• La #pêche locale pourrait contrer la #malnutrition de millions de personnes
    https://www.acadienouvelle.com/etc/dans-votre-nature/2019/09/26/la-peche-locale-pourrait-contrer-la-malnutrition-de-millions-de-pers

    Ces #poissons, s’ils étaient en partie redistribués aux populations dans le besoin, permettraient aux gens de combler des carences en fer, en zinc et en calcium. Les résultats de cette étude, menée par des chercheurs du Royaume-Uni, des États-Unis et de l’Université Dalhousie à Halifax, ont été publiés mercredi dans la revue scientifique « #Nature ». Le professeur agrégé Aaron MacNeil, de la faculté de biologie de l’Université Dalhousie, a créé un modèle prédictif permettant d’anticiper la présence de sept nutriments essentiels susceptibles de se retrouver chez 367 espèces de poissons que l’on retrouve au large des côtes de 43 pays. Selon ce qu’a pu constater l’équipe de chercheurs, les poissons pêchés au large des côtes de certains pays d’#Afrique comme la Namibie et la Mauritanie sont souvent exploités par des pays étrangers et destinés à l’#exportation. « Il y a suffisamment de #micronutriments disponibles actuellement pour régler un immense problème de #santé et de #carence alimentaire dans le monde », a déclaré Aaron MacNeil en entrevue.

    How the global fish market contributes to human micronutrient deficiencies
    http://www.nature.com/articles/d41586-019-02810-2

    This problem is perhaps greatest for countries on the northwestern coast of Africa. There, fishing by fleets from the European Union, Russia and East Asia — and high fish exports to the EU — have led to local fish scarcity and price increases that have made fish increasingly inaccessible to local consumers5.

    #Sénégal #Mauritanie #UE #Chine #Russie

  • Nous mangeons trop de produits ultra-transformés
    https://reporterre.net/Nous-mangeons-trop-de-produits-ultra-transformes

    Ces aliments peuvent jouer un rôle dans des marchés de niche, comme les friandises, les pâtisseries, les aliments à destination clinique, les rations de survie ou pour l’effort (armée, sport…) ou, pourquoi pas, l’alimentation dans l’espace, autant de situations, sportives, festives, pathologiques…, où les aliments ultra-transformés peuvent vraiment être utiles. Le problème, c’est qu’aujourd’hui ils ne sont pas des produits de niche mais de consommation courante au point de constituer plus de 50 % de l’apport calorique dans de nombreux pays, surtout dans les grandes villes.

    Or, ils sont souvent plus pauvres en #micronutriments protecteurs et riches en énergie (calories) provenant des sucres, matières grasses (ajoutées) notamment. C’est pourquoi certains scientifiques parlent de calories « vides », donc vides de micronutriments !

    Une étude brésilienne [4] a montré qu’au-delà de 13 % de calories quotidiennes provenant des produits ultra-transformés, le risque d’obésité commence à augmenter significativement. Il n’est donc pas exagéré de conseiller de ne pas dépasser 1 calorie sur 6 en provenance des produits ultra-transformés, et non 1 sur deux comme cela tend à devenir le cas dans les pays occidentalisés, notamment anglo-saxons, la France semblant mieux résister que d’autres pays européens — sans doute en raison de sa tradition culinaire.

    #alimentation

  • PLOS ONE : The Global Hidden Hunger Indices and Maps : An Advocacy Tool for Action
    http://www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0067860#pone-0067860-g002

    (6/2013)

    Des cartes révèlent une « #faim_cachée » qui étouffe le développement - SciDev.Net #Afrique_Sub-Saharienne
    http://www.scidev.net/afrique-sub-saharienne/enfants/actualites/des-cartes-r-v-lent-une-faim-cach-e-qui-touffe-le-d-veloppement.html

    Le fardeau de cette ’faim cachée’, définie comme l’absence de fer, de zinc, de vitamine A et d’autres éléments nutritifs, représente plus d’un dixième de la perte de productivité due aux maladies, à l’incapacité ou au décès prématuré dans les pays les plus gravement touchés, d’après l’article, écrit comme outil de plaidoyer et publié dans PLOS ONE début juin. 

    Les auteurs ont cartographié la prévalence de l’anémie et du retard de croissance, qui sont des mesures indirectes de la carence en fer et en zinc, respectivement — et de la carence en vitamine A (CVA) - chez des #enfants d’âge préscolaire à travers 149 pays. Les auteurs notent que tous les 20 pays ayant les niveaux les plus élevés de faim cachée se trouvent en Afrique sub-saharienne, en dehors de l’Inde et de l’Afghanistan.

    La majorité des enfants d’âge préscolaire dans ces pays sont affectés par des taux d’anémie, de retard de croissance et de CVA supérieurs à 30, 40 et 50 pour cent respectivement. Il y a également un lien étroit entre le taux croissant de la faim cachée et la baisse des niveaux de #développement

    Cette relation souligne l’importance des #micronutriments pour l’amélioration de la #santé et de l’#éducation, tout en réduisant la #malnutrition, affirment les auteurs. 

    Dans une seconde partie de l’étude, les chercheurs estiment l’impact de la faim cachée sur les populations dans 136 pays, en fonction des #années_de_vie_corrigées_de_l’incapacité (AVCI) - la mesure utilisée par l’#OMS pour mesurer la charge de morbidité en tenant compte des années perdues pour cause de maladie, d’invalidité ou de décès prématuré.

    La Sierra Leone, le pays le plus gravement touché, compte 5 870 AVCI pour 100 000 personnes, tandis que 12,3 pour cent des AVCI de la Côte d’Ivoire sont attribuées à des carences en fer, en zinc et en vitamine A. 

    « Tous les pays ne prennent pas les carences en micronutriments suffisamment au sérieux », déclare Klaus Kraemer, co-auteur de l’étude et directeur de Sight and Life, une cellule de réflexion sur la nutrition. « Nous devons tenir les décideurs pour responsables des mesures à prendre par rapport à cette terrible situation qui maintient des millions de personnes dans la pauvreté ». 

    Les résultats de l’étude, selon Kraemer, soulignent le fait qu’en mettant principalement l’accent sur la fourniture de #calories pour lutter contre la faim chez une population – tel qu’encouragé par les #Objectifs_du_millénaire_pour_le_développement –, on passe à côté de l’objectif, dans son ensemble. 

    L’accent doit être mis sur la #qualité de l’#alimentation, plutôt que simplement sur la quantité, pour assurer une bonne #santé et ainsi promouvoir le développement, précise-t-il. Kraemer ajoute que l’étude a trouvé dans les #données de grosses lacunes qui doivent être vite corrigées. 

    La plupart de ces données sont soit périmées, soit incomplètes, et peuvent ne pas refléter le véritable fardeau de la faim cachée, soutient-il. Venkatesh Mannar, président de l’Initiative pour les micronutriments, est d’accord pour la nécessité d’améliorer les données, mais se félicite des efforts pour fournir aux décideurs des informations claires, visuelles sur un sujet que beaucoup continuent à ne pas trouver important. 

    Monika Blössner, responsable technique du Département Nutrition pour la santé et le développement (NSD) à l’OMS, laisse entendre que bien que les cartes mondiales soient un excellent outil de plaidoyer pour sensibiliser, elles ne représentent que des moyennes. 

    En fin de compte, pour que des avancées réelles soient perceptibles en matière de lutte contre les carences en micronutriments, les données locales doivent être rendues beaucoup plus accessibles, estime-t-elle. « La voie à suivre consiste à désagréger les données dont nous disposons un peu plus vers le bas, aux différents niveaux de l’administration, de sorte que les gens puissent se concentrer sur des domaines spécifiques ».

    http://www.plosone.org/article/fetchObject.action?uri=info:doi/10.1371/journal.pone.0067860.g001&representation=PNG_I

    http://www.plosone.org/article/fetchObject.action?uri=info:doi/10.1371/journal.pone.0067860.g002&representation=PNG_I