city:banon

  • Harvey Weinstein et les hommes qui savent. - Crêpe Georgette
    http://www.crepegeorgette.com/2017/10/13/harvey-weinstein

    Hier sur twitter, des avocats, des médecins ont dit, tout tranquillement connaître des hommes se comportant comme Weinstein. Et ils ont reconnu tout aussi tranquillement ne rien faire.
    Cela se passe dans tous les milieux. Des femmes parlent, des hommes ne font rien.
    J’ai parlé ; il ne s’est rien passé. Des collègues ont porté plainte, il ne s’est rien passé.
    Partout des femmes parlent et il ne se passe rien. (ah si pardon elles sont traînées dans la boue).

    Certains, que la décence n’étouffera pas, me diront que des femmes aussi savaient. C’est exact. Peut-on admettre qu’hommes et femmes ne sont pas égaux face à un homme qui agresse sexuellement des femmes ? Peut-on admettre que lorsque les femmes parlent on ne les croit pas ?
    Tristane Banon a parlé. Elle a été traitée de salope absolument partout et des photos d’elle sont ressorties pour montrer qu’elle n’était pas crédible.
    Nafissatou Diallo a parlé. Son physique a été utilisé pour démontrer qu’elle était trop laide pour être violée.
    Samantha Geimer a parlé. On a expliqué qu’elle faisait plus vieux que son âge.
    Les victimes de Baupin ont parlé. On a jugé que c’était tardif.
    Des dizaines de victimes de Weinstein parlent et ont parlé. On a moqué et moque encore leur physique/leur chirurgie esthétique/ leur besoin de buzz/leur lâcheté/leur poids/leur carrière ratée/leur nombre d’amants.
    Je vous invite à lire ou relire cette BD de Mirion Malle qui égrène les hommes célèbres et l’impunité qui les entoure. Impunité qui existe tout autant pour les hommes inconnus.

    #culture_du_viol

  • Mme Badinter, allez porter une robe à fleurs à l’Assemblée !

    Burkinis, cafés non-mixtes, voile à l’Université, harcèlement de rue... d’inlassables polémiques ne cessent de faire courir la même petite musique : le problème de la condition des femmes en France, ce serait l’islam ou les étrangers. Autant de tentatives de dédouaner nos hommes autochtones ou sévissant dans les beaux quartiers.
    Pendant la Primaire de la droite où il ne fut pas besoin d’un quelconque voile pour souligner la quasi-invisibilité des femmes, ces messieurs ont vanté leurs valeurs laïques et féministes. Pourtant, rien sur l’ingérence politique de mouvements conservateurs comme la Manif Pour Tous et le très fillonniste Sens commun. Rien sur celle du Pape gendarmé contre la théorie du genre à l’école. Rien sur la participation de Jean-Frédéric Poisson à leur compétition, candidat ouvertement opposé au droit à l’avortement. Évidemment rien sur la publicité sexiste qui ne cesse de nous réduire à l’état d’objets sexuels, comme Yves-Saint Laurent, ou qui promeut la culture du viol comme Bagelstein.
    Pendant ce temps, les candidats aux législatives LR outrés contre le harcèlement de rue dans le nord de Paris ne comptent que 39% de femmes. Leur groupe a systématiquement voté contre tous les projets de délibération sur le genre et l’espace public au Conseil de Paris. Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France, a diminué de plus de la moitié son soutien financier aux actions pour l’égalité femmes-hommes !
    À gauche, Manuel Valls a tenté d’attaquer son concurrent aux primaires Benoit Hamon sur le terrain des droits des femmes et de la laïcité. Lui qui s’était pourtant fait remonter les bretelles par le Conseil d’État désapprouvant les arrêtés hors-la-loi anti-burkini. Là aussi, quelle surprise de voir tous ces maires devenir de fervents défenseurs des droits des femmes alors que nous ne les avons jamais vu s’opposer à tous ceux qui tirent profit à millions sur le dos des violences faites aux femmes, publicitaires, marques de luxe, alors que l’affichage dans l’espace public est dans leurs prérogatives. Nous le réaffirmons, contraindre les femmes à se dévêtir comme à se rhabiller n’est qu’une humiliation et une violence sexiste de plus.
    Ainsi, dans notre pays où 120 femmes ont été tuées par leurs compagnons en 2016, où seules 14% des 220 000 femmes battues ont osé porter plainte, où une femme sur cinq subit un harcèlement sexuel au travail, où 230 sont violées chaque jour, où 100% sont harcelées dans l’espace public, le patriarcat serait le fait des étrangers ? Est-on entrain de créer implicitement un sexisme acceptable labellisé Made in France ?
    Féministes, nous nous insurgeons contre l’instrumentalisation de notre combat par une classe dominante au service de ses intérêts xénophobes et oligarchiques. En pointant du doigt le sexisme des autres, des étrangers, des classes sociales dominées, ils veulent dissimuler celui des puissants, garantir leur impunité par diversion voire alimenter leurs campagnes électorales.
    On vous le confirme : les femmes sont en insécurité partout, dans la rue, au foyer, au travail, en politique et jusque dans l’hémicycle du Palais Bourbon comme le dénonce le collectif des assistantes parlementaires "Chair collaboratrice". Pourquoi ? Parce que dans tous ces lieux, il y a des hommes, de toutes les couleurs, de toutes les classes sociales, élevés en société patriarcale avec des valeurs misogynes. Et quand on essaye d’en inculquer d’autres via des programmes scolaires contre le sexisme, les mêmes féministes de la dernière heure hurlent à la théorie du genre !
    Oui, le harcèlement sexiste sévit et jouit d’une quasi-totale impunité dans tous les environnements à forte concentration masculine, les places au soleil, des terrasses de cafés, les manifestations en passant près des cortèges syndicaux très masculins, les partis qui sont souvent des zones d’omerta, les festivals, les RDV d’hommes puissants en cols blancs au Carlton où ils ont fait subir des "boucheries" à des personnes prostituées, dans le milieu journalistique comme le dénonce le collectif "Prenons la Une" etc.
    Bref, de la mèche rousse de Donald Trump aux boucles brunes de Maxime Hamou, la misogynie est la tare la plus partagée entre les hommes ! Les violences sexistes n’ont ni pays ni frontières, n’ont d’autre lieu de naissance que le Patriarcat. Elles sont le résultat de tout un écosystème qui suppose l’existence d’inégalités sociales et de rapports de domination qui n’épargnent en rien les structures de pouvoir, au contraire, car plus on les pénètre, plus on se rapproche du système des « dominants », plus les violences contre les femmes sont manifestes... mais dissimulées. Avez-vous déjà regardé les vidéos des actions du collectif "la Barbe" dans les lieux de pouvoir ? Les interjections sexistes qu’elles reçoivent en pluie n’ont rien à envier à celles qui peuvent aussi arriver en longeant des terrasses de café.
    Loin de nous l’idée d’euphémiser quoique ce soit, où que ce soit, dans le Nord de Paris comme dans la baignoire hollywoodienne de Roman Polanski ou dans une chambre d’hôtel à New-York. En effet, mieux vaut éviter de porter des robes, des jupes ou des décolletés dans tous les endroits très masculinisés, paramètre qui a tendance à accentuer un rituel de construction de l’identité virile par la violence, la domination et l’humiliation des femmes.
    Ni la surenchère policière, ni les happenings de campagne racistes, ni la persécution des pauvres, ni la militarisation des quartiers, ni les contrôles au faciès, ni la chasse aux sans papiers, ne tireront d’affaire les femmes face aux violences masculines. Seules l’éducation, nos luttes, notre autodéfense et notre audace à briser la loi du silence nous permettront de défendre notre intégrité physique et morale. Grâce à l’insolence des féministes si souvent taxées de pisse-froid, le traitement de l’affaire Baupin en 2016 n’a pas été le même que celui de l’affaire DSK en 2011. Ses victimes n’ont pas été moquées comme l’avait été Tristane Banon. Maxime Hamou a écopé d’un bad buzz. Michel Sapin a dû s’excuser et s’expliquer. On avance grâce à notre intransigeance, et les années à venir nous donnent déjà raison.
    Qu’il plaise à la 67ème fortune de France, la grande bourgeoisie Badintériste, "féministe" qui signe des contrats juteux avec l’Arabie Saoudite, de nous faire croire qu’elle a peur de mettre des jupes lorsqu’elle va à la supérette à 22h porte de la Chapelle - on la croit -, on ne peut que l’inviter à faire cette brillante intervention à l’Assemblée en portant la robe à fleurs bleues de Cécile Duflot !

    – Fatima-Ezzahra Benomar - Porte-parole des effronté-e-s
    – Héloïse Raslebol - Cofondatrice du collectif Stop harcèlement de rue
    – Hanane Karimi - Ancienne porte-parole des Femmes dans la Mosquée
    – Sonia Nour - Afroféministe
    – Lorraine Questiaux - Secrétaire Générale du Mouvement du Nid
    – Charlotte Soulary- Cofondatrice du collectif Chair collaboratrice

    http://www.humanite.fr/texte-collectif-madame-badinter-allez-porter-une-robe-fleurs-lassemblee-637

  • http://je-suis-une-publication-sexiste.tumblr.com/post/129863303389/la-terreur-féministe-1

    La terreur féministe (1)
    Le numéro de juillet-aôut de Causeur était consacré en grande partie à la terreur féministe, et bien sûr, Elisabeth Lévy, la fondatrice du « magazine » nous a livré un éditorial fort peu sympathique.
    En gros, elle nous explique sur un ton condescendant qu’à un moment donné le féminisme ça servait peut-être à quelque chose, mais maintenant c’est totalement has-been, inutile, et que le seul but des folles hystériques qui se revendiquent féministes est de terroriser tout le monde à coup de revendications niaises. Et de maltraiter les hommes. Evidemment.
    30 millions d’ennemis

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    Alors déjà si « les innombrables inventions de la niaiserie progressiste vous font osciller entre l’hilarité et la rage » Mme Lévy, sachez que c’est le cas pour moi en ce qui concerne vos articles réacs et et leurs commentaires affligeants. Au moins, nous sommes quittes. C’est déjà ça.
    Les féministes font tout un tas d’actions ridicules
    Vous nous parlez par exemple de cette campagne d’osez le féminisme et des affiches géantes de clitoris qui ont été exposées. Je comprends qu’on puisse avoir un avis négatif sur ce genre de campagnes, moi-même j’aurais pas eu l’idée de m’exprimer sous cette forme. Et on peut donner des arguments qui s’y opposent comme l’a fait cette rédactrice Mais vous tous ce que vous avez trouvé à dire c’est ça : « à mon humble avis, cette image de la toute-puissance féminine donnait plutôt envie aux hommes de fuir à toutes jambes, mais les copines n’ont pas dû lire Martine fait une analyse »Sérieusement, Elisabeth. Moi je vois des pénis tagués à peut prêt partout où je marche en ville et ça me donne pas envie de fuir à toute jambes devant cette image de la toute puissance masculine (et pourtant je suis une tarée féministe) donc je pense que ces messieurs vont pouvoir s’en tirer sans trop de dommages.Et puis de toute façon, si l’image d’un pouvoir féminin ou du plaisir féminin devaient faire fuir les hommes, c’est pas mon problème. Si un homme pour se sentir valorisé doit écraser toute image du pouvoir ou du plaisir féminin, c’est que de la valeur personnelle il n’en a pas beaucoup.
    Si les journalistes politiques de sexe féminin « hurlent au sexisme » ce n’est pas « parce qu’on les désire », mais parce ce qu’elles se prennent de remarques de de ce type : « « Ah mais vous faites le tapin, vous attendez le client. », « « ce serait mieux si vous n’aviez rien en dessous » , pour plus d’exemples : la dénonciation en question.
    . Etre désirée, ça peut être chouette en fonction de nos affinités envers la personne qui nous désire, mais le fait de ne pas en vouloir si il n’y a pas de respect préalable, ne fait pas de quelqu’un une féministe terroriste mais juste une personne.
    Les revendications des féministes sont désuettes
    « Sur nos écrans, c’est une succession sans répit de causes à défendre, de discriminations à combattre, d’oppressions à dénoncer – les jouets « genrés », le sexisme de la grammaire, le partage des tâches ménagères, la drague lourde, le prix du Tampax, et même les menstruations, dont un texte publié par Atlantico nous apprend qu’elles sont un « tabou qui discrimine encore la moitié de l’humanité » –, il faut que cela cesse ! »
    A l’heure même où j’écris cet article, sur le fil d’actualité facebook d’osez le féminisme on parle :
    –> des femmes SDF et des femmes subissant des métiers de précarité où elles sont moins bien payées que les hommes
    –> du droit à l’IVG, encore contesté dans trop d’endroits au monde
    –> de la culture du viol
    –> des femmes, victimes de tortures et de viols en République Démocratique du Congo, on trouvé refuge en France, dans l’Aisne
    Et puis oui, je reconnais que ça m’emmerde que les seuls jouets qu’on file aux filles c’est pour leur apprendre à être jolies au lieu de leur donner des clés pour appréhender le monde et avoir confiance en elles et ainsi être plus fortes contre toutes les adversités de la vie. Oui, ça m’emmerde que trop de mecs me « désirent » dans la rue, parce qu’ils considérerent que mon port d’une jupe signifie que j’ai envie de me « compromettre » avec eux. Oui, ça m’emmerde que trop de mecs considérerent que chérie=bobonne. Et tant pis, si on me traite de folle. Je m’en fous.
    Et au fait pour la raillerie condescendante sur les menstruations : Ce que subissent les femmes quand elles ont leurs règles
    Oui oui il y a des filles qui se font chasser du foyer une fois par mois. C’est suffisamment pas hystérique à vos yeux ?
    Les féministes oppressent, terrorisent, imposent et limogent sans vergogne
    Votre rédaction vous “a répété sur tous les tons que ces billevesées ne méritaient pas le nom de « terreur”. Elle a pas du vous le répéter assez apparemment.
    S’ensuivent donc deux paragraphe où on m’apprend que je suis une dictatrice horrible et déplaisante dénuée du moindre sens de l’humour prête à enfermer, fouetter, torturer et castrer chaque individu XY en désaccord avec mon point de vue, jusqu’à ce que chaque molécule de testostérone ait disparu de son corps et que si je peux pas le faire c’est parce qu’en France le KGB n’existe pas, bref un bon petit concentré de paranoïa, passons…
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    De Timothy Hunt à DSK, quelques exemples de terreur
    Quant à Timothy Hunt, 71 ans, prix Nobel de médecine, il n’est pas responsable « d’un trait d’esprit » mais d’un propos sexiste, le sexisme étant je le rappelle une discrimination à part entière. « Vous tombez amoureux d’elles, elles tombent amoureuses de vous, et quand vous les critiquez, elles pleurent. »Quand vous parlez de « la pression hurlante des réseaux sociaux » je suppose que vous parlez du hashtag twitter # distractingly sexy ou des femmes scientifiques mettent en scène les propos de Hunt avec une bonne touche de dérision et de bonne humeur. Mais faut croire que chez Causeur on confond fun et trait d’esprits avec pression hurlante et enrôlement à l’armée. Ils ont vraiment pas d’humour ces sexistes, décidément.
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    J’ai évidemment beaucoup de sympathie pour « Pierre, Paul ou Jacques qui se retrouvent en garde à vue, et parfois en prison, parce qu’une dame mécontente les a abusivement accusés de viol, et qui auront perdu leur boulot le jour où ils seront blanchis. » Mais je comprends pas trop ce que vous insinuez en fait. Si vous pensez qu’à cause des 3 Pierre, Paul, Jacques je vais arrêter de défendre les 3000 victimes Justine, Samia, Eugénie et autres auxquelles on demandera lors du procès de leur violeur si elles portaient une jupe, la réponse est non. Il y a un énorme souci avec la perception du viol en France aujourd’hui et c’est pas de l’hystérie, c’est la réalité.
    Je saute tout le foin sur « DSK, pauvre victime », j’ai jamais eu à le croiser personnellement et j’ai pas le budget pour vérifier ce qui se passe au Sofitel et au Carlton. J’ai certes un peu de mal à croire à la théorie du pauvre homme innocent que vous me dépeignez ; j’ai la naïveté de penser que peut-être Nafissatou Diallo, Tristane Banon, et les prostituées du Carlton ne sont pas toutes des menteuses. Mais c’est vrai j’étais pas là.
    « En réalité, dans l’esprit des dames patronnesses qui aiment tant se mêler de nos fesses, aucun homme n’est innocent. » En réalité, je m’en fous des vos fesses madame. Et je sais que la grande majorité des hommes sont innocents, ne vous inquiétez pas.
    « On n’a guère prêté attention à l’avertissement lancé par Marisol Touraine à la fin du procès de Lille : « Il y a un avant et un après Carlton. Désormais, les hommes vont devoir faire attention à ce qu’ils font. » Elles sont quand même pénibles ces féministes. Ne pas se permettre de dire n’importe quoi., faire attention à ce qu’on fait, respecter son prochain. Trop relou quoi.
    Le féminisme c’est bon, c’est fini, ça sert plus à rien.
    « Reste que le féminisme a largement accompli sa mission historique. Mais après la victoire, le combat continue – et le show aussi.
    « Il ne manque pourtant pas de vrais combats à mener et de femmes concrètes à défendre. »
    « D’où le paradoxe d’un féminisme d’autant plus hargneux qu’il est victorieux. Il est si doux de mener un combat déjà gagné. »
    Je crois qu’Elisabeth Lévy a oublié de consulter des milliers de pages féministes qui parlent du plafond de verre, des 10% de moins de salaire pour le même job, des viols et de leur non prise au sérieux., des violences conjuguales, de la sous-représentation des femmes, la discrimination à l’embauche… etc…
    Où alors elle n’y est pas confrontée et se fout des femmes concrètes qui ont un truc à dire.
    Sachez que dérrière toute féministe, toute folle hystérique et décadente se cache une femme concrète.
    Sinon 50% des français se disent féministes : 42% parmi les hommes et 58% parmi les femmes.
    63% des Français considèrent d’ailleurs que l’égalité entre les femmes et les hommes est « assez loin » voire « très loin » d’être atteinte
    Donc l’affirmation « Autrement dit, sa puissance médiatique est à la mesure de sa faiblesse numérique »vous pouvez la gardez pour causeur.fr. Les français semblent avoir un souci avec la façon dont certaines féministes s’expriment, certes et je pense qu’on peut (qu’il faut) en discuter, mais la majorité numérique semble quand même penser qu’on en a besoin.
    Les féministes haïssent les hommes et victimisent les femmes
    « Le premier article de la foi, c’est que la femme est une victime : harcelée dans le métro, courtisée au boulot, asservie au dodo. Victime par nature et donc pour toujours. » C’est drôle de dire ça quand on a passé 3 pages A4 à faire passer les hommes pour des pauvres petites chatons asservis et dociles.
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    « Si les violences faites aux femmes et autres turpitudes masculines sont moins nombreuses qu’elles le voudraient, la police des paroles et des pensées leur ouvre d’infinies possibilités. Elles déploient une énergie inépuisable à guetter le dérapage, à traquer les stéréotypes et à extirper du langage et de l’imaginaire toute trace d’un ordre patriarcal révolu – à supposer qu’il ait jamais existé – mais toujours prêt, si on n’y prend garde, à renaître de ses cendres. Mais il ne suffit pas de surveiller, encore faut-il punir. Aussi nos diablesses sont-elles expertes en délation numérique, destinée à obtenir par la honte le pardon et la rédemption du mâle forcément dominant »
    Ou alors dit de façon plus courte, moins délirante et plus respectueuse, nous avons des convictions que nous défendons. Tout simplement.
    A part ça il est évident que rien que de lire « le spectacle d’un homme à terre » ça m’excite.J’adore attirer les hommes dans les recoins les plus sombres de mes appartements privés pour les mettre à terre. Meilleur moyen d’avoir un orgasme pour une féministe. Si si.
    Nous ne sommes pas « en guerre. Contre les hommes, bien entendu ; mais aussi contre la séduction, l’érotisme, la féminité – et, au bout du compte, contre la sexualité, ses délices et ses tourments »
    Contre les tourments de la séxualité peut-être, j’interprète ça comme étant des viols.
    Sinon j’adore la séduction, l’érostime et la séxualité. La touche féministe c’est de rappeller que ces éléments ne peuvent pas s’épanouir pleinement et exister de manière saine sans respect.

  • Que disent de nous « les affaires » Dominique Strauss-Kahn ? - Crêpe Georgette
    http://www.crepegeorgette.com/2015/02/24/dominique-strauss-kahn

    Là encore il semble que n’est considérée comme violence sexuelle qu’un acte extrêmement violent, ayant causé des blessures sur la victime. En bref on en est à voir le viol comme il était vu sous l’ancien-égime ou les victimes devaient prouver par leurs blessures qu’elles avaient bien été violées. Là encore le physique de Banon a été abondamment commenté sur les réseaux sociaux ; elle était trop jolie entendait-on, ce qui lui conférait une part de responsabilité. Certaines photos ont circulé afin de prouver à quel point elle était une femme légère. On était donc face à un nouvel élément pour nous permettre de comprendre ce que doit être une victime de violences sexuelles pour l’opinion publique française ; ne pas être trop jolie et avoir une vie passée dans un couvent quelconque.

    #culture_du_viol

    • Dommage que le parallèle prostituée/femme mariée/concubine soit pas évoqué alors que ce sont les cadres « contractuels » banals ou exceptionnels où le consentement est présupposé. L’affaire DSK au Carlton a été commenté sous l’angle de la prostitution et du proxénétisme alors que :

      on est face à ce genre de témoignages : "(...)Pendant notre rapport, j’ai senti que DSK tentait de me sodomiser. Je lui ai alors dit de ne pas continuer(...). E. [une autre prostituée, ndlr] est même intervenue en disant d’arrêter (...) puis David Roquet m’a tenue sur le lit pour que la sodomie puisse se réaliser alors que je ne voulais pas. (...) (c’est ce témoignage qui avait fait l’objet d’une plainte pour viol en réunion ; la plainte a été classée quand la plaignante a retiré sa plainte. Elle a ensuite dit avoir subi des pressions et eu peur). Ce témoignage est un témoignage de viol ; il n’y a pas de témoignage plus clair, il n’y a pas de zone grise, il n’y a pas de doute.

    • @colporteur
      Je ne comprend pas ta remarque. Un cadre « contractuel » comme tu dit n’est absolument pas une garantie de consentement présupposé. Le viol conjugale est reconnu par la loi certes depuis peu et n’est que très peu réprimé et très mal compris par les gentes mais le mariage ou pacs ou concubinage ne permettent pas de garantir qu’il n’y a pas de viol. Les conjoints sont d’ailleurs très bien représenté dans les études de victimologie en tant qu’agresseurs.

    • @mad_meg, ben oui. Peut-être aurais-je du écrire « présupposé à tort » ou présupposé pour éviter tout doute, mais ça me paraissait clair.
      Du coup, je prolonge, au risque de donner encore lieu à malentendus et incompréhensions...

      Ce qui a tenu lieu de débat public lors du procès Carlton était envahi par les bons sentiments de la politique morale où il s’agissait pour partie de plaindre vertueusement les putes (tout en psychologisant pour « comprendre » le plaisir de la libre prédation du dominant libre) sans admettre que le « droit des femmes mariées » (aussi peu appliqué soit-il) puisse aussi s’appliquer à elles comme cette affaire y invitait pourtant.

      On se donne, on se vend, dit aisément la langue, et il y a bien des limites à poser à ces appropriations. Synthèse subjective pas si ancienne, le bel énoncé formulé par le mouvement des femmes, « mon corps m’appartient » porte une (des) singularité(s) tout en résonnant universellement à l’occasion de maints écarts, de phénomènes multiples.
      Je l’entends pour ma part -et cette fois comme un terrible hurlement implicite, non dit et qui condamne nos sociétés - lorsque, comme il y a une semaine, un allocataire du RSA s’immole par le feu dans les locaux d’une asso d’insertion.
      http://seenthis.net/messages/343459

      #violence #corps #dépossession

    • Bah si tu met « présupposé » sans mettre « a tord » Ca change toute la signification ta phrase. Aussi pour les viols dits conjugaux, ils sont très peu pris en compte par la justice, comme le sont les viols d’une manière general (10% des viols sont l’objet d’une plainte, 4% des plaintes sont suivie d’une condamnations en France). Le fait d’être marié, ou mere ou jeune, ou vieille, ou belle ou laide, ou riche ou pauvre (ou meme homme ou femme ou enfant ou adulte) comme l’explique méthodiquement Valérie, fait que de toute façon en matière de viol c’est la victime la première coupable pour l’opinion publique. Je ne comprend toujours pas ce que le mariage ou le concubinage changerait a l’affaire.
      Ce qui me semble important dans ce texte de Valerie c’est que
      – dans l’abstrait la plus part des gens trouvent le viol tres tres mal et sont près a réactivé la peine de mort, les mutilations physique et j’en passe.
      – dans la réalité la plus part des gens trouvent que la victime ment et que l’agresseur était dans son bon droit- c’était sa femme, elle avait signé - sa pute, il avait payé - sa pote, elle l’avait allumé - sa femme de ménage, elle ment par avidité - son ex, elle ment par vengeance - sa nièce, elle ment pour faire son interessant - son neveux, il ment pour faire comme sa sœur - sa voisine, elle n’avais qu’à pas le laisser entrer chez elle....

    • Merci @mad_meg de le résumer mais j’ai lu l’article. J’évoquais ce qui n’y figurait pas. Parler de présupposé implique la possibilité voire la nécessité d’une mise en cause, tout comme dans le cas de la notion même de contrat, ses us, ses abus. Que tu trouves ça superflu, libre à toi, en revanche merci d’essayer de ne pas m’attribuer je ne sais quelle position.

    • Je ne t’attribu rien je ne comprend toujours pas ce que tu veux dire. Tu oublie des mots et j’aurais du deviner lesquels et malgrés tes précisions je ne comprend toujours pas ce que tu veux dire. Bon je voie que ca t’énerve j’abandonne
      bonne journée

  • C’est mardi : jour de « on s’en fout »… | kitetoa
    http://reflets.info/cest-mardi-jour-de-on-sen-fout

    Oulalala... Je n’avais pas mis les pieds chez Voici depuis quelques mois. On y trouve desmasses de sujets à ranger dans la rubrique « on s’en fout ». Avec l’actualité qui nous occupe, on néglige un peu vite et à tort cette rubrique. Petite plongée dans l’actue vue de chez TF1, Voici et quelques autres : DSK demande à ce que la plainte de Mme Banon soit classée sans suite. Il évoque une sorte d’immunité en tant que président du FMI. Angélina Jolie à fait la nique à Jennifer Aniston parce qu"elle portait un certain sac à main (pas tout compris, j’avoue. En tout cas il parait que c’est grave...) Nicolas Sarkozy veut que la droite abandonne dans la dignité la présidence du Sénat (define « dignité ». Pas certain qu’on donne le même sens aux mots, Nico et moi). Douillet devient ministre des sports. Ca va déchirer... (Paradoxalement cette info a une relation avec la précédente). La bourse de Paris reprend des couleurs (patience, ça ne va pas durer). Perdu : satellite UARS, un peu