enuncombatdouteux

NI ACTUALITÉS NI COMMENTAIRES, ..... DU COPIER-COLLER ET DES LIENS... Un blog de « curation de contenu » : 82 LIVRES , 171 TEXTES et 34 DOCUMENTAIRES :

  • Un moratoire inutile sur les insecticides tueurs d’abeilles

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/12/07/un-moratoire-inutile_3527407_3232.html

    La deuxième raison d’être déprimé par la décision européenne est qu’elle ne servira probablement à rien. Le moratoire (deux ans) est en effet inférieur à la durée de vie de ces molécules dans l’environnement. Dans une synthèse publiée cette année dans la revue Current Opinion in Environmental Sustainability, Jeroen van der Sluijs (université d’Utrecht) et ses coauteurs expliquent que « les néonico- tinoïdes montrent un potentiel d’accumulation dans le sol et peuvent être repris par les cultures ultérieures jusqu’à au moins deux ans après l’application ».

    Les pollinisateurs continueront donc, à l’évidence, à être exposés à ces molécules malgré leur suspension… Enfin, comble de l’absurde, un nouveau produit vient d’être autorisé, sur la foi des tests ayant conduit à l’homologation de ceux que l’on suspend aujourd’hui. Les mêmes erreurs sont reproduites en connaissance de cause.

    La troisième raison est la plus déprimante de toutes. David Goulson (université du Sussex, Royaume-Uni) la donne dans une review publiée cette année dans Journal of Applied Ecology. Le biologiste britannique s’est amusé à chercher un lien entre les rendements du colza et du blé (au Royaume-Uni), et la quantité totale de néo- nicotinoïdes utilisée. Le résultat est éloquent. Les traitements préventifs déployés depuis une vingtaine d’années ne semblent pas avoir eu d’impact notable sur les rendements. Et en France ? Un comparatif semblable (sur le maïs et le colza), publié en 2012 par l’Agence européenne de l’environnement, donne un résultat analogue. Ce que nous avons détruit, semble-t-il, nous l’avons détruit en pure perte.

    • Un point noir supplémentaire : rares sont les études prenant en compte un « effet cocktail » des molécules utilisées (néo-nicotinoïdes ou autres). Ce dernier se conjugue de surcroît avec l’accumulation des molécules dans la cire dont une étude (2010 il me semble) avait prouvé un effet affaiblissant à l’échelle d’une colonie (en opposition à une cire sans pesticides)