• Concert d’indignation en France sur le retour des #farines_animales
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/02/19/concert-d-indignation-en-france-sur-le-retour-des-farines-animales_1834755_3

    Un concert d’indignation a suivi, en France, l’annonce par la Commission européenne, le 14 février, que les poissons d’élevage pourraient à nouveau être nourris avec des farines de porcs et de volailles à compter du 1er juin. Ce mode d’alimentation avait été totalement interdit dans l’Union européenne en 2001, après cinq années de crise de la « vache folle » due à une épizootie d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB).

    Même Beulin y est opposé, c’est dire

    De son côté, la première organisation agricole, la FNSEA, s’est dite hostile à la réintroduction des farines animales dans l’alimentation des poissons d’élevage si elle n’est pas très encadrée. « Nous ne sommes pas favorables à un retour, comme ça, sans condition ; il faudra vraiment expertiser de manière très, très précise », a déclaré son président, Xavier Beulin mardi 19 février sur France Info, rappelant que l’alimentation des animaux d’élevage par farine animale, à l’origine du scandale de la vache folle, avait provoqué en 1996 un « traumatisme qui a beaucoup marqué nos concitoyens, à juste titre ». « Il faudra mettre là toute la prudence nécessaire (...), tous les contrôles », a souligné M. Beulin.

    et le journaliste de france info de taquiner son invité en rappelant que son business à lui, c’est précisément l’#agrobusiness des oléagineux pour bétail.

    • Juste par esprit de contradiction, je copie-colle le statut de Guillaume Duval d’Alternatives Économiques sur sa page F**b**k (en date du 17 février dernier) :

      Bon je sais que je vais au devant de graves ennuis mais allons-y :
      – tout d’abord les farines animales constituent un exemple très intéressant d’"écologie industrielle" ou d’économie circulaire que défendent tous les écolos, de réutilisation d’un sous produit de fabrication qui sinon finirait comme un simple déchet ds une poubelle
      – ensuite le dvt de l’aquaculture est nécessaire pour limiter la surpêche mais aujourd’hui ces poissons carnivores en aquaculture sont nourris par d’autres poissons et aggravent la surpêche au lieu de la limiter. C’est pourquoi les nourrir avec des farines animales peut être une bonne alternative.
      Il faut bien sür des régulations très strictes (c’est à cause de Thatcher que la vache folle c’était déclenché) mais il faut savoir ce qu’on veut : on veut de l’économie circulaire qui utilise tous les sous produits ou pas ?

    • D’abord, on peut se demander ce que sont ces déchets produits par l’industrie de la viande. Le principe même de l’industrialisation est de créer des standards pour répondre aux normes des abattoirs, de la transformation et de la grande distribution. Or, ces contraintes, plus les conditions d’élevage insalubres (n’ayons pas peur des mots) génèrent des quantités complètement disproportionnées de déchets plus ou moins comestibles qui ne devraient pas même pas exister. De plus, ces déchets sont bourrés de substances actives, antibio notamment. Il faut arrêter ça tout de suite.

      – Comme nous le rappelle l’actualité, ce minérai de viande qui s’est retrouvé dans la composition de certaines préparations culinaires pour l’humain est assimilée à de la merde. Faut-il nourrir les poissons ou le bétail avec de la merde ? Une nourriture de mauvaise qualité produira un produit de mauvaise qualité. Dans des conditions plus respectueuses d’un élevage, on peut transformer les morceaux délaissés par les humains pour nourrir chiens et chats (quelques milliards de spécimens quand même).
      – les poissons, pas plus que les vaches, ne se nourissent de mammifères ou de volailles. Les saumons élevés au Chili sont nourris de farines animales. Les bassins d’élevage sont complètement pollués à cause de ces farines, les saumons malades, les pertes énormes. En agroforesterie, se sont des vers bien gras et grouillant dans le fumier produit par les bêtes qui nourrissent les poissons d’élevage.

      Bref, ces farines animales, c’est une solution pour continuer à produire le pire

  • Dans le vignoble de Listrac-Médoc, le danger des pesticides
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/02/19/dans-le-vignoble-de-listrac-medoc-la-contamination-aux-pesticides-touche-les

    L’enquête prend en compte un nombre limité de « cobayes », précisent ses auteurs, et ne reflète donc pas l’état moyen de la contamination dans les vignes françaises. N’empêche, elle établit de façon manifeste la présence accrue de résidus d’herbicides, d’insecticides et de fongicides chez les quinze salariés qui se sont prêtés à l’étude, en comparaison d’un groupe témoin de dix personnes n’exerçant pas ce métier, dont cinq résident près des vignobles de Listrac-Médoc, cinq autres pas.

    ONZE FOIS PLUS DE RÉSIDUS

    Les professionnels – même quand ils ne manipulent pas les pesticides – portent ainsi en moyenne onze fois plus de résidus de phytosanitaires et les riverains de ce type d’exploitation, cinq fois plus que les personnes testées habitant plus loin dans la commune.

    A partir d’une cinquantaine de produits communs en viticulture – surtout des fongicides –, le laboratoire Kudzu Science a cherché la trace de 35 de leurs molécules actives dans les mèches de cheveux des 25 personnes volontaires, prélevées en octobre et novembre 2012.

    Les cheveux portent la trace de l’exposition à une substance pendant trois mois. De l’azoxystrobine (signalé comme irritant pour les yeux, dangereux pour l’environnement), au zoxamide (irritant pour la peau, très toxique pour l’environnement), en passant par le diuron (interdit en France depuis 2003), le laboratoire en a détecté 22.

    En moyenne, 6,6 substances différentes ont été trouvées chez les salariés viticoles, contre 0,6 chez les personnes n’exerçant pas ce métier. Quatre professionnels sur quinze présentaient même dix résidus de pesticides différents, parfois à forte dose, en particulier du fenhexamid et du fludioxonil.

    Au moins 45% des molécules repérées sont classées cancérigènes possibles en Europe ou aux Etats-Unis, 36% sont suspectées d’être des perturbateurs endocriniens, rappelle Générations futures. A eux seuls, les 780 000 hectares de vignobles français représentent 3,7% de la surface agricole utile de l’Hexagone, mais consomment environ 20% des pesticides (en poids).