#damage_control

  • Eva Illouz, sociologue : « Je crois qu’après les attaques terroristes, pour la société israélienne, le Hamas est devenu le nazi »

    L’universitaire franco-israélienne explique, dans un entretien au « Monde » que l’attaque terroriste du 7 octobre engage les deux camps dans une « guerre totale » et va changer irrémédiablement la perception des Palestiniens par les Israéliens.

    Eva Illouz, sociologue, est directrice d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales à Paris. Elle a enseigné à l’université hébraïque de Jérusalem, à Princeton et à Zurich. Elle a notamment écrit Les Emotions contre la démocratie° (Premier Parallèle, 2022). Elle a pris position contre le gouvernement de Benyamin Nétanyahou et avait signé, en août, une pétition dénonçant « un régime d’apartheid »_ pour les Palestiniens. https://sites.google.com/view/israel-elephant-in-the-room/home

    [Luc Bronner...] Comment qualifier ce qui arrive à la société israélienne après l’attaque du Hamas, les 1 400 morts, les milliers de blessés et les otages ?

    On a du mal à trouver les catégories pour qualifier cet événement inédit. Des attaques terroristes de cette ampleur, il n’y en a jamais eu, dans aucun pays. Il y a des massacres, bien sûr, mais pas un attentat terroriste dont le nombre de victimes est, proportionnellement à la population, beaucoup plus grand que celui du 11-Septembre, ou qui serait l’équivalent de 10 000 personnes en France massacrées en quelques heures.

    J’oserais ajouter qu’il y a eu là des déclinaisons inédites de l’horreur : se réveiller un jour de fête au bruit de mitraillettes avec un ennemi infiltré chez soi, le faible devient le fort, le fort devient le faible, l’armée qu’on attend et qui ne vient pas, les terroristes qui tuent des bébés, décapitent, tuent les enfants en face de leurs parents, et les parents en face des enfants, kidnappent vieillards, enfants, hommes, femmes, l’enregistrement et la diffusion des massacres sur les réseaux sociaux, tout cela n’a aucun précédent. Il y a eu là une démultiplication des techniques de l’horreur.

    Cela va rester le plus grand choc de l’histoire juive post-Shoah. C’est toute la réalité ontologique d’Israël qui a été remise en question. Les nazis essayaient de cacher les atrocités, pas de les diffuser. La mort elle-même est devenue un motif de propagande. Il y a là un changement de régime de l’atrocité.

    C’est la raison pour laquelle la guerre est devenue totale et existentielle. Israël apparaît comme fort, mais cette force est sous-tendue par une peur existentielle qui s’est radicalisée. Pour un Israélien, la possibilité du génocide ne semble jamais très loin. Il y a aussi une confusion terminologique inédite, puisque les « indigénistes décoloniaux » en France et sur les campus américains ont emprunté le vocabulaire de la résistance pour qualifier un crime contre l’humanité.

    La société israélienne est une société fracturée, comme l’avaient montré les manifestations massives de ces derniers mois contre les réformes du gouvernement Nétanyahou. Quelles peuvent être les répercussions sur le plan politique ?

    L’horreur et la peur sont d’une telle ampleur que la société entière est soudée autour d’un objectif : redonner un sentiment de sécurité aux citoyens. En 1973, la guerre du Kippour avait aussi été vécue comme un choc, mais il y avait eu 2 800 morts, et parmi eux 0 civil tué. Dans la situation présente, la division entre civils et militaires s’est effacée ; c’est non seulement ce qui caractérise le terrorisme mais aussi parce que des Etats, comme l’Iran, agissent comme des organisations terroristes.

    Cela veut dire aussi que les civils israéliens qui n’ont jamais porté d’arme sont en train de s’armer parce que la #guerre peut surgir à tout moment dans leur cuisine. Il y a une forte militarisation de la société civile. Quand la sécurité sera retrouvée, il va y avoir des règlements de comptes avec le gouvernement d’extrême droite, qui, par sa négligence de tous les avertissements sécuritaires qu’on lui a donnés, a agi de façon criminelle.

    Mais je crois aussi que toutes les positions politiques vont subir des révisions dramatiques. C’est vrai pour la gauche et c’est vrai pour la droite. Le fait que la gauche postcolonialiste mondiale a refusé de condamner les massacres aura des répercussions sur la gauche israélienne. Après l’Intifada de l’an 2000, qui avait fait 1 000 morts israéliens, la gauche s’était effondrée parce qu’un grand nombre de gens étaient arrivés à la conclusion que les Palestiniens ne voulaient pas la paix. Cela va être plus dramatique aujourd’hui. Ce qui va disparaître notamment, c’est l’idée d’un Etat binational pour les deux populations qui était devenue en vogue cette dernière décennie.

    C’est vrai aussi pour la droite, qui nous a menés dans ce désastre à cause de la doctrine sécuritaire qu’elle a défendue : l’idée qu’on pouvait gérer, de façon indéfinie, les relations avec les Palestiniens comme un conflit militaire de basse intensité est un échec.

    Benyamin Nétanyahou et ses alliés ont voulu utiliser le #Hamas contre l’Autorité palestinienne pour rendre impossible la création de deux Etats ; ils n’ont pas voulu voir que le blocus de #Gaza allait créer une situation explosive et ont laissé penser que le Hamas était des gens minables qu’on contrôlait facilement par l’argent du Qatar. Mais la plus grande erreur a été de ne pas avoir vu que le Hamas est un mouvement idéologique, millénariste et génocidaire et qu’on n’achète pas le calme avec un tel mouvement dont l’objectif est de vous éliminer.

    La mise en place d’un cabinet d’union nationale peut-elle avoir des effets durables ?

    Les Israéliens ont eu le sentiment d’avoir été abandonnés par l’Etat, qui a été spectaculairement dysfonctionnel. On savait que le gouvernement était composé de gens cyniques, calculateurs, fanatiques et incompétents, on en a la preuve éclatante.

    La fonction essentielle d’un gouvernement d’union est de calmer les Israéliens sur le fait qu’on n’a pas donné la boîte d’allumettes à des pyromanes. Mais quand le retour à la sécurité va se faire, il est possible que le pays se divise encore plus profondément qu’avant la guerre. La droite accuse déjà les protestataires d’avoir été des traîtres et d’avoir permis ce désastre alors que le camp démocratique a, bien évidemment, tous les droits de penser que ce sont les réformes judiciaires et la négligence du gouvernement qui sont responsables de la situation.

    Israël est traumatisé par les otages enlevés par le Hamas et retenus à Gaza. Des voix peuvent-elles s’élever en Israël pour s’alarmer d’un usage disproportionné de la force à Gaza ?

    L’opération « Bordure protectrice », à Gaza en 2014, n’avait pas été conduite dans une situation aussi dramatique et répondait principalement à l’enlèvement et au meurtre de trois jeunes Israéliens et à de nombreux tirs de roquettes. Il avait pourtant été fait un usage excessif de la force. La plupart des Israéliens ne l’avait pas remis en question, seule une petite minorité, moins de 20 %, s’y était opposée. Moi-même je m’y étais opposée publiquement.

    Dans les circonstances actuelles, la proportion sera beaucoup plus faible. Mais il faut comprendre deux choses. La première, c’est que le Hamas se sert de sa population civile comme bouclier. Lorsque Tsahal a fait l’annonce que les #Palestiniens devaient évacuer le Nord pour aller dans le Sud, le Hamas a fait une contre-déclaration en disant qu’il s’agissait d’une « fake news »[?]. Tout le monde s’est concentré sur le désastre que l’annonce israélienne représentait pour les civils palestiniens – à juste titre, car il s’agit d’un désastre humanitaire à grande échelle –, mais presque personne n’a trouvé monstrueux que le Hamas puisse mentir à sa population pour la garder près de lui comme bouclier. On ne s’est pas non plus beaucoup ému du refus total de l’Egypte d’accueillir les Palestiniens.

    Deuxièmement, beaucoup d’Israéliens pensent que les civils palestiniens et leurs dirigeants ont en commun leur haine radicale des juifs. D’autant plus que les #images de corps ensanglantés de jeunes filles israéliennes exhibés dans les rues de Gaza au milieu d’une foule excitée apparaissent incriminantes pour les civils. Face à ces images, il devient difficile de faire la distinction entre le peuple de Gaza et ses leaders. On voit une population faire bloc avec le Hamas dans la haine des Israéliens et des juifs. La perception que les Israéliens ont des Palestiniens de Gaza est très différente de celle qu’ils ont des Iraniens, là il est beaucoup plus facile de distinguer entre le régime des ayatollahs et une population civile en insurrection. Avec le Hamas, la distinction s’estompe.

    Mais je voudrais aussi ajouter que cette notion de proportionnalité quand il s’agit d’un événement humain aussi violent que la guerre me laisse perplexe. Qu’est-ce que c’est la proportionnalité ? Décapiter, violer, torturer 1 500 Palestiniens contre les 1 500 juifs qui sont morts dans des conditions similaires ? Comment créer une commensurabilité des massacres ? Parce que #Israël vit constamment dans un état de guerre et de conflit, il a développé une doctrine militaire exigeant que l’ennemi paye un prix plus fort, pour le dissuader de recommencer.

    Cette guerre est différente : il s’agit d’un ennemi qui veut oblitérer Israël et sa population. Il s’agit d’une #guerre_totale. Les Israéliens pensent à cette guerre dans les termes suivants : ce sera nous ou eux. Lorsqu’un camp déclare officiellement que son but est de vous effacer de la surface de la Terre, il devient difficile de penser à la proportionnalité.

    J’ajouterais cependant que le but de Tsahal est d’éradiquer le Hamas et le Hamas seulement. Est-ce qu’ils y parviendront sans toucher massivement les civils ? Sans doute pas, et je le regrette profondément.

    La nature de la guerre va-t-elle évoluer ?

    Ce qui était perçu comme un conflit militaire ou colonial vieux de plus d’un siècle est désormais interprété à travers la grille de l’antisémitisme . Il y a un basculement du politique au racial et au religieux. Pour la société israélienne, l’antisémitisme génocidaire qui habitait sur les terres de l’Europe a migré vers l’#islamisme. Jusqu’à présent, les Palestiniens, aux yeux des Israéliens, n’étaient pas les nazis. Je crois qu’après les attaques terroristes cela a changé : le Hamas est devenu le nazi. Il y a un risque que, par effet de contamination, les Israéliens voient l’ensemble des Palestiniens de Gaza de la même façon. Est-ce que l’Europe aurait fait un compromis avec les nazis ? Churchill a décidé de bombarder Dresde, alors que l’Allemagne avait déjà perdu. Je ne dis pas que le Hamas est nazi. J’ai conscience des différences historiques et idéologiques. Mais c’est comme cela que, désormais, il est vu.

    Ce qui complique considérablement ces questions, c’est que ce sont les mêmes Palestiniens qui ont aussi été victimes d’un déplacement de population, du blocus, de la misère, qui est le résultat de l’asphyxie israélienne et de la corruption du Hamas.

    Nous avons un objet conceptuel et moral à deux faces : d’un côté il y a une victime, mais de l’autre cette victime s’identifie à un groupe à visée génocidaire. Il faut développer un regard humain et fraternel qui puisse voir toutes ces tragédies en même temps. Mais, aujourd’hui, il faut choisir son camp.

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/10/17/eva-illouz-sociologue-je-crois-qu-apres-les-attaques-terroristes-pour-la-soc

    • Des attaques terroristes de cette ampleur, il n’y en a jamais eu, dans aucun pays.

      Il y a eu là une démultiplication des techniques de l’horreur.

      Que fait-on de Sabra et Chatila sous la surveillance des criminels de l’état sioniste ?

    • #damage_control #justification_de_génocide

      Ça fait tellement penser aux blancs justifiant les représailles contre les indiens, en Amérique du nord. Ça fait penser aux mauvais westerns, où les gentils blancs sont horrifiés par les scalpages commis par les indiens, parce qu’un convoi de colons s’est installé sur les terres des indiens, non sans avoir tué un ou deux membres de la tribu qui s’approchaient trop.

      « Vous comprenez, nous, on veut juste vivre paisiblement. Ok, parfois, il y a un accident malheureux. Mais bon, tout de même, là, ils nous en veulent en tant que blanc, c’est grave. C’est eux ou nous. Force doit rester à la loi (des blancs) ».

    • Réponse à Éva Illouz à propos d’une interview donnée dans le journal Le Monde, Ron Naiweld
      https://lundi.am/Reponse-a-Eva-Illouz

      Je suis né en Israël et y ai grandi, et je travaille comme historien du Judaïsme au CNRS et à l’EHESS, où Eva Ilouz est directrice d’études. Une réponse est nécessaire non seulement pour corriger des erreurs factuelles, mais aussi pour proposer quelque chose qu’elle ne propose pas – une vision de la réalité d’où pourrait surgir l’espérance face au conflit mortifère.

      [...]
      En fait, la nazification symbolique des Palestiniens est à la base de leur déshumanisation par beaucoup d’Israéliens.
      En faisant preuve de leur déshumanisation, les terroristes du 7 octobre sont tombés dans une place qui leur était déjà prête. Ce n’est pas pour relativiser leurs actes que je rappelle que des atrocités ont été commis aussi par des Israéliens pendant et après la Nakba – des massacres, des viols, des expulsions, des vols de terre, qui sont aujourd’hui documentés grâce à l’effort de chercheurs courageux en Israël. Ces violences sont inscrites dans des corps des humains qu’Eva Ilouz est prête à sacrifier pour la « sécurité » d’Israël et des Israéliens, comme l’indique ce passage dans lequel on croit entendre une porte-parole de l’armée israélienne – « J’ajouterais cependant que le but de Tsahal est d’éradiquer le Hamas et le Hamas seulement. Est-ce qu’ils y parviendront sans toucher massivement les civils ? Sans doute pas, et je le regrette profondément. »

    • D’une prédilection dune partie de la gauche française pour l’abjection - Digression à partir du texte de Judith Butler « Condamner la violence »
      https://lundi.am/D-une-predilection-d-une-partie-de-la-gauche-francaise-pour-l-abjection

      Il me revient ainsi que Sartre a pu, par exemple, justifier la prise d’otage du commando de Munich, ou encore, que Foucault a soutenu la révolution islamiste iranienne au moment même où celle-ci jetait en prison et torturait les révolutionnaires communistes. À ce goût pour l’abject, s’ajoute le fait que, manifestement, sur les sujets qui touchent au conflit israélo-palestinien, le #tiers-mondisme des années 70, et son antisémitisme plus ou moins larvé, n’a pas été assez critiqué.

      Le texte de Butler a donc l’immense mérite d’avoir une position morale très claire et très saine. Car, en effet, d’un point de vue moral, il n’y a aucune raison de discriminer entre les morts, les torturés, et les mutilés de l’un ou l’autre camp. Il est, en effet, totalement sophistique, et du plus pur cynisme, de lier et de réviser ceux-ci à la lumière d’une lecture purement politique – ou plutôt purement idéologique - , laquelle justifierait de juger qu’il y a des bonnes et des mauvaises victimes. Pour le dire autrement, les actes commis par le Hamas contre des civils, parfois des enfants, n’ont rien d’actes de #résistance, ce que l’histoire des résistances – parmi lesquelles celles de la résistance française - montre suffisamment bien. De même, la #guerre que mène Israël contre des civils, parfois des enfants, n’a rien de représailles justifiées.

      Toutefois, je pense qu’il y a une limite à la position de Butler et que celle-ci est politique. Tout d’abord, Butler semble conditionner la légitimité d’un #État au fait que celui-ci ne se serait pas fondé sur la violence. Cette prémisse sous-jacente me convient assez bien, car elle implique, en toute rigueur, que l’on s’oppose à tous les États, car je n’en connais aucun qui ne se soit pas fondé sur la violence . Il faudrait donc s’opposer à la fois à l’État israélien et au projet d’État palestinien et à tous les autres. Ce que ne fait pas, me semble-t-il, Butler.

      On peut penser que cela s’explique notamment parce que cette prémisse est, en fait, solidaire d’une autre, que je conteste : que l’État d’Israël serait fondamentalement le résultat d’un projet colonialiste. À nouveau, soit on le dit de tous les autres États, soit il faut repenser l’histoire politique du peuple juif et celle de la région où il a fondé son État. Je ne vois pas comment la première perspective pourrait ignorer que ce peuple, comme beaucoup d’autres, notamment les palestiniens, a droit à un État. Et je ne vois pas comment ne pas considérer, au regard de l’histoire de la région, que cet État puisse être ailleurs – et non dans quelques chimériques autant que bureaucratiques Birobidian... - parce qu’il y a toujours eu une présence juive dans cette région. Ce qu’on ne peut pas dire des français en Algérie ou en Indochine avant qu’ils ne s’accaparent ces territoires par exemple, ou des européens sur le continent américain. Dire de l’État d’Israël qu’il est intrinsèquement colonisateur et raciste, voilà l’erreur héritée du tiers-mondisme, qui biaise à mon avis les jugements que l’on peut porter sur cette situation. Car, une fois que l’on a dit cela, la seule perspective cohérente, est celle de la destruction de cet État. Mais alors, pourquoi pas de tous les autres États ?

      [...]

      Beaucoup de choses dépendent de ce raisonnement puisque, tant que cet État ne sera pas reconnu comme légitime par ses voisins immédiats et par les organisations telles que le Hamas, il n’aura aucune raison de cesser de faire la guerre. Et, pour ainsi dire, mécaniquement, il tendra infinitésimalement à faire de la rationalité guerrière, sa rationalité. Ce que personne de bon sens ne peut souhaiter, quelque soit l’État dont il est question. Je dis infinitésimalement parce que, tant que cet État est bien celui de tous les israéliens, dont les arabes israéliens, il ne pourra qu’approcher infinitésimalement d’une telle extrémité, c’est-à-dire qu’il s’en rapprochera très nettement comme cela est actuellement le cas, mais qu’il rencontrera, malgré cela, des #oppositions_internes – une résistance au sens exact du terme -, ce qui, encore une fois, est effectivement et actuellement le cas en Israël. Lorsque cette tendance ne sera plus infinitésimale, mais tout simplement totale, alors j’accepterai d’envisager la destruction de l’État d’Israël, et de tous les autres États et organisations – comme le Hamas - qui ne tolèrent aucune forme de résistance.

  • Gérard Araud : « On oublie le bon usage de Pegasus, qui a déjoué des attaques terroristes »
    Paris Match | Publié le 29/07/2021 | Interview Emilie Lanez
    https://www.parismatch.com/Actu/Societe/Ge-rard-Araud-On-oublie-le-bon-usage-de-Pegasus-qui-a-de-joue-des-attaqu

    Retraité, l’ancien ambassadeur de France à Washington Gérard Araud fut, de septembre 2019 à septembre 2020, recruté comme conseiller extérieur par l’entreprise NSO, le fabricant de Pegasus.

    Paris Match : Quelle était votre fonction lorsque vous travailliez pour NSO ?
    Gérard Araud : Il m’a été demandé de mettre en place des processus de prise de décision, d’aider à établir des listes de pays selon leur fonctionnement démocratique, leurs positions géostratégiques. Puis j’ai réfléchi avec la direction aux questions et conditions qu’il fallait imposer aux acheteurs. Nous avons aussi organisé des procédures internes afin que des lanceurs d’alerte puissent se manifester sereinement et nous avons travaillé à une meilleure représentation du personnel dans les prises de décision. (...)

    #Pegasus #NSO

  • Christophe #Castaner et la Pitié-Salpêtrière : « Les politiques ont le devoir de ralentir la course de l’information et son interprétation »
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/05/03/castaner-et-la-pitie-salpetriere-cette-precipitation-emotionnelle-n-est-pas-

    Pour avoir évoqué une « attaque » de l’hôpital Pitié-Salpêtrière en marge du défilé parisien du 1er-Mai, le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, s’est retrouvé sous le feu des critiques, le contraignant vendredi 3 mai à revenir sur ses propos. Sa version des faits a en effet été rapidement contredite par la diffusion de vidéos et de témoignages confirmant que l’intrusion des manifestants dans l’hôpital avait été provoquée par un mouvement de panique face une charge des policiers. Le ministre de l’intérieur a été accusé par l’opposition d’avoir « parlé trop vite », relayant « sciemment ou pas de fausses informations », qui contribuent à « rompre le lien de confiance » entre les citoyens et les politiques.
    Lire aussi Castaner sur la Pitié-Salpêtrière : « Je n’aurais pas dû employer le terme “attaque” »

    Pour Gérald Bronner, professeur de sociologie à l’université Paris-Diderot, spécialiste des croyances collectives (L’Empire des croyances, PUF, 2003, et La Dé­mocratie des crédules, PUF, 2013) et qui vient de publier Déchéance de rationalité (Grasset, 2019), cette « précipitation » est symptomatique des nouvelles façons de s’exprimer à l’heure des réseaux sociaux et des chaînes d’informations en continu qui favorisent l’émotion face à la raison

  • Secret Israeli Report Reveals Armed Drone Killed Four Boys Playing on Gaza Beach in 2014
    Robert Mackey | August 11 2018, 10:09 a.m.
    https://theintercept.com/2018/08/11/israel-palestine-drone-strike-operation-protective-edge

    A confidential report by Israeli military police investigators seen by The Intercept explains how a tragic series of mistakes by air force, naval, and intelligence officers led to an airstrike in which four Palestinian boys playing on a beach in Gaza in 2014 were killed by missiles launched from an armed drone.

    Testimony from the officers involved in the attack, which has been concealed from the public until now, confirms for the first time that the children — four cousins ages 10 and 11 — were pursued and killed by drone operators who somehow mistook them, in broad daylight, for Hamas militants. (...)

    https://seenthis.net/messages/276558

    • 10 questions on secret Israeli report over 2014 killing of four children on Gaza beach
      Haaretz.Com
      https://www.haaretz.com/misc/article-print-page/.premium-10-questions-on-secret-report-over-killing-of-four-kids-on-gaza-be
      Mordechai Kremnitzer | Aug. 13, 2018 | 10:03 PM | 3

      The secret investigation report on the killing of four Palestinian children on the Gaza beach in 2014, part of which was published on the website The Intercept and whose essentials were reported in Monday’s Haaretz, raises a lot of questions. The confidential Israeli military police report reveals that the attack on July 16, 2014, during Operation Protective Edge, was carried out by a drone and stemmed from an intelligence failure.

      No one disputes that Ismail Bakr, 9, Ahad and Zakaria Bakr, both 10, and Mohammed Bakr, 11, were not involved in hostile actions against Israel. Therefore, there was no justification for firing at them twice with a drone and certainly not to kill them. The report also shows that those involved in the decisions and actions that led to the boys’ killing thought that the four were Hamas operatives and were not aware that they were children.

      Despite signs pointing to negligence, at the very least, the previous military advocate-general, Maj. Gen. (res.) Danny Efroni, closed the case without taking any legal or disciplinary steps against those involved. This decision stood even after Adalah, the Legal Center for Arab Minority Rights in Israel, petitioned the attorney general, who has yet to respond.

      The central question is whether the error that was the basis for the Israel Defense Force’s actions was reasonable or not. Based on the answer to this question, one can determine whether the military advocate-general’s decision was justified or mistaken and negligent. We cannot pass judgment on Efroni’s decision without access to the investigation file and its full conclusions. However, questions arise that require a response.

      1. Was the investigation effective and thorough? For example, shouldn’t testimony have been taken from the journalists who saw the incident from the beach? An external perspective could have been critical in assessing the nature of the compound in which the children were seen, and the issue of the firing itself.

      2. The army acted on the assumption that the jetty on which the children were seen had previously served Hamas’ naval commandos. The day before the firing incident, the compound had been bombed by the IDF. Didn’t the bombing require a reevaluation about the nature of the place and the identity of anyone found there? After the structure was bombed, there were no secondary explosions heard, casting doubt on the initial conclusion that it had been used as a weapons depot. According to witnesses, after the bombing a new situation existed. There were no guards stationed at the entrance to the compound, it’s possible that the gate that surrounded it had been destroyed, and it was clear to Hamas that the site was an IDF target. All this indicates that a reevaluation would have pointed to a reasonable possibility that those the IDF had identified on the day the drone fired weren’t Hamas operatives but civilians (not necessarily children). If this possibility wasn’t raised, wasn’t that a negligent blunder? According to the testimonies, the question if the compound was open only to Hamas operatives or whether civilians also had access was raised with intelligence in real time. It isn’t clear what happened to that question. If this possibility was not discounted, it would have been correct to examine the responsibility of the soldiers involved in the killing.

      3. After the first shooting, the drone operators who fired asked for clarification as to the borders of the compound. But around half a minute afterward, before the question was answered, there was a second round of fire that killed three of the boys. Shouldn’t the operators have waited for an answer?

      4. All those involved declared that they could not identify the figures seen in the compound as children. The conclusion of the investigation was that it was impossible to discern that these were children, although the incident occurred in broad daylight. Two days earlier, however, the IDF Spokesperson’s Office had praised the ability of drone operators to identify potential targets under surveillance as children and thus avoid attacking them at the last moment. This is puzzling. If it’s not possible to distinguish the age of those being shot at, that is, it’s possible to shoot at children without being aware of it, were those involved in the shooting being overly reliant on the means at their disposal? Would it not have been appropriate to use additional means of observation? Was the possibility that the figures were civilians, or even children, not enough of a reason to refrain from firing? Under international law, in cases of doubt one is required to assume that the people are civilians. It should be noted that the soldiers did not claim that the figures had been identified as carrying weapons or as posing a significant threat to our forces.

      5. How is it possible to reconcile the testimony of the air force officer who coordinated the attacks, who said this is a highly unusual case in which the intelligence information was completely different from the facts on the ground, and the legal conclusion that there was no fault in the actions of those involved? If the intelligence presented was inaccurate, isn’t there a flaw in the structure of the division of responsibility between different parties such that it is impossible to hold anyone personally responsible? Do the accepted standards of skill, responsibility and caution not apply to Military Intelligence? Has chalking things up to an “intelligence mistake” become a way to whitewash prohibited and unjustified killings?

      6. Have all the operational and intelligence lessons, as well as the cognitive and moral ones, been learned so as to prevent similar incidents in the future?

      7. Doesn’t this incident offer support for the concerns raised regarding the use of drones, which can dull human sensitivity?

      8. Did the legal decision-makers use the reversal test – what would we say if it had been our children and the enemy had been the one to make the decisions and carry out those actions?

      9. Were the minimal humane steps taken, like an apology and compensation, steps that even an army that was not the most moral in the world would take?

      10. Does not the thesis that anyone suspected of being a Hamas operative is a legitimate target, even when he is not carrying a weapon and does not pose a risk to our forces, border on extrajudicial execution, which is prohibited by international law? Does it not create an unreasonable risk to the lives of civilians who must be protected, a risk that was actualized in the case of these four children?

  • L’aide militaire fournie aux rebelles syriens a indirectement contribué à armer l’EI
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2017/12/14/l-aide-militaire-fournie-aux-rebelles-syriens-a-indirectement-contribue-a-ar

    Trois ans d’enquête de terrain entre Kobané, en Syrie, et Bagdad, en Irak, 40 000 pièces récupérées sur les lignes de front et soigneusement analysées, des dizaines de contrats d’achat et d’exportation passés au crible : le rapport sur les armes de l’organisation Etat islamique (EI), publié jeudi 14 décembre par l’ONG Conflict Armament Research (CAR), est l’étude la plus complète produite à ce jour sur ce sujet aussi explosif que complexe.

    Il fait la lumière sur les filières d’approvisionnement souvent tortueuses mises en place par l’organisation djihadiste, via la Turquie en particulier, pour constituer et entretenir son arsenal. Il démontre qu’au-delà des saisies réalisées dans les stocks des armées syrienne et irakienne, l’EI est parvenu à récupérer beaucoup d’armes fournies aux groupes rebelles syriens par leurs parrains étrangers, notamment les Etats-Unis et l’Arabie saoudite. Il révèle enfin que ces livraisons ont été effectuées quasi systématiquement en violation des accords conclus avec les pays où ces armes ont été produites – principalement des Etats d’Europe de l’Est – qui incluaient une clause de non-réexportation.

  • Saudi Arabia’s prince is doing #damage_control
    https://www.washingtonpost.com/opinions/global-opinions/saudi-arabias-prince-is-doing-damage-control/2017/11/16/e3710ba4-cb14-11e7-8321-481fd63f174d_story.html

    The Hariri episode appears to have convinced Washington and Riyadh that their interests are better served by stability in Lebanon than instability, even though that approach requires some cooperation with Hezbollah, the dominant political faction. A Saudi official told me that the kingdom plans to work with the United States to support Lebanese institutions, such as the army, that can gradually reduce the power of Hezbollah and its patron, Iran. MBS seems to have recognized that combating Hezbollah is a long game, not a short one.

    #arabie_saoudite #MBSsile

  • French institute suspects nuclear accident in Russia or Kazakhstan in September
    https://www.reuters.com/article/us-russia-nuclearpower-accident/french-institute-suspects-nuclear-accident-in-russia-or-kazakhstan-in-septe
    https://s2.reutersmedia.net/resources/r/?m=02&d=20171109&t=2&i=1209160788&w=&fh=545px&fw=&ll=&pl=&sq=&r=LYN

    A cloud of radioactive pollution over Europe in recent weeks indicates that an accident has happened in a nuclear facility in Russia or Kazakhstan in the last week of September, French nuclear safety institute IRSN said on Thursday.

    #nucléaire #accident #tout_va_bien

    • ​Du ruthénium-106 a été détecté dès fin septembre 2017 par plusieurs réseaux européens de surveillance de la radioactivité dans l’atmosphère, à des niveaux de l’ordre de quelques millibecquerels par mètre cube d’air. Les investigations de l’IRSN permettent d’apporter des éléments sur la localisation possible de la source de rejet ainsi que l’ordre de grandeur des quantités rejetées.

      http://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Pages/20171109_Detection-Ruthenium-106-en-france-et-en-europe-resultat-des-investigat


    • La zone de rejet la plus plausible se situe entre la Volga et l’Oural (en rouge sur la carte). L’échelle de couleur va du plus probable (rouge) au moins probable (blanc).

      A partir des données météorologiques de Météo France (sur les déplacements des masses d’air notamment) et des résultats des mesures des autres pays européens, l’IRSN a réalisé des simulations afin de localiser et de quantifier le rejet. Il en ressort que « la zone la plus plausible se situe entre la Volga et l’Oural, sans qu’il soit possible de préciser la localisation exacte du point de rejet ». Celui-ci « aurait eu lieu au cours de la dernière semaine du mois de septembre ».

      Quant à la quantité de ruthénium 106 relâchée dans l’atmosphère, elle est « très importante », entre 100 et 300 térabecquerels, un térabecquerel équivalant à mille milliards de becquerels.

      EDIT : le point rouge est dans la région de Perm.

    • la quantité de ruthénium 106 relâchée dans l’atmosphère […] est " très importante "

      si je ne me trompe pas dans mes calculs (relativement élémentaires), on est autour de 2 grammes de Ru 106 :

      • prenons 200 TBq, le milieu de la fourchette, soit 2.10^14 désintégrations par seconde
      • demi-vie T = 373,59 jours, soit 3,2.10^7 s
      => constante de temps, λ = ln(2)/T = 2,15.10^-8 s^-1

      => nombre d’atomes soumis à désintégration :
      2.10^14 / 2,15.10^-8 ≈ 1.10^22
      => nombre de moles 1.10^22 /N =1.10^22 /6,02.10^23 = 1,6.10^-2
      => masse molaire 106 (en fait, 105,9 g) => masse = 1,6 g

      Allez, je vous le fait à 2 grammes.

    • D’après google news, des articles sont sortis dans la presse et médias FR aujourd’hui.
      Avant ça, rien à part deux articles sur le figaro les 8 et 22 octobre.

      L’incident date quand même de fin septembre !!

      J’appelle bien ça aucun écho dans la presse (jusqu’à ce soir).

    • Techniquement, le réseau de détection fonctionne plutôt bien : l’incident a été détecté dès l’arrivée de la radioactivité aux stations de mesure qui publient leurs résultats, hors Russie, donc. Il n’a pas été détecté par le réseau de balises aériennes géré par la Criirad dans la Drôme.

      C’est ce qui se passe après (rien !) qui n’est pas rassurant. En France, la transparence est plutôt bonne, conséquence évidente de la vigilance citoyenne attentive de la Criirad. Ainsi, je regardais pour comparaison le suivi des incidents de dépassement de seuil de rejet par la Socatri au Tricastin en juillet 2008 (p. ex. là : http://www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyon/Actualite/Environnement/Fuite-d-uranium-au-Tricastin-apres-des-dysfonctionnements-la-CRIIRAD-de ) on dispose d’une information le lendemain, voire le jour même (pour l’activité, on est de l’ordre du GBq). Pour cet incident russe, activité 10 000 fois plus forte, il faut attendre presque 2 mois pour avoir confirmation, par l’émetteur et sans aucun détail de l’existence de l’incident.

      Sans parler de la reprise dans la presse, inexistante dans la presse française, alors en Russie… Déjà, il faut chercher un peu pour découvrir que #RosHydroMet n’est pas que l’organisme fédéral de météo mais qu’il a également en charge le suivi de l’environnement (d’où la remarque d’un des commentateurs).

      Federal Service for Hydrometeorology and Environmental Monitoring of Russia, WP[en], https://en.wikipedia.org/wiki/Federal_Service_for_Hydrometeorology_and_Environmental_Monitoring_of_R , rien d’équivalent en français, ce qui en approche le plus est la mention de ce service comme maison mère de la météo en Russie
      Centre hydrométéorologique de Russie, WP[fr] https://fr.wikipedia.org/wiki/Centre_hydrométéorologique_de_Russie

      Bien évidemment, on peut chercher (obligatoirement en russe, la version anglaise est « en construction »…) sur le site de RosHydroMet, rigoureusement pas un mot sur une quelconque radioactivité où que ce soit (j’ai été vérifier par acquit de conscience, les 100 dernières dépêches, (rapidement avec gg:translate), ce qui nous met au 16/08/2017).
      http://www.meteorf.ru/press/news

    • Dans la presse russe :

      • le 11 octobre, Rossiyskaya Gazeta (et d’autres) reprend un communiqué de Rosatom : tout va bien, d’ailleurs RosHydroMet ne détecte rien, il y a du Ruthénium en Europe, mais ce n’est pas nous. Le sous-titre affirme même que l’AIEA et Rosatom savent déjà d’où et de qui provient le ruthénium (non repris dans l’article, sauf une phrase qui dit que Rosatom n’a pas pour habitude de dénoncer qui que ce soit…)

      «Росатом» опроверг информацию о выбросе рутения-106 в России — Российская газета

      https://rg.ru/2017/10/11/rosatom-oproverg-informaciiu-o-vybrose-ruteniia-106-v-rossii.html

      titre et sous-titre (pour la traduction par gg)

      «Росатом» опроверг информацию о выбросе рутения-106 в России
      В МАГАТЭ и «Росатоме» уже знают, откуда и чей над Европой рутений

      la conclusion

      Поэтому общий вывод в заявлении сдержанный: «Предприятия атомной отрасли России не могут рассматриваться в качестве источника выброса Ru-106. Версия о, якобы, российском происхождении загрязнения несостоятельна».

      • le 20 novembre, Nastoyashee Vremia (transcription française, Nastoyachtcheïé vremia, çàd Temps Présent), site et chaîne télé filiale de Radio Free Europe et Voices of America signale la détection (en septembre…) par RosHydroMet de ruthénium 106 dans la région de Tchéliabinsk et notamment, proche de Maïak.

      Росгидромет подтвердил рост загрязнения рутением в Челябинской области в сентябре - Настоящее время

      https://www.currenttime.tv/a/28865007.html

      Наибольшая концентрация радиоактивного рутения-106 (Ru-106) в сентябре наблюдалась в Челябинской области, в стокилометровой зоне ПО «Маяк»

      Федеральная служба по гидрометеорологии и мониторингу окружающей среды России опубликовала бюллетень о радиационной обстановке на территории России в сентябре 2017 года. В нем прямо сказано о содержании радиоактивного рутения-106 (Ru-106) в пробах, отобранных в сентябре в Челябинской области, в стокилометровой зоне производственного объединения «Маяк».

    • Report : Russia Confirms Radioactivity Emanating From Southeastern Urals (20/11/2017)
      https://www.rferl.org/a/report-russia-confirms-radioactivty-ruthenium-106-emanating-southeastern-urals/28865773.html

      Russia’s meteorological service has confirmed there were “extremely high” concentrations of the radioactive isotope ruthenium-106 in several parts of the country in late September, Agence France-Press reported on November 20.

      The reported findings from Russia appear to confirm reports from Europe earlier this month that a cloud containing the radioisotope Ru-106 drifted over Europe last month which European meteorological agencies had said likely originated in either the southeastern Urals region of Russia or Kazakhstan.

      “Probes of radioactive aerosols from monitoring stations Argayash and Novogorny were found to contain radioisotope Ru-106” between September 25 and October 1, Russia’s Rosgidromet service said, according to AFP.

      si je ne m’abuse, il s’agit de la version anglaise du même article sur RFE/RL, complété d’éléments de cadrage provenant de l’AFP.

      Rosatom later said in response to the French agency’s report [IRSN report] that “radiation around all objects of Russian nuclear infrastructure are within the norm and are at the level of background radiation.

      But Rosatom suggested that a discharge from an installation linked to the nuclear fuel cycle or which produces radioactive materials could be the cause of the radioactive cloud.

      Greenpeace Russia on November 20 called on Rosatom to open “an in-depth inquiry and publish the results about the incidents at Mayak.

      Greenpeace will send a letter asking prosecutors to open an inquiry into potential concealment of a nuclear incident,” it said in a statement.

    • Le titre du 20 minutes (La Russie reconnaît avoir détecté une pollution radioactive sur son territoire http://www.20minutes.fr/monde/russie/2172799-20171121-russie-reconnait-avoir-detecte-pollution-radioactive-terr) me semble plus proche du communiqué non ? Ils n’expriment pas qu’ils sont « à l’origine » ou responsables de cette pollution ? Un satellite ou une malveillance étrangère pourrait être encore possible. C’est fou qu’ils ne disent pas précisément de quelle usine cela vient, ils devraient le savoir maintenant même si le rejet était involontaire et passé inaperçu (gasp). Je vois pas vraiment ce qu’ils leur en coûterait…

      Quelle confiance peut on accorder à leurs dires (« dans les échantillons relevés du 25 septembre au 7 octobre, y compris dans le sud de l’Oural, aucune trace de ruthénium-106 n’a été découverte à part à Saint-Pétersbourg ») alors même qu’ils ont menti en disant les jours précédents qu’ils n’avaient pas vu signe de pollution (ou alors ils disaient déjà ne pas être à l’origine de la pollution sans préciser qu’ils l’avaient bien détecté) ?

      C’est absurde et tellement inconscient…

    • http://www.20minutes.fr/planete/2173303-20171121-hallucinant-mystere-possible-incident-nucleaire-fin-septe

      [...]

      Les regards tournés vers Maïak, le site militaire russe secret
      Il reste alors la troisième piste : celle d’un problème survenu dans un site de retraitement du combustible nucléaire usagé. « 
      Ces sites extraient et séparent de ces combustibles le plutonium et l’uranium, qui pourront servir à des fins militaires ou à la production d’électricité, des autres radionucléides, dont le ruthènium 106, explique Yves Marignac. Ces autres éléments radioactifs, encore très chauds, sont des déchets et vont être conditionnés en colis vitrifiés. »

      Cette fois-ci, cette hypothèse d’un couac dans le processus de retraitement colle bien. Arguaïach, le village où l’agence météorologique russe a relevé des concentrations très élevées de ruthénium 106, est à 30 km du complexe nucléaire Maïak, un site militaire secret et marqué en 1957 par un grave accident nucléaire. « On sait que le complexe sert aujourd’hui de site de retraitement au combustible nucléaire usé », précise Yannick Rousselet.

      [...]

      Voilà ce qui fait dire à Yves Marignac que cette histoire est « sidérante ». « Nous sommes face à un incident nucléaire majeur et il demeure caché. » « En France, il aurait très certainement été classé au niveau 5 sur une échelle qui en compte 7, renchérit Yannick Rousselet.

    • Nuage de ruthénium 106 : toute la lumière doit être faite sur un possible accident nucléaire en Russie !
      http://sortirdunucleaire.org/Nuage-de-ruthenium-106-toute-la-lumiere-doit-etre

      Sur le site en pdf, un témoignage très détaillé de Nadejda Kutepova
      http://sortirdunucleaire.org/IMG/pdf/te_moignage_de_nadezda_kutepova_19.11.17-2.pdf

      Je m’appelle Nadezda Kutepova. Je suis réfugiée politique en France depuis juillet 2015.Pendant seize ans (1999-2015), en tant qu’avocate et directrice de l’ONG « La Planète des Espoirs », j’ai défendu des habitants contaminés par les usines de Mayak qui vivent dans la ville fermée d’Ozersk dans la région de Tcheliabinsk. C’est pourquoi mon ONG a été reconnue comme étant un « agent de l’étranger » et accusée d’espionnage. Ainsi, j’ai été contrainte de quitter la Russie pour éviter la prison.

      Je suis née et j’ai grandi dans la ville fermée Ozersk, tandis que ma grand-mère, comme mon père, travaillaient à Mayak.
      Je suis toutes les nouvelles en provenance d’Ozersk et de Mayak parce que je voudrais y revenir et continuer à travailler dans cette région dès que je serais sûre d’obtenir des garanties pour ma sécurité. J’ai suivi de près l’évolution des données sur la contamination par le ruthénium 106, dès l’instant où le Ministère allemand en charge de la Sûreté Nucléaire a publié son premier communiqué de presse.

      Ses hypothèses :

      D’où peut provenir cette émission de ruthénium, à Mayak ?
      1. De l’usine de retraitement
      2. De l’usine de vitrification de déchets nucléaires de très haute activité.

      C’est l’hypothèse qui est privilégiée dans cette interview.

      Выброс рутения-106 на Урале : что произошло и что делать ? — Новости политики, Новости России — EADaily
      https://eadaily.com/ru/news/2017/11/21/vybros-ruteniya-106-na-urale-chto-proizoshlo-i-chto-delat

      «Я предполагаю, что в ночь с 25 на 26 либо днем 26 сентября на электрической печи остекловывания радиоактивных отходов завода по переработке ядерных отходов 235, который работает круглосуточно, во время технологического процесса остекловывания высокоактивных ядерных отходов произошел аварийный выброс рутения-106», — написала в Facebook Надежда Кутепова.

    • Dans cette autre version du communiqué de N. Kutepova, cette hypothèse sur la source.

      Nuage de Ruthénium-106 sur l’Europe : que s’est-il réellement passé ?
      http://sortirdunucleaire.org/Nuage-de-Ruthenium-106-sur-l-Europe-que-s-est-il

      6. L’IRSN estime à 300 ou 400 TBq la quantité relâchée à la source, soit la quantité contenue dans une dizaine de tonnes de combustibles retraités (environ 20 assemblages combustibles).. C’est une quantité compatible avec une opération de vitrification.

    • Sur Euronews, hier (21/11) des hypothèses (essentiellement les mêmes : accident dans un four lors de la vitrification).

      Что такое изотоп рутения-106 ? | Euronews
      http://ru.euronews.com/2017/11/21/russia-ruthenium-what-it-is

      Другая точка зрения у Игоря Смирнова, доктора химических наук, профессора, ученого секретаря ФГУП НПО Радиевый институт им. В.Г. Хлопина.

      «В печке остекловывания предусмотрены меры по предотвращению летучести всех летучих соединений. Там добавляют восстановитель, который оксид рутения в том числе превращает в металл абсолютно не летучий. Поэтому из этой печки выбросов рутения не может быть в принципе просто по технологии. Там все сделано так, чтобы ничего не было», – говорит профессор в интервью euronews.

      En français sur le même site, à la même date, aucun détail de ce genre.

      Pollution radioactive : les hypothèses de Greenpeace | Euronews
      http://fr.euronews.com/2017/11/21/pollution-radioactive-les-hypotheses-de-greenpeace

      Selon plusieurs réseaux de surveillance européens le complexe nucléaire russe Maïak pourrait être à l’origine de la pollution radioactive détectée au mois de septembre sur le Vieux continent. Le site sert de retraitement de combustible nucléaire. Pour Jan Vande Putte, qui suit ces questions pour Greenpeace, les risques pour la santé demeurent assez faibles au sein de l’Union. “C’est dangereux localement disons autour de Maïak, mais il y a une dilution importante de la radioactivité sur une telle distance et cette dilution réduit évidemment les risques pour les personnes dans l’ouest de l’Europe”, assure-t-il.

      Les agences de surveillance ont détecté des taux élevé de ruthénium-106, un élément particulièrement employé “par le secteur médical, c’est pour cela qu’il est connu, pour le traitement de cancers”, précise Jan Vande Putte.

    • En lien avec le sujet, l’impact de la qualification, en 2012, d’#agent_de_l'étranger pour les ONG russes les plus actives en particulier pour la défense de l’environnement. Parmi les ONG impactées, celle de Nadejda Kutepova.

      HRW Calls Russian ’Foreign Agent’ Law ’Devastating’ For Environmental Groups
      https://www.rferl.org/a/russia-hrw-says-foreign-agent-law-devastating-environmental-groups/28868194.html

      It cites the case of Planeta Nadezhd (A Planet of Hope), an NGO based in the city of Ozersk, near the Mayak nuclear complex in the Chelyabinsk region. The group, which has ceased its activities, was active in defending the rights of radiation victims.

      The organization’s director, Nadezhda Kutepova, left Russia for France in 2015 after the authorities branded it a “foreign agent” and a local television channel accused her group of espionage. She received political asylum in France last year.

    • #damage_control (autant qu’on peut…)
      1. chez RosHydroMet

      RosHydroMet va modifier la forme de ses communiqués relatifs aux mesures environnementales, il semblerait que la forme actuelle soit mal comprise…

      Росгидромет изменит форму отчетов мониторинга в РФ после ситуации с рутением-106
      http://www.interfax.ru/russia/588721

      Росгидромет изменит форму отчетов мониторинга в РФ после ситуации с рутением-106.

      «Мы учли факт некорректной и иногда преднамеренно недобросовестной интерпретации наших данных по рутению-106 некоторыми общественными организациями и СМИ. Для однозначного понимания данных мониторинга качества окружающей среды на территории страны Росгидромет внесет изменения в форму представления соответствующих отчетов. В таблицах будут даваться данные о концентрациях обнаруженных загрязняющих веществ в сравнении с установленными предельно допустимыми концентрациями (ПДК)», - говорится в распространенном в четверг комментарии руководителя Росгидромета Максима Яковенко.

      В настоящее время данные мониторинга приводятся в сравнении с предыдущим месяцем.

      Кроме того, по словам Яковенко, в Росгидромете «обеспокоены тем фактом, что в некоторых СМИ появились утверждения о якобы сокрытии Росгидрометом информации о данных мониторинга радиационной обстановки на территории России и, в частности, о фиксации повышения уровня рутения-106 в некоторых регионах страны. Это не соответствует действительности и вводит в заблуждение население страны», - заявил он.

    • #damage_control
      2. chez Rosatom

      En gros, #TVB (article intégral)
      les journalistes vont être invités à Ozersk et pourvoir y toucher du ruthénium. J’imagine pas l’isotope 106 ni parmi ces isotopes (34 au total) ceux qui sont actifs…

      Pour Rosatom, il n’y a pas eu d’incident ou d’accident qui aurait pu avoir pour conséquence d’élever les concentrations en ruthénium.
      « Росатом » предложил блогерам понюхать и потрогать рутений : Деловой климат : Экономика : Lenta.ru
      https://lenta.ru/news/2017/11/23/rutenitour

      «Росатом» предложил блогерам понюхать и потрогать рутений

      Госкорпорация «Росатом» предложила журналистам и блогерам отправиться в рутений-тур, чтобы получить полную информацию об одноименном изотопе. Об этом «Росатом» говорится в сообщениях, размещенных в социальных сетях на странице госкорпорации.

      «"Росатом" начинает тотальный ликбез и приглашает вас в поездку по местам «боевой славы» Ru-106. В рамках пресс-тура, у вас есть возможность посетить производство ПО «Маяк» в закрытом городе Озерск, которое, по мнению зарубежных журналистов, и стало «колыбелью» рутения», — говорится в сообщении на странице госкорпорации в Facebook.

      В ходе поездки «Росатом» предлагает найти ответы на вопросы о том, что такое рутений и существует ли он вообще, как он может образоваться и как его обнаружить, «где та труба на «Маяке», откуда вылетает рутений», можно понюхать и потрогать рутений?

      Несколькими днями ранее Росгидромет сообщил, что в Челябинской области и некоторых других регионах страны в сентябре-октябре фиксировалась в аэрозольных пробах концентрация изотопа рутений-106. При этом, по данным ведомства, с 29 сентября по 3 октября Ru-106 был обнаружен в незначительных количествах на территории стран Евросоюза.

      Позже специалисты федеральной службы заявили, что уровень концентрации рутения-106 не представляет опасности. В пресс-службе Минприроды России также подтвердили, что зафиксированный на Южном Урале уровень превышения содержания рутения-106 был на несколько порядков ниже допустимой нормы.

      В свою очередь, в «Росатоме» сообщили, что никаких инцидентов и аварий, из-за которых мог бы вырасти уровень концентрации изотопа, не было.

      На повышение уровня содержания изотопа первоначально пожаловались в Европе. В конце сентября немецкое ведомство по радиационной защите обнаружило в воздухе Германии и Австрии безопасные для населения концентрации рутения-106. В ведомстве предполагали, что источник изотопа мог находиться в России на Южном Урале.

      « Росатом » предложил блогерам понюхать и потрогать рутений : Деловой климат : Экономика : Lenta.ru
      https://lenta.ru/news/2017/11/23/rutenitour

      «Росатом» предложил блогерам понюхать и потрогать рутений

      Фото: Рамиль Ситдиков / РИА Новости
      Госкорпорация «Росатом» предложила журналистам и блогерам отправиться в рутений-тур, чтобы получить полную информацию об одноименном изотопе. Об этом «Росатом» говорится в сообщениях, размещенных в социальных сетях на странице госкорпорации.

      «"Росатом" начинает тотальный ликбез и приглашает вас в поездку по местам «боевой славы» Ru-106. В рамках пресс-тура, у вас есть возможность посетить производство ПО «Маяк» в закрытом городе Озерск, которое, по мнению зарубежных журналистов, и стало «колыбелью» рутения», — говорится в сообщении на странице госкорпорации в Facebook.

      В ходе поездки «Росатом» предлагает найти ответы на вопросы о том, что такое рутений и существует ли он вообще, как он может образоваться и как его обнаружить, «где та труба на «Маяке», откуда вылетает рутений», можно понюхать и потрогать рутений?

      Несколькими днями ранее Росгидромет сообщил, что в Челябинской области и некоторых других регионах страны в сентябре-октябре фиксировалась в аэрозольных пробах концентрация изотопа рутений-106. При этом, по данным ведомства, с 29 сентября по 3 октября Ru-106 был обнаружен в незначительных количествах на территории стран Евросоюза.

      Позже специалисты федеральной службы заявили, что уровень концентрации рутения-106 не представляет опасности. В пресс-службе Минприроды России также подтвердили, что зафиксированный на Южном Урале уровень превышения содержания рутения-106 был на несколько порядков ниже допустимой нормы.

      В свою очередь, в «Росатоме» сообщили, что никаких инцидентов и аварий, из-за которых мог бы вырасти уровень концентрации изотопа, не было.

      На повышение уровня содержания изотопа первоначально пожаловались в Европе. В конце сентября немецкое ведомство по радиационной защите обнаружило в воздухе Германии и Австрии безопасные для населения концентрации рутения-106. В ведомстве предполагали, что источник изотопа мог находиться в России на Южном Урале.

    • Dans un tout autre genre, un blogueur pro-ukrainien dénommé #Michel_le_Prophète (en référence à #Nostradamus dont le portrait illustre la notice de l’auteur) et dont les autres articles sont engagés mais pas aussi délirants :
      • entre 1,5 et 2 millions de personnes de la région de Tcheliabinsk ont reçu une dose létale et vont mourir dans les 6 mois
      • 15 à 20 millions de personnes à l’ouest de Tcheliabinsk (Bachkirie, Tatarstan, Rostov-sur-le Don) ont reçu une dose très dangereuse
      • 150 millions (de Moscou au nord du Kazakhstan et de la Sibérie occidentale à l’Ukraine) ont reçu des doses importantes.

      2 млн человек в Челябинской области получили смертельные дозы рутения-106 и обречены на тотальное вымирание. Украина тоже пострадает – Экономика от Пророка
      https://www.economics-prorok.com/2017/11/2-%d0%bc%d0%bb%d0%bd-%d1%87%d0%b5%d0%bb%d0%be%d0%b2%d0%b5%d0%ba-%d

      1.Челябинск и приблизительно около 1.5- 2 миллионов человек в области получили смертельные дозы рутения-106 (последствия начнут проявляться через полгода) обречены на тотальное вымирание.

      2. 15-20 миллионов жителей ( Свердловской области, Башкирии, Татарстана, Ростова-на Дону и др. получили очень опасные дозы радиоактивного рутения.

      3. Вся остальная Европейская часть России от Урала, включая Москву, Украина, часть Западной Сибири, Северного Казахстана — более 150 млн. человек !!!!! получили опасные дозы радиоактивного изотопа.

    • Le texte de l’article traduit par une intelligence artificielle donne encore plus froid dans le dos.

      « Rosatom » commence un programme éducatif complet et vous invite à un voyage aux lieux de « gloire militaire » Ru-106.

  • One-Third of Clinical Trial Results Never Disclosed, Study Finds
    http://www.bloomberg.com/news/articles/2016-02-17/one-third-of-clinical-trial-results-never-disclosed-study-finds

    Avec une explication à couper le souffle,

    Ellison said researchers may not publish their results if the data isn’t positive or interesting, noting that it’s harder for studies with negative results to be accepted by medical journals. He said that regardless of the outcome of tests, it was still important to publish.

    “Pharmaceutical companies, the government and foundations invest a lot of money in clinical trials,” he said. “If the results aren’t made public, that’s wasted money.”

    Alors que la principale motivation est de ne pas décourager les prescriptions sans preuve d’efficacité, sinon dangereuses.

    #pharma #damage_control

  • IDF hints at first #Gaza war crimes indictment against high-level officer
    http://m.jpost.com/Israel-News/IDF-hints-at-first-Gaza-war-crimes-indictment-against-high-level-officer-41

    Heureusement, le seul criminel de guerre israélien n’a tué personne.

    The IDF’s statements on the issue have not mentioned any civilian casualties on the Palestinian side, such that if Yeshurun was indicted and convicted, his sentence would be far less than if civilians had been harmed.

    #foutage_de_gueule #grossier #damage_control #crimes #Israel #Israël

  • Moyen-Orient - Pour lutter contre les jihadistes, reste-t-il des alliés fiables en Syrie ? - France 24
    http://www.france24.com/fr/20150611-lutte-contre-etat-islamique-etats-unis-aide-al-qaida-rebelles-coa

    Face à la montée des jihadistes de l’EI et du Front al-Nosra, la coalition cherche en Syrie des rebelles modérés sur qui s’appuyer pour les contrer. Mais difficile de faire un choix parmi la multitude de factions. Analyse.

    #Moyen-Orient #Syrie #Jihadisme #EI #Front_al_Nosra

  • Les Etats-Unis reconnaissent que la NSA a bien violé la loi
    … mais c’était juste un bug…
    http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/08/21/la-nsa-est-en-mesure-de-surveiller-75-du-trafic-internet-aux-etats-unis_3464

    Un responsable de l’agence, cité anonymement par AP, a expliqué ces dérives avant tout par « un problème technologique ». Selon lui, il était impossible de collecter des données transmises par courriel en les ciblant, en raison du fonctionnement des fournisseurs. Mais, assure-t-il, quand la NSA se rendait compte qu’elle était en possession de données de citoyens américains, celles-ci étaient détruites. L’agence n’a toutefois pas précisé comment elle déterminait la provenance ou le destinataire d’un courriel sans le lire.
    (…)
    Mercredi, le Wall Street Journal rapportait ainsi que l’agence conservait le contenu de certains courriels envoyés par des citoyens américains et filtrait les appels locaux passés sur Internet. Dès lors qu’elle disposait d’un mandat signé par un juge, l’agence était donc en mesure d’intercepter pratiquement toutes les informations sur Internet. Ce qui voudrait dire que l’agence avait la capacité de surveiller 75 % du trafic sur Internet aux Etats-Unis.

    Début août, la NSA jurait dans un communiqué de sept pages ne s’intéresser qu’à 1,6 % des données circulant sur Internet, dont seulement 0,025 % sont « effectivement sélectionnées pour un examen ».