Cette innovation arrive dans un contexte de tensions sociales inhabituelles pour le secteur. Ces derniers mois, les employés des grandes chaînes de fast-food, dont McDonald’s, ont organisé des grèves et des manifestations pour exiger des augmentations de salaire.
Là où il y a la grève arrive la machine .
Dicton communiste, XIXe siècle.
On peut et on doit espérer la fin du néfaste food taylorisé, mais en attendant, on constate à nouveau (cf le processus d’#automatisation de nombreuses usines en Chine, où les grèves se sont multipliées) que la réduction du temps de travail nécessaire n’est pas due à une supposée « autonomie de la technique » mais bien à la lutte des classes.
On le constatait déjà avec la production automobile dont l’automatisation était, sur un mode prototypique, déjà possible à la fin des années 50, avant d’être mise en oeuvre pour faire face aux diverses formes de refus du travail de l’ouvrier masse du taylorisme. (N’en déplaise au socialisme-HEC et au Medef) C’est le travail, et ses luttes, qui créent la richesse (marchande). Pas « l’entreprise », le capital.
Avec la mise au chômage d’une masse de précaires employés dans ces sévices, on va assister à une augmentation de la population flottante, et dépourvue de (miettes de) salaires. Mais la mécanisation/informatisation des services à la personne (de celles dont « l’activité » est bien rétribuée et prend tout leur temps) n’est pas pour demain...
Et pedant ce temps :
...chez les riches, on assiste à un mouvement inverse. Dans les grandes villes américaines, des restaurants de luxe ont banni de leurs tables les célèbres bouteilles de ketchup industriel, produit à la chaîne dans des usines robotisées. Des chefs réputés ont réappris à cuisiner leur propre ketchup à l’ancienne, à la main,...
La lutte contre l’emploi reste à l’ordre du jour. Tout comme - on le sait bien, et toutes les attaques étatico-patronales le rappellent à loisir - celle pour un salaire détaché de la « productivité individuelle » et de l’emploi.