#mort_au_travail

  • Un dramatique accident s’est produit dans un abattoir à Lanfains, au sud de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) ce lundi 25 octobre 2021. Un jeune intérimaire de 18 ans est décédé.
    https://www.ouest-france.fr/bretagne/lanfains-22800/cotes-d-armor-accident-du-travail-dans-un-abattoir-un-jeune-homme-de-18

    Pour une raison que l’enquête de gendarmerie devra déterminer, le jeune intérimaire s’est retrouvé coincé sous une cuve contenant des centaines de kilos de poulets.

    Inès Léraud/Twitter
    https://twitter.com/ileraud/status/1452914022169333764

    « C’est parce que nous avons confiance que nous nous sommes engagés, LDC est un modèle rentable, l’argent que nous y mettons sert à accroître sa rentabilité au profit des salariés et des éleveurs » le Pt du Conseil régional de Bretagne en 2019 (dans Terra).

    Un de plus sur la longue liste de Matthieu Lépine :
    https://twitter.com/DuAccident
    https://seenthis.net/messages/923784
    #mort_au_travail

    • Accident du travail : silence des ouvriers meurent
      S’informer sur les morts au travail : https://twitter.com/DuAccident?ref_src=twsrc%5Egoogle%7Ctwcamp%5Eserp%7Ctwgr%5Eauthor

      Un ripeur travaillant pour le TCO a été blessé lors de sa tournée de collecte par les projections d’un extincteur placé dans un bac d’ordures ménagères. Il a reçu au visage (yeux et bouche) la projection d’un liquide moussant lors du vidage du bac.

      Richemont (76) : un ouvrier communal de 56 ans est décédé, étouffé par un pressoir. Alors qu’il pressait des pommes pour faire du cidre, son pull aurait été happé par la machine.

      Chaumont (52) : un ouvrier de 36 ans est décédé sur le chantier de Lisi Aerospace. Le soudeur a été retrouvé coincé entre le bord de sa nacelle et la toiture d’un entrepôt.

      Jacques Fauthoux est mort en 2020 en tombant du toit de l’entreprise qu’il était en train de réparer. Que faisait ce chaudronnier-soudeur de 51 ans sur un toit ? 18 mois de prison avec sursis ont été requis contre son patron pour cet accident du travail.
      . . . . . . . . .

  • Au procès de Cristal union, jugé pour deux accidents mortels : « Ils ont essayé de rejeter la faute sur les cordistes »
    https://www.bastamag.net/Au-proces-de-Cristal-union-juge-pour-deux-accidents-mortels-Ils-ont-essaye

    Cinq ans avant l’accident mortel, en 2017, de Quentin Zaroui-Bruat – raconté il y a peu par Basta ! – deux autres cordistes, Arthur Bertelli et Vincent Dequin, 23 et 33 ans, mourraient dans des conditions similaires, ensevelis sous des tonnes de matière dans les silos du géant sucrier Cristal union. Après sept ans d’une instruction interminable, le procès s’est déroulé le 11 janvier, à Reims. Un moment décisif pour une profession frappée par la course au rendement. L’association des « cordistes en colère (...)

    #Décrypter

    / A la une, #Transformer_le_travail, #Reportages, #Conditions_de_travail, #Justice

    • Deux ouvriers sont morts jeudi sur deux chantiers dans le quartier d’affaires de la Défense.

      A Puteaux (Hauts-de-Seine), un intérimaire de 22 ans s’est tué jeudi soir vers 23h30 en perdant l’équilibre alors qu’il tentait d’enlever une plaque de bois pour la remplacer par une vitre sur le chantier de l’immeuble Window à La Défense, en travaux depuis 2016.L’ouvrier a fait une chute de huit étages, soit « à peu près 25 mètres », et est mort sur le coup, d’après la police. Il était employé par la société Gagne, basée à Cussac-sur-Loire (Haute-Loire).

      Plus tôt dans la journée, un autre ouvrier est mort sur un autre chantier, à Courbevoie cette fois-ci. Agé de 40 ans, il est décédé peu après 10 heures du matin. La flèche d’une grue pesant 6 tonnes lui est tombée dessus suite à une erreur de manipulation.

      Mort en remplaçant une vitre sur l’immeuble Windows.
      Y’a vraiment des morts absurdes !
      #mort_au_travail

  • Ville de Dieppe : : Actualités générales - Incendie à Saipol : deux victimes et une ville en deuil
    https://www.dieppe.fr/actualite_generale/incendie-a-saipol-intervention-en-cours-et-perimetre-de-securite

    Directement connectée au port, l’usine Saipol valorise des graines, principalement de colza, pour en faire de l’huile brute qui sera utilisée pour la fabrication de biodiesel ou bien des tourteaux qui servent pour l’alimentation animale. Elle emploie une quarantaine de salariés sur un site qui comprend trois zones Atex (atmosphère explosive), à l’atelier d’extraction, au silo de stockage de graines et au magasin de stockage de tourteaux.

    L’installation, non classée Séveso, est régulièrement contrôlée en raison de la présence d’Héxane (solvant utilisé pour l’extraction de l’huile) et d’hydrogène sulfurée.

    #mort_au_travail #Dieppe #Saipol #sofiproteol #hexane #huile

  • Quand le travail tue La Brique - Éric Louis - 5 juillet 2017
    http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/912-quand-le-travail-tue

    Louis est cordiste, travailleur itinérant, il nous offre depuis plus d’un an, le récit de ses expériences au travail, dans les usines ou sur des terrains dangereux.
    Chaque année en France, 500 personnes trouvent la mort sur leur lieu de travail.
    Éric Louis met des mots, ses mots, sur ces morts.


    J’arrive ce lundi sur le site industriel Cristanol, à Bazancourt. Je suis d’après-midi. 12 h 30, les gars de l’équipe du matin débauchent. Ils sortent cernés, marqués, transpirants, mais souriants : leurs sept heures de pioche, de pelle et de marteau-piqueur sont derrière eux. Ils nous vannent, évoquant ce qui nous attend. Prennent le temps de fumer une clope avant la douche. Il y a là des connaissances de chantier, Christophe, Raphaël. Des nouveaux venus, Clovis et François. Et puis je revois Quentin. Les retrouvailles sont de courte durée. Le silo nous attend, avec sa chaleur étouffante, sa matière colmatée.

    Un brave, Quentin.
    J’avais rencontré Quentin pour la première fois il y a un an, à cet endroit précis justement. C’était pendant une quinzaine caniculaire. Il ne manifestait aucune plainte, même sous 40 degrés à l’ombre. Et d’ombre il n’est pas question dans cette usine. Le silo métallique dans lequel nous officions étincelle sous le soleil de plomb, que pas un souffle de brise ne vient adoucir. Combien fait-il à l’intérieur ? On n’a pas de thermomètre. Une chose est sûre, il fait plus chaud que dehors. Pourtant, il faut piocher, pelleter, suffoquer sous un masque de caoutchouc anti-poussière. « J’ai jamais transpiré autant de ma vie » m’avait-il dit un jour en enlevant sa combinaison jetable détrempée, au sortir de cette étuve.

    Au fil des discussions, pendant les pauses, il me racontait qu’il venait des Côtes-d’Armor, avec son antique 306 Peugeot à bout de souffle. On est en Champagne ici. Ça fait une tirée pour venir suer sang et eau pour à peine onze balles de l’heure.

    Après une période de glande, assumée, il s’était pris en main. Aucun organisme ne voulait financer la formation de cordiste qu’il projetait d’effectuer ? Il se la paierait lui-même. Pas loin de 4 000 euros quand même ! Et pas au coin de sa rue, dans le sud de la France. La mission locale lui a finalement alloué 500 balles, afin de « couvrir » ses frais de déplacement et d’hébergement. Pour cinq semaines. 14,28 euros par jour. Royal ! Il avait acheté son équipement, nécessaire au boulot. Plus de 1 000 euros.

    Il n’en était pas aigri pour autant. Lors de ses chantier à Bazancourt, il logeait dans un foyer de jeunes travailleurs. En relatait l’austérité, et la rigidité du règlement. Y inviter quelqu’un semblait mission impossible. Pourtant, il y était parvenu, afin de venir en aide à Paul, qui, dans la galère, avait opté pour le camping sauvage dans un bois, à quelques dizaines de mètres de la clôture de l’usine.

    On avait transpiré ailleurs, ensemble. Lors d’un décrassage de cuve, il y a quelques mois. Des heures de nettoyeur haute pression, afin d’enlever une sorte de grosse merdasse marron des parois. Puis d’autres heures au fond, à délayer, racler le tout pour le faire s’écouler dans un pauvre tuyau de 80 millimètres de diamètre. En cette fin de journée qui n’avait de printanière que la date sur le calendrier, je le vois encore tremblant de la tête aux pieds en se rhabillant. « Mets ta capuche, la plus grosse déperdition de chaleur, c’est la tête. » D’autant qu’il a le cheveu ras, Quentin. On se réchauffait au cul des gros compresseurs mobiles d’une société de nettoyage. Enivrés par leurs gaz d’échappement. Assourdis par leurs vrombissements.

    Mercredi 21 juin 2017, aujourd’hui c’est l’été.
    Midi trente, la chaleur nous écrase. Nous attendons l’équipe du matin. Ils tardent à sortir, les gars, on dirait. Autant de répit pour nous.
    Le bruit d’une sirène enfle au loin. Puis se rapproche. Deux véhicules légers de pompiers entrent sur le site. Ils se dirigent vers les silos. Ils s’affairent autour du petit, tout à gauche. Nous on bosse dans le gros, tout à droite, pas d’inquiétude.

    Mais les pompiers grimpent à l’échelle à crinoline. Cela veut dire que les trappes du bas sont fermées. Et seuls les cordistes sont autorisés à intervenir dans les silos par le haut. Il arrive que nos donneurs d’ordre nous fassent bosser ponctuellement ailleurs que sur la mission prévue afin de pallier un problème inopiné. Par cette chaleur, un gars aura fait un malaise. Pas de panique, les secours sont là.

    Seulement, vers 13 heures, d’autres véhicules de secours arrivent. Durant les longues minutes qui suivent, c’est une noria de camions rouges qui passent la barrière d’entrée de l’usine, ralentissant à peine. Une quinzaine, au total. Puis des véhicules de la gendarmerie.

    L’angoisse nous étreint. L’insupportable touffeur caniculaire n’est plus qu’un problème secondaire.

    Charles décide d’aller aux nouvelles.

    Durant son absence, une employée du site arrive du lieu de l’accident, empressée. Je lui quémande des informations, arguant qu’il s’agit d’un de nos collègues. « Je ne peux pas communiquer pour l’instant. »
    Quelques minutes plus tard, même demande à une gendarmette que j’avais vu entrer sur le site auparavant. « Je ne sais rien, je viens d’arriver. »
    Inquiète de nous voir griller clopes sur clopes en plein cagnard, une salariée de l’usine nous apporte des bouteilles d’eau. Propose de nous fournir de quoi manger. On n’a pas le cœur à manger.

    Puis Charles revient. Il nous rapporte les paroles lapidaires et définitives de Christophe, un de nos équipiers du matin : « On a perdu Quentin. »

    Nous savons ce que ça veut dire. Il est enseveli. Même si des paroles chargées de fol espoir tentent inutilement de conjurer l’inacceptable vérité qui s’insinue en nous. Une poche d’air... Peut-être que...

    Nous passons de longues minutes à repousser la dramatique réalité qui nous dépasse, dérisoire réflexe lié à la nature humaine.
    Devant nous passe une camionnette marquée Identification Criminelle. Jefferson, pompier volontaire, nous dit ce que cela signifie.

    Désormais, nous parlerons de Quentin au passé.

    Dans PQR, il y a PQ.
    Plus tard, rentré à la maison, je consulte un article sur le site internet de L’Union, le quotidien local. Pour accéder à lecture, il me faut fermer une fenêtre de proposition d’abonnement. Sous la rubrique faits divers, je me tape le récit très succinct, au milieu duquel brille une publicité. Le nom de Quentin n’est même pas cité. Contrairement à celui du directeur de l’usine. Je suis écœuré.

    J’y apprends que les pompiers du GRIMP (groupe de reconnaissance et d’intervention en milieu périlleux) n’ont pas voulu descendre dans le silo, estimant les conditions trop dangereuses.

    Des questions seront à poser. À cet instant, à chaud, je prends le parti de ne pas éclabousser la mémoire de Quentin par la polémique.

    Vraiment, c’était un bon gamin. Rien de péjoratif ni condescendant dans ce terme. J’ai très largement l’âge d’être son père. Il n’en était que plus respectueux. Écoutant et appliquant les consignes.

    Posé, enjoué, gentil, attachant, volontaire, courageux... les mots me manquent. J’ai peine à le dire, mais pour quelqu’un d’autre que lui, je n’aurais peut-être pas écrit cette chronique. Pas sous cet angle en tout cas. Hier, il m’a dit « Au fait, j’ai lu ton bouquin. Trop stylé ! Y a des passages qui m’ont bien fait marrer. » Ce sont les dernières paroles que j’aurai entendu de sa bouche.

    Quentin était plein de vie. Et d’envie de vivre. Aujourd’hui, il est mort. Mort loin de chez lui, à l’issue d’une pénible journée d’un travail ingrat. Dans une semi-obscurité. Dans l’épaisse poussière d’un silo en ferraille chauffé à blanc, cependant que dehors le soleil brille.
    Il n’aura pas eu une belle mort, Quentin.

    À 21 ans, il n’y a pas de belle mort.

    Éric Louis

    #La_Brique #Mort_au_travail #Accident_du_travail

  • CAMPAGNE DE LA CGT POUR LA SÉCURITÉ DES INTÉRIMAIRES
    Une campagne choc de l’Union syndicale de l’intérim #CGT (USI-CGT) réclame la mise en place d’actions de prévention en matière de santé et de sécurité au #travail pour les deux millions d’intérimaires. Un homme écrasé face contre terre, photo sous-titrée « Ascenseur pour l’échafaud » ; une veuve et deux enfants se recueillant sur une tombe : ces visuels incarnent une glaçante réalité. Entre 2012 et 2014, 201 intérimaires sont morts, 122 832 autres ont été blessés. Les deux millions d’intérimaires ont deux fois plus de risques d’avoir un accident du travail par rapport à une personne en CDI, sans compter le phénomène de sous-déclaration. Et le taux de gravité est aussi deux fois plus élevé. Quant aux #maladies_professionnelles, il est très difficile d’avoir une trace des expositions.

    #intérim #mort_au_travail
    http://www.sante-et-travail.fr/front-commun-sur-les-conditions-de-travail-a-l-hopital_fr_art_641_7
    http://www.interim.cgt.fr/le-syndicat/156-actualites/348-travailler-pour-gagner-notre-vie-pas-pour-la-perdre.html

  • En #France, 500 personnes meurent chaque année d’accidents du travail, mais les condamnations d’entreprises restent rares.

    La santé au travail est l’objet de luttes multiformes, hier et aujourd’hui. Les dangers, les souffrances et les maladies produites par les organisations du travail font l’objet de peu de médiatisation. Si quelques cas ont percé sur la scène publique tels que l’amiante ou les suicides à France Télécom, ils demeurent la pointée émergée de l’iceberg. Les syndicalistes, parfois alliés à des magistrats ou des experts, développent de véritables savoirs sur les conditions de travail, les produits employés, leurs effets sur le corps humains : une véritable expertise par en bas. Au cœur du processus d’exploitation capitaliste, les luttes pour la défense de la santé des travailleurs constituent un des #terrains_de_lutte majeure de notre temps.

    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=5936
    http://endehors.net/news/sante-au-travail-luttes-d-hier-et-d-aujourd-hui

    Chute d’une nacelle, écrasement entre deux wagons, défaut de sécurité sur une coulée d’acier en fusion... Chaque année en France, 500 personnes succombent d’un accident sur leur lieu de travail. Face aux questions des familles des victimes, les directions évoquent la malchance, voire même l’inattention du salarié lui-même, alors que l’organisation du travail ou l’insuffisance de la formation sont en cause. Devant la Justice, les dirigeants d’entreprises s’en tirent souvent à bon compte, dissimulés derrière une système de #sous-traitance qui leur permet d’échapper à leurs responsabilités. Les magistrats peinent aussi à considérer ces faits comme une forme de délinquance. Quand cette quasi impunité prendra-t-elle fin ?

    http://multinationales.org/En-France-500-personnes-meurent-chaque-annee-d-accidents-du-travail
    #accident_du_travail #mort_au_travail #amiante #impunité