city:tōhoku

  • #Paysage japonais
    Retour à Tohoku - TRACES - espazium.ch
    https://www.espazium.ch/retour--tohoku

    En 2012, Tadashi Ono, photographe paysagiste et enseignant à l’Ecole nationale supérieure de la #photographie d’Arles, publiait dans Tracés no 5-6/2012 une série d’images documentant les dégâts causés par le tsunami qui venait de frapper les côtes japonaises. Le #raz-de-marée s’était alors engouffré par endroits plusieurs kilomètres à l’intérieur des terres. 600 km de côtes avaient été frappés, causant la destruction partielle ou totale d’un nombre considérable d’agglomérations et de zones portuaires. Le #tsunami a surtout causé la disparition de plus de 18 000 personnes, ainsi que la destruction du système de refroidissement de la centrale nucléaire de Fukushima avec les conséquences que l’on connaît.


    La gravité du bilan humain est amplifiée si l’on considère que la #catastrophe a frappé une société organisée pour y faire face, parée de systèmes d’alertes opérationnels, et d’un niveau de préparation de la protection civile inégalé dans le monde.

    Aujourd’hui, Tadashi Ono revient sur les lieux de la catastrophe et rend compte des travaux en cours qui ont été réalisés pour protéger les régions côtières les plus exposées. Des #murs impressionnants ont été érigés pour palier une éventuelle nouvelle vague meurtrière.

    L’apparence dystopique, quasi irréelle de ces ouvrages doit être, elle aussi, contextualisée. S’ils paraissent sortis d’un film de science-fiction, ils ne sont pas pour autant superflus, compte tenu de l’ampleur et de la fréquence des séismes qui frappent l’archipel. S’inscrivant dans une stratégie existante de digues et de murs contre les raz-de-marée dans certaines régions côtières, ils témoignent d’une approche techniciste et interventionniste, complémentaire d’une conception d’aménagement préventive, reposant sur le déplacement des habitations exposées vers des zones plus en hauteur.


    Au lieu d’appliquer la seule prudence millénaire qui déconseillait l’occupation durable de certaines zones côtières, le #Japon moderne opte pour une opposition frontale aux éléments, appuyée par des moyens techniques conséquents : des gigantesques murs, toujours plus élevés, qui protègent la côte en supprimant littéralement la mer de la vie des habitants.

    La différence entre les deux approches, vivre en harmonie avec le danger ou s’y opposer en espérant l’abolir par un ouvrage de génie civil, pourrait passer pour une opposition archétypale entre l’ancienne sagesse et la foi illusoire dans le pouvoir de la technique du monde moderne.

    Aux dires de Tadashi Ono, l’une des raisons pour lesquelles les habitants des côtes ont péri en grand nombre serait précisément d’avoir trop fait confiance au système de digues et de murs érigés pour les protéger. Quand l’alerte a été donnée pour évacuer les #côtes et gagner les hauteurs, une grande partie de la population ne s’est pas déplacée, persuadée que les digues allaient la protéger.

    Cette réalité confère aux images de Tadashi Ono la dimension tragique d’une leçon non assimilée et d’une erreur qui, fatalement, sera un jour reconduite. Les murs toujours plus élevés n’attendent que la vague qui sera assez grande pour les submerger.

  • Retour à Tohoku – Tadashi Ono.
    https://blogs.letemps.ch/christophe-catsaros/2018/02/26/retour-a-tohoku-tadashi-ono
    https://www.espazium.ch/retour–tohoku

    « Les traces sur l’ouvrage en construction témoignent de l’évolution des digues sur pratiquement un siècle : 1933-1960-2011. »

    Aux dires de Tadashi Ono, l’une des raisons pour lesquelles les habitants des côtes ont péri en grand nombre serait précisement d’avoir trop fait confiance au système de digues et de murs érigés pour les protéger. Quand l’alerte a été donnée pour évacuer les côtes et gagner les hauteurs, une grande partie de la population ne s’est pas déplacée, persuadée que les digues allaient la protéger.

    Cette réalité confère aux images de Tadashi Ono la dimension tragique d’une leçon non assimilée et d’une erreur qui, fatalement, sera un jour reconduite. Les murs toujours plus élevés n’attendent que la vague qui sera assez grande pour les submerger.

  • Le volcan du mont Fuji dans un « état critique » après Fukushima
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/07/04/le-seisme-de-fukushima-a-place-le-volcan-du-mont-fuji-dans-un-etat-critique_

    Point culminant de l’archipel nippon (3 776 mètres), emblème national immortalisé par les maîtres de l’estampe et centre séculaire de pèlerinages, le mont Fuji, de son nom japonais « Fujisan », est inscrit depuis juin 2013 au Patrimoine mondial de l’Unesco au titre de « lieu sacré et source d’inspiration artistique ». Mais c’est aussi un volcan de type explosif, à la jonction des plaques tectoniques pacifique, eurasienne et philippine, qui, bien que rarement sorti de son sommeil au cours des derniers millénaires, reste toujours actif.

    Or le Fuji a été mis sous haute pression par le séisme du 11 mars 2011 à Tohoku : « le grand tremblement de terre », comme l’appellent les Japonais, de magnitude 9, qui a été suivi du tsunami dévastateur et de la catastrophe nucléaire de Fukushima. C’est ce que révèle une étude franco-japonaise publiée vendredi 4 juillet dans la revue Science. « Nos travaux ne disent pas que le volcan va entrer en éruption. Mais ils montrent qu’il se trouve dans un état critique », précise Florent Brenguier, chercheur à l’Institut des sciences de la Terre (CNRS, université Joseph-Fourier) et premier signataire de la publication, à laquelle a participé l’Institut de physique du globe de Paris.

    Les scientifiques ont réalisé une première mondiale. Une sorte d’échographie des entrailles de la Terre, à partir de la masse astronomique de données enregistrées, après le mégaséisme, par le réseau de capteurs sismiques japonais Hi-net, le plus dense au monde, avec plus de 800 points de mesure. Pour ce faire, ils se sont attachés à des signaux généralement considérés comme parasites : le bruit de fond sismique, produit en permanence par l’interaction entre la houle océanique et la terre ferme....

    Le #volcan du #mont_Fuji dans un « #état_critique » après #Fukushima