• Répartition géographique de la vidéosurveillance dans les lieux publics de la Région de Bruxelles-Capitale
    Pauline DE KEERSMAECKER et Corentin DEBAILLEUL

    D’après la carte, les quartiers les plus équipés en caméras de surveillance sont le centre-ville et les quartiers populaires à forte densité de population immigrée (ex : Matongé et le centre historique de Molenbeek). Les caméras sont également nombreuses dans le quartier des institutions européennes, dans l’ancien quartier ouvrier du centre et dans le nord de la ville (Schaerbeek). Leur densité tend ensuite à décroître vers la périphérie, hormis localement au niveau de certains pôles commerciaux et maisons communales. En fait, une grande partie de Bruxelles ne fait pas l’objet d’une vidéosurveillance publique, notamment l’ensemble du territoire couvert par les communes d’Auderghem et de Watermael-Boitsfort. Avec Woluwé et Uccle (où la densité de caméras est assez faible), elles font partie du quart sud-est de la ville qui se distingue par sa richesse relative.

    Le Document : http://www.brusselsstudies.be/medias/publications/BruS104FR.pdf
    Brussels Studies
    Numéro 104, 10 octobre 2016,
    www.brusselsstudies.be
    http://www.brusselsstudies.be/fr/brussels-studies-la-revue-scientifique-electronique-pour-les-recherc

    #Bruxelles #Belgique #Surveillance #Caméra
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    https://seenthis.net/messages/490741

  • Mouvements migratoires et dynamiques des quartiers à Bruxelles

    Cet article vise à cerner le rôle des mouvements migratoires dans les dynamiques de transformation socio-démographique des quartiers en région de Bruxelles-Capitale et à en tirer quelques réflexions en termes d’implications politiques. De cette analyse des mouvements migratoires complexes que connaît la Région, on peut tirer quelques éléments synthétiques forts. Les territoires les plus pauvres de la ville, dits du « croissant pauvre », sont à la croisée de mouvements migratoires divergents, marqués en particulier par l’arrivée de nouveaux immigrés issus de pays pauvres ou intermédiaires et le départ de populations résidentes. Néanmoins, l’analyse montre aussi que ces quartiers ne peuvent être entièrement réduits à une fonction de transit étant donné qu’une partie importante de leur population y demeure. Par opposition, les parties les plus riches de la ville, situées dans le cadrant sud-est de la Région, connaissent des mouvements migratoires beaucoup moins massifs. Ceux-ci n’accueillent ni les primo-arrivants, ni les ménages quittant les zones défavorisées de la ville. Ils apparaissent de la sorte largement fermés aux mouvements de population.

    http://www.brusselsstudies.be/fr/brussels-studies-la-revue-scientifique-electronique-pour-les-recherc
    pdf fr : http://www.brusselsstudies.be/publications/index/file/id/201/type/pdf/lang/fr
    Epub fr : http://www.brusselsstudies.be/publications/index/file/id/201/type/epub/lang/fr

    • NB : croissant pauvre bruxellois

      Zone concentrant depuis plusieurs décennies les populations les moins favorisées sur le plan économique. Elle reprend les quartiers en première couronne nord et ouest, qui sont parmi les plus pauvres de la Région bruxelloise et qui forment un croissant autour du centre-ville. Les quartiers de cette zone sont :

      - à l’intérieur du Pentagone, à l’ouest de la jonction nord-midi plus les Marolles ;

      - l’est d’Anderlecht et de Molenbeek-Saint-Jean (entre le chemin de fer et le canal) ;

      - au nord, la commune de Saint-Josse, l’ouest de Schaerbeek et les zones industrielles le long du canal ;

      - au sud, le bas de Saint-Gilles et le bas de Forest.

  • Des golden sixties à 2010 : un demi-siècle de 
désindustrialisation et de conflits sociaux à Bruxelles

    L’article retrace sur près d’un demi-siècle, soit de la grande grève de l’hiver 1960-61 à 2010, les grèves qui ont eu pour cadre les entreprises industrielles présentes à Bruxelles. La sélection de ces conflits sociaux est liée soit à certaines caractéristiques du conflit, comme, par exemple, sa dureté ou son caractère symbolique, soit au caractère emblématique par rapport à la réalité économique bruxelloise de l’entreprise dans laquelle il s’est déroulé.

    L’article se focalise plus particulièrement sur deux grandes périodes. La première correspond à la fin des " trente glorieuses " et est marquée par quelques grèves dures, longues et offensives sur le plan des conditions de travail. Elles vont notamment mettre sur le devant de la scène la question de la place des travailleurs « étrangers » dans les organisations du travail et également dans le monde syndical. La seconde période, allant du début des années 1980 à 2010, a globalement pour toile de fond la crise économique, le chômage et les nouvelles politiques managériales. Les conflits y sont défensifs. Ils ont souvent pour enjeu principal la négociation de plans sociaux liés à des restructurations allant jusqu’à la forme de fermetures de site. La question du respect des droits syndicaux apparaît également comme une cause de conflictualité.

    http://www.brusselsstudies.be/publications/index/index/id/197/lang/fr
    #Bruxelles #travail #histoire #syndicats

  • De l’engrais au déchet, des campagnes à la rivière : 
une histoire de #Bruxelles et de ses excréments

    Au cours de la deuxième moitié du 19e siècle, la Senne est devenue l’exutoire privilégié des eaux usées de Bruxelles. Alors qu’au début de ce siècle, les excréments étaient récupérés et vendus aux campagnes comme engrais, l’adoption progressive du tout-à-l’égout eut pour effet direct d’accroitre la pollution de la rivière.
    Cette recherche se penche sur cette transition. Elle questionne les raisons de l’abandon du recyclage des excréments et les conditions particulières dans lesquels la Senne devint le nouveau réceptacle d’une partie des excrétas bruxellois.

    En étudiant les discussions et les projets auxquels la prise en charge des matières fécales donna lieu, cette étude vise à mieux comprendre les transformations qui se sont opérées au cours du 19e siècle dans le rapport qu’entretenaient Bruxelles et son environnement. Elle explore les grands travaux d’assainissement de Bruxelles en privilégiant l’un de leurs pans méconnus : le projet d’épandage des eaux usées. Cet article met ainsi en évidence le rôle des infrastructures techniques projetées ou construites dans l’accomplissement des projets urbains et la manière dont l’impact de Bruxelles sur son milieu s’est durablement modifié.

    http://www.brusselsstudies.be/publications/index/index/id/182/lang/fr

    #urbanisme
    #histoire #bruxelles_capitale