https://www.presseocean.fr

  • Mort de Steve à Nantes : son téléphone émettait au moment de l’intervention policière - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/faits-divers/mort-de-steve-a-nantes-son-telephone-emettait-au-moment-de-l-intervention

    Dans son rapport administratif daté de juillet sur l’intervention policière, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) écrivait que le « téléphone déclenchait un relais téléphonique à 03h16 » soit plus d’une heure avant l’action des forces de l’ordre. 3h16 est en réalité l’heure à laquelle le dernier SMS de Steve a été envoyé depuis son téléphone.

    Le Premier ministre Édouard Philippe avait fait valoir que le rapport de l’IGPN n’établissait « pas de lien » entre l’intervention controversée des forces de l’ordre et la disparition du jeune homme de 24 ans.

    https://www.huffingtonpost.fr/entry/mort-de-steve-canico-ce-detail-sur-son-telephone-ne-figurait-pas-dans

    Confirmant une information du Canard Enchaîné, des sources proches de l’enquête ont toutefois indiqué mardi à l’AFP que le téléphone du jeune homme “bornait au moment de l’intervention policière”, renforçant le flou sur les circonstances de sa chute dans la Loire. Selon l’hebdomadaire satirique, ce dernier bornage a été relevé à 4 heures 33 sur le Quai Wilson.

    #violences_policières (couvertes par les mensonges d’un #état_policier)

  • Mort de Steve Maia Caniço : les témoins accablent la police
    6Medias, publié le dimanche 11 août 2019 à 14h00
    https://actu.orange.fr/france/mort-de-steve-maia-canico-les-temoins-accablent-la-police-magic-CNT00000

    Le Journal Du Dimanche a eu accès aux témoignages des personnes présentes le soir de la mort de Steve Maia Caniço à Nantes le 21 juin 2019. Ils n’épargnent pas les forces de police.

    L’affaire Steve Maia Caniço est encore très loin d’être arrivée à son épilogue.

    Le JDD est parvenu à consulter les témoignages des nombreuses personnes présentes le 21 juin 2019 à l’occasion de la Fête de la musique à Nantes. Au total, 148 témoins ont exprimé leur version des faits sur les affrontements avec la police, des versions recueillies dès le lendemain par l’association locale Média’SonToutes.

    Si jouer de la musique était autorisé jusqu’à 4 heures du matin, un des sound system n’aurait pas respecté cette directive et aux alentours de 4h30, l’opération policière aurait débuté. 33 grenades lacrymogènes, 10 de désencerclement et 12 tirs de lanceurs de balles de défenses (LBD) ont alors été utilisés contre la foule, comme l’indique le rapport controversé de l’IGPN. Pour rappel, ce dernier stipule qu’aucun lien n’a été établi entre la disparition de Steve Maia Caniço et l’intervention des forces de police.

    La plupart des témoins décrivent un sentiment d’incompréhension. Face au simple non-respect d’un horaire, ils ne comprennent pas la violente réaction policière. « Leur rôle est d’assurer la sécurité, non d’orchestrer le chaos », estime l’un d’entre eux. « C’est encore douloureux dans mon esprit, j’ai vu des attaques violentes et gratuites dans ma vie, mais celle-ci était parfaitement infondée. Des matraques sur des gamins en tee-shirt, c’était terrifiant d’incompréhension, surréaliste. ’Disproportionnée’ n’est pas le même terme adéquat », s’insurge un autre.

    Le JDD précise que 18 des 148 témoins affirment avoir vu des jeunes tomber dans le fleuve sans que les policiers ne s’en préoccupent. « Quand on est allés voir la police pour leur dire qu’il y avait des gens à l’eau, on s’est fait envoyer balader : ’Cassez-vous ou on vous embarque’ », relate un témoin. Des dires confirmés par un autre : « On était une dizaine près de l’eau, on suivait un mec qui se débattait dans la flotte. On est allés voir les flics pour qu’ils nous aident, ils ont répondu texto : ’C’est pas notre boulot, c’est celui des pompiers’ » (...)

    #Steve

    • Nantes Mort de Steve : « Ce n’était pas une soirée pirate », le directeur de Freeform entendu
      13.08.2019 09:35 écrit par Jérôme Jolivet
      https://www.presseocean.fr/actualite/nantes-mort-de-steve-ce-n-etait-pas-une-soiree-pirate-le-directeur-de-fr

      Le directeur de Freeform a été entendu hier dans le cadre de l’enquête de l’Inspection générale de l’administration diligentée après la mort de Steve Maïa Caniço.

      Freeform accompagne l’organisation de rassemblements festifs dans le milieu de la musique électronique. Le directeur de cette association, Samuel Raymond, a été entendu hier dans le cadre de l’enquête de l’Inspection générale de l’administration (IGA) diligentée après la mort de Steve Maia Caniço
      Samuel Raymond a « senti une vraie volonté de trouver les responsabilités »

      L’IGA, organe rattaché au ministère de l’Intérieur, a été saisie « pour comprendre les conditions de l’organisation » de la Fête de la musique.

      Samuel Raymond a rencontré hier deux inspecteurs à la préfecture de Loire-Atlantique. « Ça a duré près d’une heure et demie, confie le directeur de Freeform à sa sortie, à 19 h 30. Nous avons un a priori plutôt positif sur le travail réalisé. On a senti une vraie volonté de trouver des responsabilités dans ce qui s’est passé cette nuit-là et de comprendre l’enchaînement qui a conduit à terminer la soirée par cette intervention des forces de l’ordre. Nous sommes assez rassurés et nous plaçons des espoirs dans cette enquête. Il y a clairement une volonté d’aller beaucoup plus au fond des choses que l’enquête de l’IGPN (Ndlr : Inspection générale de la Police nationale) ».
      (...)
      « Nous avons insisté sur le fait que les sound-systems étaient bien présents ce soir-là dans le cadre de la Fête de la musique et non pas en marge de cet événement comme certains peuvent tenter de le faire croire, poursuit Samuel Raymond. Le choix du lieu, celui de mettre en place des équipes de sauvetage sur ce secteur ou de dire que la musique doit se terminer à 4 heures démontrent bien que nous ne sommes pas dans une soirée pirate. Nous avons aussi redit que nous ne comprenions pas pourquoi il a été choisi d’envoyer des grenades lacrymogènes. Nous sommes d’accord depuis le début pour dire que force doit rester à la loi. Mais cela ne veut pas dire qu’on doit faire n’importe quoi. On pouvait aussi intervenir plus tard, dans d’autres conditions. ».

      Les conclusions de l’enquête de l’Inspection générale de l’administration sont attendues le 4 septembre.

  • L’homme étranglé par un membre de la BAC à #Nantes a reconnu un jet de bouteille et les photos de bsaz demontrent qu’il résiste : il sera condamné et pourrait même payer des dommages au policier si celui-ci s’est protégé par un certif médical comme dans la majorité des cas.
    Telles sont la « justice » & les #violencesjudiciaires

    source : https://www.liberation.fr/checknews/2019/08/06/interpellation-violente-d-un-homme-a-nantes-la-victime-conteste-la-versio

    #thread : https://twitter.com/ValKphotos/status/1159031836691062785

    Aujourd’hui à #Nantes une personne va comparaître en justice express, accusé d’avoir balancé un objet au visage d’un commissaire. #RiotPorn oblige, les images de @LinePress ont fait le buzz mais pour l’instant aucun média n’a jugé bon de contextualiser
    https://twitter.com/ValKphotos/status/1158294815509008384 

    Je vais donc être plus précise : la foule est ultra hostile parce qu’un homme fait un malaise cardiaque, qu’il est pris en charge par les Medics et, pour ce que j’ai recoupé, les flics viennent de les gazer et certains en rient donc le commissaire reçoit ça : https://twitter.com/Mimas87/status/1158397934741983232

    Aucune image à ma connaissance ne montre qui a jeté la cuillère. Donc pour l’accusé du jour, vu la rapidité du procès et l’absence de remise en cause « sérieuse », ce sera la parole d’évangile des flics contre le sanguinaire manifestant.

    C’est comme ça toutes les semaines 😡
    L’antirep / legal team de Nantes fait un travail de ouf depuis des années qui démontre la routine judiciaire :
    – la police charge, des victimes tombent, des gens réagissent en défense instinctive : coupables
    – la BAC frappe, le flic porte plainte : bingo il reçoit de la thune

    Seulement voilà les comptes-rendus ne sont pas sexy, ils sont pas sur facebook ou twitter & ça fait pas vendre, ça génère pas de clics, c’est triste, sordide, ça fait peur car ça nous menace tou-te-s alors, à de très rares exceptions, pas de médiatisation
    https://twitter.com/ValKphotos/status/1156511535935709186 

    Donc

    LES FLICS ONT FAILLI TUER 2 PERSONNES !

    – un cardiaque
    – un homme, voulant le protéger, par strangulation

    Tout le reste n’est qu’auto-défense.

    ALLÔ @Place_Beauvau !

    A L’EAU tou-te-s les « responsables politiques » !

    Il vous faut combien de mort-e-s ?
    https://twitter.com/Mimas87/status/1159047177676742656

    Spectacle sur spectacle alors qu’on touche le fond :

    Claude d’Harcourt @Prefet44 porte plainte contre le journaliste nantais et ex conseiller de François Hollande, @claude_serillon, pour diffamation.
    L’objet du délit ? Ce tweet sur la mort de #SteveCanico.

    #JusticePourSteve

    https://twitter.com/MarionLpz/status/1159041418066837504

     Y’a des coups de pieds qui se perdent dans un fleuve pas tranquille...

    • Pour compléter le thread d’hier sur les #violencesjudiciaires, retour sur le procès à #Nantes contre l’homme suspecté d’avoir lancé un objet métallique, blessant un commissaire de police, alors que la foule voulait protéger un homme en arrêt cardiaque
      https://twitter.com/ValKphotos/status/1159432833099849728

      ( hier : https://twitter.com/ValKphotos/status/1159031836691062785 ou https://seenthis.net/messages/796270 )

      L’article de @presseocean fait un résumé mais mais ne détaille pas toutes les irrégularités qui ont émaillé la séance :
      "Huit mois ferme requis contre le manifestant nazairien qui avait blessé un commissaire"
      https://www.presseocean.fr/actualite/nantes-huit-mois-ferme-requis-contre-le-manifestant-qui-avait-blesse-un-
      (celui de @OuestFrance est payant...)
      Nantes. Commissaire blessé en manif : « une énorme erreur »
      https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nantes-commissaire-blesse-en-manif-une-enorme-erreur-6473109

      Mais avant de poursuivre, je crois qu’il est primordial de lire le compte-rendu de @streetmednantes qui revient sur plusieurs points essentiels et confirme qu’un homme était bien en situation de malaise cardiaque /.../
      https://nantes.indymedia.org/articles/46226 ou https://web.archive.org/web/20190807215644/https://nantes.indymedia.org/articles/46226

      et que lui et ses soignants ont été ciblés par des lacrymos au point qu’un palet a commencé à mettre le feu à sa couverture de survie
      En face, des flics, des "professionnels" payées pour se maitriser et garder leur calme, riaient de la situation tant ils déshumanisent les manifs

      Comment garder son calme dans une manif précisément contre les #violencespolicières, quand on vient de retrouver le corps de #Steve mort alors qu’il faisait la fête, quand la @prefet44 @Place_Beauvau /.../ mettent le feu au poudre par leurs multiples déresponsabilisations ?

      L’homme accusé s’en est expliqué plusieurs fois : il est venu pour participer à la Marche Blanche en hommage à #SteveMaiaCanico, il a continué sans vraiment se poser de question, il a tenté plusieurs fois de sortir du périmètre toléré sans succès, repoussé par les flics, et puis

      et puis y’a eut ce moment, absolument dingue, de charge ultra-violente, pures #violencespolicières, et ce blessé, alors il a fait un truc instinctif : il a balancé ce qui lui tombait sous la main, par deux fois, en direction des flics. Il dit "des galets". Il n’a pas l’habitude.

      Nous, habitué-e-s, on comprend directement qu’il parle des palets de fumigènes. Mais la déconnexion de la "Justice" est telle qu’on lui répond comme s’il s’agissait de galets de pierres. Et malgré ses explications, à nouveau, on le questionne sur le poids (plume, pour qui sait !)

      Pourtant avec les vidéos issues des caméras de @S_surveillance que le juge prend plaisir à commenter tel un #onrefaitlematch il est évident que les objets sont un "retour à l’expéditeur" : des palets, la "cuillère" et même un contenant gris desdits palets :
      https://twitter.com/Mimas87/status/1158397934741983232

      Tout n’est que réponse à l’agression ressentie, tout a été déclenché une fois de plus par le choix d’une attaque de la la foule, au lieu d’un pseudo "maintien de l’ordre" dont @CCastaner & @gouvernementFR aiment se gargariser. Mais il faut un coupable à la hauteur de leur crime !

      Ça sera même martelé par un procureur totalement en vrille, qui doit confondre son métier et celui d’un prêcheur illuminé : "il faut envoyer un message ferme sur le respect dû à la @PoliceNationale" !!!
      Le même osera moquer l’accusé en certifiant que la manif était interdite (!)

      alors que NON, absolument pas, la manif était tolérée et l’accusé est resté sur la zone prévue par la @Prefet44. Pourtant le juge, le procureur et l’avocate de @PoliceNat44 mentiront sans retenue sur le sujet
      Cf @CheckNewsfr : https://www.liberation.fr/checknews/2019/08/02/la-manifestation-tous-pour-steve-a-nantes-est-elle-interdite_1743311

      Autre cagade hallucinante : 2 policiers, pardon, 2 RIO anonymes, portent plainte pour outrage. Sauf qu’ils font 2 copiés-collés à l’accent près et qu’il a été mentionné plusieurs fois que l’interpellation "n’a pas posé de problème".
      La honte absolue...
      Même pour Annie Hupé.

      Autre mascarade de la "justice" : Annie Hupé, avocate de @PoliceNat44, explique le mensonge du commissaire (qui a dit avoir été atteint au chevet du blessé) par un "choc psychologique violent dont il faudra mesurer les séquelles" mais le juge refuse l’expertise psy de l’accusé

      Pourtant son (excellente) avocate commise d’office (je veux bien son nom) apporte toutes les preuve que l’accusé est reconnu par la MDPH pour sa fragilité psychologique. Plusieurs TS, une addiction à l’alcool vaincue il y a un an...
      Non. Rien ne doit l’excuser.

      Un très bon "petit" résumé explique beaucoup mieux que moi les multiples irrégularités qui devraient entrainer une nullité de la procédure : à lire par ici https://nantes.indymedia.org/tumbles/46227 ou https://web.archive.org/web/20190808093652/https://nantes.indymedia.org/tumbles/46227 (cliquez sur l’option "lecture" de votre navigateur pour mieux voir)

      Le procureur, toujours en mode prêche, demande 8 mois de prison ferme. Au vu de la légèreté de la blessure (1 point de suture, 1 jour d’ITT pour ce point) et des irrégularités, c’est absurde et disproportionné.
      Rendu du verdict le 21 août...

      Pour terminer, une citation issue du magnifique recueil de poésie ATTAQUES#2 :

      « C’est quand on va au tribunal
      qu’on sait dans quel pays on vit »

      (Jérémy Gravayat, p. 232).

    • #ViolencesJudiciares, suite :

      Sans grande surprise le juge a donc décidé de suivre le procureur et condamne à 8 mois ferme l’homme qui avait réagit au gazage des medics en renvoyant vers les flics les restes de grenades (vous savez, la meêm chose qui a fait réagir l’homme qui s’est fait étrangler...)
      L’absence de mandat de dépôt est « normale » pour une telle peine. Par contre le juge a dû reconnaitre que la plainte de pour « outrage » ne tenait pas la route !
      Il va aussi avoir à payer : les frais d’avocate du commissaire et des dommages & intérêts...
      https://www.presseocean.fr/actualite/nantes-condamne-a-8-mois-de-prison-pour-avoir-blesse-un-commissaire-21-0

  • Mort de Steve. Alexandre Cervantes : « Dans l’eau, je me suis dit que j’étais perdu… »

    https://www.presseocean.fr/actualite/mort-de-steve-alexandre-cervantes-dans-l-eau-je-me-suis-dit-que-j-etais-

    Alexandre Cervantes, 24 ans, a pris part à la soirée techno la nuit de la Fête de la musique à Nantes. Et il est tombé dans la Loire.

    Il prévient d’emblée : il déteste le discours "« anti-flics. Quand j’ai un problème, je suis bien content de les trouver. »" Mais il a décidé de parler au grand jour "« pour la famille de Steve, et pour Steve »."

  • #Nantes. #Steve : la version des secouristes accable la police

    Mobilisés quai Wilson, à Nantes, la nuit de la Fête de la musique, des agents de la Protection civile livrent leurs vérités sur l’intervention de la police, qu’ils jugent « totalement disproportionnée ».

    https://www.presseocean.fr/actualite/nantes-steve-la-version-des-secouristes-accable-la-police-03-08-2019-310
     

    Un collègue évoque « un mouvement de panique impressionnant » et assure : « On entendait des explosions. Des gens criaient et couraient désorientés. Des voix ont dit qu’il y avait des gens à l’eau. Certains d’entre nous se sont approchés du quai et ont aperçu des gens dériver. » L’un des secouristes raconte : « J’ai vu passer deux formes flotter. On a appelé les secours immédiatement. J’ai tenté de les suivre mais le courant était tel qu’ils sont sortis du faisceau de ma torche. Je ne sais pas ce qu’ils sont devenus. »

    « Voir des corps livrés à eux-mêmes, exposés à un danger de mort et ne pouvoir qu’appeler les secours adaptés, c’est terrible, confie un collègue. Ça ne me quitte pas. » « Je suis le dernier à cracher sur les policiers, ils font un job qui n’est pas facile, reprend un équipier. Mais selon moi, l’opération n’était pas appropriée. L’intervention me paraît totalement disproportionnée. Un tel déploiement de grenades juste pour de la musique, dans un secteur sans habitation, me paraît incroyable. D’autant que les autres années, les sound system continuaient après 5 heures du matin. »

    #violences_policières #maintien_de_l'ordre #Steve_Maia_Caniço

  • Nantes. Steve : les curieuses lacunes de l’enquête de l’IGPN | Presse Océan
    https://www.presseocean.fr/actualite/nantes-steve-les-curieuses-lacunes-de-l-enquete-de-l-igpn-01-08-2019-310


    Photo PO-Olivier Lanrivain

    Romain G., Nantais de 33 ans, dénonce le fait que la police des polices a passé sous silence son témoignage dans son enquête administrative rendue publique mardi 30 juillet. Sa plainte est versée à l’enquête judiciaire, répond la police nationale.

    Il a « la rage au ventre » et il ne comprend pas. Parle de « mascarade » et de « dissimulation ». Romain G., Nantais de 33 ans, ne décolère pas. Son nom figure dans le rapport de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) qui affirme, en l’état, qu’il n’y a pas de lien entre l’intervention des forces de l’ordre, quai Wilson, la nuit de la Fête de la musique et la disparition de Steve Maia Caniço.

    Le rapport énonce qu’un témoin, présent à proximité des sound system, s’est signalé « pour se plaindre des jets de lacrymogènes de la part des forces de l’ordre ayant entraîné des chutes et autres malaises », mais que l’intéressé n’a pas donné suite aux sollicitations de l’IGPN.
    […]
    « Il n’y a aucune volonté de dissimulation, il faut cesser avec cette défiance permanente vis-à-vis de l’IGPN », renvoie le service de communication de la police nationale. « La plainte judiciaire ne peut pas être intégrée dans une procédure administrative, ce sont deux procédures distinctes. C’est vrai que ce n’est pas des plus clairs : une procédure, quelle qu’elle soit, c’est toujours compliqué. Ce n’est pas nous qui faisons le droit. »

    Romain G. a bien effectué « un signalement sur la plateforme de l’IGPN pour témoigner au niveau de l’enquête administrative. C’est le seul témoin qui s’est manifesté sur la plateforme. Mais il n’a pas donné suite à notre relance par email. » Il sera entendu par l’IGPN, comme 89 autres participants à la fête orchestrée quai Wilson qui ont déposé plainte, dans le cadre de l’enquête judiciaire.

  • Nantes. Un appel sur Facebook pour rechercher Steve samedi
    23.07.2019 20:39 | Presse Océan
    https://www.presseocean.fr/actualite/nantes-un-appel-sur-facebook-pour-rechercher-steve-samedi-23-07-2019-309

    Inspections des bords de Loire, drone, canoës mis à l’eau : des citoyens expriment leur intention d’orchestrer des recherches ce samedi.

    « Nous n’avons pas les moyens que peut mettre l’État dans ce genre de recherche mais nous avons nos convictions et notre détermination ! »

    Sur Facebook, l’idée d’orchestrer des recherches pour retrouver Steve Maia Caniço – idée qui a germé à l’occasion de la chaîne humaine qui s’est constituée quai Wilson samedi dernier – fait des émules.(...)

  • #Nantes : la police sera-t-elle entendue pour tentative d’homicide alors qu’elle a violemment dispersé le public de la Fête de la Musique, faisant tomber 14 (!) personnes dans la Loire à un endroit connu pour sa dangerosité ?

    Reportage en accès libre sur Presse Ocean : Nantes. Jets de bouteilles, lacrymo et chutes dans la Loire à la soirée techno - https://www.presseocean.fr/actualite/nantes-sauvetage-dune-dizaine-de-personnes-tombees-dans-la-loire-22-06-2

    Reportage version #paywall sur Ouest-France :
    Nantes. Vives tensions lors de la soirée techno quai Wilson - https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nantes-vives-tensions-lors-de-la-soiree-techno-quai-wilson-6411435

    Témoignages sur la page hélas #Facebook de Nantes Révoltée :

     ? FÊTE DE LA MUSIQUE À NANTES : CHARGES ET LACRYMOGÈNES, DES FÊTARDS TOMBENT DANS LA LOIRE !

    Violences policières contre un Sound system sur l’île de Nantes. Nombreux blessés, et 14 personnes repêchées dans la Loire. Témoignages. -

    Pour la fête de la musique, les autorités nantaises ont mis les grands moyens pour gâcher la soirée : nombreuses patrouilles, police municipale et BAC omniprésente dans des camions banalisés. Dès minuit, des stands sont verbalisés et quelques fêtards arrêtés. Tout est déjà en place pour faire monter inutilement les tensions.

    Mais c’est sur l’île de Nantes que la situation manque de virer au drame. Comme l’an dernier, le long du quai Wilson, un Sound system diffuse de la musique techno. Gros succès au rendez-vous : des milliers de jeunes s’y retrouvent pour danser jusqu’au bout de la nuit. Mais c’est sans compter la répression aveugle qui frappe désormais tous les événements populaires. Vers 4H30 du matin, la police exige l’arrêt immédiat de la musique. Sans attendre, les forces de l’ordre gazent massivement, frappent, et jettent des grenades de désencerclement. Cette violence inattendue contre une foule majoritairement jeune et enivrée provoque un mouvement de foule très dangereux : de nombreux fêtards tombent dans la Loire !

    Heureusement, des bateaux de sauveteurs patrouillent le long des quais, et parviennent à repêcher les personnes dans le fleuve. Selon les pompiers, pas moins de 14 personnes ont été secourues dans la Loire.

    Nous avons recueilli plusieurs témoignages accablants.

    Une fêtarde nous écrit : « On s’est fait gazer, matraquer, on nous a lancé des grenades de désencerclement à la fête de la musique. Apparemment les organisateurs n’ont pas coupé la musique assez vite ... 3 personnes à notre connaissance sont tombées dans l’eau. On s’est pris des grenades et des gaz au bord de la Loire. Tout le monde avait un coup dans le nez. C’était la cata ! »

    Une personne, également présente sur les lieux raconte : « Ça c’est passé quand ils ont demandé de couper le son. Les organisateurs ont coupé, mais apparemment ils auraient fait chanter certaines personnes en remettant un peu de son. C’est la que ça serais parti. Il y a eu du gaz. Des personnes sont tombées à l’eau. […] Pour la suite je sais pas, mais pas mal de vedettes tournaient sur la Loire jusqu’à au moins 6H30 quand je suis parti. » Elle poursuit : « je crois que deux personnes se sont fait interpellées. Et un à été blessé à la tête par une lacrymogène. Perso je me suis fait agripper par un flic puis repousser en arrière parce-que j’étais trop près. "C’est encore un gaucho celui-là", le chef est venu et ma menacé de m’embarquer si je dégageais pas. »

    Un de nos reporters qui se trouvait sur place confirme : « cette nuit, gazage, matraques et crânes en sang. Tirs de grenades de désencerclement et de LBD. Un mec a pris 4 ou 5 balles, j’en croyais pas mes yeux. Plusieurs personnes obligées de sauter dans la Loire, invraisemblable ! »

    Enfin, un fêtard habitué des manifestations nantaises rapporte : « ce sont deux groupes du PSIG [Peloton de la Gendarmerie] qui sont arrivés appuyés par la BAC. Il y avait des CRS, des chiens … Ils ont gazé immédiatement et envoyé les chiens sur les gens. C’était vraiment sale, j’ai vu au moins 5 interpellations, des gens tabassés au sol. Au moins 15 camions de CRS sont arrivés. C’est débile de gazer juste à côté de la Loire, les gens étaient poussés par le gaz vers le fleuve. En plus il y avait des gens ’’défoncés’’. Forcément, des gens ont répliqué. Il y avait des rangées de LBD braqués sur les fêtards. J’ai vu des blessés par les tirs et les grenades. » Il conclut : « Même en manif je n’avais pas vu un tel déchaînement de violence gratuite. »

    La presse rapporte également qu’un DJ a reçu un coup de taser alors qu’il mixait encore.

    Un drame a donc été évité de justesse cette nuit à Nantes. Et selon tous les témoignages, c’est l’intervention violente et aveugle pour empêcher une simple fête de continuer qui semble être à l’origine de la mise en danger de milliers de personnes.

    En France, toute expression de rue, militante ou festive, est désormais combattue par les autorités.

    https://www.facebook.com/Nantes.Revoltee/photos/a.336512019718311/2278858022150358


    archivé : https://web.archive.org/web/20190622204616/https://www.facebook.com/Nantes.Revoltee/photos/a.336512019718311/2278858022150358

    ... avec en complément une vidéo inaccessible sans être connecté :
    https://www.facebook.com/294803323889181/posts/2280376201998540
    vidéo aussi disponible sur twitter : https://twitter.com/Nantes_Revoltee/status/1142821345912393728

    #police #violences_policieres #maintien_de_l'ordre

    • Un autre témoignage trouvé dans la partie « en attente » de @indymedianantes : Fête de la musique, Bilan sous les lacrymos
      https://nantes.indymedia.org/articles/45884

      Il fait référence à un appel à témoignage suite à la disparition d’un jeune, Steve, que personne n’a vu depuis, semble-t-il, voir l’appel relayé par Nantes Révoltée :
      https://twitter.com/Nantes_Revoltee/status/1142814217592029187

      extrait de l’article :

      État de choc après la charge éclair que les CRS ont effectué le long des quais Wilson, ratissant les sound systems comme des vieilles feuilles mortes jusqu’au bord de la Loire. Ou 14 personnes, selon les secouristes, sont tombées à l’eau ce soir. On viens de me signaler une disparition, un jeune homme de 24 ans, depuis la charge de la police. Si l’on sait que les chutes furent provoquées par le mouvement de panique que les forces de l’ordre ont généré, on ne sait pas les contextes précis. La police a commis une erreur impardonable en acculant la foule vers les hautes berges. Nous allons procéder a un recenssement de témoigages, une enquète au pres des pompiers, de la mairie, un placardage en ville, et au lancement d’une pétition pour leur faire répondre de cette faute.

    • Au sujet de la disparition de Steve, précision des Street Medic Nantes :

      Dans la nuit de vendredi à samedi, sur l’île de Nantes, la CDI (Compagnie Départementale d’Intervention), a attaqué à coup de grenades, gazs, matraque et semblerait-il de LBD, un sound system qui s’était mit en place quai Wilson pour la fête de la musique, provoquant d’importants mouvements de foule. Près d’une quinzaine de personnes auraient été secourues par les pompiers après des chutes dans la Loire.

      Vers 5h, quand les faits se sont déroulés, Steve dormait allongé par terre. Depuis, ses amis et sa famille sont sans nouvelles de lui.

      Aucun lien entre l’agression policière et sa disparition n’est pour l’heure avéré, la prudence est donc de mise afin d’éviter la propagation de rumeurs. Toutefois, si vous avez une quelconque information, témoignage ou autre qui pourraient aider à le retrouver, n’hésitez pas à en avertir ses proches > https://www.facebook.com/MorganSilver14/posts/2116485608479385

    • Nantes. Fête de la musique : des proches inquiets pour un jeune homme disparu | Presse Océan
      https://www.presseocean.fr/actualite/nantes-fete-de-la-musique-des-proches-inquiets-pour-un-jeune-homme-dispa

      Ce sound system a pris fin dans la confusion, vers 4 h 30, quand un des murs de sons installés pour la fête a refusé de couper le son provoquant une intervention de la police (Ndlr : la musique était autorisée jusqu’à 4 h, comme dans l’ensemble de la ville).

      ...

      Ce lundi matin à l’hôtel de police de Nantes, on confirme que la mère du jeune homme a signalé sa disparition au commissariat dimanche. Une enquête pour « disparition inquiétante » est ouverte.

    • Je suis sidérée par la communication du préfet. Enfin, je veux dire, par la continuité dans ce style de communication qui protège, systématiquement, la police, quoiqu’elle ait fait. J’espère vraiment que Steve va bien, que nous sommes tou-te-s en train de nous inquiéter pour rien (ça m’a réveillée en sursaut ce matin, je n’ose pas imaginer l’angoisse de ses proches.)
      D’autant que ça rappelle une très sombre histoire : la mort par noyade de Taoufik El-Amri en 2006 après un contrôle de police. Ils ne l’avaient pas signalé ni « sécurisé » malgré son état d’ivresse avancée... Ils ont fini par être un petit peu condamnés pour faux témoignage mais... ça ne l’a pas ramené, et on ne peut pas dire que la police locale se soit améliorée depuis côté « protection de la population ».

      L’affaire Taoufik El-Amri a eu lieu à l’hiver 2006. Un homme, le tunisien Taoufik El-Amri (1973-2006), disparaît la nuit du 22 novembre à Nantes, puis est retrouvé mort noyé en décembre dans la même ville. Après enquête, il apparaît que Taoufik El-Amri a été interpellé par un équipage de la Police nationale le soir de sa disparition, ce que les policiers en question ont caché. Les trois policiers sont finalement condamnés à deux mois d’emprisonnement avec sursis pour faux témoignage.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Taoufik_Amri

    • Nantes : au moins 14 personnes tombent dans la Loire lors d’une intervention de la police à la fin de la fête de la musique

      https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/nantes-au-moins-14-personnes-tombent-dans-la-loire-lors-d-une-intervent

      En revanche, Claude d’Harcourt ne remet pas en cause la façon dont les forces de l’ordre sont intervenues : « Les forces de l’ordre interviennent toujours de manière proportionnée. Mais face à des individus avinés, qui ont probablement pris de la drogue, il est difficile d’intervenir de façon rationnelle. Et les individus eux-mêmes étaient non maîtrisables. »

      Le préfet reconnaît donc tranquillement qu’ils ont fait n’importe quoi et met tout sur le dos des victimes. Il évoque d’éventuelles poursuites.

    • Donc hormis un article de fact-checking dans Libé, parce que quand même c’est douteux cette histoire de flics qui pousseraient des gens à l’eau c’est pas possible, deux jours plus tard rien dans les médias nationaux. Mais à tout prendre, vu ce qui leur faut maintenant, ce serait presque préférable qu’ils n’aient pas à en parler.

    • Fête de la musique à Nantes : Castaner saisit l’IGPN après une opération de police controversée - https://www.europe1.fr/societe/fete-de-la-musique-a-nantes-castaner-saisit-ligpn-apres-une-operation-de-pol

      « À la demande du ministre de l’Intérieur, l’IGPN a été saisie sur les opérations de maintien de l’ordre à Nantes à l’occasion de la Fête de la musique », a déclaré le ministère de l’Intérieur à l’AFP. Dans la nuit de vendredi à samedi, aux alentours de 4 heures du matin, les forces de police étaient intervenues pour mettre fin à une soirée électro qui se déroulait dans la ville, sur un quai de la Loire. Dans des circonstances encore floues, quatorze personnes sont alors tombées à l’eau avant d’être repêchées par les secours. Une personne est cependant portée disparue et une enquête judiciaire a en parallèle été ouverte sur cette disparition.

    • Toute honte bue, 48h après avoir terrorisé une bande de fêtard-e-s, les avoir gazé, leur avoir tiré dessus au LBD et les avoir acculés vers la Loire en pleine nuit au point où 14 ont été sauvés de la noyade par des pompiers... la @PoliceNat44 « s’inquiète »...

      [#AppelàTémoins] Steve MAIA CANICO est porté disparu depuis le 22 juin vers 4h00 Quai Wilson à #Nantes. Si vous avez des informations, contactez les enquêteurs. Merci pour vos partages.
      https://twitter.com/PoliceNat44/status/1143199623475007488

    • à l’instant 19/20 journal national
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/loire-atlantique/nantes/nantes-fete-musique-jeune-homme-porte-disparu-1689890.h

      Steve, 24 ans, n’a pas donné signe de vie depuis la fête de la Musique samedi au petit matin. L’ami qui l’accompagnait l’aurait aperçu une dernière fois vers 4 heures, avant la charge policière visant à mettre fin à une free party. Des recherches en Loire sont en cours.

    • VIDEO. Nantes. Personnes tombées dans la Loire après une charge de police : ce que l’on sait
      Emmanuelle VAN CAEMERBEKE. Modifié le 24/06/2019 à 19h44Publié le 24/06/2019 à 18h56

      https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/video-nantes-personnes-tombees-dans-la-loire-apres-une-charge-de-police

      Quatorze personnes qui participaient à une soirée électro, vendredi 21 juin, ont chuté en Loire après l’intervention des forces de l’ordre lors de la Fête de la musique à Nantes. Depuis, un jeune homme est porté disparu et une enquête sur l’intervention de la police a été ouverte par le ministre de l’Intérieur.

      La Fête de la musique s’est mal terminée à Nantes. Alors qu’une soirée électro se tenait quai Wilson, un mouvement de panique s’est créé après l’intervention des forces de l’ordre.
      (...)
      Le commissariat de Nantes a indiqué, ce lundi 24 juin, l’ouverture d’une enquête pour disparition inquiétante. C’est la mère de Steve, un jeune homme, âgé de 24 ans, qui l’a signalé à la police.

      #répression_policière #Nantes #Steve

    • Fête de la musique à Nantes : Des participants à la free party témoignent après la disparition de Steve
      https://www.20minutes.fr/faits_divers/2548255-20190624-disparition-homme-nantes-inquiets-colere-participants-fre

      « On est arrivé vers 22h. Ça se passait super bien, il y avait une bonne ambiance. Steve n’avait pas particulièrement bu, il ne consomme jamais de drogue. A un moment, il nous a dit qu’il était fatigué. Il s’est posé dans un coin, près d’un mur de son surmonté d’un drapeau breton, pour se reposer. Je ne l’ai plus revu ensuite », raconte Anaïs, partie peu après 2h, alors qu’il y avait encore « énormément de monde sur le site ».

      « Il n’est pas rentré chez lui, il n’est pas allé au travail. Son portable est éteint. Il devait aller à un festival aux Pays-Bas le week-end prochain, ça lui tenait à cœur. Il y a quelque chose qui ne va pas », confirme Oriane. « C’est un garçon attentionné, très apprécié dans le monde de la free party. Ça ne lui ressemble pas du tout de ne pas donner de nouvelles », ajoute Salma, qui a quitté la soirée techno vers 4h du matin.

      /.../

      C’est à ce moment-là que la trace de Steve se serait perdue. « C’était le chaos. Personne ne l’a vu après », précise une amie d’autant plus inquiète que le jeune homme « ne sait pas nager ». Des témoins affirment avoir aperçu un homme se débattre à la surface de l’eau. « Quelqu’un m’a rapporté l’avoir suivi sur 50 m. Il lui disait d’essayer de rejoindre la berge, mais à un moment, il l’a perdu de vue », poursuit la même jeune femme qui « ne sait pas s’il s’agissait de Steve », ni si cette personne faisait partie des 14 à avoir été secourues dans la Loire par les pompiers.

    • Ce soir @radio_cayenne annonce que des gens ont été arrêté sur place et y’avait crainte de comparutions immédiates car des policiers ont porté plainte. A priori il n’y a pas eut de comparution aujourd’hui mais il va falloir suivre ça de près...

    • Texte trouvé sur la page de Emmanuel Moreira :

      Je pense aux 14 de Nantes, jetés dans le fleuve par la police pour avoir dansé. Et j’imagine une lettre.
      J’imagine une lettre aux directeurs et directrices des Centres Chorégraphiques Nationaux. J’imagine une lettre adressée à tous les chorégraphes. J’imagine leur dire que des gens ont été jetés à l’eau, dans un fleuve, parce qu’ils dansaient sans autorisation. Que cela a eu lieu à Nantes. Le 21 juin, fête de la musique. Qu’il ont été jeté à l’eau par la police et sauvés in extrémis par les pompiers. J’imagine leur dire qu’une personne est portée disparue depuis. J’imagine leur demander d’ouvrir d’urgence leurs lieux, pour accueillir tout ceux qui voudront danser, librement, sans répression et contre la répression. J’imagine leur demander de le faire ensemble, une même nuit, sur tout le territoire, à l’unisson. De faire cela pour protester contre une police et un pouvoir qui la protège. Contre une police qui jette dans un fleuve des gens qui dansent. J’imagine demander à tous les chorégraphes de se rapprocher des centres chorégraphiques, et de les aider à organiser cette grande nuit contre la répression des corps dansants. J’imagine une lettre à tous les musiciens, pour leur demander de jouer toute une nuit pour que la danse soit toujours possible.
      J’imagine cela, parce que j’imagine que les Centres Chorégraphiques nationaux, que les chorégraphes, que les musiciens, ne peuvent pas ne pas être directement concerné par ce qui s’est passé au petit matin de la nuit du 21 juin à Nantes.
      J’imagine cela parce j’imagine que le droit de danser est pour les centres chorégraphiques nationaux, les chorégraphes et les musiciens, une liberté fondamentale. Et qu’une police jetant dans un fleuve des corps qui dansent au nom d’une absence préalable d’autorisation à danser délivrée par une préfecture et que cette préfecture appelle cela - jeter des corps dans un fleuve - une réponse proportionnelle - est une violence redoublée d’une seconde violence. Est une violence doublée d’un mépris. Est une violence sans limite.
      Et c’est ainsi que j’imagine écrire cette lettre aux centre chorégraphiques nationaux, aux chorégraphes et aux musiciens, afin qu’ils se coordonnent le plus vite possible afin que cette police soit sérieusement remise à sa place et qu’il soit de nouveau possible de danser, sans risquer de se faire jeter dans un fleuve.
      https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=606940369828090&id=100015363968702

    • La Police est totalement irresponsable. Elle peut décider de mettre en danger la vie des autres, elle restera irresponsable, car elle faisait appliquer la loi, et que la loi, de toute évidence, donne le droit de mettre en danger la vie des autres si elle n’est pas respectée. On croyait tous, naïvement, que la Peine de mort était abolie. Pire, on croyait tous que la Justice était présentement là, pour dire s’il y a lieu à condamnation publique pour irrespect de la loi. Et l’on découvre que la Police est toute puissante et irresponsable. Elle peut dire ce qui est légal, agir directement, violenter... et tuer. Sans n’avoir à rien respecter, ni la loi, pas même la vie.
      L’Etat, ce n’est plus le monopole de la violence. C’est la violence tout court.
      Hier, ça causait canicule, et décalage du brevet, ce qui emmerde tout le monde. Je pense qu’ils l’ont décalé, parce que ça emmerde tout le monde. Les profs qui menacent de faire grève. Les élèves, dont les parents avaient planifié les activités dès la semaine prochaine pour certains. Juste histoire de foutre le bazar. Pour le SNU, ça n’a choqué personne au plus haut niveau de l’Etat quand des gamins ont été laissé au soleil, au garde à vous, pendant de très longues minutes, et qu’ils se sont écroulés les uns après les autres. Alors une épreuve de brevet, pour un diplôme que tout le monde trouve inutile ? Ils s’en foutent. Dès qu’ils peuvent trouver le moyen de nous montrer qu’ils sont les maîtres, ils le font. Mesure impopulaire ? Il FAUT la prendre ! Et envoyer les CRS si ça se prend à râler trop. Ils n’y croyaient pas qu’ils allaient garder le contrôle après les GJ. Et pourtant si. Ils ont même gagné les dernières élections....

    • Pour ajouter au sordide si c’est encore possible : hier soir Radio Cayenne annonce que des gens ont été arrêté sur place et y’avait crainte de comparutions immédiates car des policiers ont porté plainte. C’est un processus habituel à Nantes où des flics de la BAC sont même réputés pour se faire de l’argent de poche grâce à ça...
      A priori il n’y a pas eut de comparution hier mais il va falloir suivre (aussi) ça de près...

    • Personnes tombées dans la Loire à Nantes : un syndicat de police dénonce « un ordre aberrant »

      Le syndicat de police SGP-FO a réagi ce mardi 25 juin et « pointe la responsabilité d’un chef de service ».

      Le soir de la fête de la musique, à Nantes, quatorze personnes sont tombées dans la Loire, après une charge des policiers. Un jeune homme de 24 ans, Steve Caniço, a disparu et l’IGPN (Inspection générale de la police nationale) a été saisie pour faire le point sur les circonstances de l’intervention des forces de l’ordre.
      « La confrontation assurée »

      Le syndicat de police SGP-FO a réagi, ce mardi 25 juin, et « pointe la responsabilité d’un chef de service. Intervenir sans tenir compte du rapport de force, à 15 contre plusieurs milliers de personnes, qui, à 4 h 30 du matin, sont forcément dans un état éthylique et/ou stup avancé, dans l’incapacité de raisonner ou comprendre l’intervention de la police un soir de fête de la musique : c’était la confrontation assurée ! »

      "15 contre plusieurs milliers" c’est complètement mytho dans le but de renverser les responsabilités. Y’avait plusieurs fourgons et seule une quinzaine sont intervenus mais très très vite rejoints par leurs collègues et y’avait pas "des milliers" de teufeurs mais des centaines...

      Le syndicat insiste et évoque « une faute grave de discernement, un ordre aberrant, mettant d’abord nos collègues en danger, et les usagers. […] Ce n’était pas des casseurs mettant Nantes à sac nécessitant donc d’intervenir immédiatement. Il s’agissait de fêtards ».

      Il rappelle également que « le quai de Loire est sans protection, l’endroit par définition ou il ne faut pas charger… »
      « La responsabilité du donneur d’ordre »

      Pour Philippe Boussion, secrétaire régional SGP Pays de la Loire, « la responsabilité incombe à celui qui dirigeait les opérations et se trouvait même sur place. Nous avons déjà alerté à plusieurs reprises sur la vision de la sécurité de ce commissaire qui expose régulièrement nos collègues par ses prises de décisions et sa vision exclusivement musclée de la sécurité. Nous demandons à ce que l’IGPN fasse son travail et pointe la responsabilité du donneur d’ordre ! »

      Et le syndicat de conclure : « On sait pointer la responsabilité individuelle de nos collègues alors qu’ils agissent sous ordre, il serait temps de mettre fin aux agissements de certains donneurs d’ordre. « 

      https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/personnes-tombees-dans-la-loire-nantes-un-syndicat-de-police-denonce-un

      ... mouai... quand on voit les policiers agir à Nantes, spontanément c’est pas la notion de "contrainte" dans l’exécution des ordres qui vient en tête, mais plutôt "entrain" voire parfois "jubilation", "sadisme"...

    • Un dessinateur nantais, Frap, proche du PS, lance une pétition · « FÊTE DE LA MUSIQUE À NANTES : PRÉFET D’HARCOURT, MINISTRE CASTANER, DÉMISSION ! »

      /.../ " Cette pratique disproportionnée de la violence « légale » doit cesser avant qu’il y ait des morts." /.../
      https://www.change.org/p/m-le-pr%C3%A9sident-de-la-r%C3%A9publique-f%C3%AAte-de-la-musique-%C3%A0-nan

      Problème : il y a déjà eut un mort, il y a un an, le 3 juillet 2018, il s’appelait Aboubacar Fofana ... et le CRS responsable de sa mort n’a toujours pas été auditionné : https://44.demosphere.net/rv/4007#p4

    • INTERVIEW. Opération de police sur la fête de la musique à Nantes : une vision trop musclée de la sécurité
      Par Olivier Quentin Publié le 25/06/2019 à 12:38 Mis à jour le 25/06/2019 à 12:45
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/loire-atlantique/nantes/interview-operation-police-fete-musique-nantes-vision-t

      Il ne mâche pas ses mots, Philippe Boussion, secrétaire régional SGP Police en Pays de la Loire, accuse la hiérarchie de la police en tenue d’en faire trop à Nantes. L’intervention du samedi 21 juin qui a conduit à la chute de 14 jeunes dans la Loire dont un disparu choque le syndicaliste.

    • Nantes. Ce que l’on sait sur la disparition d’un jeune de 24 ans - Nantes - LeTelegramme.fr
      https://www.letelegramme.fr/loire-atlantique/nantes/nantes-ce-que-l-on-sait-sur-la-disparition-d-un-jeune-de-24-ans-25-06-2


      Des amis de Steve Maia Caniço scrutent la Loire ce mardi, espérant trouver un indice après sa disparition lors de la Fête de la musique à Nantes.
      AFP

      Quatre jours après la disparition d’un jeune homme pendant la Fête de la musique à Nantes, l’inquiétude des proches grandit sur fond de polémique sur l’opération policière et le choix d’un quai de la Loire non sécurisé pour accueillir du public.

      « Même si je garde espoir, il y a une partie de moi qui me dit qu’il faut s’attendre au pire et moi, là, je veux juste retrouver Steve, et je veux savoir ce qui s’est passé », confie Aliyah, 20 ans, tenue noire et cœurs discrets dessinés sur les joues. Comme elle, plusieurs proches de Steve Maia Caniço, animateur périscolaire de 24 ans, scrutaient la Loire mardi après-midi depuis le quai Wilson, où il a été aperçu pour la dernière fois, lors de la Fête de la musique.

      Le jeune homme n’a plus donné signe de vie depuis cette nuit-là, où il participait à une soirée techno sur l’île de Nantes. La fête s’était terminée dans la confusion, noyée sous le gaz lacrymogène : vers 4 h 30, des échauffourées avaient éclaté entre participants et policiers, venus exiger l’arrêt de la musique.
      […]


      Un canot pneumatique avec deux plongeurs des sapeurs-pompiers inspectait mardi après-midi la Loire, également survolée par un drone. « Pour l’instant les recherches n’ont pas abouti », a déclaré Pierre Sennès, procureur de la République de Nantes

      Mais au-delà de l’inquiétude, des questions se posent sur l’intervention policière, sur un quai non sécurisé. L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie lundi pour en éclaircir les modalités.

      La ville de Nantes avait autorisé la sonorisation jusqu’à 1 h, mais une tolérance existait pour les sound systems qui pouvaient diffuser de la musique jusqu’à 4 h. Dans un communiqué de presse, elle avait pourtant précisé que « les murs de sons » n’étaient pas autorisés. Contactée, elle n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP.

      « On dégage toute responsabilité des collègues de terrain : ils se sont défendus, ils se sont fait agresser parce qu’un commissaire a donné l’ordre d’aller évacuer à quinze des centaines de personnes. Y avait-il urgence ? On ne le croit pas », a pointé Stéphane Léonard, secrétaire départemental du syndicat de police SGP FO. « On sait aussi qu’il y a la Loire à côté… Il faut peut-être aussi que la mairie se pose la question de savoir pourquoi elle autorise des festivités à cet endroit-là », a-t-il ajouté.

      Cette partie du quai n’est pas équipée de garde-corps. C’est pourtant ici que se posent tous les ans les sound systems le 21 juin, en dépit des risques liés à la consommation excessive d’alcool. « Les forces de l’ordre ne pouvaient ignorer le risque de chutes dans la Loire » au moment d’intervenir, a dénoncé l’antenne locale de Génération.s.

      De leur côté, les élus locaux de la République en marche ont réclamé « la sécurisation de l’ensemble des sites festifs sur l’île de Nantes ». « Ce quai est dangereux. Ils (les policiers) se sont mis côté route pour charger côté Loire : forcément les gens vont là où ils peuvent et ça c’est complètement mettre en danger la vie d’autrui », a dénoncé Aliyah. Et de conclure : « Et Steve a disparu dans ce capharnaüm ».

    • Nantes « Tombé dans la Loire, j’ai eu beaucoup de chance »
      0 26.06.2019 07:00 écrit par Recueilli par Rémi Certain
      https://www.presseocean.fr/actualite/nantes-tombe-dans-la-loire-j-ai-eu-beaucoup-de-chance-26-06-2019-306548

      (...) « La police est revenue et, sans prévenir, a commencé à jeter des grenades lacrymogènes. J’ai lu dans la presse qu’ils auraient reçu des projectiles. Moi, je n’ai vu aucun objet voler dans leur direction avant leur intervention. Après, peut-être mais je ne voyais plus rien. J’ai fait pas mal de manifestations et j’en ai marre du gaz, j’ai donc voulu m’écarter assez vite mais sans courir car ça pouvait être dangereux. »
      La chute

      « J’avais le visage et les yeux qui me brûlaient à cause du gaz lacrymogène. Dans la fumée, on ne voyait pas à un mètre. À un moment, j’ai mis le pied dans le vide et je suis tombé dans l’eau. J’ai sorti la tête de l’eau assez vite. J’ai regardé autour de moi pour trouver quelque chose pour m’accrocher. J’ai vu deux cordes en V mais avec le courant je n’ai pas pu les atteindre. Je me suis laissé porter par le courant sur quelques mètres et j’ai pu attraper une autre corde. »
      Dans l’eau

      « En tout, j’ai dû rester accroché entre 5 et 15 minutes. Je ne sais pas trop. Ça semble long. J’ai entendu quelques personnes tomber dans l’eau, dont un homme qui passait à un mètre de moi en appelant à l’aide. Je ne l’ai appris que plus tard, mais il s’était luxé une épaule. J’ai tendu le bras, je l’ai attrapé par le col et je l’ai ramené vers la corde. Et on a attendu. Il y avait deux autres personnes un peu plus loin. Il y en a un qui criait que quelqu’un se noyait. »
      Le sauvetage

      « Un canot est venu nous récupérer tous les quatre. Dans le bateau, le blessé à l’épaule a reçu les premiers soins. On nous a donné des couvertures de survie puis on nous a ramenés sur un quai, plus loin, où les pompiers nous ont pris en charge dans leur camion. Puis ils nous ont amenés aux urgences après avoir argumenté avec le médecin au téléphone. Apparemment, il ne voulait prendre que le blessé à l’épaule. » (...)

    • Via Nantes révoltée (et pour une fois sur son blog donc plus facile à relayer)

      Démission !

      « La vérité, c’est qu’il y aurait pu y avoir des centaines de personnes dans l’eau, et des dizaines de morts à Nantes ce soir là. La vérité, c’est que la police mène désormais une guerre permanente contre la population. Qu’elle frappe tout ce qui pourrait déborder : manifestations, fêtes, occupations, moments de joie. C’est la vie même qui finira par être réprimée. »

      Les responsables de cette situation ont des noms : https://www.nantes-revoltee.com/demission

    • Quand je pense que j’ai failli changer mon intro car je craignais qu’elle soit trop trash... j’avoue que connaissant le coin, hyper dangeureux avec tourbillons et courants contraires, j’ai immédiatement pensé au risque de noyade ?
      En réalité il y a un « débat » interne à la mairie de Nantes depuis des années pour savoir s’il faut securiser les quais. Mais la ville, ex Venise-Verte (il y a trééés longtemps) cultive une proximité avec l’eau comme en témoigne le festival des Rendez-vous-de-l’Erdre.
      Évidemment la question d’un mouvement de panique causé par les flics ne s’est jamais posée. Et pourtant il y a eut bien des fois la preuve qu’il était urgent de mettre des barrières non sur les bords de l’eau mais plutôt au coeur de la chaine de commandement du « maintient de l’ordre »...
      Je vis vraiment de plus en plus mal cette ville qui se déconnecte du vivant.

    • A Nantes, un disparu après une charge policière disproportionnée
      Par Élisa Perrigueur

      Steve Maia Caniço, 24 ans, a disparu dans la nuit du 21 au 22 juin, lors de la fête de la musique. Il n’a pas été aperçu depuis l’intervention policière très controversée qui s’est déroulée vers 4 h 30 du matin sur l’île de Nantes. Au moins 14 personnes sont tombées à l’eau, cette nuit-là, dans ce périmètre. Une enquête de l’IGPN a été ouverte. Des proches du disparu racontent la soirée.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/260619/nantes-un-disparu-apres-une-charge-policiere-disproportionnee & https://seenthis.net/messages/789526

      Nantes (Loire-Atlantique), envoyée spéciale.– Sous la chaleur encore étouffante, ils sont une quarantaine à s’être réunis mardi, aux alentours de 19 heures, sur le quai Wilson, aux confins de l’île de Nantes, à proximité de hangars défraîchis.

      Ces jeunes Nantais, majeurs de moins de 30 ans, aux visages défaits pour beaucoup, s’inquiètent pour Steve Maia Caniço, animateur périscolaire de 24 ans, disparu lors de la fête de la musique dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 juin. Tous étaient présents à la free party qui s’est tenue sur cette cette longue bande bétonnée parsemée d’herbes folles, d’une vingtaine de mètres de largeur. Le quai est bordé par la Loire boueuse d’un côté, une rangée d’imposantes roches de l’autre, délimitant une route déserte.

      Rassemblement mardi 25 juin, sur l’île de Nantes. © EP

      C’est ici que sont arrivés à 4 h 30 une vingtaine de policiers, dans le but de mettre un terme aux festivités. Ils ont alors mené une charge particulièrement violente à l’encontre des fêtards, comme le montre une vidéo composée d’images filmées dans l’urgence, diffusée par le média alternatif Nantes révoltée. Selon une source proche du dossier, en tout, une dizaine de grenades de désencerclement ont été tirées, ainsi qu’une trentaine de grenades lacrymogènes et une dizaine de balles de LBD.

      Au moins quatorze personnes sont tombées à l’eau, cette nuit-là, dans la zone. Steve est, depuis, introuvable. Son téléphone a « borné » pour la dernière fois à 3 h 16 dans ce secteur, selon les autorités. Steve « a peur de l’eau », affirme, émue, une amie proche, Morgane. « Il ne sait pas nager. »

      « C’est quelqu’un de très sociable et sensible, poursuit-elle. Il sort beaucoup les week-ends, se mélange, parle à tout le monde. » Ce silence prolongé ne lui ressemble pas, assure-t-elle : « Il me donne toujours des nouvelles, au moins trois fois par semaine. » Elle précise : « La musique, c’est sa vie. Il était heureux de partir le week-end prochain à un festival en Hollande. »

      Les parents de Steve ont signalé le 23 juin sa disparition au commissariat de Nantes, qui a ouvert une enquête. L’affaire est remontée place Beauvau le 24 juin, jour où Christophe Castaner a annoncé avoir saisi l’Inspection générale de la police nationale, sur proposition du préfet de Loire-Atlantique. Celle-ci doit estimer si les « forces engagées ont été légitimes et proportionnées ».

      Ce mercredi 26 juin, la députée La France insoumise Muriel Ressiguier a interpellé le ministre de l’intérieur lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. Christophe Castaner a adopté un ton très prudent et consensuel sur la charge des forces de l’ordre, loin de ses coups de mentons habituels dès qu’il s’agit de violences policières.

      Selon le ministre, il convient « de s’interroger sur le processus d’intervention ». Il reconnaît « un moment de tension » avec « un jeune homme [qui] a disparu ». En outre, il a confirmé devant la représentation nationale l’ouverture d’une double enquête – administrative et judiciaire – pour « faire toute la transparence » sur cette affaire.

      Car la polémique ne semble pas près de se clore à propos de cette charge des services de police dans un secteur à risque, au bord d’un fleuve aux courants forts.

      Les proches de Steve tentent de « re-dérouler » le fil de cette soirée. Sébastien, serveur de 19 ans, parle d’une intervention « très violente et disproportionnée ». « On était dans un espace festif, il n’y a absolument rien qui justifiait ça. En cinq minutes, il y a eu un mouvement de foule de “ouf”. » Un de ses camarades ajoute : « Il n’y avait aucune confrontation, on n’a pas compris, comme si les policiers se défoulaient. »

      Le préfet de Loire-Atlantique, Claude d’Harcourt, a expliqué qu’une première intervention avait eu lieu pour éteindre la musique, par la suite rallumée. La seconde s’est tenue vers 4 h 30 du matin, face à « des gens qui avaient beaucoup bu et qui avaient aussi sans doute pris de la drogue », a t-il affirmé.


      Sur l’île de Nantes. © EP Sur l’île de Nantes. © EP

      Cette nuit-là, ils étaient des milliers à déambuler au plus fort de la soirée sur ce quai ponctué de 13 scènes, d’après l’association Free Form, qui intervient auprès des jeunes organisateurs de rassemblements locaux. Il n’y a pas de garde-corps sur ce tronçon le long de la Loire. « On sait que beaucoup de gens tombent dans la Loire, c’est arrivé plein de fois, s’indigne aujourd’hui une amie de Steve. Je ne comprends pas pourquoi il n’y avait pas de protections. »

      Les sound systems (sonos) avaient l’autorisation tacite de vibrer jusqu’à 4 heures du matin, relaie l’AFP. Qui a donné son accord ? Les responsabilités sont encore peu claires et non définies. « À ce stade, nous pouvons vous confirmer qu’aucune autorisation, même tacite, n’a été donnée par la préfecture pour l’installation de ce sound system », explique à Mediapart la préfecture de Loire-Atlantique.

      Également contactée, la mairie de Nantes assure que la manifestation sonore « n’avait pas été autorisée mais pas interdite non plus, compte tenu du caractère exceptionnel de la fête de la musique » : « Un périmètre a été défini en amont par les services de la ville et la préfecture, ce qui a abouti à un arrêté municipal jusqu’à 1 heure du matin. Les sound systems, vu le niveau sonore, ne sont jamais autorisés à l’intérieur du périmètre. »

      La mairie ajoute cependant que depuis des années, les sound systems sont relégués dans cette zone inhabitée, en insistant sur le caractère festif de la soirée, où « les gens s’installent partout en France pour jouer ». Et de préciser : « Nous mettons aussi des mesures de prévention en place. Deux agents de sécurité étaient présents toute la nuit, et un canot patrouillait sur le bout de l’île. »

      « Il y avait de tout cette nuit-là, des fêtards, des militants, des gens d’extrême gauche », se souvient Jeanne*, 26 ans, lunettes et piercings au visage, qui refuse de donner son nom « par peur de la BAC ». Elle est arrivée à la tombée de la nuit sur les lieux, où « chaque année » sont installées des sonos, dit-elle. « Après on danse sans s’arrêter, on boit, c’est festif. »

      Pendant la soirée, Jeanne a vu passer plusieurs fois « un bateau de pompiers sur la rivière. Deux pompiers sont aussi passés dans la foule à pied ». Cette nuit-là, deux canots, l’un de la mairie et l’autre des pompiers, sillonnaient les eaux qui encerclent l’île. « Ils n’ont pas arrêté de la soirée, il y a eu des interventions », indique une source sur place.
      « Une faute grave de discernement, un ordre aberrant »

      Peu avant 4 h 30, trois policiers sont passés une première fois pour demander l’extinction de la musique, d’après plusieurs témoignages. À ce moment-là, selon Jeanne, « la musique s’arrête. On ne voit plus grand-chose, il n’y plus la lumière des sound systems. Les gens commencent à se disperser, mais l’un des DJ rallume une dernière musique ».

      Quelques minutes plus tard, Jeanne aperçoit « des policiers vers le hangar, dont certains étaient provocants ». Une source proche du dossier parle d’une vingtaine de membres des forces de l’ordre présents, alors appelés en renfort par les trois premiers patrouilleurs après le retour de la musique.

      Autour de Jeanne, il reste quelque 200 à 300 fêtards. Parmi eux, Stan*, 23 ans, casquette et regard clair, habitué des free party. Il dit avoir vu « quatre ou cinq véhicules de police et deux chiens, des bergers belges ». Il précise : « D’abord les policiers ont lancé des lacrymos, alors forcément il y a eu une réplique. Des jets de bouteilles et des pierres. Là, j’ai vu au moins un chien qui a été lâché sur les gens. »

      C’est à ce moment-là, dans une grande confusion et pendant une quinzaine de minutes selon les fêtards, que sont tirées les grenades de désencerclement, les grenades lacrymogènes et les balles de LBD. Les fêtards se sont retrouvés, selon Stan, coincés entre la route où sont garés les véhicules de police et le fleuve. Il y avait peu de vent cette nuit-là, ce qui rendait compliquée la dispersion du gaz, explique-t-il.

      « On ne voyait rien, il y avait juste ce nuage blanc qui avançait sur les gens, détaille le jeune Nantais. J’ai vu d’autres forces de police au loin, j’ai commencé à psychoter, je me suis dit : “J’ai bu, j’ai pris des substances, faut que je parte”. »


      Le hangar violet près duquel a eu lieu la charge de police à Nantes, le soir de la fête de la musique. © EP

      D’après nos informations, au moins trois personnes étaient tombées à l’eau avant l’intervention des policiers, et onze autres pendant l’opération. La Loire est alors basse, la hauteur entre le quai et le fleuve est de 7 à 8 mètres. « J’entendais les gens crier mais je n’ai pas vu les gens tomber dans l’eau », raconte Jeanne. « J’ai entendu que certaines [personnes] s’étaient jetées volontairement dans la Loire », explique Morgane, l’amie de Steve.

      Un jeune témoin confirme : sur les 14 personnes tombées, « certaines ont sauté volontairement, d’autres sont tombées ». Elles ont été repêchées par les pompiers et la sécurité civile, arrivés rapidement sur les lieux. Trois ont pu remonter grâce aux échelles situées au bord du fleuve.

      Un témoin précise que durant plusieurs heures, une personne a été recherchée autour de la zone. « La personne recherchée dans la nuit n’était pas le jeune Steve et a été retrouvée ultérieurement », assure de son côté la préfecture de Loire-Atlantique.

      Quand la plupart des jeunes ont quitté les lieux au lever du jour, Steve n’était en effet plus là. D’après ses proches, vers 2 ou 3 heures du matin, il s’était dit fatigué et était parti s’allonger près des rochers qui bordent la route, non loin d’un petit hangar violet tagué, à une vingtaine de mètres de l’eau. C’est à proximité de ce bâtiment abandonné que l’intervention policière aura lieu un peu plus tard.

      « Un ami veillait sur lui, il n’était pas seul, mais ce dernier est parti dire au revoir à ses potes au moment où l’intervention policière a commencé. D’autres potes devaient veiller sur lui, mais j’imagine qu’il y a eu un moment de panique avec l’intervention, explique son amie Morgane. L’ami l’a cherché, mais c’est un gars ultra-sociable, donc il a donc dû penser qu’il était rentré avec d’autres gens. »

      L’inquiétude de ses proches a grandi dans la journée du samedi. « Sa meilleure amie m’a demandé des nouvelles, c’était louche. Après avoir contacté des amis en privé sur Facebook, j’ai mis un message public le samedi soir », dit Morgane, émue, qui placarde depuis avec ses amis des avis de recherche dans la ville.


      Dans les rues de Nantes, un avis de recherche placardé. © EP

      Depuis ce week-end, des questions se posent sur le lancement de cette opération, dans un périmètre si étroit et sans garde-corps. Mardi, le syndicat de police SGP-FO a pointé, comme le rapporte Ouest-France, « la responsabilité d’un chef de service ».

      « Intervenir sans tenir compte du rapport de force, à 15 contre plusieurs milliers de personnes, qui, à 4 h 30 du matin, sont forcément dans un état éthylique et/ou stup avancé, dans l’incapacité de raisonner ou comprendre l’intervention de la police un soir de fête de la musique, c’était la confrontation assurée ! » regrette le communiqué syndical.

      SGP-FO évoque aussi « une faute grave de discernement, un ordre aberrant » : « Ce n’était pas des casseurs mettant Nantes à sac, nécessitant donc d’intervenir immédiatement. Il s’agissait de fêtards. »

      Contacté par Mediapart à la suite de cette déclaration, un membre du bureau du syndicat a expliqué ne plus pouvoir s’exprimer en raison « d’instructions données ». Les services de la police nationale ne commentent pas davantage l’affaire.

      La maire socialiste de Nantes, Johanna Rolland, a quant à elle réclamé, dans un courrier daté de mardi et adressé au préfet de Loire-Atlantique, « que la lumière soit faite, extrêmement rapidement » sur l’intervention controversée. « Les modalités d’intervention des forces de l’ordre […] pour faire arrêter la diffusion de musique par un sound system posent d’importantes questions et soulèvent une forte émotion. »

    • Attaque policière de la fête de la musique : nouvelles images inédites
      juin 28, 2019
      https://www.nantes-revoltee.com/attaque-policiere-de-la-fete-de-la-musique-nouvelles-images-inedite

      Trois personnes présentes à la fête de la musique nous ont fait parvenir de nouvelles images. Evidemment, vu l’heure tardive, la peur et la confusion qui règne, les images ne sont pas en haute définition, ni parfaitement cadrées. Mais elles montrent à nouveau l’ambiance et le climat qui règne sur le quai.

      https://www.youtube.com/watch?v=x9Ly-geTXvk

    • A Nantes, une marche en musique pour Steve, disparu après une charge policière
      29 juin 2019 Par Elisa Perrigueur | Mediapart

      Plusieurs centaines de personnes se sont réunies samedi 29 juin à Nantes en soutien à Steve Caniço, 24 ans, disparu il y a une semaine après une intervention policière sur les quais de la Loire.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/290619/nantes-une-marche-en-musique-pour-steve-disparu-apres-une-charge-policiere

      A Nantes, une marche en musique pour Steve, disparu après une charge policière.(Article En Entier)
      Plusieurs centaines de personnes se sont réunies samedi 29 juin à Nantes en soutien à Steve Caniço, 24 ans, disparu il y a une semaine après une intervention policière sur les quais de la Loire.Ils ont allumé la sono, d’où s’est échappé un son techno sous les fenêtres de l’imposant bâtiment de la préfecture de Loire-Atlantique. « Steve était fan de hardstyle, donc la marche devait se faire sous techno », précise Antonin, 20 ans, lunettes de soleil effet miroir et cheveux bouclés. Comme lui, ils étaient plusieurs centaines à se réunir à Nantes samedi 29 juin pour Steve Maia Caniço, 24 ans.
      Le jeune animateur périscolaire a été aperçu pour la dernière fois quai Wilson, le 22 juin, à l’occasion de la Fête de la musique, peu avant une charge policière au cours de laquelle des LBD, grenades de désencerclement et lacrymogènes ont été utilisés pour disperser des fêtards sur les bords de Loire.
      En musique et dans le calme, de nombreux adultes, enfants et majoritairement des proches du jeune animateur périscolaire, habitués des free parties, ont cheminé samedi dans les grandes artères de la ville. Sous les regards des badauds, ils ont d’abord traversé les rues de magasins climatisés fréquentés pour rejoindre les confins de l’île de Nantes, sur le quai en friche où a disparu Steve.Son visage souriant, en photo, était partout dans le cortège, avec cette question inscrite sur les affiches mais aussi dans toutes les têtes : « Où est Steve ? »
      Nelly, mère de famille de Treillières, une ville de la périphérie nantaise, a imprimé ces centaines de pancartes dans un élan de colère et de compassion. « Steve était animateur dans ma commune, très apprécié des enfants, ma fille de 22 ans le connaissait, elle était ce soir-là sur le quai Wilson. Je pense à ses parents aujourd’hui. En tant que maman, je suis révoltée, nous ne pouvons pas accepter ces violences policières. » Elle en « a vu beaucoup », dit-elle, « surtout dans les mouvements des gilets jaunes, mais jamais sur une fête de jeunes » auxquels elle participe.
      Ce samedi toutefois, aucun vêtement jaune flashy parmi la foule. « Proscrit, résume Antonin. On ne voulait pas que le mouvement soit récupéré par qui que ce soit, il est pour Steve. »Les gilets jaunes ont été remplacés par d’autres, oranges, enfilés par une quarantaine de jeunes s’improvisant agents de sécurité pour « éviter tout débordement, faire traverser les troupes dans le calme », explique Sacha, yeux de chat tracés à l’eye-liner. De sa voix fluette, cette Nantaise de 20 ans dit avoir « beaucoup de rage en elle ». Mais cette marche « n’est pas le lieu pour l’exprimer ». Présente quai Wilson il y a une semaine, Sacha a encore du mal à réaliser, et s’interroge toujours : « Pourquoi cette charge de la police ? »
      Alors qu’il avance d’un pas lent sous le soleil de plomb entre les édifices en construction de l’île de Nantes, Alexandre, serveur en restauration de 19 ans, ressent « un léger soulagement », dit-il. Cet ami de Steve a vécu une semaine éreintante. « Ce rassemblement, c’est pour lui, mais pour nous [ses proches – ndlr] aussi, ça nous fait sincèrement plaisir de voir autant de monde pour lui, des parents surtout, des enfants », détaille t-il.
      Le jeune aux longs cheveux tirés en arrière, grand sourire, mais regard rougi, dit avoir été « englobé d’un seul coup » dans une phase « violente et difficile émotionnellement » qui le dépasse. « Notre ami a disparu, et nous [les fêtards – ndlr] avons tous été jugés, parce qu’on fait la fête. » Ces derniers jours, il a fui les réseaux sociaux et sites d’actualité. « J’ai trop lu de choses qui m’ont dégoûté sur mon ami, qui ont dressé un mauvais portrait de lui, comme quoi ce ne n’était qu’un drogué, que nous faisions des paris quand on était bourrés, qu’on sautait volontairement dans l’eau », explique-t-il, affecté.
      Cette semaine, Alexandre a essayé de comprendre l’attitude des policiers cette nuit-là. « Ils ne s’excusent pas, ils pourraient au moins dire qu’ils sont désolés de la situation, mais ils ne semblent même pas l’être. » Tous les jours ou presque, il a rejoint ses amis eux aussi proches du jeune disparu, sous le vieux hangar délabré du quai Wilson, non loin duquel Steve s’était assoupi, selon eux, peu avant la charge policière. « On ne voulait pas laisser cet endroit vide sachant qu’il était peut-être tombé par là. » Alexandre a scruté les plongeurs qui ont arpenté, les premiers jours d’après lui, cette zone du fleuve. « On n’a aucune nouvelle sur les investigations. »
      C’est encore une fois autour de ce vieux hangar qu’ils se sont retrouvés ce 29 juin. La marche s’est achevée devant l’édifice, aujourd’hui tagué de messages pour Steve et contre la police. L’une de ses amies, voix tremblante, a appelé les centaines de participants à danser pour lui. Les corps se sont échauffés sous des airs de techno, visages perlés de sueur mais aussi de chaudes larmes pour certains.Les zones d’ombre planent toujours sur cette nuit du 21 au 22 juin. À 4 h 30, alors que quelque 200 à 300 jeunes profitaient encore de la fête aux confins de l’île de Nantes, une vingtaine de fonctionnaires de la compagnie départementale d’intervention (CDI) et de la brigade anticriminalité (BAC) étaient alors intervenus sur les lieux pour demander l’extinction d’un dernier sound system. D’après les fêtards, ce sont d’abord les policiers qui ont lancé des lacrymogènes avant que des jeunes ne répliquent avec des jets de projectiles. Au moins une dizaine de grenades de désencerclement ont été tirées par les forces de l’ordre, ainsi qu’une trentaine de grenades lacrymogènes. Les policiers ont aussi fait usage de LBD sur le quai étroit, longé par la Loire, basse, où un nuage de lacrymogènes masquait la visibilité.
      Au total, 14 personnes au minimum sont tombées dans le fleuve cette nuit-là. Depuis l’intervention Steve, qui ne sait pas nager, est introuvable. Ses parents ont signalé le 23 juin sa disparition au commissariat de Nantes. Une information judiciaire et une enquête de l’IGPN ont été ouvertes.
      Le 25 juin, le syndicat de police SGP-FO avait pointé dans un communiqué « la responsabilité d’un chef de service » et un « ordre aberrant ». Les hommes qui supervisaient les opérations ce soir-là : le commissaire Grégoire Chassaing sur le terrain et le directeur départemental adjoint à la sécurité publique Thierry Palermo depuis la salle de commandement. Ce dernier s’est exprimé sur l’intervention le 26 juin, dans le journal local Presse Océan. Il indique que les policiers se sont retrouvés face à « plusieurs centaines de jeunes très excités […] ». Il affirme qu’à « aucun moment, il n’y a eu de charge de policiers avec pour objectif de repousser les jeunes en direction de la Loire ».
      D’après nos informations émanant de services de secours, « trois personnes tombées dans le fleuve ont été transportées au CHU de Nantes par les pompiers », dans les heures qui ont suivi l’opération. « Elles étaient en hypothermie et en état de choc, certaines très choquées car elles étaient tombées alcoolisées. Très vite, les pompiers nous ont informés qu’une autre personne avait disparu, des recherches ont d’ailleurs continué dans la nuit. » Mercredi, la préfecture de Loire-Atlantique, contactée par Mediapart, assurait que « la personne recherchée dans la nuit n’était pas le jeune Steve et a été retrouvée ultérieurement ».Victor Lacroix, président de Media’son, association régionale qui assure la médiation entre le monde de la musique techno et l’État, a lancé un appel à témoins sur le site en vue de déposer une plainte collective contre X pour « mise en danger de la vie d’autrui par des personnes dépositaire de l’autorité publique » et « violences volontaires ». « Sur les 130 témoignages que nous avons déjà récoltés, nous avons une centaine de personnes qui sont prêtes à aller en justice. Ils vont essayer de faire sauter une personne, qui sera le fusible mais il y a plusieurs coupables dans cette affaire », dit-il.
      D’après maître Marianne Rostan, qui devrait assurer leur défense, les témoignages récoltés sont « ceux de mineurs ou de jeunes travailleurs insérés ». « Un mineur explique avoir écopé de 21 jours d’ITT à la suite d’une fracture du doigt, un autre a des brûlures au visage causées par les lacrymogènes, un autre encore a une dent cassée par un bouclier de CRS », résume l’avocate qui défend des organisateurs de raves depuis trois ans et déplore « une stigmatisation systématique des jeunes fêtards de free party ».

      C’est le deuxième article de cette journaliste qui s’ est présentée et a pris des contacts pour, avait-elle dit, enquêter sur le problème des violences policières a Nantes. Non seulement je ne lis rien là dessus, non seulement il y a surtout des éléments déjà disponibles ailleurs, mais en plus elle se permet de décrire physiquement les personnes qui demandent l’anonymat... On n’est vraiment pas aidé-e-s :/

    • Nantes Disparition de Steve : « l’État se met en faute » pour le député En Marche Mounir Belhamiti
      0 02.07.2019 20:32 écrit par NT
      https://www.presseocean.fr/actualite/nantes-disparition-de-steve-l-etat-se-met-en-faute-pour-le-depute-en-mar

      Le député de La République en Marche Mounir Belhamiti, qui a succédé à François de Rugy, a signé un texte pointant du doigt les erreurs de l’état autour de la disparition du jeune Steve Caniço, en Loire, la nuit de la Fête de la musique.

      C’est une tribune à charge qu’a osé signer le député La République en Marche Mounir Belhamiti, sur son compte Facebook, ce mardi. En marge de la disparition du jeune Steve Caniço la nuit de la Fête de la musique, le fidèle de l’Assemblée nationale, qui a pris le siège de François de Rugy, pointe du doigt la responsabilité de l’État.

      « Il est toujours délicat, lorsqu’on est un élu de la République, de prendre position publiquement sur des questions faisant l’objet d’enquêtes officielles, comme c’est le cas sur l’épisode dramatique qui a marqué la fête de la musique à Nantes », commence-t-il ainsi à écrire.
      « Je le dis sans ambages… »

      Et le conseiller municipal de Nantes de poursuivre ainsi : « Lorsque la première réponse de l’État, par la voix de son représentant, et avant même que ne soit diligentée l’enquête de l’IGPN, consiste à déclarer, trois jours après les faits, que l’intervention policière s’est déroulée « de manière proportionnée », je le dis sans ambages : l’État se met en faute. Parce que nul ne saurait considérer comme proportionnée une intervention qui conduit une dizaine de jeunes à se jeter dans la Loire. »

      « Lorsque le représentant de l’État rappelle, par un communiqué lapidaire, les règles d’organisation de manifestations, et met en garde contre « des rassemblements festifs à caractère musical non autorisés », alors qu’est prévu un rassemblement de solidarité envers les proches du jeune disparu, et d’expression de l’émotion populaire, le tout sans un mot de compassion, je le dis sans ambages : l’État se met en faute.

      Parce que l’État se doit de témoigner bienveillance et empathie envers les Nantaises et les Nantais qui expriment une inquiétude et une incompréhension parfaitement légitimes et ne sauraient être traités par une forme d’indifférence qui confine au mépris. »

  • Mettez-moi en prison, s’il vous plaît.

    Comparution immédiate au tribunal de #Nantes.

    Un homme, soupçonné d’avoir commis sept cambriolages, a été déclaré irresponsable et hospitalisé d’office en psychiatrie à l’issue de l’audience, ce mercredi.

    | Presse Océan : https://www.presseocean.fr/actualite/nantes-au-tribunal-monsieur-l-avocat-ne-me-defendez-pas-s-il-vous-plait-

    "« Si je fais ça, c’est parce que dehors, je n’ai ni logement, ni argent. Rien. Je n’ai rien. Je risque ma vie dehors. Mettez-moi en prison, s’il vous plaît. Et vous, Monsieur l’avocat, ne me défendez pas s’il vous plaît »", a supplié celui que la Justice avait déjà déclaré irresponsable de ses actes en mars dernier.

    Souffrant de schizophrénie notamment, le prévenu a finalement été hospitalisé d’office, en psychiatrie, à l’issue de l’audience.

    #enfermement #prison #justice #psychiatrie #pauvreté #schizophrénie & #lucidité

  • Municipales. Sophie Errante annonce sa candidature à Nantes avec une photo de Montpellier
    https://www.presseocean.fr/actualite/municipales-sophie-errante-annonce-sa-candidature-a-nantes-avec-une-phot

    Sophie Errante, députée de la 10e circonscription de Loire-Atlantique, a annoncé ce mercredi matin sa candidature à l’investiture LREM pour les élections municipales 2020 à Nantes.

    La députée du vignoble et présidente de la Commission de surveillance de la Caisse des dépôts et des consignations a mis en ligne cette annonce sur son site internet illustrée par la photo d’une fontaine, qui n’est pas celle de la place Royale à Nantes, mais celle des Trois Grâces sur La Comédie, célèbre place de… Montpellier.

  • Nantes. Stéphane Perrier : « Là, je m’interroge vraiment sur ce tir de LBD »
    13.05.2019 - Presse Océan
    https://www.presseocean.fr/actualite/nantes-stephane-perrier-la-je-m-interroge-vraiment-sur-ce-tir-de-lbd-13-

    Samedi, lors de la manifestation des Gilets Jaunes à Nantes, un journaliste de CNews a reçu une balle de défense (LBD) dans le bas-ventre. Le petit groupe dont il faisait partie était pourtant isolé du reste du cortège.

    Figure du journalisme nantais, Stéphane Perrier couvre les conflits sociaux depuis une vingtaine d’années pour TF1, CNews ou Télénantes. Pour la deuxième fois, il a été victime d’un tir de LBD (NDLR : lanceur de balle de défense). « Nous étions près d’une aubette de bus sur le Cours des 50-Otages que je connais par cœur, pas loin de la rue d’Orléans. Nous devions être cinq, dont deux agents de surveillance qui assurent notre protection depuis quelques mois, un collègue et deux « street medics » », raconte le cameraman pigiste.

    "Nous étions isolés"

    « Un peu plus loin, il y avait la manif des Gilets Jaunes et la Bac que l’on apercevait de l’autre côté. On entamait notre deuxième tour sur le cours. Nous étions isolés et vraiment en sécurité totale, au point d’avoir enlevé nos lunettes et le casque. Nous marchions tranquillement quand j’ai reçu le tir dans le bas-ventre ». Intense douleur. Stéphane s’écroule. « J’ai bien vu la Bac traverser le cours et aller vers le Bouffay », témoigne Mickael Chaillou, son collègue journaliste de CNews. « Ensuite, c’est parti en live, ça hurlait et je vois Stéphane au sol. Il est resté à terre de longues minutes avec les street medics ».

    "Ma ceinture a amorti le choc"

    Les gardes du corps des deux journalistes de CNews font alors « la tortue pour nous protéger. Un cordon de CRS est venu voir ce qui se passait, ce qui a entraîné des jets de bouteilles vers eux et donc vers nous qui étions derrière. On se retrouve dans le brouillard ». Les deux agents de sécurité éloignent alors le blessé de la cohue et des gaz piquants et se réfugient chez un vendeur de kebab. Une vingtaine de minutes plus tard, Stéphane Perrier sera sur pied. « J’ai voulu reprendre le boulot dans la foulée ». Mais la caméra, tombée à terre, ne répond plus. « La chance était quand même là car j’avais mis une ceinture de contention pour un mal de dos. Elle a amorti le choc."

    #violences_policières

  • Défendre la ZAD ?
    Oui, mais laquelle et comment ?

    Émission « Vive la Sociale » le 17 mai 2018
    http://vivelasociale.org/les-emissions-recentes/107-defendre-la-zad
    http://vivelasociale.org/images/emission-radio-vive-la-sociale/2018/18-05-17-vls-nddl-2.mp3

    Voici une discussion enregistrée au micro sur la #ZAD de #Notre-Dame-des-Landes le 9 mai 2018, soit à trois semaines de la première vague d’expulsions policières et à quelques jours de la nouvelle vague attendue. C’est un moment difficile, où les tensions ont pris le dessus sur « l’unité dans la diversité » souvent présentée comme l’originalité et la force de la lutte de #NDDL. Les zadistes « de l’Est » qui s’expriment ici tentent d’abord une reconstruction subjective de l’histoire de la ZAD, puis expliquent leurs réserves ou leur critique du choix, assumé par la partie la plus organisée du mouvement, d’entrer en pourparlers avec l’Etat.

    L’espoir d’arriver à maintenir sur la ZAD une partie significative au moins des habitants qui le désirent justifie-t-il que l’on « négocie » avec un Etat qui en réalité impose ses règles du jeu et expulse les rétifs avec une extrême violence ? N’est-ce pas l’esprit de la ZAD qui est ainsi mis à mal ?

    Si les arguments avancés laissent sans conteste la porte ouverte à plus d’un questionnement, notamment quant à la capacité à tenir tête aux forces déployées par l’Etat, ils témoignent d’une réflexion politique qui s’est élaborée dans des recoins moins visibles de la ZAD et qui mérite d’être entendue.

  • St-Nazaire. Ils sortent pendant la manifestation : les mariés enfilent le gilet
    Presse Océan - 13.04.2019 17:47
    https://www.presseocean.fr/actualite/st-nazaire-ils-sortent-pendant-la-manifestation-les-maries-enfilent-le-g

    Surprise pour ce couple de jeunes mariés qui ce samedi, à la sortie de l’hôtel de ville de St-Nazaire, s’est retrouvé face au rassemblement festif des Gilets jaunes. Applaudissements, bises amicales et vœux de bonheur ont comblé les deux tourtereaux un peu surpris. Devant cet accueil plus que chaleureux les mariés ont gentiment enfilé le gilet jaune quelques instants pour un baiser salué par les hourras.

  • Grosse journée pour la #police #prédictive : convocation de Olivier Cyran pour un tweet moqueur et arrestation de 15 nantais-e-s qui préparaient des banderoles pour la manifestation de demain :

    Du côté d’Olivier Cyran :

    Surprise, surprise : je viens de recevoir une convocation à la direction de la police judiciaire dans le cadre d’une enquête préliminaire pour « provocation publique à la commission de destructions, dégradations et détériorations volontaires dangereuses pour les personnes ».
    https://twitter.com/OlivierCyran/status/1116687402041532416
    À l’origine de ce branle-bas de combat diligenté par le parquet de Paris, un tweet humoristique posté il y a trois mois :


    /.../ En ce sens, les services du procureur de Paris ne manquent pas d’humour (?#EspritCharlie). L’ennui, c’est que leur trait d’esprit m’expose, si j’en crois la loi, à cinq ans de taule et 45 000 euros d’amende, ce qui a tendance à provoquer chez moi une hilarité modérée. /.../

    A mettre dans la ligné des délits de création / artistiques / humoristiques précédents ( @lundimatin / #Nick_Conrad...)

    Du côté de #Nantes, une quinzaine d’arrestations dont des potes, certain-e-s sont encore en GàV lors d’un ATELIER BANDEROLES PUBLIC (!) contre la #Loi_Anticasseurs & limitations de manif !!!

    "C’était un rendez-vous public. On s’était donné rendez-vous pour un atelier créa. L’idée, c’était de fabriquer ensemble des banderoles pour la manif de demain. Cela avait été voté en AG publique #Gilets_Jaunes. On ne se cachait pas..."
    /.../
    Quinze ont été interpellées et quatorze placées en garde à vue pour "participation à un attroupement formé en vue de la préparation de violences volontaires ou de destructions et dégradations", ce vendredi soir, confirment les autorités, avant d’ajouter avoir découvert sur place « différents artifices et pétards artisanaux ».
    https://www.presseocean.fr/actualite/nantes-ils-setaient-reunis-a-la-veille-de-la-manif-quinze-interpellation

    La criminalisation des pétards et feux d’artifices, considérés à priori comme armes par destination, c’est complètement ouf... d’autant qu’il y a pas mal de teufs ce week-end dans le coin ! Rien ne prouve que les pétards et les bidouilles artisanales, trouvées sur place, et non en cours de fabrication, étaient destinées aux manifs... Pourtant, Ouest France fait une fois encore du #journalisme_de_préfecture en titrant initialement du faux scoop de flic, hélas encore visible dans l’adresse et les caches : « nantes-ils-preparaient-banderoles-et-petards-artisanaux-pour-la-manif-de-samedi-6307535 »

    Pour rappel, le « Journalisme de Préfecture » c’est une grande partie des #Infox & #FakeNews des autorités, de la police ou de la justice balancées sans aucune enquête par les rédactions des mainstream et d’extreme-droite. #Acrimed en parlait par là : https://www.acrimed.org/Medias-et-violences-policieres-aux-sources-du (et visiblement, on l’avait même pas #seenthissé !)

    Le « journalisme de préfecture » recouvre un ensemble de réflexes et de pratiques médiatiques qui conduisent à relayer, sans aucun recul, le discours « officiel » (celui des autorités, de la police ou de la justice) à propos d’opérations de « maintien de l’ordre ». Plusieurs éléments entrent en compte pour expliquer la prégnance de cette forme de journalisme dans le traitement des violences policières. Le premier concerne la proximité et la dépendance des journalistes vis-à-vis de leurs sources policières. Le second concerne une certaine conception du journalisme comme partie prenante du maintien de l’ordre social

  • Du panneau #publicitaire au crime #humanitaire en passant par les #smartcities de nos maires :

    Au départ je voulais juste vous transmettre cette petite action #antipub sympatoche :
    Résistance à l’Agression Publicitaire
    [1 CLIC QUI RÉSISTE] « On a installé une page spéciale sur notre serveur. Cliquer sur le lien pour supprimer une adresse MAC aléatoire des nouveaux capteurs d’audience de la RATP et SNCF (et rafraîchir la page pour en supprimer d’autres) :-D »
    –-> https://antipub.org/retency.html

    Cette action fait suite à l’expérimentation lancée gare Saint Lazare en vue d’utiliser les panneaux publicitaires sous forme d’écrans à des fins de comptage des passants via des capteurs détectant les adresses MAC de leurs smartphones.
    Article ici : http://maisouvaleweb.fr/face-aux-panneaux-publicitaires-numeriques-devons-affirmer-dimension-c

    Dans un commentaire une personne souligne, qu’une adresse MAC n’est pas « juste » un simple numéro. Elle peut donner accès à énormément de données personnelles. La réponse qui lui est faite développe un aspect que je ne connaissais pas : la (non) position de la CNIL sur le sujet :

    L’analyse juridique proposée dans la première partie de l’article est incomplète et pourrait conduire à une conclusion erronée, comme quoi la collecte d’adresse MAC sans consentement serait conforme au droit dès lors que cette adresse serait anonymisée à court délai et que les personnes concernées pourraient s’opposer à cette collecte.

    Cette erreur de l’auteur semble s’expliquer du fait qu’il a pris pour argent comptant les interprétations du droit données par la CNIL dans ses décisions, comme si la CNIL était neutre et seule bouche de la loi.

    Or, la CNIL n’est pas du tout neutre, et notamment pas sur cette question où elle a une position singulière, critiquable d’un point de vue tant politique que juridique.

    Le traitement d’adresses MAC est encadré juridiquement par le RGPD mais aussi, depuis plus longue date, par la directive 2002/58 (liens en bas de commentaire). Or, cette directive n’a été que très mal transposée en France, comme un peu partout ailleurs dans l’UE. Du coup, la CNIL est depuis très mal à l’aise à l’idée d’appliquer cette directive, car elle ne sait pas jusqu’où elle peut l’interpréter pour se donner davantage de pouvoir. Or, de façon classique, la CNIL étant terrorisée à l’idée d’être sanctionnée par le Conseil d’Etat si elle abuse de ses pouvoirs, elle préfère ne rien faire, lâchement.

    La suite du commentaire et ses réponses sont tout aussi intéressantes : http://maisouvaleweb.fr/face-aux-panneaux-publicitaires-numeriques-devons-affirmer-dimension-collective-donnees-personnelles/#comment-55246

    Résistance à l’agression Publicitaire avait fait un dossier inquiet en 2014 : « Les caméras publicitaires, pur fantasme ?  »
    https://antipub.org/dossier-les-cameras-publicitaires-pur-fantasme

    Reporterre a aussi fait un article sur le sujet des panneaux publicitaires : https://reporterre.net/Les-panneaux-publicitaires-numeriques-envahissent-l-espace-public-et-nos

    Il se trouve que c’est justement par ce biais, de la récupération des données en toute « politesse » (je te ponctionne un peu d’identité contre un peu de réseau) que sont actuellement conçues les villes du futur, les #smartcities et que des décideurs politiques font des choix sans anticiper le moins du monde (ou parfois si, à des fins policière) ce que cela induit pour les populations qui seront concernées...

    Horreur. Le temps d’aller vérifier une donnée, je tombe sur cette info relevée par Olivier Tesquet sur twitter :

    L’entreprise israélienne Cellebrite, spécialisée dans l’extraction de données (ils auraient aidé Apple à déverrouiller l’iPhone de l’auteur de l’attentat de San Bernardino en 2016) a identifié un nouveau marché porteur : les demandeurs d’asile.
    Selon un slide de Cellebrite présenté au Maroc, 77% des réfugiés arrivent à destination sans papiers d’identité... mais 43% d’entre eux possèdent un smartphone. Pourquoi la police aux frontières n’aurait-elle pas toute latitude pour fouiller dedans ?

    Source : https://privacyinternational.org/feature/2776/surveillance-company-cellebrite-finds-new-exploit-spying-asylu
    Suite du thread : https://twitter.com/oliviertesquet/status/1113816301435224064

    #publicité #data #données_personnelles #big_brother #traçabilité #identité #numérique

  • DEUX ANS ! Il aura fallu 2 ans pour que l’agression contre Erwan et Steven par une bande d’extrême droite à #Nantes le soir des élections présidentielles soit enfin qualifiée « de nature criminelle » et renvoyée devant la justice.

    Le procureur a rendu son réquisitoire définitif il y a quelques jours : à l’issue d’une instruction qui aura duré près de deux ans, il demande le renvoi des cinq suspects devant la cour d’assises de Loire-Atlantique.

    https://www.presseocean.fr/actualite/nantesinfo-po-du-chaffault-le-parquet-requiert-le-renvoi-devant-les-assi

    Anna-Hélène d’Horizon, qui suit l’affaire pour Presse-Océan, précise :

    Trois suspects - proches de l’extrême droite - pourraient répondre de « violences en réunion ayant entraîné une infirmité permanente ». Deux autres de « violences aggravées » (en réunion, sous la menace d’une arme, avec préméditation ».
    https://twitter.com/AnneHD44/status/1108101619399434241

    Après avoir été détenus pendant plusieurs mois (un an pour certains d’entre eux), ils sont aujourd’hui sous contrôle judiciaire, avec interdiction de paraître en Loire-Atlantique.
    https://twitter.com/AnneHD44/status/1108103175029035011

    Pour rappel, le soir-même un appel tournait partout dans Nantes pour prévenir qu’une bande de fachos trainait, énervée par la défaite de Marine Le Pen :

    #manif #nantes #nilepennimacron attention le GUD se balade en ville, et les flics ressortent.
    https://twitter.com/radio_cayenne/status/861348776744759296

    Hélas personne ne pouvait imaginer qu’ils s’en prendraient à 2 jeunes en vélo. Ils avaient été repérés par la bande dans la manifestation « Ni Le Pen Ni Macron » qui avait suivi l’élection...

    Quelques articles :

    L’appel à témoin de la soeur de Erwan, qui a été laissé pour mort et a été sauvé in extremis par une personne qui passait en voiture. Il a eut 1 an d’ITT suite a ça et aura des séquelles à vie :
    [TW photo choquante] https://nantes.indymedia.org/tumbles/37682
    récup : https://dev.nantes.indymedia.org/tumbles/37682
    archive : https://web.archive.org/web/20220320180958/https://dev.nantes.indymedia.org/tumbles/37682

    Premier récit, contexte, soutiens : https://nantes.indymedia.org/articles/37720
    récup : https://dev.nantes.indymedia.org/articles/37720

    La bande en question avait déjà plusieurs agressions à son actif : https://nantes.indymedia.org/articles/39156

    Je ne donnerai pas plus de détails mais je crois que très peu de personnes imaginent le courage qu’il faut, lorsqu’on a été victime d’une telle agression, pour porter plainte et continuer à militer, les coups de pression, les regards de certains flics en manif aussi...

    #extrême-droite #agression #violences #GUD #antifascisme

  • Nantes. La victime des essais nucléaires doit rembourser 54000€
    https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nantes-la-victime-des-essais-nucleaires-doit-rembourser-54-000-eu-62683

    C’est une histoire de fou ! Florence Bourel, une habitante de Sainte-Luce-sur-Loire (près de Nantes) vient de perdre un très long combat judiciaire contre la Sécurité sociale. Dix-sept années de recours et d’expertises médicales, jusqu’à la Cour de cassation, avec un dénouement douloureux

    #paywall, on n’en sait pas plus

    • Christophe JAUNET. Modifié le 18/03/2019 à 19h17
      https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nantes-la-victime-des-essais-nucleaires-doit-rembourser-54-000-eu-62683

      Florence Bourel travaillait à Mururoa. Après dix-sept ans de recours et d’expertises médicales, la justice a annulé la reconnaissance de son cancer comme maladie professionnelle. Elle perd sa rente.

      C’est une histoire de fou ! Florence Bourel, une habitante de Sainte-Luce-sur-Loire (près de Nantes) vient de perdre un très long combat judiciaire contre la Sécurité sociale. Dix-sept années de recours et d’expertises médicales, jusqu’à la Cour de cassation, avec un dénouement douloureux pour cette ancienne secrétaire au Commissariat à l’énergie atomique.

      Sa santé s’est vite dégradée, après sa mission sur l’atoll de Mururoa, dans les années 1980, où la France faisait ses essais nucléaires. Hypertension, fausses couches à répétition. Elle déclare un cancer de la thyroïde en 2002. « Là-bas, on avait quelques consignes de précaution, mais aucune interdiction. On se baignait dans le lagon. Personne n’avait conscience du danger à l’époque. Les autorités assuraient que nous n’avions rien à craindre », raconte Florence Bourel, 58 ans (1). Elle ne travaille plus depuis huit ans à cause de maladies radio-induites invalidantes, liées aux expositions à la radioactivité.
      La Sécu lui réclame les indemnités versées

      En 2003, son cancer est reconnu maladie professionnelle. Son taux d’Incapacité permanente partielle (IPP) évaluée à 80 %. En 2008, la justice lui accorde une indemnisation rétroactive de 14 000 €, plus une rente mensuelle de 306 €. « Mais la CPAM n’a jamais accepté le jugement et n’a cessé de redemander des expertises. À chaque fois, le taux d’incapacité a été abaissé. »

      Le dernier examen en 2016 fait l’effet d’une bombe : « Un médecin a réduit l’IPP à 15 %, au mieux 20 %. » La cour d’appel d’Angers, en fin d’année dernière, confirme cet avis médical. Un jugement définitif. Ce pourcentage entraîne des conséquences graves : « Sous le seuil de 25 %, la reconnaissance de maladie professionnelle n’existe plus, et la rente s’arrête. Comme si rien ne m’était arrivé, comme si mon cancer n’était pas lié à Mururoa. Et je n’ai plus de recours possibles. »

      Un récent courrier de la CPAM lui porte le coup de grâce. En plus de perdre sa rente, Florence Bourel doit rembourser, sous quinze jours, toutes les indemnités perçues, soit 54 000 €. Elle est dépitée : « La Sécu propose un prélèvement de 1 280 € par mois, à partir du 1er avril, sur ma pension d’invalidité, jusqu’à épuisement de la dette. » Elle se retrouve privée d’un suivi médical spécifique. Mais aussi ses enfants et petits-enfants. Car Florence Bourel a pu transmettre des maladies radio-induites.

      (1) Elle préside l’Association des vétérans des essais nucléaires (Aven 44, www.aven.org)

  • Aucune répression, qu’elle soit zadiste, paysanne ou pénitentiaire, n’est acceptable. Il est urgent de mettre en place une justice non-classiste, basée sur le consensus et la réparation... Pour plein de raisons, nous avons échoué à le faire sur la #zad #NDDL. Ce qui se passe aujourd’hui en est la conséquence directe. Et très dommageable.

    [ZAD NDDL] Perquisitions en cours
    https://nantes.indymedia.org/articles/44260

    Notre-Dame-des-Landes. Quatre interpellations dans la zad
    https://www.ouest-france.fr/environnement/amenagement-du-territoire/nddl/notre-dame-des-landes-quatre-interpellations-dans-la-zad-6188734

    Notre-Dame-des-Landes Quatre interpellations sur l’ex-Zad ce matin
    https://www.presseocean.fr/actualite/notre-dame-des-landes-4-interpellations-sur-lex-zad-ce-matin-22-01-2019-

    • La non-création d’un système justiciable n’est pas un échec, puisque normalement celui-ci est acquis de base dans l’éducation, la culture, le relationnel ouvert. On ne monte pas des principes de fonctionnement parallèle sans au moins s’appuyer là-dessus. Le vrai échec tiens dans l’aveuglement plus ou moins volontaire à voir l’infiltration de la lutte, celle-ci, d’autres, les autres.
      Un infiltré propagateur a un jour été mis dans un coffre ; et pour que les flics ciblent ils sont renseignés depuis sur place.

    • On a parlé ici de la bande dessinée de #Seth_Tobocman, Quartier en Guerre, qui raconte sa vie dans les squats de New-York :
      https://seenthis.net/messages/613800

      Rééditée et traduite en français en 2017, Tobocman y a ajouté une postface où il tente d’analyser les victoires et les défaites, les bonnes idées et les erreurs.

      Je me souviens que la question de la #justice interne était l’une de celles qu’il trouvait les plus difficiles...

    • Communiqué sur les arrestations survenues sur la zad et
      appel à rassemblement dès ce mercredi 12h devant la gendarmerie de Saint-Nazaire.

      Ce 22 janvier à 6h du matin, la zad a été réveillée par un dispositif policier digne d’une opération d’expulsion pour arrêter trois personnes.

      Nous avons assisté à une mise en scène spectaculaire avec des perquisitions simultanées, des dizaines de fourgons, des chefs d’inculpation et des commentaires médiatiques qui cherchent à nous stigmatiser : « association de malfaiteurs », « bande organisée », « règlement de compte », etc. Deux autres personnes ont été arrêtées plus tard dans la journée en dehors de la zad.

      Jeudi dernier, plus de 500 personnes célébraient la victoire contre l’aéroport lors d’un banquet.
      Un an après l’abandon et alors que les activités menées par les habitants s’enracinent, le moment est sans doute jugé opportun par certains pour monter une nouvelle fois on ne sait quelle histoire en épingle pour donner au bocage une image anxiogène. Après les expulsions du printemps, en est-on à une nouvelle étape de la vengeance d’Etat ?
      Après les fantasmes déjà distillés dans la presse par la gendarmerie sur les fausses « caches d’armes » ou les « tunnels viet-congs », on nous sort du chapeau ce matin un nouvel épouvantail destiné à effrayer l’opinion publique. Ce ne serait pas la première fois que les enquêteurs brandissent un dossier vide et utilisent l’association de malfaiteurs pour criminaliser un mouvement.

      Ce qui est sûr en revanche, c’est que les personnes arrêtées sur la zad ce matin ont été engagées de longue date dans le mouvement anti-aéroport, sont intégrées dans les diverses activités, liens de voisinages et de solidarité locale, et vivent ici depuis plusieurs années. Nous appelons dès aujourd’hui à ne pas tomber dans le panneau de la diabolisation policière et à les soutenir. Un rassemblement aura lieu ce mercredi midi devant la gendarmerie de Saint-Nazaire, au 79 avenue Ferdinand de Lesseps.
      https://zad.nadir.org/spip.php?article6313

    • Autre communiqué par mail :

      NDDL POURSUIVRE ENSEMBLE s’insurge de l’arrestation et de la mise en garde à vue des 5 personnes habitant la ZAD de Notre-Dame- des- Landes.

      Alors que les discussions avec les services de l’état et du département ne cessent de progresser dans un climat respectueux et apaisé, on peut s’étonner de cette nouvelle montée en épingle d’un simple conflit de voisinage qui appartient au passé.

      Les personnes arrêtées sont impliquées depuis le début dans des projets reconnus et validés par les services de l’état.

      Ces personnes ont une famille, des animaux , des engagements dans l’organisation du mouvement. C’est un nouveau coup de poignard dans le dos de ceux qui n’ont cessé de rechercher, malgré les difficultés et les tensions, le consensus et l’intégration de tous les habitants dans ce magnifique projet collectif.
      NDDL POURSUIVRE ENSEMBLE appelle ses adhérents à venir soutenir ceux que vous avez tous rencontrés et aimés pour leur énergie et leur obstination à sauver le mouvement.

      JEUDI 24 JANVIER
      10 HEURES Un rassemblement de soutien aura lieu demain matin pour ce qui pourrait être la fin de la garde à vue. RDV à 10H devant
      la gendarmerie de St Nazaire, 79 rue Ferdinand de Lesseps.

      18 h jeudi 24 Rdv Rolandière point sur la situation

    • intox du Communiqué sur les arrestations survenues sur la zad
      | radis cool | (ce que ce communiqué ne dira pas)

      Ce 22 janvier à 6h du matin, la zad a été réveillée par un dispositif policier massif pour arrêter trois personnes. il n’est pas question de s’en réjouir parce qu’au grand royaume des oppressions, l’état et ses milices armées arriveront toujours en tête. Pour autant : à la lecture du « Communiqué suite aux arrestations », on se demande de quel côté de la matraque se trouve la politique-politicienne. Tant les mensonges institutionnels ne sont plus la prérogative d’état, tant la « manipulation des masses » est répandue dans le mouvement depuis longtemps, mais de manière beaucoup plus « flagrante » depuis un an, et tant est forte la capacité de quelques personnes à réécrire l’histoire en fonction des versions qui servent leurs intérêts. Enfin, il s’agit de notre point de vue de personnes sans cesse qualifiées de « paranos », « complotistes », voire de « malades mentaux » (quelle belle manière de déconstuire les rapports d’oppressions !). Sans aucun doute, certaines personnes ré-utiliserons bien vite ces arguments pour disqualifier ce que l’on dira ici.
      Quand le communiqué parle de « dossier vide », ça nous ferait presque imaginer que Benalla est venu donner des cours de langue de bois à la zad. On ne sait évidemment jamais qui-a-fait-quoi. On a toujours des soupçons, jamais de preuves. Pour autant, nier des faits qui se sont bien produits, c’est humilier les victimes de ces exactions un peu plus qu’elles ne l’ont déjà été. Alors oui, des comptes se sont "réglés" sur la zone, pas toujours de manière collective/consensuelle/bienveillante/subtile.
      Pour les affaires les plus récentes : - fin mars 2018, séquestration et tabassage en règle : au petit matin, muni de gaz, de masques et de matraques, un groupe (commando ?) débarque dans un lieu de vie, kidnappe et tabasse une personne (membres inférieurs et supérieurs brisés) et le laisse pour mort aux abords d’un hôpital psychiatrique. Pas de plainte déposée mais le parquet s’en saisi. - Une autre affaire de séquestration a eu lieu à l’automne 2018 : un individu, chassé à travers la ZAD par un groupe, tabassé dans les bois, mis dans un coffre puis déposé en périphérie de Rennes a fini à l’hôpital. Plainte déposée avec identification.Dans ces deux cas, ces expéditions punitives trouvent souvent des justifications (ou, à demi-mots) : divergences politiques, stratégiques, conflits interpersonnels et tentatives d’éviction.
      Ce sont évidemment pour les plus récentes.
      La ZAD a tenté à plusieurs reprises de trouver des outils de gestion de conflits internes qui passent par de la médiation plutôt que par des coups de pression. D’où l’invention du « cycle des 12 » qui a bien souvent échoué devant des conflits parfois conséquents. Bien évidemment, on continuera de vous nier toute existence de milice interne : on ne dit pas à nos soutiens qu’ici, les comptes se règlent aussi à coups de barres de fer. Et puis, on ne sait jamais complètement qui c’est. Et puis, les victimes ont souvent peur de parler. Et puis, les victimes sont de toute façon des gens peu crédibles (« tarées », « schizo », « malades mentales » de tout poil...) face aux gens de pouvoir sur zone. Et puis regardez, comme ielles sont sympathiques, toutes ces belles personnes qui fêtaient la victoire un an plus tard. Regardez bien leurs sourires sur les photos, l’émotion sur leur visage, les pleines tablées de banquets réjouissants. Comment pourrait-on s’imaginer que derrière de si beaux apparâts se cachent des personnes capables d’une telle violence ou de la justifier ? Nous ne nous réjouissons évidemment pas que l’état ait pris en main ces affaires, à la place des habitant.es de la ZAD. Car ils et elles auront à répondre à une justice de classe, raciste et inégalitaire qui n’aura pour but que de faire exemple de ces arrestations dans une situation territoriale tendue. Là où la ZAD a échoué à dissoudre tout rapport de pouvoir et d’autoritarisme en interne, l’état a fini par s’en emparer. Les personnes arrêtées sur la zad ce matin-là ont été "engagées de longue date dans le mouvement anti-aéroport", sont "intégrées dans les diverses activités, liens de voisinages et de solidarité locale", et "vivent ici depuis plusieurs années". Que d’arguments de campagne. Est-ce que ça les rend plus légitimes à être soutenues ou excusées de leurs éventuels actes ? Plus irréprochables ? Plus intouchables ? sans doute. Mais vivre sur la ZAD n’est pas (et n’a jamais été) un gage de « bonne conduite », d’honnêteté ou de bienveillance intrinsèque.
      Il est étrange de voir que des personnes qui ont délibérément et en conscience négocié avec la préfecture, reconnaissant par là, la légitimité de son pouvoir (et donc sa "violence légitime"), s’indignent maintenant que l’état se « venge » en les soumettant à la répression. Sans doute fallait-il mieux lire les petites lignes du contrat...

      NOUS N’APPELLONS PAS A SOUTENIR CES INDIVIDUS
      Parce que, ce que l’on sait des "coffrages" ne correspond pas à la "version officielle" et que l’on ne se rangera pas derrière des personnes que l’on sait aguerries à la communication politicienne, plus qu’à l’honnêteté intellectuelle.
      Parce que nous sommes contre les polices, avec ou sans uniformes.

      NOUS N’APPELLONS PAS A SOUTENIR CES INDIVIDUS et en laissons le soin à celles et ceux qui ont cherché à légitimer ou à dissimuler leurs actes. Nous ne prendrons pas les armes contre d’autres affamés.
      https://nantes.indymedia.org/articles/44268 (https://seenthis.net/messages/754485 )

      (Celui que tu indiquais, @vanderling, a été refusé comme « doublon » de celui-ci, où, du coup, comme l’article d’alerte sur @indymedianantes , il y a pas mal de commentaires qui permettent de se faire une idée de l’ambiance générale ... :/ )

    • D’idée, j’ai du mal à m’en faire une @val_k et ce n’est pas les commentaires sur @indymedianantes qui vont m’aider à comprendre quelque chose dans cette histoire. Quel bordel !
      à défaut de me joindre au rassemblement de soutien ce matin à St Naze ou à la Rolandière ce soir. Je compte sur toi et zad.nadir pour la suite ... ;·)

    • https://zad.nadir.org/spip.php?article6303#info2019-01-25-17-29

      toute la journée de jeudi, une centaines de personnes se sont relayées devant le tribunal de St-Nazaire, en soutien aux 5 personnes arrêtées il y a 2 jours sur la zad et ailleurs. il y aura probablement plus d’informations à propos de cette affaire dans les prochains jours. Nous pensions en avoir vu beaucoup ces denieres années mais nous n’etions pas au bout de nos surprises...
      3 des 5 personnes ont été incarcérées et 2 autres sortent sous controle judiciaire soutien aux potes !!!

    • Nouvelle série de 3 communiqués de soutien suite aux arrestations de 5 occupant·es
      COMMUNIQUé DU GROUPE PRESSE
      COMMUNIQUé DE NDDL POURSUIVRE ENSEMBLE
      COMMUNIQUé DE PAYSANS ET PAYSANNES, PARRAINS, MARRAINES ET SOUTIENS DES PORTEURS DE PROJETS AGRICOLES
      https://zad.nadir.org/spip.php?article6325

      et, en réponse :
      ## intox du Communiqué ZAD acte 2 ##
      https://nantes.indymedia.org/articles/44355

      Pour ma part, je reste sur ma première phrase : Aucune répression, qu’elle soit zadiste, paysanne ou pénitentiaire, n’est acceptable.
      Mais j’ajouterai que les pressions pour silencier les voix dissonantes (quand elles ne révèlent rien que ne sache déjà la police) et les injonctions à une unité de récit comme seule forme de soutien possible n’aident vraiment personne...

    • Mardi dernier, cinq personnes ont été arrêtées à la zad et à l’extérieur dans un déploiement policier massif. Après 48 heures de garde à vue, sur demande du parquet, il a été décidé de l’ouverture d’une instruction et de leur maintien en détention pour une durée indéterminée. Ils sont accusés d’enlèvement et séquestration en bande organisée, la juge n’ayant finalement pas retenu le chef d’inculpation d’association de malfaiteurs initialement présenté par le parquet.
      https://zadibao.net/2019/01/28/attaque-judiciaire-contre-la-zad

    • Le 17 janvier 2018, Edouard Philippe annonçait l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dames-des-Landes. Des années de lutte, d’occupation et d’affrontement acculaient finalement l’État à reculer et renoncer. Cette « victoire », tout le monde le savait, allait cependant s’accompagner d’une cruelle contrepartie : l’écrasement sur la zone de tout ce qui débordait l’état de droit, un retour à l’ordre.
      https://lundi.am/ZAD-de-Notre-Dame-des-Landes-5-personnes-mises-en-examen-pour-enlevement-et