e-traces

Le projet e-traces aborde le Web 2.0 dans le contexte de l’instauration progressive d’une société de la surveillance.

  • Facebook’s A.I. Whiz Now Faces the Task of Cleaning It Up. Sometimes That Brings Him to Tears.
    https://www.nytimes.com/2019/05/17/technology/facebook-ai-schroepfer.html

    Facebook has heralded artificial intelligence as a solution to its toxic content problems. Mike Schroepfer, its chief technology officer, says it won’t solve everything. MENLO PARK, Calif. — Mike Schroepfer, Facebook’s chief technology officer, was tearing up. For half an hour, we had been sitting in a conference room at Facebook’s headquarters, surrounded by whiteboards covered in blue and red marker, discussing the technical difficulties of removing toxic content from the social network. (...)

    #algorithme #manipulation #modération #addiction

  • Facebook bloque une opération de cybersurveillance visant des expatriés ouïgours
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2021/03/25/facebook-bloque-une-operation-de-cybersurveillance-visant-des-expatries-ouig

    Plusieurs centaines de membres de cette ethnie ont été contactés par de faux comptes Facebook, derrière lesquels se cachaient des pirates informatiques chinois, selon le réseau social, pour les inciter à se rendre sur des sites piégés. Facebook a annoncé dans un communiqué, jeudi 24 mars, avoir bloqué un groupe de pirates informatiques chinois qui avaient utilisé le réseau social pour cibler des membres de la communauté musulmane des Ouïgours résidant hors de Chine. Plus précisément, ces pirates se sont (...)

  • China-based hackers used Facebook to target Uighurs abroad with malware
    https://www.theguardian.com/technology/2021/mar/24/facebook-blocks-china-based-hackers-uighurs

    Company says hackers used malware to infect devices and enable surveillance after setting up fake profiles to build trust Facebook has blocked a group of hackers in China who used the platform to target Uighurs living abroad with links to malware that would infect their devices and enable surveillance. The social media company said on Wednesday that the hackers, known as Earth Empusa or Evil Eye in the security industry, targeted activists, journalists and dissidents who were (...)

    #Facebook #activisme #Islam #surveillance

    https://i.guim.co.uk/img/media/d5eedafd1ae4621239f5eb1be08be50f3cf95b86/0_97_2923_1754/master/2923.jpg

  • 3G Could End This Year. For People Who Rely on Basic Phones, That’s a Big Problem.
    https://onezero.medium.com/3g-could-end-this-year-for-people-who-rely-on-basic-phones-thats-a-b

    Some rural residents, religious communities, and people who just like simple phones are still reliant on the vanishing network Over the years, Mia Lipsit has innovated a number of tech workarounds to avoid buying a smartphone : She’s hacked her Kindle Fire to download Google Play (so she can use the Whole Foods app), listens to podcasts on an old iPod, and stays in touch with friends using a flip phone. But in October, the fiftysomething New York City resident realized her days of (...)

    #5G #technologisme #discrimination

  • Modération en ligne : des ONG appellent le Parlement européen à rejeter le règlement contre les contenus terroristes
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2021/03/25/moderation-en-ligne-des-ong-appellent-le-parlement-europeen-a-rejeter-le-reg

    Une soixantaine d’organisations de défense des droits de l’homme estiment que le texte, qui doit être débattu le mois prochain, menace la liberté d’expression, la liberté d’information, le droit à la vie privée et l’Etat de droit. Une soixantaine d’organisations non gouvernementales (ONG) de défense des droits de l’homme, dont Human Rights Watch, Reporters sans frontières et Amnesty International, ont exhorté, jeudi 25 mars dans une lettre ouverte, les eurodéputés à rejeter le projet de règlement européen (...)

    #algorithme #censure #manipulation #législation #modération #AmnestyInternational #HumanRightsWatch (...)

    ##RSF

  • Les PDG de Facebook, Google et Twitter en accusation devant le Congrès américain pour leur rôle dans la désinformation
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/03/26/zuckerberg-pichai-dorsey-les-pdg-des-reseaux-sociaux-en-accusation-au-congre

    Quatrième comparution en un an pour Mark Zuckerberg, troisième pour Sundar Pichai et Jack Dorsey : les PDG ont répondu, jeudi, aux questions des élus américains. Quatrième comparution en un an pour Mark Zuckerberg, troisième pour Sundar Pichai et Jack Dorsey : les PDG de Facebook, Google et Twitter ont répondu, jeudi 25 mars, aux questions des élus du Congrès des Etats-Unis – cette fois, il s’agissait de la commission de la Chambre des représentants sur l’énergie et le commerce. Un exercice convenu, (...)

    #Alphabet #Google #Facebook #Twitter #YouTube #algorithme #manipulation #censure #domination #élections #modération (...)

    ##addiction

  • Steeds meer camera’s in het straatbeeld : « Ze voorkomen criminaliteit niet, de samenleving wordt er niet beter van »
    https://www.vrt.be/vrtnws/nl/2021/03/23/privacy-en-ik-camerasurveillance

    In ons land hangen duizenden ANPR-camera’s die nummerplaten herkennen en er komen er steeds meer bij, maar de politie heeft niet genoeg manschappen om de beelden te monitoren en te verwerken. Experts zijn het roerend eens : „Camera’s alleen lossen criminaliteit niet op”. Dat brengt VRT NWS-journalist Tim Verheyden aan het licht in de eerste aflevering van de documentairereeks „Privacy & ik”, vanavond te zien op Canvas. In de nieuwe Canvas-documentaire „Privacy & ik” onderzoekt VRT (...)

    #algorithme #CCTV #police #vidéo-surveillance #conducteur·trice·s #immatriculation #surveillance

  • GendNotes : entre flicage inavoué et mauvaise foi
    https://www.laquadrature.net/2021/03/26/gendnotes-entre-flicage-inavoue-et-mauvaise-foi

    Il y a plus d’un an, le gouvernement autorisait par décret la gendarmerie à utiliser une application de prise de notes sur téléphone mobile intitulée GendNotes. Nous avions déposé un recours contre ce décret devant le Conseil d’État l’année dernière et venons tout juste de recevoir la défense du ministère de l’intérieur. Mais, alors que celle-ci aurait mérité plus de temps pour y répondre, la plus haute juridiction administrative accélère le pas et a d’ores et déjà prévu une audience lundi prochain, 29 mars, (...)

    #Gendnotes #biométrie #police #facial #reconnaissance #surveillance #LaQuadratureduNet (...)

    ##TAJ

  • L’exclusion sociale par la pollution électromagnétique
    http://www.asbl-csce.be/journal/Ensemble104sant%C3%A9dossier

    Exploration de la situation sociale des personnes dites « électrosensibles », dont le corps et la santé souffrent des rayonnements des technologies sans fil. Dans cette situation, toutes les dimensions de l’existence sont profondément perturbées.

    #écologie #technologisme #santé #5G

    ##santé

  • Malgorithm
    https://252f2edd-1c8b-49f5-9bb2-cb57bb47e4ba.filesusr.com/ugd/f4d9b9_89ed644926aa4477a442b55afbeac00e.pdf

    How Instagram’s algorithm publishes misinformation and hate to millions during a pandemic When it launched in 2010, Instagram – the social media giant acquired by Facebook in 2012 – was a pitched as a simple and fun app for sharing photos with friends and family. Since then, it has become a networked behemoth profiting from the promotion of dangerous misinformation and conspiracy theories. Malgorithm, the latest report from the Center for Countering Digital Hate, shows how the Instagram (...)

    #Instagram #algorithme #manipulation #addiction #COVID-19 #QAnon #santé #Center_for_Countering_Digital_Hate

    ##santé

  • Tienduizenden mensen mogelijk onterecht in gezichtendatabase van de politie
    https://www.nu.nl/tech/6121460/tienduizenden-mensen-mogelijk-onterecht-in-gezichtendatabase-van-de-politie.html

    De politie gebruikt foto’s van meer dan 1,3 miljoen personen voor gezichtsherkenning, maar heeft geen idee welke mensen terecht in de gezichtendatabase staan. Zo is dus ook niet bekend bij wie dat niet langer het geval is, bijvoorbeeld na een vrijspraak. Dat blijkt uit onderzoek van NU.nl. Deskundigen betwijfelen of gezichtsherkenning bij de politie daardoor nog geoorloofd is. Exacte berekeningen zijn lastig, maar de politie erkent in gesprek met NU.nl dat er stevige twijfel bestaat of (...)

    #biométrie #criminalité #police #données #facial #reconnaissance #consentement

    ##criminalité

  • Le caché de La Poste - Nicolas JOUNIN
    https://www.editionsladecouverte.fr/le_cache_de_la_poste-9782348059940

    Enquête sur l’organisation du travail des facteurs Mais que se passe-t-il à La Poste ? L’image d’Épinal du facteur, colportée de Jour de fêteàBienvenue chez les ch’tis, est écornée par les problèmes de distribution du courrier, l’augmentation du nombre de réclamations, l’écho des suicides, les centaines de grèves dispersées qui secouent des territoires à travers toute la France. Devant chez soi, on croise parfois le facteur, mais sait-on combien de boîtes aux lettres comme la nôtre il doit servir ? Pourquoi (...)

    #algorithme #technologisme #conditions #travail

  • Honest passengers first ! Beijing subway to pilot credit-based fast entry system
    https://www.globaltimes.cn/page/202103/1217953.shtml

    Beijing’s subway is mulling exempting people with good credit records from mandatory security checks as part of its new smart measures to speed up city commuters’ flow of entry into the subway. Beijing subway is expected to pilot the new measure based on passengers’ credit scores, according to a municipal government report on the city’s traffic. With this system, passengers carrying small bags can enter the subway station directly without going through security checks. The Global Times found (...)

    #algorithme #CCTV #biométrie #facial #reconnaissance #vidéo-surveillance #notation #SocialCreditSystem #surveillance (...)

    ##_

  • Au Journal officiel, des caméras « intelligentes » pour mesurer le taux de port de masque dans les transports
    https://www.nextinpact.com/lebrief/46405/au-journal-officiel-cameras-intelligentes-pour-mesurer-taux-port-masque-

    Au Journal officiel, un décret autorise le recours « à la vidéo intelligente » pour mesurer le taux de port de masque dans les transports. Avec ce texte, les exploitants des transports publics collectifs peuvent officiellement utiliser les caméras de « vidéoprotection » (caméras de surveillance installée dans l’espace public) aux fins : D’évaluation statistique dans le respect des obligations de port du masque D’adaptation de leurs actions d’information et de sensibilisation du public Derrière (...)

    #Datakalab #algorithme #CCTV #biométrie #consentement #facial #reconnaissance #masque #CNIL

  • Follow-up on Amazon Assistant’s data collection
    https://palant.info/2021/03/22/follow-up-on-amazon-assistants-data-collection

    In my previous article on Amazon Assistant, one sentence caused considerable irritation : Mind you, I’m not saying that Amazon is currently doing any of this. Yes, when I wrote that article I didn’t actually know how Amazon was using the power they’ve given themselves. The mere potential here, what they could do with a minimal and undetectable change on one of their servers, that was scary enough for me. I can see that other people might prefer something more tangible however. So this (...)

    #Google #GoogleSearch #Amazon #algorithme #données #consommation #marketing

  • La Smart City, la ville intelligente, n’a vraiment plus la cote – mais depuis le temps qu’on le répète, on peut avoir des doutes ! Apparue il y a une bonne dizaine d’années, l’idée que les nouvelles technologies allaient fluidifier nos usages urbains semble en berne. Longtemps, les collectivités locales, soucieuses de prendre le train de l’innovation en marche, achetaient des solutions sur étagère pour entrer dans le club de la modernité. Reste qu’en même temps qu’elle déployait ses promesses, la ville intelligente a vu les critiques s’étendre, notamment autour des préoccupations relatives au respect de la vie privée, à l’image de l’annulation de l’imposant projet de Sidewalk Labs à Toronto (sur ce sujet, je renvoie aux billets de Mais où va le web – @MaisOuVaLeWeb – qui expliquait en détail en 2019 les enjeux du projet et en 2020 les enjeux de l’opposition par le collectif Block Sidewalk mené par l’activiste Bianca Wylie). Si Google/Alphabet a invoqué les effets de la pandémie pour jeter l’éponge en mai 2020, le projet d’aménagement du quartier des docks de Toronto est surtout tombé sous la pression sans faille de ses opposants.

    Après la #SmartCity, la Dark #City ? | InternetActu.net
    https://www.internetactu.net/2021/03/24/apres-la-smart-city-la-dark-city
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  • Dé-surveiller : peut-on contrer l’accélération technologique ? | InternetActu.net
    https://www.internetactu.net/2021/03/18/de-surveiller-peut-on-contrer-lacceleration-technologique
    /assets/images/logo_ia.png

    La phrase puissante de la fin, je la mets au début :

    Il n’y a pas vraiment d’antonyme à la surveillance. Sans mots pour s’y opposer, on comprend qu’il soit donc difficile de nous en défaire.

    À l’espoir d’un « Green New Deal » a succédé le risque d’une bascule numérique, un « Screen New Deal », constatait dès mai 2020 la journaliste et essayiste altermondialiste Naomi Klein (@NaomiAKlein) : c’est-à-dire un avenir sans contact et sans humain, un changement de nature de nos relations, instrumentées et armées par les technologies numériques

    Nous ne reviendrons pas aux guichets ou aux agences, notamment du fait des investissements réalisés. Les interfaces sont là pour durer. Qu’est-ce qui reviendra en présentiel et qu’est-ce qui n’y reviendra pas ? Nous voilà un peu plus enfermés Derrière les grilles des calculs, dans les retz d’une surveillance toujours plus étendue

    Couverture du livre d’Olivier TesquetLe risque, c’est que le numérique soit désormais orienté vers une « économie de la distanciation sociale », explique le journaliste à Télérama, spécialiste de l’analyse de la société de surveillance, Olivier Tesquet (@oliviertesquet), dans son dernier livre, court et tonique, État d’urgence technologique (Premier Parallèle, 2021). Il y rappelle avec force que la sécurité n’a rien à proposer à la société, hormis sa seule logique : toujours plus de sécurité, de surveillance et de répression au détriment de toutes autres réponses à nos difficultés. À l’heure où la santé devient la première des sécurités, le risque est qu’avec elle, toutes nos constructions sociales (école, travail, déplacements..) basculent à leur tour dans l’idéologie mortifère de la seule sécurité.

    Reste que là où on le rejoindra, bien sûr, c’est que la surveillance a beau diffuser son virus, elle n’est un remède contre rien. StopAntiCovid ne soigne personne, pas plus que le passeport vaccinal qu’on nous annonce. Dans cette accoutumance sécuritaire, ce « continuum carcéral », la seule chose qu’on perd, c’est nos libertés ! La montée de la réponse sécuritaire, 12 mois plus tard, n’a fait bouger aucune ligne tant et si bien qu’on se retrouve à la même situation que l’année dernière face au virus, avec 100 000 morts de plus et une crise économique qui couve. Les pare-feu de la sécurité ne nous ont protégé de rien, surtout pas de la dépression généralisée que produit une télé-société. Le philosophe Jean-François Lyotard, qui en 1981 annonçait l’informatisation de la société, avait raison, rappelle Tesquet : la techno est en train de sauver le néolibéralisme de sa propre crise, mais pour nous mener nulle part !

    Constatons deux choses. Malgré une production pléthorique de lois, les béances de l’État de droit restent entières. Comme si la production de plus de droit ne produisait finalement pas de réponse effective. Voire, pire, comme si finalement ses béances étaient son mode de développement. Même constat quant à la production pléthorique de surveillance… Là encore, cette obsession ne produit rien d’autre qu’elle-même. La loi comme la surveillance ressemblent finalement beaucoup au technosolutionnisme, c’est-à-dire qu’elles produisent essentiellement leur propre solution : toujours plus de loi, de surveillance ou de technologie, sans motiver cette production de résultats effectifs. Comme si ces réponses ne cherchaient à produire finalement que leur propre accélération.

    #surveillance

  • Derrière les grilles, Barbara Cassin
    https://www.fayard.fr/1001-nuits/derriere-les-grilles-9782755506020

    Instrument indispensable à toute gouvernance, forgé sur le modèle des pratiques des agences de notation financière, l’évaluation a étendu son empire à tous les domaines, tous les métiers, tous les instants, tout, vraiment tout, de la naissance à la mort. Et elle n’a cessé de prouver, de toutes les manières possibles, son inopérante bêtise et sa dangerosité. Pourtant, elle n’est jamais démentie : elle promet encore plus, si l’on évalue encore… Pour comprendre ce qui ne va plus, ce qui ne doit pas continuer, (...)

    #algorithme #technologisme #prédiction #notation #profiling #surveillance

  • Facebook guidelines allow users to call for death of public figures
    https://www.theguardian.com/technology/2021/mar/23/facebook-guidelines-allow-for-users-to-call-for-death-of-public-figures

    Exclusive : public figures considered to be permissible targets for otherwise-banned abuse, leaked moderator guidelines show Facebook’s bullying and harassment policy explicitly allows for “public figures” to be targeted in ways otherwise banned on the site, including “calls for [their] death”, according to a tranche of internal moderator guidelines leaked to the Guardian. Public figures are defined by Facebook to include people whose claim to fame may be simply a large social media following (...)

    #Facebook #Instagram #manipulation #modération #SocialNetwork

    https://i.guim.co.uk/img/media/9609ba0f02616855206ac2515e9e55950ccc0f61/0_0_5000_3000/master/5000.jpg

  • Facebook leak underscores strategy to operate in repressive regimes
    https://www.theguardian.com/technology/2021/mar/23/facebook-leak-underscore-strategy-operate-repressive-regimes

    Exclusive : users are allowed to praise mass killers and ‘violent non-state actors’ in certain situations Facebook users are permitted to praise mass murderers and “violent non-state actors” in certain situations, according to internal guidelines that underline how the tech corporation is striving to operate in repressive regimes. The leak also reveals that Facebook maintains a list of “recognised crimes” and instructs its moderators to distinguish between those and “crimes not recognised by (...)

    #Facebook #algorithme #criminalité #manipulation #modération #extrême-droite #QAnon

    ##criminalité
    https://i.guim.co.uk/img/media/d97483ec3a1093c63d07fa7a0f3e93cf68b88d09/0_0_3892_2335/master/3892.jpg

  • Les vies brisées du numérique
    https://blogs.mediapart.fr/geographies-en-mouvement/blog/240321/les-vies-brisees-du-numerique

    Distanciel, visioconférences, télétravail, tracing, 5G : des concepts qui, depuis un an, ont pris une place considérable dans notre quotidien. Ils traduisent une emprise croissante du numérique sur nos existences. Mais dans les débats, de grands absents demeurent : les travailleurs derrière l’industrie du numérique. Deux ouvrages récents jettent un peu de lumière sur le sujet. Si le numérique fait incontestablement partie des gagnants de la pandémie de covid-19, les petites mains qui le font tourner (...)

    #algorithme #smartphone #5G #écologie #manipulation #minerais #modération #addiction #GAFAM #GigEconomy #harcèlement #microtargeting #santé #télétravail (...)

    ##santé ##travail

  • Procès Ikea : des policiers trop zélés à la barre
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/03/24/proces-ikea-des-policiers-trop-zeles-a-la-barre_6074285_3224.html

    Quatre fonctionnaires sont accusés de violation du secret professionnel pour avoir, à la demande d’Ikea, consulté les antécédents judiciaires de salariés.

    Huit ans d’instruction ont permis de décortiquer le mécanisme principal de la surveillance à grande échelle qui visait salariés et candidats à l’embauche chez Ikea, en France, dans les années 2000 : les directeurs d’une grande partie des magasins du pays envoyaient des listes de noms à Jean-François Paris, responsable des questions de sécurité au sein du groupe, qui les transmettait à Jean-Pierre Fourès, ancien policier des renseignements généraux, lequel obtenait les antécédents judiciaires des personnes concernées de façon plus ou moins légale – parfois auprès de policiers, selon l’accusation, ce que l’intéressé dément.

    Les choses étaient plus simples au magasin Ikea d’Avignon, où l’on ne s’embarrassait pas de tant d’intermédiaires : le directeur du site, Patrick Soavi, passait directement commande à un policier nommé Alain Straboni, qui avait la bonne idée d’être son cousin. « Au troisième degré », précise M. Soavi à la barre : « J’ai un lien familial avec Straboni, je me suis dit : “Pourquoi passer par Jean-François Paris ?” Je reconnais que j’ai fait preuve de beaucoup de naïveté et d’un peu d’excès de zèle, mais on nous demandait de faire ces contrôles et, une fois le doigt dans l’engrenage, il était trop tard. » Au deuxième jour du procès Ikea, mardi 23 mars, le tribunal correctionnel de Versailles s’intéressait au cas d’espèce avignonnais.

    Le magasin ouvre ses portes en août 2010. En avril, Patrick Soavi envoie un premier mail à Alain Straboni : une liste de quarante-neuf noms, prénoms, dates et lieux de naissance de candidats présélectionnés, à laquelle il faudrait « jeter un œil ». Réponse cinq jours plus tard : « Sur quarante-neuf, trois sont connus : C. pour menaces, B. pour usage de stup, et M. pour outrage à agent. En gros ce n’est pas bien méchant, bonne pioche. » Mi-juin, nouveau mail de Patrick Soavi à son cousin, soixante-huit nouveaux noms à passer dans le STIC, le fichier des antécédents judiciaires, qui n’est pourtant pas censé servir à faire le tri à l’embauche. Verdict : « Patrick, pour la liste, cinq noms à proscrire. »

    Syndicats et « barbus »

    « Si la personne était défavorablement connue, on lui disait poliment que le profil ne correspondait pas », explique M. Soavi, qui se justifie : « J’avais la hantise de la drogue et de la mise en place d’un marché parallèle dans mon magasin. » Quand il était directeur du magasin de Villiers-sur-Marne, en région parisienne, il avait déjà sollicité son cousin policier, qui a donné cette autre explication aux enquêteurs : « Sa peur était que les barbus infiltrent les syndicats de son entreprise. » Soavi, gêné, à la barre : « Ce sont des termes de policiers. “Barbus”, c’est pas trop mes propos, hein. »

    M. Straboni absent, il a fallu se contenter des réponses qu’il avait fournies à l’instruction : « Je savais que je n’avais pas le droit de le faire, je l’ai fait uniquement parce qu’il s’agissait d’un cousin, un discret, qui n’ébruiterait pas notre deal. » Un service sans « aucune contrepartie », hormis un coup de pouce pour que ses enfants ou ceux de ses collègues policiers décrochent un emploi saisonnier chez Ikea. Pour M. Straboni, cette affaire est une « catastrophe personnelle et professionnelle », il se sent « honteux ».

    Le même sentiment habite visiblement Jean-Philippe Dallies-Labourdette, qui arrive à la barre. Policier à la retraite, carrière exemplaire, rescapé d’un attentat au Kurdistan en 1992, officier de l’ordre national du Mérite depuis 2010, et désormais jugé pour avoir vérifié quarante-deux identités dans le STIC à la demande de Fabrice Cadet, responsable de la sécurité du magasin Ikea d’Avignon. Le policier bredouille qu’il s’est contenté de « considérations générales », qu’il n’est « pas entré dans la vie des gens » et n’a « pas donné la nature des infractions ». C’est illégal quand même. Il regrette sa « négligence ».

    Troubles sociaux

    « Je savais qu’on n’avait pas le droit de le faire, mais je l’ai fait quand même », enchaîne son adjoint Jean-Yves Huart, l’air contrit, qui peine à expliquer pourquoi. « On avait besoin de renseignements à l’époque, explique-t-il mollement. Il y avait des troubles sociaux dans le département, on était tiraillés entre différents syndicats, les entreprises pouvaient éventuellement nous aider à anticiper ces troubles.

    – Une sorte d’échange de bons procédés, dit la présidente.

    – Oui, sauf qu’on a été un peu trop loin dans l’échange. »

    En tout, 167 identités ont été passées au STIC concernant le magasin d’Avignon, qui compte 250 salariés.

    Un quatrième policier est actuellement jugé à Versailles. Contrairement aux trois autres, Laurent Hervieu plaide non coupable. En 2010 et 2011, alors qu’il était en poste à Ermont (Val-d’Oise), il a effectué des consultations STIC concernant vingt salariés – dont des leaders syndicaux – du magasin voisin de Franconville, foyer de contestation d’où était parti, en février 2010, un vaste mouvement de grève chez les salariés du groupe.

    « Dix personnes passées au STIC avec vos codes de connexion ont ensuite été licenciées par Ikea », remarque la procureure.

    « Euh… Malheureusement, je ne peux pas vous l’expliquer, je n’y peux rien, répond M. Hervieu, qui promet n’avoir jamais fait de recherches à la demande d’Ikea. Toutes mes consultations STIC se sont faites dans le cadre de procédures judiciaires régulières », affirme-t-il, évoquant notamment des affaires de vol par du personnel au sein du magasin. Problème : en huit ans d’instruction, on n’a jamais trouvé trace de ces procédures. La peine maximale encourue par les policiers est de cinq ans de prison. Le procès se poursuit jeudi avec les interrogatoires des deux anciens PDG d’Ikea France, accusés d’avoir cautionné le système de surveillance généralisé.

    #Ikea #données #justice #notation #profiling #STIC #surveillance #travail #police

  • En 2022, chaque Belge saura ce que l’Etat sait sur lui
    https://plus.lesoir.be/362464/article/2021-03-23/en-2022-chaque-belge-saura-ce-que-letat-sait-sur-lui

    A la Chambre, Mathieu Michel annoncera une « opération transparence » sur les données privées. Objectif : rétablir la confiance, ébranlée par de nombreux dossiers.

    La démocratie va-t-elle reprendre la main sur la manière dont l’Etat gère les données à caractère personnel des Belges, un dossier dont seuls les technocrates semblaient détenir les clés ? L’ordre du jour de la Commission Justice de ce mercredi ouvre en tout cas une belle fenêtre d’opportunités. Au menu, plusieurs dossiers révélés par Le Soir et qui, visiblement, auront permis de faire bouger les lignes, en attendant de remettre l’église du milieu du village. On y parlera donc d’Oasis (cet outil permettant de profiler les citoyens et les entreprises potentiellement coupables de fraude sociale, Le Soir du 23 mars), des données médicales stockées en Russie via l’entreprise américaine 3M (Le Soir du 22 mars). Et de « Putting data at the center », ce projet flou porté par le SPF Bosa/Appui et Stratégie (et non par la Smals, comme nous l’avions erronément écrit le 10 mars).

    Le 11 mars, à la Chambre, le secrétaire d’Etat à la digitalisation et à la protection de la vie privée, Mathieu Michel, annonçait la suspension immédiate du projet « PDC », rebaptisé entre-temps « Smart Data Services ». Comme il s’était engagé à le faire, il revient ce mercredi, en Commission Justice pour en éclaircir les contours. Entre ses mains, un rapport de 18 pages rédigé par Ben Smeets, directeur général du SPF Stratégie et Appui (également présent à la Commission). Le Soir a pu consulter ce document.

    Une idée de consultant

    Que dit-il ? Pour résumer, trois choses. Un : Bosa « ne croise pas de données » mais « se charge uniquement du transport sécurisé de données dans le cadre d’une demande justifiée d’un service public (…). Deux : « Nous sommes convaincus que nous avons abordé ce projet dans le respect du cadre légal et des procédures applicables, et que nous avons correctement identifié et traité les risques associés au projet. » Trois : l’objectif vise à créer « une vue centralisée de toutes les données détenues par les pouvoirs publics, de sorte que les utilisateurs n’aient plus besoin de savoir vers quelle source se tourner pour leurs besoins spécifiques en matière de données (…). »

    Mais encore… « Personne ne conteste l’idée de départ », relève un des juristes que nous avons consultés. « Mais le problème, c’est qu’avec les mêmes phrases, vous pouvez tout aussi bien réaliser de belles choses que des horreurs ». Les problèmes de fond demeurent. « On ne sait pas de quelles données précises on parle ni la finalité de traitement ». « Le rapport évoque un potentiel commercial, mais avec qui, comment ? Il parle d’opportunités en termes d’intelligence artificielle, mais dans quel but ? ». Le sentiment que l’administration aurait mis la charrue avant les bœufs est unanimement partagé : « Comme si elle avait voulu démontrer que quelque chose était techniquement possible sans avoir vidé les aspects juridiques et éthiques, ni même avoir concrètement identifié un usage et des utilisateurs ». En l’occurrence, comme le révèle le rapport : l’idée de « Putting data at the center » est née, en 2017, dans la tête d’un consultant externe en mission à Bosa.

    Opération « transparence »

    Et si la commission Justice de ce mercredi marquait un tournant ? C’est en tout cas le pari de Mathieu Michel. « Il faut rendre la donnée au citoyen » nous dit-il. « La première étape, c’est de rétablir la confiance en restaurant une transparence absolue. » En clair, mettre fin au « circulez y a rien à voir ». Comment ? En permettant aux Belges d’avoir une idée précise des données à caractère personnel dont l’Etat dispose et l’usage qui en est fait. Un travail de titan. « Mais qui est déjà sur les rails », expliquera le secrétaire d’Etat ce mercredi au parlement. La mise à disposition de l’outil est promise pour « début 2022 », avec, en guise d’inspiration, l’Estonie, pionnière en matière d’interactions numériques entre citoyens et administrations (« e-Estonia »).

    Première étape : dresser l’inventaire de l’ensemble des données à caractère personnel des citoyens et de leur utilisation par les institutions fédérales. Ce cadastre centralisé n’existe pas aujourd’hui, ou n’est en tout cas pas visible. Deuxième étape : permettre au citoyen d’y accéder, en permanence, via un portail Web et une application smartphone. « On peut imaginer, par après, d’aller encore plus loin en permettant au citoyen d’identifier quelle administration a cherché à accéder à ses données, quand et pour quelles raisons. Voire, vous opposer à la consultation et porter plainte ». Tout ceci n’élude pas la question de fond, insiste néanmoins Mathieu Michel, à savoir : le débat, au parlement, sur la réutilisation des données par les autorités publiques.

    Court-circuitage démocratique

    « La transparence, seule, ne résoudra pas tout le problème », compte d’ailleurs rappeler avec insistance François De Smet (Défi) lors de ses interpellations en Commission. « Le vrai souci c’est le court-circuitage démocratique. Avant de réutiliser des données il faut un débat parlementaire, une loi et un contrôle de l’Autorité de protection des données. »

    A ce titre, deux zones d’ombre entachent toujours la gestion des données personnelles par l’Etat : les conflits d’intérêts qui minent l’indépendance de l’APD et le Comité de sécurité de l’information (CSI), cet ovni institutionnel qui s’est substitué au parlement pour les autorisations de traitement. Pour rappel, ces deux points noirs ont valu à la Belgique d’être le premier pays européen à faire l’objet d’une mise en garde de la commission pour non-respect du RGPD.

    #Smals #consentement #données #fraude #santé #APD-Belgique

    ##santé

  • Automated suspicion: The EU’s new travel surveillance initiatives

    This report examines how the EU is using new technologies to screen, profile and risk-assess travellers to the Schengen area, and the risks this poses to civil liberties and fundamental rights.

    By developing ‘interoperable’ biometric databases, introducing untested profiling tools, and using new ‘pre-crime’ watchlists, people visiting the EU from all over the world are being placed under a veil of suspicion in the name of enhancing security.

    Watch the animation below for an overview of the report. A laid-out version will be available shortly. You can read the press release here: https://www.statewatch.org/news/2020/july/eu-to-deploy-controversial-technologies-on-holidaymakers-and-business-tr

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    Executive summary

    The ongoing coronavirus pandemic has raised the possibility of widespread surveillance and location tracking for the purpose of disease control, setting alarm bells ringing amongst privacy advocates and civil rights campaigners. However, EU institutions and governments have long been set on the path of more intensive personal data processing for the purpose of migration control, and these developments have in some cases passed almost entirely under the radar of the press and civil society organisations.

    This report examines, explains and critiques a number of large-scale EU information systems currently being planned or built that will significantly extend the collection and use of biometric and biographic data taken from visitors to the Schengen area, made up of 26 EU member states as well as Iceland, Liechtenstein, Norway and Switzerland. In particular, it examines new systems being introduced to track, analyse and assess the potential security, immigration or public health risks posed by non-EU citizens who have to apply for either a short-stay visa or a travel authorisation – primarily the #Visa_Information_System (#VIS), which is being upgraded, and the #European_Travel_Information_and_Authorisation_System (#ETIAS), which is currently under construction.

    The visa obligation has existed for years. The forthcoming travel authorisation obligation, which will cover citizens of non-EU states who do not require a visa, is new and will massively expand the amount of data the EU holds on non-citizens. It is the EU’s equivalent of the USA’s ESTA, Canada’s eTA and Australia’s ETA.[1] These schemes represent a form of “government permission to travel,” to borrow the words of Edward Hasbrouck,[2] and they rely on the extensive processing of personal data.

    Data will be gathered on travellers themselves as well as their families, education, occupation and criminal convictions. Fingerprints and photographs will be taken from all travellers, including from millions of children from the age of six onwards. This data will not just be used to assess an individual’s application, but to feed data mining and profiling algorithms. It will be stored in large-scale databases accessible to hundreds of thousands of individuals working for hundreds of different public authorities.

    Much of this data will also be used to feed an enormous new database holding the ‘identity data’ – fingerprints, photographs, names, nationalities and travel document data – of non-EU citizens. This system, the #Common_Identity_Repository (#CIR), is being introduced as part of the EU’s complex ‘interoperability’ initiative and aims to facilitate an increase in police identity checks within the EU. It will only hold the data of non-EU citizens and, with only weak anti-discrimination safeguards in the legislation, raises the risk of further entrenching racial profiling in police work.

    The remote monitoring and control of travellers is also being extended through the VIS upgrade and the introduction of ETIAS. Travel companies are already obliged to check, prior to an individual boarding a plane, coach or train, whether they have the visa required to enter the Schengen area. This obligation will be extended to include travel authorisations, with travel companies able to use the central databases of the VIS and ETIAS to verify whether a person’s paperwork is in order or not. When people arrive at the Schengen border, when they are within the Schengen area and long after they leave, their personal data will remain stored in these systems and be available for a multitude of further uses.

    These new systems and tools have been presented by EU institutions as necessary to keep EU citizens safe. However, the idea that more personal data gathering will automatically lead to greater security is a highly questionable claim, given that the authorities already have problems dealing with the data they hold now.

    Furthermore, a key part of the ‘interoperability’ agenda is the cross-matching and combination of data on tens of millions of people from a host of different databases. Given that the EU’s databases are already-known to be strewn with errors, this massively increases the risks of mistakes in decision making in a policy field – immigration – that already involves a high degree of discretion and which has profound implications for peoples’ lives.

    These new systems have been presented by their proponents as almost-inevitable technological developments. This is a misleading idea which masks the political and ethical judgments that lie behind the introduction of any new technology. It would be fairer to say that EU lawmakers have chosen to introduce unproven, experimental technologies – in particular, automated profiling – for use on non-EU citizens, who have no choice in the matter and are likely to face difficulties in exercising their rights.

    Finally, the introduction of new databases designed to hold data on tens of millions of non-citizens rests on the idea that our public authorities can be trusted to comply with the rules and will not abuse the new troves of data to which they are being given access. Granting access to more data to more people inevitably increases the risk of individual abuses. Furthermore, the last decade has seen numerous states across the EU turn their back on fundamental rights and democratic standards, with migrants frequently used as scapegoats for society’s ills. In a climate of increased xenophobia and social hostility to foreigners, it is extremely dangerous to assert that intrusive data-gathering will counterbalance a supposed threat posed by non-citizens.

    Almost all the legislation governing these systems has now been put in place. What remains is for them to be upgraded or constructed and put into use. Close attention should be paid by lawmakers, journalists, civil society organisations and others to see exactly how this is done. If all non-citizens are to be treated as potential risks and assessed, analysed, monitored and tracked accordingly, it may not be long before citizens come under the same veil of suspicion.

    https://www.statewatch.org/automated-suspicion-the-eu-s-new-travel-surveillance-initiatives

    #vidéo:
    https://vimeo.com/437830786

    #suspects #suspicion #frontières #rapport #StateWatch #migrations #asile #réfugiés #EU #UE #Union_européenne
    #surveillance #profiling #database #base_de_données #données_personnelles #empreintes_digitales #enfants #agences_de_voyage #privatisation #interopérabilité

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