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« … en deçà d’un monde qui ne sait plus nourrir que son propre cancer, retrouver les chances inconnues de la fureur » (André Breton)

  • Grande-Bretagne  : où en est le renouveau des grèves  ? | Le mensuel
    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2023/06/26/grande-bretagne-ou-en-est-le-renouveau-des-greves_725159.htm

    [...] Aujourd’hui, des grèves continuent dans les musées et les bibliothèques, au ministère de l’Intérieur, etc. Le renouvellement récent de votes en faveur de la grève dans différents secteurs (notamment parmi les cheminots RMT et ASLEF) montre que la colère n’a pas disparu, la détermination à riposter non plus. Le sentiment que les grèves en pointillé et isolées les unes des autres ne permettront pas de gagner est répandu  : bien des travailleurs expriment l’aspiration à une grève générale où se retrouveraient tous les exploités.

    Mais cette perspective n’est pas défendue par le Trades Union Congress (TUC)13, censé pourtant incarner une certaine solidarité ouvrière. Il se contente d’en parler, sans pousser aucun des syndicats ni aucune des fédérations qu’il chapeaute à faire converger les grèves. Alors que les travailleurs sont confrontés à des difficultés grandissantes, les directions des grands appareils syndicaux s’abritent derrière le prétexte de l’illégalité des grèves de solidarité pour ne pas appeler à une riposte d’ampleur. En fait, ces appareils ont moins peur de la loi que de leur base. Certes, effrayés des attaques légales qui pourraient leur tomber dessus si les luttes s’amplifiaient, ils ont surtout peur de grèves qui, en faisant tache d’huile et en se prolongeant, permettraient aux travailleurs du rang d’éprouver leur force collective en tant que classe, et d’échapper à leur tutelle.

    Ce qui sera crucial dans les mois à venir, ce sera donc la capacité des travailleurs à faire sauter les carcans que les directions syndicales ont réussi jusqu’à présent à leur imposer. [...]