organization:conseil de paris

  • Manifestation à Paris le dimanche 30 juin à 15h contre la décision scandaleuse de la mairie

    La dénomination d’une place Jérusalem doit être annulée ! - Groupe

    communiste - Front de gauche au Conseil de Paris
    http://www.communiste-frontdegauche-paris.org/La-denomination-d-une-place

    La dénomination d’une place Jérusalem doit être annulée !

    Lors du conseil de Paris de juin dernier, a été soumise au vote des conseillers une délibération concernant la dénomination d’une place Jérusalem, en remplacement d’une rue ayant disparue.

    Dans l’exposé des motifs aucune mention des objectifs de la Ville d’utiliser celle-ci dans le but de commémorer l’amitié qui unit la ville de Paris à l’État d’Israël comme l’écrit Mme Hidalgo dans cette même lettre.

    Aux inquiétudes de nos groupes, a été répondu qu’en aucun cas cette dénomination ne serait utilisée à des fins « geo-politiques » comme Catherine Vieu-Charier l’a d’ailleurs souligné dans sa réponse au conseil, nous étions simplement dans la tradition parisienne de donner des noms de villes à nos rues. Nous avons émis des réserves, et nous nous sommes abstenus forts de ces assurances données.

    Las, deux jours à peine après le conseil nous découvrons par un tweet de Joël Mergui, président du Consistoire central israélite de France, qu’en réalité, cette dénomination fait suite à une demande directe qu’il aurait faite à Anne Hidalgo lors de la visite du président israélien Reuven Rivlin à l’Hôtel de Ville.

    Ce qui nous a étonnés c’est l’inauguration expresse de cette place et l’invitation du maire de Jérusalem connu pour ses prises de position et ses actions en faveur de la colonisation. Nous sommes choqués de voir qu’aucun des représentants des trois communautés religieuses creuset de Jérusalem n’y sont invités, et encore plus de l’absence de représentant de l’autorité palestinienne.

    L’ensemble de ces faits, mis bout à bout, semble légitimer une confiscation de Jérusalem par l’État d’Israël alors que nous aurions pu en faire un symbole de la paix entre les peuples et les différentes communautés.

    Pour toutes ces raisons, nous demandons à Mme Hidalgo de renoncer à cette inauguration vécue comme une provocation et qui ne respecte pas les positions prises par la diplomatie française sur le statut de Jérusalem.

    Pour cela nos organisations seront présentes au rassemblement prévu par le « collectif national pour une paix juste et durable » pour protester de cette décision le jour même de l’inauguration, si celle-ci n’est pas annulée.

    • L’inauguration d’une « place de Jérusalem » à Paris indigne
      Par MEE - Date de publication : Lundi 24 juin 2019
      https://www.middleeasteye.net/fr/en-bref/linauguration-dune-place-de-jerusalem-paris-indigne

      En « oubliant » les deux autres religions monothéistes et en « important le conflit israélo-palestinien » en France, la maire de Paris Anne Hidalgo a pris une décision irresponsable, selon l’Association France Palestine Solidarité
      Le Conseil municipal de la ville de Paris a décidé, mercredi 12 juin, d’attribuer la dénomination « place de Jérusalem » à un square de la capitale situé dans le XVIIe arrondissement.

      Une décision qui aurait pu éclairer sur la situation politique de cette ville et de ses habitants palestiniens, victimes d’une violation du droit international par Israël, qui occupe la partie orientale de Jérusalem depuis 1967. Sauf que ce n’est pas le cas, d’après Bertrand Heilbronn, président de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS).

      Dans une lettre ouverte adressée à la maire de Paris, ce dernier s’indigne de cette mesure. Se basant sur un échange de lettres entre Anne Hidalgo et le président du Consistoire, Joël Mergui, Bertrand Heilbronn déplore que pour la maire de Paris, Jérusalem « n’aurait d’importance que pour le judaïsme ».
      (...) « La place de Jérusalem » devrait être inaugurée ce dimanche 30 juin en présence de la maire de Paris.

    • @alaingresh
      Le Maire israélien de Jérusalem, Moshe Lion, qui est annoncé à l’inauguration de la place de Jérusalem, ne devrait-il pas être arrêté ? La colonisation est illégale en Droit français.

      Moshe Lion est un épurateur ethnique. Il doit rendre compte de ses crimes devant un Tribunal.

      Pourquoi personne ne lance d’appel en ce sens ?

  • Lettre ouverte à Anne Hidalgo : Place de Jérusalem à Paris
    Bertrand Heilbronn - Paris, le 21 juin 2019 - Association France Palestine Solidarité
    https://www.france-palestine.org/Lettre-ouverte-a-Anne-Hidalgo-Place-de-Jerusalem-a-Paris

    Madame la Maire de Paris,

    Le 12 juin, le Conseil de Paris a décidé de créer une Place de Jérusalem.

    Une belle idée pour éclairer la population sur la situation de cette ville martyre, fracturée, divisée ; pour rappeler la nécessité absolue de mettre fin à cette violation du droit international et du droit humanitaire et pour condamner sans ambiguïté le fait accompli et la loi du plus fort.

    Vous auriez pu rappeler à cette occasion que nul ne peut conquérir un territoire par la force et que « la création par Israël de colonies de peuplement dans le Territoire palestinien occupé depuis 1967, y compris Jérusalem-Est, […] constitue une violation flagrante du droit international […] » (résolution 2334 de l’ONU).

    Il semble cependant que la décision que vous avez prise ne soit pas animée par ce souci de respect du droit, du respect de l’autre, de l’amitié et de la solidarité entre les peuples.

    Si l’on en croit votre échange de lettres avec le président du Consistoire [1], Jérusalem n’aurait d’importance que pour le judaïsme. Ce choix, vous l’avez fait en acceptant la demande du Consistoire que cette place soit située « aux abords du lieu hautement symbolique du Centre Européen du Judaïsme ». Oubliées les deux autres religions monothéistes qui la considèrent comme une ville sainte. D’où vient cette primauté d’une religion sur les autres exprimée par la Maire de la capitale de la France, État laïc ? (...)

  • Consistoire | Enfin une place Jérusalem à Paris
    par Joël Mergui -Président du Consistoire
    http://www.consistoire.org/communiques/475.enfin-une-place-jerusalem-a-paris-par-joel-mergui

    Je remercie la Maire de Paris madame Anne Hidalgo, le Conseil de Paris ainsi que le Conseil d’arrondissement du 17e pour leur décision ce jour de dénommer à Paris, dans le 17earrondissement de Paris, une « place Jérusalem » à l’endroit même où va bientôt être inauguré le Centre Européen du Judaïsme (CEJ).

    Il est des engagements dont la portée dépasse le seul symbole et qui s’inscrivent comme des actes forts, parce qu’ils sont en capacité de marquer les consciences.

    Cette décision - qui fait suite à ma proposition exprimée en janvier dernier lors de la réception du Président de l’État d’Israël Reuven Rivlin, à l’Hôtel de Ville -, fait renaître dans l’espace public parisien un nom disparu des rues de la capitale depuis 1883.

    ≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈
    Dénomination place de Jérusalem
    Groupe Écologiste de Paris
    Ajoutée le 12 juin 2019 - Intervention de Jérôme Gleizes
    https://www.youtube.com/watch?v=NXY4-QIfbR8

    ≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈

    Place Jerusalem : exprimons le souhait qu’elle devienne la capitale des deux Etats
    Danielle Simonnet - Ajoutée le 12 juin 2019
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=126&v=WF-xKvMp6n8

    ≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈
    Dénomination Place de Jérusalem (17e) - Valérie Nahmias
    Groupe UDI-MoDem Conseil de Paris
    Ajoutée le 12 juin 2019
    https://www.youtube.com/watch?v=4wWqqTUols0

  • Paris : le périphérique s’invite dans la campagne des municipales
    https://www.latribune.fr/regions/ile-de-france/paris-le-peripherique-s-invite-dans-la-campagne-des-municipales-818552.htm


    400.000 personnes habitent dans un rayon de 150 mètres autour du périphérique et sont exposées quotidiennement à un bruit et à des niveaux de dioxyde d’azote et de particules fines supérieurs aux plafonds recommandés.
    Crédits : Photo AFP

    Anne Hidalgo vient de recevoir ce 28 mai 2019 le rapport de la mission d’information et d’évaluation du Conseil de Paris sur le devenir du périphérique parisien. Selon son rapporteur (UDI) Eric Azière, la maire (PS) de Paris devrait en suivre les principales préconisations : une gouvernance partagée, une voie réservée au covoiturage et une vitesse abaissée à 50 km/h. Dans le même temps, Gaspard Gantzer, candidat à la succession d’Anne Hidalgo, propose purement et simplement de supprimer l’infrastructure routière.

    « En finir avec le boulevard périphérique source de pollutions multiples, véritable barrière urbaine et faire émerger à moyen terme un espace de liaison, de respiration plus vert, renaturé, doté de nouveaux usages urbains. » C’est ce que recommande la mission d’information et d’évaluation du Conseil de Paris dans son rapport « Le périphérique : quelles perspectives de changement ? » remis ce mardi 28 mai 2019 à Anne Hidalgo. Selon toute vraisemblance, la maire (PS) de la Ville devrait en reprendre les principales conclusions.
    […]
    Premier « impératif » identifié par la mission : le combat contre la pollution atmosphérique et sonore. Près de 400.000 personnes habitant dans un rayon de 150 mètres autour du périphérique sont exposées quotidiennement à un bruit supérieur à 60 décibels, avec des pics à 80-85 décibels, et à des niveaux d’alerte de dioxyde d’azote et de particules fines. « Cela représente plus d’un tiers de la pollution du trafic parisien ! Ce n’est plus un boulevard de 35 kilomètres inauguré en 1973, mais un fleuve de pollution », résume Eric Azière.
    […]
    3 ans de concertation, 15 ans de travaux
    [Gaspard Gantzer,] candidat à la mairie de Paris veut en effet « récupérer la surface disponible » pour « en faire des espaces verts et des logements ». Pour parvenir à ses fins, il s’est fixé dix-huit ans, soit trois mandats municipaux. Les trois premières années seraient celles de la concertation « mètre par mètre » avant un référendum en 2023 auprès des grand-parisiens dans les 131 communes que comporte la métropole du Grand Paris (MGP). Les quinze années suivantes seraient celles des « travaux phasés » pour « offrir des alternatives » au million d’automobilistes qui emprunte quotidiennement le périphérique.

  • Commerces, cafés, incubateur d’entreprises… Comment l’Hôtel-Dieu va être transformé, Grégoire Allix
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/05/17/commerces-cafes-incubateur-d-entreprises-comment-l-hotel-dieu-va-etre-transf
    le projet du développeur immobilier Novaxia pour rénover l’Hôtel-Dieu NOVAXIA

    L’AP-HP a choisi jeudi le projet du développeur immobilier Novaxia pour rénover l’hôpital parisien, à deux pas de Notre-Dame.

    Sur l’île de la Cité, l’Hôtel-Dieu ne sera bientôt plus uniquement un hôpital. Des terrasses de cafés et de restaurants dans les cours, un jardin central ouvert à la promenade, des commerces… A deux pas de la nef mutilée de Notre-Dame, son austère et imposant voisin se prépare à une spectaculaire métamorphose. L’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), propriétaire de ce site de 2,2 hectares entre le parvis de la cathédrale et le quai de la Seine, va en confier plus du tiers à des investisseurs privés. Jeudi 16 mai, le jury présidé par le directeur général de l’AP-HP, Martin Hirsch, a choisi le groupement chargé de réinventer ce patrimoine hospitalier.

    Lauréat de l’appel à projet, le développeur immobilier Novaxia va bénéficier d’un bail à construction lui confiant l’usage de 21 000 mètres carrés bordant le parvis de la cathédrale pour quatre-vingts ans, moyennant un loyer total de 144 millions d’euros. En comptant les travaux, l’investissement atteint 300 millions d’euros. « Nous sommes fous de joie, c’est un lieu mythique, le berceau de Paris », se félicite Joachim Azan, le président de Novaxia.

    Sur le modèle des concours Réinventer Paris, le programme était libre et les candidats invités à former des groupements réunissant promoteur, investisseurs, architectes, exploitants, pour proposer un contenu et une offre financière. Le site avait aiguisé les appétits : Novaxia l’a emporté face à Bouygues, Eiffage, Emerige et Quartus. Créée en 2006, la société a connu une croissance exponentielle (+ 223 % entre 2014 et 2017) en se spécialisant dans la transformation immobilière et la valorisation de sites complexes.

    Trois pôles
    « Nous avons cherché à créer un lieu d’échange, à faire se rencontrer différents univers et pas simplement à juxtaposer plusieurs pôles », décrit M. Azan. Autour de trois grandes cours et du jardin de l’Hôtel-Dieu bordé de galeries aux arcades florentines, Novaxia prévoit d’installer d’ici à 2025 trois pôles d’activités, au gré d’un lifting du bâtiment signé par l’architecte Anne Démians avec le concours de l’architecte en chef des monuments historiques Pierre-Antoine Gatier. L’Hôtel-Dieu n’est pas classé, mais la proximité de Notre-Dame le place sous le contrôle des architectes des bâtiments de France (ABF). En janvier, un premier jury avait renvoyé les candidats à leur planche à dessin pour avoir pris trop de liberté avec le monument.

    Premier pôle : le gestionnaire d’actifs Amundi implantera, dans les rez-de-chaussée, des commerces, des cafés, un restaurant gastronomique et un « food court solidaire », en espérant bien capter une partie des 13 millions de visiteurs annuels de Notre-Dame. Au moins une des cours intérieures sera couverte par une verrière pour accroître la surface utile de ces espaces commerciaux. « On ne veut pas de grandes enseignes mondialisées, la priorité ira au made in France, à l’artisanat, aux circuits courts », assure M. Azan. La Ville de Paris et l’AP-HP garderont un droit de regard sur le choix des enseignes.
    Le deuxième pôle, autour de la santé, associera sur 10 000 mètres carrés un incubateur de laboratoires de biotechnologies et d’entreprises du secteur médical, un espace de coworking sur l’intelligence artificielle, un auditorium et se veut un lieu de rencontre entre hôpital et secteur privé, médecins, chercheurs, entrepreneurs, financiers… Porté par l’incubateur américain Biolabs, qui y installera son siège européen, ce « cluster » veut créer un « écosystème » unique en France entre recherche publique et privée. « Il faut atteindre une taille critique pour attirer des investisseurs du monde entier », explique le président de Novaxia.

    Troisième axe enfin : un pôle habitat et services, avec une crèche, une résidence étudiante et une « maison du handicap », sera développé par Toit et joie, un bailleur social du groupe La Poste.

    « C’est un projet qui respecte le patrimoine, crée une synergie avec l’hôpital, ouvre le site sur la ville et va diversifier le public de ce quartier très touristique et redynamiser l’île de la Cité », apprécie l’adjoint de la maire de Paris chargé de l’urbanisme, Jean-Louis Missika, qui faisait partie du jury. Avant que ce programme voit le jour, la municipalité doit lancer une enquête publique d’ici à la fin de 2019, pour modifier son plan local d’urbanisme et le faire approuver en Conseil de Paris. Un vote qui n’aura sans doute lieu que sous la prochaine mandature.

    « Hôpital du XXIe siècle »
    Dans l’intervalle, l’AP-HP va pouvoir démarrer le chantier de restructuration de la partie du site appelée à rester un hôpital. Un projet de refonte hospitalière tourné vers les publics précaires et le traitement des maladies chroniques, avec un service d’accueil des urgences, un plateau de consultation pluridisciplinaire, un pôle de psychiatrie et un autre de santé publique.
    « Ce sera notre premier hôpital du XXIe siècle : ouvert sur la ville, faisant se rencontrer soins et entrepreneuriat , mélangeant les activités. Je suis très heureux d’avoir résisté à tous ceux qui voulaient purement et simplement vendre l’Hôtel-Dieu comme à ceux qui voulaient le refaire à l’identique, alors qu’il ne correspond plus à l’offre de soins nécessaire à Paris », revendique Martin Hirsch. Le dossier est sensible : en 2013, le projet de transformation de l’Hôtel-Dieu en siège de l’AP-HP avait coûté son poste à la prédécesseure de M. Hirsch, Mireille Faugère.

    L’AP-HP va investir 100 millions d’euros pour financer cette transformation et rénover le bâtiment. Les cours, envahies au fil des décennies de constructions hétéroclites, vont être « nettoyées » pour laisser place à des bâtiments discrets et fonctionnels, équipés pour accueillir les activités médicales. Les ailes historiques, elles, recevront les fonctions support, les activités de recherche, la pharmacie centrale…

    Difficile de lancer ce chantier en fanfare alors qu’à quelques mètres Notre-Dame expose ses blessures. L’AP-HP et Novaxia ont proposé de mettre des espaces à la disposition de l’archevêché pour accueillir des pèlerins ou pour des événements culturels, le temps que leur projet se concrétise. Exit en revanche l’idée d’un centre d’accueil permanent des visiteurs de la cathédrale, avec librairie et centre de conférence, défendue notamment par le président du Centre des monuments nationaux, Philippe Bélaval. Oubliée aussi la proposition portée par Jean Deleuze, rédacteur en chef de La Revue du praticien et médecin à l’hôpital Cochin, de recréer dans l’Hôtel-Dieu un grand musée d’histoire de la santé, que l’AP-HP a fermé en 2012 pour vendre l’hôtel particulier qui l’abritait. Place à l’avenir, les collections resteront dans leurs cartons.

    #Ville_de_Paris

  • Paris et les opérateurs s’engagent à réguler la prolifération des trottinettes
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/paris-et-les-operateurs-s-engagent-a-reguler-la-proliferation-des-trottine


    Les opérateurs s’engagent aussi dans une démarche « solidaire et durable » en étant vigilants au recyclage des trottinettes, à l’approvisionnement en électricité verte ou encore à leur responsabilité sociale envers les salariés et prestataires.
    Crédits : FABIAN BIMMER

    Les opérateurs de location de trottinettes électriques et la Mairie de Paris ont signé, ce lundi 13 mai 2019, une « charte de bonne conduite » pour renforcer la régulation de la circulation et du stationnement des trottinettes en libre-service dans la capitale.

    La prolifération de ce mode de transport qui a conquis les rues parisiennes en quelques mois s’est transformée en casse-tête que la Ville, mais aussi le gouvernement, cherchent à réguler. Elles sont environ 15.000 à Paris dont la situation arrive à « saturation », selon la mairie.

    « Avec cette charte nous espérons que c’est une étape dans la construction d’une bonne relation avec les opérateurs », a déclaré Christophe Nadjovski, adjoint aux transports, lors d’une conférence de presse en présence des opérateurs signataires : Lime, Bird, Bolt, Jump, Wind, Tire, Hive, Dott, Voi et Flash.

    Dans cette charte préparée pendant plusieurs mois, les dix opérateurs présents sur l’espace public parisien s’engagent « à mettre les trottinettes dans des emplacements dûment spécifiés et répertoriés » et à « faire en sorte » que les usagers y aient recours.

    Début avril, le Conseil de Paris s’était engagé à créer 2.500 places de stationnement dédiées aux trottinettes. La Ville avait également adopté une série de mesures dont la verbalisation à hauteur de 135 euros en cas de circulation sur les trottoirs et 35 euros en cas de stationnement gênant.

    La Ville exige également des opérateurs qu’ils mettent « gracieusement » à sa disposition « des données sur le déploiement et l’usage du service » destinées à une « meilleure connaissance des flux » et « l’optimisation des espaces de stationnements ».

    Les opérateurs s’engagent aussi dans une démarche « solidaire et durable » en étant vigilants au recyclage des trottinettes, à l’approvisionnement en électricité verte ou encore à leur responsabilité sociale envers les salariés et prestataires.
    […]
    De leur côté, les opérateurs ont salué la signature de cette charte et les « règles nécessaires », selon Arthur Jacquier, directeur général de Lime en France, leader sur le marché parisien avec « quelques milliers » de trottinettes à Paris, alors que le directeur France de Bird, Henri Capoul, s’est dit « ravi de travailler avec la Mairie de Paris ».

  • La Mairie de Paris va rétablir l’encadrement des loyers
    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2018/11/25/97002-20181125FILWWW00009-la-mairie-de-paris-va-retablir-l-encadrement-des-

    La mairie de Paris adoptera en décembre le principe d’un rétablissement de l’encadrement des loyers dans la capitale, annonce Ian Brossat, l’adjoint au logement de la maire de Paris dans un entretien au Journal du Dimanche.

    « Le prochain Conseil de Paris se prononcera le 11 décembre sur une délibération en ce sens », annonce-t-il dans le JDD. « Ensuite, il faudra que le préfet de Région prenne un arrêté établissant les niveaux de loyer dans Paris, c’est-à-dire un prix plafond au mètre carré, quartier par quartier ».

    L’encadrement des loyers a été suspendu il y a un an par un jugement du tribunal administratif.

    L’adoption de la loi portant évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (Elan), validée par le Conseil constitutionnel ce mois-ci, ouvre la voie à la restauration du plafonnement des loyers, indique Ian Brossat.

    Selon lui, la suppression de l’encadrement des loyers en novembre 2017 a fait perdre à chaque Parisien 1500 euros par an perd en moyenne.

  • Micmac à Paris autour d’une subvention à une association d’aide aux immigrés - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2018/11/16/micmac-a-paris-autour-d-une-subvention-a-une-association-d-aide-aux-immig

    Jusqu’à il y a quelques jours encore, la Fédération des associations de solidarité avec tous les immigrés (Fasti) pensait bénéficier d’une subvention de 3 000 euros de la part de la mairie de Paris, afin de financer une action d’aide juridique à destination des couturiers de la Goutte d’Or. Il s’agissait de fournir un accompagnement à ces travailleurs, notamment pour les demandes de régularisation. C’était sans compter sur Pierre Liscia, élu (ex-LR) non inscrit du XVIIIe arrondissement, qui s’est exprimé au Conseil de Paris du 5 novembre pour protester contre cette attribution, au prétexte que la Fasti serait une « association d’extrême gauche qui dénonce[rait] "le racisme d’Etat" de la France contre les musulmans et sa "politique coloniale dans les DOM-TOM" […] C’est un coup de canif dans nos principes républicains ». A l’issue de son intervention, rien ne se passe.

    Puis, alors que la France s’apprête à commémorer les attentats du 13 novembre 2015, la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) rend public un communiqué dans lequel elle s’indigne que la Fasti puisse être financée par la Ville : « Si le réseau de la Fasti a joué par le passé un rôle d’importance sur l’aide aux étrangers au sein du mouvement associatif, ses prises de position actuelles rendent choquantes l’idée même de l’octroi d’une subvention d’argent public. La Fasti défend l’idée que la France mènerait une politique de "racisme d’Etat", de "xénophobie d’Etat" néocoloniale, que la police organiserait des "rafles" sur ordre du Gouvernement. Elle défile également aux côtés des Indigènes de la République et du mouvement BDS », écrit-elle. Elle cite également des extraits du journal Ouvrons les frontières, une publication interne de la Fasti, laissant entendre que l’organisation trouve des excuses socio-économiques aux terroristes de janvier et novembre 2015 : « Ces propos sont insupportables. Ils reprennent au mot près l’argumentation islamiste visant à justifier les attentats. »

    #licra #racisme

  • Du Maroc à Paris, les vies brisées des enfants de la Goutte-d’Or - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2018/09/19/du-maroc-a-paris-les-vies-brisees-des-enfants-de-la-goutte-d-or_1679911

    Hors de contrôle, violents et polytoxicomanes, des dizaines de mineurs sans parents vagabondent dans le nord de la capitale. Le Conseil de Paris devrait voter une rallonge pour l’association missionnée, dépassée par la situation.

    Deux gamins d’une douzaine d’années marchent dans la rue, tout en se roulant un joint. Ils croisent une vieille dame voilée, qui les interpelle en arabe. Le plus petit, Malik (1), 1,50 mètre sous la toise, se retourne illico, prêt à en découdre. Une main se pose sur son épaule et l’invite à poursuivre son chemin. Fin de l’altercation. « Voilà, c’est emblématique de ces gosses. Normalement, tu ne touches pas aux mamans. Pas eux. Ils n’ont aucune limite. » Chansia Euphrosine est directrice du pôle La Clairière du #Casp (Centre d’action sociale protestant), une association missionnée pour intervenir auprès des enfants marocains de la Goutte-d’Or, dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Cela fait « quinze jours » qu’elle s’efforce de convaincre Malik de venir prendre une douche dans le local voisin. « Trop défoncé », l’adolescent avait jusqu’alors refusé. Ce lundi après-midi, il s’est enfin décidé.

    Depuis l’hiver 2016-2017, ils sont plusieurs centaines, comme Malik, à être passés dans ce quartier populaire du nord de Paris. Parfois très jeunes (10 ans), sans attaches familiales en France, polytoxicomanes, sans-abri et ultra violents, ils ont bouleversé le quotidien des habitants. Les vols à l’arraché sont devenus monnaie courante, les agressions également.

    « L’écume aux lèvres »

    « La #drogue, les trafics, il y en a toujours eu ici, remarque un commerçant. Mais aujourd’hui, tu peux te prendre un coup de couteau à tout moment. » Un habitant : « Rien ne les arrête. Ils volent les petites vieilles. Un jour, ils ont essayé de piquer le téléphone de ma nana, qui était pourtant avec sa poussette et notre môme d’1 an. » Chansia Euphrosine ne peut que partager le diagnostic. Ses équipes interviennent auprès des mineurs marocains depuis décembre 2017 : « C’est le boulot le plus intense, le plus dur que j’ai pu faire. On pense à l’horizon d’une journée, d’une semaine, guère plus. » Des scènes marquent davantage que d’autres. Notamment cette fois où trois jeunes, « complètement défoncés, titubant dans la rue, l’écume aux lèvres », ont glacé d’effroi une classe de maternelle en sortie, ainsi que leurs deux institutrices. « On a dû faire une chaîne humaine pour permettre à la classe de continuer son chemin, se souvient la directrice. Soudain, un des mineurs marocains s’est mis à hurler qu’il allait se tuer. Il a foncé vers un bus, mais il était tellement en mauvais état qu’il n’a pas réussi à se coucher sous les roues. » La scène devient encore plus surréaliste quand les vendeurs à la sauvette de Barbès, excédés par ces intrus qui menacent leur business, se ruent vers lui pour le lyncher. Le gosse est exfiltré in extremis.

    « Quand on travaille dans la rue, la mort fait partie de notre univers, souffle Chansia Euphrosine. Mais là, elle est présente tout le temps dans nos têtes. » Le pire a jusqu’à présent été évité, sans que personne ne comprenne comment. Mais la prise en charge des enfants perdus de Barbès reste en chantier. Hypermobiles et refusant toute aide des autorités, ils bénéficient également de la désorganisation des multiples acteurs impliqués dans le dossier. Leur profil est pourtant mieux connu qu’il y a quelques mois. Missionnée par la mairie de Paris, l’association Trajectoires a rendu un rapport en avril sur le profil de ces ados. Majoritairement originaires de quartiers périphériques des villes de Fès, Casablanca et Tanger, ils ne sont pas des « enfants des rues ». « Mais ces mineurs ont souvent été négligés ou délaissés par leurs familles », écrivent les auteurs. Les perspectives économiques médiocres ont fini de les persuader de « tenter le riski », comme ils disent. Comprendre : rejoindre l’Europe, planqués dans un camion, voire entassés sur une patera, la barque qui sert à franchir le détroit de Gibraltar. Certains meurent en route. Les autres, arrivés en Espagne, s’y installent parfois. Mais le plus souvent, ils continuent à circuler : France, Belgique, Pays-Bas, Allemagne… Au gré des législations locales et de leurs failles, des liens qu’ils tissent ici et là, ils se déplacent, compliquant d’autant leur suivi.

    A Barbès, ils veulent « faire de l’argent », selon des témoignages recueillis par l’association Trajectoires. Vols à l’arraché, cambriolages, puis revente du butin au sein de l’économie parallèle de la Goutte-d’Or : les plus « doués » peuvent se faire plusieurs milliers d’euros par mois. Mais l’argent s’évapore vite. A la rue, les vols sont quotidiens. Faute d’hygiène suffisante, les jeunes doivent souvent se racheter une garde-robe complète. Pochettes Armani, fringues de marque, chaussures siglées, ils mettent le paquet sur les signes extérieurs de richesse, se photographient dans les rues de Paris avant de poster les images sur les réseaux sociaux. « Ils ne font que montrer à leurs potes restés au Maroc qu’ils ont eu raison de partir, relève Chansia Euphrosine. Même s’ils connaissent leur réalité, ils ne peuvent pas revenir en arrière. Ça serait la honte. »

    La réalité, derrière les coupes de cheveux dernier cri et les selfies crâneurs, c’est une vie de misère et de violence. « On est face à des tox en voie de clochardisation », dit Julien, un habitant. Les maux sont multiples. Ils ont souvent commencé par sniffer de la colle au Maroc. A Paris, ils enchaînent avec le #Rivotril, un anxiolytique « qu’ils avalent par plaquettes entières, comme des Smarties », selon Chansia Euphrosine. Insensibilisés, ils se scarifient et se lacèrent lors de bagarres à coups de tessons de bouteille. Certains basculent vers l’ecstasy, voire la cocaïne. La gale est courante, et rares sont les gamins qui n’arborent pas plusieurs cicatrices, voire balafres. Cet été, ils se sont repliés vers l’église Saint-Bernard. Entre eux, ils parlent en darija, l’arabe marocain, se débrouillent aussi en espagnol.

    Autorités impuissantes

    Après neuf mois de terrain, les éducateurs du Casp sont parvenus à tisser des liens. Ténus, mais qui ont le « mérite d’exister », dit Chansia Euphrosine. Elle poursuit : « Ces gamins sont attachants. Ils méritent d’avoir des adultes bienveillants dans leurs vies. On tente de répondre à leurs besoins primaires. » Un pansement à refaire, un médicament contre une infection dentaire, du collyre pour cet œil rouge à pleurer…

    Ils seraient actuellement entre 30 et 45 mineurs isolés marocains dans le nord de Paris, et autant de jeunes adultes. Autant dire trop pour la quinzaine d’éducateurs du Casp, qui n’ont que 10 lits à leur proposer chaque nuit. Ces quelques heures de répit sont en général réservées aux plus cassés. Qui restent des enfants. Abdel, surnommé « le Président » par Chansia Euphrosine, a récemment porté la revendication du groupe : dormir plus tard le matin et échapper au réveil à 8 heures. Refusé.

    Dans la rue, tout est sur un fil. Un regard, une parole peuvent déclencher une bagarre au sein de la bande. Quelques minutes plus tard, sous l’effet de la drogue, l’incident peut être oublié. Selon un récent article de Mediapart, les jeunes Marocains de Barbès ont déclenché 813 gardes à vue l’an passé. Cet été, quatre policiers du royaume chérifien sont même venus assister leurs collègues du XVIIIe arrondissement, aidant ainsi à identifier 52 personnes, dont 40 majeurs, lesquels peuvent entrer dans les « circuits classiques » (pénalement ou en matière d’éloignement), selon le ministère de l’Intérieur. Mais de manière générale, les autorités restent impuissantes. Les placements sous contrainte sont impossibles pour les mineurs. Quant à l’enfermement en établissement pénitentiaire ou en centre éducatif fermé, il n’est possible qu’à partir de 13 ans. La multiplication des alias complexifie encore la tâche. Enfin, quand un jeune est placé, il fugue très rapidement. Deux des gamins de la Goutte-d’Or ont même réussi à s’échapper du palais de justice de Paris, en plein milieu de leur audience. Quant à la coopération entre la mairie de Paris et l’Etat, elle est médiocre.

    « Parole raciste »

    Le 17 juillet, Anne Hidalgo a écrit au Premier ministre pour lui demander une plus grande implication. Deux mois plus tard, la réponse de Matignon est toujours « en cours de rédaction ». Le Conseil de Paris doit annoncer, ce jeudi, le vote la semaine prochaine d’une rallonge à la subvention accordée au Casp : 473 000 euros pour maintenir une présence de septembre à décembre.

    « C’est ramer tout seul au milieu de l’Atlantique », soupire un restaurateur de la Goutte-d’Or. Qui redoute l’arrivée prochaine de l’hiver. « Il va faire nuit à 17 heures et les gamins vont chercher des endroits où s’abriter. Des porches, des halls d’immeubles… » L’an passé, ils fracturaient les Autolib pour y dormir la nuit. D’autres s’installaient dans les tambours de machines à laver des laveries du secteur. « Certains vont passer leur troisième hiver ici… L’autre truc inquiétant, c’est qu’on voit de nouveaux visages : ça veut dire que le circuit fonctionne encore. » Il ajoute : « L’éponge a absorbé, absorbé, mais elle ne peut plus. Une parole raciste commence à se libérer. »

    C’est ce qu’a aussi constaté Chansia Euphrosine : « La Goutte-d’Or a une tradition d’accueil. Mais un jour, un monsieur d’origine marocaine m’a dit qu’il fallait les disperser à l’acide. Il était très sérieux. » Julien a récemment vu une cinquantaine de jeunes du quartier voisin de Château-Rouge « descendre » dans la Goutte-d’Or : « Ils ont massacré les ados marocains, sûrement après un vol. » Lan Anh, habitante du quartier, confirme que les réponses se musclent : « Les mineurs marocains me font un peu penser à des chiens errants. Certains habitants ont établi un rapport de force. Ils les frappent. Eux se laissent faire, ne répondent pas, comme des poupées de chiffon. Et on commence à s’habituer à ça. C’est terrible. »

    (1) Les prénoms ont été modifiés.
    Sylvain Mouillard

    Ça fait plus d’un an qu’une amie originaire du Rif qui vit en banlieue parisienne me parle de ce groupe de jeunes, en se désespérant que rien ne soit fait pour eux.

    #Maroc #goutte_d_or #immigration #Barbès #enfants

  • #Climat : #paris va-t-il poursuivre en #Justice les géants pétroliers ?
    https://www.mediapart.fr/journal/france/180418/climat-paris-va-t-il-poursuivre-en-justice-les-geants-petroliers

    Un camion-citerne du pétrolier Total à proximité de La Mède (Bouches-du-Rhône). © Reuters Il est non contraignant et pourtant, le vœu voté le 6 février par le Conseil de Paris pourrait être le début de quelque chose de bien plus grand. Paris hésite en effet à marcher dans le sillage de New York et à assigner à son tour les compagnies pétrolières pour leur présenter la facture climatique.

    #France #Changement_climatique #écologistes #mairie_de_Paris

  • #Climat : #paris songe à poursuivre en #Justice les géants pétroliers
    https://www.mediapart.fr/journal/france/180418/climat-paris-songe-poursuivre-en-justice-les-geants-petroliers

    Manifestation pour le climat à Paris le 12 décembre 2015, en marge de la COP21. © Reuters Il est non contraignant et pourtant, le vœu voté le 6 février par le Conseil de Paris pourrait être le début de quelque chose de bien plus grand. Paris hésite en effet à marcher dans le sillage de New York et à assigner à son tour les compagnies pétrolières pour leur présenter la facture climatique.

    #France #Changement_climatique #écologistes #mairie_de_Paris

  • France Gall, Françoise Dorin... elles vont donner leur nom à des rues de Paris
    http://www.liberation.fr/france/2018/02/09/france-gall-francoise-dorin-elles-vont-donner-leur-nom-a-des-rues-de-pari

    Le Conseil de Paris a voté à l’unanimité, mardi, cinq baptêmes de lieux publics, en mémoire des écrivains Jean d’Ormesson, Claude Cahun et Françoise Dorin, ainsi que des chanteurs Helno et France Gall. Trois femmes, sur une short-list de cinq noms, ce n’est pas si courant. Ils donneront chacun leur patronyme à une rue de la capitale. Les conseillers Parisiens progressistes et constructifs indépendants (PPCI), pro-Macron, sont à l’origine de la proposition d’hommage pour Gall et Dorin, décédées en 2018.
    Mettre fin au déséquilibre hommes-femmes

    Le nombre de rues dédiées à des femmes « peine à atteindre les 3% du total, un chiffre ridicule », relève Raphaëlle Primet, conseillère communiste. « Il existe à Paris une demande importante de noms féminins pour rééquilibrer [la nomenclature communale] », explique Jérôme Dubus, qui a défendu cet hommage à Françoise Dorin devant le Conseil de Paris, mardi. Celle-ci, auteure de nombreux romans et pièces de théâtre, a longtemps vécu à Clichy. Elle devrait avoir une rue à son nom dans le nouveau quartier de Clichy-Batignolles, dans le XVIIe arrondissement, où elle a vécu. Jérôme Dubus, conseiller PPCI, a tenu à ce que la rue soit dans sa zone. « Je connaissais ses romans, indique l’élu. Françoise Dorin était une femme étonnante et pleine de vie. »

    Dans la même séance, rappelle l’élu du XVIIe, « les Parisiens progressistes ont demandé que le nom de France Gall soit accolé à celui de son mari Michel Berger », dans une allée du parc Monceau.
    « Les hommages ne sont pas réservés à l’establishment »

    Il est rare qu’une proposition d’hommage ne soit pas votée à l’unanimité, note Raphaëlle Primet, qui n’a « aucun souvenir de véritable opposition » sur une personnalité. Cependant, la couleur politique influence souvent le choix des conseillers. L’élue a obtenu qu’une plaque à la mémoire de Helno, leader des Négresses vertes, soit érigée dans la cité où il habitait (XIXe arrondissement), « un chanteur de gauche, populaire, qui faisait des choses alternatives ». Même si elle aurait volontiers « préféré une rue qu’une plaque », Raphaëlle Primet se satisfait de voir que « les hommages ne sont pas réservés à l’establishment ».

    Pour cette élue communiste, « c’est [aussi] un choix sentimental », car elle connaissait bien le chanteur, dont elle veut préserver la mémoire. « Il faut montrer aux Parisiens que l’on tient à l’histoire », confirme Jérôme Dubus. En général, la Ville essaie toujours de trouver un lieu où la personne disparue a vécu.

    #toponymie #femmes #historicisation

  • « Jamais un gouvernement n’était allé aussi loin. » En France, une politique migratoire d’une dureté sans précédent
    http://lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2017/12/16/en-france-une-politique-migratoire-d-une-durete-sans-precedent_5230634_16542

    Au fil des jours, la « ligne Macron » devient plus nette et dessine une politique migratoire d’une rudesse sans précédent. Vendredi 15 décembre, en fin de journée, une réunion interministérielle sur le projet de loi immigration, qui arrivera en discussion au printemps 2018, a révélé que les tenants de la ligne dure avaient la main. La même philosophie prévalant déjà sur le terrain et dans les textes ministériels.

    A Calais (Pas-de-Calais), alors que la ville grelotte, les couvertures des 700 exilés sont jetées au gré des opérations policières, les abris détruits. A Paris, les petites toiles de tente des plus chanceux des 800 migrants vivant dans les rues ont été lacérées cette semaine. Dans ces deux départements, la consigne donnée aux forces de l’ordre d’éviter la reconstitution de campements efface toute autre considération.

    Dans la Roya ou l’arrière-Briançonnais, la frontière se gère à coups de « refus d’entrée » notifiés en série. Et, dans les terres, les centres de rétention administrative se referment chaque soir sur de nouveaux prisonniers – de plus en plus souvent des familles –, comme dans celui du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne), où un homme, marié avec une femme ayant obtenu le statut de réfugiée et père d’une petite fille, a entamé une grève de la faim et de la soif début décembre.

    Outre cette dissuasion policière, les dernières semaines ont été marquées par la publication de circulaires signant une volonté d’expulser massivement. Dans un texte daté du 20 novembre, le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, a demandé à chaque préfet de multiplier les renvois et d’élaborer un plan de bataille départemental. Les déboutés du droit d’asile, mais aussi des « dublinés », ces demandeurs qui ont laissé trace de leur passage dans un autre pays d’Europe avant d’arriver en France, sont dans la ligne de mire du ministère.

    Pour parvenir à expulser, l’intérieur va même désormais prendre la main sur l’hébergement d’urgence qu’il sait être une réserve de sans-papiers. Une autre circulaire, en date du 12 décembre, instaure la création de « brigades mobiles » envoyées pour contrôler les personnes hébergées dans les hôtels sociaux.

    Jamais un gouvernement n’était allé aussi loin. C’est la première fois, en effet, que le ministère de l’intérieur met un pied dans l’hébergement d’urgence géré par les affaires sociales. Depuis la création du ministère de l’identité nationale, au début du quinquennat Nicolas Sarkozy en 2007, l’immigration glisse doucement vers l’option sécuritaire, donc sous la coupe de la Place Beauvau.

    Le quinquennat Hollande n’a pas mis de coup d’arrêt à ce transfert. Et un nouveau pas est désormais franchi. C’est d’ailleurs l’analyse du Conseil de Paris, qui rappelle dans un vœu voté lundi 11 décembre « qu’un débat de nature comparable [sur les contrôles dans les centres d’hébergement] a déjà été ouvert en 2007 à l’occasion de l’examen du projet de loi sur l’immigration ».

    M. Sarkozy y avait renoncé. Emmanuel Macron ira-t-il plus loin ? La question s’invite dans le débat alors qu’au vu de sa campagne présidentielle la France s’attendait à une politique plus nuancée. Le candidat d’En marche ! avait parlé d’« honneur de la France à accueillir les réfugiés » et avait cité l’Allemagne en modèle. Cet été, le président avait ouvert un autre espoir, promettant qu’à la fin de l’année plus personne ne dormirait « dans les rues, dans les bois ».

    Dans la pratique, depuis l’élection de M. Macron, la Place Beauvau et son ministre d’Etat, Gérard Collomb, ont la main sur la gestion territoriale, l’Elysée se penche sur les flux africains et se garde les opérations à haute portée symboliques comme la réinstallation de réfugiés venus d’Afrique ou de Turquie. Dans le fond, MM. Macron et Collomb semblent partager la même vision de la politique migratoire et s’accordent sur une stratégie en trois temps.

    D’abord ils souhaitent limiter les arrivées en France. Ce qui explique la politique menée en Afrique et notamment en Libye. Ensuite, M. Collomb déploie beaucoup d’énergie pour monter des dispositifs permettant de renvoyer tous ceux qui n’obtiennent pas l’asile. Et, dans un troisième temps, une fois les deux premiers points mis en place, il s’agira de mieux accueillir des réfugiés, qui, de fait, seront bien moins nombreux compte tenu de la politique de dissuasion migratoire appliquée.

    « On semble surpris, mais, en quelques phrases prononcées devant la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg, M. Macron avait déjà tout dit », remarque Yves Pascouau, chercheur à l’université de Nantes et à l’Institut Jacques-Delors. Ce 31 octobre, il avait rappelé qu’il souhaitait une « petite révolution » qui consiste à donner le statut de réfugié « dès le pays d’origine », puis à « être intraitable avec celles et ceux qui ne relèvent pas du droit d’asile, accélérer nos procédures de manière drastique pour qu’en six mois, recours compris, nous puissions y voir clair, que la décision prise soit notifiée ». La raison était simple : « pouvoir efficacement reconduire dans leur pays celles et ceux qui n’ont pas ces titres à l’issue de la procédure ».

    Sept mois après l’arrivée à l’Elysée d’Emmanuel Macron, plus question donc de penser qu’il y aurait deux lignes sur ce sujet. Le chef de l’Etat et Gérard Collomb semblent au diapason. Ce qui laisse d’autant moins de marges de manœuvre au secteur associatif, qui pallie quotidiennement ce que l’Etat n’offre pas en termes d’hébergement et de nourriture, et s’inquiète de la suite.

    « Le contrôle dans les hôtels sociaux va casser ce lien de confiance établi avec des populations en difficulté dans ces lieux sanctuarisés. Je reste très dubitatif sur les résultats, car les gens auront peur de nous et on risque de renvoyer à la rue des personnes qu’on avait sorties », observe Bruno Morel, le directeur d’Emmaüs Solidarité.
    Une crainte partagée par Laurent Giovannoni du Secours catholique, pour qui les mesures annoncées révèlent « un manque criant de pragmatisme ou de réalisme ». Selon lui, « des milliers de personnes et de familles seront à la rue dont les pouvoirs publics ne sauront que faire, malgré ce qu’ils prétendent ». Preuve que personne ne croit vraiment à la possibilité de renvoyer très massivement.

    Dans le silence des bureaux, certains observateurs évoquent quand même une possible ouverture pour les sans-papiers non expulsables auxquels il manquait juste un titre de séjour pour prendre le chemin de l’intégration. La circulaire qui autorise les recensements dans les foyers va concentrer l’attention sur eux. Rien n’empêchera demain les préfets de regarder les dossiers au plus près pour régulariser au cas par cas. Une vague de régularisations massives comme la France en a connu ces dernières décennies n’est plus dans l’air du temps. Mais il existe des manières moins voyantes de parvenir au même but.

    Si les associations comptent bien faire entendre leur voix sur ce point, elles espèrent aussi occuper le terrain lundi 18 décembre. La Journée internationale des migrants devrait marquer un temps fort dans leurs états généraux des migrations.

    Une initiative portée par 470 collectifs locaux ou nationaux qui ont envie, comme le rappelle Jean-François Dubost, d’Amnesty International, « de remettre au cœur des choix du gouvernement le respect des droits des migrants et des réfugiés, quel que soit leur statut, comme l’exigent les textes internationaux de protection des droits humains ». Et de montrer qu’il existe bien une France de l’accueil.

    #migration #réfugiés #frontières #macronie

  • Des salariés de Vélib’ bloquent les dépôts Le figaro - avec AFP 22/11/2017
    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2017/11/22/97002-20171122FILWWW00142-des-salaries-de-velib-bloquent-les-depots.php

    Des salariés de Cyclocity, filiale de JCDecaux en charge des #Vélib' actuellement en #grève pour leur emploi, ont décidé de bloquer les dépôts mercredi, a-t-on appris de source syndicale. « On a bloqué tous les dépôts », a affirmé Bambo Cissokho, secrétaire du comité d’entreprise de #Cyclocity et « on est en train de déconnecter les stations », a-t-il ajouté.

    Des salariés parmi les 270 que comptait la filiale du dispositif de vélo en partage observent depuis mardi dernier un mouvement de grève, avec manifestations dans les bureaux de #Smovengo et #Indigo, repreneurs du service au 1er janvier 2018 ou devant la mairie de Paris. Ils demandent leur transfert du groupe #JCDecaux, ancien prestataire, au nouveau Smovengo aux mêmes conditions de salaires et d’avantages.

    Le Conseil de Paris, sur proposition Udi-Modem, a voté mardi le principe d’une indemnisation des abonnés - qui pourrait être un prolongement d’abonnement de quelques mois - en raison des perturbations actuelles. Selon le Syndicat Vélib citant JCDecaux, les stations étaient pour la plupart connectées en fin de matinée. Le Syndicat note néanmoins que le mouvement de grève « va toucher le calendrier » des installations et désinstallations entre les deux opérateurs, « on fait notre maximum ». Le passage de témoins doit se faire au 1er janvier, avec des stations étant déjà en cours de désinstallation quand l’installation des nouvelles prendra quelques mois en 2018.

  • Le mur anti-balles et les nouveaux tarifs à la tour Eiffel passent mal
    RTS - boi - 5 Octobre 2017
    http://www.rts.ch/info/monde/8976245-le-mur-anti-balles-et-les-nouveaux-tarifs-a-la-tour-eiffel-passent-mal.h

    La construction d’une haute paroi anti-balles destinée à mieux protéger les touristes a été lancée à la tour Eiffel. Mais la longueur des travaux et le prix du billet qui prend l’ascenseur ne font pas que des heureux.


    Alors qu’elle vient de célébrer son 300 millionième visiteur et que 7 millions de personnes s’y rendent chaque année, la tour Eiffel fait face à d’importants travaux de rénovation visant à mieux accueillir et mieux protéger les touristes.

    Le changement le plus important qui interviendra dans ce monument emblématique construit en 1889 est la construction d’un mur anti-balles vitré de 3 mètres de haut et 65 millimètres de large tout autour de l’édifice en vue de parer d’éventuelles attaques terroristes.

    30 millions d’euros
    Depuis l’Euro 2016, la tour Eiffel est entourée d’un dispositif de barrières provisoires jugé peu esthétique. Les autorités ont ainsi décidé de se doter d’une paroi pérenne prévue pour résister aux balles et aux voitures-bélier.

    Dans le même temps, des travaux de peinture et de rénovation des ascenseurs, ainsi qu’un nouvel aménagement de l’accès à la dame de fer seront réalisés. Les coûts totaux sont évalués à 300 millions d’euros, dont au moins 30 millions uniquement pour le mur de protection.

    Cette paroi de verre doit être achevée en été 2018, alors que les travaux complets doivent durer au moins sept ans. Le site ne sera jamais fermé durant ce laps de temps.
    Huit euros de plus

    Si l’idée des autorités parisiennes est de mieux protéger le site, les critiques fusent toutefois depuis le début des travaux à la mi-septembre. Et si l’esthétique qui a été choisie fait débat, c’est surtout la forte hausse du prix du billet d’accès, en vue de financer les travaux, qui est dénoncée.

    A partir du 1er novembre, l’accès au dernier étage de la tour Eiffel par ascenseur coûtera en effet 25 euros au lieu de 17 jusqu’ici (16 euros au lieu de 11 pour aller au 2e étage par ascenseur et 10 euros au lieu de 7 par les escaliers). Le parvis reste lui gratuit.

    « Demain, une famille avec deux enfants devra débourser 100 euros pour monter au sommet de la tour Eiffel », a ainsi dénoncé récemment un élu communiste au Conseil de Paris cité par Le Parisien, parlant d’une augmentation trop « brutale ». D’autres ont fait part de leurs craintes de voir ce haut lieu touristique transformé en forteresse.

  • À #Paris, l’#enseigne « #Au_Nègre_joyeux » bientôt décrochée

    Le Conseil de Paris a voté pour l’enlèvement de l’enseigne de l’ex-chocolaterie parisienne « Au Nègre joyeux ». Pour le groupe communiste, à l’origine de la proposition, cette façade est une « présence insultante et blessante » sur l’#espace_public.


    http://m.france24.com/fr/20170926-conseil-paris-enseigne-negre-joyeux-mouffetard-colonialisme-esc
    #toponymie #France #racisme

  • En un an, les amendes pour location illégale à Paris se sont intensifiées
    http://www.lemonde.fr/logement/article/2017/08/11/airbnb-a-paris-les-amendes-sont-passees-de-45-000-a-615-000-euros-en-un-an_5

    Les amendes pour location illégale de meublés touristiques type « #Airbnb » se multiplient, à Paris. Pour les six premiers mois de 2017, trente et un propriétaires de la capitale ont ainsi été condamnés en justice à payer 615 000 euros d’amendes, a fait savoir à l’Agence France-Presse (AFP) Ian Brossat, adjoint PCF au logement à la Mairie de Paris, confirmant ainsi des chiffres révélés par Le Parisien.

    Au premier semestre 2016, les amendes s’étaient élevées à 45 000 euros, soit treize fois moins, atteignant 200 000 euros pour toute l’année. Les saisines par la Ville à la justice sont, elles, passées de 42 logements en 2016 à 128 en 2017, a précisé l’adjoint au logement.

    « Ces chiffres ne reflètent pas une explosion du nombre des locations proposées, mais l’efficacité des contrôles », a-t-il relevé. De plus, « nous constatons avec satisfaction que les juges ont la main plus lourde qu’auparavant », se réjouit l’élu parisien.

    Depuis novembre 2016, le montant maximal de l’amende a, en effet, été relevé à 50 000 euros, contre 25 000 auparavant. A Paris, la moyenne des amendes est passée de 10 000 euros en 2016 à 20 000 euros pour 2017, a détaillé M. Brossat.

    Comme toutes les grandes villes touristiques, Paris multiplie les initiatives pour lutter contre les locations meublées touristiques illégales qui se développent au détriment du secteur hôtelier, favorisent la spéculation immobilière, vident certains quartiers de leurs habitants et provoquent des désagréments quotidiens pour les autres. Ainsi, une équipe de 25 agents de la Direction du logement et de l’habitat contrôle les immeubles.

    Le Conseil de Paris a, en outre, voté, au début de juillet, l’instauration d’un numéro d’enregistrement, obligatoire à partir de décembre, pour toute personne désirant louer son appartement sur une plate-forme numérique. Quant à la durée limite de location touristique, actuellement fixée à cent vingt jours par an, la Ville souhaiterait qu’elle soit réduite.

    Quelque 100 000 annonces sont proposées à Paris, toutes plates-formes confondues. Paris est pour Airbnb l’un des premiers marchés du monde, avec 65 000 logements revendiqués.

  • Féminisme : pourquoi le transfert de la bibliothèque Durand inquiète les syndicats - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2017/08/03/feminisme-pourquoi-le-transfert-de-la-bibliotheque-durand-inquiete-les-sy

    La bibliothèque Marguerite-Durand est un « trésor », estime l’historienne spécialisée dans l’histoire des femmes et présidente-fondatrice de l’association Archives du féminisme Christine Bard. Car elle rassemble des dizaines de milliers de documents qui retracent l’histoire du féminisme depuis ses débuts en France, « mais aussi l’histoire des femmes ». Parmis eux, des livres universitaires qui témoignent des enjeux et combats féministes des deux derniers siècles, des photos de femmes, des caricatures. Des manuscrits, aussi, dont celui des Histoires de ma vie de l’enseignante et illustre communarde Louise Michel. Ou encore des dossiers de presse, sortes de mémoires de l’époque, comme par exemple celle, pas si lointaine, du combat des femmes pour l’obtention du droit de vote. Bref, une mine pour les chercheurs, d’où leur ressentiment lorsqu’ils ont entendu parler de l’hypothèse du déménagement de la bibliothèque.

    L’idée d’un transfert est apparue publiquement pour la première fois en octobre 2016 dans le cadre du « budget participatif » de la mairie de Paris, avec la mise au vote des Parisiens d’un projet de « nouvelle bibliothèque » dédiée à l’histoire des femmes, qui faisait suite à la proposition d’un citoyen sur la plateforme participative. Dans une tribune publiée dans Libération, des universitaires avaient alors émis des premières craintes pour un projet qui, sur le papier, pouvait emporter leur adhésion, « mais par son imprécision » se révélait « au contraire un projet dangereux », signant ni plus ni moins que l’arrêt de mort de l’actuelle bibliothèque. En outre, ils s’offusquaient qu’un tel projet soit simplement soumis au vote des citoyens, là où il aurait fallu un dialogue avec les principaux concernés et une vraie volonté politique. Selon la CGT, soumettre ce projet au vote populaire aurait surtout servi de caution à la mairie pour faire accepter sa décision de déménager l’actuelle bibliothèque.

    Quoi qu’il en soit, la tribune n’a abouti à rien, pas plus que les demandes de rencontre à la mairie de Paris, ni la pétition lancée en ligne dans la foulée avec ses 1 800 signatures, ou les tentatives de discussions engagées par le groupe communiste–Front de gauche au Conseil de Paris, lequel a adopté en novembre un projet de déménagement pour un lieu « plus grand et plus fonctionnel », bien loin de ce qui semble se profiler.

    Une idée avait circulé à la fin de l’année, de créer une Maison des femmes à Paris, comme cela se fait dans d’autres grandes villes, où pourrait se loger une bibliothèque féministe. On ne sait pas à l’heure actuelle si la mairie étudie ou non cette option. Interrogée sur ce point par Libération, elle n’a pas répondu. En revanche, elle s’est voulue rassurante quant à l’intérêt que pourrait susciter pour le public le transfert à la BHVP. La bibliothèque sera ouverte « quarante-huit heures par semaine », contre vingt actuellement, assure-t-elle. La municipalité mise également sur la complémentarité des collections de la BHVP et celles de Marguerite-Durand : « Cette réunion de fonds [d’archives, ndlr] dans un même bâtiment permettrait de former une véritable bibliothèque consacrée à l’histoire des femmes et du féminisme. »

    Le débat sur le devenir de Marguerite-Durand dépasse la sphère universitaire. La bibliothèque est également un lieu de découverte, fréquenté par de simples curieux ou de fervents passionnés, que l’allongement des délais pour obtenir des documents (du fait d’un éventuel stockage ailleurs) risque de décourager. Régulièrement, la bibliothèque prête ses documents pour les besoins d’un film ou d’une exposition, même à l’étranger.
    L’image féministe de la ville de Paris écornée ?

    Plus symboliquement, cette affaire pourrait écorner l’image féministe de la ville de Paris. Selon Christine Bard, il s’agit d’une décision « qui va à contre-courant des ambitions de la ville de Paris, qui par ailleurs lance des actions pour dénoncer les inégalités hommes-femmes. Si l’on n’est pas capable à Paris d’avoir un lieu autonome pour la recherche sur les questions féministes, qu’est-ce que ça veut dire ? » L’historienne balaye aussi l’argument avancé par Bruno Julliard, premier adjoint à la mairie de Paris chargé de la Culture, selon lequel la fréquentation serait trop basse à cause de son manque de visibilité : « C’est de la mauvaise foi. Par définition, il y a moins de lecteurs dans une bibliothèque de recherche. Et depuis plus de vingt ans, avec Internet, de plus en plus d’archives sont numérisées. La baisse de fréquentation, ce n’est pas un critère, c’est un fait qui touche toutes les bibliothèques. »

    Christine Bard se dit prête à créer un comité de défense de la bibliothèque Marguerite-Durand, ouvert à tou-te-s : « La seule chose qui pourrait impressionner la mairie, c’est la mauvaise image que ça lui donne. » En attendant, en juin 2018, le bâtiment entier de la médiathèque Melville, bibliothèque Marguerite-Durand comprise, doit être fermé pour travaux pour une durée d’au moins un an. Pendant ce temps, les archives de la bibliothèque Durand seront transférées dans des entrepôts en proche banlieue.

    #historicisation #femmes #féminisme #bibliothèques

  • Bondé, sale, dangereux… Elus et humoristes attaquent Anne Hidalgo sur le métro - Capital.fr
    http://www.capital.fr/economie-politique/bonde-sale-dangereux-elus-et-humoristes-attaquent-anne-hidalgo-sur-le-metro-

    Anne Hidalgo ne s’attendait sans doute pas à être attaquée sur ce terrain. Lundi, alors qu’elle faisait adopter par le Conseil de Paris un plan de relance du tourisme dans la capitale

    « Plan de relance du tourisme… » à Paris, la ville la plus visitée du monde ?!? WTF ?

  • Mme Badinter, allez porter une robe à fleurs à l’Assemblée !

    Burkinis, cafés non-mixtes, voile à l’Université, harcèlement de rue... d’inlassables polémiques ne cessent de faire courir la même petite musique : le problème de la condition des femmes en France, ce serait l’islam ou les étrangers. Autant de tentatives de dédouaner nos hommes autochtones ou sévissant dans les beaux quartiers.
    Pendant la Primaire de la droite où il ne fut pas besoin d’un quelconque voile pour souligner la quasi-invisibilité des femmes, ces messieurs ont vanté leurs valeurs laïques et féministes. Pourtant, rien sur l’ingérence politique de mouvements conservateurs comme la Manif Pour Tous et le très fillonniste Sens commun. Rien sur celle du Pape gendarmé contre la théorie du genre à l’école. Rien sur la participation de Jean-Frédéric Poisson à leur compétition, candidat ouvertement opposé au droit à l’avortement. Évidemment rien sur la publicité sexiste qui ne cesse de nous réduire à l’état d’objets sexuels, comme Yves-Saint Laurent, ou qui promeut la culture du viol comme Bagelstein.
    Pendant ce temps, les candidats aux législatives LR outrés contre le harcèlement de rue dans le nord de Paris ne comptent que 39% de femmes. Leur groupe a systématiquement voté contre tous les projets de délibération sur le genre et l’espace public au Conseil de Paris. Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France, a diminué de plus de la moitié son soutien financier aux actions pour l’égalité femmes-hommes !
    À gauche, Manuel Valls a tenté d’attaquer son concurrent aux primaires Benoit Hamon sur le terrain des droits des femmes et de la laïcité. Lui qui s’était pourtant fait remonter les bretelles par le Conseil d’État désapprouvant les arrêtés hors-la-loi anti-burkini. Là aussi, quelle surprise de voir tous ces maires devenir de fervents défenseurs des droits des femmes alors que nous ne les avons jamais vu s’opposer à tous ceux qui tirent profit à millions sur le dos des violences faites aux femmes, publicitaires, marques de luxe, alors que l’affichage dans l’espace public est dans leurs prérogatives. Nous le réaffirmons, contraindre les femmes à se dévêtir comme à se rhabiller n’est qu’une humiliation et une violence sexiste de plus.
    Ainsi, dans notre pays où 120 femmes ont été tuées par leurs compagnons en 2016, où seules 14% des 220 000 femmes battues ont osé porter plainte, où une femme sur cinq subit un harcèlement sexuel au travail, où 230 sont violées chaque jour, où 100% sont harcelées dans l’espace public, le patriarcat serait le fait des étrangers ? Est-on entrain de créer implicitement un sexisme acceptable labellisé Made in France ?
    Féministes, nous nous insurgeons contre l’instrumentalisation de notre combat par une classe dominante au service de ses intérêts xénophobes et oligarchiques. En pointant du doigt le sexisme des autres, des étrangers, des classes sociales dominées, ils veulent dissimuler celui des puissants, garantir leur impunité par diversion voire alimenter leurs campagnes électorales.
    On vous le confirme : les femmes sont en insécurité partout, dans la rue, au foyer, au travail, en politique et jusque dans l’hémicycle du Palais Bourbon comme le dénonce le collectif des assistantes parlementaires "Chair collaboratrice". Pourquoi ? Parce que dans tous ces lieux, il y a des hommes, de toutes les couleurs, de toutes les classes sociales, élevés en société patriarcale avec des valeurs misogynes. Et quand on essaye d’en inculquer d’autres via des programmes scolaires contre le sexisme, les mêmes féministes de la dernière heure hurlent à la théorie du genre !
    Oui, le harcèlement sexiste sévit et jouit d’une quasi-totale impunité dans tous les environnements à forte concentration masculine, les places au soleil, des terrasses de cafés, les manifestations en passant près des cortèges syndicaux très masculins, les partis qui sont souvent des zones d’omerta, les festivals, les RDV d’hommes puissants en cols blancs au Carlton où ils ont fait subir des "boucheries" à des personnes prostituées, dans le milieu journalistique comme le dénonce le collectif "Prenons la Une" etc.
    Bref, de la mèche rousse de Donald Trump aux boucles brunes de Maxime Hamou, la misogynie est la tare la plus partagée entre les hommes ! Les violences sexistes n’ont ni pays ni frontières, n’ont d’autre lieu de naissance que le Patriarcat. Elles sont le résultat de tout un écosystème qui suppose l’existence d’inégalités sociales et de rapports de domination qui n’épargnent en rien les structures de pouvoir, au contraire, car plus on les pénètre, plus on se rapproche du système des « dominants », plus les violences contre les femmes sont manifestes... mais dissimulées. Avez-vous déjà regardé les vidéos des actions du collectif "la Barbe" dans les lieux de pouvoir ? Les interjections sexistes qu’elles reçoivent en pluie n’ont rien à envier à celles qui peuvent aussi arriver en longeant des terrasses de café.
    Loin de nous l’idée d’euphémiser quoique ce soit, où que ce soit, dans le Nord de Paris comme dans la baignoire hollywoodienne de Roman Polanski ou dans une chambre d’hôtel à New-York. En effet, mieux vaut éviter de porter des robes, des jupes ou des décolletés dans tous les endroits très masculinisés, paramètre qui a tendance à accentuer un rituel de construction de l’identité virile par la violence, la domination et l’humiliation des femmes.
    Ni la surenchère policière, ni les happenings de campagne racistes, ni la persécution des pauvres, ni la militarisation des quartiers, ni les contrôles au faciès, ni la chasse aux sans papiers, ne tireront d’affaire les femmes face aux violences masculines. Seules l’éducation, nos luttes, notre autodéfense et notre audace à briser la loi du silence nous permettront de défendre notre intégrité physique et morale. Grâce à l’insolence des féministes si souvent taxées de pisse-froid, le traitement de l’affaire Baupin en 2016 n’a pas été le même que celui de l’affaire DSK en 2011. Ses victimes n’ont pas été moquées comme l’avait été Tristane Banon. Maxime Hamou a écopé d’un bad buzz. Michel Sapin a dû s’excuser et s’expliquer. On avance grâce à notre intransigeance, et les années à venir nous donnent déjà raison.
    Qu’il plaise à la 67ème fortune de France, la grande bourgeoisie Badintériste, "féministe" qui signe des contrats juteux avec l’Arabie Saoudite, de nous faire croire qu’elle a peur de mettre des jupes lorsqu’elle va à la supérette à 22h porte de la Chapelle - on la croit -, on ne peut que l’inviter à faire cette brillante intervention à l’Assemblée en portant la robe à fleurs bleues de Cécile Duflot !

    – Fatima-Ezzahra Benomar - Porte-parole des effronté-e-s
    – Héloïse Raslebol - Cofondatrice du collectif Stop harcèlement de rue
    – Hanane Karimi - Ancienne porte-parole des Femmes dans la Mosquée
    – Sonia Nour - Afroféministe
    – Lorraine Questiaux - Secrétaire Générale du Mouvement du Nid
    – Charlotte Soulary- Cofondatrice du collectif Chair collaboratrice

    http://www.humanite.fr/texte-collectif-madame-badinter-allez-porter-une-robe-fleurs-lassemblee-637

  • Le Conseil de Paris a effectué un nouveau vote concernant la dénomination des rues autour de la Halle Freyssinet, et le couperet est tombé : il n’y aura pas de rue Steve Jobs autour du futur incubateur de start-up. Comme l’explique à l’AFP Bruno Julliard, premier adjoint de la maire de Paris Anne Hidalgo, le nom « ne fait pas l’unanimité » et n’a donc pas été proposé « au nom d’une tradition de compromis ».

    À la place, trois nouveaux noms ont été choisi : Ada Lovelace, la programmeuse Betty Holberton, et la chercheuse en informatique Karen Sparck Jones. La demande de parité dans les noms de rues de la capitale aura donc été entendue.
    http://mashable.france24.com/monde/20161202-rue-steve-jobs-paris-halle-freyssinet-ada-lovelace?ref=t
    #parité #womenintech

  • Rats, pigeons, lapins... Ces animaux dont les villes ne veulent plus - Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2016/12/22/rats-pigeons-lapins-ces-animaux-dont-les-villes-ne-veulent-plus_1536906

    Le 28 septembre, le Conseil de Paris a adopté le vœu qu’« un groupe de travail sur le sujet des animaux en ville soit créé », considérant, notamment, « le souci de notre municipalité pour la condition animale et les actions qu’elle a déjà engagées en ce sens ». Il est cependant difficile, avec la meilleure volonté du monde, de classer, parmi « les actions déjà engagées », les plans de dératisation que, régulièrement, les services municipaux mettent en œuvre afin de lutter contre la « prolifération » des rongeurs dans Paris…

    Le plan d’action en cours, lancé le 8 décembre, a été rendu public par un communiqué officiel, annonçant la fermeture de plusieurs squares et invitant à signaler la présence de rats au service parisien de santé environnementale. Pour la première fois, ce me semble, ces mesures suscitent la polémique ; leur pertinence est contestée par Jean-Paul Richier, psychiatre et praticien hospitalier ; une pétition a même été lancée sur l’initiative de Jo Benchetrit, psychologue clinicienne, demandant l’arrêt immédiat des opérations de dératisation, aussi bien à Paris qu’à Marseille et recueillant plus de 20.000 signatures.
    Les animaux « liminaires »

    Cette polémique n’est pas seulement due à la maladresse du docteur Georges Salines, chef des services parisiens de santé environnementale, qui, interrogé par Le Parisien, affirme : « Les rats sont une menace sanitaire réelle. Il n’y a pas de risque de maladie ou de peste… Que les Parisiens se rassurent. » Se rendant sans doute compte du caractère contradictoire de ses propos, le docteur Salines ajoute que « ce sont des problèmes de propreté ainsi qu’un réel désagrément visuel et psychologique », formulant une opinion purement subjective étrangère à ses fonctions et à sa qualité de médecin. En réalité, l’acharnement parisien contre les rats, commun à de nombreuses autres municipalités, tient à ce que ceux-ci sont des animaux liminaires.