#autoritäres_absurdistan

  • Le gouvernement annonce que les soignants de 50 ans et plus pourront être vaccinés « dès lundi »
    https://www.lemonde.fr/sante/article/2020/12/31/vaccination-contre-le-covid-19-il-n-est-plus-temps-d-attendre-juge-l-academi

    Face aux critiques, le ministre de la santé, Olivier Véran, a fait savoir jeudi que la campagne de vaccination contre le Covid-19 allait s’« accélérer » en direction des publics prioritaires, avec la possibilité pour les soignants de 50 ans et plus de se faire vacciner « dès lundi ». « Soyez rassurés. La campagne vaccinale va bientôt prendre de l’ampleur », a ajouté M. Véran.

    Le communiqué de l’Académie de médecine :
    https://twitter.com/acadmed/status/1344595949465837571

    Oh… Ça fait donc près d’un an que les autorités ont eu le temps de préparer et organiser la « campagne vaccinale ». Tout a été décidé dans le secret des dieux, et à peine démarrée, la campagne est critiquée par… l’Académie de médecine et un peu tout le monde, donc moins d’une semaine après son démarrage, le Grand-Plan-pour-nous-sortir-de-la-merde est déjà modifié.

    Dans l’absurdistan autoritaire, on appelle cette sorte d’incompétence pragmatisme.

    #autoritäres_absurdistan

  • Nantes Révoltée - la France vue d’Allemagne : un « absurdistan autoritaire »
    https://nantes-revoltee.com/la-france-vue-dallemagne-un-absurdistan-autoritaire
    https://www.zeit.de/politik/ausland/2020-11/corona-regeln-frankreich-lockdown-polizei-quarantaene-attest-joggen-sport

    Le grand hebdomadaire allemand Die Zeit, qui tire à 500 000 exemplaires par numéro, dresse un portrait de la France aussi réaliste que cauchemardesque. Derrière le titre « Absurdistan autoritaire », le journal allemand décrit de façon détaillée un Régime de privation de liberté incohérent, stupide et inquiétant. Attestations et amendes, mesures contre-productives, décisions « monarchiques », extrême droite, tout y passe. Quelques extraits :

    « Attestations pour quitter la maison ou courir devant chez soi, vigiles pour surveiller les jouets : le verrouillage de la France est tellement répressif que même les règles sensées sont déconsidérées.

    […]

    Le déploiement policier contre une poignée de seniors sur une plage de Biarritz, longue d’un kilomètre, est l’une des conséquences des nombreuses règles autoritaires décidées par le gouvernement. Les citoyens doivent rédiger une attestation auto-signée expliquant pourquoi ils sortent à chaque fois qu’ils quittent leur maison. Par exemple, une attestation pour emmener les enfants à l’école, une deuxième pour obtenir du sirop contre la toux à la pharmacie, une troisième pour acheter des baguettes, une quatrième pour aller travailler.

    […]

    Plus de 60% des Français déclarent ne plus adhérer aux règles – deux fois plus que lors du premier confinement. Une personne sur deux se dit plus déprimée depuis le reconfinement. […] La confiance de la population envers le gouvernement est la plus basse d’Europe. Deux personnes interrogées sur trois pensent que le président Macron gère mal la crise du Coronavirus. Le bilan français est catastrophique : bien que le pays ait donné l’une des réponses les plus autoritaires à la crise sanitaire, le nombre de morts est maintenant plus élevé qu’en Suède, où les mesures ont été beaucoup moins dures.

    […]

    Il y a des panneaux d’avertissement ou des vigiles devant les étagères avec des ours en peluche afin que les clients n’achètent rien d’interdit. […] De plus, à part l’extrême droite du Rassemblement national, la France n’a guère d’opposition audible […] à terme, le Rassemblement National va profiter des décisions solitaires prises au sommet de l’État. La gestion sanitaire de Macron est presque monarchique. Les décisions majeures concernant un confinement ou un couvre-feu sont prises dans un « conseil de défense » composé de quelques ministres, fonctionnaires administratifs et officiers. […] Le président de 42 ans a annoncé sa décision sans qu’aucune question ne soit autorisée. L’urgence sanitaire a été votée pour cinq mois et elle donne au gouvernement des pouvoirs [très étendus] ».

    Et encore, la presse allemande n’a sans doute pas vu que les lycéens était tabassés et gazés par la police et que des lois ultra-liberticides allaient être imposées en plein confinement !

    #autoritäres_absurdistan #macronie

  • Macron contre les médias américains
    By Ben Smith - Published Nov. 15, 2020 - Updated Nov. 16, 2020, 3:58 a.m. ET - The New York Times
    https://www.nytimes.com/fr/2020/11/15/business/media/macron-medias-americains-islam.html

    (...) Et M. Macron a son propre contexte politique : un combat désespéré contre un coronavirus en recrudescence, une économie affaiblie et une menace politique à sa droite. Il se désengage également d’une tentative précoce et infructueuse de rapprochement avec le président Trump. Il avait parlé avec le président élu Joseph R. Biden la veille de notre entretien.

    Je lui ai demandé si ses plaintes à l’encontre les médias américains n’étaient pas elles-mêmes un peu trumpiennes — des attaques hautement médiatisées au service d’un programme politique.

    M. Macron a répondu qu’il veut simplement que lui et son pays soient compris clairement. “Mon message est le suivant : Si vous avez des questions sur la France, appelez-moi”, a-t-il dit. (Accessoirement, il n’a jamais accordé d’interview au bureau parisien du New York Times, ce qui serait un bon début.)

    Il a rejeté la comparaison avec M. Trump. (...)

    • Cité dedans :

      Is France Fueling Muslim Terrorism by Trying to Prevent It ?
      #Vincent_Geisser, The New-York Times, le 31 octobre 2020
      https://www.nytimes.com/2020/10/31/opinion/france-terrorism-muslims.html?searchResultPosition=4

      MARSEILLE, France — Once again, terrorism strikes France — and once again, terrorism is exposing the country’s dangerous contradictions.

      First there was the murder of Samuel Paty, a history teacher who was decapitated near Paris on Oct. 16 by a young Chechen man after Mr. Paty showed students caricatures of the Prophet Muhammad in a class about freedom of expression. Then, on Thursday, three churchgoers were knifed and killed in the southern city of Nice. The prime suspect in that attack is a Tunisian man who later yelled “Allahu akbar” at police officers.

      Within days of Mr. Paty’s murder, the interior minister, Gérald Darmanin, announced a crackdown against people “who spread hate online.” BarakaCity, a humanitarian NGO that the government says “took pleasure in justifying terrorist acts,” has been dissolved. The government has threatened to ban Le Collectif contre l’islamophobie en France, a nonprofit organization that says it combats anti-Muslim racism: According to Mr. Darmanin, the C.C.I.F. is at work “against the Republic.”

      In addition to security and counterterrorism measures, the French government responded to Mr. Paty’s killing by vigorously reaffirming the right of free speech — including the right to satirize and blaspheme — as well as the central role of France’s version of secularism, known as laïcité, in all state institutions, especially public schools.

      In his homage to the teacher, President Emmanuel Macron said Mr. Paty had been killed for “embodying the French republic” and in his name vowed to “hold laïcité up high.”

      But the French government’s conception of radical Islamism also rests on a problematic assumption: namely that the principal cause of terrorism in France is the failure of French Muslims to fully endorse the country’s secular culture.

      In early October, before the recent killings, Mr. Macron had announced a new government plan, including an upcoming comprehensive bill, “to strengthen laïcité and consolidate republican principles” in order to combat what he calls “separatism.”

      The president’s notion of “separatism” seems to assume that a significant minority of Muslims are tempted to set themselves apart somehow from the rest of French society, perhaps by creating enclaves in disaffected suburbs or building Muslim ecosystems of sorts around Islamic schools, halal stores or mosques.

      But this diagnostic is questionable, and it risks being self-defeating: It, itself, may endanger social cohesion.

      One problem with this idea is that it implicitly treats Muslims as though they were a separate category of French people, and immature citizens who lag in their comprehension of secular republicanism.

      In fact, numerous studies and much statistical research, including by the Institut national des études démographiques (the National Institute of Demographic Studies), have long revealed that a majority of Muslims in France are well integrated culturally and socially (less so economically, partly because of job discrimination). The political scientist Bruno Etienne once called French Muslims “abnormally normal.”

      It may be that in the 1980s and 1990s some, perhaps even many, Muslims in France looked upon laïcité as a synonym for antireligiosity or institutionalized atheism. But that thinking has long since changed.

      Back in 2004, l’Union des organisations islamiques de France (the Union of Islamic Organizations in France), a major conservative Muslim group, stated, about a controversial new law banning “ostentatious” expressions of religion at school, “We would have liked for this law not to exist, but the law on laïcité is here and we will apply it.”

      Two-thirds of the Muslim respondents in a 2016 study by the right-leaning think tank Institut Montaigne said they believed that a secular state allowed for freedom of religious expression.

      In a study released last year, 70 percent of Muslim respondents said they felt that they could freely practice Islam in France. Some 41 percent also said they thought Islam should adapt in some respects to conform to laïcité — but 37 percent said they wished that laïcité were more flexible.

      When Muslims in France criticize laïcité today it isn’t the republican version of laïcité set out in a seminal 1905 law about the separation of church and state. That law aims to protect freedom of belief by requiring the French state and its institutions to remain absolutely neutral when it comes to religion: “The Republic neither recognizes nor employs nor subsidizes cults.”

      Muslims who take issue with laïcité typically do so against a more recent and more ideological interpretation of it that is sometimes brandished to blame Muslims for their failure to integrate, as well as other social ills. They feel and fear that this inherently liberal principle is increasingly becoming a cover for anti-Muslim racism, a concept distorted and deployed to make racism respectable.

      Jean Baubérot, a historian and expert in the sociology of religions, once warned: “Let us not use laïcité against Islam.”

      It is telling, for instance, that the far-right party of Marine Le Pen, le Rassemblement national, now casts itself as the last bastion of France’s republican values, including laïcité — even though some of the conservative Catholics among the party’s core members don’t much care for the notion. A universalist principle that once stood for progress has become a defensive partisan slogan.

      Mainstream political discourse in France also tends to chide French Muslims for failing to denounce Islamist radicalism vocally enough. But that accusation, too, only reflects a blind spot on the part of the political elite.

      In the course of my own research, I have found numerous examples of Muslim groups condemning terrorism. After attacks in early 2015, a leading federation of Muslim groups called on mosques to say a weekly prayer asking God “to preserve France.” Muslims routinely hold services to grieve for non-Muslim victims of Islamist terrorism — and, of course, Muslims, too, sometimes are among the victims. The imam of the city of Bordeaux has become a leading figure in efforts to prevent radicalization in France.

      The government’s concern about Muslim “separatism” also is problematic for conflating two distinct phenomena: Islamist terrorism, on the one hand, which does attack the symbols of the French nation and, on the other hand, Muslim communalism, which essentially is an expression of some Muslims’ identity as both French citizens and believers in Islam.

      Warning against the purported risk of separatism will not help mobilize French Muslims against radicalism or encourage their sense of belonging to the nation — just the opposite.

      If anything, it is the French government’s rhetoric that could end up convincing some Muslims that they are indeed different from other French people. The country’s leaders may well be accelerating the creation of precisely that which they fear: a distinct Muslim identity and community within France.

      Vincent Geisser is a political scientist with the French National Center for Scientific Research at Aix-Marseille University. This essay was translated from the French by The New York Times.

      #New-York_Times #Emmanuel_Macron #France #USA #Islamophobie #Musulmans #Terrorisme

    • #censure_macronesque quand même

      Après une série de plaintes de lecteurs et un appel furieux du bureau de M. Macron, le Financial Times a retiré l’article de son site internet — un événement sans précédent, dans les souvenirs de Kristina Eriksson, une porte-parole du quotidien. Le lendemain, le journal publiait une lettre de M. Macron qui attaquait l’article retiré du site.

      Pour avoir vu Balkany fin des années 90 remplacer à Levallois les lieux de réunion des jeunes (info Sida, concerts, pingpong, sorties et groupes de jeunes militants dans des associations citoyennes) par des salles de prière confiées à des imams, au grand dégoût des amis d’origine nord africaine qui œuvraient à un vivre ensemble (et ont fini par abandonner), ma théorie est que la fabrique de l’ennemi a toujours des adeptes aujourd’hui et que cette enflure de Macron a beau se draper dans des concepts républicains en faisant croire à une approche culturelle différente de celle des pays anglo saxons, il n’a surtout pas autant la main mise sur les journalistes étrangers et leur #liberté_d'expression ni la #liberté qu’il pense pouvoir s’arroger pour les faire taire. Lui même et son gouvernement participent du développement et à cette instrumentalisation raciste.

  • Macron sur les caricatures : la France ne « va pas changer » son droit « parce qu’il choque ailleurs »
    https://www.lefigaro.fr/politique/macron-sur-les-caricatures-la-france-ne-va-pas-changer-son-droit-parce-qu-i

    J’aime assez le fait que Macron se mette en scène en défenseur de « la liberté d’expression qui est si formidable en France », la semaine même où l’on va voter une monstrueuse loi attaquant directement cette liberté d’expression, au motif qu’elle choque les syndicats de policiers.

    #Autoritäres_Absurdistan

  • Corona-Regeln in Frankreich : #autoritäres_absurdistan | ZEIT ONLINE
    Les règles du covid en France : #absurdistan autoritaire
    https://www.zeit.de/politik/ausland/2020-11/corona-regeln-frankreich-lockdown-polizei-quarantaene-attest-joggen-sport
    https://img.zeit.de/politik/ausland/2020-11/corona-regeln-frankreich-jogging/wide__1300x731

    Atteste, um das Haus zu verlassen, nur vor der Tür joggen, Wachmänner für Spielzeug: Frankreichs Lockdown ist so repressiv, dass auch sinnvolle Regeln in Verruf geraten.
    Von Annika Joeres

    Als Betty Bellion-Jourdan vor wenigen Tagen im westfranzösischen Biarritz aus dem Meer stieg, warteten vier Polizisten auf sie: Die 93-Jährige habe im Lockdown zwar das Recht, am Strand zu sitzen, nicht aber, im Wasser zu schwimmen. Seit Jahrzehnten krault die alte Dame täglich im Atlantik, auch in der winterlichen Kälte, und lindert so ihre Neuropathie in den Beinen, eine Nervenkrankheit. „Kein Spezialist, keine Massage kann mich so heilen, wie das Meer es tut“, sagte Bellion-Jourdan. Ein Polizist, so ist es auch in einem Video zu sehen, erwiderte nur: „Nach Artikel 46 der Verordnung 20-10 ist jeder Wassersport verboten.“ Bellion-Jourdan sollte eine Strafe von 135 Euro bezahlen, sollte sie sich dem Meer erneut nähern.

    Das Polizeiaufgebot für eine Handvoll Senioren am kilometerlangen Strand von Biarritz ist eine der Folgen vieler autoritärer Corona-Regeln der Regierung in Paris. Bürgerinnen und Bürger müssen sich jedes Mal, wenn sie das Haus verlassen, ein selbst unterschriebenes Attest ausstellen, warum sie vor die Tür treten. Etwa ein Attest, um die Kinder zur Schule zu bringen, ein zweites, um Hustensaft in der Apotheke zu holen, ein drittes, um Baguette einzukaufen, ein viertes, um zur Arbeit zu gehen. Auch bewegen können sich die Franzosen nur eingeschränkt: Sie dürfen nur eine Stunde Sport treiben, und auch nur im Radius von einem Kilometer. Wanderungen, Radtouren, Schwimmengehen sind unmöglich.

    Das führt dann etwa dazu, dass sich Joggerinnen auf den Straßen drängeln, statt sich in der Natur aus dem Weg zu gehen. Und dazu, so vermuten es Mediziner, dass Menschen auch den sinnvollen Regeln misstrauen, wie etwa der, die üblichen Begrüßungsküsschen bleiben zu lassen. Das bestätigt auch eine aktuelle Studie: „Mehr als 60 Prozent der Franzosen geben an, sich nicht mehr an die Regeln zu halten – doppelt so viele wie beim ersten Lockdown. Jeder Zweite gibt an, seit dem Lockdown trauriger zu sein.“

    An diesem Donnerstagabend wird Premierminister Jean Castex die Regeln für die kommenden Wochen verkünden: Voraussichtlich, so kommentierten zuvor Mitglieder der Regierung in Interviews, wird sich nichts an den Bestimmungen ändern. Dabei ist das Vertrauen der Bevölkerung auf einem europäischen Tiefstand. Zwei von drei Befragten glauben nicht, dass Präsident Emmanuel Macron sie gut durch die Corona-Krise führen wird. Denn die französische Bilanz ist verheerend: Obwohl das Nachbarland im Frühjahr und nun erneut eine der autoritärsten Antworten auf die Corona-Krise gab, ist die Zahl der Toten inzwischen höher als im lockeren Schweden.

    „Der Grat, außerhalb des Gesetzes zu stehen, ist sehr schmal geworden“

    Vor zwei Wochen hatte Macron einen zunächst vierwöchigen Lockdown verkündet. Darin haben nur Supermärkte und Apotheken geöffnet, kleinere Geschäfte wie Buchhandlungen oder Schuhläden sind geschlossen. Anders als beim ersten Lockdown im Frühjahr protestierten viele Kundinnen und Händler gegen die Regierung, auch einige Bürgermeister verabschiedeten Erlasse, nach denen alle Einzelhändler öffnen können. Aber die Regierung beschloss nur ein weiteres Verbot: Fortan dürfen auch Supermärkte keine Bücher, Spielzeuge, Kleidung und Schuhe mehr verkaufen. Wahlweise stehen dann Warnschilder oder Wachmänner vor den Winterstiefeln oder Regalen mit Teddybären, damit die Kunden nichts Verbotenes kaufen.

    Die Opposition – links wie rechts – kritisierte die Regeln als „einsame Entscheidungen ohne Sinn und Verstand“. Die Philosophin und Autorin Aïda N’Diaye sagt: „Man möchte lachen, aber wir sind in einer gefährlichen Absurdität angelangt.“ Gerade das Prinzip, sich Atteste ausstellen zu müssen, findet die Professorin gefährlich: Es verankere die permanente Selbstkontrolle, die Rechtfertigung vor dem Staat, in den Köpfen der Menschen. „Der Grat, außerhalb des Gesetzes zu stehen, ist sehr schmal geworden. Dazu reicht schon ein Spaziergang ohne Stoppuhr.“

    Macron hatte die Atteste in seiner Ansprache zum nochmaligen Lockdown als unausweichlich präsentiert, ohne Gründe zu nennen. Für N’Diaye führt diese repressive Politik allerdings zum Gegenteil des Gewünschten. Erwachsene würden wie Kinder behandelt. In der Folge reagierten Erwachsene eben auch wie Kinder: Sie begehrten auf und brächen auch sinnvolle Regeln, wie beispielsweise Abstand zu halten. „Ich beobachte Menschenmengen auf der Straße ohne Abstand, aber dafür mit zahlreichen Attesten.“

    Hinzu kommt: Frankreich hat außer dem rechtsextremen Rassemblement National kaum eine hörbare Opposition. Weder Konservative noch Sozialisten haben charismatische Köpfe, die Macrons Alleingängen etwas entgegensetzen könnten. Die Politikwissenschaftlerin Chloé Morin hat frühere Premierminister Frankreichs beraten und nun ein Buch darüber verfasst, wie technokratische Entscheidungen im Élysée-Palast getroffen werden – eine Publikation, von der ihr viele abrieten, weil sie sich ihre Karriere verbauen könnte.

    Morin sieht in der Corona-Politk eine „demokratische Apathie“. Sie prophezeit, dass langfristig der rechtsextreme Rassemblement National von den einsamen Entscheidungen an der Spitze des Staates profitiert. „Seine Parteichefin Marine Le Pen kann so erfolgreich ihre Anhänger gegen die Elite mobilisieren, weil es ein undurchsichtiges System gibt, an dem normale Menschen nicht teilhaben und das ihren Interessen widerspricht.“ Die hohen Beamten und Macrons Berater stammten alle aus der Eliteschule ENA, die sich vor allem durch ihre Gleichförmigkeit auszeichnen: Es sind meist Männer aus gut situierten Pariser Familien, deren Väter ebenfalls hohe Beamte waren. Morin bezeichnet sie als „Aristokratie“. Ihnen sei nicht bewusst, was so offensichtlich sei: dass es für eine fünfköpfige Familie in einer Dreizimmerwohnung eines grauen Vorortes unerträglich ist, nur eine Stunde am Tag an die frische Luft zu können.

    Tatsächlich ist Macrons Corona-Politik beinahe monarchisch. Weitreichende Beschlüsse über einen Lockdown oder eine Ausgangssperre werden in einem „Verteidigungsrat“ getroffen, in dem einige Minister, Verwaltungsbeamte und Offiziere sitzen, das Parlament kann nicht mitreden, über nichts abstimmen. „Eine Handvoll Menschen entscheidet im Geheimen darüber, ob das Land geschlossen wird – ohne jegliche Kontrolle“, sagt Morin. Am Ende verkündet der 42-jährige Präsident in den Hauptnachrichten seine Entscheidung – ohne, dass Fragen zugelassen werden. Der sanitäre Ausnahmezustand wurde für fünf Monate verabschiedet und er gibt der Regierung so weitreichende Befugnisse, dass die Liga der Menschenrechte (LDH) – eine NGO, die viele Erfolge vor Gericht für bürgerliche Rechte erstritten hat – heute sagt: „Wir können keine juristischen Schritte gegen Regeln des Lockdowns unternehmen, weil der Ausnahmezustand alles erlaubt.“

    Die Menschen finden einen Weg

    Eigentlich hatte der wissenschaftliche Beirat die Regierung Macron aufgefordert, Bürgerinnen und Bürger mehr an den weitreichenden Corona-Entscheidungen zu beteiligen. Das hat sie bislang nicht getan. Aber manche Bürgermeister versuchen der Pariser Allmacht etwas entgegenzusetzen. Der grüne Stadtchef von Grenoble, einer 160.000-Einwohner-Gemeinde in den Alpen, hat einen zufällig ausgelosten Bürgerrat einberufen: 120 Bürgerinnen und Bürger jedes Alters können ihre Sorgen benennen und darüber beraten, wie die Corona-Regeln verbessert werden können – auch wenn lokal wenig Spielraum bleibt. In einer ersten Runde am vergangenen Wochenende hat die Gruppe darüber diskutiert, wie alleinstehenden Menschen im Lockdown geholfen werden kann und wie sie weiterhin Sport treiben können.

    Landesweit arrangieren sich die Menschen mit den Regeln aus Paris: Sie füllen mehrfach ihre Atteste aus. Auf abgelegenen Wegen kreuzen sich Läuferinnen, wohl wissend, dass sie dort laut Gesetz nicht sein dürfen. In den Supermärkten holen Angestellte das Spielzeug hinter den Absperrungen hervor: Bauklötze und Puppen können im Internet gekauft und dann an der Kasse abgeholt werden.

    Und Schwimmerin Betty Bellion-Jourdan hat von ihrem Arzt Guillaume Barucq ein Attest erhalten, dass sie für ihre Gesundheit auf das Schwimmen angewiesen ist. „Im Meer riskiert niemand, sich mit Corona anzustecken, es ist umsonst und fördert die Gesundheit,“ sagt Barucq. Er empfange in seiner Praxis zunehmend Patientinnen und Patienten, die deprimiert seien und körperlich schwächer würden. Alle Menschen benötigten den Sport, um ihre Abwehrkräfte zu stärken, auch gegen Corona. „In was für einem Staat leben wir, in dem schwimmende Senioren mit einem Polizeiaufgebot aus dem Wasser gezogen werden?“, fragt der Arzt. Inzwischen hat die Sportministerin in Paris klargestellt, Menschen mit chronischen Krankheiten könnten weiterhin Sport treiben. Dafür benötigten aber alle, wie Bellion-Jourdan auch: ein neues Attest.

    • Pas mieux !

      « Le bilan français est catastrophique : bien que Paris ait au printemps et actuellement livré une réponse parmi les plus autoritaires contre la pandémie, le nombre de morts y ait plus élevé qu’en Suède où les mesures sont des plus libérales. »

      « La politique de Macron est quasi monarchique. Des décisions aux lourdes conséquences sont adoptées par un conseil de Défense qui comprend quelques ministres, des fonctionnaires et des officiers. Le parlement n’a pas son mot à dire et ne peut entériner les décisions. »