Les 400 culs

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  • « Dessine-moi un sexe » - Les 400 culs
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2014/12/-dessine-moi-un-sexe-.html

    Pendant des années, chaque fois qu’il rencontre quelqu’un, – même s’il s’agit d’un enfant de 2 ans, d’une bonne soeur ou de son contrôleur des impôts –, Patrice Bauduinet tend un petit carnet en moleskine et demande qu’on y dessine un sexe. De femme ou d’homme, peu importe.

  • Soyez galant, ça rend les femmes bêtes - Les 400 culs
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2014/09/la-galanterie-.html

    La galanterie maintient l’ordre social, qui repose sur l’idée que chaque sexe possède de façon innée (naturelle, biologique), des prédispositions qui justifient que les femmes aient besoin d’un protecteur. […] Les femmes qui sont l’objet d’un discours galant en perçoivent souvent l’aspect négatif et occulte : elles ressentent un malaise. Il est en tout cas indéniable que l’effet est déstabilisant dans le cadre professionnel. Déstabilisant au point de rendre bête. C’est le résultat d’une étude menée par Dardenne en 2006 qui établit de façon surprenante « les conséquences du sexisme bienveillant sur les performances cognitives » des femmes.

    #galanterie #sexisme #politesse

  • Soyez galant, ça rend les femmes bêtes - Les 400 culs
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2014/09/la-galanterie-.html

    Les adeptes de la galanterie affirment qu’il s’agit d’une simple marque de politesse, un « acte de courtoisie dans un monde de brute ». Ils affirment également que cela n’a rien d’un calcul : la galanterie est un acte gratuit, disent-ils, destiné à simplement rendre les relations entre humains plus agréables. Si c’était vrai, la galanterie ne serait en rien différente du simple savoir-vivre. Quand une femme tient la porte à un inconnu ou aide un vieil homme à mettre son manteau, dit-on qu’elle est galante ? Quand une femme offre un bouquet de fleur à son compagnon ? Quand une autre paye le restaurant à son compagnon ? Non. On ne dit pas qu’elle est galante mais attentionnée, gentille ou courtoise. L’adjectif "galant" ne s’applique qu’aux hommes. Quand il s’applique aux femmes, il change de sens. Ce qui montre bien que la galanterie n’est pas qu’une simple question de politesse. De quoi s’agit-il alors ?

    #sexisme #domination

    • « On ne dit pas qu’elle est galante mais attentionnée, gentille ou courtoise »
      Euh, petite question : Si elle est « courtoise », elle est galante. La courtoisie et la galanterie ne sont pas la même chose avec la même racine culturelle moyenâgeuse ou renaissante ?
      Après, c’est déprimant le traitement porté à la gentillesse. Que l’on soit « gentil » ou « gentille », on est considéré comme faible ou idiot. Pour le mâle ou la femelle.

    • La galanterie n’a rien à voire ni avec la gentiellesse, ni avec la politesse ni avec la courtoisie.

      Certaines femmes « obligent » les hommes à se montrer sexistes. Elles veulent qu’on leur ouvre la porte d’un restaurant et qu’on s’efface pour les laisser entrer les premières (ce qui est d’ailleurs le contraire de la politesse). Elles veulent être traitées en petites choses précieuses, c’est tellement romantique.

      Selon un sondage réalisé par Amour.com, 91 % des femmes estiment que les gestes galants séduisent toujours. Pourquoi ? Parce qu’elles confondent la galanterie (relation unilatérale de l’homme vers la femme) avec les égards qu’hommes et femmes courtois ou aimants se doivent d’avoir l’un envers l’autre, quel que soit leur sexe. La frontière est ténue entre la marque d’affection et la galanterie. C’est justement pourquoi que les femmes qui osent dénoncer la galanterie comme une forme de sexisme sont injustement accusées de vouloir abolir les preuves d’amour, les gestes affectueux, les marques de respect ou les formes élémentaires de la courtoisie qui sont des actes indispensables en société. […]

      Elles ne parviennent pas à faire la différence car le principe de la galanterie est de se dissimuler sous des formes subtiles et ambiguës… afin de mieux répandre son venin. Son venin : entériner l’idée que les hommes ont des devoirs vis-à-vis des femmes, le devoir de les protéger et les chérir comme des chevaliers servants.

      Je ne sais pas ce que tu appel gentiellesse @L’etranger mais pour moi un homme galant n’est pas gentil. C’est un homme qui me rappel à tout moment mon rang sociale d’inférieur vis a vis de lui.

    • Ça serait sympas d’avancer un peu sur cette question. C’est pas compliqué pourtant. La galanterie est uniquement sexiste. Un homme cis ne peut pas être galant vis à vis d’un autre homme cis. La galanterie c’est uniquement et strictent de rapports de genre donc tous les mecs qui viennent dire qu’il sont galants indifféremment vis à vis des hommes que des femmes sont
      Soit des machos irrécupérables qui se prennent pour des gentils
      Soit des machos irrécupérables qui jouent les victimes
      Soit des machos irrécupérables qui font exprès de pas comprendre

    • Tiens ! voici qu’on parle de ce qui m’a toujours intéressé !

      « machos irrécupérables » répète mad meg. Soit.
      Puis :
      « ...pour moi un homme galant n’est pas gentil. C’est un homme qui me rappel à tout moment mon rang sociale d’inférieur vis a vis de lui. »
      Alors là, je trouve qu’il y a de quoi être étonné. <Ton « rang social d’inférieure » ?
      Extraordinaire. Ce n’est pourtant jamais l’impression qu’on ressent à lire tes messages. Pas du tout ! Je n’arrive d’ailleurs pas à te lire continuellement, du fait de la brutalité assumée de tes énoncés (qui me fichent par terre.)
      Ta colère t’emprisonne. Mais n’en parlons plus. Bonne continuation

      Ensuite, Hermano : « retour sur investissement », « relation toxique » , comme tu y vas ! Tu connais des relations qui ne soient pas attentes et échanges ?
      Plus crûment, tu n’as jamais désiré baiser avec une ( ou un) inconnue ? Et si ce désir t’a effleuré, tu n’as pas eu l’idée de lui faire signe ? Voilà ce que peut être la galanterie dans sa forme la plus audacieuse. Donc pas la peine de tirer sur l’ambulance.

      J’ai toujours tenu la porte ouverte à une femme tout comme je descends les marches d’un escalier avant elle, (de façon à la retenir si elle se cassait la figure) et d’autres cas encore que je vous épargne pour m’éviter des mesures de rétorsion. Il me semble enfin que les relations entre sexes ( et de même sexe) sont inévitablement sexuées. Bref, comme vous y allez !

    • @mad_meg : mon intervention n’était pas fine de prime abord mais attention à ne pas surinterpréter mes propos.
      J’ai pas le temps tout de suite d’expliquer plus précisément ce que je voulais dire ici, j’essaierai ce soir. Tu penses sincèrement qu’au bout de 2 ans de participation aux discussions sur ce thème ici je n’ai pas compris ce que c’était que la galanterie et que je suis un « macho qui se croit gentil » ?
      J’ai volontairement usé du terme de galanterie parce qu’il me semble qu’en étant « courtois » avec mes pairs masculins dans des situations d’ordinaire réservées aux usages galants, ce que j’assimile de façon abusive à de la galanterie, cela peut nous aider à nous faire prendre conscience de la condescendance/stratégie intéressée qui se glisse dans certaines postures (pas forcément conscientisées). Et sinon de toute façon comme dit @biggrizzly la courtoisie c’est la condition minimale du vivre ensemble, et c’est un truc particulièrement peu développé en France où malgré nos grandes belles idées humanistes, le rapport à autrui reste particulièrement « viril » et macho...

    • @paulo qui dit que

      Plus crûment, tu n’as jamais désiré baiser avec une ( ou un) inconnue ? Et si ce désir t’a effleuré, tu n’as pas eu l’idée de lui faire signe ? Voilà ce que peut être la galanterie dans sa forme la plus audacieuse. Donc pas la peine de tirer sur l’ambulance.

      Amigo ! Maintes fois quand les cellules concernées de ma carcasse subissaient des déversements paroxystiques de testostérone. Maintenant un peu moins. L’âge sûrement ou alors les produits chimiques. Quant à faire signe (de façon audacieuse), j’ai toujours été du genre balourd comme un ours, mais oui, j’en ai croqué aussi. Maintenant, tu as deux cas de figure : soit tu te prends un râteau (le manche et les dents) et c’est le moindre mal ou alors, tu as « pécho » et là, les choses se compliquent car tu t’attaches à ton partenaire et vice versa. Et c’est bien une relation toxique qui s’installe car l’un des deux attend toujours quelque chose que l’autre ne pourra pas lui donner et c’est déception, reproches, souffrance et compagnie. Et pour comble, il y a des toxiques qui créent une forte dépendance. C’est pourquoi j’ai maintenant tendance à défourailler quand se pointe l’ambulance des bons sentiments.

    • Aïe, aïe ! Hermano sombre, il n’y a pas de rapports « égaux » ni en amour, ni en (presque) rien, sauf peut-être au bureau de vote. Et je sais que tu le sais. Et, en plus, c’est heureux, sinon on se flinguerait... Imagine un peu des rapports pareils ?! On n’attendrait donc plus rien ?!

      Maintenant Aude V, non c’est pas une affaire d’être « cruche » ; ainsi toi, tu n’es certainement pas cruche et pourtant tu as du tomber par terre, non ? Et là, pour le coup qu’on a l’air cruche... Non ? ( bise à « celle qui a dix mois »)

      Non Nicolas ! Non et non ! les règles de la politesse exigent dans le cas que tu évoques de monter devant une telle personne, afin de ne pas porter involontairement ton regard au ras de l’ourlet. Là aussi je sais que tu ne l’ignores pas. L’affaire est sérieuse.

    • @aude_v qui dit que

      Les gars, c’est sympa de parler d’amour et de désir à propos d’une contribution sur le sexisme mais oserais-je interpréter ça comme une conversation de dominants pour qui l’emprise des hommes sur les femmes est vraiment peu de chose ? Vraiment, « rapports hommes-femmes » semble signifier des choses trop différentes pour qu’on puisse en parler respectueusement. Même ici, je rêve !

      Le sexisme c’est aussi ça : une sorte de relation asymétrique entre le désir de chacun (terme neutre désignant aussi bien le masculin que le féminin). Et bien sûr, je te l’avoue, j’ai été un mâle dominant, ton ennemi, en quelque sorte. Désolé d’avoir divergé du sujet initial mais je n’ai manqué de respect à personne et je pense avoir fait preuve qui plus est, d’une certaine auto-dérision.
      Quand j’étais étudiant (il y a bientôt 40 piges quand même), j’ai fréquenté une fille qui faisait partie du groupe"femme" du campus.
      Un jour, j’ai souhaité participer à une réunion « féministe ». La responsable qui m’a reçu m’a signifié que, en tant que mâle (et donc très potentiellement dominant), ce ne serait pas possible. Mais qu’elle ne voyait pas d’inconvénient à ce que je fasse du prosélytisme pour leur cause auprès de mes congénères mâles. Dont acte, bien sûr, mais, tu dois bien t’en douter, le chemin fut semé d’embûches. « Toi et ta copine du groupe femme », c’était la moins féroce des réflexions qu’on me faisait.
      Ceci dit, les luttes féministes m’intéressent. J’essaie au quotidien d’être moins dominant et aussi le plus partageux possible concernant les tâches domestiques. C’est fort modeste, j’en conviens, mais le plus long des voyages ne commence-t-il pas toujours par un premier pas ?

      Donc encore une fois, désolé de cette aparté avec le sieur @paulo qui comportait quelques termes d’un vocabulaire trivial qui ont pu effectivement choquer.
      Un dernier truc, si j’étais vraiment le blaireau macho que tu soupçonnes, crois-tu que j’aurais parlé de ceci ?
      http://seenthis.net/messages/299673
      Savoir que je vis dans ce genre de société, ça me troue le cul (et là, ce n’est pas moi qui suis grossier, c’est le monde dans lequel on vit).

    • En fait la galanterie c’est simple, c’est du gagnant-gagnant (et perdante-perdante cqfd).
      D’un coté @Paulo fait l’effort de me ralentir dans les escalier et en échange je peu fermer ma gueule de mégère.

      Ca donne envie d’être maintenu c’est certain, mais on pourrais affiner un peu le sujet.

      Dans mes recherches sur l’histoire des féministes j’ai découvert Sojourner Truth
      http://ecole-athena.blogspot.fr/2013/11/41-sojourner-truth.html
      une femme forte et courageuse qui a fait un célèbre discours en 1851 « Ain’t I a woman ? ».

      Un beau jour de 1851 aux USA, des féministes blanche discutaient de la galanterie et du sexisme dit bienveillant. Et elle essayaient d’expliquer à ces messieurs de 1851 qui prenaient l’affaire aussi sérieusement que @Paulo nous le montre en 2014, que la galanterie c’est du sexisme et que ca pose des problèmes qu’on peut constater dans l’article linké par @monolecte sur les performances féminines en relation à la galanterie.
      Mais Sojourner Truth qui est dans la salle ne comprend pas et elle dit :
      « Ain’t I a woman ? »

      Dat man ober dar say dat womin needs to be helped into carriages, and lifted ober ditches, and to hab de best place everywhar. Nobody eber helps me into carriages, or ober mud-puddles, or gibs me any best place! (…) And a’n’t I a woman? Look at me! Look at me! Look at my arm! (…) I have ploughed, and planted, and gathered into barns, and no man could head me! And a’n’t I a woman? I could work as much and eat as much as a man – when I could get it – and bear de lash a well! And a’n’t I a woman? I have borne thirteen chilern, and seen ‘em mos’ all sold off to slavery, and when I cried out with my mother’s grief, none but Jesus heard me! And a’n’t I a woman?

      et la traduction

      Cet homme là-bas dit que les femmes ont besoin d’être aidées pour monter en voiture, et qu’on doit les porter pour passer les fossés, et qu’elles doivent avoir les meilleures places partout. Personne ne m’aide jamais à monter en voiture, ou à passer les fossés, ou ne me donne une meilleur place ! (…) Et ne suis-je pas une femme ? Regardez-moi ! Regardez-moi ! Regardez mon bras ! (…) J’ai labouré, planté, et rempli des granges, et aucun homme ne me précédait ! Et ne suis-je pas une femme ? Je pouvais travailler autant qu’un homme, et manger autant qu’un homme – quand j’avais assez à manger – ainsi que supporter tout autant le fouet ! Et ne suis-je pas une femme ? J’ai mis au monde treize enfants, et vu la plupart d’entre eux être vendus comme esclaves, et quand j’ai pleuré avec ma douleur de mère, personne à part Jésus ne m’écoutait ! Et ne suis-je pas une femme ?

      –--------------

      Grâce à Sojourner Truth on se rend compte que la galanterie n’est pas uniquement une question de sexe. S’y ajoute la race et la classe.

      Il y a de nombreuses exception et dispense à la galanterie et elles sont très significatives.
      Par exemple les prostituées n’ont pas de problème de galanterie, comme les femmes de ménages pour lequel aucun @paulo ne se précipite pour leur éviter de se casser la gueule quant elle passent la serpillère. En fait la galanterie c’est un moyen qu’ont les hommes de valider socialement certaines femmes. Il y a les respectables, celles qui ont le privilège d’être ralentie dans l’escalier, et puis les autres qui peuvent bien aller crevé comme le bétail qu’elles sont.

      Le truc c’est que depuis 1851, on a pas bougé d’un millimètre sur le sujet. Pas plus que sur #seenthis vu que sur chaque sujet qui parle de ca dans lequel on explique bien que la galanterie c’est les rapport homme femme et à tous les coups il y a un mec qui passe, et qui dit « oh mais moi je suis galant avec les hommes comme avec les femmes » alors que le texte que commente cet homme explique précisément l’inverse. Ca marche à tous les coups et depuis au moins 1851....

      Alors @petit_ecran_de_fumee quant toi que je considère pas comme un @paulo justement, tu viens dire « oh mais moi je suis galant avec les hommes comme avec les femmes » je désespère et je suis en colère et j’ai bien raison de l’être. Pour qu’on avance un tout petit peu ca serais sympas d’accepter que le mot galanterie ce n’est pas le synonyme de politesse, ni de courtoisie, ni de savoir-vivre, ni de gentillesse, ni d’empathie ou je ne sais quoi que le prochain mec de passage va inventé. La galanterie c’est les règles sociales qui régissent les interaction hommes-femmes et qui sont d’abord sexistes mais aussi classicistes et racistes.

      Aussi pour finir sur la galanterie (on peu rêver)
      dans cette langue si laide qu’est le français, comme d’habitude quant on passe au féminin il se passe un truc étonnant ;
      Un homme galant c’est un couillosaure,
      mais,
      une femme galante c’est une prostituée.

  • Un #vélo jamais ne remplacera un bon coup
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2014/06/un-vélo-jamais-ne-remplacera-un-bon-coup.html

    Lorsque les vélos se popularisent vers la fin du 19e siècle, les femmes l’adoptent avec enthousiasme. Alerte ! Des médecins accusent la bicyclette de diminuer la fertilité et de convertir les malheureuses aux charmes délétères de la #masturbation. En 1900, le docteur O’Followell publie une étude des effets du vélo sur les organes génitaux… afin de remettre les choses au point.

    #sport

  • Un corps parfait est-il attirant ? - Les 400 culs
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2014/05/un-corps-parfait-est-il-attirant-.html

    Mais « le corps n’est pas une chose, comme dirait Simone de Beauvoir (3). C’est notre prise sur le monde et l’esquisse de nos projets. » Pour l’auteur du Deuxième Sexe, impossible de séduire ou d’exciter si on fait de son corps un objet matériel séparé de soi. Le corps, « c’est l’émanation et l’expression de la personne. » Ainsi que l’explique le critique d’art Barry Schwabsky dans Parcours Croisés : « L’idée de corps telle que la formule Simone de Beauvoir, qui compare le corps à une esquisse, signifie que c’est une oeuvre, mais c’est (toujours) une oeuvre inachevée. » L’inachèvement et l’imperfection fondent notre humanité. Cette même notion se retrouve d’ailleurs magnifiquement exprimée dans la phénoménologie de Maurice Merleau-Ponty (4) : « Je n’ai pas d’autre moyen de connaître le corps humain que de le vivre, c’est-à-dire de reprendre à mon compte le drame qui le traverse et de me confondre avec lui ; je suis donc mon corps […] et réciproquement mon corps est […] comme une esquisse provisoire de mon être total. » Voilà probablement ce qui rend le corps érotique (5) : qu’il se donne à voir comme le lieu d’un conflit intérieur. Qu’il soit la manifestation vivante d’un combat presqu’existentiel pour atteindre son but…

    Quoi de plus érotique qu’une personne nue et qui a honte ? Les fières nudités présentent en tout cas moins d’attraits à nos yeux lorsqu’elles exhibent un corps lisse et parfait. On les admire, tout au plus. Mais cette beautés-là n’émeuvent pas. Les êtres dont le corps, en revanche, se présente comme le brouillon d’un projet, une ébauche maladroite, nous semblent plus touchantes et troublantes, surtout lorsque leurs regards sont remplis d’espérance ou de désir. Cela demande une forme de « dépassement » presque « héroïque » dit Alain Kirili, parce qu’il n’y a rien de plus difficile que prendre sa propre chair au corps à corps et faire de ses handicaps « des atouts pour se dépasser ». Lorsqu’elles se déshabillent, les modèles d’Ariane Lopez-Huici manifestent cet héroïsme. « Révéler son inconscient est bien un défi lancé à la pudeur, à la rétention, dit-il à sa femme. Tes photos me semblent relever du même genre d’attaque ; elles sont faites très vite, sans volonté de perfection, et gardent le grain propre au développement argentique. L’art sensuel manque de sexualité. Il devient vite lisse, glacial, en atteignant une perfection distante objectivée. L’imperfection est pour l’art essentielle car elle est le signe de l’humanité ».

    #beauté #corps #sexe

  • Les 400 culs : Lise Meitner, l’autre Marie Curie, une femme effacée de l’histoire
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2014/05/qui-a-découvert-la-fission-nucléaire-.html

    qui connaît Lise Meitner, inventeuse de la fission nucléaire ?

    eh bien, pas moi .... :/

    et pourtant, j’ai feuilleté le « Guide des métiers pour les petites filles qui ne veulent pas finir princesses » de Catherine Dufour :

    http://seenthis.net/messages/239690

  • Zombifier au nom de la #morale
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2014/05/1888-la-corticomie-ou-excision-corticale-de-burckhardtde-faço

    En 1941, une des sœurs de John Kennedy, beauté sexuellement dérangeante, est « soignée » par l’inventeur de la #lobotomie… sous prétexte qu’elle est mentalement dérangée. On lui perce le crâne afin de sectionner des tissus cérébraux. La voilà transformée en légume. Rosemary Kennedy fait partie de ces 50 000 #femmes et déviants que les médecins ont zombifié au nom de la morale.

    #sexualité

    • Aujourd’hui c’est plus soft, depuis le DSM V on shoote les gamins à la ritaline, pour hyperactivité et pour des trucs encore plus mineurs, le pire que j’avais vu étant ne pas vouloir faire la bise à la dame, chose qui est considérée comme un refus pathologique de socialisation.

    • Enfin, soft... Tu n’as même plus le droit de faire la gueule parce que tu as une vie de merde. La société exige de toi que tu sautes comme un cabri sur ton tas de fumier et que tu sois chaque jour un gros ravi de la crèche.

      Le nombre de gens qui se shootent juste pour aller au turbin ! Et le fait que la pensée positive soit une obligation totalitaire...

      Sinon, je trouve ça parfaitement sain et justifiable de refuser la bise. Je n’aime pas trop ça quand tout le monde se frotte le museau alors que la moitié du bled éternue ou a la chiasse !

  • http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2014/05/1888-la-corticomie-ou-excision-corticale-de-burckhardtde-fa%C
    Zombifier au nom de la morale

    Dans sa Brève histoire de l’électrisation médicale (1), l’écrivain Bernard Pasobrola retrace les principales étapes de cette médecine « de choc » qui prétend, depuis le XIXe siècle, « guérir » les hommes et les femmes ou abolir leurs pulsions sexuelles en leur faisant absorber du metrazol par exemple, en les soumettant à des électrochocs, en leur prélevant des morceaux de matière cérébrale… ou en enfonçant des aiguilles d’acier dans leur cortex.
    Bien que la lobotomie ne soit plus en principe qu’un mauvais souvenir, les adeptes du Mind Control et des expériences sur le cerveau sévissent toujours. Car, écrit l’auteur, « depuis la découverte de l’influx nerveux, au XVIIIe siècle, une véritable obsession est apparue ayant pour but le contrôle mental. La possibilité de contrôler le psychisme en agissant à distance et à leur insu sur le cerveau des individus fascine depuis longtemps nombre de scientifiques et de gouvernements. » Dans sa Brève histoire de l’électrisation médicale, Bernard Pasobrola décrit certaines de ces technologies en cours d’expérimentation et d’autres qui sont encore en phase de recherche… et dont les implications sur nos libertés ont de quoi rendre paranoïaque. Mais attention, il ne s’agit pas d’un « complot, dit-il. Les choses sont plus compliquées que cela : d’une part, le développement de ces recherches obéit à une logique intrinsèque des neurosciences ; d’autre part, tout est fait pour susciter l’enthousiasme du public à l’égard des “progrès“ réalisés. » S’il faut bien se méfier de quelque chose, c’est donc avant tout de nous-même, de notre propre propension à désirer des « soins ». Soins que la médecine cérébrale est toute prête à nous donner.

    L’intrigue de son dernier roman, Sans crier gare surgit la nuit, thriller haletant et méticuleusement documenté, préfigure sinistrement l’avenir de ce type de médecine : un nouveau parti dirigé par un scientifique suscite l’adhésion populaire au projet de « reprogrammation cérébrale » des individus dits asociaux. « L’objectif, explique-t-il, est de “reprogrammer” massivement les “ cerveaux malades”, d’accroître leur sens moral et de modifier leur mémoire. » Mais ces technologies ne s’appliquent pas qu’aux délinquants. Séduits par la promesse du bonheur, « de plus en plus de gens se précipitent chez leur thérapeute, demandent qu’on soulage leur angoisse et qu’on modifie leurs sentiments au moyen des nouvelles techniques. »
    Ces techniques sont-elles déjà au point ? Peut-être oui. En tout cas bientôt. Au cas où elles vous séduiraient, n’oubliez pas dans quel contexte elles ont été élaborées : leur histoire s’est faite au fil d’expériences terrifiantes dont Bernard Pasobrola retrace ici les étapes.

  • Les 400 culs : « Les hommes sont plus attirés par les cruches » ?
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2014/05/les-hommes-sont-plus-attirés-par-les-cruches-.html
    #selon_une_étude_récente

    Pour certains sociologues et psychologues issus des écoles anglo-saxonnes fonctionnalistes, l’adage commun qui assimile l’homme à une « tête de nœud », se vérifie dans les faits. Ils en veulent pour preuve d’innombrables études qui, toutes (c’est leur but), tendent à prouver qu’un mâle humain sera plus attiré par une fille à l’air stupide que par une intellectuelle. Le raisonnement sur lequel s’appuient ces pseudo-démonstrations scientifiques tient en trois lignes : « Un mâle humain produit quotidiennement 170 millions de cellules spermatiques qu’il doit absolument répandre pour assurer sa descendance. Une femelle humaine ne produisant qu’un œuf par mois et devenant vulnérable en période de grossesse a tout intérêt à choisir le mâle qui la protégera. Pour pouvoir féconder le plus de femmes possible, le mâle a donc tout intérêt à choisir les plus disponibles et donc les plus imprévoyantes et stupides ».

    #pseudo_science
    Faudrait un tag pour exprimer ceux qui font de la propagande idéologique sous couvert d’impartialité scientifique.

    • Hypothèse très foireuse car elle élude totalement la question de la probabilité de survie de la descendance ainsi répandue aux quatre vents.
      Si on raisonne uniquement en termes de stratégie reproductrice, un mâle humain a aussi intérêt à choisir des partenaires intelligentes pour que sa descendance ait de meilleurs chances de survivre.

  • Les 400 culs : Les puces, auxiliaires sexuelles ?
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2014/04/la-presse-sextasie-régulièrement-sur-des-découvertes-qui-ouvr

    Dans les années 1970, le docteur Robert Heath (1915-1999) spécialiste de l’épilepsie observe, à l’aide d’électrodes implantés dans le cerveau de ses patients, l’activité électrique cérébrale provoquée par un #orgasme. Il s’aperçoit que l’information sensorielle en provenance des organes génitaux arrive comme un bolide dans « la zone septale » : ainsi donc, les humains comme les rats possèdent le même foyer de l’orgasme (1) ? « La chose amusante avec les électrodes, c’est qu’elles peuvent capter les courants électriques tout comme elles peuvent en envoyer, racontent Yves Ferroul et Elisa Brune. Robert Heath, dont la curiosité était sans doute aussi grande que le désir de soigner, a voulu voir ce qui se passait si l’on permettait aux patients de stimuler eux-mêmes certaines régions de leur cerveau. Ils n’avaient qu’à pousser sur un bouton pour s’envoyer un petit courant électrique ici ou là. Et c’est là que tout devint clair. Le cerveau n’a pas besoin des organes génitaux pour déclencher un orgasme. Il peut en produire tout seul comme un grand. Il suffit pour cela que la zone septale s’agite brutalement – ce qui est tout à fait possible en la chatouillant directement par un courant électrique (2). Les rats utilisés dans le laboratoire de Olds et Miller dans les années 1950 (…) s’envoyaient des décharges électriques de façon frénétique. Les humains testés par Heath firent exactement la même chose, plus moyen de les arrêter. L’auto-stimulation septale engendrait des orgasmes et une compulsion irrépressible à la masturbation. Des considérations éthiques ont mis fin à ce genre d’expériences qui menaçaient par trop la morale et le marché – qui regarderait encore la télé si on pouvait se faire implanter l’orgasme à volonté, et sans les lenteurs de la machinerie génitale ? ».

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    14/04/2014
    Les puces, auxiliaires sexuelles ?
    La planète sexe, vue et racontée par Agnès Giard.

    La presse s’extasie régulièrement sur des découvertes qui ouvriraient les clés du septième ciel : tel engin greffé sur le système nerveux peut rendre une femme multi-orgasmique. Tel autre peut guérir la frigidité. Mais que cachent ces inventions ? L’écrivain Bernard Pasobrola donne une réponse… à faire froid dans les lombaires.

    Dans un roman terrifiant, Sans crier gare surgit la nuit, l’écrivain français Bernard Pasobrola pose la question : et si les implants qui sont actuellement mis au point pour soigner la maladie d’Alzheimer, les TOC ou la frigidité n’étaient pas annonciateurs d’une menaçante dérive ?
    « Mon roman porte sur les neurosciences et la possibilité d’implanter artificiellement de faux souvenirs ou de faux sentiments », explique-t-il. Imaginons dans un futur proche -très proche- qu’un gouvernement cherche à reprogrammer le cerveau des délinquants, et que l’on puisse faire effacer des souvenirs douloureux… « Toutes choses, précisons-le, qui font l’objet de nombreuses recherches à l’heure actuelle. Savez-vous que l’on scanne le cerveau des prisonniers américains pour savoir si leur cortex sous-orbitaire ressemble ou non à celui d’un sociopathe ?

    Beaucoup de gens se déclarent disposés à ce que la science les réconcilie avec leur travail, leur conjoint ou leurs enfants. Le débat fait rage entre les experts médicaux à propos de la base neurale des émotions ou du sentiment amoureux. La presse féminine titre : “Pour ou contre l’amour sur ordonnance ?”, “Aimeriez-vous tomber amoureuse sur commande ?”. La coercition n’est pas nécessaire pour mettre en œuvre des mesures de ce type puisque les gens sont de plus en plus accros à la technologie et croient fermement en son pouvoir pour soulager leur souffrance ».

    Pour Bernard Pasobrola, nous sommes déjà en plein cauchemar et son roman de "proche anticipation" se base presqu’entièrement sur des faits réels. L’histoire ? Deux patients, en traitement dans un Institut de neurothérapie, tombent amoureux. Mais comment savoir si le désir qu’ils éprouvent n’a pas été implanté en eux ? Poussés par le besoin de savoir si leur amour a été programmé, les voilà qui affrontent un monde en pleine ébullition, marqué par les attentats, la crise sociale et les débats de société houleux pour ou contre la "reprogrammation" des asociaux… Pour écrire ce roman d’un réalisme glaçant, Bernard Pasobrola n’a pas eu besoin d’inventer : dans les années 70, plusieurs personnes accusent le très célèbre José Delgado, pionnier des "puces cérébrales", de leur avoir posé un implant en secret. Une femme va jusqu’à engager des poursuites. Elle réclame 1 million de dollars.

    Que sa plainte soit fondée ou pas, elle est en tout cas révélatrice du trouble occasionné par les expériences des savants fous de l’époque. Delgado -qui a implanté 25 aliénés mentaux- s’amuse à provoquer des réactions de désir chez certaines malades qui se mettent à faire des yeux doux et caresser leur médecin soignant… L’opinion public s’en émeut. Serait-il possible de transformer les gens en pantins ? Pour Bernard Pasobrola, la réponse est clairement oui. Sur son site internet, toute l’histoire du "mind control" est là, résumée en faits et en dates : de Galvani jusqu’à aujourd’hui, les scientifiques n’ont jamais cessé de vouloir, -par stimulation électrique du cerveau-, manipuler à distance nos émotions. Qu’en est-il de nos jours ? Il faut lire son roman pour avoir la réponse.

    [...]

    Nous sommes, actuellement, presque totalement acquis à la cause des implants. Pourquoi ? Parce qu’ils correspondent à un fantasme déjà bien ancré en occident : « le fantasme d’une jouissance sexuelle autistique, d’un onanisme purement cérébral – acte doublement incorporel puisque coupé à la fois de son propre corps et du corps de l’autre, dit-il. Dans notre tradition de pensée, le dualisme religieux et philosophique a largement favorisé la subordination du corps à la foi, au travail ou à la raison. Bien que le développement de la connaissance scientifique établisse plus que jamais l’unité du corps et de l’esprit, cette connaissance hérite, paradoxalement, de la vieille tendance à considérer que l’essentiel se passe au-delà de cette unité, dans une dimension désincarnée. La nouveauté de notre époque, c’est que la désincarnation prend l’aspect hybride d’un mixte neuro-technologique. Le désir de vivre son corps sur le mode hallucinatoire procède d’un inconscient dualiste qui n’a jamais cessé de nous hanter. C’est pourquoi il y a fort à parier que les « machines à orgasme » tout comme les brainchips, neurostimulateurs, nanopuces et autres implants de ce type sont promis à un bel avenir en dehors de leur usage strictement médical ».

    Sans crier gare surgit la nuit, de Bernard Pasobrola, éditions Vie du rail.

    http://errata.eklablog.com/avis-et-commentaires-sur-sans-crier-gare-surgit-la-nuit-a107172896

  • Les 400 culs : Ceci n’est pas du cul
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2014/04/ceci-nest-pas-du-cul.html

    Non, Vanda ne travaille pas sur le désir, mais sur ce qu’il recouvre et dissimule en ses tréfonds. Ses photos pourraient s’intituler, pour parodier Magritte : « Ceci n’est pas du cul. » Quoi donc alors ? « Moi, j’ai grandi dans une drôle de famille, répond-t-elle. Mon père est éditeur de littérature érotique. Ma grand-mère est Régine Deforges, la première femme éditeur en France —elle ne dirait certainement pas éditrice—, elle aurait trouvé ça con. Elle a eu beaucoup de soucis avec la censure parce qu’elle a publié Histoire d’O et des romans qui étaient soi-disant inacceptables à l’époque. Si j’avais fait des photos érotiques finalement, j’aurais suivi la tradition familiale. Mais non. Je fais du nu. Et ce n’est pas parce qu’il y a du nu qu’il y a lien possible avec l’érotisme ou la sexualité. Le nu pour moi c’est juste être à l’état primitif. Je parle du caractère brut de ce qu’on est, donc moi en fait je m’en fous du cul. » Ceci n’est pas du cul, mais de la violence nue… la violence de ce refoulement collectif qui consiste à faire semblant d’être humain.

    #photographie #sexualité

  • Les 400 culs : #Addiction au #sexe : la maladie imaginaire
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2014/04/pour-vincent-estellon-tout-commence-avec-lapparition-du-vih-d

    Le problème, c’est que les sex-addicts n’existent pas. Ou plutôt, ainsi qu’il le reconnait, il n’est pas possible de définir les sex-addicts « objectivement », car il n’existe aucune norme en matière d’activité sexuelle. A partir de combien de rapports entre-t-on dans la catégorie « déviant » ? Combien de fois par jour puis-je me masturber sans que cela fasse de moi un(e) malade ? A cette question, les médecins sérieux refusent désormais de répondre. Ces maladies que l’on nommait donjuanisme ou satyriasis pour les hommes et nymphomanie pour les femmes ont presque totalement disparu des manuels de psychiatrie (1).

    Mais de nombreux médecins s’acharnent à rebaptiser les maladies inventées au 19e siècle, afin de leur donner une allure plus crédible : « hypersexualité », « sexualité compulsive », « désordre atypique des impulsions », « néo-sexualités », « sexualité addictive »… Tous les moyens sont bons pour #pathologiser des conduites sexuelles sous couvert de science. Au nom de quoi ? « Au nom de la souffrance que ces conduites génèrent », affirment les médecins. Et si je souffre d’avoir un cœur qui bat, faut-il me soigner docteur ? Faut-il inventer pour moi une maladie imaginaire (« trouble du muscle coronaire »), afin de m’aider à supporter ces incontrôlables battements de cœur ?

  • Les 400 culs : Pourquoi les femmes indisposées ratent la mayonnaise
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2014/03/pourquoi-les-femmes-indispos%C3%A9es-ratent-la-mayonnaise-.ht

    Il existe une superstition, bien connue en France, selon laquelle une femme qui a ses règles rate la mayonnaise. Pourquoi ? Dans un ouvrage consacré à la division sexuelle du travail, l’anthropologue Alain Testart avance une théorie concernant le tabou des menstrues. La plupart des croyances concernant l’incapacité de la femme à « faire couler le sang » viennent de là, dit-il.

    #sang #patriarcat #misogynie

  • Le désir féminin existe-t-il ? - Les 400 culs
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2014/03/le-d%C3%A9sir-f%C3%A9minin-existe-t-il-.html

    Deuxième rencontre : avec Belinda Cannone, auteur d’un Petit éloge du désir, Serge Moati obtient confirmation : « L’éducation des femmes c’est qu’elles deviennent les objets du désir masculin, on ne leur apprend jamais à désirer le corps des hommes ? », demande-t-il.
    Belinda : Oui ça me frappe beaucoup, ça. Comme il faut aux femmes souvent du temps pour commencer à désirer un homme en détail, à le regarder en détail, à apprécier sa beauté, etc… Alors qu’un homme est formé dès l’enfance à évaluer, jauger, apprécier une femme. Et pour nous c’est au contraire toute une éducation à faire.
    Serge : C’est à dire qu’on vous apprend à correspondre au désir des hommes.
    Belinda : On nous apprend à correspondre au désir plus qu’à désirer.

    #femmes #sexe

  • Les 400 culs : Les putes au service des multinationales
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2014/03/pas-un-contrat-ne-se-négocie-sans-champagne-ni-celles-qui-vie
    Comme toujours, le lien entre #capitalisme et #exploitation du corps des #femmes, #réification, car considérée seulement comme une sorte de #goodies, à l’intar d’une bonne bouteille ou d’un cigare. #consommation

    Décidé à lever ce qu’il appelle un « tabou », Yvonnick Denoël attaque : « La prostitution de luxe est considérée comme un ingrédient indispensable de la relation client, dit-il. Les entreprises constituent une des plus grosses clientèles de certaines call-girls. » Prenez un salon professionnel au hasard : le salon Milipol dédié à la sécurité et à l’armement. « Le grand public n’y a pas accès. On entre sur invitation seulement. » En 2009, 26 000 clients potentiels, de près de 140 pays, se répandent entre les stands. Sur le comptoir d’une certaine entreprise, Yvonnick Denoël note la présence de cartons d’invitation : « Entrée gratuite pour deux personnes » à la soirée spéciale « métiers de la sécurité »… au Hustler club, près des Champs-Elysées. « Nous y emmenons nos meilleurs clients », affirme le responsable du stand. Et que font les clients après un chaud spectacle de strip, arrosé de bouteilles à 200 euros pièces ? « Chacun rentre se coucher », répond sèchement le responsable qui exige que ni son nom, ni celui de l’entreprise ne soient révélés. « Chacun rentre se coucher, oui, mais… en bonne compagnie », répliquent certains clients rigolards qui, ayant pris l’habitude de se voir offrir un « troisième oreiller », ne voient pas pourquoi ils devraient le cacher. C’est de notoriété publique. Pourquoi tant d’hypocrisie ?

  • Invention de la femme : viens poupoule, viens
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2014/02/invention-de-la-femme-viens-poupoule-viens-.html

    Hélas, en 1672, Reinier De Graaf découvre les ovaires. A peine quatre ans plus tard, Von Leuuwenhoek découvre les spermatozoïdes. Patatras, tout s’écroule. Voilà brusquement la femme démasquée : il ne s’agissait pas d’un homme !? « A la veille du siècle des Lumières, plusieurs découvertes biologiques capitales conduisent à ce constat : les femmes ne sont pas des hommes imparfaits, comme on avait cru jusqu’alors. Elles sont différentes. » Ce que l’on appelait « testicules féminins » apparaissent brusquement comme des ‘ovaires’ produisant des œufs par génération spontanée.

    #sexe #médecine #histoire

    Manquerait plus que la terre soit bleue comme une orange...

  • #Pénis, mode d’emploi
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2014/02/pénis-mode-demploi.html

    Le pénis est donc, avant tout, un instrument — fragile — à donner du plaisir… Reste à savoir comment s’en servir. Et surtout comment lui en procurer, soyons galant(e)s. Les membres et les attributs d’abord ! Au sujet des zones érogènes génitales, les co-auteurs du mode d’emploi lancent un avertissement : « A première vue, vous pourriez penser que vous connaissez déjà tout cela ! Que le tour du propriétaire sera assez rapide. Oh que non ! ». Incitant les hommes à se poser des questions sur leur propre fonctionnement, ils posent quelques questions préliminaires. Par exemple : saviez-vous que votre pénis avait deux faces ? Comme les saumons. Une face ventrale, une face dorsale, la ventrale étant beaucoup plus sensible et nerveuse… Saviez-vous que le hotspot — juste sous le rebord (couronne) du gland — se nomme sillon balano-préputial ? Que la cicatrice sur les bourses (raphé) est l’équivalent d’un téton (à lécher) ? Saviez-vous également que, sur la face ventrale, il existe deux zones hautement sensibles ?

    #sexualité