• Comment l’argent de l’UE permet aux pays du Maghreb d’expulser des migrants en plein désert
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/05/21/comment-l-argent-de-l-union-europeenne-permet-aux-pays-du-maghreb-de-refoule

    Comment l’argent de l’UE permet aux pays du Maghreb d’expulser des migrants en plein désert
    Par Nissim Gasteli (Tunis, correspondance), Maud Jullien (Lighthouse Reports), Andrei Popoviciu (Lighthouse Reports) et Tomas Statius (Lighthouse Reports)
    s des droits humains et avec le renfort de moyens européens.
    A Rabat, au Maroc, Lamine (toutes les personnes citées par un prénom ont requis l’anonymat), un jeune Guinéen, a été arrêté six fois par la police, en 2023, avant d’être renvoyé sans ménagement à l’autre bout du pays. En Mauritanie, Bella et Idiatou, également guinéennes, ont été abandonnées en plein désert après avoir été interpellées, puis incarcérées. Leur crime ? Avoir pris la mer pour tenter de rejoindre l’Espagne. En Tunisie, François, un Camerounais, s’est orienté comme il a pu après que les forces de sécurité l’ont lâché, au beau milieu des montagnes, près de la frontière avec l’Algérie. C’était la troisième fois qu’il était déporté en l’espace de quelques mois.
    Ces trois récits de personnes migrantes se ressemblent. Ils se déroulent pourtant dans trois Etats différents du nord de l’Afrique. Trois pays distincts qui ont en commun d’être les étapes ultimes des principales routes migratoires vers l’Europe : celle de la Méditerranée centrale, qui relie les côtes tunisiennes à l’île italienne de Lampedusa ; celle de la Méditerranée occidentale, qui part du Maghreb vers l’Espagne ou encore la route dite « Atlantique », qui quitte les rivages du Sénégal et du Sahara occidental pour rejoindre les îles Canaries.
    Pour cette raison, le Maroc, la Tunisie et la Mauritanie ont aussi en commun de faire l’objet de nombreuses attentions de l’Union européenne (UE) dans la mise en place de sa politique de lutte contre l’immigration irrégulière. Alors que la question migratoire crispe les opinions publiques et divise les Etats membres sur fond de montée de l’extrême droite dans de nombreux pays, l’Europe mobilise d’importants moyens pour éviter que les Subsahariens candidats à l’exil ne parviennent jusqu’à la mer. Au risque que l’aide apportée aux gouvernements du Maghreb participe à des violations répétées des droits humains.
    Depuis 2015, les trois Etats ont perçu plus de 400 millions d’euros pour la gestion de leurs frontières, rien que par l’entremise du fonds fiduciaire d’urgence (FFU), lancé par l’UE lors du sommet sur la migration de La Valette, capitale de Malte. Une somme à laquelle s’ajoutent des aides accordées directement par certains Etats membres ou relevant d’autres programmes. En juillet 2023, l’UE a encore signé un accord avec la Tunisie, qui inclut une aide de 105 millions d’euros pour lutter contre l’immigration irrégulière. Peu de temps avant, le 19 juin, le ministre de l’intérieur français, Gérald Darmanin, en déplacement à Tunis, s’était engagé à verser plus de 25 millions d’euros à Tunis pour renforcer le contrôle migratoire. Plus récemment, le 8 février, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, annonçait de Nouakchott la signature d’un soutien financier pour 210 millions d’euros à destination de la Mauritanie, dont une partie serait allouée à la « gestion des migrations ».
    A travers quelles pratiques ? Au terme de près d’un an d’enquête, Le Monde, le média à but non lucratif Lighthouse Reports et sept médias internationaux partenaires ont pu documenter pour la première fois le recours à des arrestations massives et à des expulsions collectives dans ces trois Etats. Au Maroc, en 2023, près de 59 000 migrants auraient été interpellés sur le territoire par les forces de sécurité, d’après un décompte officiel. Une partie d’entre eux ont été déportés vers le sud et vers l’intérieur du pays comme à Agadir, Khouribga, Errachidia, Béni Mellal. En Mauritanie, plusieurs bus rejoignent chaque semaine les étendues arides de la frontière avec le Mali et y abandonnent des groupes de migrants sans ressources. En Tunisie, ce sont onze renvois collectifs vers les frontières libyenne et algérienne, organisés par les forces de sécurité entre juillet 2023 et mai 2024, que nous avons pu documenter grâce à des témoignages, des enregistrements audio et vidéo. Une pratique aux conséquences dramatiques : au moins 29 personnes auraient péri dans le désert libyen, selon un rapport de la mission d’appui des Nations unies en Libye, paru en avril.
    Des migrants subsahariens abandonnés par la police tunisienne sans eau ni abri, dans le désert, non loin de la ville frontalière libyenne d’Al-Assah, le 16 juillet 2023.
    Interrogé sur le cas tunisien, en marge du discours sur l’état de l’Union devant le Parlement européen, le 15 septembre, le vice-président de la Commission européenne, le Grec Margaritis Schinas, assurait : « [Ces pratiques] ne se déroulent pas sous notre surveillance, et ne font pas partie de nos accords. L’argent européen ne finance pas ce genre de tactiques. » Notre enquête démontre le contraire.
    En Tunisie, des pick-up Nissan utilisés par la police pour arrêter les migrants correspondent à des modèles livrés par l’Italie et l’Allemagne entre 2017 et 2023. Au Maroc, les forces auxiliaires de sécurité, à l’origine de nombreuses arrestations, reçoivent une partie de l’enveloppe de 65 millions d’euros alloués par l’UE au royaume chérifien, entre 2017 et 2024, pour le contrôle de la frontière. En Mauritanie, les Vingt-Sept financent, dans les deux principales villes du pays et pour une enveloppe de 500 000 euros, la reconstruction de deux centres de rétention. Ceux-là mêmes où des migrants sont enfermés avant d’être envoyés dans le désert, acheminés dans des pick-up Toyota Hilux en tout point similaires à ceux livrés par l’Espagne en 2019. Des exemples, parmi d’autres, qui démontrent que ces opérations, contraires à la Convention européenne des droits de l’homme, bénéficient du soutien financier de l’UE et de ses Etats membres.
    Lamine, 25 ans, connaît les rues de Rabat comme sa poche. Le jeune homme, natif de Conakry, est arrivé au Maroc en 2017 « pour suivre une formation » de cuisine, relate-t-il lorsque nous le rencontrons, en octobre 2023, dans le quartier de Takaddoum, devenu le lieu de passage ou d’installation des migrants. Le jeune homme est enregistré auprès du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) comme demandeur d’asile, ce qui est censé le protéger d’une expulsion.
    Au fil des années, Lamine s’est habitué aux « rafles » quotidiennes par les forces auxiliaires de sécurité marocaines visant des migrants comme lui. A Takaddoum, nombreux sont ceux qui assurent avoir été témoins de l’une de ces arrestations de ressortissants subsahariens. « Tous les Blacks savent que s’ils sortent entre 10 et 20 heures, ils risquent de se faire embarquer », ajoute Mafa Camara, président de l’Association d’appuis aux migrants mineurs non accompagnés. Une affirmation « sans fondement », selon le ministère de l’intérieur marocain. Sollicité, le HCR confirme qu’« il arrive parfois que les réfugiés et les demandeurs d’asile soient arrêtés ». La suite est également connue : les personnes sont amenées dans des bâtiments administratifs faisant office de centres de rétention, avant d’être transférées dans un commissariat de la ville où des bus viennent les récupérer. Elles sont alors déportées, le plus souvent dans des zones reculées ou désertiques. Ce harcèlement serait un des maillons essentiels de la stratégie du royaume pour lutter contre l’immigration irrégulière. « Le but est bien sûr de rendre la vie des migrants difficile, soutient un consultant requérant l’anonymat. Si l’on vous emmène dans le Sahara deux fois, la troisième, vous voulez rentrer chez vous. » L’homme, qui a participé au Maroc à plusieurs projets de développement financés par l’UE, soutient que les autorités marocaines agissent de la sorte pour justifier les nombreux financements européens qu’elles reçoivent, dont 234 millions d’euros uniquement du FFU. « La relocalisation des migrants vers d’autres villes est prévue par la législation nationale. Elle permet de les soustraire aux réseaux de trafic et aux zones dangereuses », oppose, de son côté, le ministère de l’intérieur marocain.
    Début 2023, Rabat soutenait avoir empêché plus de 75 000 départs vers l’Europe, dont 59 000 sur son territoire et 16 000 en mer. En 2023, Lamine, lui, a été arrêté à six reprises avant d’être envoyé à l’autre bout du pays.
    Pendant plusieurs jours, nous avons suivi et filmé les minivans des forces auxiliaires qui sillonnent les rues de Rabat. Des témoignages, des vidéos et des enregistrements audio réunis par ailleurs attestent de l’ampleur du phénomène de harcèlement des migrants de Tanger à Fès, de Nador à Laayoune. Au cours de notre enquête, nous avons pu identifier deux types de véhicules utilisés pour ces opérations, achetés grâce à des financements européens. Comme ces utilitaires Fiat Doblo, visibles sur une vidéo d’arrestation de migrants, diffusée en mai 2021 à la télévision marocaine, identiques à ceux d’un lot acheté à partir de 2019 grâce au FFU. Ou ces 4 × 4 Toyota Land Cruiser, utilisés lors d’arrestations dont les images ont été diffusées sur les réseaux sociaux, et qui correspondent aux modèles achetés par l’Espagne, puis par l’Europe dans le cadre du FFU.
    Au Maroc, les forces auxiliaires de sécurité, à l’origine de nombreuses arrestations, filmées à Rabat, le 19 octobre 2023.
    Au Maroc, les forces auxiliaires de sécurité, à l’origine de nombreuses arrestations, filmées à Rabat, le 19 octobre 2023.
    Lors de ces arrestations collectives, le mode opératoire est toujours identique : deux minivans blancs stationnent dans un quartier fréquenté par des migrants, tandis que plusieurs agents en civil se mêlent à la foule. Ils contrôlent, puis appréhendent les migrants, avant de les faire monter dans les véhicules. Une vingtaine de personnes, que nous avons interrogées, assurent avoir été témoins ou victimes de violences policières lors de ces arrestations.
    Le 19 octobre 2023 à l’occasion d’une opération que nous avons documentée, un bus des forces auxiliaires a pris la direction de Khouribga, une bourgade à 200 kilomètres au sud de Rabat. En pleine nuit, les officiers ont déposé une dizaine de jeunes hommes à l’entrée de la petite ville. Ces derniers ont ensuite marché vers la gare routière, avant de rejoindre un petit groupe de migrants, eux-mêmes déportés quelques jours plus tôt. Parmi eux, Aliou, un Guinéen de 27 ans, affirme avoir été déplacé de la sorte « près de 60 fois » depuis son arrivée au Maroc, en 2020.

    C’est une valse incessante qui se joue ce 25 janvier, en fin de matinée, devant le commissariat du quartier de Ksar, à Nouakchott. Des véhicules vont et viennent. A l’intérieur de l’un d’eux – un minibus blanc –, une dizaine de migrants, le visage hagard. A l’arrière d’un camion de chantier bleu, une cinquantaine d’exilés se cramponnent pour ne pas basculer par-dessus bord. Tous ont été arrêtés par la police mauritanienne. Chaque jour, ils sont des centaines à découvrir l’intérieur décrépi de ces petits baraquements ocre. Cette étape ne dure que quelques jours au plus. « Il y a plusieurs bus par semaine qui partent vers le Mali », confirme un visiteur du commissariat faisant office de centre de rétention.
    Sur ces images filmées en Mauritanie, en caméra cachée, plus d’une dizaine de migrants sont sur le point d’être déposés devant le centre de rétention de Ksar, à Nouakchott, avant d’être déportés loin de la ville, le 25 janvier 2024.
    Sur ces images filmées en Mauritanie, en caméra cachée, plus d’une dizaine de migrants sont sur le point d’être déposés devant le centre de rétention de Ksar, à Nouakchott, avant d’être déportés loin de la ville, le 25 janvier 2024. Certains migrants ont été appréhendés dans les rues de Nouakchott. « Le bus des policiers se promène dans les quartiers où vivent les migrants, comme le Cinquième [un quartier à l’ouest de Nouakchott], témoigne Sady, un Malien arrivé en Mauritanie en 2019. Les policiers entrent dans les boutiques. Ils demandent aux gens : “Tu es étranger ?” Puis ils les emmènent. A chaque fois, j’ai vu des gens se faire frapper, maltraiter. On vit avec la crainte de ces refoulements. »
    « Les éventuelles interpellations concernant les étrangers en situation irrégulière se font conformément aux conventions, lois et règlements en vigueur, sans arbitraire ni ciblage de zones ou de quartiers spécifiques », assure le porte-parole du gouvernement mauritanien, Nani Ould Chrougha. Bella et Idiatou ont, quant à elles, été interceptées en mer par des gardes-côtes, lors d’une tentative de traversée en direction des îles Canaries, confettis d’îles espagnoles à plusieurs centaines de kilomètres des côtes africaines. Le traitement qui leur a été réservé est le même que pour les autres migrants, alors qu’elles bénéficiaient d’un titre de séjour mauritanien : une expulsion manu militari vers les frontières sud du pays. « Des expulsions vers le Sénégal et le Mali, sur des bases raciales, ont eu lieu entre 1989 et 1991, souligne Hassan Ould Moctar, spécialiste des questions migratoires. Mais les demandes répétées de l’Union européenne en matière migratoire ont réactivé cette dynamique. »Pour Bella et Idiatou comme pour Sady, la destination finale est Gogui, à la frontière malienne, une zone désertique à plus de 1 000 kilomètres de Nouakchott. « Ils nous ont jetés hors du bus, puis ils nous ont poussés vers la frontière. Ils nous ont chassés comme des animaux et ils sont partis », raconte, révoltée, Idiatou, quand nous la rencontrons au Sénégal, où elle a trouvé refuge. Ce récit, neuf migrants au total l’ont confié au Monde. Sady, qui vivait à Nouakchott grâce à des petits boulots, a été repoussé deux fois. Selon un document interne du HCR, que Le Monde a consulté, plus de 300 personnes dénombrées par le Haut-Commissariat ont fait l’objet du même traitement en 2023. La majorité d’entre elles assurent avoir été victimes de violations des droits humains. Sollicité, un porte-parole du HCR confirme avoir « reçu des rapports faisant état de cas de refoulement vers le Mali » et « plaider auprès des autorités mauritaniennes pour mettre fin à de telles pratiques ». « Les migrants en situation irrégulière sont reconduits aux postes-frontières officiels de leur pays de provenance », se défend le porte-parole du gouvernement mauritanien, selon lequel le procédé est conforme à la loi et réalisé en assurant une « prise en charge totale – nourriture, soins de santé, transport ». La Mauritanie est depuis quinze ans l’un des verrous des routes migratoires qui mènent en Espagne. D’après notre décompte, sans inclure l’argent promis début 2024, plus de 80 millions d’euros ont été investis par l’UE dans le pays depuis 2015, destinés surtout au renforcement des frontières, à la formation des effectifs de police ou encore à l’achat de véhicules. Les groupes d’action rapide-surveillance et intervention (GAR-SI), des unités d’élite financées par l’UE dans plusieurs pays du Sahel à travers le FFU, ont également fait partie du dispositif. En 2019, ils ont ainsi livré à la police mauritanienne 79 personnes appréhendées sur le territoire, d’après un document interne de l’UE. Un rapport non public de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), daté de février 2022, mentionne qu’une bonne partie de leurs effectifs – plus de 200 hommes – a été déployée à Gogui pour des missions de « surveillance frontalière ».
    En outre, plusieurs véhicules utilisés pour assurer les expulsions de Nouakchott vers le sud du pays correspondent à des modèles livrés par des Etats membres. Comme ces pick-up Toyota Hilux fournis par l’Espagne, « pour la surveillance du territoire ou la lutte contre l’immigration irrégulière ». Depuis 2006 et en vertu d’un accord bilatéral de réadmission de migrants entre les deux pays, une cinquantaine de policiers espagnols sont déployés en permanence à Nouakchott et à Nouadhibou, les deux principales villes du pays. Des moyens techniques, dont des bateaux, sont également mis à disposition. En 2023, près de 3 700 interceptions en mer ont ainsi été réalisées par des patrouilles conjointes, d’après un décompte du ministère de l’intérieur espagnol, consulté par Le Monde. Plusieurs sources policières et un visiteur des centres de rétention mauritaniens attestent de la présence fréquente de policiers ibériques à l’intérieur. Bella et Idiatou assurent avoir été prises en photo par ces derniers au commissariat de Nouakchott. Interrogée sur ce point, l’agence espagnole Fiiapp, principal opérateur de ces projets de coopération policière, a nié la présence d’agents dans le centre de rétention. Les autorités mauritaniennes, quant à elles, ont confirmé l’existence d’« échange d’informations dans le domaine de la lutte contre l’immigration clandestine », mais « dans le respect de la vie privée des personnes et de la protection de leurs données personnelles ». Selon un autre document du HCR, daté de janvier 2023, des migrants rapportent que les Espagnols ont participé aux raids les visant. « Parfois, ils essayaient même d’expulser des gens qu’on avait identifiés comme réfugiés », se souvient un salarié de l’agence, que nous avons interrogé. « Notre équipe de policiers sur le terrain n’est pas au courant de telles pratiques », assure la Fiiapp. Quand le ministère de l’intérieur espagnol se borne à répondre que ses effectifs travaillent « dans le respect des droits de l’homme, et en accord avec la législation nationale et internationale ».
    Un matin de novembre 2023, dans la ville tunisienne de Sfax, Moussa, un demandeur d’asile camerounais de 39 ans, et son cousin sortent d’un bureau de poste lorsqu’ils sont interpellés par les autorités. En quelques heures, les deux hommes se retrouvent à la frontière libyenne, remis aux mains d’une milice, puis enfermés dans l’un des centres de détention pour migrants du pays. Pendant plusieurs mois, ils subissent des violences quotidiennes.
    Selon la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul), près de 9 000 personnes ont été « interceptées » depuis l’été 2023 par les autorités de Tripoli, à la frontière tunisienne. Dans une note interne que nous avons consultée, la Manul déplore des « expulsions collectives » et des « retours forcés sans procédure », exposant les migrants à de « graves violations et abus des droits humains, avec des cas confirmés d’exécution extrajudiciaire, de disparition, de traite, de torture, de mauvais traitement, d’extorsion et de travail forcé ». « Ils repartent d’où ils viennent, car ils causent des problèmes », justifie, sous le couvert de l’anonymat, un agent de la garde nationale. Sollicité, le ministère des affaires étrangères tunisien réfute les accusations d’« expulsion de migrants d’origine subsaharienne vers des zones désertiques », les qualifiant d’« allégations tendancieuses ».
    Dès le 7 juillet 2023, Frontex, l’agence européenne de garde-frontières, est pourtant informée – selon un rapport interne dont nous avons pris connaissance – de ces « opérations » consistant à « conduire des groupes de ressortissants subsahariens jusqu’à la frontière [de la Tunisie] avec la Libye et l’Algérie, en vue de leur refoulement ». Frontex ajoute que ces opérations sont surnommées sur les réseaux sociaux « ménage de blacks ». Une source européenne anonyme, au fait du dossier, veut croire qu’« aucune ressource provenant de l’UE n’a contribué à ce processus [d’expulsion] », mais reconnaît toutefois qu’il est « très difficile de tracer une limite, car [l’UE soutient] les forces de sécurité ».
    Utilisation de ressources européennes
    Depuis une dizaine d’années, de fait, l’UE participe au renforcement de l’appareil sécuritaire tunisien, d’abord à des fins de lutte contre le terrorisme, puis contre l’immigration irrégulière. Jusqu’en 2023, elle a investi plus de 144 millions d’euros dans la « gestion des frontières », auxquels s’ajoutent les aides directes des Etats membres, permettant l’achat d’équipements comme ​​des navires, des caméras thermiques, des radars de navigation… Près de 3 400 agents de la garde nationale tunisienne ont par ailleurs reçu des formations de la part de la police fédérale allemande entre 2015 et août 2023 ; et deux centres d’entraînement ont été financés par l’Autriche, le Danemark et les Pays-Bas, à hauteur de 8,5 millions d’euros.
    L’enquête du Monde et de ses partenaires montre que certaines de ces ressources ont directement été utilisées lors d’expulsions. Ainsi, Moussa a formellement identifié l’un des véhicules dans lequel il a été déporté vers la Libye : un pick-up Navara N-Connecta blanc du constructeur Nissan – modèle analogue aux 100 véhicules offerts à la Tunisie par l’Italie, en 2022 pour « lutter contre l’immigration irrégulière et la criminalité organisée ». A Sfax, en Tunisie, ces véhicules utilisés par la police lors d’une arrestation collective sont du même modèle que ceux fournis par l’Italie en 2022, comme le montre un document nos équipes se sont procuré.
    En 2017, le gouvernement allemand avait, lui aussi, offert à la Tunisie 37 Nissan Navara, en plus d’autres équipements, dans le cadre d’une aide à la « sécurisation des frontières ». Deux vidéos publiées sur les réseaux sociaux, et que nous avons vérifiées, montrent également l’implication des mêmes véhicules dans les opérations d’arrestation et d’expulsion menées par les autorités tunisiennes dans la ville de Sfax. Contacté, le ministère de l’intérieur allemand s’est dit attaché « à ce que les équipements remis dans le cadre de la coopération bilatérale soient utilisés exclusivement aux fins prévues », tout en estimant que les véhicules décrits par notre enquête sont « très répandus en Afrique ». Les autorités italiennes n’ont pas répondu à nos sollicitations.
    En dépit de la situation, largement relayée par la presse, de centaines de migrants repoussés dans les zones frontalières du pays, l’UE a signé, le 16 juillet 2023, un mémorandum d’entente avec la Tunisie, devenue le premier point de départ des migrants vers le continent. Un accord érigé en « modèle » par Mme von der Leyen. La médiatrice européenne, Emily O’Reilly, a toutefois ouvert une enquête sur ce mémorandum : « Le financement de l’UE (…) ne doit pas soutenir les actions ou mesures susceptibles d’entraîner des violations des droits de l’homme dans les pays partenaires », a rappelé Mme O’Reilly à Mme von der Leyen, dans une lettre rendue publique le 13 septembre 2023.
    « Les Etats européens ne veulent pas avoir les mains sales. Ils sous-traitent donc à des Etats tiers des violations des droits de l’homme, estime, pour sa part, Marie-Laure Basilien-Gainche, professeure de droit public à l’université Jean-Moulin-Lyon-III. Mais, du point de vue du droit, ils pourraient être tenus pour responsables. » La Commission européenne nous informe par la voix d’un porte-parole que « l’UE attend de ses partenaires qu’ils remplissent leurs obligations internationales, y compris le droit au non-refoulement » et que « tous les contrats de l’UE contiennent des clauses relatives aux droits de l’homme permettant à la Commission d’ajuster leur mise en œuvre si nécessaire ». Or, des documents que nous nous sommes procurés attestent de la connaissance que les instances de l’UE ont de ces arrestations et de ces déportations collectives. Une décision de la Commission européenne, de décembre 2019, à propos des financements de l’UE au Maroc, fait par exemple référence à une « vaste campagne de répression » contre des migrants subsahariens, se traduisant par des arrestations et des expulsions « illégales » dans des zones reculées. Dans un rapport finalisé en 2019, la Cour des comptes européenne s’inquiétait, déjà, de l’opacité avec laquelle les fonds attribués par les Vingt-Sept aux autorités marocaines étaient utilisés, ainsi que du manque de « procédures de contrôle ».
    En Mauritanie, plusieurs officiels du HCR, de l’OIM ou des forces de police espagnoles confient avoir connaissance de la pratique d’expulsion en plein désert. Des éléments repris dans un rapport et une recommandation du Parlement européen datés de novembre 2023 et janvier 2024. Alors que le déploiement de Frontex en Mauritanie est en cours de discussion, l’agence rappelait, en 2018, dans un guide de formation à l’analyse de risques, destiné aux Etats africains partenaires dans la lutte contre l’immigration irrégulière, que la « charte africaine des droits de l’homme et des peuples interdit les arrestations ou détentions arbitraires ». En dépit de cette attention, Frontex a ouvert une cellule de partage de renseignement à Nouakchott, dès l’automne 2022, et procédé à la formation de plusieurs policiers. Parmi eux se trouvent plusieurs agents en poste au centre de rétention de Nouakchott. Celui-là même par lequel transitent chaque jour des migrants victimes de déportation collective.

    #Covid-19#migrant#migrant#UE#tunie#maroc#mauritanie#espagne#frontex#oim#hcr#droit#sante#refoulement#violence#migrationirreguliere#politiquemigratoire#routemigratoire

  • Sénégal : « Il y a urgence à tenir une conférence africaine sur la gestion des flux migratoires » - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/57179/senegal--il-y-a-urgence-a-tenir-une-conference-africaine-sur-la-gestio

    Sénégal : « Il y a urgence à tenir une conférence africaine sur la gestion des flux migratoires »
    Par RFI Publié le : 20/05/2024
    La route atlantique de l’émigration clandestine vers les Canaries est réputée très dangereuse, pourtant elle continue à être empruntée. La marine sénégalaise a ainsi annoncé que plus de 500 migrants avaient été interceptés dans les eaux territoriales depuis le début du mois de mai. Boubacar Seye, le président de l’ONG Horizons sans Frontière est l’invité d’Afrique midi.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#atlantique#canaries#espagne#UE#rouetmigratoire#mortalite#sante#politiquemigratoire

  • #IranIsHappy
    https://www.berliner-zeitung.de/politik-gesellschaft/geopolitik/irans-praesident-ist-tot-staatstrauer-jubel-im-netz-und-feuerwerk-a
    Vraiment ?

    Die iranische Aktivistin Mariam Memarsadeghi ging in einem Post auf X auf den Vorwurf ein, das Jubeln über den Tod Raisis sei „pietätslos“, und schrieb: „Es ist keineswegs falsch, den Tod eines Massenmörders zu feiern – vor allem, wenn es keinen Rechtsweg gibt und die demokratische Welt keine Absicht gezeigt hat, ihn zu isolieren und zu bestrafen.“
    ...
    Raisi sei nicht nur einer der konservativsten Präsidenten, die der Iran je gehabt habe, sondern erlangte auch durch das brutale Justizsystem der Islamischen Republik Bekanntheit, wo der Präsident Mitglied der berüchtigten „Todeskammer“ war und Tausende von politischen Gefangenen hinrichten ließ. Nicht umsonst sei er auch unter dem Namen „Schlächter von Teheran“ bekannt, sagt Jonathan Harounoff

    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Guerre_des_Malouines

    Les expressions de joie rappellent le succès des tubes « Dingdong the witch is dead » pour Margaret Thatcher et « I don’t like mondays » pour le vice-roi des Indes Lord Mountbatten.


    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Liste_des_gouverneurs_g%C3%A9n%C3%A9raux_des_Indes

    The Master of War
    https://www.youtube.com/watch?v=KGFagK-LuQo

    #Iran #politique #accident #aviation#hélicoptère #Ebrahim_Raïssi #bourreau

  • Sächsischer BSW-Chef über seine Partei :„Habe lange Grüne gewählt“
    https://taz.de/Saechsischer-BSW-Chef-ueber-seine-Partei/!6011252


    Dresden, 18. Mai 2024: Jörg Scheibe übergibt auf dem sächsischen Landesparteitag Sahra Wagenknecht einen Blumenstrauß
    Enfin un politicien intelligent ?
    Jörg Scheibe dans une interview :

    Aber Prognosen sind bekanntlich schwierig – vor allem, wenn sie die Zukunft betreffen.

    #Allemagne #Saxe #BSW #politique #wtf

  • Der Kampf gegen die"Drei Übel" und gegen "Dir Fünf Übel"
    http://www.infopartisan.net/archive/maowerke/MaoAWV_068_075.htm


    Le chinois étant une langue hyper-pragmatique réunit les deux campagnes dans l’unique expression 三反五反运动 (prononciation sānfǎn wǔfǎn yùndòng).

    Les événements historiques sont appellés "Campagnes des trois antis et des cinq antis" dans Wikipedia.

    Je le trouve pour le moins étonnant que l’encyclopédie en ligne la plus répandue traduise par "anti" le terme chinois 反 (prononciation fǎn) alors que la traduction officielle des Éditions de langues étrangères emploie le terme "Übel" ("le mal") qui contient la raison d’être des 三反运动 (prononciation sānfǎn yùndòng , campagne/mouvement contre les trois maux) et 五反运动 (prononciation wǔfǎn yùndòng mouvement contre les cinq maux).

    中文 : 三反五反运动
    Pinyin : sānfǎn wǔfǎn yùndòng

    Larousse - mal, maux - nom masculin
    https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/mal/48790
    La définition du Larousse pour le terme "mal" contient assez de’éléments pour "justifier" la traduction erronnée "anti" en anglais ou allemand par des traducteurs humains et automatiques peu avertis. C’est à peu près ce qui est arrivé au mot "反" dans l’esprit anticommuniste de l’auteur de Wikipedia.

    Il n’y a pas que le texte fondateur du Daoisme 道德经 (Pinyin Dàodéjīng) qui pose des problèmes d’interprétation aux traducteurs moins cultivés.

    (latin malum)

    1. Ce qui est contraire au bon, à la vertu ; ce qui est condamné par la morale (seulement singulier, avec article défini) : Faire le mal pour le mal.
    Contraire :

    bien

    2. Ce qui est susceptible de nuire, de faire souffrir, ce qui n’est pas adapté : Le mal est fait.
    Synonymes :

    dommage - préjudice - tort

    3. Inconvénient, difficulté, problème, tout ce qui perturbe quelque chose : Entre deux maux, il faut choisir le moindre.
    Synonymes :

    calamité - ennui - épreuve - malheur - plaie

    Contraires :

    avantage - bénéfice - bienfait - bonheur - profit

    4. Maladie ou phénomène qui détériore quelque chose, une situation : Le mal a progressé.
    5. Souffrance physique affectant une partie du corps : Mal de dent. Maux d’estomac.
    Synonymes :

    affection - indisposition - malaise - troubles

    Drei-Anti- und Fünf-Anti-Bewegung
    https://de.wikipedia.org/wiki/Drei-Anti-_und_F%C3%BCnf-Anti-Bewegung

    Campagnes des trois antis et des cinq antis
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Campagnes_des_trois_antis_et_des_cinq_antis

    Three-anti and Five-anti Campaigns
    https://en.wikipedia.org/wiki/Three-anti_and_Five-anti_Campaigns

    En lisant les articles on comprend mieux pourquoi les auteurs occidentaux préfèrent la traduction littérale peu adéquate. D’ailleurs les articles en francais et anglais partagent l’esprit simple et peu nuancé. Il ne sont que de simples copies mutuelles légèrement midifiées. C’est dommage car l’unique avantage de Wikipedia par rapport aux anciennes encyclopédies faisant autorité consiste dans les analyses et points de vue différents en fonction du contexte culturel des langues cibles.

    La campagne des cinq antis est lancée en janvier 1952 et vise en particulier les capitalistes :
    ...
    Environ 20 000 cadres et 6 000 travailleurs formés à l’étranger ont commencé à espionner les affaires de leurs concitoyens, soutenus par les médias en accord avec les politiques gouvernementales.

    L’auteur condamne implicitement le but de la campagne et ne mentionne que ce qu’il considère comme résultats négatifs dans le paragraphe suivant.

    Dans la version allemande on trouve au moins une liste des maux/antis que le parti communiste chinois de devait de combattre.

    Drei-Anti-Bewegung
    三反五反运动

    Korruption / corruption passive (贪污 / 貪污, tān wū)
    Verschwendung / gachis (浪费 / 浪費, làng fèi)
    Bürokratie / bureaucratisme (官僚主义 / 官僚主義, guān liáo zhǔ yì)

    Fünf-Anti-Bewegung
    五反运动

    Bestechung / corruption active (行贿 / 行賄, xíng huì)
    Diebstahl von Staatseigentum / vol de la propriété d’état (盗骗国家财产 / 盜騙國家財產, dào piàn guó jiā cái chǎn)
    Steuerhinterziehung / fraude fiscale (偷税漏税 / 偷稅漏稅, tōu shuì lòu shuì)
    Betrug an Regierungsaufträgen / fraude et abus de bien sociaux (偷工减料 / 偷工減料, tōu gōng jiǎn liào)
    Diebstahl staatlicher Wirtschaftsinformationen / vol d’informations économiques de l’état (盗窃国家经济情报 / 盜竊國家經濟情報, dàoqiè guójiā jīngjì qíngbào).

    En comparant la liste des "maux" ciblés par les campagnes ou mouvements on constate qu’ils ils marquent tous notre quotifien et qu’un puissant mouvement populaire contre ces abus nous ferait grand bien. Il n’en est pas question parce qu’ils font tous dans une certaine mesure partie des pratiques capitalistes essentielles.

    Il faudrait que ca change.

    Mao Tsetung : ÜBER DEN KAMPF GEGEN DIE „DREI ÜBEL“ UND DIE „FÜNF ÜBEL“
    http://www.infopartisan.net/archive/maowerke/MaoAWV_068_075.htm

    (November 1951 – März 1951)

    Diese Version aus: Mao Tse-tung, Ausgewählte Werke Band V, Verlag für fremdsprachige Literatur, Peking 1978, S.68-751Der Kampf gegen Korruption und Verschwendung ist eine wichtige, die ganze Partei betreffende Angelegenheit, der ihr, wie wir euch schon sagten, eure volle Aufmerksamkeit schenken müßt. Wir brauchen eine großangelegte Säuberung der ganzen Partei, in deren Verlauf alle Fälle von Korruption, ob große, mittlere oder geringe, restlos ans Licht gebracht werden. Dabei ist der Hauptschlag gegen die Korruptesten zu richten, während gegenüber jenen, die sich der Korruption mittleren oder geringeren Ausmaßes schuldig gemacht haben, eine Politik der Erziehung und Umerziehung zu verfolgen ist, damit sie nicht wieder rückfällig werden. Nur so können wir die ernste Gefahr einer Korrum­pierung vieler Parteimitglieder durch die Bourgeoisie abwenden, der Situation, wie sie bereits von der 2. Plenartagung des VII. Zentralkomitees vorausgesehen wurde, ein Ende machen und das von jener Plenartagung festgelegte Prinzip, sich vor Korrumpierung in acht zu nehmen, in die Tat umsetzen. Darauf müßt ihr unbedingt eure Aufmerksamkeit richten.
    (30. November 1951)

    2Daß der zersetzende Einfluß der Bourgeoisie auf Kader zu ernsten Fällen von Korruption führt, ist eine Tatsache, der besondere Beach­tung geschenkt werden muß. Es muß dafür gesorgt werden, diese aufzudecken, bloßzustellen und zu bestrafen. Dies ist als großer Kampf zu behandeln.
    (30. November 1951)

    3Der Kampf gegen Korruption, Verschwendung und Bürokratismus sollte als ebenso wichtig angesehen werden wie der Kampf zur Unterdrückung der Konterrevolutionäre. Wie in diesem müssen die Massen mobilisiert werden, einschließlich der demokratischen Parteien und der Persönlichkeiten aus allen Gesellschaftskreisen. Der Kampf, der heute geführt wird, muß ebenfalls breit propagiert werden, die leitenden Kader müssen die Verantwortung übernehmen und sich selbst einschalten, und die Leute müssen aufgerufen werden, ihre eigenen Übeltaten, soweit sie welche begangen haben, offen zu bekennen und die Vergehen anderer zur Kenntnis zu bringen. In leichteren Fällen sollen die Schuldigen kritisiert und erzogen werden; in schwereren Fällen sind die Schuldigen ihrer Ämter zu entheben, zu Gefängnis zu verurteilen (um durch körperliche Arbeit umerzogen zu werden) oder anders zu bestrafen, und die Allerkorruptesten wird man sogar erschießen müssen. Nur auf diese Weise kann das Problem gelöst werden.
    (8. Dezember 1951)

    4
    In allen Städten des Landes, und in erster Linie in den großen und mittelgroßen Städten, müssen wir uns auf die Arbeiterklasse stützen und uns mit den die Gesetze einhaltenden Kapitalisten und den anderen Schichten der städtischen Bevölkerung zusammenschließen, um einen großangelegten, entschiedenen und tiefgehenden Kampf gegen jene Kapitalisten zu führen, die durch Bestechung, Steuerhinterziehung, Diebstahl von Staatseigentum, Betrügereien bei der Erfüllung staatlicher Aufträge und Diebstahl von Wirtschaftsinformationen die Gesetze verletzt haben; wir müssen diesen Kampf mit dem Kampf gegen Korruption, Verschwendung und Bürokratismus koordinieren, der in Partei, Regierungsorganen, Armee und Massenorganisationen ausgetragen wird. Das ist absolut notwendig, und es ist jetzt genau die richtige Zeit dafür. In diesem Kampf müssen die Parteiorganisationen aller Städte die Kräfte der Klassen und der Massen sorgfältig disponieren und die Taktik des Ausnutzens von Widersprüchen, der Aufspaltung der gegnerischen Reihen, des Zusammenschlusses mit der Mehrheit und der Isolierung der Minderheit einschlagen, damit in seinem Verlauf rasch eine Einheitsfront gegen die „fünf Übel“ zustande kommt. Ist in einer Großstadt der Kampf gegen die „fünf Übel“ in Schwung gekommen, kann eine solche Einheitsfront in etwa drei Wochen erreicht sein. Sobald sie gebildet ist, werden die reaktionären Kapitalisten, die schwerster Verbrechen schuldig sind, in Isolierung geraten, und der Staat wird durchaus in der Lage sein, sie, wie es notwendig ist, zu bestrafen, zum Beispiel durch Geldbußen, Konfiskation, Arrest, Gefängnis oder Hinrichtung, ohne auf großen Widerstand zu stoßen. Alle unsere Großstädte (einschließlich der Provinzhauptstädte) sollten in den ersten zehn Tagen des Monats Februar den Kampf gegen die „fünf Übel“ beginnen. Trefft bitte rasch eure Anordnungen!

    (26. Januar 1952)

    5
    1. In der Bewegung gegen die „fünf Übel“ sind die Grundprinzipien für die Behandlung der Industrie- und Handelsunternehmen wie folgt: Milde für frühere Straftaten und Strenge für die neuen (zum Beispiel sollen im allgemeinen nur die 1951 hinterzogenen Steuern nachgezahlt werden); Milde für die Mehrheit, Strenge gegenüber der Minderheit; Milde für jene, die ihre Verbrechen eingestehen, Strenge gegen jene, die sich weigern; Milde für die Industrie, Strenge gegenüber dem Handel; Milde für den Handel im allgemeinen, Strenge gegenüber den Spekulanten. Wir hoffen, daß die Parteikomitees aller Ebenen in der Bewegung gegen die „fünf Übel“ an diesen Prinzipien festhalten.

    2. Im Hinblick auf die Ziele der Bewegung gegen die „fünf Übel“ sollten die privaten Industrie- und Handelsunternehmen in folgende fünf Kategorien eingeteilt werden: diejenigen, die die Gesetze einhalten; diejenigen, die die Gesetze im wesentlichen einhalten; diejenigen, die sie teils einhalten, teils brechen; diejenigen, die ernste Gesetzesbrüche begehen; diejenigen, die die Gesetze überhaupt nicht einhalten. In den Großstädten machen die ersten drei Kategorien etwa 95 Prozent und die beiden anderen zirka 5 Prozent aus. Der Prozentsatz ist in den verschiedenen Großstädten, von geringen Abweichungen abgesehen, etwa gleich. In den mittelgroßen Städten unterscheidet sich dieser Prozentsatz beträchtlich von den obengenannten Zahlen.

    3. Diese fünf Kategorien umfassen die Kapitalisten sowie die nichtkapitalistischen selbständigen Handwerker und Kaufleute mit Familienbetrieben, nicht aber die Straßenverkäufer. In den Großstädten sollte man die Straßenverkäufer eine Zeitlang in Ruhe lassen, doch wäre es gut, sich mit den selbständigen Handwerkern und den Kaufleuten mit Familienbetrieben zu befassen. In den mittelgroßen Städten ist es wohl besser, sich in der Bewegung gegen die „fünf Übel“ auch mit den selbständigen Handwerkern und Händlern sowie mit den Straßenverkäufern zu befassen. In den großen und mittelgroßen Städten unseres Landes gibt es eine große Zahl selbständiger Handwerker und Händler, die keine Arbeiter oder Handlungsgehilfen beschäftigen (aber einige haben Lehrlinge). Viele von ihnen halten die Gesetze ein, viele andere halten sie im wesentlichen ein und verletzen sie zum Teil (d.h., sie haben geringfügige Straftaten begangen, zum Beispiel kleine Steuerhinterziehungen), während eine kleine Anzahl die Gesetze teils einhält, teils verletzt, d.h. in größerem Ausmaß Steuern hinterzogen hat. In dieser Bewegung gegen die „fünf Übel“ müssen wir uns mit vielen kleinen Kapitalisten befassen und uns ein Urteil über sie bilden. Und wir müssen mit den selbständigen Handwerkern und Händlern, die zahlenmäßig ungefähr den kleinen Kapitalisten gleichkommen, nach Möglichkeit genauso verfahren. Das wird für die gegenwärtige Bewegung und für den künftigen Wirtschaftsaufbau nur günstig sein. Im allgemeinen haben die kleinen Kapitalisten und die selbständigen Handwerker und Händler keine ernsten Straftaten begangen, und es ist nicht schwer, sie zu beurteilen. Wenn wir so verfahren, werden wir die Unterstützung der Massen gewinnen. Aber sollten einige Städte meinen, das Ziel sei besser zu erreichen, wenn zunächst die Industrie- und Handelsunternehmen und erst dann die selbständigen Handwerker und Händler beurteilt werden, so geht das auch in Ordnung.

    4. Angesichts der aktuellen Situation in den Städten haben wir beschlossen, die Industrie- und Handelsunternehmen neu zu klassifizieren, sie in fünf Kategorien anstatt wie bisher in vier einzuteilen. Das heißt: Bei jenen, die wir in der Kategorie „die Gesetze einhaltend“ führten, wird nun zwischen solchen, die die Gesetze einhalten, und solchen, die die Gesetze im wesentlichen einhalten, unterschieden, während die restlichen drei Kategorien unverändert bleiben. Von den 50000 Industrie- und Handelsunternehmen in Peking (einschließlich der selbständigen Handwerker und Händler, aber nicht der Straßenverkäufer) halten etwa 10 Prozent die Gesetze ein, halten etwa 60 Prozent die Gesetze im wesentlichen ein, halten etwa 25 Prozent die Gesetze teils ein und teils nicht, machen sich etwa 4 Prozent ernster Gesetzesverletzungen schuldig und halten etwa 1 Prozent die Gesetze überhaupt nicht ein. Es kann sich als von großem erzieherischem Wert erweisen, Unterschiede zu machen zwischen denen, die strikt die Gesetze befolgen, und denen, die sie zwar im wesentlichen einhalten, aber doch geringerer Straftaten schuldig sind, und darüber hinaus in der Behandlung derjenigen, die im wesentlichen die Gesetze einhalten, zu differenzieren zwischen den kleinen und den relativ großen Steuerhinterziehern.

    5. In einigen großen und mittelgroßen Städten haben die Stadtparteikomitees die Bewegung gegen die „fünf Übel“ übereilt begonnen: Sie waren mit der Situation im Hinblick auf die verschiedenen Kategorien der Industrie- und Handelsunternehmen überhaupt noch nicht vertraut und sich über die Taktik ihrer unterschiedlichen Behandlung noch nicht im klaren; außerdem war die Organisierung und Schulung der von den Gewerkschaften und der Regierung entsandten Arbeitsgruppen (oder Überprüfungsgruppen) nur nachlässig betrieben worden. Daraus entstand einiges an Verwirrung. Es ist zu hoffen, daß die Stadtparteikomitees dieser Situation Beachtung schenken und unverzüglich Korrekturen vornehmen werden. Außerdem muß die Untersuchung der gesetzesbrecherischen Industrie- und Handelsunternehmen unter der strikten Kontrolle der Stadtparteikomitees und der Stadtverwaltungen vorgenommen werden. Keiner anderen Institution oder Organisation ist es erlaubt, eigenmächtig Leute zur Untersuchung auszusenden, und schon gar nicht, Kapitalisten zum Verhör in ihr Büro zu holen. Sowohl in der Bewegung gegen die „drei Übel“ als. auch in der gegen die „fünf Übel“ ist es verboten, durch Folterungen Geständnisse zu erzwingen; strikte Vorkehrungen müssen getroffen werden, um Selbstmorde zu verhindern; wo es bereits zu Selbstmorden gekommen ist, sind sogleich Maßnahmen zu treffen, um weitere Fälle zu verhüten, damit die beiden Bewegungen sich in der richtigen Richtung und gesund entwickeln und zu einem vollständigen Sieg führen.
    6. In Kreisen, Distrikten und Gemeinden sollen die Bewegungen gegen die „drei Übel“ und die „fünf Übel“ gegenwärtig nicht eingeleitet werden. Das Zentralkomitee wird in einem späteren Rundschreiben darauf eingehen, wann und wie sie dort durchzuführen sind. In den wenigen Fällen einer versuchsweisen Entfaltung des Kampfes gegen die „fünf Übel“ in Kreisstädten und des Kampfes gegen die „drei Übel“ in Distrikten muß eine strikte Kontrolle ausgeübt werden, dürfen die Frühjahrsbestellung und die anderen ökonomischen Aktivitäten nicht behindert werden. Die Bewegung gegen die „fünf Übel“ darf nicht gleichzeitig in allen mittelgroßen Städten begonnen werden, sondern das muß gestaffelt und unter genauester Kontrolle geschehen.

    (5. März 1952)

    6Während und auch nach dem Kampf gegen die „fünf Übel“ müssen wir folgende Aufgaben erfüllen:
    1. Die Situation in der privaten Industrie und im privaten Handel gründlich klären, damit der Zusammenschluß mit der Bourgeoisie und ihre Kontrolle und die Entwicklung der Planwirtschaft des Landes erleichtert werden. Ohne Klarheit über die Situation dort ist eine Planwirtschaft unmöglich.
    2. Einen klaren Trennungsstrich zwischen der Arbeiterklasse und der Bourgeoisie ziehen, in den Gewerkschaften die Korruption und die bürokratische Erscheinung der Loslösung von den Massen beseitigen und die gekauften Subjekte der Kapitalisten aus den Ge­werkschaften jagen. Solche gekauften Subjekte sind überall in den Gewerkschaften zu finden, ebenso in der Mitte stehende Elemente, die zwischen Arbeit und Kapital hin und her schwanken. Wir müssen die in der Mitte Stehenden im Verlauf des Kampfes erziehen und für uns gewinnen. Die Söldlinge der Kapitalisten jedoch, die schwere Verbrechen begangen haben, müssen hinausgeworfen werden.
    3. Die Gewerbevereinigungen und die Industrie- und Handelsvereine reorganisieren, die Leute, die aller „fünf Übel“ schuldig sind und jene, die völlig in Mißkredit geraten sind, aus den Leitungsgremien dieser Organisationen entfernen und an ihre Stelle Menschen setzen, die sich im Kampf gegen diese Übel recht gut bewährt haben. Mit Ausnahme der Leute, die sich über die Gesetze völlig hinweggesetzt haben, sollten Industrielle und Kaufleute aller Kategorien darin vertreten sein.
    4. Den Leitern der Chinesischen Gesellschaft für Demokratischen Aufbau des Landes helfen, ihre Gesellschaft auszurichten. Sie sollen die Leute, die aller „fünf Übel“ schuldig sind, und jene, die bei den Massen völlig in Verruf geraten sind, ausschließen und eine Anzahl bessere Leute aufnehmen, damit ihre Gesellschaft zu einer politischen Organisation werden kann, die fähig ist, die legitimen Interessen der Bourgeoisie, hauptsächlich der industriellen Bourgeoisie, zu vertreten und die Bourgeoisie im Geist des Gemeinsamen Programms und im Licht der Prinzipien des Kampfes gegen die „fünf Übel“ zu erziehen. Maßnahmen müssen ergriffen werden, um die Geheimorganisationen verschiedener Kapitalistengruppen wie den „Donnerstag-Dinnerklub“ (2) aufzulösen.
    5. Die „fünf Übel“ ausrotten und die Spekulation im Handel ausmerzen, damit die gesamte Bourgeoisie den Gesetzen und Verordnungen des Staates folgt und sich solchen Aktivitäten in Industrie und Handel widmet, die für die Volkswirtschaft und die Lebenshaltung des Volkes nützlich sind. Die private Industrie innerhalb des vorn Staat festgelegten Rahmens entwickeln (vorausgesetzt, daß die Kapitalisten es wollen und diese Entwicklung mit dem Gemeinsamen Programm übereinstimmt) und den privaten Handel Schritt für Schritt einschränken. Die Pläne des Staates für die Monopolisierung des Absatzes der Privatindustrie und der Aufträge an diese Jahr für Jahr ausweiten und gleichzeitig die private Industrie und den privaten Handel zunehmend in unseren Plan einbeziehen. Die Profitraten des privaten Kapitals neu festsetzen: Es soll einiges an Gewinn machen können, aber keine übermäßigen Profite.
    6. Die heimliche Rechnungsführung abschaffen, die Rechnungen offenlegen und allmählich ein System einführen, bei dem die Arbeiter und die Handlungsgehilfen die Produktion und die Verwaltung beauf­sichtigen.
    7. Den größeren Teil der wirtschaftlichen Verluste, die der Staat und das Volk erlitten haben, durch das Eintreiben hinterzogener Steuern, das Einziehen von Entschädigungen und Geldbußen und durch Konfiskation wettmachen.
    8. Unter den Arbeitern und den Handlungsgehilfen in allen großen und mittelgroßen privaten Unternehmen Parteizellen errichten und die Parteiarbeit stärken.

    (23. März 1952)

    ANMERKUNGEN:
    * Einige von Genossen Mao Tsetung für das ZK der KP Chinas entworfene wichtige Direktiven.

    (1) Bei der Bewegung gegen die „drei Übel“ handelte es sich um den Kampf gegen Korruption, Verschwendung und Bürokratismus, der Ende 1951 unter dem Personal der staatlichen Institutionen und Staatsunternehmen eingeleitet wurde. Die Bewegung gegen die „fünf Übel“ war dem Kampf gegen Bestechung, Steuerhinterziehung, Dieb­stahl von Staatseigentum, Betrügereien bei der Erfüllung staatlicher Aufträge und Diebstahl von Wirtschaftsinformationen gewidmet und wurde Anfang 1952 unter den Eigentümern der privaten Industrie- und Handelsunternehmen begonnen.

    (2) Der „Donnerstag-Dinnerklub“ war eine Geheimorganisation einiger Kapitalisten in Tschungking, die sich durch eine Reihe illegaler Aktivitäten schwerer Gesetzesbrüche schuldig machte. Diese Geheimorganisation wurde im Verlauf der Bewegung gegen die „fünf Übel“ entlarvt und verboten.

    #Chine #histoire #politique #économie #socialisme #racket

  • KAZ - Der Charakter des Faschismus
    https://kaz-online.de/artikel/der-charakter-des-faschismus

    Dans cet article on trouve une des raisons de l’absence des communistes des discussiont et luttes sociales d’aujourd’hui - on réptète les analyses vieilles de cent ans sans prendre en compte les éléments propres à l’impérialisme de notre époque. Pourtant ce texte est intéressant parce son analyse complète l’image des forces politiques et des luttes sociales développées par Naomi Klein, Didier Eribond, Evgeny Morozov et les autres auteurs populaires critiques.

    „Der Charakter des Faschismus - Erfordernisse an die Analyse der faschistischen Gefahr in der heutigen Zeit“

    Unter diesem Titel veröffentlichte die UZ, die Zeitung der DKP, am 23. Februar 2024 einen Artikel, der sich ausführlich mit folgenden Themen befasst:

    „Erfordernisse an die Analyse der faschistischen Gefahr in der heutigen Zeit“ und „Auf dem Weg zur Kriegstüchtigkeit“, also mit der Militarisierung im Zusammenhang mit der „Zeitenwende des Imperialismus“.

    Die DKP fasst die Themenkomplexe mit dem Begriff „reaktionär- militaristischer Staatsumbau“ zusammen.

    Als Genossen der Fraktion „Ausrichtung Kommunismus“, die gleichzeitig Mitglied der DKP sind, sind wir sehr daran interessiert, dass diese Themen umfassend innerhalb der kommunistischen Bewegung diskutiert werden.

    Wir betrachten den Artikel, den wir mit freundlicher Genehmigung der UZ-Redaktion hier veröffentlichen, als ausgezeichneten Einstieg, um uns in den nächsten Wochen, in grundsätzlicher Form mit diesen so wichtigen Themen auseinanderzusetzen.

    Wenn wir somit einen Beitrag leisten können, um die Diskussionen in unseren Reihen und bei der DKP zu bereichern, soll uns das sehr recht sein.
    Erfordernisse an die Analyse der faschistischen Gefahr in der heutigen Zeit – von Ursula Vogt

    Unter sich als Linke Verstehenden gibt es eine Reihe sehr grundsätzlicher Fehleinschätzungen.

    Viele der aktuellen Debatten und vor allem Aktionen rund um das Thema Faschismus haben mit der Analyse des Faschismus nicht viel gemeinsam. Sie beschränken sich im Wesentlichen auf das Thema AfD, in deren Ablehnung man sich mittlerweile in einem Boot mit Unternehmern und bürgerlichen Parteien findet. Weitverbreitet ist eine unhistorische Betrachtungsweise: Nationalsozialismus und Faschismus werden gleichgesetzt. Begriffe wie rechtsoffen, rechts, rechtsextrem, nationalistisch, konservativ und rückwärtsgewandt-kleinbürgerlich werden in einen Topf geworfen.

    Die Frage der Bestimmung des Gegners ist gefühlsbetont moralisierend-ablehnend. Andere, rationale Kriterien werden ausgeschlossen. Es fehlt an einer klassenmäßigen Bestimmung. Folgerichtig werden andere Formen der Gewalt in der bürgerlichen Herrschaft wie etwa Überwachung relativiert beziehungsweise als notwendig erachtet.

    Der qualitative Unterschied von Faschismus als Bewegung und Faschismus an der Macht wird nicht beachtet. Daraus leitet sich der unselige Begriff „Faschisierung“ ab, der eine lineare Zunahme impliziert.

    Viele klammern sich an Erscheinungen und meinen, Faschismus zu bekämpfen, wenn sie Erscheinungen per Cancel Culture stigmatisieren – eine Konsequenz des moralisierenden Herangehens.

    Der Zusammenhang von Krieg und Faschismus wird nicht berücksichtigt.

    Mit diesem letzten und grundlegend bedeutsamen Zusammenhang muss begonnen werden.
    Sie müssen ihn wollen

    Bertolt Brecht verdanken wir die Kurzfassung einer elementaren Wahrheit: „Die Kapitalisten wollen keinen Krieg. Sie müssen ihn wollen.“ Weil das Kapital bei Strafe des Untergangs dazu getrieben ist, Profit zu machen und immer mehr Profit. Stillstand gibt es nicht. Größer werden, die Konkurrenz niederringen oder sie sich einverleiben – so zitierte Karl Marx zustimmend den britischen Buchbinder und Gewerkschaftsfunktionär Thomas Dunning, der schrieb: „Das Kapital hat einen Horror vor Abwesenheit von Profit oder sehr kleinem Profit, wie die Natur vor der Leere. Mit entsprechendem Profit wird Kapital kühn. Zehn Prozent sicher, und man kann es überall anwenden; 20 Prozent, es wird lebhaft; 50 Prozent, positiv waghalsig; für 100 Prozent stampft es alle menschlichen Gesetze unter seinen Fuß; 300 Prozent, und es existiert kein Verbrechen, das es nicht riskiert, selbst auf Gefahr des Galgens.“ Den Fortgang der Analyse lieferte uns Lenin für die Zeit, als es auf der Welt kein Fleckchen mehr gab, das sich Staaten im Dienste ihres Kapitals noch hätten unterwerfen können. Er analysierte nicht nur die ökonomischen Abläufe, Ursachen und Folgen, sondern er verdeutlichte ebenfalls die politischen und gesellschaftlichen Veränderungen: „Der politische Überbau über der neuen Ökonomik, über dem monopolistischen Kapitalismus (Imperialismus ist monopolistischer Kapitalismus) ist die Wendung von der Demokratie zur politischen Reaktion. Der freien Konkurrenz entspricht die Demokratie. Dem Monopol entspricht die politische Reaktion.“[1] Und an anderer Stelle fasst er zusammen: „Politisch ist Imperialismus überhaupt Drang nach Gewalt und Reaktion.“[2]

    Das eine gibt es nicht ohne das andere: Profite, Niederringen der Konkurrenz national und international, Macht, Einflusssphären, Rohstoffe, Absatzmärkte erfordern einen Staat, der dem Kapital die Gewaltoption sichert. Nach der Zerstörung der Sowjetunion und der DDR wurden die Karten neu gemischt. Ein riesiges Land mit allem Drumherum galt es erneut zu verteilen. Deshalb wurde die NATO nicht aufgelöst, obwohl kein „Feind“ mehr da war. Sie wurde genutzt, um sich Stück für Stück näher an die Grenzen Russlands heranzuschieben. Land für Land wurde durch sogenannte Farbenrevolutionen herumgerissen, und willfährige Regierungen installiert. Im Truppenaufmarsch gen Osten werden – siehe Ukraine – ganze Länder vernichtet, die „für uns“ weitere Eroberungen vorbereiten sollen.

    Karl Liebknecht: „Wie ein Zyklon dreht sich der Imperialismus um den Globus; der Militarismus zermalmt die Völker und saugt ihr Blut wie ein Vampir.“
    Tricksen, betrügen, täuschen

    Brecht fährt in obiger Sentenz fort: „Die deutschen Kapitalisten haben zwei Möglichkeiten in einem Krieg: 1. Sie verraten Deutschland und liefern es an die USA aus. 2. Sie betrügen die USA und setzen sich an die Spitze.“ In zeitgemäßen Worten blubbert so etwas aus Minister Robert Habeck heraus: „Deutschland muss dienend führen.“ Bei Minister Boris Pistorius wird es mit seiner eingeforderten „Kriegstüchtigkeit“ schon weniger blumig. Nach wie vor strebt der deutsche Imperialismus danach, sich in der EU eine Führungsrolle zu sichern, um die Stärke zu erlangen, die zur Teilnahme im Klub der imperialistischen Räuber („Wertewesten“) benötigt wird.

    So gilt es, die Gemeinsamkeiten der Imperialisten und die zwischen ihnen bestehenden Widersprüche zu beachten. Auf der einen Seite sind die USA mit Abstand der stärkste imperialistische Staat, dem sich auch die anderen unterwerfen müssen. Und in gewisser Weise wird ja gerade die EU von den USA geopfert. Andererseits haben die nationalen Kapitale auch Eigeninteressen. Deutschland braucht die NATO als Versicherung gegen eine Revolution bei uns. Deutschland braucht Atomwaffen, um von den USA außenpolitisch unabhängiger zu werden. Und es braucht die anderen europäischen sowie weitere Länder unter seinem Kommando, weil es alleine nicht die Ressourcen hat, um ganz oben mitspielen zu können.
    Erhöhung der Ausbeutung

    In seiner Analyse stieß Marx auf den „tendenziellen Fall der Profitrate“[3]. Er erkannte darin eine wesentliche Ursache für die Jagd des Kapitals rund um den Erdball. Marx sagte: Auf Dauer und in der Tendenz gesehen wird der Profit, den die Kapitalisten eines Landes aus ihren Lohnsklaven herausschlagen, immer weniger.

    Zusammenfassend bedeutet das: Der westliche Imperialismus gerät durch die Bewegungsgesetze des Kapitalismus in immer mehr und größere Widersprüche. Diese bringen ihn in große Schwierigkeiten, die der Kapitalismus zu lösen versucht. Da das Grundproblem der fallenden Profite aber nicht lösbar ist, müssen die Kapitalisten verstärkte Ausbeutung, koloniale Ausplünderung und Krieg wollen – und selbst das bleibt nur eine zeitweilige „Lösung“. Der marxistische Ökonom Eugen Varga prägte dafür den Begriff der „allgemeinen Krise des Kapitalismus“.
    Gewalt nach außen

    Der Kampf gegen den Fall der Profitrate erfordert also immer neue Maßnahmen – ein einfaches „Weiter so“ gibt es für das Kapital nicht. Das Ringen um verbesserte Verwertungsbedingungen, Rohstoffe, Absatzmärkte und Einflusssphären wird immer gewaltiger und gewalttätiger. Die offene Gewalt – das heißt: die aktive Kriegführung durch Deutschland – wird zunehmend das alternativlose Mittel der Außenpolitik.

    Diese ökonomischen Notwendigkeiten fürs Kapital erklären die zunehmende Aggressivität. Und Gewalt ist nicht erst, wenn Deutschland sich – wie in Jugoslawien oder Afghanistan – direkt im Angriffskrieg befindet. Gewalt war auch das Vorgehen der Troika gegen Griechenland. Gewalt sind Wirtschaftssanktionen. Gewalt sind die „Farbenrevolutionen“. Gewalt sind die „Sanierungsauflagen“ des IWF bei Krediten, die den Völkern des Globalen Südens die Luft abschnüren.

    Hinsichtlich des Handelns der jeweiligen imperialistischen Länder ist wichtig zu erkennen, wo sich die Interessen des gesamten Kapitals mit den Separatinteressen des Monopolkapitals verquicken, wo Widersprüche aufbrechen innerhalb des Monopolkapitals selbst und wo solche zwischen Monopolen und nicht-monopolistischem Kapital. Ein Faktor ist hier etwa, wie einfach das Kapital seine Produktion in ein anderes Land verlagern kann oder nicht.

    Politisch bedeutsam ist dabei die zunehmende „Richtlinienkompetenz“ des Staates. Die Segenssprüche des Neoliberalismus (Kein Staat! Die Wirtschaft regelt alles!) verlieren in diesem Zusammenhang ihre Heilswirkung. Es sei nebenbei an dieser Stelle darauf verwiesen, dass das „Primat der Politik“ ein wichtiges – auch innenpolitisch relevantes – Element der zunehmend reaktionären und militaristischen Ausrichtung der BRD ist.
    Gewalt nach innen

    Karl Liebknecht analysierte: „Der Militarismus ist aber nicht nur Wehr und Waffen gegen den äußeren Feind, seiner harrt eine zweite Aufgabe, die mit der schärferen Zuspitzung der Klassengegensätze und mit dem Anwachsen des proletarischen Klassenbewusstseins immer näher in den Vordergrund rückt, die äußere Form des Militarismus und seinen inneren Charakter mehr und mehr bestimmend: die Aufgabe des Schutzes der herrschenden Gesellschaftsordnung, einer Stütze des Kapitalismus und aller Reaktion gegenüber dem Befreiungskampf der Arbeiterklasse.“[4]

    Die für die Interessen des Monopolkapitals notwendige Gewalt nach außen bringt als Folge und Element der „allgemeinen Krise des Kapitalismus“ die zunehmende Verletzung der Interessen großer Teile der Bevölkerung mit sich. Die Abwälzung der Krisenlasten auf die Bevölkerung wird spürbarer, nötigt zu Gegenwehr – aktuell sichtbar als Proteste von Handwerkern und Bauern. Diese Proteste der Mittelschichten darf man nicht gleichsetzen mit Protesten der Arbeiterklasse, insbesondere, weil die ideologische Grundausrichtung des Mittelstandes – des Kleinbürgertums – der Liberalismus ist. Inwieweit diese Schichten Bündnispartner der Arbeiterklasse sein können, auf welchen Gebieten und mit welcher Perspektive, ist eine komplexe Frage und muss aktuell auch betrachtet werden unter dem Aspekt der Schwäche der Kommunisten und vor allem der Schwäche der Arbeiterbewegung, die in der Blase des Sozialdemokratismus verharrt.

    Gegen die zunehmenden Sorgen der Bevölkerung wegen steigender Lebenshaltungskosten werden in bewährter Sündenbockmanier Verachtung und Hass gegen Migranten und Bürgergeldbezieher geschürt. Wenn kräftig nach unten getreten wird, haben die oben nicht viel zu fürchten. In den oberen Gewerkschaftsetagen scheint mehr Angst vor der Demontage ihres SPD-Kanzlers zu herrschen als Sorge um die Nöte der Menschen. Die „Gegnerschaft“ der bürgerlichen Parteien zum Konkurrenten AfD verläuft somit nach dem Prinzip „Haltet den Dieb“.
    Keine Alternative

    Es ist unabdingbar, diese ökonomischen und politischen Zusammenhänge zu erkennen und damit den Gegner richtig zu bestimmen. Unser Gegner ist das Kapital, insbesondere das Monopolkapital und der ihm willfährige, zunehmend militaristische Staat. Eine Reduzierung der von der Bourgeoisie und ihrem Staat ausgehenden Gewalt auf die Bekämpfung der AfD ist falsch, weil sie dem Gegner in die Hände spielt. Da ist dann plötzlich von „Grünen“ bis „Freie Wähler“ alles in der „demokratischen Mitte“.

    Wenn man die AfD wirklich bekämpfen will, dann muss man sie demaskieren als das, was sie ist: eine bürgerliche, rechtskonservative Partei mit beachtenswert vielen Faschisten in ihren Reihen und Kontakten zu offen faschistischen Netzwerken im In- und Ausland. Man muss sie charakterisieren als Partei, die wie die anderen bürgerlichen Parteien vom Kapital genutzt werden kann. Man muss ihr die Maske des Gegners des Establishments abreißen.

    Eine zusammenfassende Einschätzung der AfD lieferte Ekkehard Lieberam im August 2023:[5] „Natürlich wissen wir nicht, wie es um den Kapitalismus und die bürgerliche Demokratie etwa 2040 bestellt sein wird, auch nicht, ob das Monopolkapital dann erneut eine faschistische beziehungsweise terroristische Diktatur favorisiert. Aber wer heute von einer drohenden Abschaffung ,der Demokratie’ spricht, verkennt die Lage, übersieht die vorhandene Unfähigkeit vieler Linker, die bestehende bürgerliche Demokratie als vom Monopolkapital derzeit bejahte Form der Kapitalherrschaft zu erkennen und den in ihrem Rahmen stattfindenden Demokratieabbau zu kritisieren. (...) Klar aber muss sein: Unser politischer Hauptgegner sind die in der Bundesrepublik Regierenden einschließlich der CDU/CSU als Hauptpartei des Monopolkapitals. Die AfD ist nicht nur ein politischer Konkurrent, sondern auch ein potentieller Partner der CDU/CSU. (...) Ziel der AfD ist es, möglichst bald in das Kartell der von ihr so genannten ,Altparteien’ aufgenommen zu werden. Sollte die AfD in der Bundesrepublik an die Regierung kommen, wird sie derartige Forderungen sowieso ,vergessen’. Sie wird das parlamentarische Regierungssystem nicht beseitigen, es jedoch deutlich weiter nach rechts in Richtung Rassismus und Zerstörung des Asylrechts ausrichten.“
    Ideologische Front

    Bei den „Proud Boys“ und ihrem „Sturm auf das Kapitol“ im Januar 2021 waren etliche zu sehen in Pullovern und T-Shirts mit der Aufschrift: „God, Guns and Trump“. Das ist die Reduzierung einer komplexen Welt auf drei Wörter. Das ist der Gipfel der Verheerungen, die dieses System in den Köpfen der Menschen hervorbringen kann. Ideologisch geht es für Kapital und Regierung darum, die Beherrschten in ihr System zu integrieren, ihnen zu vermitteln, dass das bestehende System für sie das Beste ist. „Alternativlos“ nannte es die ehemalige Bundeskanzlerin Angela Merkel. Dies gelingt natürlich bei den Mittelschichten und Selbstständigen am besten, weil auch für diese Schichten das eigene Eigentum – die unabhängige Existenz – die ökonomische Grundlage darstellt.

    Wie aber steht es in der Arbeiterklasse? Dass man den in Deutschland geborenen Arbeiter gegen geflüchtete Arbeiter ausspielen kann, hat seine tiefste Ursache darin, dass im Kapitalismus auch die Arbeiter zueinander in Konkurrenz stehen. Torkil Lauesen sprach mit der Tageszeitung „junge Welt“ über das revolutionäre Potential der Arbeiterklasse im Globalen Norden: „Gegenwärtig denke ich, dass das noch gilt. Die Arbeiter hier sind zwar unzufrieden mit ihren Lebensumständen, aber die Mehrheit glaubt immer noch, dass die Lösungen für ihre Probleme innerhalb des westlich-kapitalistischen Systems liegen. Sie haben ein ,Bauchgefühl’, dass die NATO die beste ,Verteidigung ihrer Werte’ und ihres Lebensstils ist. Sie sehen den Globalen Süden eher als Bedrohung denn als potentiellen Verbündeten. Wir haben in den letzten Jahrzehnten gesehen, wie sich Rassismus und Rechtspopulismus in Europa und Nordamerika ausgebreitet haben. Man will den eigenen Wohlstand nicht teilen.“

    Die Einbindung der Beherrschten in die Interessen der Herrschenden ist auch das Feld der Manipulation – und damit kommen wir der Frage, ob und wann das Kapital auf Faschismus setzt, schon näher. In der Bildungszeitung „Reaktionärer Staatsumbau“ von 2020 haben wir analysiert:

    „Die auf ,freiwillige’ Integration zielende Herrschaftsstrategie setzt auf eine Verfälschung des Interessenbewusstseins der breiten Masse der Bevölkerung. Ihnen sollen die Ziele und Zwecke des Monopolkapitals als Inhalte des eigenen Interesses erscheinen. Und im Kapitalismus bietet die Erfahrung mit dessen widersprüchlicher Realität ständige Nahrung für ein verfälschtes Interessenbewusstsein und Anknüpfungspunkte für solche Propaganda. Doch diese Realität, die uns im Kapitalismus zu Konkurrenten macht (...), ist ja nicht widerspruchsfrei. In dieser Realität finden sich stets auch Erfahrungen, die den Beherrschten vermitteln, dass sie andere Interessen als die Herrschenden haben. (...) Alle Integrationsbemühungen der Monopole können dann nicht verhindern, dass immer wieder ein Potential von Unzufriedenheit in der Bevölkerung entsteht. Dies ist eine vom Kapitalismus nicht lösbare Grenze der Integrationsstrategien.“

    Die Rechtsentwicklung setzt ein in dem Moment, wo die Integration aufhört, ausreichend wirksam zu sein; wo sich Unmut breit macht, Protestaktionen entstehen und wachsen. Dann beginnt der Prozess der Rechtsentwicklung, der Widerruf bürgerlich-demokratischer Rechte und Errungenschaften.
    Faschismus als Bewegung

    Faschismus als Bewegung ist gekennzeichnet durch bestimmte Funktionen für den imperialistischen Herrschaftsapparat: Aufgreifen des Unmuts; Angebote an alle und jeden gegen alle und jedes Problem; Ausloten, wie weit die Rechtsentwicklung zu treiben ist, welche Kröten die Bevölkerung bereit ist zu schlucken; Förderung von Stumpfsinn und Unmenschlichkeit; Rassenkampf; Nationalismus und Chauvinismus. Zusammenfassend: falsche Gegner präsentieren und damit das Kapital aus der Schusslinie nehmen. Diese Rolle übernimmt heute in vielen Bereichen die AfD.

    Faschismus an der Macht hingegen ist „die offene terroristische Diktatur“ des Finanzkapitals (Georgi Dimitroff): „Der Machtantritt des Faschismus ist keine einfache Ersetzung der einen bürgerlichen Regierung durch eine andere, sondern eine Ablösung der einen Staatsform der Klassenherrschaft der Bourgeoisie – der bürgerlichen Demokratie – durch eine andere Form – durch die offene terroristische Diktatur. Die Ignorierung dieses Unterschiedes wäre ein ernster Fehler, der das revolutionäre Proletariat daran hindern würde, die breitesten Schichten der Werktätigen in Stadt und Land zum Kampf gegen die Gefahr einer Ergreifung der Macht durch die Faschisten zu mobilisieren sowie die Gegensätze auszunutzen, die im Lager der Bourgeoisie selbst vorhanden sind. Doch ein nicht minder ernster und gefährlicher Fehler ist die Unterschätzung der Bedeutung, die die gegenwärtig in den Ländern der bürgerlichen Demokratie sich verschärfenden reaktionären Maßnahmen für die Aufrichtung der faschistischen Diktatur haben, jene Maßnahmen, die die demokratischen Freiheiten der Werktätigen unterdrücken, die Rechte des Parlaments fälschen und beschneiden, die Unterdrückungsmaßnahmen gegen die revolutionäre Bewegung verschärfen.“[6] Um es noch einmal zu betonen: Die von Dimitroff beschriebenen Maßnahmen wurden von den bürgerlichen Regierungen betrieben, genau wie der reaktionär-militaristische Staatsumbau heute von der Ampel-Koalition Hand in Hand mit der „Opposition“ betrieben wird. Wir müssen hier immer wieder in die Geschichte blicken: Welches Schwanken, welche Versuche von Regierung und Kapital, welche Lösungen und Notlösungen sie entwickeln, ausprobieren, verwerfen, abändern.

    Faschismus an der Macht ist eine Form der Gewaltausübung des Monopolkapitals. Allerdings unterscheidet sich diese von Land zu Land: Der Mussolinifaschismus war anders als der Hitlerfaschismus. Wir müssen die Dinge konkret in ihrem Wesen untersuchen, sonst laufen wir Gefahr, uns an der Oberfläche der Erscheinungen und Personen zu verlaufen. Mit Giorgia Meloni, die sich positiv auf Benito Mussolini bezieht, an der Regierungsspitze Italiens ist das Land noch lange kein faschistisches – ihre Politik unterscheidet sich bisher nicht wesentlich von der ihrer Vorgänger. Auch in Deutschland ist eine unhistorische, sich an Erscheinungsformen klammernde Betrachtungsweise weit verbreitet. So setzt man Faschismus mit Nationalsozialismus gleich – heraus kommt dann eine substanzlose Kampagne wie „Höcke ist ein Nazi“.

    Der Faschismus-Forscher Kurt Gossweiler hat analysiert, welche Vorbereitungsetappen der Hitlerfaschismus durchlaufen hat. Das Ringen des Monopolkapitals darum, wie man die Arbeiterklasse und die anderen Schichten niederhalten kann, war auch mit dem Machtantritt des Faschismus nicht beendet. In seinem Buch zur „Röhm-Affäre“ 1934 hat Gossweiler das permanente Schwanken des Kapitals und seiner Politiker zwischen Zugeständnissen und gnadenloser Härte dargestellt. Die Lage der faschistischen Diktatur war in den ersten Monaten des Jahres 1934 durch wachsende Massenunzufriedenheit gekennzeichnet und befand sich in einem Zustand der latenten Krise. „Die entscheidende Ursache für die Labilität und Schwäche des Hitlerregimes war die wachsende Massenempörung und der Aufschwung des antifaschistischen Kampfes. Die Tatsache, dass die Forderungen der Arbeiterklasse und des Kleinbürgertums in die gleiche Richtung, nämlich auf die Brechung der Allmacht der Banken und Monopolgewaltigen zielten, und dass hinter diesen ihrem Wesen nach revolutionären Forderungen beträchtliche Teile der bewaffneten Millionenarmee der SA standen, barg für das Monopolkapital die potentielle Gefahr in sich, dass die Bemühungen der Kommunisten, eine Vereinigung aller Volkskräfte zu einer antifaschistischen, antimonopolistischen Einheitsfront herbeizuführen, schließlich doch noch zu einem Erfolg führen könnten.“[7]

    Dimitroff analysierte am 2. August 1935 beim VII. Weltkongress der Kommunistischen Internationale: „Dieser wirkliche Charakter des Faschismus (als die Macht des Finanzkapitals selbst – UV) muss besonders stark unterstrichen werden, weil der Deckmantel der sozialen Demagogie dem Faschismus die Möglichkeit gegeben hat, in einer Reihe von Ländern die durch die Krise aus ihrem Geleise geworfenen Massen des Kleinbürgertums und sogar manche Teile der rückständigsten Schichten des Proletariats mitzureißen, die niemals dem Faschismus gefolgt wären, wenn sie seinen wirklichen Klassencharakter, seine wirkliche Natur begriffen hätten.“

    Diesen Hinweis auf die soziale Demagogie von Faschisten sollten wir besonders ernst nehmen. Es wird rechten Kräften überlassen, sich als Vertreter sozialer Interessen aufzuspielen. Die Linken, insbesondere die im Parlament vertretene Linkspartei, haben als Opposition versagt. Andere Linke sind damit beschäftigt, sich von der DKP abzugrenzen und sich in allen möglichen Grüppchen gegenseitig zu versichern, dass sie es sein werden, die die Kommunistische Partei, die wirkliche und wahre und einzige, aufbauen werden.

    Es gilt die Kommunistische Partei zu stärken und eine Politik in die Praxis umzusetzen, deren Kernelemente sind:

    1. Der Gegner ist das Kapital, insbesondere das Monopolkapital und hier speziell die aggressivsten Teile und der ihm willfährige Staat.

    2. Kampf gegen die Militarisierung, gegen den Kriegskurs.

    3. Kampf gegen den reaktionären Staatsumbau, Verteidigung bürgerlich-demokratischer Rechte.

    4. Kampf gegen soziale Demagogie, Fremdenhass und Unmenschlichkeit – wo immer sie auftreten, nicht nur bei Faschisten.

    5. Gegen das Treten nach unten und Buckeln nach oben – Klassenbewusstsein!

    6. Letztliche Lösung ist die Stellung der Systemfrage.

    Weiterführende Literatur:

    – Ekkehard Lieberam: 100 Jahre Faschismusdebatte, Pad-Verlag, Bergkamen, 2023

    – Georgi Dimitroff: Arbeiterklasse gegen Faschismus, zu finden bei marxists.org

    – Jürgen Wagner: Rüstung durch Sozialabbau, Imi-online.de

    – Weitere Links unter dkp.de/partei/theorie-und-bildung

    #politique #fascisme

  • 66% des français sont favorables au droit de vote des résident.es.

    La Maire de Paris et de plusieurs villes signent la déclaration du réseau européen Voting Rights for All Residents.

    a Maire de Paris et de plusieurs villes signent la déclaration du réseau européen Voting Rights for All Residents.

    Le 26 avril, journée internationale du droit de vote pour toutes et tous, Anne Hidalgo, Maire de Paris, a signé l’appel européen en faveur du droit de vote des résident.es étranger.es aux élections locales à l’initiative du réseau européen VRAR (Voting rights for all residents) dont fait partie le Collectif français J’y suis j’y vote ! avec le soutien de ANVITA association des villes accueillantes.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/05/18/66-des-francais-sont-favorables-au-droit-de-vo

    #politique #droitdevote

  • #Exotisme à #Bakou...

    « #Paris accuse l’#Azerbaïdjan d’ingérence en #Nouvelle_Calédonie, Bakou s’insurge »

    "Les leaders indépendantistes calédoniens « auraient » (ndrl) noué des liens avec l’Azerbaïdjan, a déploré le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin sur France 2, alors que l’archipel est en proie aux émeutes. Bakou, quant à lui, rejette ces accusations les qualifiant d’infondées. (...)"

    Tintin est tombé dans un puits sans fonds... :-D :-D :-D

    #politique #bas_cout #géopolitique #société #monde #humour #France #folklore #colon #colonialisme #comique #social #seenthis #vangauguin

    https://fr.sputniknews.africa/20240516/paris-accuse-lazerbaidjan-dingerence-en-nouvelle-caledonie-bakou-

  • Aux Pays-Bas, la nouvelle coalition menée par l’extrême droite promet des mesures antimigrants
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/05/16/aux-pays-bas-la-nouvelle-coalition-menee-par-l-extreme-droite-promet-des-mes

    Aux Pays-Bas, la nouvelle coalition menée par l’extrême droite promet des mesures antimigrants
    KOEN VAN WEEL / AFP
    Près de six mois de tractations, cinq « informateurs » ou « éclaireurs » pour tenter de concilier les vues de quatre partis, une quasi-rupture en février et, au bout du compte, une réussite pour Geert Wilders et son parti d’extrême droite : les Pays-Bas vont mettre un terme à l’ère Mark Rutte, le premier ministre libéral qui a gouverné depuis 2010. M. Wilders a parlé, mercredi 15 mai, d’un jour « historique » pour évoquer l’arrivée au pouvoir de son Parti pour la liberté (PVV). Vainqueur des élections de novembre 2023 avec trente-sept sièges de députés sur cent cinquante, le chef du parti populiste et anti-immigration est parvenu, mercredi, à conclure un accord avec les libéraux du Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD), le Mouvement agriculteur-citoyen (BBB) et la formation de centre droit Nouveau Contrat social (NSC).
    Les discussions se sont achevées quelques heures seulement avant le terme qui avait été fixé par Elbert Dijkgraaf et Richard van Zwol, les deux « négociateurs » qui voulaient transmettre, mercredi soir au plus tard, leurs conclusions aux députés de la seconde chambre. M. van Zwol, un haut fonctionnaire chrétien-démocrate, va former la prochaine coalition, dont la composition, a-t-il annoncé, ne sera pas connue avant quatre semaines au moins.
    Les grandes lignes du programme de la future équipe, résumées dans une note d’une vingtaine de pages, ont été dévoilées mercredi soir. Elles ont été approuvées par les quatre partis, malgré les réticences de certains élus du VVD et du NSC de Pieter Omtzigt, hostiles au principe d’une collaboration avec l’extrême droite. Les dirigeants de ces deux formations ont toutefois surmonté leurs réticences, estimant qu’il était impossible de nier la volonté exprimée par un quart des électeurs.
    Le nouveau gouvernement entend « tracer une nouvelle voie », estimant que les soucis des citoyens n’ont pas été « pris au sérieux » au cours des dernières années. Une référence au thème de la migration, qui aura été au cœur de la campagne électorale et des négociations. Le PVV a obtenu le « régime le plus strict » pour l’asile, avec notamment une « loi d’urgence » qui permettra de maintenir toutes les demandes en suspens durant deux ans. Une telle disposition contreviendrait visiblement aux règles européennes. La répartition des demandeurs dans tout le pays, imposée récemment par le gouvernement démissionnaire de Mark Rutte, sera abrogée.
    Le programme évoque aussi un renforcement des contrôles aux frontières, des expulsions plus rapides, la limitation du regroupement familial et l’« adaptation » des dispositions sur le séjour temporaire. Le droit à séjourner définitivement dans le royaume devrait être supprimé, l’immigration de travail davantage réglementée, comme le séjour des étudiants étrangers. La pratique de la langue néerlandaise dans l’enseignement supérieur sera, quant à elle, encouragée. Réfugiés et demandeurs d’asile perdront leur accès privilégié au logement social. (...)
    Jean-Pierre Stroobants (La Haye, envoyé spécial)

    #Covid-19#migrant#migration#paysbas#politiquemigratoire#frontiere#explusion#etudiant#immigration#sante

  • L’apologie de terrorisme est le bâillon de la liberté

    À l’initiative de Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, et de Patrick Baudouin, président de la Ligue des droits de l’homme, 150 citoyen·nes s’alarment de l’utilisation de l’apologie de terrorisme pour bâillonner l’expression des protestations sociales, démocratiques et écologiques. Parmi les signataires, Étienne Balibar, Rony Brauman, Alain Damasio, Philippe Descola, Cécile Duflot, Didier Fassin, Antoine Garapon, Cédric Herrou, Nancy Huston, Eva Joly, Henri Leclerc et Elias Sanbar.

    « Apologie du terrorisme » : l’expression fait florès. À la fois couteau suisse et épée de Damoclès, elle sert à tout et menace de s’abattre sur la tête de tout un chacun.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/30/critiquer-la-politique-dun-etat-est-un-droit-fondamental-et-ne-saurait-constituer-une-apologie-du-terrorisme/#comment-60965

    #politique

  • #critique de l’urbanisme et critique sociale : Guy Debord, théoricien révolutionnaire
    https://metropolitiques.eu/Critique-de-l-urbanisme-et-critique-sociale-Guy-Debord-theoricien.ht

    Dans les années 1950 et 1960, Guy Debord et l’Internationale situationniste ont observé l’emprise du capitalisme sur les villes. Quelles théories de l’urbanisme ont-ils formulé ? Leurs critiques radicales aident-elles à changer de regard sur les villes et l’aménagement de l’espace ? Guy Debord (1931-1994) déclarait, lors de la fondation de l’Internationale lettriste en 1952, que « tout ce qui maintient l’ordre des choses contribue au travail de la police » (Debord 1953, p. 95). Avec Gilles Ivain, alias #Essais

    / #urbanisme, #politique, #aménagement, critique

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_brenu.pdf

    • citation supprimée de l’entrée dans Wikipedia (de) sur Guy Debord trop révolutionnaire ? source identifiée :
      https://comptoir.org/2015/03/23/guy-debord-reac-ou-revolutionnaire

      « Il est juste de reconnaître la difficulté et l’immensité des tâches de la révolution qui veut établir et maintenir une société sans classes. Elle peut assez aisément commencer partout où des assemblées prolétariennes autonomes, ne reconnaissant en dehors d’elles aucune autorité ou propriété de quiconque, plaçant leur volonté au-dessus de toutes les lois et de toutes les spécialisations, aboliront la séparation des individus, l’économie marchande, l’État. Mais elle ne triomphera qu’en s’imposant universellement, sans laisser une parcelle de territoire à aucune forme subsistante de société aliénée. Là, on reverra une Athènes ou une Florence dont personne ne sera rejeté, étendue jusqu’aux extrémités du monde ; et qui, ayant abattu tous ses ennemis, pourra enfin se livrer joyeusement aux véritables divisions et aux affrontements sans fin de la vie historique. » (Guy Debord, Préface à la quatrième édition italienne de La Société du spectacle)

      https://de.m.wikipedia.org/wiki/Diskussion:Guy_Debord

  • Quand des puissances étrangères ciblent les outre-mer français
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/quand-des-puissances-etrangeres-ciblent-les-outre-mer-francais-5403867


    Banderole en soutien à Poutine et drapeau azéri lors de la manifestation contre la réforme du corps électoral en Nouvelle-Calédonie, le 28 mars 2024.
    Capture d’écran X

    Russie, Chine, Azerbaïdjan, Comores... Plusieurs pays mènent des opérations d’ingérences ou de déstabilisation dans les outre-mer français. La Nouvelle-Calédonie et Mayotte sont les plus visées.
    […]
    L’Azerbaïdjan à la manœuvre
    La lointaine république du Caucase a en effet pris fait et cause pour le mouvement indépendantiste kanak via le Groupe d’initiative de Bakou (GIB) qui a été créé le 6 juillet 2023. Ce groupe de réflexion et d’influence affiche, parmi ses objectifs principaux, de “soutenir le combat contre le colonialisme et le néo-colonialisme”. Mais le GIB semble avoir une vision du colonialisme limitée à la France. Dans une vidéo promotionnelle, son directeur exécutif, Abbas Abbasov - ancien cadre du fonds pétrolier de l’État d’Azerbaïdjan - énumère les “colonies” concernées. Et il cite : la Nouvelle-Calédonie, la Guyane française, la Polynésie française, la Guadeloupe et la Corse. De fait, sur les réseaux sociaux, 90% des propos du GIB concernent les outremers français et ils sont accompagnés d’une multitude de mots clés comme #politiquecolonialefrançaise. Au lendemain de la manifestation de Nouméa, le fil X (ex-Twitter) du GIB se félicite de cette mobilisation et de la présence du drapeau national azéri dans le cortège.

    https://www.radiofrance.fr/s3/cruiser-production-eu3/2024/05/b521ff77-571f-40e4-9c8e-2b26972f61cb/860_sc_photo-5-cale-donie-1e-re.webp
    Sur un tshirt floqué du groupe d’initiative de Bakou, on peut lire « Non au dégel du corps électoral » et « Non à la colonie de peuplement », le jeudi 28 mars 2024.
    Capture d’écran d’un reportage Nouvelle-Calédonie Première

  • Après le Parlement, le Conseil de l’UE valide le Pacte asile et migration - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/57069/apres-le-parlement-le-conseil-de-lue-valide-le-pacte-asile-et-migratio

    Après le Parlement, le Conseil de l’UE valide le Pacte asile et migration
    Par La rédaction Publié le : 14/05/2024
    À moins d’un mois des élections européennes, le Conseil de l’UE a formellement adopté mardi le Pacte asile et migration. Cette réforme, qui renforce les contrôles aux frontières pour décourager les entrées irrégulières, n’entrera en vigueur que courant 2026.
    Les pays de l’Union européenne (UE) ont donné mardi 14 mai leur feu vert au pacte sur la migration et l’asile, cette vaste réforme qui durcit le contrôle de l’immigration en Europe.À moins d’un mois des élections européennes pour lesquelles les sondages prédisent une poussée des partis d’extrême droite anti-immigration, le Conseil de l’UE (représentant les pays de l’UE) a formellement adopté cet ensemble de législations - déjà approuvées par le Parlement en avril.
    Sans surprise, la Hongrie et la Pologne ont voté contre tous les textes, qui ont été adoptés à la majorité qualifiée (55% des États membres représentant au moins 65% de la population de l’UE). L’Autriche et la Slovaquie, eux, ont voté contre certains textes seulement.Avec ce nouveau traité, l’objectif de Bruxelles est clair : remédier aux failles de la politique d’asile européenne actuelle, en renforçant les contrôles aux frontières - pour décourager les entrées irrégulières et inciter à une immigration légale - et en organisant la gestion de l’asile en particulier lors de situations de crise.Pour cela, la réforme met en place une procédure de « filtrage » des migrants aux frontières de l’UE pour les identifier et distinguer plus rapidement ceux qui ont des chances d’obtenir l’asile de ceux qui ont vocation à être renvoyés vers leur pays d’origine.
    Ceux qui ont statistiquement le moins de chances d’obtenir l’asile seront retenus dans des centres le temps que leur dossier soit examiné, six mois maximum. Les autres demandeurs d’asile suivront la procédure classique.
    Ce pacte établit aussi un mécanisme de solidarité entre les 27 pays dans la prise en charge des demandeurs d’asile.Les organisations de défense des droits humains, de même que des élus de gauche et écologistes, n’ont eu de cesse de dénoncer ce pacte, fustigeant la possibilité de placer en détention les familles avec enfants et une « criminalisation » des exilés. À l’inverse, l’extrême droite a dénoncé la « faiblesse » de la réforme.
    Contactée par InfoMigrants, l’eurodéputée Fabienne Keller a précisé que le Parlement européen avait obtenu des garanties sur un mécanisme de surveillance des droits fondamentaux, notamment sur les conditions d’accueil des familles avec jeunes enfants.
    À côté de cette réforme, qui s’appliquera courant 2026, l’UE multiplie les accords, controversés, avec les pays d’origine et de transit des exilés (Tunisie, Mauritanie, Égypte) pour tenter de réduire le nombre d’arrivées à ses frontières.Les Vingt-Sept font face à une hausse des demandes d’asile, qui ont atteint 1,14 million en 2023, soit leur plus haut niveau depuis 2016, selon l’Agence européenne pour l’asile. Les entrées « irrégulières » dans l’UE sont aussi en augmentation, à 380 000 en 2023, selon Frontex.
    L’Italie a conclu récemment avec l’Albanie un accord pour envoyer dans ce pays - candidat à l’UE - des migrants secourus dans les eaux italiennes, afin que leurs demandes d’asile y soient traitées.
    Or UE, le projet Royaume-Uni / Rwanda a aussi beaucoup fait parler de lui. Londres prévoit de faire décoller début juillet les premiers avions de migrants - arrivés illégalement sur son sol - à destination de Kigali.Autant de projets qui font des émules : un groupe d’États européens, emmenés par le Danemark et la République tchèque, s’apprêtent à envoyer une lettre dans laquelle ils plaident pour transférer des migrants hors de l’UE. Ces nouvelles propositions sont destinées à la prochaine Commission, qui prendra ses fonctions après les élections européennes

    #Covid-19#migrant#migration#UE#pacteasile#frontex#frontiere#immigration#politiquemigratoire#sante

  • L’Europe : du marché à la puissance publique ?
    https://laviedesidees.fr/L-Europe-du-marche-a-la-puissance-publique

    Comment transformer l’Union européenne en une véritable puissance publique et démocratique ? Ce nouvel ouvrage de la collection Puf/Vie des idées aborde les politiques de transition écologique, de l’impôt et du budget européens, de la lutte anti-corruption post-Qatargate, en vue de s’interroger sur cette nécessaire mutation vers une politique des biens publics.

    #International #démocratie #politique_publique #Union_européenne #services_publics #corruption #European_Union

  • Rathaus Zehlendorf : Bezirkspolitiker geht gegen nackte Frauenskulpturen vor
    https://www.berliner-zeitung.de/news/rathaus-zehlendorf-bezirkspolitiker-geht-gegen-nackte-frauenskulptu

    Die Linke souffre de symptomes qui se déclarent chez les patients quand la mort est imminente. Le champ de vue se rétrécit et des sujets anodins prennent une importance disproportionnée.


    Une solution pour la gauche ?

    Après l’initiative pour le plafonnement du prix du döner kebab le parti s’en prend aux objets d’art. Un élu de gauche compte les nus artistiques près de la mairie à #Zehlendorf et constate qu’ils sont tous de sexe féminin. Sa conclusion : on expose les visiteurs de la mairie à du sexisme. il introduit alors une motion dans le petit parlement de l’arrondissement bourgeois et demande un chiffre égal de statues de femmes et d’hommes nues et habillées.

    Le parti Die Linke à #Steglitz-Zehlendorf a vraiment des choses plus importantes à faire que de défendre les intérêts des habitants des cités ouvrières de l’arrondissement. L’ésthétique d’abord !

    10.5.2024 von Jule Damaske - Die Kunst im Rathaus Zehlendorf zeigt Frauen ausschließlich nackt – während Männer als „Macher“ dargestellt werden, meint Dennis Egginger-Gonzalez. Das will er ändern.

    Das Rathaus Zehlendorf ist gesäumt von mehreren nackten Frauenskulpturen. In den Sitzungssälen blicken ausschließlich Männer, dargestellt als politische Macher und Entscheidungsträger in der Gesellschaft, aus den Bilderrahmen. Ein Bezirksverordneter fordert in einem Antrag an das Bezirksamt, diese Darstellungen zu ändern, um Geschlechtergerechtigkeit auf den Fluren des Rathauses zu schaffen.

    Konkret geht es um die drei Frauenskulpturen „Die Sandalenbinderin“, „Weiblicher Akt“ und die „Stehende Frau“, die allesamt unbekleidet sind. Die Figuren stammen teilweise aus den 1920er Jahren und spiegeln das Kunstverständnis der damaligen Zeit wider. „Doch es ist schon eine merkwürdige Häufung von nackten Frauen“, so der Antragsteller Dennis Egginger-Gonzalez (parteilos für die Linke im Rathaus). Es gebe einen starken Kontrast zu den Darstellungen von ausschließlich bekleideten Männern auf den Fluren im Gebäude.

    „Frauen sollten nicht nur nacktes Beiwerk auf dem Weg ins Rathaus sein“, sagt Bezirkspolitiker Egginger-Gonzalez der Berliner Zeitung. „Frauen werden hier als optischer Schmuck dargestellt, als Objekt sexueller Begierde und als nicht vollwertig.“ Die Kunst verändere das Setting von Sitzungen, teilte auch die Linksfraktion in dem Zusammenhang auf Facebook mit. Das Rathaus sollte ein Ort sein, an dem sich alle Geschlechter auf Augenhöhe begegnen, auch in der Kunst. „Wäre schön, wenn das Patriarchat bald auch in Steglitz-Zehlendorf endet“, so die Fraktion auf Facebook.

    CDU-Fraktion Steglitz-Zehlendorf: Egginger-Gonzalez will Kunst verhindern

    Die CDU-Fraktion im Bezirk wirft Egginger-Gonzalez vor, er wolle Kunst verschwinden lassen. Für eine Stellungnahme war die Fraktion bis zur Veröffentlichung des Artikels nicht verfügbar. „Ich wünsche mir eine Ergänzung der Kunst“, so Egginger-Gonzalez. Er will eine Kunstdiskussion im Rathaus anregen und damit erreichen, dass sich Menschen aller Geschlechter in der Kunstdarstellung wiederfinden. Dafür könne das Bezirksamt Kunst und Skulpturen verwenden, die sich bereits im eigenen Depot befinden. Eine andere Option sei es, die beiden Heimatmuseen in Steglitz und in Zehlendorf für Dauerleihgaben anzufragen.

    Egginger-Gonzalez kann sich auch vorstellen, dass die Bevölkerung sich beteiligt, um das überholte Geschlechterbild zu beenden und neue Kunst an das Rathaus spendet. Beispielsweise könnten durch andere Figuren Kontrastpunkte gesetzt werden. Die drei Frauenskulpturen könnten dem Politiker zufolge auch zusammengestellt und durch eine Beschilderung kontextualisiert werden. Doch wären auch nackte Männerfiguren als Ausgleich eine Lösung? „Warum nicht, wenn man sich darauf festlegt, Nacktheit darzustellen?“, antwortet Egginger-Gonzalez.

    Es gibt jedoch noch ein weiteres Problem. Zusätzlich zur Forderung nach mehr Gleichberechtigung haben Egginger-Gonzalez und die Linksfraktion Bedenken hinsichtlich der Verbindungen des Künstlers Bernhard Butzke zum Nationalsozialismus geäußert. Über den Bildhauer ist dem Bezirkspolitiker zufolge nicht viel bekannt. Bei Nachforschungen fiel Egginger-Gonzalez jedoch auf, dass Butzke schon vor dem Zweiten Weltkrieg Kriegerdenkmäler machte, die aus heutiger Sicht anrüchig seien.

    Das Bezirksamt wird daher aufgefordert, zu untersuchen, wie tief Butzkes Verbindungen zu diesem Regime waren, da er auch in Kunstkatalogen der SS aufgeführt ist. Er soll auch Auftragsarbeiten im NS durchgeführt haben, wie zum Beispiel die Darstellung „arischer Vorzeigefamilien“. Abhängig vom Ergebnis der Untersuchung muss Egginger-Gonzalez zufolge entschieden werden, ob seine Werke weiterhin kontextlos das Rathaus in Zehlendorf schmücken dürfen.

    #Berlin #Steglitz-Zehlendorf #art #censure #politique #gauche #Die_Linke #wtf

    • Le parti Die Linke a abandonné le projet qui constituait sa raison d’être, à savoir l’unification de toutes les tendances des gauches diverses dans le but de défendre les acquis sociaux et de construire une société socialiste à long terme. Depuis sa fondation il a perdu sa qualité de parti socialiste et demeure soit dans le meilleur des cas une sorte d’appendice social-démocrate inutile (pas besoin d’un deuxième parti social-démocrate) de la sphère politique allemande, soit un amalgame de citadins bien-pensants de « gauche » sans intérêt pour le commun des mortels.

      Je plains les camarades socialistes qui essayent encore de sauver le projet échoué malgré la domination du parti par ses fonctionnaires payés par l’état capitaliste et réactionnaire (pour ne pas le décrire par de pires adjectifs) allemand. La corruption morale fonctionne.

      La leçon à tirer de l’expérience échouée est qu’un parti ou mouvement socialiste doit se tenir à l’écart du système parlementaire. Les pragmatiques du parti dont quelques personnes que j’estime beaucoup ont choisi par contre de se réunir sous les ailes de la femme de l’ancien patron du SPD Lafontaine. On verra où le destin les conduira.

      La section du parti en Thuringe avec son premier ministre Bodo Ramelow survit dans la fachospère au milieu de sa moyenne montagne, mais c’est un autre monde où depuis 1989 il n’y a jamais eu la moindre perspective socialiste.

      Le reste du parti Die Linke tourne autour de soi-même et a apparamment perdu ses liens avec avec les gens ordinaires comme moi qui ont besoin d’une perspective à long terme et de soutien dans leurs combats quotidiens.

      Dans ce pays où les héritiers de l’empire nazi ont triomphé sur l’atavisme staliniste on ne construit pas de projet socialiste. Les camarades social-démocrates sauront le détruire comme ils l’ont fait en 1919, après 1974 au Portugal et en 2015 en Grèce.

      Je crains que lAllemagne et l’Union Europeenne avec soient obligées à traverser encore une catastrophe comme les guerres mondiales avant que ses peuples apprennent à prendre en mains leur destin.

  • C’était l’bon temps des #colonies

    "QUI est donc ce monsieur peint par Alexis Simon Belle et qui pète dans la soie ?…

    Né en 1655 et mort en 1738, il s’appelle Antoine Crozat, dont Saint-Simon dira qu’il était « l’un des plus riches hommes de Paris ». Crozat avait une fille, Marie-Anne, qu’il donnera pour épouse (alors qu’elle a à peine 12 ans) à un aristocrate, Louis-Henri de La Tour d’Auvergne, comte d’Évreux ; l’important dans l’affaire, c’est que le père Crozat mette un pied dans la noblesse et que Louis-Henri empoche une très très belle dot (quand on est endetté, ça ne se refuse pas).

    Car beau-papa, parmi d’autres activités, dirige la Compagnie de Guinée, créée en 1684 par Louis XIV et l’une des plus importantes sociétés de « commerce triangulaire », locution géométrique qui en cache une autre plus parlante : traite négrière. Précisons que cette compagnie avait pour but de se livrer au « commerce des nègres, de la poudre d’or et de toutes les autres marchandises » sur les côtes africaines.Crozat, qui habite déjà un hôtel particulier place Vendôme (...) "

    #histoire #politique #humour #France #géopolitique #société #mémoire #seenthis #vangauguin

    https://www.lemonde.fr/blog/correcteurs/2024/05/12/cetait-lbon-temps-des-colonies

  • « En Europe et au Moyen-Orient, deux scénarios pour la même guerre
    par Manlio Dinucci

    La guerre actuelle en Ukraine et au Moyen-Orient est la continuation de la manière dont les Anglo-Saxons se sont comportés durant la Seconde Guerre mondiale. A l’époque, ils ont tenté de manipuler la puissance nazie pour vaincre l’URSS. Aujourd’hui, ils manipulent l’Ukraine pour vaincre la Russie.
    Ce qui a échoué en 1945, échouera encore. (...) »

    #politique #monde #économie #société #stratégie #humanité #guerre #paix #seenthis #vangauguin

    https://www.voltairenet.org/article220847.html

  • Eurovision : Le concurrent néerlandais refuse d’être placé à côté d’Eden Golan - The Times of Israël
    https://fr.timesofisrael.com/eurovision-le-concurrent-neerlandais-refuse-detre-place-a-cote-ded

    Vendredi, le ministre français chargé de l’Europe, Jean-Noël Barrot, a estimé que « la #politique n’a pas sa place à l’Eurovision ».