Après la Suisse, la Norvège ?
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En Norvège, le partenaire de la coalition Fremskrittspartiet (FrP) (‘Parti du progrès’) a appelé à un référendum sur l’immigration. Cette demande survient dans la foulée du référendum organisé par la Suisse dimanche dernier. Lors de cette votation, les Suisses ont tranché avec une courte majorité (50,3%) en faveur de la mise en place de quotas pour limiter l’immigration en provenance des pays membres de l’Union européenne.
« Je ne veux pas prendre position sur un système de quota similaire à celui pour lequel le peuple suisse a voté, mais l’idée d’un référendum est intéressante et la Norvège devrait aussi tenir un référendum sur l’immigration. Je suis certain qu’une majorité souhaite durcir la politique en la matière », a indiqué Mazyar Keshvari, le porte-parole du parti FrP au journal norvégien VG.
De façon remarquable, Keshvari est lui-même issu de l’immigration. Il est né à Téhéran, en Iran. Ses parents ont fui le pays après la chute du Shah il y a 35 ans, et il a conservé la double nationalité irano-norvégienne.
Cependant, Vidar Helgesen, ministre de la Norvège aux Affaires européennes et membre du Parti conservateur, a exprimé ses doutes concernant le vote suisse : « Cela va créer des problèmes pour le monde des affaires suisse et l’économie, qui ont grandement bénéficié de l’immigration des travailleurs de l’Espace Economique Européen [qui comprend l’UE hormis la Croatie, l’Islande, le Liechtenstein et la Norvège], tout comme la Norvège. Il sera intéressant de voir quelles seront les conséquences sur les relations que la Suisse entretient avec l’UE », a-t-il déclaré sur le site du Ministère des Affaires Etrangères.
« La Norvège souhaite souligner l’importance de la libre circulation des personnes pour la croissance et la prospérité dans une économie ouverte », a-t-il ajouté.
Le FrP est entré en négociation avec les Libéraux et les Chrétiens Démocrates pour réfléchir aux mesures qui pourraient être instituées en Norvège pour limiter l’immigration. Selon Geir Bekkevold des Chrétiens Démocrates (KrF), ces discussions ne portent pas sur la possible tenue d’un référendum. Il souligne les avantages de l’immigration pour l’économie de la Norvège, « parce que les gens qui viennent travailler dans le pays paient des impôts ».
En Norvège, on dénombre environ 710 000 immigrants. Les plus grandes communautés sont issues de la Pologne, de la Suède, du Pakistan, de la Somalie et de la Lituanie. La Norvège elle-même compte 5,1 millions d’habitants.
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