• Lac-Mégantic, 2 mois après la catastrophe.
    • maintenant, on fait des contrôles ponctuels,
    • "on ne savait pas que ce pétrole-là explosait"
    • ça serait bien que les compagnies s’occupent de la sécurité (on notera le conditionnel, ce n’est qu’à l’état de réflexions…)
    À l’heure du choc de simplification, on ne va quand même pas les embêter avec des réglementations.

    La tragédie de Lac-Mégantic fait réfléchir les autorités américaines | Tragédie à Lac-Mégantic | Radio-Canada.ca
    http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2013/08/30/001-petrole-megantic-inspection.shtml

    Les équipes d’inspection fédérales aux États-Unis effectuent maintenant des contrôles de sécurité ponctuels des convois ferroviaires qui transportent du pétrole brut provenant de la région de Bakken, en réaction à la tragédie survenue en juillet à Lac-Mégantic.

    La directrice de l’organisme gouvernemental américain responsable de la sécurité des pipelines et du transport de matières dangereuses, Cynthia Quarterman, a révélé jeudi que ces contrôles étaient réalisés en collaboration avec l’administration ferroviaire fédérale des États-Unis et avaient commencé la semaine dernière.
    (…)
    Les représentants des autorités américaines ont dit avoir été surpris par la tragédie parce qu’ils croyaient que le type de pétrole transporté par le convoi était peu susceptible de s’enflammer.

    Les règles de sécurité dépendent de la sorte de pétrole transporté et de son point d’éclair, c’est-à-dire la température la plus basse à laquelle il peut prendre feu, a expliqué Mme Quarterman, qui a discuté avec les journalistes lors d’une séance extraordinaire du comité sur la sécurité ferroviaire jeudi.

    Selon elle, les inspecteurs qui effectuent les contrôles veulent s’assurer que le type de pétrole dans les wagons est bien le même que celui indiqué sur le bordereau d’expédition.

    « Par exemple, la compagnie devrait avoir un plan de sécurité si elle transporte quelque chose de très volatil, a illustré Cynthia Quarterman. Ce plan pourrait notamment exiger qu’il y ait toujours quelqu’un à bord du train au lieu de le laisser sans surveillance. »

    Joseph Szabo, le directeur de l’administration ferroviaire fédérale, a déclaré qu’il était très inhabituel que le pétrole brut provoque des explosions, comme ce fut le cas à Lac-Mégantic. « De manière générale, ces catégories de pétrole brut ne sont pas censées être très volatiles », a-t-il souligné.

  • Québec : la catastrophe révèle les risques liés au #transport du #pétrole en Amérique du Nord - Sécurité industrielle - responsabilité sociale des entreprises
    http://www.novethic.fr/novethic/rse_responsabilite_sociale_des_entreprises,securite_industrielle,quebec_cat

    Dans la nuit du 5 au 6 juillet, un train de 72 wagons-citernes transportant plusieurs centaines de tonnes de pétrole brut a explosé dans la petite ville québécoise de Lac-Mégantic, à 250 km à l’Est de Montréal. En provenance du Dakota du Nord, il devait rejoindre la raffinerie d’Irving dans la région des Maritimes. Alors qu’il était à l’arrêt dans un village voisin le temps d’effectuer un changement d’équipe, le convoi, sans conducteur à bord, a dévalé à toute vitesse la pente le menant dans la rue principale de Lac-Mégantic, avant de dérailler puis d’exploser en plein centre-ville. Le pétrole en feu s’est répandu dans les égouts et a propagé l’incendie dans plusieurs rues. Cinq jours après l’accident, les autorités locales font état de 20 morts et plus de 50 personnes sont toujours portées disparues. La raison de l’accident n’est pas encore confirmée. Edward Burkhardt, le patron de la Montreal, Maine and Atlantic Railway (MMA), la compagnie ferroviaire mise en cause, a cependant affirmé que « l’opérateur du train n’aurait pas serré le système de freins de manière adéquate ».

    Etonnamment, près d’une semaine après la catastrophe, la #responsabilité de la #compagnie_pétrolière n’est évoquée par aucune des parties prenantes. Le nom de l’entreprise reste d’ailleurs inconnu. « Les compagnies pétrolières négocient des contrats avec les propriétaires des chemins de fer, explique Guylaine Vignola, enseignente à l’UQAM, auteur d’une thèse sur le sujet (1). De ce désinvestissement s’ensuit une forme de déresponsabilisation effective. La compagnie pétrolière ne sera pas identifiée puisque la faute est imputable à celui qui l’a effectivement commise, et non à la firme qui l’a incité à le faire en la choisissant pour ses bas tarifs par exemple. Ceci est un non-sens. C’est comme si, dans le cas de l’effondrement de l’usine de textile au Bangladesh, seule la gestion locale avait été mise en cause, et non pas les entreprises qui leur accordaient les contrats. »

    • Il y a quand même un grand « amateurisme » au Canada au niveau ferroviaire, à l’image sans doute de la façon dont on appréhende le pétrole en Amérique du Nord... Un produit banal...

      C’est dingue de lire ça..
      http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2013/07/19/001-bst-point-lac-megantic-vendredi.shtml

      En plus de revoir les règles sur la force de freinage, le BST recommande aussi qu’un train transportant des matières dangereuses ne soit pas laissé sans surveillance sur une voie principale.

      M. Belkaloul n’est pas en mesure de dire si la présence de deux employés à bord du train - au lieu d’un seul - aurait pu prévenir l’accident à Lac-Mégantic. « On étudie cette question, ça fait partie de l’enquête », dit-il.

      La ministre des Transports Lisa Raitt a remercié vendredi le BST pour ses recommandations et a demandé à Transports Canada de les examiner rapidement.

      Des actions insuffisantes de Transports Canada par le passé, selon le BST

      Transports Canada n’a aucune obligation de suivre les recommandations du BST. D’ailleurs, le BST souligne que la question des règles de freinages n’est pas nouvelle. « On a déjà fait plusieurs enquêtes où il était question de trains qui se sont échappés et où il y a eu des questions avec des freins. Par exemple, à Edson en Alberta en 1996, il y a un train qui s’est échappé et qui est entré en collision avec un deuxième train, et on a fait une étude approfondie des systèmes de freinage dans ce cas-là et on a fait part de nos constatations et certaines recommandations à Transports Canada en 1997 », a indiqué Jean Laporte sur les ondes de RDI, qui ajoute que « certaines actions ont été prises » mais que « ce n’est toujours pas satisfaisant ».

  • On n’a pas d’armes, on n’est pas des Américains, on est civilisés

    Pour le PDG de la société ferroviaire, ce ne sont plus les pompiers, mais le conducteur…

    Catastrophe de Lac Mégantic : la compagnie incrimine le conducteur du train - Libération
    http://www.liberation.fr/monde/2013/07/11/catastrophe-de-lac-megantic-la-compagnie-incrimine-le-conducteur-du-train

    Le président de la maison mère de The Montreal, Maine & Atlantic Railway (MMA), Edward Burkhardt, s’est finalement rendu dans la bourgade québécoise, cinq jours après la catastrophe, le pire accident au Canada depuis 15 ans. Il a été entendu « dans le cadre d’une enquête criminelle », a indiqué Michel Forget, inspecteur de la Sûreté du Québec (SQ, police provinciale), sans plus de détails. Les autorités ont toutefois refusé de lui permettre de se rendre dans le centre ville dévasté et c’est sous la bronca des habitants qu’il a tenu une conférence de presse attendue. « Les freins manuels (mécaniques) n’ont pas été appliqués de façon adéquate sur ce train et il était de la responsabilité de l’employé de le faire », a-t-il reconnu, après avoir rejeté toute responsabilité ces derniers jours.

    Avant d’exploser dans la nuit de vendredi à samedi en arrivant dans la rue principale de ce village touristique, le convoi de 72 wagons-citernes, transportant chacun 100 tonnes de pétrole brut, avait été arrêté à une dizaine de kilomètres au nord-ouest, le temps que les conducteurs se relaient. Or, a reconnu Edward Burkhardt, il n’est pas sûr que le conducteur avait bien actionné l’ensemble des freins manuels avant que le train ne dévale tout seul la pente vers Lac-Mégantic. « Il nous a dit qu’il l’avait fait », a dit le PDG, mais « notre sentiment est que ce n’est pas vrai parce que sinon nous n’aurions pas eu d’incident », a-t-il admis. L’employé en question a été suspendu sans solde et pourrait être formellement accusé, a-t-il indiqué.

    Plus virulent, un homme d’une quarantaine d’années s’époumonait de rage devant les policiers qui barraient l’accès à la conférence de presse : « Assassin, pourquoi t’as peur de nous... On n’a pas d’armes, on n’est pas des Américains, on est civilisés. »

    Vidéo (avec des résidents et Burkhardt, pas les mêmes extraits)
    http://www.theglobeandmail.com/news/news-video/video-lac-megantic-residents-angry-with-train-company-execs/article13115379

    We said: we have plenty of responsibility here; whether we have total responsibility here is yet to be determined.

    • État d’urgence et retour à la maison à Lac-Mégantic | Tragédie ferroviaire à Lac-Mégantic | Radio-Canada.ca
      http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2013/07/11/007-lac-megantic-etat-urgence-retour-secteur-cousineau.shtml

      La mairesse de Lac-Mégantic, Colette Roy-Laroche, a annoncé jeudi que l’état d’urgence était déclaré dans la ville, à la suite du déraillement d’un train et de l’explosion meurtrière des wagons-citernes qu’il transportait au centre-ville de la municipalité.
      (…)
      Quant au grand patron de la compagnie Montreal, Maine and Atlantic Railway (MMA), Edward Burkhardt, Colette Roy-Laroche a indiqué que la rencontre qui était prévue la veille avec lui n’avait jamais eu lieu.

      « Il est venu et nous n’avons pu nous rencontrer, il a eu un contretemps, je ne sais trop lequel, le message qu’il m’a fait, il a eu un changement durant l’après-midi et nous n’avons pas pu nous rencontrer. Je suis vraiment choquée du fait qu’il n’ait pas communiqué avec moi le plus rapidement possible », a-t-elle déploré.