L’aventure brésilienne du Gripen

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  • Toutes ces fois où le Rafale a failli être vendu à l’export - Aéronautique - Défense
    http://www.usinenouvelle.com/article/toutes-ces-fois-ou-le-rafale-a-failli-etre-vendu-a-l-export.N210348

    [ACTUALISÉ] - L’état-major de l’armée de l’air indienne aurait enfin trouvé un accord avec Dassault Aviation autour des offsets liés à l’achat de 126 avions de combat Rafale. Une étape décisive, qui entérinerait une signature officielle du contrat avant mars 2014. Soit plus de deux ans après l’ouverture des négociations exclusives entre l’Inde et Dassault, pendant lesquels le Rafale n’a cessé d’être acheté... sans vraiment être vendu. Le Brésil a décliné l’offre de Dassault Aviation en faveur du Gripen de Saab le 18 décembre 2013.
    Actualisation : Le Brésil a annoncé le 18 décembre sa décision d’attribuer le contrat FX2 pour le renouvellement de sa flotte d’avions de combat au suédois Saab, avec son Gripen NG. Dans un communiqué, Dassault Aviation a regretté que Brasilia ne choisisse pas le Rafale après avoir concédé des « transferts de technologies sans restriction », des « partenariats scientifiques, techniques et industriels » exigés par l’appel d’offre.
    Dassault Aviation n’a pas encore officiellement confirmé l’information de Reuters selon laquelle un accord aurait été trouvé avec l’Inde sur les offsets du contrat MRCA prévoyant la fourniture de 126 avions de combat Rafale. Le champagne n’a peut-être même pas été débouché au siège de l’avionneur à Saint-Cloud, en région parisienne.
    Car depuis sa mise en service, en 2001, le Rafale garnit certes les rangs de l’armée française, mais pas encore ceux de forces aériennes étrangères. Il a pourtant déjà été maintes fois « en bonne place », « favori », « sur le point d’être choisi » et même « vendu ». Si, en Inde, le chemin est certes long et tortueux vers l’aboutissement des négociations, l’appel d’offres du Brésil pour 36 avions de combat ne cesse d’être reporté et le Qatar ne semble pas prêt à se décider. Pourtant, dans la loi de programmation militaire 2014-2019, Paris mise sur deux contrats à l’export du Rafale d’ici 2019.

    1-LE RAFALE A DÉJÀ ÉTÉ VENDU QUATRE FOIS EN INDE...
    Le 31 janvier 2012, l’Inde entre en négociations exclusives avec Dassault pour l’achat de 126 avions de combat Rafale, dans le cadre de la compétition MRCA. A l’époque, le gouvernement Fillon espère finaliser le contrat « dans les six à neuf mois ». Un pronostic alors partagé par Eric Trappier, le directeur général International chez Dassault Aviation devenu PDG depuis, dans une interview aux Echos.
    Pourtant, en octobre 2012, le Rafale n’est toujours pas officiellement vendu. En novembre, l’ambassadeur indien en France Rakesh Sood affirme que la signature du contrat interviendra au premier semestre 2013, avant la fin du mois de mars et la clôture de l’année fiscale indienne.
    Mais en février 2013, il semble clair que l’Inde ne signera pas avant la clôture de son budget. Au ministère indien de la Défense, on parle alors de juillet. L’accord sur les offsets, les contreparties et transferts technologiques exigées par l’Inde pour fabriquer le Rafale sur son territoire après la réception des 18 premiers appareils embourbe les négociations. Après l’échéance initiale de 2013, l’hypothèse d’une signature en 2014 est dès lors prudemment avancée par les différentes parties.
    Le 17 octobre, la Confédération de l’industrie indienne laisse entendre que l’état-major de l’armée de l’air aurait trouvé un accord avec Dassault Aviation autour des offsets, ce qui entérine une signature officielle du contrat avant mars 2014.

    2... DEUX FOIS AU BRÉSIL...
    Le 1er octobre 2008, le Brésil retient, entre autres, le Rafale pour la compétition F-X2 portant sur l’acquisition de 36 avions de combat. Dès 2009, l’avion français apparaît comme favori grâce au transfert de technologie consenti par Dassault Aviation et d’affinités géopolitiques.
    Début 2010, la décision n’est toujours pas prise par le Brésil, essentiellement pour des motifs politiques. La France avance pourtant une prise de décision au premier semestre 2010. Le président brésilien Lula lui-même annonce qu’il rendra son verdict « avant la fin de son mandat », soit le 1er janvier 2011, avant de se raviser quelques mois plus tard pour laisser la décision entre les mains de la nouvelle chef d’Etat, Dilma Roussef.
    Attendu pour le printemps 2011, le choix est finalement reporté à « début 2012 ». Pire, des voix font entendre en sous-main que la nouvelle présidente brésilienne préfère le F-18 Super Hornet de Boeing au Rafale français. Depuis, le Brésil ne cesse de reporter sa décision, de la fin 2012 à la mi-2013, pour des raisons économiques.

    3... ET UNE FOIS AU QATAR
    En janvier 2011, le Qatar entame une évaluation technique de candidatures comprenant le Rafale pour l’achat de 24 à 36 appareils. Par trois fois en dix-huit mois, le ministre de la Défense français Jean-Yves Le Drian s’est fait le VRP de Dassault Aviation dans le pays arabe pour appuyer la candidature du Rafale. Le 9 octobre, il a assuré que l’industriel était « en bonne position ».
    Avant de trouver une issue au Brésil et au Qatar, la saga Rafale connaîtra encore de nombreux rebondissements. En Inde, l’affaire est bouclée et devrait déboucher sur une signature définitive en mars 2014... jusqu’au prochain épisode ?

    #Aéronautique
    #Défense
    #Rafale
    #Dassault-Aviation

  • Le Brésil choisit Saab, nouvelle déconvenue pour le Rafale
    http://fr.news.yahoo.com/le-brésil-aurait-choisi-saab-pour-ses-avions-182707722--finance.html

    Et surtout pour Boeing : à cause de la #NSA ou pour des raisons commerciales ?

    L’octroi de ce contrat à Saab, évalué à 4,5 milliards de dollars jusqu’à 2023, est également une désillusion pour Boeing, présenté comme grand favori jusqu’aux révélations de l’ancien consultant de la NSA Edward Snowden qui ont rafraîchi les relations entre Brasilia et Washington.

    Selon les articles parus dans la presse et s’appuyant sur les documents divulgués par Edward #Snowden, la NSA a surveillé les courriels, les SMS et les appels téléphoniques de la présidente brésilienne et de ses conseillers.

    « Le problème de la #NSA a ruiné (les chances) des Américains », a déclaré une source gouvernementale brésilienne qui s’exprimait sous le sceau de l’anonymat.

    Saab wins Brazil jet deal after NSA spying sours Boeing bid
    http://in.mobile.reuters.com/article/idINBRE9BH11C20131218?irpc=932

    Brazilian officials said the deal, one of the most coveted emerging-market defense contracts, went to Saab because it provided the most affordable option for the new jets, as well as the best conditions for technology transfer to local partners.

    The choice, Defense Minister Celso Amorim said, “took into account performance, the effective transfer of technology and costs - not just of acquisition but of maintenance.”

    (...)

    A U.S. source close to the negotiations said that whatever intelligence the spying had delivered for the American government was unlikely to outweigh the commercial cost of the revelations.