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  • Au Tibet, un ado dénisovien vieux d’au moins 160 000 ans
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/05/01/au-tibet-un-ado-denisovien-vieux-d-au-moins-160-000-ans_5457113_1650684.html

    Ce proche cousin disparu était connu grâce à l’ADN de fossiles trouvés dans l’Altaï russe. L’analyse de protéines tirées d’une mâchoire inférieure découverte au Tibet éclaire ses origines.


    Reconstitution numérique d’une mâchoire de plus de 160 000 ans trouvée dans une grotte tibétaine, après nettoyage virtuel de la couche de calcite qui entoure partiellement le fossile. Jean-Jacques Hublin,

    Il y a plus de 160 000 ans, les hauts plateaux tibétains, dont on pensait que notre espèce était la première à les avoir colonisés, il y a 40 000 ans environ, étaient déjà habités par de proches cousins, les dénisoviens. L’énigme que constitue ce groupe humain commence à se dissiper, avec l’analyse, présentée dans la revue Nature le 2 mai, d’une mâchoire inférieure trouvée il y a bientôt quarante ans par un bonze, dans une grotte de la province tibétaine de Gansu, en Chine.
    Les dénisoviens n’ont pas de visage, et la mâchoire tibétaine ne suffira pas à leur en donner un. Mais elle livre de multiples pistes pour établir le portrait-robot d’un groupe humain jusqu’alors connu essentiellement à travers son ADN. Trouvés dans la grotte de Denisova dans l’Altaï russe, les seuls restes fossiles dont on disposait jusqu’alors se limitaient en effet à quelques dents et os fragmentaires, notamment une phalange de fillette dont l’analyse de l’ADN a révélé, en 2010, la singularité. Cette enfant, disait la génétique, n’appartenait ni aux néandertaliens, ni à notre propre espèce, Homo sapiens.

    Faute de crâne ou de restes plus conséquents, les paléoanthropologues se sont gardés de définir une espèce nouvelle, avec nom latin de rigueur, se contentant de ce miracle technologique, inédit : décrire un nouveau venu dans la famille humaine par son seul profil génétique.

    Descendance métissée

    Depuis, la comparaison du génome dénisovien avec celui de néandertaliens et d’hommes modernes a révélé que ces groupes s’étaient croisés, et avaient pu avoir une descendance métissée. Certaines populations humaines actuelles gardent la trace de ces amours, comme les Papous, dont jusqu’à 5 % du génome peut être d’origine dénisovienne. Dans les hauts plateaux tibétains, c’est la version dénisovienne d’un gène favorisant l’adaptation à la vie en altitude, dans un air raréfié en oxygène, qui a été retrouvée chez les populations actuelles. Comment expliquer que cette mutation soit présente chez les dénisoviens de l’Altaï, à 700 mètres d’altitude seulement, où une telle adaptation ne semble pas nécessaire ?
    L’équipe internationale dirigée par Jean-Jacques Hublin (Institut Max-Planck, Leipzig, Collège de France) propose une réponse au terme d’une enquête qui mêle, comme souvent en paléoanthropologie, rencontres improbables, génie technologique, intuition et coups de chance.

    Entrée de la grotte de Baishiya (province de Gansu, Chine), lieu de culte bouddhiste où une mâchoire de 160 000 ans attribuée à un dénisovien a été retrouvée.

    La mâchoire tibétaine est une rescapée à plus d’un titre. Elle proviendrait de la grotte karstique de Baishiya, une caverne située à 3 280 m d’altitude, profonde d’un kilomètre et lieu de culte bouddhiste. Un bonze aujourd’hui décédé y aurait prélevé le fossile en 1980, le soustrayant à une possible destruction : la grotte était célèbre pour ses vieux ossements, réduits en poudre parée de diverses vertus. Il en fit don au sixième bouddha vivant, Gung-Thang, qui lui-même la remit à l’université locale de Lanzhou. En 2010, l’intérêt pour ce fossile a ressurgi, et son parcours a été retracé jusqu’à sa grotte d’origine par Fahu Chen et Dongju Zhang, de l’université de Lanzhou. Des fouilles préliminaires sur place ont livré depuis d’autres fossiles et des outils lithiques, encore en cours d’analyse.

    Fouilles conduites en 2018 dans la grotte de Baishiya, sous la direction de Dongju Zhang (en haut à droite dans la tranchée), qui ont livré des outils de pierre et de nouveaux fossiles non encore décrits.

    Contacté en 2016 par ces collègues chinois, Jean-Jacques Hublin a immédiatement été intéressé par le spécimen : « On voyait tout de suite que ce n’était pas un homme moderne ou un Homo erectus. Cela tombait dans le créneau possible pour un dénisovien. » La mâchoire provient probablement d’un adolescent, car une des molaires était encore en phase d’éruption. Les dents robustes évoquent celles trouvées dans la grotte de Denisova, en Russie.

    Première déception, il n’a pas été possible d’en tirer le moindre ADN. Et en l’absence de contexte archéologique, le fossile risquait de rester muet. « Mais nous avons eu la chance extraordinaire que la calcite qui le recouvrait soit datable à l’uranium », se réjouit le paléanthropologue. La datation, 160 000 ans au moins, correspond à une période glaciaire, où la vie sur le plateau tibétain devait être encore plus rude qu’aujourd’hui. Mais il est possible que la mâchoire soit plus ancienne et date d’une époque plus clémente. Voilà pour le contexte, qui reste donc imprécis.

    Les protéines, plus robustes

    « Notre vrai joker, cela a été les protéines », souligne Jean-Jacques Hublin. Faute d’ADN, les chercheurs ont en effet cherché leur produit, des chaînes d’acides aminés dont la séquence correspond parfaitement à l’ADN qui les code. Lors de sa thèse à Leipzig, Frido Welker avait développé cette technique, montrant qu’on pouvait distinguer des restes de néandertaliens et d’Homo sapiens même en l’absence d’ADN. Plus récemment, il a pu éclairer l’évolution des rhinocéros par l’analyse d’un ossement vieux de 1,7 million d’années trouvé dans une grotte en Géorgie. L’ADN est certes plus précis, mais les protéines bien plus robustes, y compris dans les zones tempérées où au-delà de 100 000 ans, trouver de l’ADN semble illusoire.

    La dentine de la mâchoire tibétaine n’a pas résisté à Frido Welker : « Ces tissus peuvent contenir plusieurs centaines de protéines, explique le jeune chercheur, aujourd’hui en poste au Muséum de Copenhague. On en a identifié huit qui étaient elles-mêmes dégradées. » Il n’y avait pas la protéine EPAS1 responsable de l’adaptation à l’altitude – elle n’est pas exprimée dans les dents, mais dans le placenta et les poumons –, mais différentes formes de collagène. Les similarités avec les séquences correspondantes dans le génome de Denisova ne laissent pas de doute sur la parenté avec la population de l’Altaï, bien plus étroite qu’avec tout autre hominidé.

    « C’est une découverte très excitante, commente Chris Tyler-Smith, du Wellcome Sanger Institute (nord de Londres), dont l’équipe avait décrit en 2016 la distribution dans les populations himalayennes du gène dénisovien EPAS1. Nous savons désormais que les dénisoviens pouvaient vivre dans des environnements hostiles de haute altitude comme le Tibet. Cela implique qu’ils s’étaient largement dispersés en Asie – ce que nous suspections mais qui est confirmé là pour la première fois. Et nous avons une bonne explication de l’origine du variant génétique de haute altitude EPAS1 chez les habitants actuels de l’Himalaya : il a probablement été sélectionné par l’évolution en tant qu’adaptation des dénisoviens à la haute altitude. » Et légué à Homo sapiens lors de croisements après son arrivée dans la région, il y 40 000 ans.

    La mâchoire tibétaine n’est qu’un premier élément du puzzle dénisovien en Asie. « Il y a d’autres candidats en Inde, en Ouzbékistan, et bien sûr en Chine, où la mâchoire du spécimen Penghu 1, par exemple, présente les mêmes caractères dentaires inhabituels, souligne Jean-Jacques Hublin. On va assister à un boom de la paléoprotéomique [analyse des protéines anciennes] pour tester ces fossiles et d’autres. » Il prédit une certaine diversité morphologique dans cette lignée, peut-être plus grande encore que celle observée au sein des néandertaliens, eux aussi largement dispersés dans le temps et l’espace, entre le Proche-Orient et l’Espagne. Une récente étude génomique portant sur les populations indonésiennes suggère que des métissages avec Homo sapiens ont pu intervenir à plusieurs reprises, avec des groupes dénisoviens distincts. Avant que notre espèce, lestée de quelques gènes hérités des dénisoviens, ne supplante ceux-ci.
    Dans la grotte de Baishiya, les fouilles devraient reprendre prochainement, indique Dongju Zhang. Peut-être livreront-elles de nouveaux fossiles, plus parlants pour décrire la physionomie des dénisoviens, et dont l’ADN aura lui traversé les âges ?

  • Water crisis puts trade war into perspective for China | Asia Times
    http://www.atimes.com/article/water-crisis-puts-trade-war-into-perspective-for-china

    China’s trade war with the United States has tended to dominate the news agenda in the past year. But a bigger challenge for Beijing could be the threat of a water crisis which would submerge the world’s second-largest economy and wash away growth.

    Two reports by Greenpeace East Asia and Chinadialogue.net, an independent, non-profit organization, have highlighted the risks that President Xi Jinping’s administration faces because of climate change and homegrown #pollution.

    Earlier this week, Greenpeace released research showing that glaciers in the western China provinces of Qinghai and Gansu, as well as the Xinjiang Uygur autonomous region, are rapidly melting, causing natural disasters and reducing the drinking-water supply.

    #Chine #Climat #eau

  • Growth of Solar in the Gobi Desert : Image of the Day
    http://earthobservatory.nasa.gov/IOTD/view.php?id=86060


    acquired October 15, 2012


    acquired May 22, 2015

    In August 2009, construction began on China’s first large-scale solar power station. Six years later, solar panels have expanded much deeper into the Gobi Desert, where sunlight and land are abundant.
    The Advanced Land Imager (ALI) on the Earth Observing-1 satellite acquired these images of the solar farms, located on the outskirts of Dunhuang in northwestern China’s Gansu Province. In 2012 (top image), grids of photovoltaic panels are visible on land that was essentially bare in an image from October 2006. By 2015 (bottom image), panels appear to cover about three times the area since 2012. Turn on the image comparison tool to see the growth of land area covered by panels.
    According to China Daily, Gansu Province’s total installed solar capacity in 2014 reached 5.2 gigawatts. Clean Technica reported that China’s National Energy Administration (NEA) had set the goal of increasing the province’s capacity by an additional 0.5 gigawatts in 2015.

  • Indonésie : un séisme serait responsable du volcan de boue
    http://www.rtbf.be/info/societe/detail_indonesie-un-seisme-serait-responsable-du-volcan-de-boue?id=8053035

    Depuis 7 ans, une éruption de boue dévaste une région industrielle de l’île de Java (Indonésie). Certains scientifiques ont mis en cause un forage, mais une étude publiée dimanche y voit la conséquence d’un séisme.

    Catastrophe naturelle ou erreur technique ? L’étude menée par l’équipe de Stephen Miller (Université de Bonn, Allemagne) relance le débat d’experts sur cette catastrophe unique au monde.

    180 000 mètres cubes expulsés

    Le volcan de boue a surgi de terre le 29 mai 2006 près de la ville de Sidoarjo et a été baptisé « Lusi » (premières syllabes des mots « lumpur » -qui signifie boue en indonésien- et « Sidoarjo »). Le volume quotidien expulsé par ce volcan a grimpé jusqu’à 180 000 mètres cubes, soit l’équivalent de 60 piscines olympiques. Peu à peu, le flot nauséabond a englouti champs, maisons et usines.

    Si le volcan a commencé à se calmer, crachant aujourd’hui entre 15 000 et 20 000 m3 de boue par jour selon les autorités locales, il n’en va pas de même pour la controverse sur son origine.

    Une possible erreur de forage
    De nombreux experts internationaux ont mis en cause une erreur de forage de la société gazière Lapindo Brantas, contrôlée par la famille d’Aburizal Bakrie, un homme d’affaires et politicien extrêmement influent.

    Selon cette thèse, la catastrophe a été provoquée par un forage exploratoire de gaz, qui a percé à quelques 3 000 mètres de profondeur un aquifère (couche souterraine stockant des fluides). L’absence de protections du conduit aurait entraîné une montée subite de liquides et de gaz sous pression. C’est notamment l’explication retenue par Richard Davies, un géologue de l’Université de Durham (Grande-Bretagne) qui étudie le volcan depuis le début.

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    Un séisme de magnitude 6,5 frappe la Nouvelle-Zélande
    http://www.romandie.com/news/n/_Un_seisme_de_magnitude_65_frappe_la_Nouvelle_Zelande_RP_210720130949-24-3

    Un séisme de magnitude 6,5 frappe la Nouvelle-Zélande

    WELLINGTON - Un séisme de magnitude 6,5 s’est produit dimanche au large de la capitale de la Nouvelle-Zélande, Wellington, dans une région qui a enregistré un regain de secousses ces derniers jours, a annoncé l’Institut géophysique américain (USGS).

    Aucune alerte au tsunami n’a été déclenchée et aucun dégât matériel n’a été rapporté.

    Le séisme est survenu en mer à 17H09 (05H09 GMT). Son épicentre est situé à 57 kilomètres au sud-sud-ouest de Wellington, à une profondeur de 14 km, selon l’USGS qui avait dans un premier temps fait état d’une secousse de 6,9.

    Une réplique de magnitude 5,5 a été enregistrée quelques minutes plus tard.

    Ca a secoué et vibré pendant environ 30 secondes, a raconté à l’AFP un habitant de Nelson, sur la côte.

    Les pompiers ont reçu de nombreux appels de personnes coincées dans les ascenseurs à Wellington. Le séisme a également déclenché des systèmes anti-incendie et coupé l’électricité dans plusieurs quartiers.

    Selon une sismologue néo-zélandaise, Anna Kaiser, les séismes de cette magnitude ne sont pas rares dans la région.

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    Tournant énergétique en Suisse pas menacé après le séisme à St-Gall
    http://www.romandie.com/news/n/Tournant_energetique_en_Suisse_pas_menace_apres_le_seisme_a_St_Gall8821072

    La Confédération continue de compter sur la géothermie pour réaliser le tournant énergétique. Bien que cette technologie soit à l’origine du tremblement de terre de samedi à St-Gall, l’Office fédéral de l’énergie (OFEN) attend l’analyse du séisme avant de tirer des conclusions.

    Il est encore trop tôt pour parler d’un échec de la géothermie en Suisse, a indiqué Marianne Zünd, porte-parole de l’OFEN. Les autres projets liés à cette technologie sont difficilement comparables avec celui de St-Gall.

    « Les circonstances, comme la nature du sol, sont partout différentes, et il s’agit d’une technologie en plein développement. Pour ces raisons, chaque projet constitue en soi un projet pilote et l’on ne peut pas tirer des conclusions générales sur la base des expériences faites sur un seul site », a-t-elle expliqué.

    Projet considéré comme sûr

    La technique utilisée sur le site st-gallois présente peu de risques. Le projet avait en outre été considéré comme sûr. Le tremblement de terre ne peut être imputé qu’à l’arrivée de gaz sur les lieux du forage, ajoute-t-elle.

    #séisme

    • Un séisme fait 89 morts en Chine
      http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2013/07/22/un-seisme-frappe-le-nord-ouest-de-la-chine_3450794_3216.html

      Le Monde.fr avec AFP | 22.07.2013 à 05h29

      Les séismes qui ont frappé, lundi 22 juillet, une région montagneuse et difficile d’accès de la province chinoise du Gansu ont fait 89 morts, selon un nouveau bilan officiel.

      Le tremblement de terre d’une magnitude de 5,9 est intervenu à 7 h 45 heure locale dans le Gansu, une province en grande partie désertique, a indiqué l’institut de géophysique américaine (USGS) qui a situé son épicentre à 170 km au sud-est de la capitale provinciale Lanzhou, à une profondeur de 9,8 km. Le centre chinois de surveillance des séismes, basé à Pékin, a évalué sa magnitude à 6,6. Une réplique de magnitude 5,6 a par ailleurs frappé la même région à 9 h 12, avec un épicentre situé à une profondeur de 10,1 km, a ajouté l’USGS.