Militarisation toujours, le jeu du jour : sauras-tu relever la totalité des foutages de gueules dans cet extrait du discours prononcé par le président le la république française ce lundi 11 janvier 2016.
(relevé sur twitter ▻https://twitter.com/Elysee/status/686614849485455360 et suivants)
Nous croyons au progrès, c’est-à-dire à l’idée que chaque génération vivra mieux que la précédente.
Le sentiment d’une partie de la jeunesse d’être « sacrifiée » nous est insupportable.
Refuser de transmettre le fardeau de la dette, investir massivement dans la connaissance, engager la transition énergétique : ce sont des choix qui ont été pris dans l’intérêt des générations futures.
Faire confiance à la jeunesse, c’est aussi lui permettre de s’engager pour son pays et pour son idéal.
Alors, à tous ceux qui le souhaitent, je veux donner la possibilité de s’engager. Je dis bien, à tous !
J’en ai fait un chantier présidentiel que je souhaite aussi durable qu’une construction d’acier et de verre. Parce que ce monument est fait de matériaux humains. Il est fait de générosité, de solidarité et d’humanité.
Sa hauteur n’a pas d’autres limites que celles que nous lui fixons.
Ce monument, il résistera au scepticisme, au fatalisme, au défaitisme.
Ensemble nous allons donc bâtir cette citoyenneté vivante.
Nous allons donc mettre en place un parcours citoyen généralisé.
Nous construirons un parcours qui commencera du CP et ira jusqu’à la terminale.
Avec un objectif : transmettre aux élèves les valeurs de la République et les moyens de s’accomplir dans le respect des autres.
En tout, chaque élève suivra 300 heures d’enseignement moral et civique sur l’ensemble de sa scolarité
Chaque élève sera encouragé à faire des expériences concrètes d’engagement. Notamment par le développement de stages dans les associations en 3ème, en complément des stages de découverte de l’entreprise.
Ce parcours citoyen au collège sera une composante du socle commun de connaissances, de compétences et de culture.
Il fera l’objet d’une validation à l’occasion de l’examen national du Brevet.
Le parcours citoyen se poursuivra en dehors de l’école.
A compter de la rentrée 2016, chaque jeune se verra confier un livret citoyen.
Il le recevra le jour de ses 16 ans. Il retracera l’histoire de ses engagements. Chaque action y sera consignée, valorisée.
Ce livret fera de chacun un citoyen qui, certes revendique ses droits, mais il rappellera aussi les devoirs qu’il a accomplis
Chaque jeune sera donc inscrit dans un parcours citoyen, depuis l’école jusqu’à ses 25 ans.
Avec l’obligation de valider plusieurs temps ou formes d’engagement.
Je souhaite que ce socle d’engagements pour toute la jeunesse soit élaboré en concertation avec les associations et les acteurs concernés.
Au cours de ce parcours, il y a la journée de défense et de citoyenneté
Elle permet à toute une classe d’âge de se retrouver pour des formations à la citoyenneté
Je demande au gouvernement d’améliorer encore le contenu de ce rendez-vous et d’étudier s’il peut aller vers une durée plus longue
Cette étape doit contribuer à orienter les jeunes vers le service civique
L’engagement est un mouvement qui part de la société. Il ne se décrète pas
Il y a cinq ans, le service civique concernait 3000 jeunes par an
Il n’y avait pas de budget, pas de statut et donc pas de candidats
Une loi de 2010 a permis de lui donner un nouvel élan
Il mobilise aujourd’hui près de 70 000 jeunes de 16 à 25 ans
Ils l’effectuent pour l’essentiel auprès des associations ou de nos grands services publics
Ils ne se substituent à personne. Ils ajoutent à tous
J’ai annoncé sa généralisation. Je veux permettre à tous les jeunes de faire cette expérience
D’ici trois ans, il devra accueillir la moitié d’une classe d’âge, soit près de 350 000 jeunes par an
Pour aller étape après étape vers sa généralisation à toute une génération au-delà de 2020
Pour y parvenir plusieurs évolutions seront nécessaires
D’abord, augmenter le budget. Il passera de 300 millions aujourd’hui à un peu plus d’un milliard d’euros en 2018
L’Agence du service civique deviendra un Haut-commissariat à l’engagement placé directement auprès du Premier ministre
Elle aura autorité sur l’ensemble des ministères mais aussi des collectivités
Pour les grandes entreprises publiques et des grandes agences de l’Etat, leurs obligations incluront le développement du service civique.
Les hôpitaux, les EHPAD, les établissements pour les personnes handicapées, seront également sollicités.
Ce sont souvent les collectivités où l’on trouve les élus qui appellent à un service national qui accueillent le moins de services civiques
En revanche, que les choses soient bien claires : il ne s’agit pas de stages ! Encore moins d’emplois.
Les entreprises privées ne pourront donc pas accueillir des services civiques. Mais elles aussi ont un rôle à jouer
Je demande aux chefs d’entreprises de s’engager eux aussi et de prendre en considération les jeunes les plus éloignés, les plus fragiles mais aussi les plus volontaires, et de regarder avec intérêt les jeunes qui auront fait le choix de s’engager pour les autres.
Mais l’engagement, ce n’est pas l’apanage de la jeunesse. C’est pourquoi, j’ai voulu la création d’une réserve citoyenne.
La réserve est une armée de citoyens prêts à venir en aide à une administration, une association, une collectivité
Ces réservistes existent déjà pour la Défense nationale, dans l’Education nationale ou dans les services de santé.
Ils devront être présents demain pour l’environnement, pour l’encadrement des jeunes ou l’accompagnement des personnes âgées.
J’ai également ouvert, il y a 18 mois, le chantier de « La France s’engage » pour lancer un grand appel à toutes les initiatives
Ce que nous avons voulu faire avec la France s’engage. C’est fédérer, mobiliser, valoriser, montrer le dynamisme extraordinaire de la société française dans tous les domaines comme l’accompagnement des demandeurs d’emplois, l’accès de tous à la culture, la sensibilisation à l’environnement, la lutte contre l’échec scolaire, l’insertion des personnes handicapées.
En 18 mois, nous avons eu plusieurs milliers de candidatures, et nous avons retenu plus de 60 lauréats.
Nous allons changer d’échelle : à la fin du mois de janvier, un grand forum de l’engagement sera organisé
Nous allons travailler à lever les freins, à diffuser largement les bonnes idées car elles ne sont la propriété de personne
Nous avons plus d’1 million d’associations ; il s’en crée 70000 chaque année ; elles emploient 2 millions de personnes
C’est le beau visage de la France. Celui du dévouement, de la solidarité et de la générosité
Nous ne manquons ni de missions, ni de volontaires
Face à des besoins qui sont immenses, nous devons donner sa chance à l’engagement.
La France est universelle. Elle est capable de donner ce qu’elle a construit pour elle-même
L’engagement c’est ce qui fonde le contrat social. C’est ce qui donne du sens à la cohésion nationale.