• Premières images de Furiosa : Mais au fait, pourquoi Mad Max : Fury Road était turbo de gauche ? - Frustration Magazine
    https://www.frustrationmagazine.fr/fury-road
    https://www.frustrationmagazine.fr/wp-content/uploads/2023/12/that-look-charlize.webp

    En plus d’un Miller excellant indéniablement dans la réalisation technique, de la photographie immersive de John Seal mais aussi du rythme électrisant et frénétique (mais néanmoins digeste) du montage de Margaret Sixel, le film pouvait également se pâmer de produire une critique sociale puissante et d’infuser chez son spectateur des idées révolutionnaires pas si dystopiques que ça. À travers son univers (post-apo) impitoyable, ses personnages résolument engagés, et ses thèmes audacieux, “Mad Max : Fury Road” s’était rapidement érigé en un manifeste en faveur de la lutte des classes. Bien plus donc, qu’une simple épopée motorisée, le film était une source d’inspiration pour ceux qui, comme nous, prônent la justice sociale, l’égalité des genres, et la lutte contre l’oppression des classes dominées.

  • Premières images de #Furiosa : Mais au fait, pourquoi #Mad_Max : #Fury_Road était turbo de gauche ?
    https://www.frustrationmagazine.fr/fury-road

    Alors que les premières images de « Furiosa », le spin-off* dédié à l’héroïne de « Mad Max : Fury Road », viennent titiller notre impatience, il nous a semblé opportun de se replonger dans le phénomène cinématographique intrinsèquement révolutionnaire de George Miller, qui mettait en avant une lutte des classes diverse et convergente et […]

    #On_a_vu,_lu,_joué

  • Octogénaire morte à Mérignac (33) : dans le bus, certains hurlaient “qu’ils s’en foutaient de cet accident”
    https://www.sudouest.fr/gironde/octogenaire-morte-a-merignac-33-dans-le-bus-certains-hurlaient-qu-ils-s-en-

    « Mais dans le bus, c’est comme s’il y avait eu deux mondes qui s’affrontaient, l’ancien et le nouveau, deux clans », n’en revient toujours pas Geoffrey. « Certains se sont mis à insulter le chauffeur pour qu’il passe quand même sur la gauche, d’autres ont râlé qu’ils allaient être en retard au boulot, alors que leur employeur aurait compris, hurlé qu’ils s’en foutaient de cet accident. C’est monté en pression, certains ont failli en venir aux mains. »

  • Les confidences (alarmistes) de certain·es climatologues et un commentaire de Pablo Servigne :
    « Des climatologues commencent à s’exprimer publiquement (enfin !) sur leurs peurs, leur tristesse, la dépression, leur choix de faire des enfants ou pas, etc.
    Croire que ça les rend moins objectifs est une idée totalement absurde et ridicule. Et même dangereuse. »

    https://www.youtube.com/watch?v=cS9AmOO9Jc4

    #climat #effondrement #global_collapse #collapsologie

    • En quelques mots : Les résultats de leurs travaux les inquiètent au plus au point… dépression, réflexions sur la parentalité, sur où habiter pour moins subir les fortes chaleurs, sur comment s’adapter (être mobile, bilingue...)…

      Et #ineluctable peut être…

    • Je suis pas dépressive, je suis pas chercheuse, mais depuis l’âge de 5 ans je sais que nous pédalons dans le mur que les terriens ont fabriqué. Je n’ai rien d’exceptionnel, mais je me demande si nous ne nous sommes pas éloignés tout seuls de notre capacité à ressentir la vie et à transmettre l’humanité, seule moyen de la sauvegarder. Et c’est particulièrement ici quand je vois qu’il y a des spécialistes, des sachants (mais bordel, 3 passeports ça ne sauve que ta petite gueule), que ce système considèrent les autres humains comme tout juste bons à être confinés dans l’ignorance et dans le mépris

      Il y a un problème politique, dans le sens où il n’est plus possible de faire croire que le savoir (qui ne serait que scientifique ou que autoritaire) est réservé à certain·es et de persévérer dans cet égoïsme. Il faut reconnaitre la capacité humaine de chacun·e à anticiper et à percevoir la vie au lieu de perdre son temps à apprendre l’ignorance pour ne pas souffrir.

    • Tu étais précoce @touti :)

      Et oui, il y a un côté individualiste à réfléchir à se sauver en premier, mais ça a aussi je crois quelque chose d’humain si tu te sens accolé à un danger, si tu admets qu’il n’y a pas de solution pour contrer l’emballement de ces événements climatiques, que tu as un peu de moyens pour déménager. C’est certainement regrettable, surtout lorsque ça laisse les autres derrière soi, mais on peut comprendre que les gens cherchent avant tout à protéger leur famille.

      Aussi, je ne pense pas que ces scientifiques climatologues cherchent à maintenir des gens ignorants ; mais je te rejoins sur la futilité d’avoir 3 passeports si le monde s’écroule autour de toi, et permettre d’anticiper au mieux… Mais savoir ne donne pas forcément les moyens d’agir non plus. Notre société est complexe avec une énorme inertie, on va devoir s’adapter malgré nous faute d’avoir pu anticiper ensemble.

    • Notre société est complexe avec une énorme inertie ...

      Et plus nous ferons confiance à la technologie, plus nous serons vulnérables en tant qu’individu. Collectivement, nous devrons accepter de vivre contraints pour nous adapter aux menaces que font peser sur nous les dégradations (inéluctables) de l’environnement. Pour certains « solutionistes », consentir à ces contraintes est la seule planche de salut mais ça ne leur pose pas trop de problèmes éthiques car ils se sont déjà adaptés à vivre « hors-sol ».
      Depuis un bout de temps, je pense « low tech ».

      Ceci dit, je viens de lire un article que je trouve intéressant. Je ne sais pas trop ce que vaut la source (pas pris le temps de passer ça à la moulinette), mais bon ...
      https://www.buzzfeed.com/karlazabludovsky/parts-of-mexico-city-have-already-run-dry

      (Et sinon, je n’ai pas non plus les moyens de vivre avec trois passeports et d’être « mobile » en ayant plusieurs points de chute en cas de grabuge. Donc, c’est vrai que les angoisses de ces Messieurs-dames les expert·es, me laissent un peu, comment dire ... froid ?)

    • @marcimat j’essayais de dire qu’il faut se questionner sur le fait que les enfants ont un cerveau clair que notre société s’applique à détruire pour y coller du préformaté angoissé et une scientificité pompeuse qui éloigne des personnes aux grandes capacités de changement. Je suis pour qu’on écoute les enfants et pourquoi pas dans les prises de décisions politiques, mais surtout pas pour leur faire singer les adultes. Je n’étais pas précoce, il suffit d’observer et d’avoir confiance en son ressenti pour faire des déductions, un enfant de 5 ans peut le faire. Je « savais » juste que nous nous trouvions à un moment de basculement de l’humanité et je croyais que ma génération agirait. Je regardais les enfants de ma petite classe et j’espérais sincèrement que nous ne grandirions pas étriqués comme les adultes. Cette génération s’est laissé pourrir par les NT comme dit @sombre soit la télé, le sucre et un égo démesuré.

      Je ne comprends pas si il y a une stratégie à diffuser les paroles égoïstes de ces scientifiques de haut niveau qui ne peuvent anticiper que quand ils ont amassé au bout de cinquante ans les preuves que la banquise fond, y’a un sacré problème. Il n’y a donc plus que ce moyen là, je veux dire, tout d’un coup on voit ceux qui sautent du bateau avec leurs 3 passeports et il faudrait commencer à s’inquiéter maintenant ?
      Et là, tu comprends qu’il leur manque une case politique. Mais c’est pas leur spécialité.

    • Hum… l’esprit humain a une résistance naturelle au changement. C’est déjà un effort à réaliser pour accepter de modifier ses comportements, actions individuelles, même sur des trucs qui paraissent faciles (au hasard, reféminiser la grammaire…) … alors collectivement…

      Il me semble au contraire qu’il y a eu des tentatives d’actions politiques, civiles, depuis longtemps (au moins depuis le rapport « Meadows », même avant avec la peur d’un hiver nucléaire), mais tentatives tellement peu écoutées, tellement peu suivies de concret, à peine quelques belles paroles parfois de hauts dirigeants… Alors oui, on peut dire qu’on a échoué et la génération d’avant nous aussi… De là à blâmer tout le monde ou les NT je sais pas.

      Mais il y a un côté effectivement où on est assez peu à observer ou écouter de nos émotions, sensations intérieures ; on les refoule facilement… C’est dommage, il y aurait certainement plus de belles choses en écoutant autant ou plus le corps que la tête. On tolèrerait certainement moins le stress permanent et le béton…

      Toujours est-il qu’on est fichtrement dans une belle mouise :)

    • Disons que ce qui est assez inédit c’est que l’humanité se trouve confrontée à sa propre finitude et notre « civilisation » à son infinie vacuité. Maintenant, « humanité », « civilisation », qu’est-ce donc au juste ?

    • Dans le pire des cas, je ne suis pas sur que leurs passeports soient utiles. De leur vivant, peut-être mais pour leurs enfants, petits enfants ça m’étonnerais. Peut-être, aussi, seront-ils pucés comme les brebis. J’ai pas le souvenir de voir des papirs d’identity dans #Mad_Max. Je viens de lire "Saison Brune" de Philippe Squarzoni et je suis de son avis sur sa conclusion et sur les trois choses qu’il croit en restant honnête avec lui-même :
      1 - Il existe une porte par laquelle passer. Techniquement, il
      est encore possible d’éviter les conséquences les plus graves du #changement_climatique. Et de prendre les mesures d’adaptation nécessaires pour affronter les bouleversements qui sont déjà inévitables.
      2 - Cette porte n’est pas très large. Elle se referme chaque jour un peu plus. Et il nous reste peu de temps pour la franchir.
      3 - Il ne croit pas qu’on la prendra.
      Moi non plus !
      https://seenthis.net/messages/126815
      https://seenthis.net/messages/499739
      à pied, à cheval ou en voiture ces climatologues peuvent se coller leurs papiers au cul si la planète devient un désert, la signification de frontière en aura plus beaucoup. Un gourdin sera plus utile qu’un #passeport.
      https://www.youtube.com/watch?v=SMO1OutlC1U


      Léo Ferré - Poète...vos papiers !!!

    • Je crois au contraire que plus ça avance dans la merde plus la notion de frontière est prégnante, justement parce que les zones où ça se passe mieux qu’ailleurs font tout pour se murer et filtrer, puisque les conséquences climatiques, ce sont des milliers (puis millions) de réfugié⋅es climatiques, d’émeutes de la faim, de nouvelles guerres, etc. Donc que ce soit des frontières à l’échelle d’un pays ou à l’échelle d’une ville de riches plus ou moins autonomes, à mon avis les frontières ont encore de mauvais jours devant elles…

    • Bon, en tout cas, vortex ou pas, je me pèle dans ma cagna (chauffée électriquement). Il faut dire que je mets un point d’honneur à mettre EDF-ENEDIS-ERDF en faillite et mon stock de bois a drastiquement diminué avec ces vagues de froid . Dis maman, c’était comment le printemps avant ?

  • “In search of our better selves:” #Mad_Max: Fury Road as Totem Transfer Narrative
    https://decolonization.wordpress.com/2016/01/21/in-search-of-our-better-selves-mad-max-fury-road-as-totem-

    George Miller has stated that the #film is, at base, a survival tale, told in much the same way as stories of courageous pioneers who survived foreign environments and braved the elements. But the question becomes, as it so often does with these narratives, who exactly is meant to survive in these tales?

  • David Guetta, prospectiviste du désert : il sentait bon le sable chaud, mon imaginaire
    http://www.pop-up-urbain.com/david-guetta-prospectiviste-du-desert

    Quel est donc ce vent chaud qui nous vient du désert (australien, namibien ou bien américain) et qui semble dicter un certain nombre de tendances du moment ? La réminiscence de certains imaginaires rattachés à un passé rebelle, ou bien la vision poétique d’un futur post-apocalyptique ?

    [...]

    Comme l’analysait notre consultante en mode Florence Abitbol, une certaine esthétique coincée entre Woodstock et le western est bel et bien présente depuis des années dans le prêt-à-porter bas de gamme comme dans le luxe

    [...]

    A en juger par les références qui composent le clip, qu’elles soient assumées ou non, il est intéressant de constater que celui-ci oscille autant du côté « cyberpunk » que de de l’univers post-apocalyptique plus standard, c’est-à-dire mad maxien. Et c’est sûrement pour cela que le spot fonctionne, et entre en résonance avec l’imaginaire collectif occidental. A l’heure où les futurs possibles de la nos sociétés s’entrechoquent à travers divers modèles et sources d’inspiration relativement distinctes, le clip du DJ superstar semble brasser les uns et les autres pour un résultat franchement esthétique. Ainsi le numérique, agent privilégié de la smart city, s’accouple ici avec l’art de la récup’, du bricolage et de l’éphémère – canaux essentiels de la « ville agile » et du mouvement Do it Yourself – , brouillant les pistes déjà bien embrouillées des utopies urbaines contemporaines.

    #Afrojack #Bebe_Rexha #Burning_Man #Culture #David_Guetta #Désert #Mad_Max #Nicki_Minaj #Numérique #Post-apocalyptique

  • Il y a tellement à dire sur Mad Max que certains feraient mieux de se taire - Vodkaster
    http://www.vodkaster.com/actu-cine/mad-max-fury-road-analyse-masque-plume/1275769

    Mad Max 4 est un tel succès critique qu’on finirait presque par avoir envie d’en dire du mal, uniquement par esprit de contradiction... Après plusieurs visions on se dit bien qu’il y aurait moyen de lui reprocher certains détails, mais impossible de nier la richesse de son sous-texte. Grisé par la portée immédiate de ce film monumental qui brasse féminisme, écologie et animalisme dans un geste furieux, mon esprit peine à faire complètement le tour de cet objet magnifique.

    Et puis j’allume la radio.

    – Je suis trop vieux pour ces conneries. C’est une réplique de l’Arme Fatale numéro 4.

    "Numéro 4", sérieusement ? Non mais qui parle comme ça ? Apparemment c’est Pierre Murat de Télérama, à la fois meuble et dinosaure installé du Masque et la Plume. Il a 67 ans. Le premier Mad Max a 36 ans et son réalisateur en a aujourd’hui 70. Pierre Murat n’est donc pas trop vieux pour ces conneries, le problème est ailleurs.

    – Si on aime un cinéma qui n’est fait que de poursuites... La première dure à peu près une demi-heure. C’est des plans de clips. Je ne sais pas combien il y a de plans par minute.

    Parler de clips pour critiquer le cinéma américain, on se croirait en 1995… Et en plus, il y a erreur. Mad Max n’a pas tant de coupes que ça. Il recourt même souvent aux plans-séquences. Regardez la capture de Max, au début : on part du plan large sur la voiture qui part en vrille, pour terminer sur le visage de Tom Hardy s’extrayant de la carcasse, sans aucune coupe.

    – Non mais pourquoi pas. « Why not », comme dirait Jean-Marc Lalanne. Sauf que là, "not" […] Je m’en fiche éperdument. Et c’est toujours la Terre Promise. On n’arrive pas à la Terre Promise, et on cherche ailleurs, et puis il y a un tyran qu’on renverse : j’ai vu ça tellement de fois, dans tellement de navets boursouflés, que ça en fait un de plus. A la limite je préfère – je ne les ai pas revus – la modestie qu’il y avait, dans ces petits navets des années 80.

    Pourquoi faudrait-il s’interdire de recourir aux mythes ? De la Terre Promise, il y en a plein chez Ridley Scott, de Kingdom of Heaven à Prometheus, en passant par Mensonges d’Etat ou Robin des Bois. Ça n’en fait pas un réalisateur sans idées pour autant. En plus, la Terre Promise est un thème particulièrement en vogue, maintenant que l’écologie s’affermit à Hollywood, que le rêve d’un monde inviolé se fait de plus en plus prégnant. Mais ne parlons pas d’écologie à Pierre Murat, me dis-je : quand il est né, nous n’étions que 2 milliards sur Terre et on dirait qu’il ne s’est pas donné la peine de mettre à jour ses connaissances écologiques.

    – Tu préférais Mel Gibson, c’est ça en fait. Le fond de l’histoire.

    – Moi j’aime bien Tom Hardy, je le trouve très sexy.

    – Ah bon ?

    Sous-entendu : « ah bon, toi l’hétérosexuel confirmé, tu es capable de reconnaître le sex-appeal d’un individu de ton sexe ? Tu es vraiment quelqu’un d’intelligent et d’avant-gardiste ». Pour dire quelque chose de réellement plus intelligent, il aurait suffi de dire que Tom Hardy n’est pas sexy dans Mad Max : Fury Road. Il n’apparaît jamais torse-nu, par exemple, n’échange pas de baiser avec l’héroïne ni avec aucune autre et d’ailleurs, il se contre-fout de séduire qui que ce soit. C’est aussi ça, le charme du film : il ne cherche pas à plaire (est-ce pour ça qu’il y arrive autant ?). Bien sûr, il cherche à plaire parce qu’il y a du spectacle et des explosions, mais ce barbu atrophié derrière la longue-vue ; cette scène d’ouverture où le héros ne parvient pas à s’enfuir et se fait misérablement capturer de nouveau ; ce monde étourdissant à force d’être répugnant : est-ce que c’est sexy, ça ? Les nymphes qui s’éclaboussent au jet d’eau, c’est le seul moment d’érotisme, l’unique. Etrange qu’on en parle autant. Les gens doivent aimer ça, l’érotisme, sous leurs airs de s’en dédire.

    – Ouais. Même avec sa muselière. Parce qu’il passe les trois quarts du film avec une muselière. Qu’il essaie chaque fois d’arracher.

    – Mad Max disparaît du film pendant sa première heure, c’est déjà un coup de force incroyable. C’est un film génial. Qui ne dit pas du tout des conneries. Je trouve le film très supérieur à la première trilogie des années 80 qui était déjà très bien. J’avais peur parce que George Miller était très marqué par son époque. Effectivement, il avait une esthétique très clipée fondée sur des plans très courts, très surdécoupés. Et ce que dit Pierre n’est pas tout à fait vrai. Il y a beaucoup de plans assez longs pour montrer que les cascades sont effectuées réellement dans le film.

    – Oui c’est ça, voilà. C’est pas les effets spéciaux habituels.

    « Ce que dit Pierre n’est pas tout à fait vrai » : belle tentative de Jean-Marc Lalanne de suggérer à l’auditeur de France Inter qu’il vient d’écouter un tissu d’affabulations… Il y a bien un élément intéressant, mais il n’est pas creusé. Une partie des effets spéciaux de Mad Max 4 est bien révolutionnaire, celle qui implique une fabrication des plans en mosaïque donnant l’illusion de la vitesse et du danger comme jamais auparavant. Miller a choisi de fondre plusieurs prises en une pour fabriquer les cascades les plus impressionnantes possibles en gardant la meilleure partie de chaque prise ; sans compter les nombreux effets numériques. Ces derniers, inédits à cette échelle, n’ont cependant rien de fondamentalement nouveau : on ajoute des voitures numériques pour augmenter le danger visible dans Bad Boys II, du décor numérique pour simuler la vitesse dans Indiana Jones 4, etc.

    – Il y a des accélérés tout le temps.

    Nouvelle hyperbole. Il y a plutôt des ralentis, puis des retours à la vitesse réelle qui donnent des impressions d’accélération. C’est vieux comme Matrix. L’effet de rythme est surtout souligné par les nombreux contrepoints entre la musique et l’image (en gros, il arrive à la musique de ralentir quand l’image s’accélère, et vice-versa). Le recours au Requiem de Verdi est passionnant, tant dans ce qu’il dit du rapport d’Hollywood à son classicisme, à sa propre musique classique à lui, que dans l’emploi qui en a été fait récemment (rappelons-nous de Lone Ranger et de l’ouverture de Rossini, employée ici également pour étoffer des courses-poursuites gorgées de numérique). Beaucoup plus intéressant, en tout cas, que le recours à la musique classique dans un film comme La Tête haute, où Mozart vient simplement adoucir le propos et littéralement ajouter une "petite musique" à des scènes dont le cinéma a l’habitude.

    #mad_max #critique #france_inter