• Fact-checkeurs de tous pays… | J’ai du bon data
    http://data.blog.lemonde.fr/2015/07/24/fact-checkeurs-de-tous-pays

    Au sommet du fact-checking à Londres, nous sommes une petite quinzaine de journalistes sur les 80 invités de la session 2015. La majorité de nos confrères sont des membres d’ONG, d’associations, et beaucoup de chercheurs... Le sujet, populaire et controversé à la fois, intrigue.

    La question la plus souvent posée revient, si l’on résume abruptement, à demander si ce n’est pas le travail de tout journaliste que de vérifier ses sources et de placer ses interlocuteurs face à leurs contradictions.

    Ce que pourrait laisser croire la forte présence de non-journalistes à cette rencontre est que le travail n’est pas (assez bien) fait. « C’est vrai, estime Alexio Mantzarlis du site Pagella Politica, les vieux grisons font partie du système et ne dénoncent pas ce qui dérange. »

  • De la prudence en matière d’utilisation des #statistiques | J’ai du bon data
    http://data.blog.lemonde.fr/2015/07/21/de-la-prudence-en-matiere-dutilisation-des-statistiques

    C’est en rencontrant un chercheur bordelais, Sébastien Guigner, qui critiquait l’utilisation d’un chiffre dans l’un de nos articles qu’est née l’idée de ce post de blog : le chiffre contesté était extrait d’un classement de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui plaçait, en 2000, la France à la première place en terme de qualité de soins.

    « Lorsqu’elle est mobilisée dans le champ politique, la comparaison simplifie le réel en fonctionnant par raccourci. Elle raconte une histoire qui commence par un problème et finit par une solution mais qui passe sur les rebondissements et ce qui se passe après le générique : on se contente d’affirmer que l’exemple de la Suède/des Etats-Unis/de l’Allemagne/etc., confronté au même problème, montre que ce système fonctionne (ou pas). »

    « L’OCDE s’autorise ainsi à publier des schémas comparatifs des rémunérations du personnel infirmier alors que pour certains pays les données ne concernent que les infirmières qualifiées, que d’autres pays livrent des données n’incluant pas les heures supplémentaires, que d’autres encore incluent les employées à temps partiel dans leurs données, que les tâches de ces personnels varient selon les pays, etc », cite le chercheur.

    Or, si l’on fait quelques recherches rapides, on se rend compte que les chiffres de l’OCDE sont utilisés dans des démarches militantes (ici par exemple), puis dans d’autres études académiques ou universitaires (comme ici) et, à force d’être répétées, finissent par faire autorité dans les médias grand public (lire cet article de la presse britannique).

    @simplicissimus