• La défiance envers la politique fait son retour en France après la parenthèse du Covid
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/03/15/la-defiance-envers-la-politique-fait-son-retour-en-france-apres-la-parenthes

    Cette méfiance généralisée, qui donne le sentiment d’une société malade et fracturée, rapproche désormais la France de l’Italie, qui, pourtant, s’en sort un peu mieux cette année du fait de l’arrivée du nouveau gouvernement de Giorgia Meloni. »

  • « J’ai décidé de me faire baptiser. Nue. » Solidaire - Iman Ben Madhkour - 28 Décembre 2016
    http://solidaire.org/articles/j-ai-decide-de-me-faire-baptiser-nue

    Nous sommes en 2016 et, lors des baptêmes d’étudiants à la VUB, les étudiantes se font toujours intimider sur le plan sexuel. Le sexisme est d’ailleurs un problème qui sévit dans toute la société. Il est temps de remettre en question les normes dominantes sur le rôle de la femme.


    Il y a quatre ans, je débarquais à la Vrije Universiteit Brussel (VUB) comme jeune étudiante en sociologie. Pour moi, faire des études signifiait repousser ses limites, faire des choses dont on ne se serait pas cru capable, se mettre en quête de son identité réelle. Bien vite, j’ai été attirée par les cercles d’étudiants et leur folklore, ainsi que par leur « liberté de pensée ». 

    J’ai décidé de me faire baptiser. Nue. L’idée sous-jacente – tout le monde est égal quel que soit son contexte social, économique ou culturel – était quelque chose dans lequel je pouvais me retrouver. Dans la réalité, l’idéal de l’égalité entre homme et femme ne collait vraiment pas car, en tant que femme, on m’évaluait différemment d’un homme. Après le baptême, nous sommes sorties avec un petit groupe de bleues et on nous a adressé des remarques du genre : « Tiens, voilà celle avec ses beaux nichons ! » 

    Ces derniers jours, il y a eu beaucoup de réactions à un article sur le sexisme dans les milieux étudiants qui est paru dans le journal étudiant de la VUB De Moeial. Un article dont l’écriture a demandé du courage, car on sait que les réactions ne seront pas toujours positives. Mais, aujourd’hui, cela a lancé un débat qui, espérons-le, remettra en question les normes et valeurs en vigueur à propos du rôle de la femme dans la société. 

    Dominant (m), dominée (f)
    Les modèles de rôle pour les hommes et les femmes nous sont inculqués dès la maternelle. On nous en imprègne par les médias, le cinéma, la télévision et la publicité. Cela s’exprime différemment selon les endroits. Dans un quartier populaire, on vous sifflera peut-être ouvertement en pleine rue. Dans notre université, c’est en « tout honneur » que l’ancien doyen Willem Elias – après ses déclarations contestées qui justifiaient le viol après une plainte pour intimidation sexuelle – a pu présenter sa démission en tant que doyen et qu’il continue toujours à donner cours aujourd’hui. 

    À la maison, les femmes assument toujours le plus gros des tâches ménagères. Au travail, en Belgique, pour exactement les mêmes tâches, les femmes touchent toujours 9 % de moins que les hommes. Et, dans les cercles étudiants aussi, les modèles de rôle du séducteur dominant à la grande gueule (m) face au modeste et soumis objet de son désir (f) sont parfois renforcés par d’objectivantes élections de miss, des séances de baptême humiliantes et des traditions festives avec attouchements à la clé. La question n’est donc pas de savoir ce qui ne tourne pas rond dans la vie du cercle en soi – ce n’est d’ailleurs pas le cas – mais bien de savoir si l’on se penche suffisamment sur le contexte social et sociétal du sexisme. 

    Quelle (in)égalité ? 
    Ce n’est pas en élisant un « gigolo de l’année » en plus d’une « salope de l’année » lors des baptêmes étudiants qu’on va résoudre le fait que les femmes aujourd’hui gagnent moins que les hommes, exercent moins souvent des fonctions à responsabilités, bref, qu’elles ne sont pas perçues socialement comme les égales des hommes. Si, dans la mentalité dominante, la femme est systématiquement présentée comme un objet de désir, cela n’aidera pas, dans la vie à l’université, d’humilier de la même façon hommes et femmes. L’impact sera en effet bien plus sévère pour une femme que pour un homme, parce qu’elle subit ce genre d’humiliation dès sa plus tendre enfance. 
    Le sexisme ne se rencontre pas que dans les cercles étudiants, mais dans toutes les couches de la société, et il s’agit d’un problème structurel. Le sexisme divise la société en mettant en concurrence des personnes aux salaires différents. La reproduction (inconsciente) du sexisme au sein de nos cercles étudiants, de l’université et de la société, légitime à cet égard l’inégalité structurelle. 

    Un glissement des valeurs
    Le fait qu’il y a un aussi grand débat autour du sexisme est un signe positif. Celui ou celle qui a peur de ce débat au point de détruire des magazines présentant des articles critiques (une partie de l’édition de De Moeial avec l’article en question a été détruite par des inconnus) devrait peut-être s’interroger sur ce qu’il ou elle vient chercher dans une université qui, parmi ses principales valeurs, compte une culture du débat ouverte. Qu’un article paraisse aujourd’hui sur des phénomènes par lesquels le sexisme se reproduit dans notre société est la preuve que nos valeurs et normes sont en train de subir un glissement. Grâce au développement de la connaissance, les fausses idées et les préjugés ont fait place à la libre pensée. En tant que membres de la communauté universitaire, embrassons donc ces idées au lieu de nous figer sur nous-mêmes dès que nos (mauvaises) traditions sont remises en question. 

    Si votre but est de remettre en question les normes de la société, il faut vous attendre à une certaine résistance. Demandez donc ce qu’il en est à la femme courageuse qui a collecté les témoignages sur le sexisme dans la vie des cercles et qui les a fait connaître. Nous ne devons cependant pas nous laisser intimider par ces réactions, mais continuer à lutter pour notre bon droit et notre égalité. Pour cela, il est nécessaire que les hommes et les femmes, les étudiants baptisés et non baptisés conjuguent leurs efforts. Soyons le berceau d’une société sans sexisme, où l’homme et la femme peuvent l’un et l’autre se dire des égaux. Ce ne sera possible que lorsque les étudiants seront disposés à modifier cette mentalité et à entreprendre activement des démarches en vue de rendre nos cercles, notre université ainsi que notre société plus égalitaires. 
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    _ Les faits
    Dans le journal estudiantin de la VUB, De Moeial, quatre étudiantes ont témoigné des intimidations sexuelles subies durant le baptême des bleus. Les histoires concernant des « lap dances » forcées, des simulations de viols et l’élection d’une « salope de l’année » ont provoqué pas mal de remous à la VUB et en dehors. Iman Ben Madhkour est présidente de Comac-VUB, la section locale du mouvement étudiant du PTB. Elle aussi, en son temps, s’est fait baptiser. Dans cette tribune, elle exprime l’espoir de voir le débat remettre en question les normes et valeurs sur le rôle de la femme dans notre société. _

    #VUB #Belgique #Dominant #dominée #Université #Baptéme #Vrije_Universiteit_Brussel #Sexisme #Résistance #Femmes #Egalité #Etudiantes #Willem_Elias #Miss #Nue #Comac

  • l’antiracisme bourgeois, un contresens et une impasse : le débat est intéressant, il avait avancé durant l’hiver grâce aux discussions occasionnées par la #marche_de_la_dignité , au cours de laquelle les #NonDisCriminateurs ont en revanche surtout brillé par leur #absence, et leur trop durable absence d’initiative #antiraciste conséquente. Ils sont durablement et irrémédiablement #disqualifiés, non sans causes profondes, aux yeux des mouvements sociaux et les #luttes sociales, par leur #discours prétendant analyser le #statu_quo #raciste et #bourgeois actuel comme une absence de racisme. refuser les prétentions aussi ridicules que furtives des thèses racistes en #science (les races sont en effet des catégorisations arbitraires, sans pertinence ni surtout sans avoir la moindre assise scientifique ni le moindre caractère de #nécessité en terme de #classifications #spécifiques et #interspécifiques ) est une chose, passer sous silence le racisme sous prétexte de #non_discrimination en est une autre, pas limite mais strictement odieuse et caractéristique de nos régimes bourgeois , toujours prompts a faire diversion antisociale en direction des conservatismes xénophobes et de classe ; c ’est, comme avec nombre d’organisations compromises avec les régimes successifs socdem , national-liberal-reac et d’extrême-droite en perspective en #fRAnCE(sauf #Ruptures_Révolutionnaires_Salvatrices ) , un positionnement passif lourdement responsable de l’etat d’imbecilite générale cultivée avec #zèle par les #classes #dominantes, pour leur maintien et contre les #intérêts_communs_public_et_général de touTEs les #dominÉes et sans hésitation : #rédhibitoire ./

    L’abolition des discriminations, fondées sur une construction raciste des regards , des routines sociales, administratives comme psychologique , exige et appelle à cors et à cris le #dépassement #égalisateur et #transcendantal des #postures des #embusquées capitalisant sur un statu quo aussi #raisonnable qu ’une #marmite_renversée #rue_des_bons_enfants ...

    ·•Ⓐ∞

    http://www.non-fides.fr/?Saint-Denis-Non-a-la-promotion-de-la-segregation-raciale-dans-une-fac-occ

  • Schlomo Sand : « Je ne suis pas #Charlie » - [UJFP]
    http://www.ujfp.org/spip.php?article3768

    En 1886, fut publiée à Paris La France juive d’Edouard Drumont, et en 2014, le jour des attentats commis par les trois idiots criminels, est parue, sous le titre : Soumission, « La France musulmane » de Michel Houellebecq. La France juive fut un véritable « bestseller » de la fin du 19ème siècle ; avant même sa parution en librairie, Soumission était déjà un bestseller ! Ces deux livres, chacun en son temps, ont bénéficié d’une large et chaleureuse réception journalistique. Quelle différence y a t’il entre eux ? Houellebecq sait qu’au début du 21ème siècle, il est interdit d’agiter une menace juive, mais qu’il est bien admis de vendre des livres faisant état de la menace musulmane. Alain Soral, moins futé, n’a pas encore compris cela, et de ce fait, il s’est marginalisé dans les médias… et c’est tant mieux ! Houellebecq, en revanche, a été invité, avec tous les honneurs, au journal de 20 heures sur la chaine de télévision du service public, à la veille de la sortie de son livre qui participe à la diffusion de la haine et de la peur, tout autant que les écrits pervers de Soral.

    Un vent mauvais, un vent fétide de racisme dangereux, flotte sur l’Europe : il existe une différence fondamentale entre le fait de s’en prendre à une religion ou à une croyance #dominante dans une société, et celui d’attenter ou d’inciter contre la religion d’une minorité #dominée. Si, du sein de la civilisation judéo-musulmane : en Arabie saoudite, dans les Emirats du Golfe s’élevaient aujourd’hui des protestations et des mises en gardes contre la religion dominante qui opprime des travailleurs par milliers, et des millions de femmes, nous aurions le devoir de soutenir les protestataires persécutés. Or, comme l’on sait, les dirigeants occidentaux, loin d’encourager les « #voltairiens et les #rousseauistes » au Moyen-Orient, apportent tout leur soutien aux régimes religieux les plus répressifs.

    En revanche, en France ou au Danemark, en Allemagne ou en Espagne où vivent des millions de travailleurs #musulmans, le plus souvent affectés aux tâches les plus pénibles, au bas de l’#échelle_sociale, il faut faire preuve de la plus grande prudence avant de critiquer l’islam, et surtout ne pas le ridiculiser grossièrement. Aujourd’hui, et tout particulièrement après ce terrible massacre, ma sympathie va aux musulmans qui vivent dans les ghettos adjacents aux métropoles, qui risquent fort de devenir les secondes victimes des meurtres perpétrés à Charlie Hebdo et dans le supermarché Hyper casher. Je continue de prendre pour modèle de référence le « Charlie » originel : le grand Charlie Chaplin qui ne s’est jamais moqué des #pauvres et des non instruits.

    De plus, et sachant que tout texte s’inscrit dans un contexte, comment ne pas s’interroger sur le fait que, depuis plus d’un an, tant de soldats français sont présents en Afrique pour « combattre contre les djihadistes », alors même qu’aucun débat public sérieux n’a eu lieu en France sur l’utilité où les dommages de ces interventions militaires ? Le gendarme colonialiste d’hier, qui porte une responsabilité incontestable dans l’héritage chaotique des frontières et des régimes, est aujourd’hui « rappelé » pour réinstaurer le « droit » à l’aide de sa force de gendarmerie néocoloniale. Avec le gendarme américain, responsable de l’énorme destruction en Irak, sans en avoir jamais émis le moindre regret, il participe aux bombardements des bases de « daesch ». Allié aux dirigeants saoudiens « éclairés », et à d’autres chauds partisans de la « liberté d’expression » au Moyen-Orient, il préserve les frontières du partage illogique qu’il a imposées, il y a un siècle, selon ses intérêts impérialistes. Il est appelé pour bombarder ceux qui menacent les précieux puits de pétrole dont il consomme le produit, sans comprendre que, ce faisant, il invite le risque de la terreur au sein de la métropole.