• Vivre de l’agriculture dans la #ville africaine. Pour une #géographie des arrangements entre acteurs à Bobo-Dioulasso
    Ophélie Robineau, lauréate du Grand prix de thèse sur la ville
    http://www.sad.inra.fr/Toutes-les-actualites/Ophelie-Robineau-laureate-du-Grand-prix-de-these-sur-la-ville

    Ophélie Robineau, doctorante à l’UMR Innovation (Inra Sad, Montpellier), vient d’obtenir le Grand Prix de la thèse sur la ville 2014 pour sa thèse « Vivre de l’agriculture dans la ville africaine. Pour une géographie des arrangements entre acteurs à Bobo-Dioulasso ». Elle a été co-dirigée par Lucette Laurens (UM3), Christophe Soulard (Inra) et Patrick Dugué (Cirad). Ce résultat est une première pour une thèse portant sur l’agriculture urbaine, un thème aujourd’hui reconnu par les urbanistes.

    Dans la thèse qu’elle a soutenue en décembre 2013, Ophélie Robineau montre l’importance des arrangements entre différents acteurs pour maintenir les activités agricoles à Bobo-Dioulasso (Burkina Faso). Face à l’accélération de l’urbanisation, l’agriculture peine à se maintenir en ville. Pourtant certaines formes d’agriculture subsistent, c’est le cas par exemple de l’élevage de porcs ou du maraîchage. Un maintien qui semble être conditionné, au-delà du soutien politique, par des arrangements formels ou informels, tacites ou explicites, entres différents acteurs, publics ou non. Des interactions entre acteurs à prendre en compte dans la planification urbaine.

    http://www.sad.inra.fr/Nos-recherches/Agriculture-urbaine/L-agriculture-urbaine-dans-la-ville-africaine/%28key%29/3

    L’agriculture urbaine dans les pays du Sud est un phénomène remarquable dans toutes les grandes villes, et est devenue un levier d’action pour les politiques de développement humain et de lutte contre la pauvreté en ville. Selon la FAO, en Afrique subsaharienne, où l’urbanisation s’accélère alors que le secteur industriel se développe peu, 40 % des ménages urbains ont des activités agricoles en ville. Dans un contexte où les opportunités d’emploi sont rares, la pratique de l’agriculture dans la ville permet de générer des revenus pour les familles et de subvenir à leurs besoins alimentaires. Bobo-Dioulasso, deuxième ville du Burkina Faso, est souvent qualifiée de « ville agricole » de par le nombre d’activités agricoles qui y sont pratiquées et le fait que ses industries fonctionnent à partir de produits agricoles (usines de traitement du coton, huileries et savonneries, brasseries). Dans cette ville où les dynamiques agricoles semblent être ancrées et où l’expansion urbaine est flagrante, comment les évolutions de la ville et de l’agriculture s’articulent-elles et interagissent-elles ? Comment et à quelles conditions les activités agricoles parviennent-elles à se maintenir malgré le faible appui institutionnel et à s’adapter aux contraintes urbaines telles que la pression foncière et les réglementations urbaines ?

    La thèse en archive ouverte, c’est pat ici
    http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00917958

    #agriculture_urbaine #élevage #maraîchage #urbanisme

  • Les relations ville-agriculture : peut-on parler de systèmes agri-urbains ?
    Une analyse à travers le cas de #Montpellier, publiée par Coline Perrin, Françoise Jarrige, Christophe Soulard dans Cahiers Agricultures, novembre-décembre 2013
    http://www.jle.com/fr/revues/agro_biotech/agr/e-docs/00/04/90/87/article.phtml

    La croissance de Montpellier a été historiquement liée à l’essor du vignoble languedocien. Mais dans la seconde moitié du XX e siècle, #ville et #agriculture se sont tourné le dos : étalement urbain versus filière viticole. Depuis une dizaine d’années, de nouveaux liens se tissent entre la ville et l’agriculture : l’agglomération de Montpellier a associé la viticulture de qualité à son image territoriale et a initié une politique ambitieuse de préservation des terres agricoles pour maîtriser l’étalement urbain. Parallèlement, la crise viticole a laissé une place au développement d’autres filières agricoles répondant souvent à de nouvelles demandes urbaines. Aujourd’hui, le devenir de l’agriculture semble ouvert : aux portes de Montpellier se combinent différentes formes d’agriculture urbaine, les acteurs publics agissent que ce soit sous l’angle de l’action foncière ou de projets de #territoire ; dans le périurbain plus éloigné, des dynamiques résidentielles fortes se conjuguent avec des évolutions agricoles autour du terroir et des circuits courts de commercialisation notamment. Le cas de Montpellier offre ainsi un panel des dynamiques agri-urbaines et nous amène à réfléchir aux échelles d’espace et de temps des systèmes agri-urbains.

    #agriculture_urbaine