• Le traité transatlantique expliqué par les lobbyistes, c’est lol !
    http://www.marianne.net/Le-traite-transatlantique-explique-par-les-lobbyistes-c-est-lol-_a237987.h

    La Chambre de commerce américaine en Suède a réalisé de jolies vidéos pour nous expliquer la formidable opportunité d’un accord commercial entre les Etats-Unis et l’Europe. C’est en somme, « Le Traité transatlantique pour les nuls », même si on a le sentiment, en les regardant, qu’il s’agit surtout de nous prendre pour des c...

    http://www.marianne.net/photo/art/default/981673-1163036.jpg?v=1397051683

    Les négociations portant sur le traité de libre-échange transatlantique se déroulent dans le plus grand secret. Aussi est-il toujours intéressant de jeter un œil aux quelques éléments et arguments diffusés au grand public. Et notamment par les lobbyistes.

    Comme le Transatlantic Buisness Dialogue (Dialogue économique transatlantique) qui est une belle organisation fondée en 1995 réunissant des dirigeants américains et européens, essentiellement de multinationales. Celle-ci est chargée, selon ses propres termes, de « promouvoir un marché transatlantique sans entraves contribuant à la croissance économique, l’innovation et la sécurité » et « favorisant la discussion et l’échange d’idées entre chefs d’entreprises et dirigeants gouvernementaux ».

    Sur le site du TABD, un lien renvoie a une série de vidéos postée sur Youtube et intitulées « removing trade barriers » (suppression des entraves au commerce). Celles-ci proviennent en fait de la Chambre de commerce américaine en Suède. Mais elles accueillent des interviews de membres du TABD comme Hans Straberg par exemple. Elles prétendent expliquer de manière très pédagogique en quoi l’adoption du traité transatlantique serait, évidemment, une aubaine à la fois pour les Etats-Unis et pour l’Europe. Le tout est illustré par des images simples, voire simplettes, permettant de bien comprendre les arguments avancés. C’est en somme, Le Traité transatlantique pour les nuls même si on a le sentiment, en les regardant, qu’il s’agit surtout de nous prendre pour des c...

    En premier lieu, selon ces vidéos, il existe aujourd’hui un certain nombre d’« obstacles » limitant le libre-échange entre les Etats-Unis et l’Europe. Le traité propose donc tout simplement de les supprimer.

    http://www.marianne.net/photo/art/default/981673-1163037.jpg?v=1397051684

    http://www.marianne.net/photo/art/default/981673-1163042.jpg?v=1397053564

    #traité-transatlantique
    #lobby
    #lobbying
    #tabd
    #tafta
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    #union-européenne
    #états-unis
    #letraitépourlesnuls

  • L’abus de libre échange peut nuire à votre santé
    http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/250314/labus-de-libre-echange-peut-nuire-votre-sante

    Préoccupation majeure des Français, la santé est au cœur des négociations de libre-échange (Tafta ou TTIP) qu’ont engagé les Etats-Unis et l’Union européenne depuis juillet 2013. Après des années de combat pour doter l’Union européenne d’un cadre législatif protecteur en matière de santé, le risque est grand de voir les 28 faire un bond en arrière et ainsi mettre en danger des acquis essentiels.

    Rappelons l’urgence de la situation. Malgré les progrès de la médecine, les maladies liées à notre environnement explosent. Les Français perdent 2% de leur fertilité tous les ans, les cancers hormonaux se multiplient, les maladies chroniques frappent un nombre croissant de nos concitoyens. En cause notamment, les pesticides et autres produits chimiques qui envahissent notre quotidien. Tous ces perturbateurs endocriniens, comme les phtalates et le bisphénol A, qui migrent des emballages alimentaires vers nos assiettes, les parabens contenus dans les cosmétiques qui traversent la peau, les résistances aux antibiotiques qui progressent dangereusement, ou encore des résidus médicamenteux qui se mélangent dans l’eau du robinet et dans l’eau en bouteille. Conséquence, des pans entiers de la santé des citoyens se dégradent, le déficit de la sécurité sociale se creuse, et la biodiversité se trouve chaque jour plus attaquée.

    Malgré la pression acharnée des lobbys industriels et agricoles, l’Union européenne s’est dotée de l’arsenal juridique le plus protecteur au monde, pour encadrer par exemple la mise sur le marché de ces produits chimiques grâce à la législation Reach adoptée en 2007. Celle-ci oblige ainsi l’industrie à évaluer et à gérer les risques posés par les produits chimiques, et d’en substituer les plus dangereux. Elle a aussi, au nom du principe de précaution et d’une réalité scientifique que trop d’Etats veulent ignorer, lutté bien avant la France contre la pollution de l’air par les particules fines, de l’eau par les nitrates et des terres par les pesticides.

    Tous ces efforts pourraient hélas être remis en cause. Car comme pour l’environnement, l’agriculture, les données personnelles ou l’alimentation, l’ambition européenne et certains acquis en matière de santé pourraient être sacrifiés sur l’autel du libre-échange. Déjà, la Commission, qui était tenue d’adopter d’ici fin 2013 les critères d’identification et d’évaluation des perturbateurs endocriniens pour les législations biocides et pesticides, joue la montre. Pour ne pas froisser les lobbies de la chimie, très puissants des deux côtés de l’Atlantique, elle a préféré lancer une évaluation d’impacts économiques préalable à l’élaboration de ces critères. La protection des consommateurs n’est plus une priorité, et l’exigence scientifique est revue à l’aune d’enjeux économiques contestables......

    #santé
    #libre-échange
    #accord-transatlantique
    #TAFTA
    #Traité-transatlantique
    #TTIP

  • Le projet de Traité transatlantique traduit en français
    http://www.contrelacour.fr/projet-traite-transatlantique-ttip-fr

    Jeudi 27 février, le journal en ligne allemand ZEIT ONLINE a publié une version fuitée du projet de traité transatlantique.
    Celle-ci, traduite ci-dessous en français, date du 2 juillet 2013, soit quelques jours avant le lancement des négociations. Pour rappel, le mandat de négociation octroyée à la Commission européenne par les ministres du commerce a été validé lors du Conseil du 14 juin 2013.

    Ce projet d’accord constitue donc la base de discussion établie par la Commission européenne en lien avec les partenaires américains et les entreprises privées.

    Il a donc vraisemblablement évolué au cours des trois cycles de négociations qui se sont tenus depuis juillet 2013.
    Cependant, il nous offre un grand éclairage des dispositions qui pourraient figurer dans l’accord final.

    Le chapitre 1 pose les grands principes et les définitions des termes clés de l’accord.

    Le chapite 2 traite de la libéralisation des investissements. Il est rappelé que les services audiovisuels ne font pas partie des négociations. Le chapitre indique que les investissements américains et européens devront être traités de façon égale (sans discrimination) de part et d’autre de l’atlantique. Il est également défini le système de protection des investissements permettant aux entreprises de se prévaloir contre un traitement arbitraire, discriminant ou abusif. A cet égard, le projet indique les pistes d’indemnisation des entreprises.

    Le chapitre 3 concerne la fourniture transfrontalière de services. Comme pour les investissements, il est rappelé le principe de l’ouverture et l’interdiction des clauses discriminantes.

    Le chapitre 4 traite la question de la présence temporaire de personnes physiques qui iraient travailler de l’autre coté de l’Atlantique (visiteurs d’affaires, transferts intraentreprise, diplômés stagiaires, vendeurs d’affaires, fournisseurs de services contractuels et professionnels indépendants).

    Cette question est poursuivie dans le chapitre 5 qui traite des qualifications préalables à l’exercice de certaines activités, qui peuvent être données aux personnes physiques ou morales. Il est également question de libération des services informatiques, des services de postes et de courrier, des réseaux de communications électroniques, des services financiers et enfin, du transport maritime international. Ces dispositions doivent notamment être étudiées sur la question spécifique et importante des « services universels« , c’est à dire des services publics.

    Le chapitre 6 concerne le domaine du commerce électronique.

    Enfin, le chapitre 7 énumère toutes les pistes d’exceptions qui pourraient être posées au principe de libéralisation. Il s’agit, par exemple, des mesures nécessaires à la protection de la santé, de la sécurité, la vie privée, etc. Toutes ses mesures ne doivent cependant pas constituer des restrictions déguisées ou être discriminantes.

    A la fin du document, les lecteurs trouveront les principaux éléments que la Commission entend introduire dans le mécanisme de règlement des différends Etat-investisseur. Il s’agit de la question sensible des tribunaux d’arbitrage sur laquelle la Commission devrait lancer une consultation publique dans quelques jours.

    on 1 mars 2014 at 14:25

    Marché transatlantiqueJeudi 27 février, le journal en ligne allemand ZEIT ONLINE a publié une version fuitée du projet de traité transatlantique.
    Celle-ci, traduite ci-dessous en français, date du 2 juillet 2013, soit quelques jours avant le lancement des négociations. Pour rappel, le mandat de négociation octroyée à la Commission européenne par les ministres du commerce a été validé lors du Conseil du 14 juin 2013.

    Ce projet d’accord constitue donc la base de discussion établie par la Commission européenne en lien avec les partenaires américains et les entreprises privées.

    Il a donc vraisemblablement évolué au cours des trois cycles de négociations qui se sont tenus depuis juillet 2013.
    Cependant, il nous offre un grand éclairage des dispositions qui pourraient figurer dans l’accord final.

    Le chapitre 1 pose les grands principes et les définitions des termes clés de l’accord.

    Le chapite 2 traite de la libéralisation des investissements. Il est rappelé que les services audiovisuels ne font pas partie des négociations. Le chapitre indique que les investissements américains et européens devront être traités de façon égale (sans discrimination) de part et d’autre de l’atlantique. Il est également défini le système de protection des investissements permettant aux entreprises de se prévaloir contre un traitement arbitraire, discriminant ou abusif. A cet égard, le projet indique les pistes d’indemnisation des entreprises.

    Le chapitre 3 concerne la fourniture transfrontalière de services. Comme pour les investissements, il est rappelé le principe de l’ouverture et l’interdiction des clauses discriminantes.

    Le chapitre 4 traite la question de la présence temporaire de personnes physiques qui iraient travailler de l’autre coté de l’Atlantique (visiteurs d’affaires, transferts intraentreprise, diplômés stagiaires, vendeurs d’affaires, fournisseurs de services contractuels et professionnels indépendants).

    Cette question est poursuivie dans le chapitre 5 qui traite des qualifications préalables à l’exercice de certaines activités, qui peuvent être données aux personnes physiques ou morales. Il est également question de libération des services informatiques, des services de postes et de courrier, des réseaux de communications électroniques, des services financiers et enfin, du transport maritime international. Ces dispositions doivent notamment être étudiées sur la question spécifique et importante des « services universels« , c’est à dire des services publics.

    Le chapitre 6 concerne le domaine du commerce électronique.

    Enfin, le chapitre 7 énumère toutes les pistes d’exceptions qui pourraient être posées au principe de libéralisation. Il s’agit, par exemple, des mesures nécessaires à la protection de la santé, de la sécurité, la vie privée, etc. Toutes ses mesures ne doivent cependant pas constituer des restrictions déguisées ou être discriminantes.

    A la fin du document, les lecteurs trouveront les principaux éléments que la Commission entend introduire dans le mécanisme de règlement des différends Etat-investisseur. Il s’agit de la question sensible des tribunaux d’arbitrage sur laquelle la Commission devrait lancer une consultation publique dans quelques jours.

    Pour faciliter la lecture, vous pouvez supprimer la colonne de gauche (pages miniatures) en cliquant sur la flèche en haut à gauche (ci-dessous).

    Note : il s’agit d’une traduction effectuée par mes soins. Elle n’est pas officielle. Il est possible que des coquilles s’y soient glissées. Merci à tous ceux qui m’aideront à l’améliorer. Vous pouvez également la consulter sur Google Drive via ce lien.
    Merci d’avance à tous ceux qui publient/relaient mes articles. Merci cependant de sélectionner un extrait et de mettre le lien vers l’article original ! Magali

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    #traité-transatlantique ( le journal en ligne allemand ZEIT ONLINE a publié une version fuitée du projet de traité transatlantique )

  • Blog de Paul Jorion » Le libre-échange vaut-il qu’on lui sacrifie la démocratie ?, par Jean-Paul Vignal
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=61512
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    .....

    Elle intervient en effet dans un contexte où l’argent devient la mesure de toute chose. Cette évolution n’a pu avoir lieu que par un affaiblissement systématique des institutions traditionnellement garantes des valeurs et de l’intérêt communs, au profit des entreprises qui sont, elles, uniquement et légitimement centrées sur la promotion et la défense des intérêts particuliers de leurs actionnaires. Ce n’est pas le glissement vers l’attribution de plus de pouvoir aux organisations centrées sur la réalisation de projets qui est un mal en soi, car il permet quand il est réalisé avec discernement d’obtenir des résultats plus facilement mesurables et de compartimenter la complexité des systèmes politiques, sociaux et économiques en unités plus faciles à gérer. Mais, dans un contexte très tendu de concurrence de tous contre tous où l’optimum collectif ne peut pas être la somme des optima individuels, il devient extrêmement dangereux quand le « chacun pour soi » est la seule valeur véritablement commune, à défaut d’être partagée, comme c’est de plus en plus le cas. Pour reprendre une analogie biologique, nous ne survivrions pas plus de quelques minutes si chacun des organes qui compose le corps humain cherchait à optimiser sa performance individuelle sans se soucier de ses voisins. Heureusement, le cerveau est doté de mécanismes de régulation, automatiques et inconscients pour l’essentiel, – conscients dans les cas exceptionnels -, qui permettent une survie harmonieuse. Il n’y a regrettablement plus de cerveau garant de l’intérêt collectif dans nos sociétés modernes : chassé par les grands prêtres du néolibéralisme, il a cédé la place à la main magique du marché.....

    #économie
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    #finance
    #libre-échange
    #Traité-transatlantique