• Fermes, coopératives... « En #Palestine, une nouvelle forme de #résistance »

    Jardins communautaires, coopératives... En Cisjordanie et à Gaza, les Palestiniens ont développé une « #écologie_de_la_subsistance qui n’est pas séparée de la résistance », raconte l’historienne #Stéphanie_Latte_Abdallah.

    Alors qu’une trêve vient de commencer au Proche-Orient entre Israël et le Hamas, la chercheuse Stéphanie Latte Abdallah souligne les enjeux écologiques qui se profilent derrière le #conflit_armé. Elle rappelle le lien entre #colonisation et #destruction de l’#environnement, et « la relation symbiotique » qu’entretiennent les Palestiniens avec leur #terre et les êtres qui la peuplent. Ils partagent un même destin, une même #lutte contre l’#effacement et la #disparition.

    Stéphanie Latte Abdallah est historienne et anthropologue du politique, directrice de recherche au CNRS (CéSor-EHESS). Elle a récemment publié La toile carcérale, une histoire de l’enfermement en Palestine (Bayard, 2021).

    Reporterre — Comment analysez-vous à la situation à #Gaza et en #Cisjordanie ?

    Stéphanie Latte Abdallah — L’attaque du #Hamas et ses répercussions prolongent des dynamiques déjà à l’œuvre mais c’est une rupture historique dans le déchaînement de #violence que cela a provoqué. Depuis le 7 octobre, le processus d’#encerclement de la population palestinienne s’est intensifié. #Israël les prive de tout #moyens_de_subsistance, à court terme comme à moyen terme, avec une offensive massive sur leurs conditions matérielles d’existence. À Gaza, il n’y a plus d’accès à l’#eau, à l’#électricité ou à la #nourriture. Des boulangeries et des marchés sont bombardés. Les pêcheurs ne peuvent plus accéder à la mer. Les infrastructures agricoles, les lieux de stockage, les élevages de volailles sont méthodiquement démolis.

    En Cisjordanie, les Palestiniens subissent — depuis quelques années déjà mais de manière accrue maintenant — une forme d’#assiègement. Des #cultures_vivrières sont détruites, des oliviers abattus, des terres volées. Les #raids de colons ont été multipliés par deux, de manière totalement décomplexée, pour pousser la population à partir, notamment la population bédouine qui vit dans des zones plus isolées. On assiste à un approfondissement du phénomène colonial. Certains parlent de nouvelle #Nakba [littéralement « catastrophe » en Arabe. Cette expression fait référence à l’exode forcé de la population palestinienne en 1948]. On compte plus d’1,7 million de #déplacés à Gaza. Où iront-ils demain ?

    « Israël mène une #guerre_totale à une population civile »

    Gaza a connu six guerres en dix-sept ans mais il y a quelque chose d’inédit aujourd’hui, par l’ampleur des #destructions, le nombre de #morts et l’#effet_de_sidération. À défaut d’arriver à véritablement éliminer le Hamas – ce qui est, selon moi, impossible — Israël mène une guerre totale à une population civile. Il pratique la politique de la #terre_brûlée, rase Gaza ville, pilonne des hôpitaux, humilie et terrorise tout un peuple. Cette stratégie a été théorisée dès 2006 par #Gadi_Eizenkot, aujourd’hui ministre et membre du cabinet de guerre, et baptisée « la #doctrine_Dahiya », en référence à la banlieue sud de Beyrouth. Cette doctrine ne fait pas de distinction entre #cibles_civiles et #cibles_militaires et ignore délibérément le #principe_de_proportionnalité_de_la_force. L’objectif est de détruire toutes les infrastructures, de créer un #choc_psychologique suffisamment fort, et de retourner la population contre le Hamas. Cette situation nous enferme dans un #cycle_de_violence.

    Vos travaux les plus récents portent sur les initiatives écologiques palestiniennes. Face à la fureur des armes, on en entend évidemment peu parler. Vous expliquez pourtant qu’elles sont essentielles. Quelles sont-elles ?

    La Palestine est un vivier d’#innovations politiques et écologiques, un lieu de #créativité_sociale. Ces dernières années, suite au constat d’échec des négociations liées aux accords d’Oslo [1] mais aussi de l’échec de la lutte armée, s’est dessinée une #troisième_voie.

    Depuis le début des années 2000, la #société_civile a repris l’initiative. Dans de nombreux villages, des #marches et des #manifestations hebdomadaires sont organisées contre la prédation des colons ou pour l’#accès_aux_ressources. Plus récemment, s’est développée une #économie_alternative, dite de résistance, avec la création de #fermes, parfois communautaires, et un renouveau des #coopératives.

    L’objectif est de reconstruire une autre société libérée du #néolibéralisme, de l’occupation et de la #dépendance à l’#aide_internationale. Des agronomes, des intellectuels, des agriculteurs, des agricultrices, des associations et des syndicats de gauche se sont retrouvés dans cette nouvelle forme de résistance en dehors de la politique institutionnelle. Une jeune génération a rejoint des pionniers. Plutôt qu’une solution nationale et étatique à la colonisation israélienne — un objectif trop abstrait sur lequel personne n’a aujourd’hui de prise — il s’agit de promouvoir des actions à l’échelle citoyenne et locale. L’idée est de retrouver de l’#autonomie et de parvenir à des formes de #souveraineté par le bas. Des terres ont été remises en culture, des #fermes_agroécologiques ont été installées — dont le nombre a explosé ces cinq dernières années — des #banques_de_semences locales créées, des modes d’#échange directs entre producteurs et consommateurs mis en place. On a parlé d’« #intifada_verte ».

    Une « intifada verte » pour retrouver de l’autonomie

    Tout est né d’une #prise_de_conscience. Les #territoires_palestiniens sont un marché captif pour l’#économie israélienne. Il y a très peu de #production. Entre 1975 et 2014, la part des secteurs de l’agriculture et de l’#industrie dans le PIB a diminué de moitié. 65 % des produits consommés en Cisjordanie viennent d’Israël, et plus encore à Gaza. Depuis les accords d’Oslo en 1995, la #production_agricole est passée de 13 % à 6 % du PIB.

    Ces nouvelles actions s’inscrivent aussi dans l’histoire de la résistance : au cours de la première Intifada (1987-1993), le #boycott des taxes et des produits israéliens, les #grèves massives et la mise en place d’une économie alternative autogérée, notamment autour de l’agriculture, avaient été centraux. À l’époque, des #jardins_communautaires, appelés « les #jardins_de_la_victoire » avait été créés. Ce #soulèvement, d’abord conçu comme une #guerre_économique, entendait alors se réapproprier les #ressources captées par l’occupation totale de la Cisjordanie et de la #bande_de_Gaza.

    Comment définiriez-vous l’#écologie palestinienne ?

    C’est une écologie de la subsistance qui n’est pas séparée de la résistance, et même au-delà, une #écologie_existentielle. Le #retour_à_la_terre participe de la lutte. C’est le seul moyen de la conserver, et donc d’empêcher la disparition totale, de continuer à exister. En Cisjordanie, si les terres ne sont pas cultivées pendant 3 ou 10 ans selon les modes de propriété, elles peuvent tomber dans l’escarcelle de l’État d’Israël, en vertu d’une ancienne loi ottomane réactualisée par les autorités israéliennes en 1976. Donc, il y a une nécessité de maintenir et augmenter les cultures, de redevenir paysans, pour limiter l’expansion de la #colonisation. Il y a aussi une nécessité d’aller vers des modes de production plus écologiques pour des raisons autant climatiques que politiques. Les #engrais et les #produits_chimiques proviennent des #multinationales via Israël, ces produits sont coûteux et rendent les sols peu à peu stériles. Il faut donc inventer autre chose.

    Les Palestiniens renouent avec une forme d’#agriculture_économe, ancrée dans des #savoir-faire_ancestraux, une agriculture locale et paysanne (#baladi) et #baaliya, c’est-à-dire basée sur la pluviométrie, tout en s’appuyant sur des savoirs nouveaux. Le manque d’#eau pousse à développer cette méthode sans #irrigation et avec des #semences anciennes résistantes. L’idée est de revenir à des formes d’#agriculture_vivrière.

    La #révolution_verte productiviste avec ses #monocultures de tabac, de fraises et d’avocats destinée à l’export a fragilisé l’#économie_palestinienne. Elle n’est pas compatible avec l’occupation et le contrôle de toutes les frontières extérieures par les autorités israéliennes qui les ferment quand elles le souhaitent. Par ailleurs, en Cisjordanie, il existe environ 600 formes de check-points internes, eux aussi actionnés en fonction de la situation, qui permettent de créer ce que l’armée a nommé des « #cellules_territoriales ». Le #territoire est morcelé. Il faut donc apprendre à survivre dans des zones encerclées, être prêt à affronter des #blocus et développer l’#autosuffisance dans des espaces restreints. Il n’y a quasiment plus de profondeur de #paysage palestinien.

    « Il faut apprendre à survivre dans des zones encerclées »

    À Gaza, on voit poindre une #économie_circulaire, même si elle n’est pas nommée ainsi. C’est un mélange de #débrouille et d’#inventivité. Il faut, en effet, recycler les matériaux des immeubles détruits pour pouvoir faire de nouvelles constructions, parce qu’il y a très peu de matériaux qui peuvent entrer sur le territoire. Un entrepreneur a mis au point un moyen d’utiliser les ordures comme #matériaux. Les modes de construction anciens, en terre ou en sable, apparaissent aussi mieux adaptés au territoire et au climat. On utilise des modes de production agricole innovants, en #hydroponie ou bien à la #verticale, parce que la terre manque, et les sols sont pollués. De nouvelles pratiques énergétiques ont été mises en place, surtout à Gaza, où, outre les #générateurs qui remplacent le peu d’électricité fournie, des #panneaux_solaires ont été installés en nombre pour permettre de maintenir certaines activités, notamment celles des hôpitaux.

    Est-ce qu’on peut parler d’#écocide en ce moment ?

    Tout à fait. Nombre de Palestiniens emploient maintenant le terme, de même qu’ils mettent en avant la notion d’#inégalités_environnementales avec la captation des #ressources_naturelles par Israël (terre, ressources en eau…). Cela permet de comprendre dans leur ensemble les dégradations faites à l’#environnement, et leur sens politique. Cela permet aussi d’interpeller le mouvement écologiste israélien, peu concerné jusque-là, et de dénoncer le #greenwashing des autorités. À Gaza, des #pesticides sont épandus par avion sur les zones frontalières, des #oliveraies et des #orangeraies ont été arrachées. Partout, les #sols sont pollués par la toxicité de la guerre et la pluie de #bombes, dont certaines au #phosphore. En Cisjordanie, les autorités israéliennes et des acteurs privés externalisent certaines #nuisances_environnementales. À Hébron, une décharge de déchets électroniques a ainsi été créée. Les eaux usées ne sont pas également réparties. À Tulkarem, une usine chimique considérée trop toxique a été également déplacée de l’autre côté du Mur et pollue massivement les habitants, les terres et les fermes palestiniennes alentour.

    « Il existe une relation intime entre les Palestiniens et leur environnement »

    Les habitants des territoires occupés, et leur environnement — les plantes, les arbres, le paysage et les espèces qui le composent — sont attaqués et visés de manière similaire. Ils sont placés dans une même #vulnérabilité. Pour certains, il apparaît clair que leur destin est commun, et qu’ils doivent donc d’une certaine manière résister ensemble. C’est ce que j’appelle des « #résistances_multispécifiques », en écho à la pensée de la [philosophe féministe étasunienne] #Donna_Haraway. [2] Il existe une relation intime entre les Palestiniens et leur environnement. Une même crainte pour l’existence. La même menace d’#effacement. C’est très palpable dans le discours de certaines personnes. Il y a une lutte commune pour la #survie, qui concerne autant les humains que le reste du vivant, une nécessité écologique encore plus aigüe. C’est pour cette raison que je parle d’#écologisme_existentiel en Palestine.

    Aujourd’hui, ces initiatives écologistes ne sont-elles pas cependant menacées ? Cet élan écologiste ne risque-t-il pas d’être brisé par la guerre ?

    Il est évidemment difficile d’exister dans une guerre totale mais on ne sait pas encore comment cela va finir. D’un côté, on assiste à un réarmement des esprits, les attaques de colons s’accélèrent et les populations palestiniennes en Cisjordanie réfléchissent à comment se défendre. De l’autre côté, ces initiatives restent une nécessité pour les Palestiniens. J’ai pu le constater lors de mon dernier voyage en juin, l’engouement est réel, la dynamique importante. Ce sont des #utopies qui tentent de vivre en pleine #dystopie.

    https://reporterre.net/En-Palestine-l-ecologie-n-est-pas-separee-de-la-resistance
    #agriculture #humiliation #pollution #recyclage #réusage #utopie

    • La toile carcérale. Une histoire de l’enfermement en Palestine

      Dans les Territoires palestiniens, depuis l’occupation de 1967, le passage par la prison a marqué les vécus et l’histoire collective. Les arrestations et les incarcérations massives ont installé une toile carcérale, une détention suspendue. Environ 40 % des hommes palestiniens sont passés par les prisons israéliennes depuis 1967. Cet ouvrage remarquable permet de comprendre en quoi et comment le système pénal et pénitentiaire est un mode de contrôle fractal des Territoires palestiniens qui participe de la gestion des frontières. Il raconte l’envahissement carcéral mais aussi la manière dont la politique s’exerce entre Dedans et Dehors, ses effets sur les masculinités et les féminités, les intimités. Stéphanie Latte Abdallah a conduit une longue enquête ethnographique, elle a réalisé plus de 350 entretiens et a travaillé à partir d’archives et de documents institutionnels. Grâce à une narration sensible s’apparentant souvent au documentaire, le lecteur met ses pas dans ceux de l’auteure à la rencontre des protagonistes de cette histoire contemporaine méconnue.

      https://livres.bayard-editions.com/livres/66002-la-toile-carcerale-une-histoire-de-lenfermement-en-pal
      #livre

  • Un portrait de Thomas Porcher dans Le Monde déchaine les chiens de garde
    https://www.arretsurimages.net/articles/un-portrait-de-thomas-porcher-dans-le-monde-dechaine-les-chiens-de-g

    Il a suffi d’un portrait dans Le Monde pour déchainer les chiens de garde. L’économiste antilibéral Thomas Porcher se retrouve depuis plusieurs jours la cible d’attaques, notamment de la part de journalistes de medias traditionnels, qui remettent en cause ses compétences d’économiste. Jusqu’à relayer des parodies.

    Il ne fait visiblement pas bon plaider pour une « économie militante » dans les pages du « Monde ». L’économiste antilibéral Thomas Porcher, reçu en 2014 sur notre plateau à propos des particules fines, était l’objet d’un portrait plutôt bienveillant dans les pages du quotidien début août. Un portrait qui lui a rapidement valu, comme au journaliste du « Monde », d’être la cible d’attaques sur Twitter, de la part notamment de journalistes de medias dominants.

    Un portrait plutôt anodin et superficiel, comme la presse en publie des dizaines chaque année. Que racontait ce portrait ? Le penchant de Thomas Porcher, membre depuis 2011 du collectif des Économistes Atterrés, pour les provocations sur Twitter, déjà. Comme ce tweet au lendemain de la victoire des Bleus à la Coupe du monde de foot, un tweet « futile et provoc » dans lequel il « fustigeait l’éventuelle tentative de récupération politique » d’Emmanuel Macron, rêvant « qu’un Bleu refuse l’invitation ». Comme conscient de sa propre transgression, Le Monde surligne lourdement les opinions politiques de son sujet : « Porcher, résolument de gauche, se veut alternatif, antilibéral post-keynésien ou marxisant, voire déviant ou mauvais genre ». Voilà qui pose les bases.

    L’Immonde a encore frappé !
    5 mois après sa sortie, son livre « Traité d’économie hérétique » en finir avec le discours dominant est toujours numéro 1 à la FNAC !!!

    #économie_alternative #Le_Monde #LVMH #Twitter #Dominique_Seux #Thomas_Porcher

  • #Robert_Neuwirth: The power of the informal economy

    Robert Neuwirth spent four years among the chaotic stalls of street markets, talking to pushcart hawkers and gray marketers, to study the remarkable “System D,” the world’s unlicensed economic network. Responsible for some 1.8 billion jobs, it’s an economy of underappreciated power and scope.

    https://www.youtube.com/watch?v=ONM4JupBz_E&index=19&list=PL8968B4B06942DA26


    #économie_informelle #système_D #économie

    • Capitalism hits the fan

      With breathtaking clarity, renowned University of Massachusetts Economics Professor Richard Wolff breaks down the root causes of today’s economic crisis, showing how it was decades in the making and in fact reflects seismic failures within the structures of American-style capitalism itself. Wolff traces the source of the economic crisis to the 1970s, when wages began to stagnate and American workers were forced into a dysfunctional spiral of borrowing and debt that ultimately exploded in the mortgage meltdown. By placing the crisis within this larger historical and systemic frame, Wolff argues convincingly that the proposed government “bailouts,” stimulus packages, and calls for increased market regulation will not be enough to address the real causes of the crisis - in the end suggesting that far more fundamental change will be necessary to avoid future catastrophes. Richly illustrated with motion graphics and charts, this is a superb introduction designed to help ordinary citizens understand, and react to, the unraveling economic crisis.


      http://www.capitalismhitsthefan.com

    • The Story of Solutions

      The Story of Solutions, released in October 2013, explores how we can move our economy in a more sustainable and just direction, starting with orienting ourselves toward a new goal. In the current ‘Game of More’, we’re told to cheer a growing economy – #more roads, more malls, more Stuff! – even though our health indicators are worsening, income inequality is growing and polar icecaps are melting. But what if we changed the point of the game? What if the goal of our economy wasn’t more, but better – better health, better jobs and a better chance to survive on the planet? Shouldn’t that be what winning means?

      http://storyofstuff.org/movies/the-story-of-solutions

    • #Happy

      From the filmmakers who brought you Long Night’s Journey Into Day, Beyond the Call, and the Oscar nominated Genghis Blues, comes a global journey across countries and continents in a search for humanity’s most elusive emotion.

      HAPPY seeks to share the wisdom of traditional cultures and the cutting edge science that is now, for the first time, exploring human happiness. Through powerful interviews, we explore what makes people happy across the world.

      https://vimeo.com/11335940

    • #Off_the_Map

      Somewhere in the back of nowhere, in an adobe house with no lights or running water, a family lives in what could be called freedom or could be called poverty. We’re not sure if they got there because they were 1960s hippies making a lifestyle experiment or were simply deposited there by indifference to conventional life. They grow vegetables and plunder the city dump and get $320 a month in veterans’ benefits, but they are not in need and are apparently content with their lot.

      Now there is a problem. “That was the summer of my father’s depression” the narrator tells us. She is Bo Groden, played in the movie by Valentina de Angelis at about age 12, and heard on the sound track as an adult (Amy Brenneman). “I’m a damn crying machine,” says her dad, Charley (Sam Elliott). He sits at the kitchen table, staring at nothing, and his wife and daughter have learned to live their lives around him.


      http://www.rogerebert.com/reviews/off-the-map-2005

    • #The_take

      In suburban Buenos Aires, thirty unemployed auto-parts workers walk into their idle factory, roll out sleeping mats and refuse to leave. All they want is to re-start the silent machines. But this simple act - The Take - has the power to turn the globalization debate on its head. In the wake of Argentina’s dramatic economic collapse in 2001, Latin America’s most prosperous middle class finds itself in a ghost town of abandoned factories and mass unemployment. The #Forja auto plant lies dormant until its former employees take action. They’re part of a daring new movement of workers who are occupying bankrupt businesses and creating jobs in the ruins of the failed system. But Freddy, the president of the new worker’s co-operative, and Lalo, the political powerhouse from the Movement of Recovered Companies, know that their success is far from secure. Like every workplace occupation, they have to run the gauntlet of courts, cops and politicians who can either give their project legal protection or violently evict them from the factory. The story of the workers’ struggle is set against the dramatic backdrop of a crucial presidential election in Argentina, in which the architect of the economic collapse, Carlos Menem, is the front-runner. His cronies, the former owners, are circling: if he wins, they’ll take back the companies that the movement has worked so hard to revive. Armed only with slingshots and an abiding faith in shop-floor democracy, the workers face off against the bosses, bankers and a whole system that sees their beloved factories as nothing more than scrap metal for sale. With The Take, director Avi Lewis, one of Canada’s most outspoken journalists, and writer Naomi Klein, author of the international bestseller No Logo, champion a radical economic manifesto for the 21st century. But what shines through in the film is the simple drama of workers’ lives and their struggle: the demand for dignity and the searing injustice of dignity denied.

      https://www.youtube.com/watch?v=3-DSu8RPJt8


      #auto-gestion #Argentine

    • #Shift_change

      With the long decline in US manufacturing and today’s economic crisis, millions have been thrown out of work, and many are losing their homes. The usual economic solutions are not working, so some citizens and public officials are ready to think outside of the box, to reinvent our failing economy in order to restore long term community stability and a more egalitarian way of life.

      There is growing interest in firms that are owned and managed by their workers. Such firms tend to be more profitable and innovative, and more committed to the communities where they are based. Yet the public has little knowledge of their success, and the promise they offer for a better life.

      http://shiftchange.org/about

    • Bon, j’avoue ne pas avoir le temps de tout recensé les films qui semblent bien intéressants sur la liste, je continuerai peut-être plus tard dans l’année...

  • Le #tourisme ne sauvera pas #Chypre
    http://fr.myeurop.info/2013/06/10/le-tourisme-ne-sauvera-pas-chypre-9907

    Quentin Bisson

    Chiffre du jour : 1,92. C’est en milliard le chiffre d’affaires lié aux activités touristiques à Chypre l’an dernier. Cette manne financière sera probablement identique cette année, mais elle ne suffira pas à relancer la croissance.

    A Chypre, le nombre de réservations hôtelières devrait (...)

    #Société #Économie #Europe #crise_de_confiance_dans_les_banques #crise_de_l'euro #économie_alternative #réunification

  • La #Banque éthique qui fait le buzz en #Belgique
    http://fr.myeurop.info/2013/05/21/la-banque-ethique-qui-fait-le-buzz-en-belgique-8890

    Marco Bertolini

    Un nouveau projet de banque éthique a attiré 40.000 souscripteurs en moins de deux mois ! « New B » fait le pari qu’on peut faire de la banque « autrement ». Un pari qui suscite un véritable engouement dans la société civile belge.

    lire la (...)

    #Social #coopératives #économie_alternative #économie_solidaire #finances