• Une histoire de tordus
    par Kostik et Vanush
    paru dans CQFD n°150 (janvier 2017)
    http://cqfd-journal.org/Une-histoire-de-tordus

    Juillet dernier, Erevan, capitale de l’Arménie. Une « bande de Tordus », aux allures de vieux soldats dépareillés, prend d’assaut la plus importante caserne de police du pays et tient un siège de quinze jours. Un épisode éclipsé dans nos médias par l’actualité du massacre niçois et du coup d’État en Turquie. Qui étaient ces « Tordus du Sassoun » ( Sasna Tzrer ) ? Que voulaient-ils ? Pourquoi des milliers de personnes sont-elles venues les soutenir quotidiennement dans la rue ? Simple poussée nationaliste ? En voyage dans cette ex-république soviétique du Caucase au moment de la reddition des « Tordus », des correspondants de CQFD pour l’occasion ont pu approcher d’un peu plus près la réalité compliquée qui ronge l’Arménie actuelle.

    #CQFD #Arménie #Tordus_du_Sassoun

  • L’esprit du flamenco
    par Bruno Le Dantec,
    paru dans CQFD n°150 (janvier 2017).
    http://cqfd-journal.org/L-esprit-du-flamenco

    « Quand je chante bien, j’ai un goût de sang dans la bouche. »
    Tia Anica La Piriñaca
    https://www.youtube.com/watch?v=73o6A1ZoXi4

    Transmis par de véritables lignées d’artistes en haillons, l’art flamenco puise sa vitalité et son infinie richesse dans les bas-fonds d’une société encore aujourd’hui imprégnée d’une mentalité préindustrielle. Il y a une insolence d’aristo dans ce chant de mendiants. Carmen Amaya, Terremoto de Jerez, el niño Miguel, Rancapino, El Torta… Une énergie primitive irrigue la virtuosité de femmes et d’hommes qui ont baigné dans ce jus depuis tout petits et considèrent le flamenco non comme un métier, mais comme un art de vivre. « Celui qui sait lire et écrire ne peut pas bien chanter », affirme El Agujetas [le Crampes] dans un sourire carnassier plein de dents en or.

    https://www.youtube.com/watch?v=odZQ1T7-7-I

    #Flamenco #Musiques_Populaires #CQFD

  • Les Hommes du progrès
    par Emmanuel Sanséau,
    paru dans CQFD n°150 (janvier 2017).
    http://cqfd-journal.org/Les-Hommes-du-progres

    C’est que le mariage du « Parti du peuple » et des classes privilégiées tient de la conversion du premier aux évangiles du libre marché et du « capitalisme éclairé. » Dès le tournant des années 1970, une nouvelle génération de démocrates se prenait de passion pour le « travail créatif » et les quêtes existentielles. « Les gens éclairés ne se souciaient plus de salaire minimum et de droits des travailleurs. Mais les sottises sur l’authenticité et l’accomplissement personnel – le topo des “jeunes existentialistes” – cela ferait gagner des élections », écrit Thomas Frank [3]. Voilà que le travailleur à la chaîne, aliéné et peu sophistiqué, basculait de base électorale à force d’opposition au changement. Les Nouveaux Démocrates ont ainsi fait du renoncement une philosophie politique – nul ne peut s’opposer à « l’économie post-industrielle » – pour devenir le parti de la « classe du savoir », des « travailleurs connectés », des « innovateurs disruptifs »…

    #Boston, #Silicon_Valley, #CQFD, #Massachusetts, #GAFA

  • Activisme musical et expérimentations soniques
    De l’autre côté du papier, par Thierry Grillet
    http://cqfd-journal.org/Activisme-musical-et

    Cerner l’œuvre de Pascal Comelade ? « Musicien de critique et d’expérimentations sociales » serait une assez bonne définition du larron. À l’heure où sort un maxi best of, sans soda ni sunday à l’huile de palme, sur 42 ans d’activisme sonore, puis une bio sur une « carrière » qui n’en est pas une, tellement elle se complaît dans l’incohérence la plus totale, Pascal Comelade se rappelle aux oublieux de sa démarche novatrice.

    #Pascal_Comelade #Musique #CQFD

  • LES MAMIES ET PAPIS JOURNALISTES FONT DE LA RESISTANCE

    Quand Europe 1 a annoncé le remplacement de Jean-Pierre Elkabbach par Fabien Namias, on a pu croire un moment que la #radio périphérique allait donner un coup de jeune à sa grille.
    L’espoir a été de courte durée. Le 2 janvier, la radio d’Arnaud Lagardère annonçait avec des trémolos dans le communiqué : « Europe 1 attaque fort la nouvelle année ».
    Et d’annoncer que si Jean-Pierre Elkabbach (79 ans, quand même) disparaissait de la grille, le « Débat des grandes voix » (de 17 à 18h) conservait ses grandes signatures telles que Catherine Nay (74 ans), Michèle Cotta (79 ans), Charles Villeneuve (75 ans), Gérard Carreyrou (74 ans), Robert Namias (72 ans), Daniel Cohn-Bendit (71 ans), etc.
    Les septuagénaires ont de l’avenir chez #Lagardère, contrairement à l’ensemble des rédactions où les plus de 55 ans sont très souvent sacrifiés.
    Il serait étonnant que ces mamies et papis du #journalisme soutiennent les revendications d’une retraite à 60 ans. Ouf, Fillon, Valls et consorts sont rassurés, ce n’est pas sur Europe 1 qu’on pourfendra leur programme.
    Quant à Jean-Pierre Elkabbach, il ne disparaîtra pas puisqu’il serait en négociation avec les chaînes de #Bolloré.
    Chez Bolloré aussi, on fait plutôt confiance aux vieux routiers de l’information pour ne pas risquer de dérapages, comme l’apologie de l’indépendance des rédactions (comme à iTélé), la revalorisation du SMIC, l’interdiction des licenciements boursiers ou les dénonciations des affaires de certains dirigeants en Afrique.
    Bref, l’ordre règne sur les ondes. Le néolibéralisme est bien gardé.
    Le #SNJ-CGT, lui, sera aux côtés des nombreux jeunes (et moins jeunes !) #journalistes_précaires, #pigistes mal payés, corvéables à merci, dédiés aux tâches obscures qui ne partiront pas à la retraite dans les mêmes conditions que les « grandes voix », royalement rémunérées, qui dissertent à longueur d’antenne pour déverser la doxa bien-pensante.
    Pour le SNJ-CGT, il y a encore des « bastilles » à prendre. Dans les rédactions aussi.

    Montreuil, le mercredi 4 janvier 2017
    source : http://www.snjcgt.fr/_front/Pages/article.php?cat=1&item=1&page=1&art=757
    http://www.acrimed.org/Les-mamies-et-papis-journalistes-font-de-la

    Journalistes précaires, journalistes au quotidien


    http://agone.org/elements/journalistesprecairesjournalistesauquotidien
    #Alain_Accardo #Agone
    http://cequilfautdetruire.org/spip.php?article840
    #Olivier_Cyran #CQFD

    • A mon avis, les ""journalistes"" de télé (et de ceux des grandes radios) sont recrutés par copinage pour leur absence totale de rigueur intellectuelle et leur capacité à lécher le cul de tous les pouvoirs.

      Aucune raison donc de les renouveler quand ils vieillissent.

    • Jean-Pierre Elkabbach, serviteur de deux maîtres ?
      Conseiller de #Lagardère et de #Bolloré : l’intersyndicale de Lagardère Active proteste.

      Léa Salamé ne nous avait pas habitués à dénoncer la violence patronale qui s’exerce contre les salariés, notamment lorsqu’ils sont brutalement licenciés. C’est chose faite. Dans l’émission « C à vous » du 21 décembre 2016, ne mâchant pas ses mots, elle a jugé « très violente » l’éviction de… #Jean-Pierre_Elkabbach, écarté quelques jours auparavant de la « Matinale » d’Europe 1. Depuis peu, nous sommes rassurés : le séjour de l’intervieweur-vedette au Pôle emploi de l’éditocratie aura été de courte durée. Il avait déjà obtenu un temps partiel. Un temps plein lui est désormais assuré, et même un triple emploi.

      Alors qu’une interview hebdomadaire devait être confiée à Jean-Pierre Elkabbach sur #Europe_1, il a ainsi décidé de rejoindre #i-Télé, future CNews – où la violence patronale qui émeut tant Léa Salamé a provoqué le départ de plus des deux tiers des effectifs.

      Par la même occasion, il a été nommé conseiller du groupe de Bolloré pour son développement, comme l’a officialisé le 11 janvier, sur Twitter, le groupe Canal+ :


      http://www.acrimed.org/Jean-Pierre-Elkabbach-serviteur-de-deux-maitres

  • Dans l’agenda de #CQFD N°150
    Le jeudi 19 janvier 2017 à l’Espace des diversités à partir de 19h00, Grisélidis a le plaisir de vous convier à une soirée projection et rencontre ! (38 rue d’Aubuisson, Toulouse)
    https://www.griselidis.com/sites/default/files/lesdocs/griselidis_programme.pdf
    https://www.griselidis.com/node/1
    #immigration #prostitution #violence #autodéfense #prévention

    Grisélidis Réal Peintre
    Catalogue raisonné de l’oeuvre graphique et picturale de Grisélidis Réal.

    Péripatéticienne, écrivain et artiste suisse, Grisélidis Réal (1929-2005) a milité pour la dignité des personnes prostituées.
    Après s’être formée à l’Ecole des Arts et Métiers de Zürich, Grisélidis n’a que très peu exposé, tout en cherchant à vivre de sa #peinture ; mais soucis matériels et aléas amoureux, puis activisme de putain révolutionnaire ont relégué sa créativité plastique. Pourtant, sur sa tombe, elle a voulu l’épitaphe écrivain – peintre – prostituée.

    Jehane Zouyene a mené une recherche originale sur l’œuvre graphique et picturale, en étudiant son iconographie, celle d’un bestiaire fantastique et d’un idéal de vie sauvage.
    Ce livre reproduit l’ensemble des œuvres connues.

    http://www.librairie-quilombo.org/griselidis-real-peintre

  • A quoi servent donc ces cameras intégrées aux panneaux publicitaires de Clear Channel ? RTBF - Pierre Vandenbulcke -1 décembre 2016

    Dix panneaux publicitaires à écran tactile avec caméra intégrée viennent d’être installés par la société Clear Channel qui loue ces espaces publicitaires. Ce procédé interpelle.

    Céline Delforge, députée bruxelloise Ecolo, attendait patiemment le tram à l’arrêt Louise quand elle découvre « dans un montant (du panneau), un objectif caché discrètement derrière la vitre teintée. » 

    La suite : http://www.rtbf.be/info/regions/bruxelles/detail_a-quoi-servent-donc-ces-cameras-integrees-aux-panneaux-publicitaires-de-


    #clear_channel #cameras #flicage #fbi #stazi #gestapo #publicitaire #facisme

    • On avait trouvé stimulante cette réhabilitation du critère de l’utilité sociale, mais sa focalisation sur le sommet de la pyramide salariale nous posait problème, raison pour laquelle nous avons claqué notre enveloppe de frais de reportage pour aller rencontrer Graeber à Londres. Les réponses qu’il a apportées à nos questions n’ont pas franchement levé nos doutes, comme on l’explique dans l’introduction de notre bouquin. Ce qui nous a le plus scié, c’est l’explication qu’il nous a fournie sur sa méthodologie : pas d’enquête de terrain, pas de chiffres, pas de sources, seulement une compilation de données récupérées sur des blogs d’avocats d’affaires… Du coup, on a changé notre fusil d’épaule et laissé derrière nous les affres existentielles des cols blancs cholestérolés, choqués de découvrir que leur dévouement à l’économie capitaliste n’était pas aussi sexy que prévu. C’est un sujet qu’on laisse volontiers aux journalistes des grands médias, qui se sont tous pris de passion pour les thèses de Graeber, en raison peut-être de leur proximité sociale avec les cadres d’entreprise. En revanche, la souffrance ordinaire endurée par la majorité de la population active, dans les boîtes de sous-traitance comme dans les anciens fleurons du service public, dans les bureaux de poste comme dans les restaurants en passant par les guichets de Pôle emploi, cette souffrance-là n’intéresse pas grand monde. Ce désintérêt résulte en grande partie de la propagande quotidienne pour la « valeur travail » et le « plein emploi », du matraquage verbal et administratif infligé aux chômeurs soupçonnés de fraude et de désertion. Pour beaucoup de journalistes, il faut bien qu’il y en ait qui fassent le « sale boulot » de leur nettoyer leurs burlingues au petit matin. On a voulu remettre à leur place ces réalités sociales : 80 % du livre est consacré aux trimardeurs du bas, 20 % aux cols blancs. Loin de nous l’intention de minimiser le cafard des bureaucrates de l’économie capitaliste, mais on a choisi de ne pas oublier les conditions de travail autrement plus rudes de ceux que ces mêmes cols blancs réduisent à l’état de larbins.

    • Lm : Vers la fin du livre, vous interrogez des acteurs de la finance à qui vous essayez indirectement de faire admettre que leur boulot est « de merde ». Sauf qu’ils n’en démordent pas, non seulement ils trouvent leur activité particulièrement honorable mais ils expriment et revendiquent une véritable passion. C’est notamment le cas de François Chaulet qui vous explique, je cite : « Ma vie professionnelle me satisfait beaucoup parce que je fais un métier qui me passionne. Si vous me versiez plein d’argent sur un compte, de toute façon faudrait bien que je continue à le gérer, mais même en dehors de ça… j’adore ce métier ! Je paierais pour le faire. » ou encore : « [C’est]un métier intellectuellement riche. Ce qui fait le sel et la passion de mon métier, c’est de comprendre comment se constitue le miracle de l’économie capitaliste, qui est le compte de résultat ». Est-ce que l’on ne touche pas ici à une limite du concept de « boulot de merde » ? Pourquoi ne pas avoir choisi de distinguer « boulot de merde » de « boulot de connard » ?
      J.B.& O.C. : Bonne idée, on pourrait même mettre en place un nouvel éventail de catégories socio-professionnelles : boulot de sagouin, boulot de salop, boulot de sangsue, etcetera… Ça nous donnerait des débats d’experts d’une autre tenue que la question du distinguo entre gestionnaire de patrimoine et gestionnaire de portefeuilles ! Sérieusement, le fait que les raboteux de la finance se déclarent ravis de leur taf est assez logique et n’infirme en rien la merditude intrinsèque de leur gagne-millions. Ils s’éclatent parce qu’ils sont conditionnés pour ça, parce que la tâche qu’ils accomplissent les couvre de pognon et de reconnaissance sociale au sein du petit monde dans lequel ils évoluent. Mais quand ils nous racontent leur travail, on a du mal à partager leur enthousiasme : passer sa journée à noircir des assurances vie, s’injecter BFM Business en intraveineuse, se plier en quatre pour aider des rentiers déjà trop gras à amasser encore plus d’argent… Franchement, qui a envie de se taper un boulot pareil ?

      Certes, on aurait pu, en adoptant le point de vue graeberien, espérer que nos tâcherons de la finance se plaignent d’être noyés sous les mails, les chiffres et la bureaucratie, qu’ils avouent s’emmerder à mourir et que, pour oublier leur culpabilité, ils se défoncent à jouer à Candy Crush sur leur tablette et à télécharger des recettes de jus de concombre. Nous aurions été dans le ton de cette vision selon laquelle les cadres de l’économie capitaliste n’y croient plus et ont besoin de retrouver du sens à leur ouvrage. Mais non : il se trouve que ces gens-là sont heureux de leur bullshit job. Leur passion en toc est l’opposé symétrique de la souffrance infligée aux infirmières. Ils jouissent de ce qui gouverne le monde : la circulation du capital. Nous, on ausculte leur autojustification en les questionnant sur leur utilité sociale, en examinant la façon dont ils se persuadent qu’ils servent à quelque chose, au même titre que l’ortie ou le ténia servent à quelque chose. Après tout, les managers de transition n’expliquent-ils pas qu’en virant d’un seul coup plusieurs centaines d’ouvriers, ils permettent de sauver une entreprise et donc des emplois futurs ?

      L’une des caractéristiques des boulots socialement destructeurs, c’est qu’ils fournissent à ceux qui les exercent une extraordinaire variété d’arguments pour les rendre acceptables ou même attrayants à leurs propres yeux. C’est vrai pour le CRS comme pour le banquier. Dans notre chapitre sur les vigiles chargés de chasser les migrants dans le port de Dunkerque, les salariés se plaignent moins de leur travail lui-même, qui est pourtant atroce, que des conditions de grande précarité dans lesquelles ils l’exercent. Certains même tirent jouissance du petit pouvoir que cela leur confère. Notre point de vue, c’est qu’il faut prendre le temps de montrer l’extrême violence sociale d’un système économique qui pousse ses recrues à s’accommoder du plus sale des boulots : empoigner des exilés qui ne leur ont fait aucun mal, les traîner, les savater, les remettre aux flics. La différence du chasseur de migrants, par rapport au conseiller en optimisation fiscale, c’est que le premier sévit tout en bas de l’échelle sociale et s’est dégoté son job abject sur prescription de Pôle emploi, alors que le second pète dans la soie et a fait des études qui lui permettent de choisir son métier en connaissance de cause. Entre ces deux formes d’aliénation, il y a un continuum qui nous paraissait utile à explorer.
      La notion de boulot de merde n’est pas un carton rouge que l’on brandirait vers tel ou tel métier jugé peu enviable ou moralement répréhensible. C’est une clé d’accès pour appréhender un monde du travail où les boulots les plus indispensables à la société sont devenus invivables – plus de trois cents suicides d’agriculteurs en 2016 –, où le larbinat s’institutionnalise à la faveur de la mutation du monde en casino pour la bourgeoisie triomphante, où le chômage de masse permet de justifier la prolifération de petits jobs rompus à des salaires de misère et à des horaires délirants, où les trimardeurs monnaient leur force de travail de gré à gré avec le patron pendant que des argentiers chargés d’accumuler les lingotins sur des lignes Excel se proclament heureux et émancipés, se payant même le luxe d’avoir des scrupules – oui, l’argent permet d’acheter ce genre de choses.

    • Les bonnes pages de ce livre sont en exclusivité dans le CQFD de ce mois-ci. (y’en aurait-il des mauvaises ?)
      Je ne l’ai pas encore lu. Abonné vous à ce canard, si ce n’est déjà fait et que ça ne vous empêche pas d’acheter ce bouquin.
      CQFD/Cyran c’est de l’auto-promo ou du copinage éhonté comme dans la première colonne du mensuel marseillais. Mais ils ont tellement de talent et de choses à dire que vous ne relèverez pas cette remarque.
      Sincèrement je ne connais aucun autre journal aussi singulier.
      Charlie-hebdo ? #Olivier_Cyran a donné son avis et en connaissance de cause puisqu’il y a travaillé bien avant l’attentat de janvier 2015. Je ne lis plus cet hebdo depuis que je suis abonné à CQFD mais je guette quand même les dessins de #Vuillemin.

    • http://cqfd-journal.org/Emplois-poubelle-pour-prospectus

      L’extrait que nous vous présentons ici, en exclusivité, est tiré du livre de Julien Brygo et Olivier Cyran, Boulots de merde ! Du cireur au trader, enquête sur l’utilité et la nuisance sociales des métiers (Éditions La Découverte). Disponible, depuis peu, dans toutes les bonnes librairies.

      Les dépliants criards qui inondent votre boîte aux lettres pour vous fourguer des mezzanines en kit ou vous inviter à la semaine du cassoulet de Super U ne tombent pas du ciel : ils vous sont délivrés par des dizaines de milliers de paires de jambes qui sillonnent quartiers, résidences pavillonnaires et zones rurales pour une poignée de piécettes, le plus souvent sans qu’on les remarque. Un « capital humain » qui fait la « force » et la « fierté » d’Adrexo, lit-on sur son site Internet. [...]

    • @marielle un de plus a ajouter à mon palmarès. Ce n’était pas pour #adrexo (heureusement) mais pour la mairie de mon bled
      Je me suis retrouver dans la #mouise l’hiver dernier et j’ai tapé à la porte du CCAS. Et me voilà parti avec mon p’tit cadie, sillonné la moitié de la commune constituée essentiellement de #zones_pavillonnaires. L’autre moitié, un autre gueux s’en chargeait. Si distribuer le bulletin municipal est un peu plus gratifiant que de distribuer les prospectus de merde de l’autre dealer. Pour le peu de retour et de rencontre que j’ai eu, la plupart des habitants en ont rien à cirer. L’édito du maire, qui siège aussi à #Rennes-métropole, approuve et signe tout ce qui dégouline (forcément) de la capitale bretonne.
      Enfin les 200€ de plus à mon minima social mon permis de faire duré ma cuite un peu plus longtemps. Car, comme lu dans #CQFD, le RSA c’est bien mais c’est vite bu.


      http://www.article11.info/?L-ego-dans-son-enclos#a_titre

  • Marseille | Marseille : violente attaque sur un campement de Roms | La Provence
    http://www.laprovence.com/article/faits-divers-justice/4078155/marseille-violente-attaque-sur-un-campement-de-roms.html


    Cette nuit, vers 23 heures, le campement #rom le plus important de #Marseille, boulevard Magallon (15e) a été attaqué par des individus non identifiés. Des cocktails molotov et des bombes artisanales auraient été projetés dans l’enceinte du bâtiment, occupé depuis plus d’un an par une centaine de personnes. Plusieurs ont été blessées et sept conduites à l’hôpital. Il y a moins d’un mois, c’est un adolescent rom du #campement de Frais Vallon (13e) qui avait été roué de coups par des voisins. Les associations avaient accompagné la famille de la victime au commissariat pour déposer plainte.

    • http://www.cequilfautdetruire.org/spip.php?article1474

      D’AZF À LA GUERRE NUCLÉAIRE
      Mis à jour le :15 juillet 2007. Auteur : François Maliet.

      Quelques jours avant que Bush et Poutine ne se tapent la cloche aux homards en jouant à « recule ton bouclier antimissile, j’avance mon radar », le nouveau pingouin de la défense gauloise, Hervé Morin, se félicitait du « deuxième essai du #missile_M51 parfaitement réussi » : la France aussi sait « sauvegarder [sa] souveraineté et [son] indépendance » radioactives. Les artilleurs réussirent leur coup malgré les membres du collectif « Non au missile M51 », qui batifolaient sur le centre d’essai de #Biscarosse ces 20 et 21 juin. L’objectif de ces trublions ? Empêcher le lancement de ce #missile_nucléaire qui équipera les #sous-marins_français à partir de 2010. Ils retardèrent la sauterie de vingt-quatre heures, avant que les bidasses dépêchés pour l’occasion ne les mettent au frais.

      Dans un communiqué, le groupe SNPE (ancienne Société nationale des poudres et explosifs) se réjouit lui aussi « de la réussite du deuxième tir du missile M51 ». Non par amour de la #guerre_nucléaire, mais par passion pour les pépètes que sa préparation rapporte : la SNPE se gave en fournissant « le propergol solide qui assure la propulsion du missile ». Ce carburant est fabriqué sur son site de Toulouse, voisin de feu #AZF. Suite à « l’attentat » du kamikaze Thierry Desmarest du 21 septembre 2001, qui causa la vie à trente Toulousains, le collectif « Plus jamais ça » exigea la fermeture de tout le pôle chimique Sud, dont fait partie la SNPE. Sans succès. Dommage, ça aurait été marrant, un missile nucléaire propulsé à l’huile de tournesol…

      Article publié dans #CQFD n° 47, juillet 2007.

  • #lordon’s Calling
    https://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2016/04/23/lordons-calling

    Dans son essai sur l’État, #imperium. Structures et affects des corps politiques (éditions La Fabrique, septembre 2015), Frédéric Lordon affirme que « la seule force est celle du vertical » et que« le bout de l’émancipation vraie est loin » et « même inatteignable », avant … Continue reading →

    #LIVRES #LUTTES #cqfd #critique #frederic #frederic_lordon #garcia #pensée_critique #renaud_garcia

  • Espagne : « Transformer l’imaginaire collectif, c’est déjà un processus révolutionnaire. »

    par Bruno Le Dantec et Ferdinand Cazalis (CQFD) 18 décembre 2015

    http://www.bastamag.net/Espagne-Quand-des-prolos-cotoient-des-gens-de-la-classe-moyenne-ou-des-imm

    Récupérer collectivement des logements vides

    Nous avons aussi mené des campagnes pour que la législation permette d’annuler la dette en cas d’expulsion. Nous avons “récupéré” collectivement des logements vides appartenant aux banques ou au gouvernement, et milité pour l’accès à un loyer social. L’imaginaire a beaucoup changé : la population comprend ces occupations, ce qui nous protège un peu de la répression. Et grâce à ce soutien populaire, les gens qui participent à la PAH gagnent en puissance, car ils oublient leurs peurs.

    Photo : Ferdinand Cazalis

    • http://seenthis.net/messages/441242

      Des centaines de milliers de personnes ont été expropriées de leur logement par les banques, après la crise financière, qui a frappé de plein fouet l’Espagne et son secteur immobilier. Dans la foulée du mouvement 15-M, une Plateforme des victimes des hypothèques (PAH) s’est développée dans tout le pays et a obtenu plusieurs succès. L’une de ses porte-parole, Ada Colau, a même remporté la mairie de Barcelone. Alors que se déroulent ce 20 décembre les élections législatives espagnoles, Carlos Macías, porte-parole de la plateforme en Catalogne, raconte l’histoire de ce mouvement social. (...)

      #Témoignages

      / Indignés de tous les pays..., #Garantir_l'accès_au_logement, #CQFD, Logement, A la une, Luttes (...)

      #Indignés_de_tous_les_pays... #Luttes_sociales

  • Espagne : « Transformer l’imaginaire collectif, c’est déjà un processus révolutionnaire. »
    http://www.bastamag.net/Transformer-l-imaginaire-collectif-plateforme-hypotheques-espagne

    Des centaines de milliers de personnes ont été expropriées de leur logement par les banques, après la crise financière, qui a frappé de plein fouet l’Espagne et son secteur immobilier. Dans la foulée du mouvement 15-M, une Plateforme des victimes des hypothèques (PAH) s’est développée dans tout le pays et a obtenu plusieurs succès. L’une de ses porte-parole, Ada Colau, a même remporté la mairie de Barcelone. Alors que se déroulent ce 20 décembre les élections législatives espagnoles, Carlos Macías, porte-parole de la plateforme en Catalogne, raconte l’histoire de ce mouvement social. (...)

    #Témoignages

    / Indignés de tous les pays..., #Garantir_l'accès_au_logement, #CQFD, Logement, A la une, Luttes (...)

    #Indignés_de_tous_les_pays... #Luttes_sociales

  • Pourquoi nous quittons Nouvelle Donne
    21 juin 2015
    http://blogs.mediapart.fr/blog/les-invites-de-mediapart/210615/pourquoi-nous-quittons-nouvelle-donne

    Soixante militants et responsables de Nouvelle Donne annoncent leur « démission collective » de l’organisation fondée fin 2013 par l’économiste Pierre Larrouturou. Parmi les signataires, la seule députée du parti, Isabelle Attard, et plusieurs membres du bureau national dont le porte-parole national Joseph Boussion. Ils dénoncent un parti « vidé de son sens ».

  • La Poste : Abus de grève, mon pauvre Monsieur ! - #CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales
    http://cqfd-journal.org/La-Poste-Abus-de-greve-mon-pauvre

    #La_Poste annonce fièrement sur son site « Année 2015, année de la chèvre ». Pour autant, en 2014, tous les #facteurs n’ont pas accepté de passer pour des moutons. Tour de France d’une série de #grèves victorieuses au moment où la #répression [anti] syndicale frappe durement des militants des Hauts-de-Seine.

  • jihadisme
    http://www.sos-papa.net/pages/actualite/actualite044.htm
    Les attentats, c’est la faute du #féminisme... fallait y penser, #cqfd

    Continuez Mesdames les politiques, continuez,… Vous êtes sur la bonne voie pour pousser les structures de la société à se déliter en favorisant l’absence de père pour des centaines de milliers d’enfants ; par votre maternalisme possessif et aveugle, par vos refus de voter des lois favorisant l’égalité parentale et la préservation du rôle du père, par vos influences néfastes sur vos benêts de collègues masculins, par votre négationnisme sociétal et votre contentement de la position devenue minimaliste du père dans les familles disloquées.
    Mais ne vous plaignez pas maintenant, ni demain, des résultats…

    #crétins_abyssaux

  • En Inde, la manif du « kiss of love » fait reculer l’extrême droite nationaliste
    http://www.bastamag.net/En-Inde-contre-les-tisons

    Depuis l’arrivée de l’extrême droite hindoue au pouvoir en mai dernier, en Inde, la nébuleuse ­fascisante ultranationaliste se sent pousser des ailes. Elle distille un climat de violence contre les femmes, les musulmans, les intouchables. Et contre ceux qui osent s’aimer sans être de la même caste ou de la même religion. Difficilement, la riposte s’organise. Dernière action en date : les manifestations du « Kiss of love » (baiser d’amour), plus politiques qu’elles n’y paraissent. Cet article a (...)

    #Résister

    / #Luttes_sociales, #Asie_et_Pacifique, #Reportages, #Discriminations, #CQFD, #Droites_extrêmes

  • Une dernière binouze pour la lutte

    Chaque lutte voit fleurir ses « produits dérivés » militants, notamment à base de houblon. L’opposition aux OGM connaît sa bière et son vin des faucheurs. L’opposition à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes a vu apparaître une bière bio « Aeroport Nann ! », produite par la brasserie bretonne Coreff en soutien à la Confédération paysanne et à l’Acipa.

    Lire la suite :
    http://cqfd-journal.org/Une-derniere-binouze-pour-la-lutte

    #ACIPA #ZAD #NDDL #Coreff #CQFD

  • EGBG Anti-#Telemarketing #Contre-scénario
    http://egbg.home.xs4all.nl/frans.html

    Le secteur du Marketing direct voit dans le téléphone un de ses outils les plus puissants. Les consommateurs vivent le télémarketing d’un point de vue complètement différent : plus de 92% perçoivent les appels téléphoniques commerciaux comme une violation de leur intimité. Les agents de télémarketing utilisent des télé-scénarios - des directives pour mener une conversation téléphonique. Ces scénarios créent un déséquilibre dans la conversation entre le vendeur et le consommateur. C’est ce déséquilibre, plus qu’autre chose, qui rend le télémarketing efficace. Le contre-scénario EGBG tente de redresser cet équilibre.


    fa-bu-leux (merci @cerdic)
    http://egbg.home.xs4all.nl/EGBGcontrescenario.pdf

    • Héhé, c’est vrai que le « je suis locataire » permet de couper court à la discussion dans la plupart des cas. L’option de « jouer » à l’ancien qui n’entend pas une phrase sur deux et demande de répéter fonctionne pas mal aussi :)

    • Excellent ce questionnaire, ça ressemble à ce que je m’amuse à faire, j’arrête les #colporteurs téléphoniques en leur demandant de me dire d’où ils ont tiré mon numéro, comme ils ne savent pas répondre, je demande ensuite de me donner les coordonnées du responsable de la boite dans laquelle ils travaillent, en général c’est eux qui raccrochent assez vite !

    • N’oubliez pas que ceux qui vous appellent sont aussi souvent des employés qui n’ont pas le choix, qui auraient peut-être aimé faire autre chose s’ils en avaient la posibilité.. Victimes aussi, en somme.

    • À @reka.
      « des employés qui n’ont pas le choi, qui auraient peut-être aimé faire autre chose s’ils en avaient la posibilité »
      Tout comme les gardiens de tous les camp, eh ?
      (& tant pis pour la loi Godwin et les points qui vont avec).
      PAS D’EXCUSE ! C’est pas moi c’est l’autre et c’est pas moi c’est le vent, etc., c’est réellement comme ça que s’installe de fascisme. Par la négation de sa conscience. J’ai largement tiré la langue pas mal de fois dans ma fabuleuse vie professionnelle. Je n’ai JAMAIS renié ma conscience. Ah ben oui, mais si vous aviez des crédits... Itou, jamais de crédit. Si on fait des choix, faut être cohérent. Ben oui, mais vos enfants... Pas question non plus. Enfin !

    • Cette réflexion ne s’applique pas seulement aux soutiers du télémarketing, mais aussi aux caissières de chez Auchan martyrisées par des clients sadiques et frustrés, ou des hôtesses de l’air malmenées par de gros connards machos etc... Passer nos nerfs sur les petits mains ne sert à rien, et pendant ce temps, tu continues de servir de paillasson sur lequel les gros profiteurs du système continuent de s’essuyer les pieds.

      On est à des millions d’années lumières de tes gardiens et de tes camps.

    • Perso, j’ai fait ça deux fois.

      À Toulouse, pendant mes vacances d’étudiante, parce que j’avais besoin de bouffer. Je plaçais des RDV pour des commerciaux qui fourguaient des systèmes d’alarme dans les grosses chaumières de la région. Je touchais un petit pourcentage sur les affaires conclues... sauf que je n’avais aucun moyen de contrôle sur l’état des affaires en cours.
      Un jour, j’ai réussi à convaincre une vieille qui avait une énorme maison de maître de faire venir son fils pour le RDV avec le commercial. Ce n’était pas dans mon déroulé de discussion, mais je savais qu’un RDV sans son fils décisionnaire ne servait à rien et que par ailleurs, son fils flippait un peu à l’idée de la laisser seule dans la grande maison. Probablement le plus gros contrat de l’année pour la boite.
      À la fin du mois, je regarde ma fiche de paye : que dalle.
      Je demande à ma cheftaine : elle me dit que mon RDV était foireux et que le commercial était furax de s’être déplacé pour rien.
      De nouveau contrairement au règlement, j’avais gardé le numéro de la vieille. J’ai appelé pour contrôler la qualité du RDV : elle était ravie et me remerciait pour l’avoir aidée à sécuriser sa maison. En fait, la boite arnaquait délibérément les télévendeurs. Remarque, c’était facile, puisque qu’on dépendait de leur bonne foi pour les primes. J’ai gueulé comme un putois et j’ai compris que c’était ma cheftaine qui avait empoché la prime, l’équivalent de 2 mois de salaire plein temps !

      Après mes études, faute d’une famille pour placer mon gros diplôme chez les copains, j’ai dû faire du phoning à la SOFRES. Au moins, on vendait rien. Mais la pression était énorme, la défense des salariés inexistante et les entorses au droit du travail, la norme. Des petites choses : décompte des pauses pipi, temps de passation irréalistes qui permettaient de nous payer systématiquement sous le SMIC.
      J’ai tenu 8 mois.
      Le truc qui a fait déborder le vase : le cuistot de la cantine d’entreprise où nous allions qui m’a appris que notre direction avait demandé à la sienne de réduire les portions des SOFRES : parce que l’effort de digestion nuisait à notre productivité !

      Donc, faire du phoning, c’est une mesure de survie des gens comme moi. Ça nous fait chier, on s’y emmerde, on est mal payés et mal traités, nos droits sont souvent bafoués, mais souvent, c’est ça ou rien. Bien sûr, c’est fastoche de dire qu’on préfère rien. Après mon départ de la SOFRES, j’ai dû quitter Paris, mettre mes affaires dans un garde-meuble et survivre avec un demi RMI pendant 2 ans chez ma grand-mère.

      Maintenant, si je me retrouvais dans la même situation, je n’ai plus de famille où me planquer...

      Donc, quand j’ai un #crevard au bout du fil, sachant qu’il est payé à la passation, je lui dis que je suis l’entreprise Imadiez (ce qui est totalement vrai, par ailleurs !), il raccroche tout de suite et me vire de sa base.
      #CQFD

      http://blog.monolecte.fr/post/2006/12/04/Et-la-politesse-Bordel

    • @monolecte je t’aime : --->

      la politesse n’est pas qu’une simple convention obsolète appartenant à un monde disparu, aujourd’hui phagocyté par la religion de l’ultra-concurrence, c’est un mode de survie particulièrement efficace.
      Finalement, je suis polie parce que cela me fait du bien. Parce que distribuer des sourires et des phrases gentilles, non seulement ne me coûte rien, mais en plus me fortifie. Parce que provoquer un reflux d’adrénaline chez mon interlocuteur est la manière la plus efficace d’assurer une certaine forme de paix sociale. Parce que cela me permet aussi de résister concrètement à l’emprise d’un mode de vie délétère fondé sur la compétition la plus sauvage. Car plus j’apaise mon esprit et celui des autres autour de moi et mieux mon organisme fonctionne. Et un organisme qui fonctionne bien, sans stress, sans tension peut abriter une pensée fluide, efficace et claire.

      En plus je suis en train d’écouter la 5e symphonie de Mendelssohn, la journée ne pouvait pas mieux finir.

    • Bon. C’est mal barré.

      Je n’ai jamais suggéré de s’essuyer les pieds sur les caissières martyrisées, si vous voulez bien me lire au lieu d’interpréter. Lesdites étant déjà en priorité exploitées et martyrisées par la célèbre famille M. (« réfugiée » fiscale) et ses kollaborateurs. Non ? Et ce ne serait pas mon comportement si je fréquentais ces zhypzers et autres trucs de ce genre.

      Et je peux vous assurer qu’il n’y a vraiment pas grand monde (mais vraiment pas, hein !) qui puisse s’essuyer les pieds sur moi. Merci, là aussi de NE PAS INTERPRÉTER, projeter, etc. Pas de crédit, pas d’impôt (je gagne volontairement trop peu, bien que mes travaux soient très largement diffusés, mais dans la plus efficace discrétion — la « notoriété » est le début de la compromission et de l’autocorruption), travail en échange de services pro. mutuels, etc., pas de propriété, sauf le mini-minimum que ce système pourrave nous oblige à « posséder » (mais qui se partage). Bagnole au milieu de nulle part, par exemple.

      Kollaborer ne se situe pas vraiment « des millions d’années lumières de [mes] gardiens et de [mes] camps ».

      Mais sans peut-être est-ce une grave maladie mentale de vouloir être cohérent, et d’assortir ses actes et ses engagements à ses propos ?

      « Les bruits de bottes et le silence des pantoufles », tout ça. Non ?

    • Non, c’est pas du tout fastoche de dire qu’on préfère rien, n’empêche c’est possible de le faire et c’est le seul biais vers lequel il faudrait trouver un chemin.

      Je n’ai pas travaillé dans le télémarketing, mais j’ai fait une formation pour, on nous apprenait à mentir, il fallait sourire au téléphone, parce que ça s’entend, on utilisait des méthodes de psychologie persuasive de bas niveau, comme ne jamais demander oui ou non mais toujours proposé un faux choix, entre le rouge et le vert lequel… C’était juste tellement horrible que je suis partie, j’étais la seule à quitter la salle, mais c’était ça ou me tirer une balle, une nécessité à ne pas baisser l’échine.

      100% de soutien à ceux qui choisissent de dire merde, d’aller dormir dans la rue et faire les poubelles plutôt que de s’avilir. Nous sommes dans un pays riche. Je n’ai aucun mépris pour ceux qui se retrouvent obliger de faire des boulots aussi pourris, et je ne les attaque pas en tant que personne, je le dis toujours explicitement, je préfère dénoncer et attaquer la direction, et le système pour lequel ils œuvrent.

    • « Kollaborer », lâché un peu vite :-( , ne s’adresserait bien sûr qu’à ceux qui ont un réel choix (ce qui n’est pas le cas des bagnes centres machin des pays lointains où l’on « rémunère » à coup de lance-pierres).

    • Il y a beaucoup de gens dans notre pays dont la vie est caractérisée par un manque chronique de choix. Je ne parle pas du prolétariat illusionné par la société de consommation, qui se colle 30 ans de crédit sur la gueule avec 1,5 ou 2 SMIC de rentrées d’argent, parce qu’on les a convaincus que le top de la vie, c’est d’être proprio et qui, du coup, n’ont effectivement plus beaucoup d’options - quand Sarko parlait d’une France de proprio, on est assez peu à bien avoir entendu une France de prolos tenus par les couilles par leur dette - mais de tous ceux, et ils sont nombreux, pour qui la fin du mois commence le 5 et pour qui la fureur consumériste se résume à arbitrer entre bouffer et se chauffer !

    • J’ai développé un automatisme quand je décroche le téléphone : je ne dis rien et si, au bout d’une seconde, il ne s’est rien passé, je raccroche.

      Seul est contrarié l’automate d’appel (et, très légèrement, le budget de l’opération…) puisqu’il doit renouveler un appel pour obtenir un correspondant à faire patienter dans l’attente de la libération d’un téléopérateur.

      Depuis, je constate une nette baisse des appels non désirés (concentrés autour de midi et de la fin d’après-midi), sans que je puisse l’étayer par des chiffres (je ne tiens pas de statistiques…)

    • Sur l’idée qu’il est chiant d’être poli avec ceux qui entendent se faire du fric sur notre dos : d’accord, mais ce n’est pas l’opérateur qui va se faire ce fric. Dans ce cas, obtenir le nom du commanditaire et appeler le siège pour lui pourrir la gueule... en retenant que la secrétaire qui est payée pour faire barrage n’est pas forcément celle qui profite le plus du système.

      On en revient à Louise Michel - le film - et à la difficulté de faire autre chose que de se battre entre gueux et exploités, tant les exploiteurs prennent soin de mettre plusieurs couches de larbins protecteurs entre eux et ceux qui qu’ils désespèrent et énervent.

      C’est l’une des forces du capitalisme que de jouer à être sans visage et sans substance. Mais tout comme Monsanto, le Capitalisme ne se gratte pas les couilles le matin avec sa petite main invisible. Derrière le concept se planquent des gens bien vivants, bien réels, qui profitent bien du système et qui s’amusent énormément à nous monter les uns contre les autres.

    • Sur ces appels, depuis peu, mon téléphone indique le numéro qui apelle un peu plus souvent, du coup, quand je connais pas et qu’il y a plus d’une dizaine de chiffre, je décroche et je raccroche. Sinon je dis rien et j’attend, mais j’ai eu des fois plus violente ou je disais que j’étais tranquille chez moi en train de lire ou travailler et que je ne souhaitez pas être déranger. Ou je leur renvoyez dans la guele qu’il y avait d’autres boulot que celui qui consiste a déranger des gens.
      Comme j’ai un appel chaque jour, je varie. Des fois je leur retourne les questions : c’est quoi votre numéro perso ? Vous habitez ou ? comme me l’avais suggérer @bernard un jour.
      Sinon, je leur rapelle laconiquement que je ne souhaite pas être sur leur liste de contact dont ils doivent me rayé comme la loi les y obligent.
      Des fois y a des discussions. Des fois pas.

    • 90% de ses appels viennent à présent d’endroits où je ne pense pas que les gens ont un choix immense des moyens de subsistance. Et par ailleurs, ils n’en ont rien à foutre de nos vies de nantis. Donc, je ne vois pas l’intérêt de me faire les griffes sur bien plus exploité que moi. Je réponds juste que je suis une entreprise (ce qui est rigoureusement exact par ailleurs), ils s’excusent et raccrochent immédiatement. Ensuite, j’entre le numéro dans la liste des appels entrants rejetés.
      Je pense qu’à terme ce business cessera d’être rentable, même en utilisant des crève-la-dalle du bout du monde, et cela s’arrêtera assez logiquement.
      En attendant, je blackliste.

    • @monolecte « nos vie de nantis » ? Je vais te le dire gentillement, bien qu’intérieurement ta phrase me vrille profondément, parce que je suis dans ma période retour a la CNV.
      Mais 1.je ne suis pas nanti
      2.pour moi les nanti ce sont ceux qui nous gouvernent et qui gagne alors qu’ils dorment dans l’assemblé autant qu’un rsaiste en un an, en l’espace d’une heure de sieste.

      Ce que je leur dis, c’est la vérité aussi. Et j’ai pas de boulot, mais dans les boulots que j’ai du faire j’ai toujours fait des choix en conscience, et j’ai jamais volé ce que j’ai gagné.

      Mon téléphone ne permet pas le blacklistage de base, et si ça n’existe pas et que c’est le service qu’on doit payé pour le faire, je n’ai pas les moyens. Et même si je l’avais, je considère que je n’ai pas a payé pour pas qu’on m’apelle. De la même manière que je n’ai pas a dire merci quand je dis que je veux pas de publicité alors que je n’ai rien demandé.

      Je n’ai jamais été insultant avec les gens que j’ai eu au téléphone, mais j’ai toujours été clair.

    • Héhé, je viens de remonter le fil de discussion et je constate que je ne dévie pas d’un chouia de ma position de départ d’il y a pas mal d’années.
      Cela dit, les choses changent plus que mes opinions. Et depuis mon dernier commentaire d’il y a 3 mois, en face, ça s’est durci pas mal : beaucoup plus d’appels intrusifs, plus souvent, et pratiquement toujours de l’étranger. J’en déduis que pour les crevards de mon espèce, le #télémarkéting doit avoir plus ou moins cessé d’être une roue de secours en cas de #misère rampante.
      Je dirais qu’en face, ils sont en pleine phase industrielle : les machines appellent comme des folles et un refus ne suffit plus pour être rayé de la liste (manière, ils sont basés offshore, alors nos lois sur le respect de la vie privée et le refus des démarches commerciales, à mon avis, ils n’en ont rien à secouer).

      Je remarque qu’il existe parallèlement un très gros #marché d’officines sur #Internet qui te propose des infos sur les numéros intrusifs, qu’il existe des plateformes où les gens commentent les numéros de téléphone et partagent leurs expériences de harcèlement de phoning . Dans les trucs « drôles », il y a les sites qui te proposent d’appeler un numéro (je suis prête à parier une clavicule qu’il est surtaxé à tous les coups !) pour avoir des infos sur le numéro qui te pourri toutes tes siestes en appelant 10 ou 15 fois... par jour.
      D’après les témoignages, il semble aussi que les phoneurs sont de plus en plus agressifs avec les démarchés excédés.

      De cette frénésie, j’en déduis qu’il doit leur falloir statistiquement plus d’appels en prospection pour accrocher un pigeon et faire leur valeur ajoutée... donc fuite en avant de moyens, avant effondrement prévisible du #système.

      En face, ça s’arme. Dans mon cas, c’est donc le #blacklistage systématique sur mon système Free (compris dans l’abonnement de base), maintenant que j’ai compris que le robot continuera à m’appeler même si j’ai déclaré être une entreprise. Mais j’ai vu aussi que Gigaset, la marque de téléphones fixes DECT qui tue, commercialise à présent des bases « intelligentes », dont le principal argument de vente est de pouvoir être programmées pour ne plus sonner pendant des plages horaires (correspondant donc éventuellement aux périodes de harcèlement) et pour blacklister des numéros (la marque insiste bien sur le concept de SPAM téléphonique). Mais ils sont encore un peu timides, parce que le meilleur de la gamme ne peut en blacklister QUE 15 !

      C’est furieux, quand même, le #capitalisme, avec sa manie de créer un #bizness à partir d’une #nuisance qu’il a lui-même inventé ?

    • @bug_in : vu de Madagascar, un RSA, c’est un truc de nantis. C’est ça la réalité qu’on a du mal à comprendre ici.

      L’autre jour, sur un forum spécialisé de rédacteurs (un de mes boulots de crevards), il y a eu une annonce où, en gros, une nana vendait son taff pour 5 ou 10€ les 3 feuillets. Si je bosse à ce prix-là, je suis sous le RSA. Largement.

      Donc, les autres rédacteurs lui sont tombés dessus, comme quoi à ce prix, c’est du travail de merde, limite analphabète. Sauf que non. La nana vit et bosse à Madagascar, elle maitrise parfaitement le français et à ce tarif-là, elle vit pas trop mal dans son bled. Parmi ceux qui l’insultaient, il y avait un Sénégalais. Lui, c’était il y a 3 ou 4 ans qu’on l’a accusé de casser les prix. Et maintenant, c’est la nana de Mada qui lui casse les siens.

      Et pendant que les autres gueulaient, j’ai vu une entreprise roumaine qui faisait son marché : maintenant qu’on a délocalisé toutes nos imprimeries là-bas, je suppose qu’ils cherchent à grappiller plus de valeur ajoutée en intégrant à leur offre du contenu rédactionnel sous-traité à des prix imbattables.

      Et ça n’a pas de fin.

      J’ai un pote au Maroc qui m’a raconté qu’une grande entreprise française de bagnoles vient de construire une usine près de chez lui... probablement en en fermant une autre chez nous. Mais qu’en fait, c’est une usine où personne ne rentre ni ne sort : pratiquement 100 % automatisée. Donc absolument rien à gratter pour les gens des bleds autour.

      Mais on continue à payer les bagnoles au même prix, alors qu’on nous disait que le secteur était en crise à cause du prix de la main d’œuvre (10 % sur le cout d’une bagnole construite en France, si mes souvenirs sont bons, donc peanuts, le prix d’une bonne reprise).

      Et ça continue.

      Mais il faut garder sans cesse une vision globale de nos petits problèmes locaux.

      Et dans cette vision globale, même si ça nous fait mal au cul, les plus pouilleux d’entre nous font tout de même partie des 10% les plus riches de la planète (tout en étant à la place peu enviable des 10% les plus pauvres du cinquième pays le plus riche).
      Chaque fois que j’y pense, je me dis que les mecs du reste du monde, ceux qui traversent les mers sur des radeaux et des coquilles de noix, ils doivent commencer à bien avoir la haine contre nous. Et qu’ils ne vont pas faire de tri entre nous, le jour où ils vont bien se foutre en rogne...

    • @monolecte
      A madagascar aussi il y a des gens différents qu’on peu pas mettre tous dans le même sac, et ici aussi. Ce que je n’apprécie pas, c’est que ta qualification m’inclus sans me demander mon avis, et alors même que je la refuse. Par ailleurs elle est tellement large qu’elle est imprécise, bien que j’imagine qu’ici la richesse dont il est question a vite été réduite a des questions économique.
      Sous le RSA, c’est moins de 1 euros par jour. Quand j’étais animateur en contrat CEE je gagnais 3 euros 5 de l’heure (le SMIC est a 9h euros de l’heure, mais le CEE n’a pas d’heure, c’est un truc journalier, mais a minimat dans l’animation tu fais 10heures). De toute façon, je dis pas ça pour rentrer dans une sorte de concours ou d’étalage de ma vie privé. Juste parceque je n’apprécie pas qu’on me qualifie par des termes que je juge insultant (et alors même que je l’ai déjà dit).

      Ce n’est pas parce que, oui en Chine si tu parles un peu trop, tu peux soudainement disparaître, qu’ici on ne doit rien dire et se laisser faire. Car a se compte la, on pourrait utiliser l’argument du « la bas c’est pire » tout le temps, comme tu semble l’avoir vécu dans ton propre travail.

      Tout recul du capitalisme, toute préservation des individus est bonne a prendre. Et si ailleurs ils gagnent aussi du terrain sur ces questions la, je serai aussi content non seulement pour eux, mais aussi pour l’imaginaire que ça ouvre.

      Je suis pas jaloux, je prends toutes les bonnes nouvelles.

    • Il ne s’agit que de se mettre à la place de ceux qui ne vivent pas dans des pays riches. Je doute que beaucoup d’entre eux ont conscience que les pays riches produisent leur propre classe de gueux (dans le probable projet, d’ailleurs, de relocaliser les activités à leur porte, grâce à leur tiers-monde intérieur, donc en dépouillant les gueux du bout du monde des quelques miettes qu’on a bien voulu leur concéder).

      Le mec à l’usine du phoning de Mada, il n’est pas en train de calculer dans quelle tranche tu te situes dans ton pays de résidence. La France, c’est le colonisateur génocidaire qui a fait du gras en trucidant abondamment les enfants du pays, en pillant les ressources. Et les Français, ce sont de riches gros cons bien gras. Des putains de nantis !

      Le mec, il ne calcule pas que tu vis des privations au quotidien, que tu es un gueux parmi les tiens, un #surnuméraire au même titre que lui. Pour lui, t’es un nanti qui chie dans l’eau potable quand un quart de l’humanité le fait derrière les buissons... quand il y en a !

      Voilà, voilà !

    • Un jour sur seenthis faudra qu’on m’explique :

      – cette vision semble-t-il partagée par plusieurs d’entre vous que vie urbaine = surconsommation (opposée à la vie à la campagne = sous, anti,a- consommation).
      Point de vue souvent accompagné de remarques sur la vie urbaine comme étant équivalente à une vie de privilèges, un choix et allons-y gaiement, la campagne étant l’horizon ultime de la résistance au capitalisme par la pratique ;

      – que parmi ceux d’entre vous qui véhiculent ces résumés expéditifs, il y des Michéaistes qui, à cette occasion seraient sympa de m’expliquer comment ils font pour concilier des pensées inconciliables. (Michéa n’oppose pas les deux espaces, au contraire - pour là où j’en suis dans la lecture du monsieur) ;

      – qu’au final l’emporte-pièce ne s’applique pas au Sud ;

      – et comment, ils peuvent à la fois combiner une certaine forme de lutte de classe, décroissance, débrouille, survie, radicalité ou autre vocable pour décrire vos situations et expériences personnelles de lutte contre le capitalisme unilatéral qui nous submerge (puisque vous êtes plusieurs à verser dans cet échange dans la preuve par le « moi ») et un goût aussi prononcé pour la distinction, la lutte pour le classement et le jugement de valeur condescendant qui devrais, je crois, être un processus-réflexe à laisser aux dominants. Dans la catastrophe ambiante, who whatches the watchmen ?

    • J’ai pas tout suivi, et je pense pas que vivre en ville, te transforme aussi vite en riche. Perso, quand j’étais en ville, je profitais d’y être en m’étant débarrasser de mon frigo. La viande je l’achetais juste avant de la manger, et je m’étais fait un petit truc qui gardait au frais... si les solutions perso t’intéresse.

  • Ukraine : L’américain ExxonMobil exploitera les hydrocarbures de la Mer Noire « Le blog A Lupus un regard hagard sur Lécocomics et ses finances
    http://leblogalupus.com/2014/03/04/ukraine-lamericain-exxonmobil-exploitera-les-hydrocarbures-de-la-mer-n

    Ukraine : L’américain ExxonMobil exploitera les hydrocarbures de la Mer Noire

    L’Ukraine va signer un contrat avec un consortium dirigé par l’américain ExxonMobil pour l’exploitation du champ pétrolier et gazier de Skifska, en mer Noire.

    « Le cabinet des ministres a appuyé la proposition de la commission interdépartementale concernant la signature d’un contrat de partage de production avec le groupe de sociétés dirigé par ExxonMobil, opérateur du projet. »

    Le consortium comprend également la société anglo-néerlandaise Royal Dutch Shell, le groupe autrichien OMV et la Société nationale Nadra Ukrainy (Sous-sols d’Ukraine). La société LUKOIL Overseas Ukraine B.V. faisait face au consortium dirigé par ExxonMobil lors de cet appel d’offres.

    Le coût total de ce projet a été estimé entre 10 et 12 Milliards de dollars par le gouvernement ukrainien. Le champ de Skifska, d’une superficie de 16.700 km², produira près de 3 ou 4 milliards de m³ de gaz par an....

    #Ukraine
    #États-Unis
    #ExxonMobil
    #mer-noire
    #Royal-Dutch-Shell
    #exploitation
    #hydrocarbures

  • Le Logiciel libre : Entre les tentations du capital et l’envie irresistible de partager les connaissances | Without Model
    http://www.withoutmodel.com/jean-paul-smets/le-logiciel-open-source-les-tentations-du-capital-lenvie-irresistible-

    Jean Paul Smets, Dirigeant de Nexedi éditeur du logiciel libre ERP5 fait 90% de son CA à l’export. Il a écrit il y a 10 ans un livre dont le titre parle de lui même “LOGICIELS LIBRES. Liberté, égalité, business””. Il a accepté d’être interviewé pour alimenter en expérience vécues la série « open experience », série contenant un ensemble d’événements, d’interviews et d’études qui ambitionne de cartographier les modèles économiques de « l’open ». Le prochain événement du 6 mars abordera les modèles économiques du logiciels libres.
    Quels sont les modèles économiques du logiciel libre qui fonctionnent selon vous ? Quels sont les terrains favorables au libre et les terrains non favorables ?

    • Oui, les gens choisissent l’extrême droite parce qu’ils finissent par adhérer aux discours que leurs servent les politiciens de tous bords. Là est leur responsabilité bien sûr. Il n’empêche que le gars ou la fille qui met un bulletin FN dans l’urne n’a pas beaucoup d’excuses à mes yeux, et que comme le dit Peillon, c’est quand même bien grâce à eux que le score du FN est ce qu’il est (évidemment c’est très facile pour lui de tenir ce discours, il se défausse complètement mais le pire c’est qu’il y croit peut-être).

    • Eh bien, c’est la première fois qu’on me censure ici, bravo ! :( J’ai juste exprimé le fait que Peillon (qui est un politicien comme un autre) n’avait pas que tort, ça s’appelle ne pas être totalement d’accord avec toi, c’est tout.

    • La stratégie de la montée du FN est dans les cartons depuis François Mitterand pour :
      – laminer le parti communiste
      – créer un deuxième front contre la droite dite républicaine.
      Et comme le FN vend une camelote idéologique simpliste pour des esprits simples, ça marche à fond les ballons.
      Le FN est une parfaite illustration de la société consumériste : mise en scène médiatisée, stratégie marketing de niche et secret industriel breveté quant à la composition réel du produit. Pour parachever l’oeuvre, recyclage maison des idées de leurs concurrents historiques, les partis d’extrême-gauche.

    • @sombre a bien résumé la situation. Quant à la responsabilité des manipulés, ça me chauffe pas mal aussi : des décennies à voir et entendre chaque jour à la télé, dans les journaux, chez les politiques que les étrangers sont la cause de nos problèmes. Bien sûr, mis à part les fachos, personne ne le dit aussi frontalement, c’est pratiquement subliminal. Genre, les BA de TF1 : musique angoissante, sujet-choc « délinquance, insécurité, criminalité, quartiers, les fraudeurs, les voleurs, les menteurs » et systématiquement des coupables floutés, mais dont on voit toujours qu’ils correspondent bien au clichton : basané !

      Ça s’appelle des représentations sociales. Elles sont construites et délibérées. Il s’agit de créer l’image socialement partagée de l’étranger et du pauvre dangereux afin de détourner les récriminations légitimes des citoyens qui se font entubés grave depuis 30 ans, tout en leur fournissant des archétypes à haïr, de préférence sur le même pallier, plutôt qu’en trainant du côté des beaux quartiers, des ports de plaisances, des clubs de golf.

      Le tout est très avantageux aussi pour maintenir l’illusion démocratique. Tout le monde sait que les politiques mentent comme des arracheurs de temps juste pour qu’on leur donne le blanc-seing du vote et donc, logiquement, on devrait les foutre dehors à coups de pied au cul, réclamer des référendums sur le respect des programmes à intervalles réguliers pendant la mandature, exiger des changements constitutionnels profonds pour que la représentativité cesse d’être confisquée par la classe bourgeoise et possédante au détriment de tous les autres citoyens. Et au lieu de ça, on nous agite les muletas bien commodes des pauvres et des étrangers parasites et quand ça fait trop monter les fachos, on nous fait le coup du vote républicain.

      In fine, nous devinons tous que le coup du vote républicain est usé jusqu’à la corde et que la pensée fachote de la haine du voisin de palier fonctionne à fond les ballons.
      Mais ne croyez pas que c’est un échec propagandaire. Au bout du bout du chemin, le Capital s’est toujours accommodé d’un ersatz de démocratie, tant que cela n’interfère pas avec la bonne marche des affaires, c’est à dire, tant que ça reste cosmétique.
      Que les démocrates envisagent de brider la finance et la finance fera ce qu’elle a toujours fait : s’appuyer sur son bras armé qu’est le fascisme pour remettre les gueux au pas et au turbin.

      Les fachos sont le moyen, pas le problème. Pour moi, l’ennemi, c’est le capitalisme et sa manière d’utiliser absolument toutes les formes de domination, de hiérarchisation et de division pour assoir son pouvoir minoritaire sur la gueule de tout le monde.

      #CQFD