company:warner bros.

    • Aretha Franklin, respect éternel
      Jacques Denis, Libération, le 16 août 2018
      http://next.liberation.fr/culture/2018/08/16/aretha-franklin-respect-eternel_1672542

      La reine de la soul est morte ce jeudi à 76 ans. De l’église de son père au sommet des charts, sa voix a inscrit dans la légende des dizaines de tubes et porté haut les causes du féminisme et des droits civiques.

      « J’ai perdu ma chanson, cette fille me l’a prise. » Quand il découvre Respect, une ballade qu’il a écrite pour son tour manager Speedo Sims, Otis Redding ne peut que constater les faits face à Jerry Wexler, le pape de la soul music au label Atlantic. Ce jour-là, le chanteur sait que le titre paru deux ans plus tôt, en 1965 sur l’imparable Otis Blue, lui échappe. Pas sûr en revanche qu’il puisse se douter alors que ce hit fera danser des générations entières, porté par la voix de la papesse soul. Combien de soirées où cet hymne au féminisme débridé aura fait se lever toutes les femmes et filles, prises d’un doux délire  ! « La chanson en elle-même est passée d’une revendication de droits conjugaux à un vibrant appel à la liberté. Alors qu’Otis parle spécifiquement de questions domestiques, Aretha en appelle ni plus ni moins à la transcendance extatique de l’imagination », analysera Peter Guralnick, l’auteur de la bible Sweet Soul Music.

      Enregistrée le jour de la Saint-Valentin, la version d’Aretha Franklin, morte jeudi à 76 ans, est effectivement bien différente de celle du « Soul Father », qui vantait les mérites de l’homme allant au turbin et méritant de fait un peu de respect en retour. La jeune femme se permet d’y glisser quelques saillies bien senties  : « Je ne te ferai pas d’enfant dans le dos, mais ce que j’attends de toi, c’est du respect. » Le tout boosté par un chœur composé de ses sœurs Erma et Carolyn qui ponctue de « Ooh  ! » et « Just a little bit », donnant à l’histoire les faux airs d’une conversation complice entre femmes. Et de conclure par un tranchant  : « Je n’ai besoin de personne et je me débrouille comme une grande. » La suite, tout du moins d’un point de vue artistique, donnera raison à celle qui devint ainsi pour la postérité tout à la fois l’une des égéries des droits civiques et la visionnaire pythie d’une libération des mœurs.
      Dix-huit Grammy Awards

      « Cette chanson répondait au besoin du pays, au besoin de l’homme et la femme de la rue, l’homme d’affaires, la mère de famille, le pompier, le professeur – tout le monde aspire au respect. La chanson a pris une signification monumentale. Elle est devenue l’incarnation du "respect" que les femmes attendent des hommes et les hommes des femmes, le droit inhérent de tous les êtres humains », analysera-t-elle a posteriori dans son autobiographie, Aretha : From These Roots.

      Sa reprise de Respect n’était pas le premier succès de la native de Memphis. D’ailleurs, à l’époque, ce ne sera que le deuxième 45-tours de son premier album sous pavillon Atlantic, précédé par I Never Loved a Man (the Way I Love You) qui donne son titre à ce disque. Mais avec ce tube, bientôt suivi d’une quantité d’autres, elle se hisse vers des sommets à hauteur des mâles blancs qui dominaient l’époque. Coup double aux Grammy 1968 – les premiers d’une très longue série, dix-huit au total –, la chanson truste les charts pop, quatorze semaines au top des ventes afro-américaines où la concurrence est alors plutôt sévère, et intronise la « Soul Sister » (surnom emprunté à son précédent disque) en reine du genre  : « Queen of Soul », pas moins. Elle ne sera jamais détrônée.

      Pourtant l’album enregistré entre Muscle Shoals, l’usine à tubes d’Alabama, et New York, où elle dut se replier avec quelques musiciens sudistes, fut accouché dans la douleur, tel que relaté par un autre biographe émérite d’Aretha Franklin, le Français Sebastian Danchin (Portrait d’une natural woman, aux éditions Buchet Chastel). Toujours est-il que le 28 juin 1968, elle fait la une de l’hebdomadaire Time  : un simple portrait dessiné d’elle, discrètement barré d’un explicite The Sound of Soul. Cette année-là, elle est juste derrière Martin Luther King en termes de ­notoriété.

      Atteinte d’un cancer et officiellement rangée des hits depuis début 2017, la grande prêcheuse du respect est morte cinquante ans plus tard à Détroit, à 76 ans, devenue pour l’éternité celle dont un président des Etats-Unis (pas le moins mélomane, Barack Obama) a pu dire  : « L’histoire américaine monte en flèche quand Aretha chante. Personne n’incarne plus pleinement la connexion entre le spirituel afro-américain, le blues, le r’n’b, le rock’n’roll – la façon dont les difficultés et le chagrin se sont transformés en quelque chose de beau, de vitalité et d’espoir. »
      Premier disque

      Avant d’en arriver là, tout n’était pas écrit d’avance pour cette fille de pasteur, née le 25 mars 1942 dans le Sud profond, où la ségrégation fait force de loi. Grandie dans le giron de ce père homme de foi, Aretha Louise Franklin trouve sa voix à l’église, comme souvent. Elle a pour premier modèle son paternel, personnalité aussi sombre à la maison qu’auréolée de lumière sur l’estrade  : le pasteur Clarence LaVaughn Franklin enregistre et publie ses gospels sur la firme Chess, fréquente les stars (Sam Cooke, Jackie Wilson, Art Tatum…), enchaîne les tournées, au risque de délaisser le foyer où les enfants se débrouillent comme ils peuvent. D’autant que leur mère, Barbara Siggers, « immense chanteuse gospel » selon la diva Mahalia Jackson, a quitté le foyer au lendemain des 6 ans d’Aretha.

      Sept années plus tard, l’adolescente grave son premier disque, avec le chœur de la New Bethel Baptist Church, le sanctuaire au cœur du ghetto de Detroit où son père célèbre sa mission sur Terre. L’année qui suit, elle accouche d’un premier enfant, suivant là encore les traces du prédicateur, par ailleurs fornicateur à ses heures  : une des demi-sœurs de la jeune Aretha est le fruit de relations illicites avec une paroissienne de 13 ans  !
      Ferveur inégalée

      Avant 18 ans, Aretha a déjà deux enfants. Autant dire un sérieux handicap pour qui entend faire carrière en musique. C’est pourtant la même, certes délestée des bambins qui se retrouvent chez mère-grand Rachel, qui est castée par le talent-scout John Hammond. Elle a 19 ans quand elle débarque à New York pour intégrer l’écurie Columbia, où la future Lady Soul – autre surnom absolument pas usurpé – est censée suivre le sillon creusé par Lady Day, la femme au chihuahua Billie Holiday. Las, l’histoire ne se répète jamais, et malgré d’indéniables talents et de petits succès dont un bel hommage à Dinah Washington, une de ses références avouées, et un recommandable Yeah où elle tente déjà de faire siennes quelques rengaines empruntées à d’autres, celle qui sera plus tard la première femme à rejoindre le Rock’n’roll Hall of Fame ne parvient pas à se distinguer dans le jazz. Jusqu’à ce qu’elle franchisse le Rubicon, en passant chez Atlantic où, outre Jerry Wexler, elle trouve en Arif Mardin un directeur musical à son écoute.

      « Quand je suis allée chez Atlantic Records, ils m’ont juste assise près du piano et les tubes ont commencé à naître. » Il ne faudra jamais oublier qu’à l’instar d’une Nina Simone, Aretha Franklin était aussi une formidable pianiste. La liste des classiques enregistrés en moins de dix ans donne le tournis  : Baby I Love You, (You Make Me Feel Like) A Natural Woman, Think, (Sweet Sweet Baby) Since You’ve Been Gone, Chain of Fools, Until You Come Back to Me… Entre 1967 et 1974, la porte-voix d’une communauté chante ou déchante l’amour, en mode énervé ou sur le ton de la confidence sur oreiller, portée par des arrangements luxuriants ou dans ce dénuement propre à magnifier les plus belles voix sudistes (de Wilson Pickett à Sam & Dave). Dans cette série qui ressemble à une irrésistible ascension, chacun a ses favoris  : Call Me, par exemple, pas forcément le plus gros succès, demeure une ballade pour l’éternité où elle fait valoir toute la classe de son toucher sur les noires et ivoire. A moins que ce ne soit I Say a Little Prayer, le cantique écrit par Burt Bacharach et Hal David pour Dionne Warwick (qui se le fera chiper), tout en légèreté laidback. Qu’elle flirte volontiers avec la pop, reste fidèle à l’esprit de la soul ou mette le feu au temple frisco rock Fillmore West dans un live mémorable avec le terrible saxophoniste r’n’b King Curtis, son directeur musical assassiné quelques mois plus tard, la voix d’Aretha Franklin transcende toujours les sacro-saintes chapelles avec une ferveur inégalée. Celle héritée du gospel, la genèse de tout, auquel elle rend un vibrant hommage en 1972 avec Amazing Grace, un office avec le révérend James Cleveland qui devient le premier disque du genre à réussir la jonction avec le public profane.

      La série va pourtant s’arrêter au mitan des années 70, alors que Jerry Wexler s’apprête à quitter la maison mère pour rejoindre Warner Bros. A Change Is Gonna Come, pour paraphraser la superbe complainte qu’elle a empruntée à Sam Cooke dès 1967. Le disco triomphe, et bientôt le rap qui saura lui rendre hommage, à l’image de Mos Def revisitant One Step Ahead ou de Lauryn Hill s’investissant dans The Rose Is Still a Rose. Orpheline de son mentor, Franklin elle-même quitte en 1980 Atlantic pour Arista. La chanteuse ne s’en remettra pas, alors même qu’elle parvient à toucher un public rajeuni en étant au générique des Blues Brothers. Elle y chante en femme de ménage (mais chaussée de mules en éponge roses  !) Think, hymne à la liberté et à la féminité affirmée haut et fort (encore).

      Ombre d’elle-même

      La scène d’anthologie marque les esprits, mais dans la vraie vie, Aretha Franklin n’aspire qu’à des productions de plus en plus pompières, qui masquent par leur outrance l’essentiel  : ses exceptionnelles qualités d’interprète. Les interventions de jeunes musiciens comme Marcus Miller ou Narada Michael Walden n’y font rien, même si avec ce dernier elle parvient une nouvelle fois à toucher furtivement la place de numéro 1 des charts r’n’b.

      Si elle se fait rare en studio, si elle ne marque plus l’histoire de la musique, elle n’en demeure pas moins une icône pour les nouvelles générations. George Michael s’adonne ainsi à un duo – une spécialité de la diva, qui sans doute trahissait déjà un réel manque de renouvellement – avec celle qu’il considère comme une influence majeure. Toutes les chanteuses de nu soul prêtent allégeance à la première dame, qui de son côté s’illustre dans la rubrique mondanités. Elle traverse ainsi les années 90 en ombre d’elle-même, caricature de ses grands millésimes, qu’elle fructifie. Elle n’en reste alors pas moins une figure que l’on met aisément en couverture, affichant des looks pas toujours raccords, et au premier rang des chanteurs de tous les temps selon Rolling Stone.

      De come-backs avortés en retours guettés par des fans toujours en demande, rien n’y fait. La star, rentrée vivre à Detroit, attise pourtant les désirs et envies des jeunes producteurs : André 3000 d’Outkast et Babyface mettent même un album en chantier, alors que l’année d’après, en 2014, le festival de jazz de Montréal la fait remonter sur scène. Longue robe blanche, cheveux blonds, elle assure le show.

      Trois ans plus tard, elle est encore en blanc, mais considérablement amaigrie, pour un gala au profit de la fondation Elton John, à New York. Plus que de résurrection, cela sonne comme un concert d’adieux. Néanmoins, on gardera plutôt en souvenir le dernier grand moment d’une carrière hors norme de cette chanteuse  : le 6 décembre 2015 lors des prestigieux Kennedy Center Honors, elle entre en scène en manteau de fourrure, voix aussi sûre que son doigté au piano, pour interpréter (You Make Me Feel Like) A Natural Woman devant le couple Obama, auquel elle avait déjà fait l’honneur de chanter lors de son investiture en 2009. Comme la révérence d’une voix pas ordinaire, en tout point populaire.

      Jacques Denis

    • « Aretha Franklin a chanté son époque, avec son époque, et pour son époque »
      Isabelle Hanne, Libération, le 16 août 2018
      http://www.liberation.fr/planete/2018/08/16/aretha-franklin-a-chante-son-epoque-avec-son-epoque-et-pour-son-epoque_16

      Daphne Brooks, professeure d’études Afro-américaines à l’université Yale, revient sur la figure d’Aretha Franklin et sa place dans l’histoire musicale et nationale.

      Daphne Brooks, 49 ans, professeure d’études afro-américaines à l’université Yale, écrit sur la question raciale, le genre et la musique populaire. Elle a ­notamment travaillé sur le parcours d’Aretha Franklin pour son ­livre Subterranean Blues  : Black Women and Sound Subcultures (à paraître) et a donné plusieurs conférences sur la Queen of Soul, qu’elle a rencontrée à l’occasion d’une lecture à Princeton qui lui était dédiée. Elle s’intéresse ­particulièrement aux moments où les artistes Afro-Américaines se retrouvent à la croisée entre les ­révolutions musicales et la grande histoire nationale, Aretha Franklin étant la figure ty­pique de ces intersections.
      Que représente Aretha Franklin pour vous  ? Quels sont vos ­premiers souvenirs d’elle  ?

      J’ai grandi dans les années 70 en Californie, dans une famille qui écoutait de la musique en permanence alors qu’elle avait déjà acquis le statut de « Queen of Soul ». Elle a toujours été omniprésente dans mon monde.
      Comment est-elle devenue l’un des objets de vos recherches  ?

      La musique d’Aretha Franklin, c’est le son de la conquête des droits ­civiques, du Black Power, ce ­mélange de joie, de blackness, ce sens de la fierté, notre héritage afro-amé­ricain. Elle a su trans­mettre cette beauté intérieure dans ses chansons.
      Quels sont les liens entre Aretha Franklin et le mouvement de lutte pour les droits civiques  ?

      Ils sont nombreux. Son père, C.L. Franklin, était ce pasteur très célèbre à Detroit et son église, la New Bethel Baptist Church, un haut lieu du combat pour les droits civiques. Il galvanisait un public noir à travers ses sermons diffusés à la radio pendant les années 50 [puis commercialisés sur disque, ndlr]. Il accueillait Martin Luther King lors de ses séjours à Detroit. Aretha Franklin a d’ailleurs accompagné ce dernier à plusieurs manifestations et chanté lors de ses funérailles. Mais cette connexion ne se limite pas à ces liens familiaux. Sa musique, elle aussi, s’inscrit dans ce contexte historique. Il y a, bien sûr, son ADN gospel. Et pas seulement  : Respect, la chanson écrite par ­Otis Redding mais réinterprétée par Franklin en 1967, une année pivot [l’année du « Long, Hot Summer », une série d’émeutes raciales], est devenue instantanément un hymne des droits civiques, de l’émancipation des Noirs, du Black Power et du mouvement féministe. Trois ans plus tôt, en 1964, elle avait déjà ­enregistré Take a Look, dont les paroles avaient fortement résonné lors du « Freedom Summer », cet été où des centaines d’étudiants ont risqué leur vie pour inscrire des Noirs sur les listes élec­torales du Mississippi [« Lord, what’s happening / To this human race  ? / I can’t even see / One friendly face / Brothers fight brothers / And sisters wink their eyes […] / Just take a look at your children / Born innocent / Every boy and every girl / Denying themselves a real chance / To build a better world. »] Dans sa musique elle-même, elle a su articuler ce chagrin et ce regard sur l’humanité si propre à la soul music.
      Vous dites qu’elle n’a pas seulement été une voix des droits ci­viques, comme Nina Simone, mais qu’elle a également eu un impact sur le féminisme afro-américain  ?

      Aretha a chanté son époque, avec son époque, et pour son époque. Avec des chansons comme Natural Woman, elle s’est aussi exonérée d’une certaine image pour se ­connecter au mouvement féministe moderne, au féminisme noir. Très tôt dans sa carrière, elle s’est donné le droit de chanter les tourments émotionnels des Afro-Américaines avec tellement de genres musicaux différents  : c’était son appel à l’action, à l’émancipation des Noires aux Etats-Unis. Elle a chanté la ­bande-son complexe de la femme noire qui se réinventait. Elle montre que cette dernière peut être un ­sujet doué d’émotions complexes, d’une volonté d’indépendance… Toutes ces choses qui ont été si longtemps refusées aux Afro-Américains aux Etats-Unis. Elle a vraiment été dans la droite ligne du Black Power  : désormais, les Noirs montrent qu’ils n’ont pas besoin de s’excuser d’exister.
      Elle a aussi été cette icône aux tenues extravagantes, luxueuses, en perruque et fourrure. Peut-on dire qu’elle a participé à façonner une certaine féminité noire  ?

      Oui, mais comme d’autres activistes ou artistes noires, telle Diana Ross par exemple, qui ont en effet développé cette image de la beauté noire glamour, somptueuse. Mais elle a également montré, dans les années 70, une image plus afrocentriste, avec des tenues plus sobres et une coiffure afro.
      A bien des égards, Aretha Franklin est une synthèse des Afro-Américains...

      Elle est née dans le Sud, à Memphis (Tennessee), mais elle a grandi dans le Nord, à Detroit, dans le Michigan. Sa famille a fait comme des millions d’Afro-Américains au milieu du XXe siècle  : ils ont déménagé du Sud vers le Nord, ce phénomène qu’on appelle la Grande Migration [de 1910 à 1970, six millions d’Afro-Américains ont émigré du sud des Etats-Unis vers le Midwest, le Nord-Est et l’Ouest, pour échapper au racisme et tenter de trouver du travail dans les villes indus­trielles]. Elle a aussi su faire la synthèse ­entre tous les genres musicaux afro-américains, de la soul au r’n’b, de la pop au jazz. Aretha Franklin fait partie, fondamentalement, de l’histoire des Noirs américains. Elle appartenait à cette génération d’Afro-Américains qui a sondé l’identité noire, qui venaient du Nord comme du Sud, urbains comme ruraux, passionnés de jazz, de blues, de r’n’b et de pop. Le tout en se battant pour faire tomber les murs de la ­culture Jim Crow [les lois qui organisaient la ségrégation raciale] à travers l’agitation sociale et la performance artistique.
      Isabelle Hanne correspondante à New York

  • Disney buys much of Rupert Murdoch’s 21st Century Fox in deal that will reshape Hollywood - LA Times
    http://www.latimes.com/business/hollywood/la-fi-ct-disney-fox-sale-20171214-story.html
    http://www.trbimg.com/img-5a3283f9/turbine/la-fi-ct-disney-fox-sale-20171214

    We’re honored and grateful that Rupert Murdoch has entrusted us with the future of businesses he spent a lifetime building, and we’re excited about this extraordinary opportunity to significantly increase our portfolio of well-loved franchises and branded content to greatly enhance our growing direct-to-consumer offerings,” Iger said in a statement.

    “The deal will also substantially expand our international reach, allowing us to offer world-class storytelling and innovative distribution platforms to more consumers in key markets around the world,” Iger said.

    Disney’s determination to marshal resources is the clearest signal of heightening tensions between technology giants and legacy media. After decades of dominance, Disney, Time Warner, Fox, CBS and NBCUniversal have been scrambling to bulk up to withstand the gale forces coming from Google, Facebook, Netflix, Apple and Amazon.com, which have pushed into television production and distribution.
    Disney’s deal to buy Fox studio could bring substantial layoffs, analysts say

    Audiences for traditional television have been shrinking, in part, because viewers have so many options, including big-budget shows available through Netflix and Amazon. Movie attendance has stagnated. And Netflix is stepping up its output of films, roiling that business along with television.

    “The lingering tensions between traditional media and digital platforms has devolved into an open war,” media analyst Michael Nathanson said in a research note. “It has become increasingly difficult for [film] studios to break through the clutter of high-quality TV options in the home.”

    Buying Fox would continue the transformation of Disney, which began when Iger took the helm in 2005. He engineered a series of savvy acquisitions, starting with the 2006 purchase of Pixar Animation Studios — creator of “Toy Story,” and “Finding Nemo” — which reinvigorated Disney’s moribund animation division. The company then bought Marvel Entertainment in 2009 and Lucasfilm in 2012, betting big on marquee film brands such as “Star Wars.”

    Then came a shift. This year, Disney spent $1.6 billion to gain a majority stake in BamTech, an online streaming platform that Disney plans to use to launch two streaming services in the next two years, including an ESPN service next year. Disney decided its future was in selling its shows and sports channels directly to consumers. That meant taking on Netflix.

    “The core underlying driver for this deal … is the impending battle royale for content and streaming services vs. the Netflix machine,” Daniel Ives, head of technology research for GBH Insights, said in a recent report. The “appetite for content among media companies [is] reaching a feverish pitch.”

    A Disney-branded streaming service, set to launch in 2019, will have more firepower with Fox’s assets. Disney would gain 22 regional Fox Sports networks, which could help entice more sports fans to sign up for the proposed ESPN streaming services if the service eventually includes access to Los Angeles Kings, San Diego Padres or New York Yankees games.

    Wall Street isn’t sure whether the U.S. Justice Department would bless the combination. It would reduce Hollywood’s television and movie production capacity by eliminating one of the major studios.

    The Justice Department’s antitrust division is suing to block AT&T’s proposed $85-billion takeover of Time Warner, which includes HBO, CNN, TBS, Cartoon Network and the Warner Bros. film and TV studio.

    #Disney #Concentration #Vectorialisme

    • Il y a pas mal d’autres tests que le Bechdel et tous ne sont pas limités aux cinéma ni au féminisme.
      http://geekfeminism.wikia.com/wiki/Media_test

      Le test Mako Mori :

      - Est-ce que le film a au moins un personnage féminin ?
      – Est-ce qu’elle a son propre arc narratif ?
      – Est-ce que son arc narratif ne se contente pas d’étoffer l’arc d’un personnage masculin ?

      Le test Ellen Willis :

      The Ellen Willis test determines whether a work’s depiction of at least two related characters would work if the genders of the characters were flipped.

      Le test de la lampe sexy :
      Ce test est échoué si on peut remplacer un personnage féminin par une lampe sexy. Par exemple les films contenant le trop de la « femme dans le réfrigérateur » http://geekfeminism.wikia.com/wiki/Women_in_refrigerators

      Le test Tauriel :
      S’intéresse au fait de savoir si les femmes sont montrées comme compétentes dans leur occupations.

      Le test Raleigh Becket :
      Concerne les films dont le protagoniste est un homme et dont le récit utilise un personnage féminin secondaire. Ce test est échoué si le personnage féminin est sexuellement ou amoureusement lié au protagoniste masculin.

      Le test « Crystal Gems » qui est un test combinatoire :
      – Il doit y avoir au moins 4 personnages féminins
      – réussir le test Bechdel
      – réussir le test Mako Mori
      – réussir le test de la lampe sexy
      – un des personnage principaux féminin doit réussir un test et chaque test doit être réussi par au moins une protagoniste.

      Il y a aussi le test Finkbeiner qui ne concerne pas les fictions mais le journalisme :

      Un article passant le test avec succès ne mentionne pas :

      le fait que la scientifique est une femme ;
      le métier de son mari ;
      la manière dont elle concilie maternité et travail ;
      la manière dont elle materne ses subordonnés ;
      combien elle a souffert de la compétition dans sa spécialité ;
      le modèle qu’elle représente pour d’autres femmes ;
      le fait qu’elle est « la première femme à … ».

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Test_de_Finkbeiner

      Et après d’autres test qui ne concerne pas les femmes :

      Le test Vito Russo concerne l’inclusion d’un personnage ouvertement LGBT dans un rôle de pivot qui est non dépend de son orientation sexuelle ou identité de genre.

      La règle de Deggans vise à déterminer l’inclusion de deux personnes de couleur dans la distribution principale d’un récit qui ne soit pas sur la race.

      Latoya Peterson propose une version raciale du test Bechdel

      Ars Marginal demande à ce qu’un film doive comporter au moins un personnage racisé ayant un nom, dont la première particuliarité ne soit pas la race et qui fasse autre chose que secourir un personnage blanc.

      enfin le test Lauredhel s’applique aux publicités pour les jouets,
      – On doit voire au moins une fille jouer
      – sans garçons autour
      – avec quelque chose qui ne soit pas liée au travail domestique, le maternage, être sexy, ou poneys.

      cc @sharazde @dora_ellen @alvilda @le_cinema_est

    • Merci pour cette synthèse @aude_v
      Je me demandais quel films je pouvait trouvé qui passaient le « Crystal Gems test » et je me dit que « Volvere » doit le réussir et peut être « le club de la chance ».

  • Warner Bros. n’assume pas du tout le flop de Batman : Arkham Knight
    http://www.comptoir-hardware.com/actus/jeux-video/30195-warner-bros-nassume-pas-du-tout-le-flop-de-batman-arkham-kn

    Batman : Arkham Knight est incontestablement la sortie de jeu la plus médiocre de l’année. On ne va pas revenir sur la saga complète, mais le lancement injouable, le retrait des ventes et le retour à plein tarif des mois plus tard avec un jeu toujours pas optimisé auront du mal à être oubliés... [Tout lire]

    #Jeux_vidéo

  • Warner Bros. rembourse Batman : Arkham Knight sans condition
    http://www.comptoir-hardware.com/actus/jeux-video/30080-warner-bros-rembourse-batman-arkham-knight-sans-condition.h

    On l’a vu la semaine dernière, le second lancement de Batman : Arkham Knight n’est guère plus réussi que le premier sur PC. Le 28 octobre il réapparaissait à 45,99€ sur Steam, le soir même il regrimpait à 49,99€ et le 31 octobre, la Warner annonce officiellement qu’elle offre un remboursement intégral à tout joueur mécontent, quel que soit le temps qu’il ait déjà passé sur le jeu... [Tout lire]

    #Jeux_vidéo

  • What We Lose When Film Cameras Change to Digital Ones - Facts So Romantic
    http://nautil.us/blog/what-we-lose-when-film-cameras-change-to-digital-ones

    Inception, directed by Christopher Nolan and shot by Wally Pfister, stands out among modern movies with its traditional, non-digital special effects.Legendary Pictures / Syncopy Films / Warner Bros. PicturesThis is part two of a three-part series about the movie industry’s switch to digital cameras and what is lost, and gained, in the process. Part one, on the traditional approach to filming movies and the birth of digital, ran yesterday; part three runs tomorrow.Most people have an intuitive understanding that, for most of its history, digital video (DV) looked both less true-to-life and less beautiful than film. Early-generation DV was an extremely “lossy” format, delivering images that looked simultaneously harsh and muddy. Until very recently, the digital format offered an erratic and (...)

  • Warner Bros. logo design evolution
    http://annyas.com/screenshots/warner-bros-logo

    If you watch a lot of (older) movies you’ll notice that studio logos are generally quite consistent. The spinning globe of Universal, the Paramount mountain, the Warner Bros. shield, they’re all refined over time, but the basic premise has remained the same for decades.
    All studios have their main logo that appears at the beginning of a film, but some occasionally use custom logos that reflect the theme of the movie. When I noticed that Warner Bros. does this a lot I wanted to find out how often this happened and what these logos looked like.

    #cinema #logo

  • Sheryl Crow – Feels Like Home (iTunes Deluxe Version) (2013)
    http://chewbone.rickshide.com/2013/09/17/sheryl-crow-feels-like-home-itunes-deluxe-version-2013-4

    Sheryl Crow – Feels Like Home (iTunes Deluxe Version) (2013)Year of release: 2013 | Quality: AAC 256 Kbps | Total time: 51:19 min | Total size: 103 MBGenre : Country, Pop Rock | Label: Warner Bros. Source: http://www.downws.so/music/370044-sheryl-crow-feels-like-home-itunes-deluxe-version-2013.html

    #Forums #Warez

  • Avenged Sevenfold – Hail To The King (2013)
    http://chewbone.rickshide.com/2013/08/20/avenged-sevenfold-hail-to-the-king-2013-10

    Avenged Sevenfold – Hail To The King (2013) Tracklist: Quote:1 Shepherd of Fire 2 Hail to the King 3 Doing Time 4 This Means War 5 Requiem 6 Crimson Day 7 Heretic 8 Coming Home 9 Planets 10 Acid Rain Quote:Release Name: Avenged_Sevenfold-Hail_To_The_King-2013 Genre: Rock, Heavy Metal Label: 2013 Warner Bros. Records Inc. Quality: 320 [...]

    #Forums #Warez

  • News - Un mod Skyrim sur le Seigneur des Anneaux menacé - 08/09/2012 - JeuxVideo.com
    http://www.jeuxvideo.com/news/2012/00061215-un-mod-skyrim-sur-le-seigneur-des-anneaux-menace.htm

    Un mod pour Skyrim, dédié au Seigneur des Anneaux, est actuellement la cible de la Warner Bros., celle-ci ayant envoyé à l’équipe y travaillant un « Cease and Desist » : une lettre demandant l’arrêt immédiat du projet pour cause « d’infraction au copyright ». Le mod en question, le Middle-Earth Roleplaying Project, plus communément appelé MERP, est un projet développé par des fans, pour des fans. Il est totalement bénévole et non-lucratif. Il a été lancé en 2008, au départ sur Oblivion, et a connu un réel gain en qualité, en vitesse de développement et en renommée depuis son passage sur Skyrim.

    #copyright #skyrim #jeux_vidéos

  • Ah ben voilà quelque chose que je voudrais voir : une adaptation originale du At the Mountains of Madness de Lovecraft par Guillermo del Toro ! (Au lieu de ça, les costards-cravattes des studios préfèrent financer un remake pérave de The Thing. Pffff.)
    At the Mountains of Madness - Wikipedia, the free encyclopedia
    http://en.wikipedia.org/wiki/At_the_Mountains_of_Madness#Film

    Director Guillermo del Toro and screenwriter Matthew Robbins wrote a screenplay based on Lovecraft’s story, but in 2006 had trouble getting Warner Bros. to finance the project. Del Toro wrote, “The studio is very nervous about the cost and it not having a love story or a happy ending, but it’s impossible to do either in the Lovecraft universe.”[25] In July 2010 it was announced that the film would be made in 3D and that James Cameron would become producer,[26] and Tom Cruise was attached to star.[27] This “was a startling prospect considering Lovecraft’s tale had long been considered unfilmable.”[27] Del Toro confirmed that the film would begin production as early as May 2011 and start filming in June.[28] However, in March 2011, it was announced that “Universal refused to greenlight the project due to del Toro’s insistence that it be released with an R rating rather than a PG-13.”[27] According to Salon.com, "Universal wants to hold onto the project in the event that it changes its mind and decides to make it later, either as an R or PG-13 movie. But del Toro is already trying to set up Mountains at another studio (possibly 20th Century Fox, which released Cameron’s Titanic and Avatar).[27]

  • Lou Reed et Metallica préparent un album | Next
    http://next.liberation.fr/musique/01012343995-lou-reed-et-metallica-preparent-un-album

    Aucune date de sortie n’est annoncée pour cet album, sans doute parce que Lou Reed n’a pas de label, et que Metallica s’est séparé de Warner Bros. « Nous sommes libres d’aller où nous voulons » explique Lars Ulrich.

    Ça fait belle lurette que je ne m’intéresse plus à ce que fait Metallica. Mais là, va savoir, p’têt ben que p’têt ben...