants qui sont de plus en plus souvent escortées par des hommes armés sur des vedettes rapides. » La marine se montre davantage satisfaite par le « Code Minniti », qui a durci les conditions d’intervention des bateaux d’ONG présents pour secourir les migrants en détresse, au grand dam des organisations humanitaires. « Ces navires sont comme des taxis pour les clandestins, affirme Ayoub Gacem. Les passeurs ont compris qu’il suffit que les migrants atteignent les eaux internationales pour arriver en Europe. »

      Encore faut-il les atteindre. « Alors que nous étions au large de Sabratha, un bateau est arrivé, raconte Shaada, un Bangladais de 17 ans. Les hommes nous ont pris notre argent, nos téléphones portables, le téléphone satellite et le moteur avant de repartir. » Aujourd’hui au centre de rétention de Tripoli, Shaada décrit l’amplification de la piraterie à l’encontre des migrants, en mer comme dans le désert. Un phénomène qui explique aussi, en partie, la baisse des départs depuis la Libye.

      Boko Haram et l’état islamique

      Pour Ayman Dabbashi, cousin d’Al-Ammou mais également membre de la CDO, l’existence d’un « contrat » avec l’Italie ne fait aucun doute. Mais il ne comprend pas la logique italienne. « C’est incompréhensible, parce que mon cousin n’est pas quelqu’un d’éduqué, il sait à peine dire une phrase, affirme-t-il. Il a dit qu’il arrêterait les bateaux mais ce n’est pas vrai. Il va arrêter les bateaux des autres, mais pas les siens. »

      « Marco Minniti pousse le gouvernement d’union nationale à "intégrer" les milices comme celle d’Al-Ammou au sein du ministère de la Défense. Le ministre italien l’a reconnu lui-même. Cela est beaucoup plus grave pour la sécurité de la Libye, que l’existence ou non d’échange de valises de billets », prévient Jalel Harchaoui, qui prépare une thèse sur la dimension internationale du conflit libyen à l’université Paris-VIII. Même inquiétude du côté du général Omar Abdoul Jalil, responsable de la Chambre des opérations : « L’Europe doit faire attention avec qui elle négocie. Les passeurs n’ont aucun problème à introduire des terroristes dans des bateaux de migrants. » Il cite ainsi le cas de deux Camerounais récemment trouvés sur une embarcation et aussitôt envoyés en prison à Tripoli pour de forts soupçons d’appartenance à Boko Haram.

      Jusqu’en février 2016, des camps d’entrainement de l’Etat islamique étaient installés dans Sabratha, avant que les Américains ne bombardent un site. Le groupe terroriste était dirigé par Abdoullah Dabbashi, un parent d’Al-Ammou. Une accointance familiale qui pourrait servir de prétexte à Khalifa Haftar pour entrer dans la danse. L’homme fort de l’est du pays, bien qu’opposant au gouvernement de Faïez el-Serraj, pourrait envoyer des avions de sa base militaire d’Al-Watiya (à 80 kilomètres au sud-ouest de Sabratha) pour bombarder la milice d’Al-Ammou. Officiellement au nom de sa lutte contre le terrorisme. Officieusement, pour entrer de plain-pied dans la Tripolitaine, région ouest du pays. « Si Haftar intervient, l’altercation ne restera sans doute pas locale, prédit le chercheur Jalel Harchaoui. Un échange violent et soutenu poussera d’autres milices à prendre position et à entrer dans le bras de fer. Cette partie de la Libye est la plus peuplée du pays. Il est possible qu’elle s’enflamme et fasse l’objet d’un réalignement important. »

      « c’est une fausse victoire »

      Le maréchal Haftar a d’ailleurs été reçu par Marco Minniti mardi dernier à Rome. La question de Sabratha a été abordée. Spécialiste de la Libye au Conseil européen des relations internationales, Mattia Toaldo ne croit pas à l’escalade : « Marco Minniti veut protéger sa politique antimigratoire en persuadant Khalifa Haftar de rester à l’écart. Ce dernier n’a d’ailleurs pas intérêt à intervenir, ce serait une mission kamikaze. »

      Que le conflit s’embrase ou non, le trafic des migrants ne disparaîtra pas, les réseaux s’adapteront. « En ce moment pour les trafiquants, c’est plus rentable de faire de la contrebande d’essence ou de nourriture que de transporter des hommes. Mais c’est une fausse victoire. Cela va reprendre », assure Choukri Ftis, qui a participé à un récent rapport de Altai Consulting intitulé « Partir de Libye, rapide aperçu des municipalités de départs ». Il pointe déjà la plage de Sidi Bilal, située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Tripoli, comme prochain centre d’embarquement. Ici, l’Al-Ammou local se nomme Saborto et dirige une milice de la tribu des Warshefanas, réputée pour ses enlèvements de riches Tripolitains et d’étrangers.

      http://www.liberation.fr/planete/2017/10/01/libye-la-manoeuvre-perilleuse-de-l-italie_1600209

    • European priorities, Libyan realities

      August 14 began calmly for Riccardo Gatti. On the first morning of a new search and rescue mission in the central Mediterranean, the former yachtsman turned activist walked the grayed wooden deck of the Golfo Azzurro, a trawler that has been stripped of its bulky fishing equipment to make space for life jackets and water bottles.

      http://issues.newsdeeply.com/central-mediterranean-european-priorities-libyan-realities

      cc @isskein

    • Le Commissaire demande des éclaircissements concernant les opérations maritimes italiennes dans les eaux territoriales libyennes

      Adressée au ministre italien de l’Intérieur, M. Marco Minniti, et publiée le 11 octobre 2017, le Commissaire sollicite des informations concernant les opérations maritimes menées par l’Italie dans les eaux territoriales libyennes à des fins de gestion des flux migratoires.

      https://www.coe.int/en/web/commissioner/view/-/asset_publisher/ugj3i6qSEkhZ/content/commissioner-seeks-clarifications-over-italy-s-maritime-operations-in-libyan-te

      La réponse de Minniti :
      https://rm.coe.int/reply-of-the-minister-of-interior-to-the-commissioner-s-letter-regardi/168075dd2d

    • «Ministro Minniti mi incontri, le racconto l’orrore»

      Gennaro Giudetti, 26 anni, volontario dell’ong Sea Watch, ha recuperato con le proprie mani decine di persone salvandole da morte certa e un bambino senza vita nel naufragio di ieri 6 novembre 2017: «Ho visto con i miei occhi il folle comportamento dei militari libici, che picchiavano chi voleva raggiungerci e ci lanciavano patate. L’Italia blocchi l’accordo con la Libia». Ecco il suo racconto senza filtri

      http://www.vita.it/it/article/2017/11/07/ministro-minniti-mi-incontri-le-racconto-lorrore/145020

    • « En Libye, le trafic de migrants va reprendre comme avant »

      Ces derniers mois, les traversées depuis la Libye ont diminué de façon spectaculaire. Mais, en concluant un accord secret avec une milice de Sabratha, l’Italie pourrait avoir encore un peu plus déstabilisé le pays.

      Entre deux dossiers, dans son bureau de Rome, le ministre de l’Intérieur, Marco Minniti, doit sûrement se demander : « Ai-je eu raison ? » L’ancien chef des services secrets italiens est accusé d’avoir passé, au printemps, un accord financier avec Ahmed Dabbashi alias al-Ammou (l’Oncle), chef d’un des plus importants réseaux de trafic d’êtres humains en Libye, pour que ce dernier arrête son commerce et celui de ses concurrents régionaux.

      L’« Oncle » opère depuis Sabratha, à 70 km à l’ouest de Tripoli, d’où partait l’écrasante majorité des candidats à l’exil. Cette alliance a été revendiquée sur les réseaux sociaux par la brigade de l’Oncle, appelée « Anas-Dabbashi », du nom d’un cousin d’Ahmed tué pendant la révolution de 2011.

      « L’Italie a promis de verser 5 millions d’euros par trimestre. Le premier échange s’est fait durant l’été sur un bateau dans les eaux internationales », assure, sous couvert d’anonymat, un responsable de la Chambre des opérations de Sabratha, dépendant du gouvernement d’union nationale de Tripoli (reconnu par la communauté internationale) et principal ennemi de Dabbashi.

      Une realpolitik qui a eu des résultats spectaculaires : les enregistrements de migrants en Italie en provenance de la Libye ont chuté de 50% en juillet et 87% en août. Seulement, outre l’aspect moral douteux de cette politique, elle a été la principale cause d’une guerre de trois semaines (17 septembre-6 octobre) qui a fait une trentaine de morts et quelque 170 blessés. Les combats ont également profondément endommagé le Théâtre antique romain, classé au patrimoine de l’Unesco. Ils opposaient des forces du gouvernement d’union nationale à Dabbashi et son allié, la brigade 48. Ahmed Dabbashi a été battu et a dû quitter Sabratha. Son réseau n’est plus opérationnel, mais le jeu en valait-il la chandelle ?
      Milice payée avec des fonds européens ?

      L’Union européenne, qui avait donné quasi carte blanche à l’Italie pour régler la question des migrants, va-t-elle sévir ? Bruxelles avait octroyé 53,3 millions de francs suisses à la Botte pour aider la Libye à protéger ses frontières. L’argent a-t-il servi à payer Dabbashi ? Sur le terrain, les acteurs libyens n’ont pas vu d’amélioration notable. Les garde-côtes n’ont reçu cette année que quatre bateaux qui ont déjà servi, et encore s’agissait-il du reliquat d’un contrat passé en 2008.

      « L’aide italienne est réelle mais pas au niveau, résume le porte-parole de la marine libyenne, le général Ayoub Gacem. Nous avons besoin de navires neufs pour intercepter les embarcations des migrants, qui sont maintenant de plus en plus escortés par des hommes armés sur des vedettes rapides. » Car, si Dabbashi est hors-jeu, d’autres réseaux ont pris le relais.

      Après les affrontements de Sabratha, près de 15 000 migrants, principalement d’Afrique subsaharienne, ont été retrouvés et emmenés dans des centres de détention officiels dans la région de Tripoli. Dans le pays, ils seraient plusieurs centaines de milliers à attendre l’opportunité de traverser la Méditerranée.
      « Une fausse victoire »

      Le 31 octobre, deux bateaux pneumatiques avec 299 migrants à leur bord ont été arrêtés par les autorités libyennes. Ils étaient partis des plages de Zliten à 180 km à l’est de Tripoli. « La victoire de Sabratha est une fausse victoire, le trafic va reprendre comme avant dès l’an prochain quand ce sera la saison [été-automne] », prédit Choukri Ftis, un chercheur qui a participé récemment à un rapport sur la migration illégale en Libye.

      Cet été, le président français, Emmanuel Macron, avait lancé l’idée de centres d’enregistrement basés dans le sud libyen pour filtrer en amont les migrants. Une idée difficilement réalisable sur un territoire aussi vaste (2000 km de frontière avec l’Algérie, le Niger, le Tchad, le Soudan et l’Egypte) et soumis continuellement aux tensions ethniques entre Arabes, Toubous et Touaregs, qui se partagent le pouvoir dans une zone où l’Etat est quasi absent.

      La stratégie de Minniti a donné un coup de pied dans la fourmilière des réseaux de trafic d’êtres humains mais n’a pas fait disparaître le phénomène. Par contre, elle pourrait avoir durablement chamboulé l’équilibre politique du pays. Parmi la coalition armée qui a chassé Dabbashi se trouvait une force d’appui : la brigade al-Wadi. De tendance salafiste, le groupe est un affidé de l’Armée nationale arabe libyenne de Khalifa Haftar. L’homme fort de l’est a donc ainsi pu se draper de la victoire à Sabratha contre Ahmed Dabbashi.
      Intérêts gaziers

      Le 25 septembre, en plein milieu de la guerre de Sabratha, le maréchal a d’ailleurs été accueilli pour la première fois, bien qu’en catimini, par Marco Minniti et la ministre de la Défense, Roberta Pinotti. Au menu : le contrôle des plages de Sabratha si Dabbashi venait à être vaincu et la sécurisation du complexe gazier de Mellitah tout proche. Le site géré par le géant italien ENI était jusqu’alors protégé par les hommes de l’« Oncle ». Si rien n’a filtré de ce rendez-vous, les craintes sont vives que Haftar, fort d’un possible soutien italien qui aurait retourné sa veste devant la fuite de Dabbashi, n’ait des visées expansionnistes.

      « L’altercation ne restera sans doute pas locale, prédit Jalel Harchaoui. Un échange violent et soutenu poussera d’autres milices à prendre position et à entrer dans le bras de fer. Cette partie de la Libye est la plus peuplée du pays. Il est possible qu’elle s’enflamme et fasse l’objet d’un réalignement important. » Marco Minniti, dans son bureau, y pense-t-il parfois ?

      https://www.letemps.ch/monde/2017/11/05/libye-trafic-migrants-va-reprendre

    • Depositato il ricorso di ASGI contro lo sviamento di 2,5 milioni di euro dal c.d. Fondo Africa

      Supporto tecnico alle autorità libiche per la gestione delle frontiere con fondi destinati a rilanciare il dialogo e la cooperazione con i Paesi africani. ASGI al TAR : E’ sviamento di potere.

      https://www.asgi.it/asilo-e-protezione-internazionale/libia-italia-ricorso-fondi-cooperazione
      #Fonds_afrique

      –-> An English synthesis:

      Supporting Libyan Coast Guard is a misuse of the so-called “Africa Fund”. Italian Association ASGI brings Italian Foreign Ministry to Court.

      The Italian Association for Juridical Studies on Immigration (ASGI) has recently brought legal proceedings before the Regional Administrative Tribunal (TAR) with regard to Decree 4110/47 by which the Italian Ministry of Foreign Affairs and International Cooperation allocates 2,5 million euros to the Ministry of Interior to repair four vessels for Libyan authorities and train them. Such a disbursement is part of the “Africa Fund” (200 million euros) set up by the Italian Parliament to promote cooperation and dialogue with African countries. Being Libya a notoriously unsafe country for migrants and refugees in transit, the compatibility of such a massive allocation of money with the stated goals of the “Africa Fund” – however vague they are – should be questioned. Given that these vessels might be used by the Libyan Coast Guard to pull-back migrants and refugees rescued/intercepted at sea and retain them in appalling detention centers, the main argument before TAR is that this military equipment is a diversion of the funding allocated by the Italian Parliament to contribute to the resolution of the humanitarian crisis in Libya.

    • The Case for Italy’s Complicity in Libya Push-Backs

      When a boatload of migrants sets off from Libya in the direction of Italy, smugglers often tell those on board to get to international waters before raising the alarm. The migrants hope to be picked up by rescue boats run by humanitarian NGOs and taken on to Italy where they can apply for asylum. The alternative is interception at the hands of the Libyan coast guard and a return to Libya.

      http://souciant.com/2017/11/the-case-for-italys-complicity-in-libya-push-backs

    • The rest of the world has woken up, but migrants are still sleepwalking into Libya slave markets

      While the West has reacted with outrage to video evidence of Libyan slave markets, potential victims themselves remain unaware of the dangers they face

      The trade in human beings has risen sharpy since the Italian government began paying Libyan militant groups and smugglers to stem the flow of migrants over the sea earlier this year.

      http://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/african-migrants-libya-slave-markets-aim-europe-refugees-human-traffi

    • La strategia italiana nel Mediterraneo

      http://www.ispionline.it/sites/default/files/media/img/rapporto_med_maeci_2017_internet_1.pdf

      Avec ce commentaire sur FB de Francesco Floris (07.12.2017):

      La Farnesina s’è desta.
      Il ministero degli esteri ci fa la cortesia di dirci cosa pensa della Libia. Dopo che Alfano ha speso gli ultimi 12 mesi a fungere da cartonato di Minniti e a implorare diversi magistrati siciliani (e non) di indagare sulle ong invece che sui centri d’accoglienza usati da Ncd come un’american express.
      Solo che appena parlano finiscono col confessare.

      A pagina 24 del doc. «La strategia italiana nel Mediterraneo» - pamphlet dalla prosa brillante pieno zeppo de «L’Italia ha prontamente reagito», «Roma si è immediatamente attivata», «la task force ha fermamente ribadito» che gli piacciono enormemente gli avverbi - si legge che dopo il 2 febbraio 2017, e su richiesta di Serraj, abbiamo inviato a Tripoli una nave-officina per riparare le unità navali libiche. Ma non solo per amore della meccanica a quanto pare, anche per «fornire un coordinamento alle operazioni di pattugliamento e salvataggio in mare».
      Coordinare le operazioni dei libici per riportare i migranti in una nazione che non sottoscrive la Convenzione di Ginevra e dove vige un regime di tortura. Lo scrivono loro. E sarebbe anche illegale qualora a questi manettari con i polsi degli altri interessasse qualcosa.
      Quindi ogni volta che sentite le autorità italiane o la Mogherini indignarsi e sbraitare «la Ue e l’Italia non hanno mai respinto nessuno» e altre cazzate fate loro due domande: Cosa ci fa allora una nave italiana a Tripoli a coordinare le operazioni?
      E due: ci state prendendo per il culo o cosa?
      La seconda è quella giornalisticamente più interessante.

    • Exclusive: Italy plans big handover of sea rescues to Libya coastguard

      ROME/TRIPOLI (Reuters) - Italy wants Libya’s coastguard to take responsibility within three years for intercepting migrants across about a tenth of the Mediterranean even as Libyan crews struggle to patrol their own coast and are accused of making deadly mistakes at sea.

      https://www.reuters.com/article/us-europe-migrants-libya-exclusive/exclusive-italy-plans-big-handover-of-sea-rescues-to-libya-coastguard-idUSK

    • Italy Strikes Back Again: A Push-back’s Firsthand Account

      Evidence is mounting about the Italian Navy’s involvement in facilitating the return of migrants to Libya. There have been alleged cooperation agreements between Italy and Libya to stem the flows to Europe, at the same time, as there have been accusations of pushbacks to Libya. In these cases, Italy stands accused of actively supporting the Libyan Coast Guard in committing unlawful acts, returning intercepted migrants to places where their lives or freedom would be threatened, or where they would face the risk of torture.

      https://www.law.ox.ac.uk/research-subject-groups/centre-criminology/centreborder-criminologies/blog/2017/12/italy-strikes?platform=hootsuite

    • Vu sur twitter, le 15.02.2018 :

      Another patch of Libyan Coast Guards #LCG finished training in #Italy , certificates given during a ceremony in #Libya #Migration


      https://twitter.com/zakariyatz/status/963801317738209282

      Et avec ce commentaire de Gerry Simpson :

      A reassuring photo of the latest Libyan coastguards receiving certificates after Italy trained them to intercept refugees & migrants heading for the EU & return them to Libya to face guaranteed inhumane detention conditions and a real risk of torture

      https://twitter.com/GerrySimpsonHRW/status/963976898291355648

    • Italy Has Reportedly Delivered Further Vessels To Tripoli’s Coast Guard In Libya

      “Three further Italian patrol vessels have been delivered to the Libyan Coast Guard right in these days”, the Italian analyst Gerardo Pelosi has revealed on Il Sole 24 Ore while debating the military missions to Libya and Niger Rome approved last January.

      The news apparently echoes a similar one shared by the Libyan outlet Libya Observer‘s journalist Safa Al Harathy, who has written today an only vessel, the “106”, was delivered on February 22nd after being fixed in Tunisia:

      “the vessel 106 will join the vessels 109 and 111 at Khums port to contribute in securing the Libyan coast from Tajoura all along to Zlitan city in the east”,

      the Libya Observer reports.

      https://betweenlibyaanditaly.wordpress.com/2018/02/25/italy-has-reportedly-delivered-further-vessels-to-tr

    • Mancata ratifica parlamentare del memorandum Italia-Libia : al via il ricorso alla Corte Costituzionale

      Presentato un ricorso alla Consulta da alcuni parlamentari italiani contro il Governo che, non chiedendo la ratifica dell’ accordo, ha impedito loro di esercitare il diritto di discuterne e di votare, come stabilito dalla Costituzione . La scheda tecnica dell’ASGI sull’azione.

      https://www.asgi.it/primo-piano/mancata-ratifica-parlamento-memorandum-italia-libia-ricorso-corte-costituzional
      #memorandum

    • Italian work on Libya and migrants OK

      Italy’s work on migrants and Libya has been positive, Frontex chief #Fabrice_Leggeri told ANSA in an interview Tuesday.
      “Italy is working to use the resources allotted by the EU to find sustainable solutions for Libya” and the migrants held there, he said.
      "And for now it is going in the right direction, even though the conditions of the centres in Libya are not in line with our standards, and with basic humanitarian standards.
      “But that is not Italy’s fault, all the international community and not only the EU can help”.


      http://www.ansa.it/english/news/politics/2018/02/20/italian-work-on-libya-and-migrants-ok_1cfcf7d8-b477-452c-aedf-86c0cfd48b48.html
      #Frontex #Leggeri

    • Migranti, l’accordo Italia-Libia finisce davanti alla Corte costituzionale

      Era il 2 febbraio 2017 quando – alla vigilia di un importante vertice europeo a Malta in cui si sarebbe discusso anche di emergenza immigrazione – il Primo ministro Paolo Gentiloni siglava a Roma l’accordo col presidente del Governo di unità nazionale libico Fayez al-Serraj: un memorandum in cui l’Italia si impegnava nei confronti della Libia a fornire strumentazioni e sostegno militare, strategico e tecnologico, oltre a fondi per lo sviluppo, per bloccare le partenze dei migranti in fuga. Un accordo con un Paese, è bene ricordarlo, che non ha ratificato la Convenzione di Ginevra sui rifugiati, e nelle cui carceri i migranti sono quotidianamente oggetto di violenze e soprusi.

      https://left.it/2018/02/28/migranti-laccordo-italia-libia-finisce-davanti-alla-corte-costituzionale

    • Le patrouilleur 648 qui a menacé Open Arms, un cadeau de l’Italie à la Lybie.

      L’UE a entrainé l’équipage du bateau qui a joué un rôle dans plusieurs incidents avec des ONG de sauvatage.

      CRISTINA MAS Barcelona 25/03/2018 00:21

      Le bateau de patrouille des gardes-côtes libyens qui a menacé dans les eaux internationales les volontaires d’Open Arms le 15 mars afin qu’ils leur livrent les femmes et les enfants qu’ils étaient en train de secourir, était un cadeau de l’Italie à la Libye. La même embarcation, qui porte le numéro d’identification 648 et le nom de Ras al Jadar, a joué un rôle dans plusieurs autres incidents avec d’autres bateaux des ONG SeaWatch et SOS méditerranée, qui travaillent au sauvetage de naufragés en Méditerranée.

      Entre 2009 et 2010, le Premier ministre italien Silvio Berlusconi a alors accordé six patrouilles aux garde-côtes libyens dans le cadre de l’accord amical signé avec le dictateur libyen Mouammar Kadhafi. Le texte prévoyait la construction d’un système de radar dans le but de surveiller les frontières du désert et des patrouilles maritimes conjointes dans les eaux libyennes et internationales pour empêcher que des bateaux quittant la Libye arrivent en Italie.

      Mais la vie des six bateaux de patrouille donnés à Kadhafi – toutes du modèle Bigliani, qui étaient auparavant au service du corps militaire Guardia di Finanza - était aussi courte que la période à laquelle le dictateur a survécu au pouvoir. Le 17 février 2011, le printemps arabe atteint la Libye avec une révolte qui a déclenché une intervention de l’OTAN et s’est terminée avec la mort de Kadhafi huit mois plus tard. Deux des embarcations ont été détruites dans les combats, et les quatre autres, dont le 648, ont été réparés à l’usine navale de Fiamme Gialle de Miseno (Naples). En avril dernier, l’Italie les a rendue au gouvernement de Tripoli.

      L’incident du 15 mars avec Open Arms n’est pas le premier d’une ONG avec ce bateau de patrouille. Le 6 novembre, l’ONG allemande Sea Watch, travaillant dans la même région, a rapporté qu’à 30 miles de la côte libyenne la même patrouille a interféré dans un sauvetage.

      Les migrants à bord ont pris panique, le bateau des gardes-côtes les a rattrapé, certains naufragés ont pu grimper sur le bateau de patrouille sans que les agents ne les aident et, une fois à bord, comme on peut le voir sur la vidéo enregistrée par l’ONG, les gardes-côtes les ont frappés avec les amarres du bateau.

      Un jeune a tenté de descendre pour atteindre le bateau de l’ONG et est resté suspendu à l’échelle, au moment où le bateau libyen a accéléré et mis sa vie en danger. Au moins cinq migrants sont morts dans l’opération, des décès qui selon Sea Watch auraient pu être évités.

      Le 4 mars, le navire Aquarius, de l’ONG SOS Mediterranée, a également subi l’hostilité de la patrouille 648, qui s’est approchée d’eux au cours d’une collision sans répondre à leurs avertissements radio et finalement ils leur ont ordonné de quitter le site, à 17 milles au large de la côte, alors même s’ils étaient à la recherche d’un bateau.

      Un autre vaisseau d’Open Arms a eu, en août, un incident avec un autre bateau de patrouille donné par l’Italie, le 654, qui les a menacé avec deux rafales de balles tirée en l’air et une semaine plus tard les a forcés à naviguer pendant environ deux heures en direction de Tripoli en disant qu’ils étaient sous sa protection.

      Rome et l’ensemble de l’UE ont choisi l’un des trois gouvernements qui se disputet le pouvoir dans la guerre civile en Libye, celui dirigé par le Premier ministre Faiez al-Sarraj, qui a le soutien de l’UE et de l’ONU, mais ne contrôle seulement qu’un tiers du pays. La Libye est plongée dans un conflit sans front avec des centaines de milices armées.

      Le Premier ministre italien Paolo Gentiloni et Al-Sarraj ont signé le 2 février 2017 un protocole d’accord - dans le cadre de l’accord signé par Berlusconi et Kadhafi - qui établit une coopération bilatérale dans les domaines du développement, l’immigration illegale, le trafic d’êtres humains, la contrebande et le renforcement de la surveillance des frontières entre l’Italie et la Libye. L’Italie livrera à Tripoli six patrouilles supplémentaires totalement neuves.

      L’Espagne s’est proposé de former 100 garde-côtes libyens dans la base navale de Carthagène. Dans le cadre de l’opération Sophia de l’OTAN, le programme de formation de la Garde côtière libyenne financé par l’UE avec 46 millions d’euros a déjà formé 93 agents dans un navire italien et dans un autre navire néerlandais. 43 officiers supplémentaires ont été formés en Crète, à Malte et à Rome.

      Human Rights Watch lance un cri d’alarme : « Aider les autorités libyennes à capturer des immigrés en haute mer, sachant qu’ils les rendront à un traitement cruel, inhumain ou dégradant dans une détention arbitraire, expose l’Italie et d’autres pays de l’UE à participer à une violation grave des droits de l’homme ». Les accusations ne viennent pas seulement des ONG. Le groupe d’experts de l’ONU sur la Libye a rappelé que « les abus contre les migrants ont été largement collectés, y compris les exécutions, la torture ou la privation de nourriture, d’eau et de médicaments », et prévient que « le département contre l’immigration (libyen) et la garde côtière (italienne) sont directement impliqués dans ces graves violations des droits de l’homme. » Avec les accords d’externalisation du contrôle des frontières de l’UE, le témoignage des ONG en Méditerranée centrale devient de plus en plus gênant."

      Traduction, reçu via la mailing list de Migreurop, de cet article paru en catalan:
      La patrullera #648 que va amenaçar Open Arms, un regal d’Itàlia a Líbia

      La UE va entrenar la tripulació del vaixell que ha protagonitzat diversos incidents amb ONGs de rescat


      https://www.ara.cat/internacional/patrullera-amenacar-Open-Arms-Libia_0_1984601662.html
      #Open_arms

    • Texte publié par SOS Méditerranée, sur twitter (17.04.2018) :

      UPDATE while searching for the boat in distress, the #Aquarius was informed the Libyan coastguard took coordination over 2 boats in distress today. This means more people were taken back to a place where their safety is not guaranteed.

      https://twitter.com/SOSMedIntl/status/986294580097224705

      v. aussi :

      UPDATE The #Aquarius was alerted to a boat in distress earlier today. This afternoon, the crew of the #Aquarius found this empty and slashed rubber boat in international waters off the coast of #Libya.

      https://twitter.com/SOSMedIntl/status/986267126087503872

      #refoulement #push-back

    • Cercate i guardacoste libici? Telefonate a Roma: 06/…

      È un numero di telefono a rivelare il rapporto, forse un po’ troppo stretto, tra Roma e Tripoli. Una utenza che corrisponde a un interno della Marina militare italiana, stampato, come recapito del mittente, su un modulo di messaggi utilizzato dalla Guardia costiera libica. Il documento, di cui pubblichiamo il dettaglio, ha consultato porta la […]

      https://www.ilfattoquotidiano.it/premium/articoli/cercate-i-guardacoste-libici-telefonate-a-roma-06

    • Sur le site de la Défense italienne...
      Un article de août 2017:
      Nave #Tremiti nel porto libico di #Abu_Sittah

      Dopo il pattugliatore Comandante Borsini che ha sbarcato nel porto militare di Tripoli (Abu Sittah) il personale italiano che opererà a supporto della Guardia costiera libica, è giunta ieri nel porto della nostra ex colonia Nave Tremiti, una delle 6 unità da 750 tonnellate per il trasporto costiero della Classe Gorgona.

      La nave è destinata a garantire supporto tecnico ai mezzi navali libici nell’ambito della cooperazione italo-libica e in applicazione dell’accordo tra i due Paesi del 2008 “riesumato” dal governo di Fayez al-Sarraj.


      http://www.analisidifesa.it/2017/08/nave-tremiti-nel-porto-libico-di-abu-sittah

      –-> j’aime bien l’expression «accordo riesumato» = «accord ressuscité»

      Et puis cette nouvelle, de 30 mars 2018:
      Missioni Militari: Nave #Caprera sostituisce la #Capri nella missione bilaterale di assistenza e supporto in Libia

      È previsto nella giornata di oggi il “passaggio di consegne” tra Nave Capri e Nave Caprera nell’ambito della Missione Bilaterale di Assistenza e Supporto in Libia.

      In particolare, a questo assetto navale compete, prioritariamente, l’attività di supporto logistico e tecnico-manutentivo dei battelli della Marina e della Guardia Costiera libiche. Nave Caprera giungerà domani al porto di Tripoli, da dove comincerà la sua missione della durata di circa quattro mesi.

      Nave Capri aveva iniziato la sua attività a dicembre dello scorso anno, subentrando a Nave Tremiti, e nei suoi circa quattro mesi di missione ha svolto consulenza e formazione del personale militare libico della Marina e della Guardia Costiera nelle attività di manutenzione, riparazione e ripristino dell’efficienza delle unità navali libiche.

      L’operazione, inizialmente inquadrata nell’operazione “Mare Sicuro”, era stata avviata ad agosto dello scorso anno, in seguito alla richiesta di supporto avanzata dal Governo di Accordo Nazionale libico al Governo italiano. Per assolvere con efficacia i compiti assegnati, a bordo delle unità navali italiane della “classe Gorgona” – selezionate per alternarsi in questo specifico incarico di natura tecnico-logistica – è prevista la presenza di un container attrezzato a officina meccanica, oltre che di due ulteriori team di personale tecnico-specialistico.

      https://www.difesa.it/OperazioniMilitari/op_intern_corso/Libia_Missione_bilaterale_di_supporto_e_assistenza/notizie_teatro/Pagine/Nave_Caprera_sostituisce_la_Capri_nella_missione_bilaterale_di_assistenza_e_s

      #operazione_Mare_Sicuro

    • "Playing with Molecules": The Italian Approach to Libya

      Cette étude met en lumière la manière dont la politique étrangère italienne a choisi en Libye de traiter avec les divers éléments, ou « molécules », d’un pays entré en décomposition.
      La politique impulsée par le gouvernement Gentiloni, et en particulier le ministre de l’Intérieur Marco Minniti, a composé avec les différents acteurs pour « repriser » et stabiliser le terrain, afin de mieux gérer les flux de migrants et les activités illégales en Méditerranée, mais aussi de sécuriser l’approvisionnement énergétique de l’Italie. Cette approche « moléculaire » est à double tranchant : alors que les flux migratoires se sont réduits, que les relations économiques s’intensifient et que les coopérations informelles créent de nouveaux espaces de dialogue, le manque de vision stratégique dans la mise en avant de nouveaux acteurs pourrait nuire aux perspectives de paix et in fine, aux relations entre l’Italie et la Libye.


      https://www.ifri.org/fr/publications/etudes-de-lifri/playing-molecules-italian-approach-libya

    • Most Libyan militias involved in illegal migration activities nominally affiliated to official state security institutions: UN Libya Experts Panel report

      Most Libyan militias involved in illegal migration activities are nominally affiliated to official state security institutions, the UN Libya Experts Panel report states in its section on human trafficking and financing of armed groups.

      ‘‘Armed groups, which were party to larger political-military coalitions, have specialized in illegal smuggling activities, notably human smuggling and trafficking. The drastic rise in the numbers of migrants starting in 2014 indicates that illegal migration in Libya is not the preserve of isolated armed groups but of much larger coalitions. Most armed groups involved in these illegal activities were nominally affiliated to official security institutions. In 2014, the number of migrants that took the central Mediterranean route (great majority through Libya) was 170,664, compared to 45,298 and 15,151, respectively in 2013 and 2012.

      Role of SDF and links with smugglers

      The Special Deterrence Force (SDF) is an armed group affiliated to the Government of National Accord’s Ministry of Interior, with policing and security functions, including investigation of human traffickers and the arrest of illegal migrants.

      Testimonies of migrants, originating from Eritrea, reveal that when they reached Tripoli from Bani Walid in July 2016, they were arrested by SDF. They confirmed that, once arrested by SDF, they were handed over, against payment, to various migrant smuggling rings for onward journeys to Zawiyah and Sabratha.

      Some were handed over to the Mitiga detention centre, while others were taken to the Tajura and Abu Slim detention centres. These three centres are theoretically subordinated to the Ministry of Interior’s Department Combatting Illegal Migration (DCIM). The group detained in Mitiga had to pay the SDF between 300 and 400 USD each, for their release and transfer from Tripoli to Sabratha.

      Four Bangladeshis told the Panel that they landed in Tripoli from Dhaka on 15 July 2015, holding valid Libyan work visas. On arrival, SDF seized their passports and detained them for three months in Mitiga. They were subsequently transferred to Sabratha, and sent on boats against their will to Europe after being extorted of 300 USD paid in cash to the SDF elements.

      The Panel is assessing whether the SDF’s leadership was aware of collusion and trafficking being conducted within its ranks.

      Role of Eritrean smugglers

      In Tripoli, a well-structured network of smugglers coming from East Africa has operated since 2008. Multiple testimonies collected and corroborated by judicial authorities indicate that the leadership is composed of two Eritreans living in Tripoli, Ermias Ghermay and Abd al-Razzak Fitwi.

      They play a key role in organizing the smuggling from the migrants’ homeland to Italy against substantial payments. Interviewees claimed that Fitwi acts as a broker and receives up to 1,500 US dollars per person, to release the migrants held in the official detention centres in Tripoli and to send them to Sabratha.

      An armed group member from Tripoli, told the Panel that Fitwi and Ghermay paid substantial fees to prominent armed groups to pursue their activities and to guarantee their safety. They also have private detention camps in Tajura, Abu Slim and Gargaresh guarded by Africans. From there they transport migrants to Sabratha or Zawiyah.

      Use of State detention facilities for trafficking

      The Directorate Combatting Illegal Migration (DCIM) is responsible for 24 detention centres and employs 5,000 staff. Under Libyan legislation, the migrants are detained because they are considered as illegal aliens, subject to investigation by judicial authorities.

      According to international agencies, the DCIM has no control over its detention centres. The administration is almost non-existent, and records on the migrants, who have been detained, are poor. A minister of the GNA admitted in a discussion that the armed groups are stronger than the authorities in handling the flows of migrants. Several migrants also confirmed that the local armed group controlled the centres they stayed in.

      Smugglers in Sabratha

      Sabratha is the main departing point of migrants to Italy. The city is divided between two competing armed groups involved in migrant smuggling. The eastern zone is under control of Mosab Abu Grein al Wadi armed group. The western zone is held by Ahmad al-Dabbashi’s Martyr Anas al-Dabbashi Brigade.

      Anas al-Dabbashi Martyr Brigade

      The commander of Anas al-Dabbashi Martyr’s Brigade, Ahmad al-Dabbashi (alias al- ‘Amu), was the main smuggler in Sabratha from 2014 until he was ousted in October 2017. West African migrants rescued in Lampedusa in April 2017 testified in Italy on al-Dabbashi’s modus operandi.

      The interviewees were forced to call their families to transfer money to specific bank accounts located in Europe, Africa or the Middle East. From October 2016 to April 2017, they had to pay up to 2,000 USD each for their travel. The money was extorted by armed guards composed of Libyans, Nigerians and Gambians. The African guards work for three months to pay their own migration to Europe. The interviewees sailed, on 13 April 2017, with two of their former guards from Sabratha to Lampedusa.

      The Panel is investigating the GNA’s creation and financing of the anti-illegal migration unit, “Brigade 48”. Although it was supposedly under the Ministry of Defence and the Chief of Staff, sources stated that al-Amu’s brother, Mohamed al-Dabbashi, headed it. In summer 2017, al-Dabbashi’s brigade had apparently shifted from trafficking to policing migrants for the GNA’s account.

      Furthermore, several open sources reported an alleged deal with al-Dabbashi to contain the migration flows from Sabratha. Although the information was denied, it triggered violent clashes between competing armed groups involved in smuggling. Ahmad al-Dabbashi was defeated and escaped Sabratha on 6 October 2017. The PC dissolved the Brigade 48 on 16 November 2017.

      Role of Mos’ab Abu Grein

      Mos’ab Abu Grein (alias “The Doctor”), a leader of al-Wadi Brigade, operates in the eastern part of Sabratha. He is connected to a network of smugglers composed of Salafi armed groups in Tripoli, Sebha and Kufra. The Panel interviewed three different Eritrean migrants who reported that they were taken from SDF’s Mitiga detention centre to the Abu Grein facility in Sabratha in July 2016. They were detained in a hangar with African guards from where Abu Grein organizes departures on inflatable rubber boats to Italy.

      The interviewees said they paid Abu Grein 1,500 USD cash via a Nigerian broker to cross the Mediterranean. According to official sources, Mos’ab Abu Grein enjoys impunity for his activities in migrant smuggling because he collaborates with the SDF to counter drug traffickers, consumption of alcohol and combats alleged links of Sabratha and Zawiyah traffickers to listed entities such as ISIL.

      Abu Grein and Dabbashi have been in close competition, both seeking to monopolize the trafficking in Sabratha. From 21 September, Abu Grein supported the anti-ISIL Operation Room (AIOR) to combat the Brigade 48 armed group. The Panel notes that the warring parties, the AIOR and the Brigade 48, were officially financed by the GNA until the conflict broke out in Sabratha.

      Zawiyah

      Al Nasr Brigade and the Coast Guards

      Between Tripoli and Sabratha, Zawiyah port plays a distribution role. According to interviews of migrants and judicial reports, ‘Al Nasr Brigade’ 56, headed by Mohamed Koshlaf, and Zawiyah Coast Guards, was connected to Ahmad al-Dabbashi’s organization. Several migrants paid 100,000 to 150,000 Francs CFA57 to a Burkinabe broker operating between Koshlaf and the migrants.

      Other interviewees, who travelled in April 2017, asserted that their group left Zawiyah by night, crammed on a 10-meter inflatable rubber boat. While at sea, men with an official boat and wearing Coast Guard uniforms stopped them. They shot in the air and extorted the passengers’ money and valuables. When the boat arrived at calling distance off the Italian shores, the same official boat returned to seize the rubber boat’s engine. Similar incidents have been reported previously.

      Southern Region

      Brigade Subul al-Salam

      Eritrean and Ethiopian interviewees described their transfer, in January 2015, from the Sudanese border to Al Kufra. An Eritrean fixer, called Afra Waiki, transported and handed them over to an armed group, Brigade Subul al-Salam, affiliated with the LNA and under the command of Abd al Rahman Hashem from the Zway tribe in al-Kufra.

      The interviewees said they were put in a prison where the guards were dressed in police uniforms and driving official police cars. For their release, each migrant had to transfer up to 300 USD to a foreign bank account. In July 2015, they could continue their travel to Bani Walid driven by another Eritrean fixer known as Wadi Isaaq.

      Role of Tebu armed groups and Sudanese armed groups

      Sources indicated active involvement of Tebu and Darfuri armed groups, supported by Darfuri mercenaries in the south, in migrant smuggling. They operate particularly in the Tamassa region, in the south west of Jebel Arrush, Murzuq and al Kufra. The Tebu manage their own warehouses for migrants while Darfuri armed groups provide protection and escort to the traffickers.

      Recent developments have shown attempts to counter the groups involved in migrant smuggling. In September 2017, an armed group called the ‘Suqur al Sahara’ headed by the Tebu commander, Barka Shedimi, claimed the closure of the borders with Niger, Sudan and Chad to halt human trafficking. Similarly, a coalition of armed groups linked to Murzuq Municipality also created their own border protection force. The Panel is investigating these decisions, particularly the political and the financial motivations behind them”.

      https://www.libyaherald.com/2018/03/11/most-libyan-militias-involved-in-illegal-migration-activities-nominally
      signalé par @isskein via Fulvio Vassallo sur FB

    • Sauvetage de migrants : tensions entre gardes-côtes et ONG au large de la Libye

      Plusieurs associations dénoncent le traitement infligé aux migrants par les garde-côtes libyens. Ces derniers travaillent en coordination avec l’Italie.

      Toujours pas d’apaisement en Méditerranée entre ONG et gardes-côtes libyens. Ce week-end, plusieurs navires humanitaires souhaitant s’approcher d’embarcations de migrants en détresse se sont vus refuser l’accès.

      « Les Libyens agissent comme des pirates dans les eaux internationales, exigeant que leur soit reconnue une autorité. Ils agissent hors du droit et ils le font avec des moyens fournis par le gouvernement italien », a accusé sur Twitter le député italien de gauche Riccadro Magi. Samedi, il était à bord de l’Astral, un voilier appartenant à l’ONG Proactiva Open Arms, lorsqu’une vedette libyenne a ordonné au navire de s’éloigner.

      Bis repetita dimanche avec l’Aquarius. Ce bateau, affrété par SOS-Méditerranée et Médecins sans frontières (MSF) avait été prévenu par les gardes-côtes italiens de la présence d’un canot surchargé au large de Tripoli. Mais Rome a aussi prévenu ses homologues libyens, qui ont pris la coordination de l’opération et interdit au navire de s’approcher. Leur a également été demandé de s’éloigner quand des migrants ont sauté à l’eau pour tenter d’éviter d’être reconduits en Libye. En début de soirée, la marine libyenne a annoncé avoir secouru plus de 300 migrants dans trois opérations distinctes, faisant état d’un mort et d’un disparu.

      Flou autour de l’identité de ces gardes-côtes

      Le porte-parole de la marine libyenne a prévenu que les tensions avec les ONG risquent de s’aggraver dans les prochains jours, les navires humanitaires « s’approchant de plus en plus » des eaux libyennes, selon M. Kacem. La Libye, qui accuse les ONG d’être liées aux réseaux de passeurs, est soutenue par l’Italie et l’Union européenne qui finance la formation de ces officiers dans cette région en proie aux tensions inter-tribales.

      « Certains ont des uniformes mais on ne sait pas qui ils sont vraiment, décrivait pour le Parisien Francis Vallat, président de SOS Méditerranée. Certains dépendent du gouvernement libyen reconnu internationalement, tandis que d’autres relèvent de chefs féodaux plus ou moins provinciaux. On ne sait pas si ces gens respectent le droit. En tout cas, ils ont une attitude qui permet d’en douter. »

      LIRE AUSSI >Des migrants « secourus » sur fond d’accusations de traitements inhumains

      Trois responsables de l’ONG Proactiva Open Arms font actuellement l’objet d’une enquête judiciaire en Italie pour avoir refusé de remettre des migrants aux Libyens lors d’une opération mi-mars. Même si un juge a estimé qu’ils avaient agi « en état de nécessité » compte tenu de l’insécurité pour les migrants en Libye.
      La crainte de l’« enfer libyen »

      Le pays fait régulièrement l’objet de critiques pour les traitements infligés aux migrants, notamment africains, qui passent sur son territoire dans l’espoir de rejoindre l’Europe pour une vie meilleure. En novembre, CNN révélait au monde abasourdi l’existence de ventes aux enchères d’hommes réduits aux rangs d’esclaves, dans une vidéo glaçante tournée près de Tripoli, la capitale libyenne.

      Cette semaine, MSF a dénoncé la situation dans un centre de détention libyen à Zouara (ouest), où ses équipes ont vu plus de 800 personnes tellement entassées qu’elles ont à peine la place de s’allonger, « sans un accès adéquat à l’eau et à la nourriture ».

      LIRE AUSSI >Esclavage en Libye : Ousmane a vécu six mois d’enfer dans les geôles libyennes

      La coordination entre Rome et Tripoli a fait chuter drastiquement les départs vers les côtes européennes. Selon les autorités italiennes, près de 9 500 migrants ont débarqué cette année, soit une baisse de 75 % par rapport à la même période en 2017. Dans le même temps, les gardes-côtes libyens ont secouru et ramené en Libye plus de 5 000 migrants, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui fait aussi état d’un bilan d’au moins 379 morts ou disparus au large de la Libye.

      http://www.leparisien.fr/international/sauvetage-de-migrants-tensions-entre-gardes-cotes-et-ong-au-large-de-la-l

    • Riportati dalla Guardia costiera in Libia, torturati e venduti : le associazioni fanno ricorso alla CEDU

      Ricorso alla Corte Europea dei Diritti umani contro l’Italia per aver coordinato la Guardia Costiera libica nei respingimenti che hanno portato ad abusi e al decesso di migranti

      Il 6 Novembre 2017 l’ONG Sea-Watch è stata ostacolata dalla Guardia Costiera Libica durante un’operazione di salvataggio di 130 cittadini migranti da un gommone alla deriva, partito dalle coste libiche. Almeno venti dei migranti sono morti, tra cui due minori. L’intervento è stato coordinato a distanza dal Centro di Coordinamento Marittimo (MRCC) della Guardia Costiera italiana e la motovedetta libica coinvolta era stata donata dal governo italiano alcuni mesi prima. La Guardia Costiera libica ha poi riportato in Libia quarantasette dei sopravvissuti, che sono stati rinchiusi in condizioni disumane, subendo percosse, estorsioni, fame e stupri. Due di loro sono stati successivamente “venduti” e torturati con elettrochoc. Nella conferenza stampa verrà illustrato il ricorso alla Corte Europea dei Diritti umani e verrà presentato un rapporto audio-visivo prodotto da Forensic Oceanography/Forensic Architecture che ricostruisce questo ed altri casi di respingimento.

      https://www.asgi.it/allontamento-espulsione/migranti-libia-guardia-costiera-cedu
      #CEDH

    • Un article d’avril 2017

      L’accordo tra Italia e Libia potrebbe favorire il traffico di migranti

      A Gaeta è una giornata di sole, i battaglioni della guardia di finanza sono schierati davanti al mare sulla terrazza della caserma Bausan, stretta tra il golfo e la cittadina fortificata. In mare le due motovedette che l’Italia restituirà alla guardia costiera libica si esibiscono in caroselli a sirene spiegate. Un elicottero sorveglia la parata. Il ministro dell’interno Marco Minniti è arrivato da Roma per assistere alla riconsegna alla guardia costiera libica di due motovedette. Erano state donate dall’Italia alla Libia nel 2009, ma erano state danneggiate nel 2011 durante la guerra in Libia, e restituite agli italiani nel 2012.

      “Entro l’anno ne saranno consegnate in tutto dieci”, dice il ministro, che nel suo discorso definisce la guardia costiera libica “la più importante struttura nel Nordafrica” per il controllo dell’immigrazione irregolare. Poco dopo, Minniti consegna i diplomi ai venti cadetti libici che hanno seguito un corso di addestramento a Gaeta per tre settimane. Altri diciannove saranno formati nelle prossime settimane dalla scuola nautica della guardia di finanza, per un totale di quattro equipaggi.

      L’obiettivo del governo italiano, espresso nel memorandum d’intesa con la Libia firmato il 2 febbraio, è affidare ai libici il pattugliamento delle coste e il recupero dei migranti che salpano ogni giorno dalle coste del paese africano a bordo d’imbarcazioni di fortuna. Dall’inizio del 2017 ne sono stati soccorsi più di 30mila, mentre quelli che hanno perso la vita durante la traversata sono stati più di mille. Il presidente del governo di unità nazionale (Gna) di Tripoli, Fayez al Sarraj, ha chiesto all’Italia di investire 800 milioni di euro nella cooperazione per fermare l’arrivo dei migranti.

      Adel, Hamza e Omar sono alcuni degli ufficiali della guardia costiera libica che partecipano alla cerimonia di Gaeta: maglione blu a coste e cappellino da baseball. “In Libia la situazione non è per niente tranquilla”, dice Adel, gli occhi verdi e il volto scavato, in un italiano stentato, dopo la fine della cerimonia, mentre mangia pasticcini insieme ai compagni sotto coperta, all’interno della motovedetta appena riconsegnata a cui è stato dato il nome di Sabratha. “La guerra non è proprio finita”, continua Adel sorridente.

      Alleati affidabili?
      Il governo italiano conosce bene la situazione drammatica in Libia e molte inchieste hanno denunciato casi di corruzione della guardia costiera del paese, eppure Roma sembra determinata a perseguire il suo progetto di cooperazione con Tripoli per fermare la partenza dei migranti, anche se il memorandum d’intesa è stato sospeso dalle autorità libiche, nell’attesa che un tribunale ne stabilisca la legittimità.

      “Fermeremo le imbarcazioni che partono dalla Libia”, ha detto Ahmed Safar, l’ambasciatore libico in Italia. “Quelli che saranno soccorsi saranno portati nei centri di detenzione più vicini”, ha assicurato durante la cerimonia di Gaeta. La rete televisiva tedesca Ard ha rivelato che il governo di Tripoli ha chiesto all’Unione europea di armare la guardia costiera libica con altre 130 imbarcazioni di vario tipo, alcune delle quali dotate anche di mitragliatrici per fermare la partenza dei migranti dalle coste.

      Molti esperti, tuttavia, hanno espresso il timore che i fondi stanziati dall’Italia e dall’Unione europea per finanziare la guardia costiera libica finiscano indirettamente nelle mani dei trafficanti. Un’inchiesta di Nancy Porsia per Trt World, infatti, ha mostrato che il capo della guardia costiera a Zawiya, Abdurahman Milad, è una delle figure chiave del traffico di esseri umani nella regione.

      Milad è accusato di avere legami con le milizie di Tripoli che portano i migranti dal Sahara alla costa, prima che siano imbarcati verso l’Italia. “Le mafie si sono infiltrate, ricattano molte delle unità di polizia, delle guardie costiere delle città e dei villaggi libici”, aveva detto una fonte della sicurezza italiana all’inviato del quotidiano italiano Repubblica in Libia Vincenzo Nigro.

      “In Libia non si può parlare di un’unica guardia costiera, ma di un’istituzione che rimane espressione delle realtà locali”, spiega Gabriele Iacovino, esperto di Libia del Centro di studi internazionali (CeSI). “Una cosa è la guardia costiera di Misurata, un’altra quella di Zawiya. In particolare, in questa regione della Libia, i poteri locali sono nemici delle milizie che controllano Tripoli”.

      Iacovino spiega che non si può escludere che in alcune zone “esponenti della guardia costiera libica si facciano pagare delle tangenti dai trafficanti per consentire alle imbarcazioni di lasciare la costa e giungere nelle acque internazionali”.

      Questa ipotesi è stata confermata da un rapporto dell’operazione navale europea EunavforMed, citato dall’Istituto per gli studi di politica internazionale (Ispi), che denuncia la collusione tra la guardia costiera di Zawiya e i trafficanti di esseri umani. In un articolo, pubblicato sull’Espresso, i giornalisti Francesca Mannocchi e Alessio Romenzi hanno descritto un fenomeno simile: la guardia costiera libica vende le persone recuperate in mare alle milizie, che gestiscono dei centri di detenzione illegali.

      Nell’agosto del 2016 una nave dell’ong Medici senza frontiere, che soccorreva i migranti in mare, è stata attaccata da un’imbarcazione della guardia costiera libica; il 21 ottobre del 2016 una nave dell’ong tedesca Sea-watch ha denunciato che la guardia costiera libica ha picchiato i profughi imbarcati su un gommone al largo della Libia. Un video pubblicato dal Times nel febbraio del 2017 mostra, infine, percosse e maltrattamenti dei guardacoste libici ai migranti.

      Il mercato degli schiavi
      “I migranti spesso ci dicono che preferirebbero morire piuttosto che tornare in Libia”, racconta Riccardo Gatti dell’organizzazione non governativa spagnola Proactiva open arms, che effettua soccorsi in mare. “Mi ricordo di un ragazzo bangladese che aveva minacciato di buttarsi in mare quando un’imbarcazione della guardia costiera libica si era avvicinata alla nostra nave”. Dall’inizio del 2017 i guardacoste e i pescatori libici hanno recuperato circa quattromila migranti al largo della Libia, secondo l’Organizzazione internazionale delle migrazioni (Oim). Flavio Di Giacomo, portavoce dell’Oim in Italia, conferma: “I trafficanti dicono ai migranti di mettersi in mare prima di giugno, cioè prima che la guardia costiera libica sia di nuovo attiva e impedisca la partenza delle imbarcazioni”.

      Di Giacomo aggiunge: “Sappiamo che ci sono persone che collaborano con la guardia costiera e che in realtà sono trafficanti”. L’Oim ha recentemente denunciato un “mercato degli schiavi” in cui una persona può essere venduta per duecento dollari. “Da anni i migranti ci raccontano che in Libia vengono sequestrati da miliziani che chiedono un riscatto alle famiglie per liberarli oppure li vendono ad altri trafficanti”, racconta Di Giacomo.

      “Non appena passano il confine tra il Niger e la Libia e arrivano a Sabha, i migranti cadono nelle mani delle milizie. Sono rapinati, rapiti, reclusi nei centri di detenzione. A Sabha corrono il rischio di essere venduti in un vero e proprio mercato degli schiavi, come lo definiscono loro stessi, che si svolge nei parcheggi e nelle piazze”, spiega Flavio Di Giacomo.

      L’ambasciatore libico in Italia ha confermato le violazioni dei diritti umani nei centri per migranti

      L’Oim è una delle poche organizzazioni umanitarie ad avere accesso a una decina di campi di detenzione intorno alla capitale libica, Tripoli, dove sono rinchiuse circa seimila persone. In totale, secondo le Nazioni Unite, ci sono una cinquantina di campi in tutto il paese, ma i centri dove sono reclusi i migranti potrebbero essere molti di più. “Più lavoriamo in Libia, più ci rendiamo conto che è una valle di lacrime per i migranti. I centri sono prigioni, posti disumani”, spiega Di Giacomo. La sua denuncia è confermata da Arjan Hehenkamp, direttore generale di Medici senza frontiere, che ha visitato sette campi intorno a Tripoli e assicura che in Libia “tutti i campi di detenzione sono in mano alle milizie, non ci sono campi controllati dal governo”.

      Hehenkamp si è detto sconvolto da ciò che ha visto nei centri: “Persone che non hanno più dignità né autonomia, a completa disposizione dei carcerieri. Alcuni mi hanno raccontato di nascosto, sussurrando, gli abusi subiti: non possono parlare e sono terrorizzati dalle ritorsioni”.

      L’ambasciatore libico in Italia, Ahmed Safar, ha confermato le violazioni dei diritti umani nei centri, ma ne ha minimizzato l’importanza. “Le violazioni ci sono state e ce ne saranno ancora nei campi, ma non possiamo generalizzare”, ha detto il 21 aprile a Gaeta. “In Libia non ci sono nemmeno le leggi per regolarizzare la presenza di cittadini stranieri, perché la Libia è un paese di transito. Ci sono campi di detenzione, campi per il rimpatrio, campi dove si aspetta di essere espulsi. Il governo libico ha bisogno del sostegno dei partner europei per garantire una situazione migliore”, ha concluso.

      Una frontiera che non esiste
      Per fermare l’arrivo di migranti in Europa, l’Italia sta investendo anche sul controllo della frontiera meridionale libica, un’area di confine in mezzo al deserto, da secoli attraversata dalle rotte migratorie e controllata dai trafficanti. Il 31 marzo a Roma il governo italiano si è fatto garante di un accordo di pace firmato da una sessantina di gruppi tribali che vivono nel sud del paese e che dall’inizio della guerra civile se ne contendono il controllo. Dopo la firma dell’accordo di pace, il ministro Minniti ha precisato che “una guardia di frontiera libica pattuglierà i cinquemila chilometri della frontiera meridionale del paese”.

      Minniti ha ribadito che mettere in sicurezza quel confine significa “mettere in sicurezza la frontiera meridionale dell’Europa”. Molti hanno però sollevato dubbi sul fatto che questo accordo possa funzionare, sia per la vastità della zona da controllare sia per gli interessi in gioco. “Si tratta di zone desertiche, molto insicure, zone che da sempre sono lo scenario di traffici di armi, di droga e di esseri umani”, spiega Giuseppe Loprete dell’Oim, che è appena tornato da una missione al confine tra il Niger e la Libia.

      “Le popolazioni dei tubu e dei tuareg presenti in Libia sono presenti anche in Niger, la frontiera per loro non esiste. Tra il nord del Niger e il sud della Libia c’è un rapporto di continuità: è importante che le comunità locali siano coinvolte in qualsiasi tipo di negoziato”, dice Loprete che sottolinea un aspetto importante, ma sottovalutato: “L’immigrazione irregolare è una fonte di guadagno per le comunità locali”.

      Dopo il 2011 tutti i traffici illegali sono diventati la principale fonte di guadagno delle popolazioni locali

      Lo conferma Virginie Colombier, esperta di Libia e ricercatrice dell’Istituto universitario europeo di Fiesole: “Soprattutto dopo il 2011 tutti i traffici illegali sono diventati la principale fonte di guadagno delle popolazioni locali del sud e dell’ovest della Libia”. Questa regione è il principale punto d’ingresso in Libia dei migranti che arrivano dall’area del Sahel e, più in generale, dall’Africa subsahariana.

      Si tratta di una zona isolata, dove non ci sono infrastrutture, reti di comunicazione, strutture sanitarie. In quella regione, inoltre, sono in gioco importanti interessi economici internazionali: passano i principali traffici illeciti diretti in Europa e in Nordafrica (commercio di droga e di armi) e ci sono pozzi petroliferi. “L’Italia ha tutto l’interesse a ristabilire la sicurezza nel sud e nell’ovest del paese, perché in quel territorio sono presenti alcune grandi aziende italiane attive nel settore del petrolio e del gas”, spiega Colombier.

      Secondo la studiosa francese, il governo di AlSarraj non riesce ad assicurare il controllo del territorio e per questo Roma ha deciso di intraprendere azioni dirette come l’accordo tra i gruppi tribali del sud del paese. “Una delle questioni centrali è la situazione nella città di Sabha; il centro urbano più popoloso dell’area, conteso tra i diversi gruppi”, continua Colombier.

      Prima del 2011, alcuni accordi di pace informali avevano garantito al governo di Tripoli di controllare – almeno in parte – il confine, ma questi accordi sono falliti dopo la caduta di Muammar Gheddafi e diverse tribù hanno cominciato a contendersi il controllo delle principali rotte dei traffici illegali. L’Italia sta cercando d’intervenire e di ritagliarsi un ruolo di mediatrice, “un passo preliminare che potrebbe assicurare agli italiani un’influenza nella regione anche in futuro”. Tuttavia, secondo Colombier, “l’accordo difficilmente avrà effetti concreti nel breve periodo, né servirà a fermare l’immigrazione irregolare”.

      Per Gabriele Iacovino al momento una delle questioni problematiche è l’interesse che il generale Khalifa Haftar, in conflitto con il governo di Tripoli, ha manifestatoperalcuni impianti petroliferi nella regione di Sabha. Queste azioni militari non fanno altro che minacciare i fragili equilibri nella regione meridionale del paese. “Interrompere il cessate il fuoco tra tebu e tuareg, le due principali tribù nel sud del paese, può compromettere ulteriormente il processo di stabilizzazione del paese”, conclude Iacovino.

      Nel frattempo, però, la situazione in Libia è talmente disperata che sta aumentando il numero di persone disposte a tornare in Niger. Lo conferma l’Organizzazione internazionale delle migrazioni, che ha osservato il fenomeno nei suoi cinque centri per migranti in Niger. “Quelli che sono abbandonati nel deserto, quelli che non ce la fanno ad arrivare sulla costa, quelli che hanno finito i soldi, tornano spesso in Niger, nel nostro centro a Dirkou”, racconta Loprete. Quando tornano hanno storie disperate. Hanno fatto il viaggio, con tutte le difficoltà che comporta, ma non hanno ottenuto quello che speravano.

      https://www.internazionale.it/notizie/annalisa-camilli/2017/04/29/italia-libia-migranti-guardia-costiera

    • Meeting of Libyan, Italian officials revolve around illegal migration, southern borders security

      Libyan officials from different authorities met with the Italian ambassador to Libya, Giuseppe Perrone, and a delegation from the Italian defense and interior ministries as well as representatives of the Italian Prime Minister at the coast security department’s headquarters in Tripoli on Thursday.

      https://www.libyaobserver.ly/news/meeting-libyan-italian-officials-revolve-around-illegal-migration-sout

    • Libia-Italia: ministro Interno #Minniti atteso oggi a Tripoli

      Tripoli, 15 mag 09:35 - (Agenzia Nova) - Il ministro dell’Interno, Marco Minniti, è atteso oggi a Tripoli per una visita a sorpresa. Lo hanno riferito ad “Agenzia Nova” fonti libiche secondo le quali il titolare del Viminale incontrerà funzionari del governo di accordo nazionale. Minniti dovrebbe tenere una conferenza stampa nel corso della giornata nella base navale di Abu Seta, vicino Tripoli. La scorsa settimana il coordinamento tra la Guardia costiera libica e italiana ha portato al primo salvataggio in mare di 498 migranti al largo delle coste di Sabrata, nella Libia occidentale. L’11 maggio si è tenuta nella capitale libica una riunione del Comitato misto per la lotta contro l’immigrazione illegale tra Italia e Libia, nel quale è stato fatto il punto sul programma di rafforzamento delle capacità della Guardia costiera e della Guardia di frontiera del paese nordafricano. Durante la riunione è stata espressa soddisfazione per l’operazione di salvataggio dei 500 migranti. L’Italia ha recentemente consegnato alla Guardia costiera libica due motovedette riparate nel nostro paese. Le due motovedette erano state inviate in Italia nel 2013 per essere riparate e sarebbero dovute rientrare in servizio nell’agosto del 2014.

      Lo scorso 2 febbraio il presidente del Consiglio italiano, Paolo Gentiloni, e il premier del governo di accordo nazionale libico, Fayez al Sarraj, hanno firmato a Roma un memorandum d’intesa sulla cooperazione nel campo dello sviluppo, del contrasto all’immigrazione illegale, al traffico di esseri umani, al contrabbando e sul rafforzamento della sicurezza delle frontiere tra lo Stato della Libia e l’Italia. L’accordo prevede che la parte italiana si impegni “a fornire supporto tecnico e tecnologico agli organismi libici incaricati della lotta contro l’immigrazione clandestina”. Non solo: l’intesa prevede anche il “completamento del sistema di controllo dei confini terrestri del sud della Libia”, “adeguamento e finanziamento dei centri di accoglienza”, “la formazione del personale libico all’interno dei centri di accoglienza”, “sostegno alle organizzazioni internazionali presenti e che operano in Libia nel campo delle migrazioni a proseguire gli sforzi mirati anche al rientro dei migranti nei propri paesi d’origine”. (Lit) © Agenzia Nova - Riproduzione riservata

      https://www.agenzianova.com/a/59195c42c137d4.06358231/1565108/2017-05-15/libia-italia-ministro-interno-minniti-atteso-oggi-a-tripoli/linked

    • Italy tries to bolster Libyan coast guard, despite humanitarian concern

      Italy gave the Libyan coast guard four repaired patrol boats on Monday to beef up Libya’s efforts to stop people smuggling, but the support worries humanitarian groups operating rescue ships near the Libyan coast.


      http://www.reuters.com/article/us-europe-migrants-libya-idUSKCN18B2E5?feedType=RSS&feedName=worldNews
      cc @i_s_

    • L’Italie a signé un accord avec la Libye, le Tchad et le Niger pour contenir l’afflux de migrants

      Selon le bilan diffusé lundi par le ministère de l’Intérieur italien, 50 041 migrants sont arrivés sur les côtes italiennes depuis le début de l’année. Un chiffre qui correspond à une hausse de plus de 45% par rapport à la même période l’an passé. Face à cet afflux, l’Italie a signé dimanche un accord avec la Libye, le Tchad et le Niger.

      http://www.jeuneafrique.com/441266/societe/litalie-a-signe-accord-libye-tchad-niger-contenir-lafflux-de-migrants

    • Migranti: da vertice al Viminale con ministri Libia, Niger, Ciad centri accoglienza in paesi transito

      Centri di accoglienza per migranti rispondenti agli standard umanitari internazionali verranno costruiti in Ciad e Niger,due dei Paesi di transito delle migliaia di persone che dall’Africa sub sahariana raggiungono la Libia per poi imbarcarsi verso l’Italia. E’ uno dei risultati del vertice voluto dal ministro dell’Interno Minniti con i ministri dell’Interno di Libia, Niger e Ciad che si è tenuto al Viminale. I quattro ministri hanno siglato una dichiarazione congiunta.

      Secondo il Viminale si tratta di un punto di partenza per tentare di gestire il flusso di migliaia di senza speranza e spesso senza documenti che dall’Africa tenta di raggiungere l’Europa. Circa cinquemila uomini, donne e bambini diretti in Italia sono stati soccorsi al largo della Libia tra giovedì e sabato mattina dalle guardie costiere italiana e libica. Bisognerà vedere adesso se gli accordi messi nero su bianco nella dichiarazione congiunta troveranno applicazione nel deserto a sud della Libia, ma l’obiettivo e’ quello di arginare il fenomeno dove questo si origina e non in mare. Dalla Libia viene d’altronde il 90% di coloro che sbarcano in Italia e la quasi totalità è entrata nel paese nordafricano seguendo le rotte che dall’Africa occidentale portano ad Agades, in Niger, primo vero centro di smistamento di migliaia di esseri umani, o quelle che attraversano il deserto del Ciad e partono dall’Eritrea e dall’Etiopia.

      La strategia del Viminale si fonda su due pilastri: rafforzare la guardia costiera libica, mettendola in condizioni di operare per fermare i barconi – e in quest’ottica va la consegna entro giugno di 10 motovedette – e ristabilire il controllo sui cinquemila chilometri di confine sud che da anni sono in mano alle organizzazioni di trafficanti di esseri umani.

      Su quest’ultimo fronte il primo passo è stato il patto siglato il 2 aprile scorso sempre al Viminale con le principali tribù del Fezzan. Oggi, con la firma sulla dichiarazione da parte di Minniti, del ministro libico Aref Khoja e dei colleghi di Niger e Ciad, Mohamed Bazoum e Ahmat Mahamat Bachir e’stato fatto un altro passo per rafforzare i confini formando gli agenti e creando una “rete di contatto” tra tutte le forze di
      polizia della zona.

      L’Italia gioca una ruolo cruciale su questo aspetto visto che il Memorandum of understandig siglato il 2 gennaio a palazzo Chigi con la Libia prevede il completamento del sistema di controllo radar per il controllo dei confini al sud del paese già previsto dal trattato di Amicizia del 2008. Un sistema che dovrebbe realizzare Selex, del gruppo Leonardo-Finmeccanica, con una spesa prevista a carico dell’Italia di 150 milioni.

      http://www.onuitalia.com/2017/05/21/migranti-da-vertice-al-viminale-con-ministri-libia-niger-ciad-centri-acco
      #Tchad

    • Sempre più a Sud: Minniti ora vuole i Cie in Niger e in Ciad

      La foto ricordo scattata domenica scorsa al Viminale mostra una «storica» stretta di mano a quattro tra il nostro ministro dell’Interno Marco Minniti e i suoi omologhi di Ciad, Libia e Niger, dopo la firma di una dichiarazione congiunta per istituire una «cabina di regia» comune allo scopo di sigillare i confini a sud e evitare la partenza di migranti verso l’Italia e l’Europa.

      La dichiarazione impegna l’Italia a «sostenere la costruzione e la gestione, conformemente a strandard umanitari internazionali, di centri di accoglienza per migranti irregolari in Niger e in Ciad». Chi controlli la rispondenza di questi centri «di accoglienza» a standard di umanità internazionalmente riconosciuti non è chiaro, né chi li debba gestire e con quali fondi. E neanche è dato sapere in quale modo si intenda «promuovere lo sviluppo di una economia legale alternativa a quella legata ai traffici illeciti in particolare al traffico di esseri umani». Ma i quattro ministri sono immortalati con ampi sorrisi, che dovrebbero migliorare la «sicurezza percepita» a cui tiene tanto il titolare del Viminale.

      Per chi non si accontenta di sorrisi e annunci, la situazione in Libia e tra una frontiera e l’altra nel Sahara, lungo la rotta dei migranti, è sempre più incandescente. A Zawiya, città costiera dove è florido il business dei barconi, è esplosa ieri un’autobomba.

      Nel Fezzan il bilancio del truculento assalto della settimana scorsa alla base aerea di Brak al Shati, controllata dalle milizie del generale Haftar, è salito a 141 morti, tra i quali 15 civili. E si scopre – attraverso la Commissione nazionale diritti umani della Libia – che al seguito della Terza Forza, negli squadroni della città stato di Misurata che costituiscono l’ossatura delle milizie fedeli al governo Serraj di Tripoli, quello con cui l’Italia sta stringendo accordi per fermare i migranti, c’erano anche «foreign fighters provenienti dal Ciad e qaedisti delle Brigate di difesa di Bengasi».

      Serraj, per far vedere di non aver gradito l’assalto che ha violato la tregua con Haftar, ha sospeso il ministro della Difesa Al Barghouthi e il capo della Terza Forza, Jamal al Treiki, ma si tratta di un pro forma che neanche il suo ministro ha preso sul serio, infatti ha continuato a incontrare i capi misuratini per verificare «la presenza di cellule dell’ Isis» sopravvissute all’assedio di Sirte. Gli Usa intendono mantenere una presenza militare in Libia, ha detto il generale Waldhauser, proprio per combattere le cellule dell’Isis che stanno tentando di riorganizzarsi.

      Intanto l’Alto commissario Onu per i rifugiati Filippo Grandi, per la prima volta in visita ai centri di detenzione per migranti in Libia in queste ore, si è detto «scioccato» dalle condizioni in cui si trovano bambini, donne e uomini «che non dovrebbero sopportare tali difficoltà». Grandi fa presente che oltre ai profughi africani (1,1 milioni) in Libia ci sono 300 mila sfollati interni a causa del conflitto che dal 2011 non è mai finito.

      https://ilmanifesto.it/sempre-piu-a-sud-minniti-ora-vuole-i-cie-in-niger-e-in-ciad

    • Per bloccare i migranti 610 milioni di euro dall’Europa e 50 dall’Italia

      Con la Libia ancora fortemente compromessa, la sfida per la gestione dei flussi di migranti dall’Africa sub-sahariana si è di fatto spostata più a Sud, lungo i confini settentrionali del Niger. Uno dei Paesi più poveri al mondo, ma che in virtù della sua stabilità - ha mantenuto pace e democrazia in un’area lacerata dai conflitti - è oggi il principale alleato delle potenze europee nella regione. Gli accordi prevedono che il Niger in cambio di 610 milioni d’ euro dall’Unione Europea, oltre a 50 promessi dall’Italia, sigilli le proprie frontiere settentrionali e imponga un giro di vite ai traffici illegali. È dal Niger infatti che transita gran parte dei migranti sub-sahariani: 450.000, nel 2016, hanno attraversato il deserto fino alle coste libiche, e in misura inferiore quelle algerine. In Italia, attraverso questa rotta, ne sono arrivati 180.000 l’anno scorso e oltre 40.000 nei primi quattro mesi del 2017.


      http://www.lastampa.it/2017/05/31/esteri/per-bloccare-i-migranti-milioni-di-euro-dalleuropa-e-dallitalia-4nPsLCnUURhOkXQl14sp7L/pagina.html

    • Back to Old Tricks? Italian Responsibility for Returning People to Libya

      On 10/11 May 2017 various news outlets reported a maritime operation by the Libyan authorities, in coordination with the Italian Search and Rescue Authority, in which 500 individuals were intercepted in international waters and returned to Libya. This operation amounted to refoulment in breach of customary international law and several treaties (including the Geneva Refugee Convention and the European Convention on Human Rights), and an internationally wrongful act is one for which Italy bears international legal responsibility.

      https://www.ejiltalk.org/back-to-old-tricks-italian-responsibility-for-returning-people-to-libya

    • Tutto quello che c’è da sapere sull’accordo Italia – Libia

      Il memorandum d’intesa tra Italia e Libia è solo una tappa della articolata strategia di esternalizzazione delle frontiere perseguita tanto dal nostro governo quanto dall’Unione Europea. A tutti i costi, e mettendo in secondo piano il rispetto dei diritti fondamentali. Ecco cosa c’è che non va nell’accordo e quali sono le sue conseguenze.

      http://openmigration.org/analisi/tutto-quello-che-ce-da-sapere-sullaccordo-italia-libia/?platform=hootsuite

    • Libia, la Guardia Costiera viene pagata con i soldi della Cooperazione

      Le frontiere esterne dell’Unione Europea si blindano usando fondi destinati allo sviluppo. Dalla polizia del Niger, alle milizie che presidiano i confini in Sudan fino ai militari che controllano le coste del Paese nord africano. La missione ONU per la Libia (Unsmil) in un rapporto parla delle carceri libiche come luoghi di estorsioni e violenze

      http://www.repubblica.it/solidarieta/cooperazione/2017/07/31/news/libia_la_guardia_costiera_viene_pagata_con_i_soldi_della_cooperazione-172
      #aide_du_développement #coopération_au_développement #développement

    • commentaire reçu via la mailing-list migreurop (01.08.2017) :

      Elle a été déjà approuvée par le Conseil des Ministres Italiens. Demain le Président du Conseil en discutera aux commissions intéressées. Il s’agit d’une opération militaire italienne de soutien aux gardes cotes libyennes à l’intérieur des eaux territoriales libyennes suite à la demande de un des trois Gouvernement Libyen (celui de Al Serraj).
      L’Italie utiliserait donc – du 1 aout 2017 – deux bateaux militaires engagés aujourd’hui à l’extérieur des eaux libyennes dans l’opération Mare Sicuro (une opération qui a comme mission celle de la sécurité de la région, pas du tout celle de la migration). L’Italie ne prendra pas à bord des migrants, et si sera obligé à le faire les transbordera dans un bateau libyen avant de rejoindre le cotes libyennes.

      Il est évidente que de cette façon il y a un claire tentative de contourner le principe de non refoulement au quel l’Italie a l’obligation (et pour violation du quel a été déjà sanctionné). Il est intéressante aussi de voir que dans le Code de Conduit que le Gouvernement veut imposer aux Ong qui interviennent en mer, il y a interdiction de transborde. Mais si c’est l’Italie qui doit le faire pour contourner l’accusation de refoulement, alors cela semble accepté.

      L’opération devrait partir très rapidement, le 1 aout. Les bateaux sont prêtes, mais semble irréalisable la partie du “projet” italien qui prévoit des centres d’accueil à l’arrivés aux ports libyens gérés par l’UNHCR e OIM. Semblerait donc naturel que seront les camps d’enfermement la suite des opérations d’interception que l’Italie aurait aidé à mener dans les eaux libyennes.

      L’Italie – et les institutions européennes qui soutiennent l’opération – semble ne pas se préoccuper de l’effet boomerang sur un processus de stabilisation d’un pays déjà très fragile. Ce n’est pas au hasard que Serraj aurait d’abord nié d’avoir demandé à l’Italie d’intervenir pour ensuite le confirmer et que Haftar vient de faire circuler une note où dénonce cet accord et menace de considérer toute intervention militaire de l’Italie dans les eaux territoriale libyennes comme une violation de la souveraineté du pays.

      Une partie de la mission sera financé avec les fonds déjà alloués à l’opération Mare Sicuro et en partie seront surement financé par les 46 millions de Fonds Fiduciaires que la Commission Européenne a annoncé le même jour de l’annonce de la mission.

    • Libya’s eastern commander vows to destroy Italian warships if sailed to Libyan water

      The Libyan eastern commander of Dignity Operation forces, Khalifa Haftar, has ordered to bombard any warships sailing into the Libyan waters, in a U-turn that could see escalations between eastern Libya and the UN-proposed government’s bodies in western Libya get tense.

      http://www.libyaobserver.ly/news/libyas-eastern-commander-vows-destroy-italian-warships-if-sailed-libya

    • Des navires de guerre italiens pour repousser les réfugiés au lieu de les protéger

      En proposant de déployer des navires de guerre pour patrouiller dans les eaux territoriales libyennes, les autorités italiennes cherchent à se soustraire à leur obligation de secourir les réfugiés et les migrants en mer et d’offrir une protection à ceux qui en ont besoin.

      https://www.amnesty.fr/refugies-et-migrants/actualites/des-navires-de-guerre-italiens-pour-repousser-les-refugies-au-lieu-de-les-pr

    • Respingimenti collettivi ed omissione di soccorso nel contrasto dell’immigrazione irregolare

      L’esternalizzazione dei controlli di frontiera, che assume adesso una dimensione operativa dopo gli accordi ed i protocolli operativi stipulati dall’Italia con la Libia, la Tunisia e l’Algeria, la chiusura di tutte le vie di accesso per i potenziali richiedenti asilo con i respingimenti collettivi in mare ed alle frontiere marittime, e le retate operate con “pattuglie miste” delle polizie presenti nei paesi di transito, come la Libia e la Grecia, ai danni dei migranti irregolari, spesso donne e minori, o altri potenziali richiedenti asilo, stanno aggravando gli effetti devastanti delle politiche proibizioniste adottate da tutti i paesi europei nei confronti dei migranti in fuga dalle guerre, dai conflitti interni e dalla devastazione economica ed ambientale dei loro paesi. Quanto sta avvenendo in questi mesi in Grecia ed in Libia aumenta le responsabilità già gravissime del governo italiano nelle pratiche informali di respingimento “informale” dai porti dell’Adriatico (Venezia, Ancona, Bari) verso Patrasso e Igoumenitsa e scopre tutte le ipocrisie di chi afferma di riconoscere i diritti dei rifugiati e poi rimane inerte ad assistere allo scempio del diritto di asilo, di persone che avrebbero titolo ad ottenere protezione ma sono arrestate, respinte o espulse.

      http://www.meltingpot.org/Respingimenti-collettivi-ed-omissione-di-soccorso-nel.html

    • ASGI : C’è il rischio di riaprire la stagione buia dei respingimenti già condannati dalla CEDU

      Sulle nuove iniziative del Governo italiano per contrastare l’arrivo dei rifugiati dalla Libia l’ ASGI lancia l’allarme: “C’è il rischio di gravissime violazioni del diritto internazionale che riportino la stagione buia dei respingimenti per i quali l’Italia era stata già condannata dalla corte europea dei diritti dell’uomo”.

      https://seenthis.net/recherche?recherche=%23libye+%23externalisation+%23italie
      #refoulement #push-back

    • Cooperazione: kit di primo soccorso inviati in Libia grazie a collaborazione tra Esteri e Difesa

      L’ambasciatore d’Italia a Tripoli, Giuseppe Perrone, e l’addetto per la Difesa, capitano di vascello Patrizio Rapalino, hanno consegnato al sindaco di #Zwara, 5.000 kit igienico-sanitari e di primo soccorso per migranti per le esigenze della municipalità.

      http://www.esteri.it/mae/it/sala_stampa/archivionotizie/comunicati/2017/08/cooperazione-kit-di-primo-soccorso.html

    • Accordo Italia e milizie in Libia, qualcosa c’è ma non si dice

      Cosa è realmente accaduto in Libia tra Italia (sia chi sia ad aver trattato) e le milizie di Sabratha che prima gestivano la mafia dei traffici di persone e ora la contrastano in nome del governo Sarray? Ora anche la stampa ‘tradizionale’ s’accorge del problema. Il Manifesto, «Accordo tra l’Italia e le milizie per fermare i migranti in Libia». Il Fatto quotidiano, Migranti, Ap: «Italia ha trattato direttamente con le milizie libiche per bloccare gli sbarchi”. Farnesina: ‘Falso’».

      https://www.remocontro.it/2017/08/31/accordo-italia-milizie-libia-qualcosa-ce-non-si-dice

    • L’Italie finance-t-elle des groupes armés libyens pour bloquer l’arrivée de migrants ?

      De moins en moins de migrants débarquent en Italie. Comment l’expliquer ? D’après l’agence Associated Press, derrière les explications officielles, la véritable raison de cette diminution s’expliquerait par le fait que l’Italie financerait des groupes armés libyens. Valérie Dupont, correspondante pour la RTBF à Rome, fait le point.

      https://www.rtbf.be/info/monde/detail_l-italie-finance-t-elle-des-groupes-armes-libyens-pour-bloquer-l-arrivee

    • Migrants en Libye : le #pacte pourri entre Rome, les garde-côtes et les trafiquants

      Alors que l’Union européenne finance, à hauteur de dizaines de millions d’euros, les garde-côtes libyens, il est établi que certains de ses membres sont compromis dans le trafic de migrants. Rome, de son côté, est accusé de négocier directement avec les milices de #Sabratha pour empêcher le départ des embarcations.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/020917/migrants-en-libye-le-pacte-pourri-entre-rome-les-garde-cotes-et-les-trafiq

    • E l’Italia contribuisce alla costruzione della mafia in Libia. Conversazione con Nancy Porsia

      «Negli ultimi 3 mesi c’è stata l’implementazione del piano messo a punto già prima di allora. Lo scorso autunno fu lanciata la campagna di criminalizzazione da parte delle autorità italiane e libiche verso le Ong che operano Ricerca e Soccorso in mare, e mentre nell’inverno e nella primavere seguenti questa campagna di delegittimazione e criminalizzazione veniva portata avanti, gli italiani e gli europei addestravano le autorità Libiche e le loro forze militari per il pattugliamento dei confini e quindi anche del mare e delle coste libiche. Questa era una sorta di fase preparatoria che poi si è andata finalizzando negli ultimi tre mesi. Quindi gli italiani hanno di fatto consegnato i mezzi alla Guardia costiera libica, mezzi che risalgono agli accordi fra Berlusconi e Gheddafi del 2008 e che sono stati riconsegnati solo oggi dopo il lavoro diplomatico massiccio delle Nazioni Unite, Europa e in prima fila Italia, e che ha portato alla legittimazione dell’entourage di Serraj come Governo di unità nazionale. Quindi quello che resta delle autorità libiche è stato assunto come interlocutore legittimo, nonostante i grandi dubbi che ci sono circa la loro stessa legittimità. I libici hanno iniziato a pattugliare la costa reclamando tale compito come loro “dovere / diritto” e insinuando come “ingerenza” le operazioni svolte dalle Ong. Si è andati un pezzettino avanti rispetto alla criminalizzazione delle stesse Ong che poi come sappiamo sono state vessate dalla magistratura italiana, dalla campagna di discredito a mezzo stampa, in Italia e in Europa, ed esposte in maniera sempre più frequente al pericolo del fuoco libico tanto che hanno dovuto fare un passo indietro. Quindi di fatto il piano che era in cantiere da oramai un anno e mezzo fra l’Italia, l’Europa e la Libia è entrato nella sua fase finale. Il risultato è che le coste vengono pattugliate dai libici, oggi in grado di fermare la maggior parte dei barconi carichi di migranti. Dove è la critica di senso rispetto alla nuova situazione? Quelli che oggi bloccano i migranti sono gli stessi che ieri li trafficavano, e quindi il “piano Minniti” ha portato ad una istituzionalizzazione degli stessi trafficanti. Siamo di fronte ad una politica di cooperazione che interloquisce con trafficanti istituzionalizzatie e alcuni ufficiali della Guardia costiera corrotti. Su alcuni di questi c’è anche un procedimento della Corte penale dell’Aia piuttosto che un fascicolo lungo non so quante pagine all’interno del rapporto del panel di esperti delle Nazioni Unite sulla Libia, pubblicato lo scorso giugno. Quindi negli ultimi mesi il piano Minniti ha proceduto a gamba tesa nell’istituzionalizzazione delle milizie e dei maggiori trafficanti in Libia oltreché alla connivenza con le stesse guardie corrotte, anzi più che corrotte io le definirei in odore di mafia, in quanto parte integrante di un sistema mafioso che trafficava i migranti. Tutto questo per ridurre il numero dei migranti nel più breve tempo possibile».

      http://www.a-dif.org/2017/09/04/e-litalia-contribuisce-alla-costruzione-della-mafia-in-libia-conversazione-co

    • I campi dei migranti in Libia sotto il controllo delle Ong

      Coinvolgere le Ong nei campi libici per evitare di «condannare i migranti all’inferno». L’idea è venuta al ministero degli Esteri, e più precisamente al vice con delega alla cooperazione internazionale, Mario Giro: dopo aver lanciato l’allarme un mese fa sulle condizioni infernali dei campi, nel pieno della discussione sulla missione italiana autorizzata a Tripoli, nei giorni scorsi ha rivolto un invito alla galassia delle Organizzazioni non governative, proponendo un incontro a chi è interessato a lavorare in Libia. Hanno risposto in una ventina, di orientamento laico e cattolico, molte delle quali già impegnate in varie zone del grande Paese nordafricano con compiti di protezione dell’infanzia e nel settore della sanità, da Medici senza Frontiere all’Arci a Save the children, da Intersos a Terre des hommes fino a Elis, legata all’Opus Dei: ieri pomeriggio la riunione, alla Farnesina, per prendere i primi contatti. Con l’idea però di accelerare e intervenire al più presto: il bando è già pronto, sono stanziati sei milioni di euro.

      http://www.lastampa.it/2017/09/08/esteri/i-campi-dei-migranti-in-libia-sotto-il-controllo-delle-ong-y0jOMmVk6gVG49hdon0gZJ/pagina.html

    • Centri di detenzione in Libia: “(Forse) è ora di pensare alle ‘condizioni umanitarie’”…

      I nuovi propositi di attenzione del governo italiano alle «condizioni umanitarie» nei centri di detenzione per migranti e rifugiati in Libia arrivano dopo mesi di silenzi e di iniziative tutte mirate al loro “contenimento” in quel Paese.

      «Le condizioni di quelli che rimangono in Libia, posso garantirvi, sono il mio assillo ed è l’assillo del Governo italiano», ha detto venerdì a Torino il ministro dell’Interno Marco Minniti, dopo averlo già affermato ad agosto ma aggiungendo: «La prossima settimana insieme con la Farnesina incontreremo le ONG italiane. Ragioneremo con loro se è possibile, accanto alle operazioni di salvataggio in mare, che naturalmente continuano, costruire un’iniziativa delle ONG direttamente in Libia per affrontare quel tema dei diritti umani e delle condizioni di vita».

      http://viedifuga.org/centri-detenzione-libia-forse-ora-pensare-alle-condizioni-umanitarie
      #ONG

    • Il governo di Tripoli vuole cinque miliardi dall’Italia per ripristinare il trattato di pace tra Berlusconi e Ghedafi con gli accordi di blocco e respingimento. Ma sono ancora le navi umanitarie a salvare la maggior parte delle persone in pericolo di naufragare.

      Il governo di Tripoli vuole cinque miliardi dall’Italia per ripristinare il trattato di pace tra Berlusconi e Ghedafi con gli accordi di blocco e respingimento. Ma sono ancora le navi umanitarie a salvare la maggior parte delle persone in pericolo di naufragare. E Serraj non controlla neppure tutta Tripoli, cosa può garantire all’Italia ed all’Europa ?

      http://dirittiefrontiere.blogspot.ch/2016/08/il-governo-di-tripoli-vuole-cinque.html

    • Migrants: Italian FM wants more EU efforts on Libya route

      MILAN - The Italian government wants the EU to exert greater efforts concerning the central Mediterranean migrant route, which runs from Libya to Italy, Foreign Minister Paolo Gentiloni said Friday. The minister was replying to journalists’ questions after his speech at a conference on immigration, refugees and asylum policies at the Bocconi University in Milan, where he discussed the ’Migration Compact’. Gentiloni called for investment in African countries to be stepped up, ’’with new instruments like ’Africa bonds’’’, and said that the countries receiving the investment should be required to put forth serious efforts to limit migration flows. He added that repatriation of migrants to safe countries should be ’’ever more European’’, but that migrants should not be repatriated to Libya. ’’On these issues,’’ he concluded, ’’the Italian government is asking Europe for commitment similar to what it showed on the (migration, Ed.) route running from Turkey to Greece and the Balkans.’’

      http://www.ansamed.info/ansamed/en/news/sections/politics/2016/04/22/migrants-italian-fm-wants-more-eu-efforts-on-libya-route_f8c9e906-3729-44b

    • Migranti, il Gruppo di contatto per la rotta del Mediterraneo centrale diventa stabile

      «Oggi abbiamo fatto un passo importante, abbiamo messo in comune la volontà di governare l’immigrazione; l’esito della riunione è stato particolarmente fruttuoso». E’ questa la convinzione espressa dal ministro dell’Interno, Marco Minniti, oggi al termine dell’incontro conclusivo con ministri e rappresentanti di Paesi della Ue e del Nord Africa che fanno parte del «Gruppo di contatto per la rotta migratoria del Mediterraneo centrale», presso la scuola Superiore di Polizia, in via Pier della Francesca a Roma.


      www.interno.gov.it/it/notizie/migranti-gruppo-contatto-rotta-mediterraneo-centrale-diventa-stabile

    • signalé par Fulvio Vassallo sur FB avec ce commentaire (19.04.2017) :

      Ci volevano i giapponesi per dire quali sono le ragioni vere della partenze di massa della Libia. Altro che le navi umanitarie come fattore di attrazione. L’Italia sta consegnando altre motovedette alla Guardia Costiera libica per aggirare il divieto di respingimenti collettivi per cui nel 2012 veniva condannata dalla Corte Europea dei diritti dell’Uomo.

      Facing threat of patrols, thousands of migrants fleeing Libya ; 28 found dead

      Warm weather and calm seas usually spur smugglers to send migrants across the Mediterranean come spring. But aid groups say another timetable might be behind a weekend spike: the looming start of beefed-up Libyan coast guard patrols designed to prevent migrants from reaching Europe.


      http://www.japantimes.co.jp/news/2017/04/19/world/social-issues-world/facing-threat-patrols-thousands-migrants-fleeing-libya-28-found-dead

      #fermeture_des_frontières #militarisation_des_frontières #mourir_en_mer #morts #mourir_en_méditerranée #décès #facteurs_push #attractivité #push_factors #push-factors

    • Migranti: l’Italia consegna 10 motovedette alla Libia

      La scena si è già vista il 14 maggio 2009 ed il 10 febbraio 2010, sempre nel porto di Gaeta (Latina): sei motovedette hanno ammainato la bandiera italiana ed alzato quella libica per andare a pattugliare le acque davanti al Paese nordafricano con il compito di bloccare le partenze dei migranti. L’attività è però durata poco, fino all’intervento della coalizione internazionale contro Muhammar Gheddafi, nel 2011.

      Ora Italia e Libia ci riprovano: domani a Gaeta,alla presenza del ministro dell’Interno, Marco Minniti – quattro di quelle motovedette (le altre due sono andate distrutte) saranno nuovamente riconsegnate alla Marina ed alla Guardia costiera libiche. Seguiranno altre sei nelle settimane successive, con la speranza che siano in grado di frenare il flusso gestito dai trafficanti di uomini, che nel 2017 ha già portato sulle coste italiane oltre 35mila persone, il 40% in più del 2016, anno record per gli sbarchi.

      http://www.imolaoggi.it/2017/04/20/migranti-litalia-consegna-10-motovedette-alla-libia

    • G.Costiera Libia soccorre migranti, riportati a Tripoli

      ROMA - Primi effetti degli accordi di collaborazione sottoscritti di recente tra Italia e Libia in materia di migranti: oggi la Guardia Costiera libica, alla quale l’Italia ha donato anche alcune unità navali, ha soccorso in acque internazionali e riportato nel porto di Tripoli un barcone in navigazione verso l’Italia, a bordo del quale vi erano circa 300 migranti. I migranti avevano inviato una richiesta di soccorso alla centrale operativa di Roma della Guardia Costiera italiana. Il barcone, inoltre, era stato avvistato ancora in acque libiche da alcuni mezzi aerei impegnati sul Mediterraneo centrale.
      Ricevute le due segnalazioni, la centrale operativa di Roma della Guardia costiera ha allertato la Guardia costiera libica che - diversamente rispetto a quanto accaduto in passato - ha preso il comando delle operazioni di soccorso. Alcune motovedette di Tripoli sono salpate in direzione del barcone, che è stato raggiunto in acque internazionali. Alcuni uomini della Guardia costiera libica hanno preso il comando dell’unità, che, invertita la rotta, è stata riportata nel porto di Tripoli.

      http://www.ansamed.info/ansamed/it/notizie/rubriche/politica/2017/05/10/g.costiera-libia-soccorre-migranti-riportati-a-tripoli_df5b95ff-4921-4f05-

    • Fermare i migranti? Addestrare i libici non funziona

      La notte del 23 maggio 2017 il capitano della Iuventa, la nave dell’Ong tedesca Jugend Rettet, denuncia una nuova aggressione in mare da parte di un motoscafo libico, il cui equipaggio avrebbe sparato verso alcune imbarcazioni sovraccariche di profughi, per poi riportare due delle imbarcazioni verso la Libia. Era la Guardia Costiera libica? L’Italia come la sta addestrando, e a che scopo? E quante Guardie Costiere ci sono in Libia in realtà? Francesco Floris ha ricostruito nei dettagli la storia dell’addestramento italiano dei libici e i suoi precedenti.


      http://openmigration.org/analisi/fermare-i-migranti-addestrare-i-libici-non-funziona

    • Migrants: Tripoli thanks Italy but wants help in maintenance

      Thanking Italian authorities for cooperating in the fight against human trafficking, the operations chief of Libyan coast guards, Colonel Massoud Abdelsamad, called on Italy to send spare parts and maintenance support soon for cutters given to Tripoli to fight traffickers through ’’joint operations’’ carried out by Italy and Libya.
      ’’I would like to thank very much Italian authorities and especially the Italian coast guard: we have a good cooperation between us’’, the colonel said, commenting recent gunfire between his personnel and traffickers. ’’We are in contact 24 hours a day and sometimes carry out joint operations’’, added Abdelsamad in a phone interview with ANSA.
      ’’Our boats however need spare parts and maintenance. We would like to have in Libya, as soon as possible, the finance police team that has been working closely with us since 2010’’, also said the colonel, referring to a unit that should take care of maintenance in case of problems.
      ’’We were promised that the group would come to Libya and we are now waiting for it so it can support us’’, stated Abdelsamad. ’’We can carry out joint operations with the Libyan coast guard, finance police and Italian coast guard’’ and ’’this would help us a lot’’, he concluded, recalling that traffickers are heavily armed and have fast motor boats.

      http://www.ansamed.info/ansamed/en/news/sections/generalnews/2017/05/31/migrants-tripoli-thanks-italy-but-wants-help-in-maintenance_3d2f7ffa-42d4-

    • Migranti: Tripoli, grazie Italia ma aiutateci per manutenzione
      http://www.ansamed.info/ansamed/it/notizie/rubriche/politica/2017/05/31/migrantitripoligrazie-italia-ma-aiutateci-per-manutenzione_e874ccee-bba3-4

      Avec ce commentaire de Fulvio Vassallo:

      I libici ammettono che la guardia costiera italiana collabora nei respingimenti collettivi, illegali se si svolgono, come si svolgono, in acque internazionali. E chiedono pure pezzi di ricambio. Tra poco chiederanno anche gli equipaggi. Se Minniti non ha gia’ provveduto con i cd. Agenti di collegamento.Naturalmente chi viene riportato in Libia non ha molte chance di fare ricorso alla Corte Europea dei diritti dell’Uomo.

    • Bloccati in Libia. I migranti e le (nostre) responsabilità politiche

      Le corrispondenze dal caos libico che ci invia Nancy Porsia sono pressoché uniche nel campo del giornalismo in occidente, sicuramente le uniche in Italia. Pubblichiamo questo suo articolo in cui si riprende il testo dell’ accordo italo – libico firmato ieri dal Primo Ministro Gentiloni e dal “Capo del Governo di Riconciliazione Nazionale dello Stato di Libia”, Fayez Mustafà Serraj. Un accordo, secondo l’autrice, siglato forse troppo in fretta e in base tanto alle esigenze economiche italiane quanto alla necessità di rendere più complesse le vie di fuga per coloro che, fuggendo da guerre, crisi ambientali o economiche, transitano in Libia per entrare in Europa. Alcune voci si sono levate contro l’accordo. Dal parlamento europeo, oltre 40 parlamentari, guidati da Barbara Spinelli (GUE/NGL) ma afferenti a diversi gruppi politici, anche il Partito Popolare Europeo, hanno preso una dura posizione con una interrogazione scritta in cui si parla espressamente di pericoli derivanti dall’accordo UE- Libia. Durissimo anche il comunicato di Amnesty International, in cui si denuncia che i “piani per “chiudere” la frontiera marittima rischiano di intrappolare rifugiati e migranti in condizioni orrende in Libia”, mentre l’ambasciata tedesca in Niger, ha paragonato i campi di detenzione libici, espressamente a dei lager.

      http://www.a-dif.org/2017/02/03/bloccati-in-libia-i-migranti-e-le-nostre-responsabilita-politiche

    • Migranti: accordo Italia-Libia, il testo del memorandum

      Memorandum d’intesa sulla cooperazione nel campo dello sviluppo, del contrasto all’immigrazione illegale, al traffico di esseri umani, al contrabbando e sul rafforzamento della sicurezza delle frontiere tra lo Stato della Libia e la Repubblica Italiana Il Governo di Riconciliazione Nazionale dello Stato di Libia e il Governo della Repubblica Italiana qui di seguito denominate ’Le Parti’


      http://www.repubblica.it/esteri/2017/02/02/news/migranti_accordo_italia-libia_ecco_cosa_contiene_in_memorandum-157464439

      Le texte en anglais:
      http://www.asgi.it/wp-content/uploads/2017/02/ITALY-LIBYA-MEMORANDUM-02.02.2017.pdf

    • EU and Italy migration deal with Libya draws sharp criticism from Libyan NGOs

      Twelve Libyan non-governmental organisations (NGOs) have issued a joint statement criticising the EU’s latest migrant policy as set out at the Malta summit a week ago as well as the Italy-Libya deal signed earlier which agreed that migrants should be sent back to Libya and repartiated voluntarily from there. Both represented a fundamental “immoral and inhumane attitude” towards migrants, they said. International human rights and calls had to be respected.

      https://www.libyaherald.com/2017/02/10/eu-and-italy-migration-deal-with-libya-draws-sharp-criticism-from-libya

    • Tripoli Appeals Court to rule on Italy-Presidential Council MoU

      A number of Libyan citizens lodged an appeal at the Judiciary Division of the Tripoli Appeals Court against the signing of a #Memorandum_of_Understanding (MoU) between the UN-proposed government’s Presidential Council’s Head Fayez Al-Sirraj and the Italian Prime Minister, Paolo Gentiloni.


      https://www.libyaobserver.ly/news/tripoli-appeals-court-rule-italy-presidential-council-mou

    • Perché l’accordo tra l’Italia e la Libia sui migranti potrebbe essere illegale

      Il memorandum d’intesa sui migranti firmato il 2 febbraio dall’Italia e dalla Libia potrebbe essere illegale. A sostenerlo è un gruppo di giuristi, ex politici e intellettuali libici che il 14 febbraio ha presentato un ricorso di 23 pagine alla corte d’appello di Tripoli. I sei libici, tra cui diversi ex ministri, sostengono che il memorandum sia incostituzionale. Innanzitutto perché, prima di essere firmato dal primo ministro Fayez al Sarraj a Roma, non è stato approvato dal parlamento libico e dal governo all’unanimità. Al Sarraj non ha ottenuto la fiducia dei parlamentari libici che si sono ritirati a Tobruk nel 2014. Inoltre l’accordo implicherebbe impegni onerosi da parte di Tripoli, che non erano contenuti nel trattato di amicizia tra Italia e Libia stipulato nel 2008, a cui il memorandum s’ispira.

      http://www.internazionale.it/notizie/annalisa-camilli/2017/02/20/italia-libia-migranti-accordo-illegale

    • Così Italia e Libia argineranno il flusso dei migranti

      Ambulanze, gommoni, mute, satellitari e bombole.

      L’accordo bilaterale prevede «l’addestramento, l’equipaggiamento ed il sostegno alla guardia costiera libica». Per questo l’elenco delle forniture è lungo e costoso. L’obiettivo è di completare il piano di consegna in 24 mesi, anche se alcuni punti dovranno essere ritoccati. In particolare sono state chieste 10 navi per la ricerca e il soccorso (alcune da oltre trenta metri) e 10 motovedette che devono essere utilizzate per i controlli sotto costa in modo da impedire alle “carrette” dei trafficanti di salpare. Le prime tre imbarcazioni potrebbero essere consegnate già agli inizi di giugno, prevedendo una dilatazione dei tempi per quelle più grandi. E poi quattro elicotteri che dovranno “guidare” le operazioni contro le organizzazioni che gestiscono i viaggi della speranza, ma anche coadiuvare il recupero in mare. Nell’elenco sono stati poi inseriti

      24 gommoni
      10 ambulanze
      30 jeep
      15 automobili
      30 telefoni satellitari Turaya
      mute da sub
      bombole per l’ossigeno
      binocoli diurni e notturni

      Saranno le forze dell’ordine italiane a dover addestrare i poliziotti locali e gli uomini della Guardia costiera. Su questo c’è già l’intesa con l’Ue che finanzierà la missione della Capitaneria di Porto che partirà entro due mesi.

      http://www.agi.it/cronaca/2017/03/20/news/cos_italia_e_libia_argineranno_il_flusso_dei_migranti-1602473
      #accord_bilatéral #contrôles_frontaliers #militarisation_de_la_frontière #frontières

    • Migranti, 12 unità navali alla Libia: via libera del governo

      Roma cede «a titolo gratuito» a Tripoli dieci motovedette della Guardia costiera e due unità della Gdf. C’è poi un pacchetto di assistenza tecnica ai mezzi e di preparazione del personale

      ARRIVERANNO presto i nuovi mezzi navali che il governo italiano ha promesso al governo libico di accordo nazionale di Tripoli. Il Consiglio dei ministri ha dato il via libera all’invio di 12 unità navali e a un programma di addestramento del personale per il loro utilizzo. Un impegno economico, ha precisato il ministro dei Trasporti e delle Infrastrutture Danilo Toninelli, «che sfiora 1,5 milioni, a fronte di un costo complessivo del provvedimento pari a circa 2,5 milioni».

      «Siamo consapevoli che questo non può bastare e che bisogna lavorare per stabilizzare lo scenario, rafforzare lo stato di diritto e la tutela della dignità delle persone sul suolo del nascente Stato libico. Ecco perché stiamo via via intensificando la cooperazione con organizzazioni come l’Unhcr e l’Oim, che sono presenti a Tripoli. In attesa che l’Europa si faccia carico in modo solidale del fenomeno migrazioni - ha concluso Toninelli - il governo italiano e questo ministero lavorano in modo fattivo per debellare i naufragi di migranti in mezzo al Mediterraneo».

      Alla Libia saranno date «a titolo gratuito» 10 motovedette «Classe 500» della Guardia costiera e due unità costiere «Classe Corrubia» della Guardia di Finanza. Assieme alle navi, l’Italia fornirà un pacchetto di assistenza tecnica ai mezzi e di preparazione del personale che possa rafforzare la Marina e la Guardia costiera libiche.

      Le «Classe 500» sono delle piccole vedette costiere che in Italia sono state usate da Carabinieri e Guardia Costiera, e saranno utili di sicuro soprattutto per il pattugliamento lungo le coste libiche. Hanno una autonomia di 200 miglia e una velocità massima di 35 nodi, vengono utilizzate in un raggio di azione di una ventina di miglia dalla costa e hanno un equipaggio composto da tre persone. Le «Corrubia» sono invece piccoli pattugliatori di 27 metri che possono raggiungere i 43 nodi e hanno un’autonomia di 800 miglia. Con un equipaggio di 14 persone, queste navi possono operare anche a parecchie miglia dalle coste.

      Assieme alle navi arriverà un programma di formazione dei marinai libici. Addestramento che si svolgerà sia in Italia sia in Libia e partirà entro una decina di giorni. Le vedette invece dovrebbero essere trasferite tutte nel porto militare di Augusta, da dove poi saranno trasportate con una nave della Marina militare fino a Tripoli.

      A Tripoli si è tenuta una riunione del Comitato tecnico italo-libico che riunisce Guardia costiera, marina, polizia marittima, polizia di frontiera libica con i corrispondenti enti italiani. In discussione oltre ai provvedimenti per la Guardia costiera anche la situazione nel Sud della Libia, dove la polizia di frontiera non ha la possibilità di controllare uno spazio così immenso come le migliaia di chilometri che segnarono i confini con Algeria, Niger e Ciad.

      http://www.repubblica.it/esteri/2018/07/02/news/la_promessa_del_governo_italiano_alla_libia_in_arrivo_dodici_motovedette-

    • Un decreto legge per la Guardia costiera della Libia che non esiste. La pianificazione della strage.

      Nell’ultima seduta del Consiglio dei ministri il Governo ha adottato un decreto legge che prevede “la cessione di unità navali italiane a supporto della Guardia costiera del Ministero della Difesa e degli organi per la sicurezza costiera del Ministero dell’Interno libici”.

      Analizzando il contenuto del decreto si nota subito che le unità fornite sono molto piccole (in prevalenza CP classe 500) e sono più indicate per intercettare i barconi carichi di migranti, e magari bloccarli, sotto minaccia delle armi, piuttosto che procedere a operazioni di salvataggio che garantiscano la riconduzione dei naufraghi, perchè di questo si tratta, verso un porto di sbarco sicuro, porto che la Libia oggi non può offrire. Come hanno rilevato le Nazioni Unite nei loro più revcenti rapporti sulla Libia ed i giudici di Ragusa e Palermo, nelle loro sentenze, nelle quali si esclude che la Libia offrisse porti sicuri di sbarco e si ritiene legittimo e conforme alle Convenzioni internazionali il comportamento delle ONG.

      Il provvedimento del governo italiano, che dovrà essere approvato dal Parlamento entro sessanta giorni dalla sua pubblicazione, non fa alcuna menzione alla situazione provvisoria, e assai precaria anche dal punto della legittimità, del governo di Tripoli sostenuto dalle Nazioni Unite, ma privo di continuità politica con la Libia di Gehddafi, che pure si cita nel provvedimento. Nessun riferimento al rispetto delle Convenzioni internazionali. La Libia non ha mai sottosctitto, peraltro, la Convenzione di Ginevra sui rifugiati.

      l richiamo ai precedenti accordi stipulati dall’Italia con la Libia nel 2008 non costituisce alcuna legittima base del decreto, considerando che il governo italiano, che nel maggio del 2009 aveva messo in esecuzione quegli accordi, con i respingimenti collettivi illegali esegiti dalla Guardia di Finanza verso Tripoli, è stato condannato dalla Corte Europea dei diritti dell’Uomo ( Sentenza 23 febbraio 2012- Caso Hirsi),

      Dopo l’allontanamento dell’Aquarius e il calvario inflitto alla Lifeline, con il sequestro della nave di Sea Watch a Malta e le indagini penali avviate a carico del comandante della Lifeline, sembra avere successo la strategia di Salvini per la eliminazione totale delle ONG dal Mediteraneo centrale. Una campagna avviata lo scorso anno da Frontex e da Minniti, sorretta da blogger che hanno diffuso una valanga di notizie false ma tanto condivise da valere più della verità, poi sfociata in indagini della magistratura che, prima ancora delle sentenze, hanno prodotto la condanna mediatica del soccorso umanitario in acque internazionali.

      Sono invece Minniti prima e Salvini poi che hanno fatto accordi con le milizie che coprono i trafficanti, e poi insinuano che le Ong siano colluse con gli scafisti. Quando il rovesciamento della realtà raggiunge questa dimensione, e su questo si aggrega il consenso, si può dire che lo stato di diritto e’ sconfitto dallo strapotere dell’esecutivo. Dunque responsabilità sempre più gravi incombono sulla magistratura. Non solo in Italia.

      Diverse iniziative giudiziarie, da ultimo a Malta, hanno portato al sequestro o all’allontanamento delle imbarcazioni delle Organizzazioni non governative che costituivano l’ultima possibilità di salvezza sulla rotta del Mediteraneo centrale, dopo il ritiro, o la scomparsa dai radar, delle navi militari di Frontex e di Eunavfor Med (Operazione Sophia), che in passato avevano soccorso decine di migliaia di persone. I recenti piani dell’Unione Europea di creare in Libia e nei paesi del Sahel centri di contenimento (piattaforme di sbarco) dei migranti, per impedire loro di raggiungere le coste del Mediterraneo, appaiono impraticabili sul piano politico e militare, oltre che umanamente inaccettabili, anche se si dovesse ottenere l’avallo dellOIM e dell’UNHCR. Sono piani che non elimineranno mai l’esigenza assoluta di operazioni di soccorso umanitario nel mar libico.

      Le stragi di questi ultimi giorni dimostrano che la Guardia costiera libica non ha i mezzi e gli assetti organizzativi per salvaguardare effettivamente la vita umana in mare. I mezzi trasferiti a titolo gratuito dall’Italia al governo di Tripoli, per le loro ridotte dimensioni, non garantiscono alcun effettivo incremento delle capacità di soccorso della Guardia costiera che si definisce “libica”, ma che in realtà corrisponde solo alle milizie che controllano la Tripolitania. Milizie sulle quali pesano gravi sospetti di collusione con i trafficanti di esseri umani. Le unità più grosse, (nel massimo di due !) cedute ai libici, ed attualmente in uso alla Guardia di finanza, non sono lunghe più di 25 metri, e possono soccorerre al massimo 100 persone, in condizioni di mare calmo.

      Malgrado la pomposa titolazione del decreto legge, la capacità di ricerca e salvataggio della Guardia costiera di Tripoli resterà molto al di sotto degli standard internazionali imposti dalle Convenzioni e dal Regolamento IMO. Non basterà certo la istituzione di una Zona Sar “libica”, inserita persino nei dati dell’IMO (Organizzazione internazionale del mare), in assenza di una effettiva capacità di coordinamento e di intervento della sedicente Guardia costiera “libica” che in realtà controlla soltanto alcuni porti della Tripolitania. Il riconoscimento di una zona SAR libica non comporta poi la qualifica automatica, come place of safety, e dunque legittimi porti di sbarco, dei porti di Tripoli, Zawia, Khoms, o di Sabratha o ancora di Zuwara.

      Chi ha coordinato davvero le ultime operazioni di soccorso, a partire dal 28 giugno, quando veniva resta nota la istituzione di una zona SAR libica ? Da quel giorno ad oggi sono morte o risultano disperse nel Mediterraneo centrale centinaia di persone, quasi un naufragio al giorno, per quanto tempo continuerà così?

      Malgrado la istituzione di una zona SAR di loro competenza, I libici continuano a confermare che le attività di ricerca e soccorso (SAR), in realtà vere e proprie intercettazioni in acque internazionali, avvengono da tempo sotto il coordinamento delle autorità italiane. “Rome provides Libya’s coastguard with logistical support via its “Joint Rescue Co-ordination Centre”, locating migrant boats to intercept or rescue, as well as providing basic maintenance. Come era stato chiaramente affermato anche dal Giudice delle indagini preliminari di Catania, nel caso del sequestro della nave Open Arms.

      Il decreto legge proposto dal governo italiano, al pari della chiusura informale dei porti e del blocco immotivato di tre battelli umanitarie a Malta, crea le condizioni oggettive perchè le stragi, al largo delle coste libiche, si ripetano con frequenza sempre maggiore. Non saranno certo i mezzi che l’Italia si appresta a trasferire alla Guardia costiera di Tripoli che potranno ridurre il numero delle vittime. Gli appelli dell’Alto Commissariato per i rifugiati, dopo le ultime stragi nel mar libico, non ricevono ancora risposta.

      Ancora oggi, dopo interventi della Guardia costiera libica, ormai padrona assoluta della vastissima zona SAR che si è voluta attribuire alle motovedette di Tripoli e Zawia, si contano morti e dispersi. E tante altre persone, bloccate in alto mare, vengono ricondotte in centri di detenzione nei quali si soffrono condizioni disumane e degradanti. Queste vite negate, quei corpi martoriati, che vediamo anche noi, quando riescono a fuggire ancora una volta dall’inferno libico, saranno davanti alla coscienza di quei parlamentari che nelle prossime settimane dovranno approvare il decreto legge proposto ieri dal governo Salvini-Di Maio. La mobilitazione nel paese, in difesa della vita e dei diritti umani, contro le politiche dell’odio e della rimozione, sarà sempre più forte. Siamo in tanti, colpevoli di solidarietà, che ci vengano a prendere.

      https://www.a-dif.org/2018/07/03/un-decreto-legge-per-la-guardia-costiera-della-libia-che-non-esiste-la-pianif

    • Guardie e ladri: i trafficanti colpiti dalle sanzioni Onu e l’effetto italiano sulle rivalità in Libia

      In Libia sono quattro, appartengono a schieramenti mutevoli e aspettano che passi la tempesta delle sanzioni Onu, mentre le iniezioni di denaro dell’accordo italiano per fermare i migranti continuano a modificare alleanze ed equilibri sul campo. Nancy Porsia, che per prima ha reso note queste figure, ci racconta com’è la situazione oggi, molto più complessa di come la vorrebbe descrivere il governo italiano.

      Uno risulta sospeso dal servizio e l’altro risulta latitante, e insieme aspettano che i riflettori si spengano su di loro in un compound al centro della città di Zawiya, sulla costa occidentale della Libia.

      Il primo è il capo della Guardia Costiera di Zawiya, Abdul Rahman Milad, noto con il nom de guerre “Al Bija”, mentre il suo compagno di sventura è il noto trafficante di esseri umani della città di Sabrata Ahmed Dabbashi, meglio conosciuto come “Al Ammu”.

      Lo scorso mese, i due uomini che per circa tre anni hanno giocato a “guardie e ladri” davanti alle coste libiche sono finiti nella lista nera del Consiglio di Sicurezza delle Nazioni Unite insieme ad altri due cittadini libici: il capo della Brigata Martiri Al Nasser di Zawiya, Mohamed Khushlaf, e il trafficante Mus’ab Abu Qarin, di Sabrata, meglio noto come Dottor Musab per i tanti anni di esperienza nel traffico. Oltre ai quattro libici, sono stati colpiti dalle sanzioni Onu anche due cittadini eritrei, Ermias Ghermay e Fitiwi Abdelrazak, perché accusati di essere leader di una rete attiva nella tratta di migranti, in particolare di decine di migliaia di persone provenienti dal Corno d’Africa.

      Per i sei uomini sono scattati il congelamento degli assets bancari e il divieto di viaggio. È la prima volta che le Nazioni Unite emettono sanzioni individuali contro i trafficanti di essere umani in Libia, una decisione presa a fronte delle molteplici testimonianze contro i sei uomini, tant’è che già nel report annuale delle Nazioni Unite nel 2017 i quattro libici venivano citati come i principali attori del traffico di esseri umani in Libia.

      Gli uomini sotto sanzione: rivalità e alleanze

      Musab Abu Qarin è capo della Brigata Al Wadi; mentre Al Ammu è a capo della Brigata Anas Dabbashi. Sono entrambi miliziani che sulla pelle dei migranti hanno costruito il proprio impero.

      Concorrenti in affari, nel campo politico-militare i due sono nemici giurati. Musab è schierato con la frangia reazionaria della Libia rappresentata dal Generale Khalifa Haftar, da sempre sostenuto da Egitto e Emirati Arabi Uniti con l’avallo della Francia. Sebbene non sia ufficiale, il Dottor Musab è la longa manus della brigata Al Wadi, al servizio dei salafiti madkhali di cui fa parte anche Haftar e della coalizione formata sotto l’egida dell’operazione “Al Karama”, dignità in arabo, lanciata nel 2014 dal generale contro la lobby islamista dei Fratelli Musulmani. Dabbashi invece fa parte della fazione opposta, “Fajr Libya”, che in arabo significa Alba della Libia, sostenuta principalmente da Qatar e Turchia, e in maniera più discreta dall’Italia. Oltre ad Al Ammu, fanno parte della stessa lobby politico-militare anche il capo dei Guardiacoste di Zawiya Milad e Mohamed Khushlaf.

      Un dettaglio non da poco se si vuole comprendere il gioco politico che si sta consumando in Libia sulla pelle della popolazione locale e dei migranti che da lì transitano in rotta verso l’Europa. Infatti ai tempi del sodalizio tra Unione Europea e istituzioni libiche garantito dal Fondo Fiduciario europeo per l’Africa tra il 2016 e l’inizio del 2017, il governo di Serraj rappresentava ancora una sorta di corpo estraneo al paese senza identità né appartenenza. E attraverso la formula della delega a scatole cinesi, i soldi inviati da Bruxelles o da Roma verso Tripoli venivano poi equamente redistribuiti tra i vari potentati locali.
      Porticciolo di Sabrata - uno dei punti di partenza dei barconi di migranti verso l’Europa (foto: Nancy Porsia)

      A maggio del 2017, il capo dei guardiacoste di Zawiya, Milad, veniva ricevuto in Italia come membro della delegazione libica su invito dell’Organizzazione Internazionale per la Migrazione (Oim) in collaborazione con Operazione Eunavfor Med – Sophia. Come ci raccontarono loro stessi all’epoca dei fatti, alcuni uomini di Zawiya, richiedenti asilo in Italia che si trovavano nei centri di accoglienza visitati dal comandante Milad nel corso del tour siciliano, rimasero increduli davanti all’arrivo di colui che conoscevano come “Al Bija” in quello che pensavano fosse un luogo sicuro. Questo mentre sulla sponda sud del Mediterraneo Dabbashi e il Dottor Musab godevano entrambi di ampi spazi di manovra per i loro affari. Infatti nel braccio di costa di 70 chilometri tra Sabrata e Al Mutrud, un villaggio a ovest di Zawiya, si concentrava la quasi totalità delle partenze delle carrette del mare dalla Libia verso l’Europa.

      Ma nell’estate del 2017, l’allora Ministro degli Interni italiano Marco Minniti, con la firma del Memorandum of Understanding, giocoforza ha dato prevalentemente spazio ad alcuni gruppi della coalizione Fajr Libya, attraverso il sostegno indiretto alla Brigata 48 a guida Dabbashi, che proprio in quel periodo si era lanciata sul fronte del contrasto alla migrazione irregolare, e alla Guardia Costiera di Zawiya.
      La guerra di Sabrata

      Mentre Minniti si compiaceva dell’improvviso calo degli arrivi dalla Libia sulla sponda italiana, a ovest di Tripoli la controparte rimasta fuori dai giochi internazionali dichiarava guerra al nemico, e a settembre dello scorso anno si scatenava una guerra senza precedenti tra fazioni opposte. La sala operativa di Zawiya, testa d’ariete della brigata Al Wadi e dei salafiti madkhali nella regione ovest, ha sferrato un attacco massiccio contro Dabbashi. Durante quella che passerà alla storia come la “guerra di Sabrata”, migliaia di migranti venivano messi in mare dai Dabbashi così come dal Dottor Musab, mentre altrettante persone venivano scacciate dalla città via terra. In due giorni la città vicina di Zuwara ne ha accolti tremila.

      In quel frangente Dabbashi trovava riparo da Al Bija, suo fratello in armi dai tempi della Rivoluzione nel 2011. La conferma di questo sodalizio politico-militare ha portato, per un effetto domino, a un altro cambio della guardia importante: i salafiti madkhali a Tripoli, le Forze Speciali Rada, sconfinavano da quello che era il loro campo di competenza, la lotta al terrorismo, e si univano alle forze impegnate sul fronte anti-traffico.
      Le trasformazioni di Ben Khalifa

      A settembre dello scorso anno, le Forze Rada hanno annunciato in pompa magna l’arresto del trafficante Fahmi Ben Khalifa, dichiarando di aver preso il capo della rete del traffico dei migranti e incassando il plauso della comunità internazionale. Tuttavia, Fahmi Ben Khalifa era un noto passatore di migranti all’epoca del regime di Gheddafi. Grazie ai suoi ottimi rapporti con alcuni uomini d’affari a Malta, riusciva a far arrivare in Europa centinaia di migranti. Sempre in quel periodo, Ben Khalifa trafficava droga a livello internazionale sfruttando la posizione strategica della sua città, Zuwara, al confine con la Tunisia e a un tiro di schioppo da Malta e dall’Italia via mare.

      Ma all’indomani della caduta del regime, Ben Khalifa ha capitalizzato i suoi contatti a Malta e reinvestito sul traffico del diesel, dove la linea di demarcazione tra legalità e illegalità è meno definita. Già nel 2014 Ben Khalifa risultava essere il principale contrabbandiere di diesel in Libia. Tuttavia, secondo fonti di sicurezza della città di Zuwara, Ben Khalifa non aveva più nulla a che fare con il traffico di droga e di esseri umani. Eppure le Forze Rada lo hanno dato in pasto all’opinione pubblica europea come il principale attore del business sui migranti in Libia, proprio mentre l’Europa negoziava il consenso politico sul fronte anti-immigrazione, incurante degli introiti che la mafia incassa attraverso il traffico di diesel.

      Tra l’altro, anche nel campo del contrabbando degli idrocarburi, l’attore principale è Mohamed Khushlaf, il quale con la sua brigata Al Nasser controlla la raffineria di Zawiya, unica fonte di tutto il diesel trafficato dalla Libia. Non c’è litro di diesel che esca dalla principale raffineria in funzione nel paese senza il suo consenso. Ma all’epoca dell’arresto e delle foto segnaletiche di Ben Khalifa fatte circolare dalle Forze Rada sul web, i madkhali di Tripoli tentavano ancora di tenere in piedi la strategia doppio-giochista tra le forze Fajr Libya e Al Karama, e quindi Ben Khalifa era un ottimo alibi per coprire il più potente Mohamed Khushlaf.

      Con lo schieramento della comunità internazionale al fianco di Haftar a Parigi lo scorso maggio, la Russia che da sempre sostiene il Generale, il quale ha già il controllo dell’intero est del paese, ha ritirato il veto posto alla proposta di sanzioni dall’Olanda al Consiglio delle Nazioni Unite. Infatti le sanzioni Onu non hanno spostato di un millimetro l’attuale posizione delle forze madkhali sul campo, e il Dottor Musab diventa la sola vittima sacrificale.
      Cosa dice Milad delle sanzioni

      Sul fronte opposto, all’indomani dell’entrata in vigore delle sanzioni, il generale Milad è stato formalmente sospeso dal suo incarico per quattro mesi, in attesa di prove alle accuse mosse dal Consiglio di Sicurezza. Secondo quanto enunciato dall’Onu, “Milad e altri membri della guardia costiera sono direttamente coinvolti nell’affondamento di imbarcazioni di migranti, attraverso l’utilizzo di armi da fuoco. Al-Milad collabora con altri trafficanti di migranti come Mohammed Kachlaf (anch’esso oggetto delle stesse sanzioni) che, secondo alcune fonti, gli fornisce protezione per svolgere operazioni illecite relative al traffico di migranti. Diversi testimoni di alcune indagini hanno dichiarato di essere stati prelevati in mare da uomini armati e trasbordati sulla nave della Guardia costiera ‘Tallil’, utilizzata dal comandante Milad, e portati al centro di detenzione di al-Nasr, dove secondo quanto riferito sarebbero stati detenuti in condizioni brutali e sottoposti a percosse”.

      Qualche ora dopo l’annuncio delle sanzioni Onu, sul suo profilo Facebook Milad scriveva: “Ho lavorato tanto contro il contrabbando di diesel permesso dai politici libici corrotti, e per il contrasto nelle nostre acque alle Ong, che altro non rappresentano se non i servizi segreti stranieri e operano con il beneplacito del governo Al Serraj a Tripoli così come quello di Al Thinni nell’est. Abbiamo rinunciato a tangenti cospicue da funzionari di alto rango che chiedevano di lasciare lavorare le Ong. E per quanto le sanzioni siano un duro colpo, noi passeremo alla storia come quelli leali al paese. E solo Dio sa quanto abbiamo sofferto per questo paese”.

      Prendendo le distanze dal Governo Serraj, anche il comando centrale dei Guardiacoste a Tripoli difende a spada tratta il proprio uomo, tanto che l’Ammiraglio Abdallah Toumia ha criticato fortemente la decisione del Consiglio di Sicurezza Onu, e ha commentato in tv: “Questo non è comprensibile dopo gli sforzi profusi dal nostro comandante sequestrando sei petroliere e salvando ben 17 mila migranti davanti alle coste libiche”.

      Tra quelli sanzionati dall’Onu, dunque, solo Dabbashi risulta fuori gioco. E secondo fonti della sicurezza a ovest di Tripoli, oggi l’ex re del traffico dei migranti di Sabrata è sotto l’ala protettiva del generale Milad.

      http://openmigration.org/analisi/guardie-e-ladri-i-trafficanti-colpiti-dalle-sanzioni-onu-e-leffetto-i

    • Immigration : Rome et Tripoli veulent réactiver leur #traité_d’amitié

      L’Italie et la Libye ont convenu samedi de réactiver leur traité d’amitié signé en 2008, qui permet le refoulement de migrants en territoire libyen, à l’occasion de la première visite à Tripoli du chef de la diplomatie italienne Enzo Moavero Milanesi.

      Le traité signé par les ex-dirigeants des deux pays, Mouammar Kadhafi, renversé par une révolte populaire et tué en 2011, et Silvio Berlusconi, avait marqué la fin de 40 ans de relations tumultueuses entre la Libye et son ancien colonisateur. Mais il avait été suspendu en février 2011 après le début de la révolte libyenne.

      Il prévoit des investissements italiens en Libye de cinq milliards de dollars en compensation de la période coloniale. En contrepartie, la Libye s’engage à limiter l’immigration clandestine depuis ses côtes. Le traité permettait notamment le refoulement en Libye des migrants partis de ce pays, une clause dénoncée par les défenseurs des droits de l’Homme.

      « Nous nous sommes mis d’accord sur la réactivation du traité d’amitié italo-libyen de 2008 », a déclaré le ministre libyen des Affaires étrangères Mohamad Siala lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue italien dans la capitale libyenne Tripoli.

      M. Milanesi a lui jugé ce traité « important et prometteur ».

      Les deux ministres n’ont pas précisé si le texte allait être amendé ou réactivé tel quel.

      Selon le ministre italien, avec ce pacte, « toutes les conditions sont réunies pour travailler main dans la main en vue d’appuyer le processus de stabilisation, la sécurité et l’unité de la Libye ».

      Il a ajouté que la Libye « partageait avec l’Union européenne la responsabilité et le devoir de faire face aux flux de migrants ». « La coopération entre la Libye, l’Italie et l’UE est essentielle pour résoudre la question de l’immigration et éviter des drames humains » en Méditerranée, qui se sont multipliés ces dernières semaines au large de la Libye.

      M. Milanesi a jugé « essentiel d’oeuvrer dans les pays d’origine » des migrants pour les dissuader de tenter la traversée de la Méditerranée vers l’Italie, tout en soulignant l’importance d’aider la Libye à sécuriser ses frontières maritime et terrestre dans le Sud.

      Du temps de Kadhafi, des milliers de migrants traversaient les frontières sud longues de 5.000 km, notamment pour tenter la traversée de la Méditerranée vers l’Europe.

      La situation a empiré après la chute du dictateur, les passeurs profitant du chaos en Libye pour envoyer chaque année des dizaines de milliers de migrants à destination de l’Italie.


      http://www.liberation.fr/planete/2018/07/07/immigration-rome-et-tripoli-veulent-reactiver-leur-traite-d-amitie_166490

      #traité_d'amitié_bis

    • Migrants : l’Italie et la Libye exhument un accord vieux d’il y a dix ans

      L’Italie cherche à fermer ses frontières. Dans ce sens, le nouveau gouvernement vient de réactiver un traité d’amitié signé avec la Libye en 2008. A l’époque, le texte avait permis à Silvio Berlusconi et Mouammar Kadhafi de mettre fin à 40 ans de relations tumultueuses, mais le début de la révolte libyenne, en février 2011, avait enterré l’accord. Le nouveau chef de la diplomatie italienne l’a ressorti lors de sa première visite à Tripoli le week-end dernier, car il permet le refoulement des migrants partis de Libye.

      http://www.rfi.fr/afrique/20180709-migrants-italie-libye-exhument-accord-vieux-il-y-dix-ans

    • Migranti, prezzi aumentati e rotte modificate: così in Libia i trafficanti sono tornati a lavoro

      Il “tappo” sta saltando - Da Zwara a Garabulli, i capibanda libici stanno riattivando i punti di partenza bloccati un anno fa, sfidando i mandati di arresto

      È passato circa un anno da quando alcuni trafficanti di esseri umani, insieme a pezzi della Guardia Costiera corrotta a ovest di Tripoli, accettarono di sbarrare il passaggio ai migranti. I trafficanti di esseri umani si trasformarono in guardie, e le guardie tornarono a fare le guardie. Quel tratto di costa per due anni era stato il principale trampolino di lancio per le persone che cercavano un passaggio verso l’Europa.

      All’epoca, Roma “mandò a dire” alle controparti libiche che se non si fossero allineati sarebbero state scovate e arrestate dalle autorità internazionali. Molti degli interlocutori libici decisero di adeguarsi alle nuove regole del gioco. E il meccanismo oramai oliato si ruppe portando alla cosiddetta ‘guerra di Sabrata’ tra i principali trafficanti della città, Ahmed Dabbashi e Mus’ab Abu Qarin.

      Nel frattempo le istituzioni libiche sono state affiancate e sospinte dall’Europa a mettere in cima alle proprie priorità il flusso migratorio irregolare, ovviamente in cambio di legittimità e denari. E dunque anche le meno operative unità di Guardia Costiera o altri gruppi armati sono tornati in prima linea. Lo scorso giugno il Consiglio di sicurezza Onu ha inserito Dabbashi e Abu Qarin nella propria lista nera insieme al capo della Guardia Costiera Abdul Rahaman Milad e il responsabile della raffineria della città di Zawiya, 30 chilometri a est di Sabrata.

      “Con la stretta delle forze di sicurezza sul traffico degli esseri umani, i prezzi del mercato sono aumentati molto. E i grandi pesci sono tornati a lavorare con le vecchi modalità”, ha detto al Fatto una fonte di Zawiya. E giovedì, dalle coste libiche, è partito il barcone in legno con a bordo 450 migranti.

      Anche le rotte su territorio libico cambiano assetto. A Ovest di Tripoli, Sabrata e Zawiya hanno ceduto il passo a Zuwara, la città che per vent’anni è stata il principale snodo per la traversata del Mediterraneo e che negli ultimi tre anni ha visto le forze locali stringere in una morsa i trafficanti locali. “Le autorità locali da sole non possono reggere ancora a lungo. E i trafficanti stanno tornando alle loro postazioni”, spiega al Fatto una fonte di Zuwara. Secondo la Guardia Costiera di Tripoli, il barcone sarebbe partito proprio da Zuwara. A est della Capitale si estende la costa da cui partono l’80% delle imbarcazioni cariche di migranti, secondo una fonte vicina alla intelligence libica. Garabulli, 50 chilometri a oriente di Tripoli, è il principale punto di imbarco insieme alla città di Al Khoms, 50 chilometri più a est.

      Già ai tempi di Gheddafi, a Garabulli erano diverse le famiglie che lavoravano nel business del trasporto dei migranti: le bianche spiagge rendono quel tratto di costa idoneo per le partenze delle carrette del mare. Le dune scoscese lungo la costa sono un reticolo di sentieri che portano alla battigia. “Quei sentieri sono stati costruiti con escavatori dagli stessi trafficanti”, spiegava tempo fa un membro della Guardia Costiera durante uno dei giri di perlustrazione.

      Garabulli torna oggi a essere un importante punto di imbarco. Non solo per via dello sbarramento a ovest di Tripoli, ma anche perché, pochi chilometri a sud, a Bani Walid, si trova il principale punto di transito per i migranti tra il deserto e la costa.

      Dalla nascita dello Stato Islamico a Sirte nel 2015, il punto di smistamento tra sud e nord si è spostato dalla città natale di Gheddafi, Sirte, a Bani Walid. A Garabulli, inoltre, da più di due anni non esiste una struttura, seppure minima, di forze di sicurezza.

      Nel 2016 pesanti scontri a fuoco tra le milizie locali e quelle della vicina città di Misurata, portarono al fuggi fuggi generale dei gruppi armati incaricati della sicurezza.

      A sud, nel Fezzan, la situazione resta completamente fuori controllo.

      Bande di ladroni senza appartenenza politica si moltiplicano nel vuoto di controllo da parte del governo del premier Serraj, di base a Tripoli, e del generale Khalifa Haftar, l’uomo forte dell’est del Paese.

      Dal Niger i migranti continuano ad arrivare in migliaia, anche se battendo sentieri più pericolosi in seguito alle attività di controllo al confine con la Libia. Nel deserto la città-oasi di Saba, la principale nella regione del Fezzan, resta il punto di passaggio principale. Proprio alla periferia di Saba, una prigione nuova di zecca e mai utilizzata dalle autorità locali, da un paio di anni funge da magazzino per i principali trafficanti della zona.

      https://www.ilfattoquotidiano.it/premium/articoli/il-ricatto-dei-ras-della-costa-nuovi-accordi-o-piu-migranti

    • L’Italia delega i respingimenti dei migranti in mare alla Libia. Violando i diritti umani

      Il protagonismo delle autorità libiche nelle operazioni di “soccorso” nel Mediterraneo consente al nostro Paese di non rispondere direttamente delle condotte sui migranti. Un escamotage per non finire di nuovo dinanzi alla Corte europea dei diritti dell’uomo, che nel 2012 aveva duramente condannato l’Italia per i fatti del 2009. Intervista ad Anton Giulio Lana, l’avvocato di quei migranti respinti che hanno vinto la causa a Strasburgo.

      La strategia dell’Italia di delegare i respingimenti dei migranti in mare alle autorità della Libia vìola i diritti umani. Ed è un sostanziale aggiramento della sentenza della Corte europea dei diritti umani che nel 2012 aveva condannato il nostro Paese per aver espulso collettivamente 200 naufraghi intercettati a 35 miglia a Sud di Lampedusa nel maggio 2009. L’avvocato Anton Giulio Lana ha rappresentato 24 di quei respinti a Tripoli dinanzi alla Corte europea dei diritti dell’uomo di Strasburgo, che nel 2012 ha pronunciato la storica sentenza sul caso “Hirsi Jamaa e altri c. Italia”. Il comportamento italiano fu ritenuto una grave violazione della Convenzione europea dei diritti dell’uomo che vieta la tortura e i trattamenti inumani o degradanti (Art. 3), nonché le espulsioni collettive (Protocollo n. 4) e la mancata possibilità di richiedere la protezione internazionale (Art. 13).
      A nove anni dalla stagione dei respingimenti e a sei dalla sentenza Cedu, il giudizio di Lana sull’approccio dell’Italia è amaro. Navi dei soccorritori bloccate al largo, annunci di porti chiusi, arresti minacciati. E ancora naufragi.

      Avvocato, anche oggi i diritti umani sono violati nel Mediterraneo?
      AGL Sulla scorta della giurisprudenza che è stata adottata dalla Corte europea dei diritti dell’uomo nel caso Hirsi, che come noto ha stigmatizzato la violazione da parte del nostro Paese del principio di non refoulement (principio di non respingimento), anche eventuali azioni che dovessero inibire l’accesso delle imbarcazioni che salvano persone in mare contrasterebbe con la Convenzione europea dei diritti dell’uomo. E con una serie di disposizioni di carattere internazionale come la Convenzione Montego Bay del 1982 delle Nazioni Unite sul diritto del mare, la Convenzione internazionale per la salvaguardia della vita umana in mare (SOLAS) del 1974 e alla Convenzione internazionale del 1979 sulla ricerca e il salvataggio marittimi (SAR) che prevedono che gli sbarchi di persone salvate in mare debbano essere operati nel luogo sicuro più vicino. C’è quindi un contesto di diritto del mare e di diritto internazionale dei diritti umani che prescrive da un lato il divieto di respingimenti e dall’altro l’obbligo di salvare le persone che si trovano in difficoltà su queste “carrette del mare”. Indiscusso il ruolo meritorio che hanno svolto negli anni la Marina italiana e la Capitaneria di porto di Roma per il salvataggio di vite nel mar Mediterraneo, quello che oggi preoccupa sono le nuove iniziative promosse dal governo: chiusura dei porti alle ONG e, anche -almeno nelle intenzioni- alle navi militari straniere che fanno capo all’operazione Sophia.

      Nelle ultime settimane sono stati operati dei respingimenti o comunque azioni che contrastano con le Convenzioni internazionali che ha menzionato?
      AGL Quello che è stato posto in essere, in particolare dal ministro dell’Interno, è una prassi innovativa di annunci via social media. Che è una modalità abbastanza anomala di esercitare il potere e il ruolo per un governo e in particolare per un ministro dell’Interno. Normalmente in un Paese democratico basato sullo Stato di diritto i ministri esercitano il loro ruolo attraverso provvedimenti di varia natura. I quali poi possono anche essere vagliati -in un sistema dove c’è una ripartizione dei poteri- da parte di un’autorità giudiziaria, nella specie da un giudice amministrativo, che potrà valutare validità, fondatezza e motivazioni che hanno indotto ad adottare il provvedimento.

      Annunci a parte, in queste settimane è stata formalmente dichiarata una zona SAR libica e forniti degli estremi di un presunto centro di coordinamento a Tripoli, con il decisivo sostegno italiano e finanziamenti comunitari. È sufficiente questa condizione puramente formale per delegare le operazioni di intercettazione delle imbarcazioni e di successivo trasporto verso le coste libiche per manlevare l’Italia rispetto a quelle situazioni critiche?
      AGL Come militante dei diritti umani, studioso della materia e avvocato posso porre delle domande. E solitamente le pongo a una giurisdizione interna o internazionale, come la Corte di Strasburgo. Quindi non ho risposte. Certo, mi domando se i finanziamenti che vengono dati attraverso modalità varie -anche mediante la fornitura di imbarcazioni alle autorità libiche, piuttosto che la formazione agli operatori libici o altre modalità di supporto- possano concretizzare una corresponsabilità italiana sul piano del diritto internazionale nelle azioni di intercettazione, limitazione e controllo che le forze dell’ordine libiche -se così possiamo definirle- pongono in essere. Io qualche perplessità sul punto ce l’ho.
      Bisognerebbe perciò sottoporre questa questione all’attenzione di un giudice internazionale. So di iniziative dinanzi alla Corte EDU che sono state adottate proprio per mettere in discussione già la politica adottata dal ministro Minniti, figuriamoci quella del ministro Salvini.

      Si può definire la strategia italiana -trasversale in termini di esecutivi- di stipulare di accordi con un Paese come la Libia per fermare i migranti, una sorta di aggiramento del pronunciamento della Cedu a cui lei ha in maniera decisiva contribuito? È cioè un modo per delegare i respingimenti ai libici quello adottato dall’Italia dopo la sentenza sul caso Hirsi?
      AGL Io credo di sì. Stiamo però parlando di una giurisdizione che ragiona sui fatti. Indubbiamente non ha molto senso con riferimento a questi problemi delicati, complicati e drammatici ragionare in linea teorica, bisognerebbe analizzare un singolo episodio, conoscerlo e valutarlo alla luce del diritto internazionale e del diritto del mare. In linea di principio, e quindi con tutti i limiti che ho detto, questa sorta di outsourcing che è stata ideata mi sembra che contrasti con il diritto internazionale dei diritti umani.

      Nel caso Hirsi ci fu un ricorso. Che tipo di iniziativa occorrerebbe per poter far prendere in esame il comportamento dell’Italia dalla Corte?
      AGL All’epoca del ricorso Hirsi, e siamo nel 2009, un rappresentante di un’organizzazione non governativa si recò in Libia, in questi centri, a raccogliere le procure di alcune delle persone respinte, 24, e sulla base di quelle procure fui in condizione di predisporre il ricorso alla Corte EDU. Quindi analogamente occorrerebbe che delle persone che hanno subito una violazione dei diritti fondamentali, ad esempio un’espulsione collettiva – come fu stigmatizzata nella sentenza del 2012 “Hirsi contro Italia”- presentino un ricorso alla Corte, del tutto analogo. Bisognerebbe insomma che si materializzi un’espulsione collettiva e che le vittime di questa espulsione conferiscano incarico per adire alla Corte.

      In queste settimane gli annunci e le chiusure hanno avuto conseguenze drammatiche sulle vite delle persone. Esistono strumenti immediati per ricorrere alla Corte e inibire questa o quella condotta di uno Stato?
      AGL Sì. L’articolo 39 del regolamento di procedura della Corte europea dei diritti dell’uomo contempla proprio l’ipotesi di cui lei sta parlando, cioè la possibilità in via d’urgenza di richiedere una misura provvisoria, cautelare, per inibire una determinata condotta da parte di uno Stato. Si potrebbe perciò ottenere un ordine di non respingere in violazione della Cedu, ai sensi dell’articolo 3 laddove le persone una volta respinte fossero sottoposte al rischio concreto di subire torture o trattamenti inumani o degradanti.

      Poniamo che naufraghi alla deriva nelle acque SAR libiche chiamino il centro di coordinamento di Roma per i soccorsi e che questo deleghi “per competenza” a Tripoli le operazioni. L’iniziale contatto con l’MRCC italiano potrebbe essere già un elemento di corresponsabilità in grado di far scattare la giurisdizione della Corte europea?
      AGL Non lo so, dovrei rifletterci con più attenzione. La Corte europea si pronuncia nei confronti dei 47 Paesi membri del Consiglio d’Europa. Si potrebbe immediatamente ravvisare una responsabilità italiana nel momento in cui su un’imbarcazione delle forze dell’ordine libiche, o della guardia costiera libica, fornite magari dall’Italia alla Libia, vi fossero dei militari o comunque degli esponenti delle forze dell’ordine italiane. Presenti lì per coadiuvare o contribuire alla formazione, o per qualsiasi motivo.
      Il semplice avviso al nostro centro di coordinamento è un’ipotesi su cui dovrei riflettere attentamente, bisognerebbe vedere il caso concreto. Ripeto, è difficile parlare di questioni così delicate, anche umanamente complesse e drammatiche, senza ragionare sulla singola fattispecie ma in teoria.

      A proposito della Libia. Per quel che lei ha avuto modo di seguire rispetto all’evoluzione del Paese dai fatti dei respingimenti del 2009 in avanti, è un Paese che ha superato le gravi problematiche fotografate dalla Corte europea di Strasburgo in termini di sicurezza e diritti umani?
      AGL Purtroppo non credo affatto. Tanto è vero che laddove nel caso concreto fossero operati dei respingimenti verso la Libia, si potrebbe a mio avviso sostenere che quelle persone non solo rischiano di essere rimandate nel Paese di origine, e dunque eventualmente sottoposte a violazione dell’articolo 3 (divieto di tortura e trattamenti inumani e degradanti), ma prima ancora la violazione consisterebbe nel respingimento verso la Libia in quanto tale, dove queste persone -come ahimè tristemente noto- vengono seviziate, le donne sono stuprate, torturate. La situazione in Libia, come noto dai rapporti delle Ong più autorevoli, è molto articolata e molto complessa e il governo di Tripoli riconosciuto dalle Nazioni Unite non ha certamente il controllo del territorio di tutto il Paese.

      Come valuta il fatto che dalla sentenza Hirsi in avanti gli esecutivi -riprendendo la strategia degli accordi bilaterali del 2007, 2008 e 2009- abbiano sostanzialmente individuato nella Libia e nelle presunte autorità del Paese un mezzo per non effettuare dei respingimenti direttamente ma per delegarli?
      AGL In modo molto critico. Penso che siamo in presenza di un fenomeno strutturale, sottovalutato dall’Italia in particolare e dall’Europa in generale da vent’anni a questa parte. Non si tratta di un’emergenza, non è un fenomeno che può indurre una paura o una preoccupazione nei confronti di una popolazione di 500 milioni di abitanti per qualche centinaio di migliaia di persone che prova a migliorare le proprie condizioni di vita o a rifuggire da situazioni di guerra, di tortura o di violazioni di diritti umani. Per cui credo che questo problema doveva e ancora oggi deve essere affrontato in maniera radicalmente diversa. Con un impegno sistemico dell’Italia e dell’Europa intera.

      https://altreconomia.it/italia-libia-respingimenti-diritti-lana

    • Salvini: «Cambiare le norme e considerare quelli libici porti sicuri». Ma da Bruxelles arriva un secco No

      «Dobbiamo cambiare la normativa e rendere i porti libici porti sicuri. C’è questa ipocrisia di fondo in Europa in base alla quale si danno soldi ai libici, si forniscono le motovedette e si addestra la Guardia Costiera ma poi si ritiene la Libia un porto non sicuro». Lo dice il vicepremier e ministro dell’Interno Matteo Salvini in una conferenza stampa a Mosca indicando quale sarà l’obiettivo dell’Italia nell’incontro di dopodomani per ridiscutere la missione Sophia. «E’ un bipolarismo europeo che va superato» aggiunge.

      Per arginare il traffico di esseri umani, secondo Salvini, l’unica soluzione «è il blocco delle partenze, aiutando Tunisia, Marocco, Libia ed Egitto a controllare mari, porti e confini». Dobbiamo «soccorrere tutti ma anche riaccompagnarli tutti da dove sono partiti - aggiunge il ministro dell’Interno - E vanno creati canali per l’asilo politico dall’altra parte del Mediterraneo: non far partire più alcuna persona e non far sbarcare più alcuna persona in Italia, e dunque, in Europa, è l’obiettivo. L’Ue deve convincersi che questa è l’unica soluzione per risolvere la questione».

      Il titolare del Viminale è poi tornato a chiedere a Bruxelles «soldi veri» per interventi in Africa e ha ribadito che per le navi delle Ong i porti italiani resteranno chiusi. E quanto ai respingimenti, vietati dalle norme internazionali, Salvini ha sottolineato che «qualcosa che è vietato oggi può diventare normalità domani. Perché qui non parliamo di naufraghi ma di tratta di esseri umani, di un business organizzato dalle mafie dei due continenti».

      Secco no alla richiesta di Salvini da Bruxelles. «Nessuna operazione europea e nessuna imbarcazione europea» riporta i migranti salvati in mare in Libia, perchè «non consideriamo che sia un paese sicuro». Lo dice la portavoce della Commissione, Natasha Bertaud, rispondendo ai giornalisti che chiedevano un commento della Commissione sulle parole del ministro degli Interni, Matteo Salvini, che ha detto che chiederà alla Ue di riconoscere i porti libici come sicuri.

      A stretto giro la controreplica di Salvini. «L’Unione Europea vuole continuare ad agevolare lo sporco lavoro degli scafisti? Non lo farà in mio nome, o si cambia o saremo costretti a muoverci da soli». Così il ministro dell’Interno su Twitter.

      https://www.huffingtonpost.it/2018/07/16/salvini-cambiare-le-norme-e-considerare-quelli-libici-porti-sicuri-ma

    • Lo “scatolone di sabbia”: un anno di inchieste sulla Libia

      Nell’ultimo anno, nella convinzione che conoscere la complessità della Libia aiutasse a leggere più correttamente gli accordi siglati dall’Italia e il loro impatto sui migranti che attraversano il Mediterraneo, abbiamo pian piano costruito una mappa di indagini e storie. In questa estate di nuove e spesso pericolose semplificazioni, ve le proponiamo qui tutte insieme in ordine cronologico.

      http://openmigration.org/analisi/lo-scatolone-di-sabbia-un-anno-di-inchieste-sulla-libia

    • The first Italian vessel promised to the Libyan Coast Guard has just been delivered. Even later than forecast. Unlikely to make a difference for a fragmented, undertrained, understaffed, underequipped Libyan Coast Guard.

      https://twitter.com/emmevilla/status/1054032047818317824

      «#658_Fezzan», 14 membri di equipaggio. In foto, il primo dei due pattugliatori ’classe Corrubia’ - ex GDF, previsto dal c.d. decreto motovedette - appena arrivato a Tripoli e consegnato dal governo italiano alle milizie libiche.


      https://twitter.com/scandura/status/1054021643440455680
      –-> et ce lien vers un site en arabe : https://almarsad.co/2018/10/21/%D8%A8%D8%A7%D9%84%D8%B5%D9%88%D8%B1-%D9%82%D9%88%D8%A7%D8%AA-%D8%A7%D9%84%

    • Tripoli-based Coast Guard: Italy has provided old boats and is not intended for rescue

      Spokesman of the Tripoli-based Libyan Coast Guard, Ayoub Qassem, said in media statements on Friday that Italy has provided old boats and is not intended for rescue.

      He also accused the international non-governmental organizations of seeking to reap huge profits through illegal flights to and from Libya.

      Qassem revealed that the number of migrant victims reaches 120 thousand annually, because of smugglers’ use for old boats crowded with immigrants. He also said that there are many who drowned in the sea and no one knows about them.

      Qassem demanded Europe to “pay billions annually to us” without which he says “the Coast Guard would not play its role properly against the waves of migration coming from Africa”. He added that Libya is not defending Europe, but defending its sovereignty.

      http://www.addresslibya.com/en/archives/35784

    • L’Italia affida i migranti agli stessi che fa arrestare per contrabbando

      La Guardia costiera di #Zawiya è un’organizzazione criminale. Secondo le Nazioni Unite, fa parte di una milizia coinvolta in numerosi traffici di esseri umani. Secondo carte lette in questi giorni dall’AFP, l’Onu vuole proporre sanzioni contro sei trafficanti, fra i quali al Bija e Mohammed Koshlaf di cui leggerete in questo articolo. Intanto, secondo la Procura di Catania, la stessa Guardia costiera di Zawiya è coinvolta anche nel furto e contrabbando di petrolio, che costa alla Libia 750 milioni di dollari all’anno. Eppure per l’Italia è un’alleata nella lotta all’immigrazione irregolare.

      Zawiya, Libia, 28 giugno 2016. La petroliera Temeteron naviga a 11 miglia dalla costa. È una nave imponente: un tanker di 110 metri di lunghezza che può contenere fino a 4.600 tonnellate; uno di quei giganti, lunghi e piatti, che attraversano le autostrade del mare a basse velocità e per lunghissimi periodi.

      Nel 2016, la Temeteron viaggiava spesso da quelle parti: un andirivieni continuo dalle acque del Mediterraneo davanti alla Libia, fino al porto di Odessa, in Ucraina, o ai porti russi affacciati sul Mar Nero. Il 28 giugno 2016, però, appena prima che uscisse dal territorio nazionale libico, ossia le acque che si allungano fino a 12 miglia dalla costa, è stata intercettata dalla Guardia Costiera di Zawiya. Anzi, come la definiscono i due ricercatori Mark Micallef e Tuesday Reitano in questa ricerca, dalla “Guardia costiera della raffineria di Zawiya”. Il legame tra l’autorità costiera e il polo industriale della città è infatti indissolubile: quei guardacoste, dotati di due unità navali, sono gli stessi che tra gennaio e giugno 2017, secondo la ricerca di Reitano e Micallef, intercetteranno 5.707 migranti sui 10.989 fermati in tutto dalla Guardia costiera libica.

      Torniamo al 28 giugno 2016: la Guardia costiera di Zawiya scorta la Temeteron fino al porto di Tripoli, dove la lascia nelle mani della Marina militare libica. Temeteron si ormeggia: è in stato di fermo e con lei anche l’equipaggio. L’indomani, durante una conferenza stampa, il portavoce della Marina libica Ayoub Qasim sostiene che i suoi uomini abbiano trovato a bordo della petroliera 5.227 tonnellate di gasolio di contrabbando, rubato dalla raffineria di Zawiya. Il dato, riportato su diversi media, sembra scorretto, perché supera il tonnellaggio della nave. Non ci sono però altre versioni. Il fermo è stato certamente convalidato: l’equipaggio – cinque ucraini, tre russi e un greco – è rimasto nelle carceri libiche fino al 2 marzo 2017.

      Navi come la Temeteron, con gli stessi presunti carichi illeciti, passano spesso al largo di Zawiya. Eppure i controlli delle autorità locali sono sporadici. Il motivo è semplice: la Guardia costiera della città è parte di un’organizzazione criminale che contrabbanda gasolio. Secondo i rapporti delle Nazioni Unite, quella stessa Guardia costiera è coinvolta anche nel traffico di esseri umani. Migranti e gasolio, insieme al greggio, sono i pochi “beni di esportazione” della Libia: controllare questi mercati, di fatto, significa avere le mani sull’export del paese.
      La raffineria protetta dalla Guardia costiera

      La Azzawiya Oil Refinery Company è una raffineria di proprietà statale, aperta nel 1974. È la più grossa della Libia, con una capacità massima di 120 mila barili di greggio al giorno. La controlla la National Oil Company (Noc), l’azienda statale che gestisce gas e petrolio. È socia alla pari della nostra Eni nella Mellitah Oil & Gas, joint venture italo-libica che sorge sempre nella striscia di costa libica famosa come luogo di partenza degli sbarchi.

      La Noc è l’unica autorità del paese nordafricano che può approvare le esportazioni all’estero. Da maggio del 2014 a guidarla è Mustafa Sanalla, manager risoluto, consapevole di occupare il vertice dell’unica istituzione del paese capace, almeno in un immediato futuro, di dare un’economia alla Libia. Il 18 aprile, durante il convegno Oil & Fuel Theft a Ginevra, Sanalla ha affermato che la Libia ogni anno perde 750 milioni di dollari: il 30-40 per cento del gasolio e del greggio importati o prodotti dalla Libia “viene rubato”, ha detto. In altre parole, viene esportato senza un’autentica autorizzazione della Noc, e quindi senza che la compagnia statale libica possa incassare un centesimo di tasse da questa compravendita.

      Gli unici a guadagnare, così, sono i criminali che appartengono al cartello che ha portato il prodotto fuori dalla Libia. Gli acquirenti, che pagano il prodotto in media un terzo del prezzo di mercato, sono soprattutto italiani, spagnoli, tunisini, turchi e russi. A febbraio, la Procura generale di Tripoli ha spiccato 144 mandati d’arresto per traffico di gasolio nell’ovest della Libia. Non sono ancora noti né i nomi dei ricercati, né quanti di loro siano stati effettivamente portati in carcere.
      La mafia libica dei Koshlaf e di al-Bija

      La storia della Temeteron fa parte dell’inchiesta Dirty Oil, lavoro della procura di Catania che ha indagato sulla parte di prodotto che finisce nelle raffinerie italiane, portando in carcere sette persone. Il petrolio tracciato dall’operazione – 82 mila di tonnellate in un anno – rappresenta un trecentesimo del mercato italiano, secondo la stima dell’associazione dei petrolieri Assopetroli.

      Per camuffare i carichi di contrabbando, i gruppi di trafficanti – rivela l’inchiesta – falsificano i certificati d’origine del gasolio, oppure applicano finti timbri d’autorizzazione della Noc. In questo modo, i documenti sono validi per lo scarico in qualunque raffineria europea.

      Daphne Caruana Galizia, giornalista maltese assassinata con un’autobomba il 16 ottobre, si era resa conto del fiorire di questo contrabbando sulla sua isola: Malta è il centro dove si svolge la maggior parte di queste contraffazioni. Il centro di giornalismo investigativo IRPI ha proseguito il suo lavoro, investigando sui protagonisti di questi traffici che partono da Malta. L’inchiesta di IRPI è stata pubblicata con il Daphne Project, progetto di giornalismo collettivo nato allo scopo di proseguire ciò che aveva scoperto o intuito la giornalista assassinata.

      Una pista investigativa porta da Malta alla Libia, dove sta una parte dell’organizzazione criminale arrestata a seguito dell’inchiesta Dirty Oil. In larga misura, i membri del gruppo libico sono ancora liberi. Almeno per tutto il 2016-17, la loro organizzazione è stata tra le più potenti della striscia costiera di 150 chilometri che dal confine con la Tunisia corre fino a Zuwara. Al suo vertice, Walid Koshlaf e Mohammed Koshlaf (detto al-Qasseb): secondo l’Onu, fratelli, e secondo un articolo determinante di Nancy Porsia su Trt, cugini. Uno dei loro luogotenenti è una vecchia conoscenza dell’Italia: la scorsa estate è stato accusato da Washington Post e Middle East Eye di essere a capo della Guardia costiera pagata e addestrata dal governo italiano per fermare i migranti. Il suo nome è Abdurahman al-Milad, detto al-Bija.

      Come si legge nel rapporto Onu del 1 giugno 2017, al-Bija con altri guardacoste “è direttamente coinvolto nell’affondamento delle navi dei migranti a colpi di armi da fuoco”. Dal rapporto Onu sappiamo anche che i Koshlaf dentro la raffineria di Zawiya “hanno aperto un rudimentale centro di detenzione dei migranti”(di cui in questo rapporto di Amnesty si vede una foto satellitare a pag.28). Una parte dei migranti “salvati” da al-Bija viene spesso condotta al centro di detenzione dei Koshlaf. Dal marzo 2016, la prigione risulta accreditata come centro sotto la direzione del Dipartimento per la lotta all’immigrazione irregolare (Dcim) del Governo di Tripoli. A dicembre 2016, la missione Onu in Libia (Unsmil), insieme all’Alto commissariato Onu per i diritti umani, ha pubblicato un rapporto in cui elencava le violazioni compiute in quelle strutture, compresa quella di Zawiya. L’Unicef riporta che per uscire da questi centri è necessario pagare una sorta di riscatto alle guardie carcerarie (cioè alle milizie).

      La tribù dei Koshlaf, gli Awlad Bu Hmeira, a cui appartiene anche al-Bija, controlla stabilmente la raffineria dal 2014. Quella che durante la guerra civile era una milizia tribale, oggi è una forza “regolare”, ufficializzata come corpo di guardia all’esterno del compound della raffineria di Zawiya: sono le Petroleum Facility Guard (Pfg), divisione di Zawiya, titolari di un contratto con la Noc. Prima del 2016 era la Brigata al-Nasr, una milizia pro-islamista che nel 2014 ha fatto parte della coalizione Libya Dawn, prima dell’avvento del governo sponsorizzato dalla Nazioni Unite guidato da Fayez Serraj. Secondo i rapporti Onu, la brigata è la prima responsabile dei furti di petrolio alle raffinerie, tanto che a gennaio 2017 Sanalla l’aveva formalmente deposta, arrivando a definire “terroristi” i suoi componenti. Nell’ultimo rapporto della Chatham House di Londra, però, si riporta che già il 16 ottobre 2017 i Koshlaf sono tornati a capo della milizia a difesa della raffineria di Zawiya.
      Perché la Temeteron è stata fermata?

      Tutte le operazioni che hanno portato a intercettare navi cariche di gasolio di contrabbando, secondo l’inchiesta Dirty Oil, sono avvenute nella zona tra Abu Kammash e Zuwara, vicino al confine libico-tunisino, zona di competenza della Guardia costiera di Zawiya.

      Eppure i suoi guardacoste non sono sempre efficienti e zelanti. La Temeteron, che ha un curriculum di contrabbando alle spalle (sigarette nel 2004 e poi gasolio nel 2015, per il quale venne fermata in Grecia), prima di quella data non era mai stata fermata dai libici. Secondo gli inquirenti, però, si era già dedicata al traffico di gasolio. Allora cos’è successo di diverso, il 28 giugno 2016?

      La risposta ce l’ha Fahmi Ben Khalifa, l’uomo che per conto dei Koshlaf gestiva le partite di gasolio di contrabbando dirette prima a Malta e poi in Italia. Un altro “affiliato” alla loro associazione a delinquere. Ben Khalifa aveva anche una società di trading e una nave, Tiuboda, battezzata con il nome di una città berbera ormai scomparsa sott’acqua.

      Ben Khalifa, alias il Malem, il capo, faceva affari insieme a due maltesi, Darren e Gordon Debono (che non sono parenti) e a un siciliano legato a Cosa Nostra, Nicola Orazio Romeo. Questi è in carcere dall’agosto del 2017, arrestato dalle Rada, le forze speciali del Ministero dell’Interno. I suoi partner sono in carcere in Italia da ottobre 2017, quando è scattata l’inchiesta Dirty Oil. Secondo un rapporto Onu ancora inedito che abbiamo consultato, gli interessi di Ben Khalifa ora sarebbero curati dai fratelli, proprietari di una stazione di benzina di contrabbando a Marsa Tiboda, vicino Abu Kammash.
      La scalata per la Temeteron

      Il cartello internazionale, a differenza della branca libica dell’organizzazione, non ha legami di clan. Non c’è nulla, se non il profitto, a tenere insieme contrabbandieri e fornitori. Tra i due Debono non correva nemmeno buon sangue: Darren era il più legato a Ben Khalifa – il fornitore libico – e a Romeo – l’uomo che gli mette a disposizione gli acquirenti in Italia. Ma Gordon Debono disponeva, grazie ai suoi contatti, di importanti compagnie di trasporto marittimo che vanno dalla Spagna all’Ucraina. La sua esperienza da broker era la più longeva.

      Nel momento in cui il rapporto fra Darren e Gordon si logora, Darren e Ben Khalifa provano a impossessarsi della Temeteron, che è una nave di dimensioni paragonabili a quelle a disposizione di Gordon. Vogliono trovare un modo per fare a meno di lui. La scalata per la Temeteron, però, fallisce, alla fine Gordon riesce a soffiare loro l’affare e comprarsi la nave. Intercettati dalla Guardia di Finanza di Catania durante una telefonata, due acquirenti italiani vicini a Darren hanno raccontato che è stato il libico ad aver segnalato alle autorità libiche il carico illecito a bordo della Temeteron e – a pochi giorni distanza – della San Gwann, altra petroliera riconducibile a Gordon Debono. Questa ipotesi, come si desume da vari dettagli delle carte dell’inchiesta Dirty Oil, è accreditata anche dagli investigatori.

      Traffico di gasolio e traffico di migranti, quindi, sono due facce della stessa medaglia. Se lo scopo della lotta ai trafficanti ha anche l’obiettivo di stabilizzare la Libia, come detto in più occasioni pubbliche dal Ministro dell’Interno Marco Minniti, allora la strategia è da rivedere. L’Italia ha legittimato l’esistenza di questa Guardia costiera, lasciandole, in sostanza, la possibilità di arricchirsi, oltre che con i migranti, anche con il traffico di gasolio. I nostri inquirenti si trovano così nella situazione di dover arrestare componenti di quel cartello con cui il Viminale ha in realtà siglato un accordo di collaborazione.

      https://openmigration.org/analisi/litalia-affida-i-migranti-agli-stessi-che-fa-arrestare-per-contrabban
      #milice #Temeteron #Azzawiya_Oil_Refinery_Company #raffinerie #National_Oil_Company (#Noc) #Eni #Mellitah_Oil_&_Gas #Mustafa_Sanalla #Dirty_Oil #contrebande #pétrole #Walid_Koshlaf #Mohammed_Koshlaf #al-Qasseb #Abdurahman_al-Milad #al-Bija #Awlad_Bu_Hmeira #Petroleum_Facility_Guard #Libya_Dawn #Fayez_Serraj #Abu_Kammash #Zuwara #Tiuboda #Malem #Darren_Debono #Gordon_Debono #Cosa_Nostra #mafia #Nicola_Orazio_Romeo #Marsa_Tiboda

      En bref:

      Traffico di gasolio e traffico di migranti, quindi, sono due facce della stessa medaglia.

      #trafic_de_pétrole #trafic_d'êtres_humains

    • Départ de migrants vers l’Europe : l’Italie aurait négocié avec un trafiquant d’êtres humains libyen

      #Abd_al-Rahman_Milad, surnommé #Bija, est un militaire libyen accusé par l’ONU d’être l’un des plus importants trafiquants d’êtres humains. L’homme est également sous le coup d’une enquête de la Cour pénale internationale. Pourtant, selon le média catholique italien Avvenire, Bija a participé à une réunion en Sicile au mois de mai 2017 avec des agents des services de renseignements italiens à propos des traversées des migrants vers l’Europe.

      C’est une information qui embarrasse l’Italie. Dans une enquête publiée vendredi 4 octobre, le média catholique italien Avvenire assure que l’un des plus importants trafiquants d’êtres humains en Libye, également commandant des garde-côte libyens, a participé à une réunion organisée en Sicile en mai 2017 avec des agents des services de renseignements italiens.

      Le but de cette réunion était de discuter du contrôle des flux de migrants depuis les côtes libyennes.

      Enquête de la CPI

      Abd al-Rahman Milad, surnommé Bija, est notamment accusé par l’ONU d’être responsable d’une fusillade en plein mer contre des navires humanitaires mais également contre les bateaux de pêcheurs qui pourraient transporter des migrants. Il serait aussi à la tête d’une mafia insérée dans la classe politique et économique installée dans la région de Zaouia, dans le nord-ouest de la Libye.

      Depuis l’été dernier, Bija fait l’objet de sanctions de la part du Conseil de sécurité des Nations unies et ne peut plus sortir de Libye. La #Cour_pénale_internationale (#CPI) enquête également sur ses activités.

      Selon Avvenire qui publie des photos de la réunion, Bija a obtenu un laissez-passer pour entrer en Italie et assister aux discussions. Le trafiquant s’est présenté comme « un commandant des garde-côtes libyens ». Il aurait alors demandé aux Italiens des fonds pour gérer l’accueil des migrants en Libye.

      Lors d’une visite au centre d’accueil de Mineo, en Sicile, à l’invitation des autorités italiennes, Bija a été reconnu par un migrant libyen. « Mafia Libya, mafia Libya » s’est exclamé l’homme en voyant le trafiquant.

      En février 2017, le Times a diffusé une vidéo dans laquelle on voit un homme en tenue de camouflage frapper violemment un groupe de migrants sur une embarcation de fortune. Le milicien apparaît avec un handicap à la main droite, tout comme Bija qui a perdu des doigts lors des combats anti-Kadhafi de 2011.

      « C’est un homme violent et armé »

      En septembre, une enquête en Sicile a permis l’arrestation de trois trafiquants présumés qui s’étaient cachés parmi les migrants dans un hotspot de l’île. Ils sont accusés de torture, d’enlèvement et de traite d’êtres humains dans le centre de détention de Zaouia, contrôlé par ce même Bija. Plusieurs migrants interrogés ont alors déclaré aux policiers que cet homme "était chargé du transfert des migrants vers la plage. « C’est un homme violent et armé, nous le craignions tous », a insisté l’un d’entre eux.

      En février 2017, le ministre italien de l’Intérieur, Marco Minniti, a signé un accord avec le chef du gouvernement libyen d’union nationale, Fayez al-Sarraj, afin de déléguer la responsabilité des secours en mer aux autorités libyennes. Un accord controversé, les ONG assurant que la Libye n’était pas un pays sûr.

      La polémique vise aussi l’Union européenne, critiquée pour avoir financé la formation des garde-côtes libyens et leur avoir fourni des navires. Un de ces bateaux a notamment été confié aux troupes de Bija pour intercepter les migrants en mer et les empêcher d’atteindre l’Europe, selon un document de la CPI.

      Bija aurait donc en fait une double casquette selon Avvenire : celui de garde-côte et de passeur. D’un côté, il intercepte des migrants en mer pour les ramener en Libye et de l’autre, il organise leur traversée vers l’Europe.

      Le journal italien précise qu’un mois après la visite de Bija en Sicile, les départs de migrants depuis les côtes libyennes ont diminué de 50%.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/20076/depart-de-migrants-vers-l-europe-l-italie-aurait-negocie-avec-un-trafi
      #gardes-côtes_libyens

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      Bija apparaît sur seenthis déjà en 2017, dans ce même fil de discussion : https://seenthis.net/messages/600874#message625178
      Et ici : https://seenthis.net/messages/576747

    • Human trafficker was at meeting in Italy to discuss Libya migration

      #Abd_al-Rahman_Milad attended 2017 talks between intelligence officials and Libyan coastguard.

      One of the world’s most notorious human traffickers attended a meeting in Sicily with Italian intelligence officials to discuss controls on migrant flows from Libya.

      Abd al-Rahman Milad, known as #Bija, took part in a meeting with Italian officials and a delegation from the Libyan coastguard at Cara di Mineo, in Catania, one of the biggest migrant reception centres in Europe, on 11 May 2017.

      Bija’s presence was documented by the Italian newspaper Avvenire, which on Friday published an extensive investigation into the meeting.

      A UN security report published in June 2017 described Bija as a bloodthirsty human trafficker responsible for shootings at sea and suspected of drowning dozens of people. He is considered to be the leader of a criminal organisation operating in the Zawyah area in north-west Libya, about 28 miles west of Tripoli.

      https://i.guim.co.uk/img/media/6820513c9e08340e261337ba4c483ed098cf1be0/0_0_1000_1250/master/1000.jpg?width=380&quality=85&auto=format&fit=max&s=87be32c7882ff9ce055395

      In February 2017, the then Italian interior minister, Marco Minniti, signed a memorandum with the leader of Libya’s UN-recognised government, Fayez al-Sarraj, introducing a new level of cooperation between the Libyan coastguard and the Italians, including the provision of four patrol vessels.

      The controversial deal has empowered the Libyan coastguard to intercept migrant dinghies at sea and bring them back to Libya, where aid agencies say the migrants and refugees suffer torture and abuse. The deal, which entailed Italy providing funds and equipment, was made by Minniti, a former communist with deep connections to Italian intelligence and the levers of the Italian state, in an attempt to stem the flow of migrants to its shores.

      The agreement was recently reinforced by Italy’s interior minister, Luciana Lamorgese, at a meeting in Malta with his counterparts from France, Germany and Malta.

      According to Avvenire, which obtained the photos from a source present at the meeting, Bija obtained a pass to enter Italy and take part in the meeting, which was also attended by north African delegates from a handful of international humanitarian agencies. Bija was presented at the meeting as “a commander of the Libyan coastguard”.

      Bija had already been recognised by a number of migrants in Cara di Mineo on the day of the meeting.

      According to the Italian newspaper’s source, Bija that day asked the Italian authorities for funds to manage the reception of migrants in Libya.

      “There had always been suspicions about the agreement between the Libyan coastguard and the Italian government,” Nello Scavo, who wrote the Avvenire story, told the Guardian. “In the past, there had already been talk of the suspected involvement of traffickers in the Libyan coastguard. But now we have the evidence. It seems really strange that Italian intelligence was not aware of Bija’s identity. It is difficult to believe they were distracted.”

      Last September, detectives in Sicily arrested three men who allegedly raped and tortured dozens of migrants in a detention centre in the north-west of Libya.

      Prosecutors in Agrigento have collected testimonies from numerous asylum seekers from north Africa, who allegedly recognised their former captors at a migrant registration centre in Messina, Sicily.

      The three alleged captors, a 27-year-old Guinean man and two Egyptians, 24 and 26, are accused of torture, kidnapping and human trafficking, operated in Zawiya detention centre, the same centre where Bija operated.

      In some of the migrants’ testimonies, contained in the survey documents seen by the Guardian, asylum seekers talk about a man who called himself “Abdou Rahman, who was in charge of transferring migrants to the beach. It was he who, in the end, decided who could embark or not. He was a violent man and armed. We all feared him.”

      Friday’s development came as the Italian foreign minister, Luigi Di Maio, presented a new decree regarding asylum seekers, which he said would cut the time it took for a decision on whether a migrant should be repatriated to four months.

      https://www.theguardian.com/world/2019/oct/04/human-trafficker-at-meeting-italy-libya-migration-abd-al-rahman-milad
      #Minniti

    • La trattativa nascosta. Dalla Libia a #Mineo, il negoziato tra l’Italia e il boss

      Le foto dell’incontro nel 2017 tra il numero uno dei trafficanti di esseri umani, Bija, e delegati inviati dal governo.

      Quando il minibus coi vetri oscurati entra nel Cara di Mineo, solo in pochi conoscono la composizione della misteriosa delegazione da Tripoli. È l’11 maggio 2017. L’Italia sta negoziando con le autorità libiche il blocco delle partenze di profughi e migranti. Oggi sappiamo che quel giorno, senza lasciare traccia nei registri d’ingresso, alla riunione partecipò anche Abd al-Rahman al-Milad, il famigerato Bija. (IL PROFILO)

      Le numerose immagini ottenute da Avvenire attraverso una fonte ufficiale, documentano quella mattinata rimasta nel segreto. Accusato dall’Onu di essere uno dei più efferati trafficanti di uomini in Libia, padrone della vita e della morte nei campi di prigionia, autore di sparatorie in mare, sospettato di aver fatto affogare decine di persone, ritenuto a capo di una vera cupola mafiosa ramificata in ogni settore politico ed economico dell’area di Zawyah, aveva ottenuto un lasciapassare per entrare nel nostro Paese e venire accompagnato dalle autorità italiane a studiare «il modello Mineo», da dove in questi anni sono passati oltre 30mila migranti. Accordi indicibili che proseguono anche adesso, nonostante le reiterate denunce delle Nazioni Unite.

      All’incontro, partecipavano anche delegati nordafricani di alcune agenzie umanitarie internazionali, probabilmente ignari di trovarsi seduti a fianco di un signore della guerra dedito alle peggiori violazioni dei diritti umani. Non deve essere un caso se, pochi giorni dopo, le Nazioni Unite in un durissimo rapporto del Consiglio di sicurezza denunciavano: «Abd al-Rahman Milad (alias Bija) e altri membri della Guardia costiera sono direttamente coinvolti nell’affondamento di imbarcazioni migranti utilizzando armi da fuoco». Si chiede il congelamento dei beni e il divieto di viaggio di Bija al di fuori della Libia. Nel dossier quel nome viene citato per sei volte: «È il capo del ramo di Zawiyah della Guardia costiera. Ha ottenuto questa posizione grazie al supporto di Mohammad Koshlaf e Walid Koshlaf». Questi erano a capo della “Petroleum Facilities Guard”, controllavano la locale raffineria disponendo di una milizia di almeno duemila uomini.
      Sembra impossibile che le autorità italiane non sapessero chi era l’uomo seduto al tavolo dello strano convegno.

      Diversi mesi prima del suo arrivo in Italia, Bija era finito nel mirino di una raffica di inchieste giornalistiche e investigazioni internazionali. Il 14 febbraio 2017 The Times diffonde un video nel quale si vede un uomo in divisa mimetica picchiare selvaggiamente un gruppo di migranti su un gommone. Ripreso di spalle, il miliziano appare con una menomazione alla mano destra. Proprio come Bija, che durante i combattimenti anti Gheddafi del 2011 aveva perso alcune dita. Il 20 febbraio la giornalista italiana Nancy Porsia pubblica un approfondito reportage in inglese per Trt World, proseguendo un’inchiesta apparsa già il 6 gennaio in italiano su The Post Internazionale, nel quale spiega che «Bija lavora sotto la protezione di Al Qasseb, nom de guerre di Mohamed Khushlaf, che è a capo del dipartimento di sicurezza della raffineria di Zawiyah. Supportato da suo cugino e avvocato Walid Khushlaf, Al Qasseb esercita il controllo totale sulla raffineria e sul porto di Zawiyah. I cugini Khushlaf fanno parte della potente tribù Abu Hamyra, così come Al Bija». Poi arriveranno articoli pubblicati da Il Messaggero, Il Mattino, la Repubblica e l’Espresso. L’anno prima, siamo nel 2016, erano stati anche Panorama e Il Giornale a indicare Abdou Rahman quale uomo chiave del traffico di esseri umani. Numerose e ininterrotte da anni sono le inchieste di Francesca Mannocchi per l’Espresso e svariati altri media, di Sergio Scandura per Radio Radicale, oltre che di alcune tra le principali testate del mondo.


      Nonostante la grande mole di informazioni, Bija viene accompagnato in Italia e presentato come «uno dei comandanti della Guardia costiera della Libia», racconta una fonte ufficiale presente al meeting di Mineo. Quel giorno però accade un imprevisto. Un migrante libico ospitato nel Cara finisce per errore nei pressi del prefabbricato dove erano attesi Bija, alcuni delegati del premier Serraj e del Ministero dell’Interno tripolino. Quando dal minibus di una azienda di servizi turistici della provincia di Catania sbarcano i libici (almeno sei), l’immigrato si allontana spaventato: «Mafia Libia, Mafia Libia», dice in italiano.

      Le immagini che oggi pubblichiamo parzialmente per proteggere l’identità di diversi funzionari italiani presenti a vario titolo, mostrano Abdou Rahman seduto accanto a due suoi connazionali, un uomo e una donna. Ascolta senza mai proferire parola. Prende nota e ogni tanto fa cenno all’emissario del ministro dell’Interno del governo riconosciuto di intervenire. I libici fanno domande precise: «Quanto vi paga il governo italiano per ospitare ogni migrante qui? Quanto costa annualmente il Cara di Mineo». Poi, racconta la fonte di Avvenire, in modo neanche troppo diplomatico «fanno capire che in fondo il “modello Mineo” si può esportare in Libia e che l’Italia potrebbe finanziare la realizzazione di strutture per migranti in tutto il Paese, risparmiandosi denaro e problemi». Da lì a poco parte l’assedio alle Ong e vengono annunciati interventi dell’Italia e dell’Europa per aprire campi di raccolta nel Paese nordafricano.

      In realtà, ha spiegato l’inviato del Tg1 Amedeo Ricucci nel corso di uno speciale mandato in onda dopo essersi recato di persona a Zawyah per intervistare proprio Bija appena dopo il viaggio in Sicilia, «è come se giocassero a guardie e ladri, ma in salsa libica: con i ruoli degli uni e degli altri che si invertono di continuo a seconda delle convenienze».

      La trattativa deve essere andata a vantaggio dei trafficanti, se Bija è ancora in servizio. E anche i governi che si sono susseguiti hanno continuato a sostenere indirettamente ma consapevolmente le attività dei boss libici. Diversi testimoni in indagini penali «hanno dichiarato – si legge nei report dell’Onu – di essere stati prelevati in mare da uomini armati su una nave della Guardia costiera chiamata Tallil (usata da Bija, ndr) e portati al centro di detenzione di al-Nasr, dove secondo quanto riferito sarebbero stati detenuti in condizioni brutali e sottoposti a torture».

      Queste informazioni hanno avuto un inatteso riscontro proprio nei giorni scorsi. Mentre gli investigatori di Agrigento e Palermo indagavano per arrestate i tre presunti torturatori camuffati tra i migranti dell’hotspot di Messina, alcune delle vittime hanno raccontato che a decidere chi imbarcare sui gommoni era «un uomo libico, forse di nome “Bingi” (fonetico), al quale mancavano due falangi della mano destra». Secondo un altro migrante l’uomo era soprannominato “Bengi”, e «si occupava di trasferire i migranti sulla spiaggia; era lui, che alla fine, decideva chi doveva imbarcarsi; egli era uno violento ed era armato; tutti avevamo timore di lui». Quando gli chiedono se qualche volta avesse sentito il suo vero nome, il migrante risponde con sicurezza: «Lo chiamavano Abdou Rahman». (1-Continua)

      Una motovedetta del boss scafista mentre recupera un motore da un gommone in alto mare per riutilizzarlo nel traffico dei migranti

      https://www.avvenire.it/attualita/pagine/dalla-libia-al-mineo-negoziato-boss-libico

    • Il trafficante libico Bija in Italia: ecco la lettera ufficiale di invito

      Una missiva protocollata da un’agenzia Onu. Destinatario: il consolato italiano a Tunisi. E il “comandante Bija”, considerato un potente boss degli scafisti, è venuto nel nostro Paese per incontri istituzionali.

      Come mai il libico Abd Raman al Milan, detto “comandante Bija”, ex capo della Guardia costiera accusato dalle Nazioni Unite di essere uno dei più potenti trafficanti di esseri umani, nel 2017 è stato invitato a una serie di incontri ufficiali in Italia? Chi lo ha davvero invitato? E chi ha concesso e protocollato i documenti?

      La questione, esplosa dopo un’inchiesta del reporter Nello Scavo sul quotidiano Avvenire , è ora al centro di polemiche, indagini e interrogazioni parlamentari nel nostro Paese.

      L’Espresso è in grado di mostrare in esclusiva un documento fondamentale della vicenda: la lettera con cui il 3 aprile di due anni fa l’Oim, Organizzazione internazionale per le migrazioni, chiedeva all’ufficio consolare italiano di base a Tunisi l’emissione dei visti per la delegazione libica di cui faceva parte anche Bija.

      Abd Raman al Milan è poi effettivamente venuto in Italia il maggio successivo: sia in Sicilia sia a Roma, dove ha avuto anche colloqui con «autorità italiane», così come anticipava la stessa lettera dell’Oim.

      L’Oim è un’agenzia delle Nazioni Unite con sede centrale a Ginevra e uffici anche in Italia. Il suo presidente è il portoghese Antonio Vitorino, ex commissario Ue. L’Onu stessa ritiene che il “comandante Bija” sia un signore della guerra tra i principali boss del traffico di esseri umani. Nel 2018 il Consiglio di sicurezza ha ordinato il congelamento dei suoi beni e gli ha imposto il divieto d’espatrio.

      Secondo la versione ufficiale delle autorità italiane, il nostro consolato sarebbe stato ingannato da “documenti probabilmente falsi” presentati da Bija. Lo stesso boss libico, ex capo della guardia costiera di Zawhia, ha smentito questa tesi sostenendo di essere arrivato in Italia con il suo vero nome e i suoi regolari documenti, facendo seguito a un invito ufficiale. Le domande sull’incontro a Mineo, dunque, restano ancora aperte. Le versioni troppe e troppo discordanti.

      http://espresso.repubblica.it/attualita/2019/10/18/news/trafficante-libico-bija-in-italia-lettera-ufficiale-1.340124

    • Loin de la misère souvent explosive des banlieues françaises, la pauvreté des campagnes est une réalité plus silencieuse, invisible. C’est toute l’utilité du travail d’Agnès Roche, sociologue à l’Université de Clermont Auvergne et que Le Temps a rencontrée, de mettre des mots sur ces « vies de pauvres » du monde rural, ces « sans-dents » moqués par François Hollande.

      Le livre qui condense ce travail est une succession vertigineuse des vies chaotiques d’habitants des villages du Puy-de-Dôme : des paysans en difficulté, des ouvriers, des jeunes néoruraux sans le sou, des petits commerçants qui ont fait faillite. Chez ces gens-là, les fins de mois sont difficiles, le surendettement une épée de Damoclès – le banquier est une figure détestée chez les agriculteurs –, l’alcool ou le sommeil une échappatoire.

      Logements indignes

      Si cette pauvreté rurale trouve en partie son terreau dans la crise agricole, elle frappe aussi les jeunes des classes populaires – en France, la moitié des pauvres ont moins de 30 ans. Comme Julie et Simon, 23 et 20 ans qui vivent en couple dans un village du Puy-de-Dôme et dont la sociologue raconte l’histoire de vie. Simon a été bûcheron, mais se retrouve déjà en arrêt avec le dos en miettes : il refuse de travailler « dans un clapier » devant un ordinateur. « La priorité pour l’instant, c’est de manger à peu près à notre faim, le reste passe après… » Le tabac est le seul luxe du jeune couple : « Quand tu fumes, tu ne penses pas : « Putain, je suis dans la merde. »

      Dans ces villages, les loyers sont certes très peu élevés – 290 euros pour Julie et Simon – mais les habitations sont souvent indignes et très mal isolées, dans un pays aux hivers redoutables. Simon : « On a été obligés d’installer un rideau sur la porte d’entrée pour couper le vent qui passe comme si on était dehors. Les fenêtres, c’est du simple vitrage, c’est du carton, les montants en bois prennent l’humidité, le bois gonfle, on ne peut pas ouvrir les fenêtres. » L’hiver, la température ne dépasse pas les 9 °C dans la petite maison. (...)

  • Rattrapée par les fantômes du FN, Marine Le Pen peut encore vaciller - Le Temps
    https://www.letemps.ch/monde/2017/04/10/rattrapee-fantomes-fn-marine-pen-vaciller

    La surenchère pour se distinguer...
    Le choix du moment, et la formulation, ne sont donc pas neutres. Ils témoignent à la fois des fantômes frontistes qui continuent de peser sur le premier parti de France, et de la fébrilité qui agite la campagne de Marine Le Pen depuis quelques jours. Bousculée sur les affaires politico-financières du FN et sur son refus de répondre aux convocations des juges durant le débat télévisé à onze du 4 avril, la favorite des sondages patine. Ex-aequo voire dépassée par un Emmanuel Macron résolu, lui, à un tout autre questionnement historique sur la colonisation - qu’il avait qualifiée, en Algérie, de « crime contre l’humanité » - et inquiète de voir François Fillon récupérer une partie de ses suffrages en l’accusant de « semer le chaos économique » avec sa volonté d’abandonner l’euro, la candidate frontiste se retrouve contrainte de se distinguer et de reprendre la surenchère idéologique.

    Et pour rassurer son électorat traditionnel
    Dernier point enfin à retenir : la division au sein de l’électorat du Front national entre les électeurs traditionnels de l’extrême-droite (ceux de Jean-Marie Le Pen) et les bataillons apportés au FN par la colère sociale ambiante et la peur du déclassement. Depuis plusieurs jours, les bagarres internes entre Marine Le Pen et sa nièce Marion Maréchal-Le Pen, mais aussi les problèmes survenus samedi à Ajaccio lors du meeting de la candidate, confirment sa difficulté à rester rassembleuse. La percée de Jean-Luc Mélenchon, avocat des classes populaires et d’une vision de gauche républicaine, modifie la donne. N’ayant plus l’apanage de la défense du « peuple » comme elle le prétendait, Marine Le Pen doit rassurer son camp d’origine : la droite dure que courtise aussi François Fillon, Nicolas Dupont-Aignan et le candidat du Frexit François Asselineau.

    Derrière le retour d’un préoccupant négationnisme et des contre-vérités historiques sur les responsabilités de la France durant l’occupation et la Seconde Guerre mondiale se cache aussi un sordide racolage électoral. Loin de la « France apaisée » qu’un de ses slogans de campagne promet à chacune de ses meetings....

    #Linfiltré #PhoneStories #FN

  • L’austérité pousse les Grecs vers la #dépression collective - Le Temps
    https://www.letemps.ch/monde/2017/02/19/lausterite-pousse-grecs-vers-depression-collective

    Seule certitude : le pays connaît une véritable #paupérisation. Chercheur à l’Institut du Travail, Christos Triandafilou précise que plus d’un tiers des Grecs sont aujourd’hui en risque de pauvreté ou d’exclusion sociale ; 21,4% vivent déjà sous le seuil de pauvreté. Et il souligne qu’avec les baisses successives des salaires, le seuil de pauvreté a baissé. « Il était de 6120 euros en 2007 pour une personne seule, il est désormais de 4512 euros. » Dans ce contexte, le découragement est généralisé : le nombre de chômeurs longue durée a explosé « et eux n’ont aucune indemnité ni couverture sociale. »

    « L’instabilité et l’insécurité sont les deux mots qui décrivent l’état psychologique actuel des Grecs », selon Christos Koutsaftis. Psychologue et psychanalyste, il exerce, lui, à Glyfada, un quartier huppé en bord de mer. « Les Grecs ne peuvent plus faire de projet d’enfant, de vie… Sur trois ou quatre mois, c’est le maximum. » Pourquoi ? « Il est impossible de construire quand on ne sait même pas si l’on aura encore son emploi dans six mois. » Après sept années de crise et trois mémorandums (un quatrième est évoqué avec insistance), la société grecque est en dépression collective.

  • Dimitris #Avramopoulos : « Nos opérations en Méditerranée nous ont permis de sauver plus de 400 000 vies »

    Déjà depuis 2015, les opérations conjointes sous l’égide de l’ancien Frontex (maintenant la nouvelle Agence européenne garde-frontières et de garde-côtes) en mer Egée et aux larges de l’Italie ont été étendues et ont permis de sauver plus de 400 000 vies.

    https://www.letemps.ch/monde/2017/03/06/dimitris-avramopoulos-nos-operations-mediterranee-ont-permis-sauver-plus-400

    #Frontex #sauvetage #le_monde_à_l'envers #mourir_en_mer #mourir_en_Méditerranée

    Je rappelle quand même que le directeur de Frontex lui-même, Monsieur #Leggeri, avait déclaré au Guardian que :
    "#Triton ne peut pas être une opération de recherche et sauvetage. Je veux dire, dans notre plan opérationnel, nous ne pouvons pas avoir les moyens pour une action de recherche et sauvetage. Ce n’est pas le mandat de Frontex, et, selon moi, ce n’est pas le mandat de l’Union européenne non plus".

    https://www.theguardian.com/world/2015/apr/22/eu-borders-chief-says-saving-migrants-lives-cannot-be-priority-for-patr
    cc @reka

  • Première historique : une plainte pénale est déposée contre des agents du régime syrien

    Un dossier pénal de 3600 pages a été déposé auprès d’un procureur espagnol pour le compte d’une Syrienne, naturalisée Espagnole, dont le frère a été torturé et tué par le régime de #Bachar el-Assad et identifié sur les photos prises par le déserteur #César

    https://www.letemps.ch/monde/2017/02/01/premiere-historique-une-plainte-penale-deposee-contre-agents-regime-syrien
    #torture #plainte #Syrie #plainte_pénale