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  • L’appel de Fukushima

    Fukushima : mettre la catastrophe sous contrôle citoyen.

    Nous, citoyens du monde , étudiants, employés, chômeurs, ouvriers ou paysans, scientifiques ou ingénieurs, artistes ou enseignants, personnels soignants, sociaux, politiques...

    Sommes extrêmement préoccupés par la gestion lamentable de la catastrophe de Fukushima par la firme TEPCO.

    La firme a-t-elle voulu privilégier ses intérêts en visant une hypothétique remise en route de la centrale ? En tout cas, elle a agi dans le secret et n’a réuni qu’une partie des moyens pour préserver les riverains, le peuple japonais, l’ensemble des peuples et les écosystèmes de notre planète. Elle n’a pas appliqué le principe de précaution pour la prévention maximale du feu nucléaire et de la contamination de l’environnement.

    En dépit de quelques protestations l’Etat japonais n’a fait que relayer les informations données par la firme, qui conduit ses actions de manière opaque. Des experts de divers pays ont été associés, sans prise sur les décisions. Les demandes des ONG présentes sur place, notamment Greenpeace et la CRIIRAD, pour une meilleure protection des populations et transparence dans les données, n’ont pas été entendues.

    Nous pensons qu’il y a urgence à ce que l’action de TEPCO soit placée sous contrôle international pour faire prévaloir les intérêts des citoyens et la préservation de l’environnement .
    .
    Nous appelons les organisations citoyennes, les scientifiques, les États, les organismes inter-gouvernementaux, à un sursaut général pour exiger une prise en main internationale et citoyenne de la réponse à la catastrophe de Fukushima et au delà, des établissements à risque majeur.

    Les États ont trop partie liée avec l’industrie nucléaire pour en être des freins efficaces. Les techniciens locaux ne peuvent plus être laissés seuls face aux difficultés, et sans instance de référence externe face aux incidents qui se multiplient et restent occultés.

    La terre dans son ensemble est notre souci commun, elle constitue le socle de l’intérêt général qui doit prévaloir sur des logiques d’entreprise et les logiques étatiques de puissance. Il est temps que les citoyens puissent s’ingérer au niveau international dans les procédures d’expertises techniques qui président à la mise en place d’équipements qui compromettent son caractère habitable.

    Les Nations Unies doivent aujourd’hui réorganiser la gouvernance de la catastrophe de Fukishima et prendre en compte toutes les coopérations techniques et politiques nécessaires, y compris non-gouvernementales. Ainsi pourra être préfigurée la mise en place de nouveaux dispositifs unissant scientifiques, techniciens et citoyens dans la prévention des risques majeurs et dans les choix industriels et énergétiques.

    Premiers signataires :
    Jean-Marc Adolphe, journaliste, Paris
    Thierry Baudoin
    Denis Baupin, maire adjoint de Paris, en charge de l’environnement
    Jean-Paul Besset, député européen
    Thomas Berns, philosophe, université Libre de Bruxelles
    François Boué, physicien, CNRS
    Frédéric Brun
    Carolina Cano, sociologue, Paris
    Jean-Clet Martin, philosophe, Collège international de philosophie, Paris
    Michèle Collin, chercheur CNRS
    Antonella Corsani, économiste, université Paris Sorbonne.
    Emmanuelle Cosse, journaliste, conseillère régionale, Paris
    Monique Crinon, philosophe, CICP, Paris
    Jean-Paul Deléage, physicien et historien de l’écologie.
    Nicolas-Louis DUCLOS, PAST à l’Université de Technologie de Compiègne
    Geneviève Fraisse, philosophe, CNRS, Paris.
    Hélène Gassin, vice-présidente en charge de l’environnement, Région Ile-de-France
    Barbara Glowczewski, anthropologue, CNRS/Collège de France, Paris
    Eric Guichard, universitaire, directeur de programme au CIPh
    Yoshihiko Ichida, philosophe, université de Kobe, Japon
    Rada Ivekovic, philosophe, Paris
    Alvaro Luna Porras, étudiant, Antony
    Valérie Marange, philosophe université de Paris VIII, psychanalyste, Paris.
    Jean-Clet Martin, philosophe, Collège international de philosophie, Paris
    Georges Menahem, économiste, sociologue, CNRS, MSH, Paris
    Pascale Molinier, psychologue, CNAM, Paris
    Ariane Mnouchkine, Théâtre du Soleil, Paris
    Frederic Neyrat, philosophe, Paris
    Yann Moulier Boutang, professeur de sciences économiques, Compiègne.
    Véronique Nahoum-Grappe, anthropologue, EHESS, Paris.
    Peter Pal Pelbart, philosophe, enseigne à São Paulo, Brésil
    Vicenza Perilli,
    Jean-Claude Polack, psychiatre, psychanalyste, Paris
    Beatriz Preciado, philosophe, université Paris VIII
    Anne Querrien, philosophe, urbaniste, Paris
    Dominique Quessada, philosophe, Paris
    Patric Rochedy, conteur, Saint Didier sur Doulon
    Sophie Roux, enseignant-chercheur, université de Grenoble
    Isabelle Saint-Saens, ingénieure, Lyon
    Anne Sauvagnargues, philosophe, PU université Paris Ouest
    René Schérer, philosophe, Paris
    Monique Selim, anthropologue, IRD Paris I, Paris
    Danielle Sivadon, psychanalyste, Paris
    Isabelle Stengers, philosophe, Bruxelles.
    Claude Taleb, vice président de la Région Haute Normandie
    Jérôme Vidal, directeur de La Revue internationale des livres et des idées
    Patrick Viveret, philosophe, Paris
    Jérôme Valluy, sociologue, université Panthéon-Sorbonne, Paris 1
    Dominique Voynet, médecin, Maire, de Montreuil ancienne Ministre de l’Environnement, France
    Christiane Vollaire, philosophe, Paris.
    Pierre-Emmanuel Weck, photographe, Paris
    Charles Wolfe, philosophe, université de Sydney

    Et les revues Chimères, Ecologie Politique, Mouvement, Multitudes, Vacarme, Pratiques

    http://9700.lapetition.be

    • 世界市民であるわれわれは、
      フクシマの惨事への東京電力による嘆かわしい対応にきわめて強い懸念をもっている。

      東電は発電所の延命を狙って自社の利益を優先したつもりなのだろうか?いずれにせよ、東電は秘密裏に行動し、周辺住民、日本国民、地球上の人々と生態系全体を保全するために限定的な行動しか取らなかった。核の炎と環境汚染をなんとしても食い止める、という予防原則を適用しなかった。