person:caroline criado-perez

  • (1) La première sortie 100% féminine dans l’espace annulée, faute de combinaison à la bonne taille - Libération
    https://www.liberation.fr/sciences/2019/03/26/la-premiere-sortie-100-feminine-dans-l-espace-annulee-faute-de-combinaiso

    Zut alors, c’est quand même ballot… Ce vendredi devait avoir lieu la première sortie dans l’espace 100% féminine de l’histoire de la station spatiale internationale (et donc de l’histoire de l’humanité tout court). Mais la Nasa a changé ses plans au dernier moment, et on a appris cette nuit que l’équipe sera finalement constituée d’un homme et d’une femme.

    Le problème ? Il n’y aura pas assez de combinaisons spatiales à la bonne taille pour vendredi. Les sorties dans l’espace – qu’on appelle « activités extra-véhiculaires » dans le métier, soit « EVA » pour faire court – sont pourtant planifiées et organisées des mois à l’avance. On avait donc prévu, pour cette petite virée hors de l’ISS, une combinaison en taille M pour l’astronaute américaine Christina Koch, et une taille L pour sa collègue Anne McClain. Elles sont bien rangées dans leur placard, prêtes à être enfilées vendredi.

    Mais Anne McClain a déjà effectué une première sortie vendredi dernier, le 22 mars. C’était la toute première EVA de sa carrière, et elle en a tiré au moins deux enseignements capitaux : d’une part, elle sait désormais comment remplacer une batterie pour les panneaux solaires de la station (une compétence assez classe en matière de bricolage), et d’autre part, la taille L est trop grande pour elle. « Anne s’était entraînée avec du M et du L, et elle pensait préférer la taille large. Mais après la sortie de vendredi, elle a décidé que la taille medium lui allait mieux », raconte Stephanie Schierholz, porte-parole de la Nasa. Et il vaut mieux se sentir à l’aise quand on doit passer six à sept heures dans le vide spatial à effectuer des manipulations minutieuses : de l’avis de tous les astronautes qui s’y sont frottés, les EVA sont éreintantes.

    L’astronaute Anne McClain lors de sa sortie extra-véhiculaire du 22 mars, qui a duré 6 heures et 39 minutes pour améliorer les capacités de stockage d’énergie de la station spatiale.L’astronaute Anne McClain dans sa combi trop grande, lors de sa sortie extra-véhiculaire du 22 mars, qui a duré 6 heures et 39 minutes pour améliorer les capacités de stockage d’énergie de la station spatiale. (Photo Nasa)

    Pour garantir à Anne McClain de bonnes conditions de travail, il faut donc revoir sa garde-robe. Ce n’est malheureusement pas aussi facile que changer de chemise : les combinaisons spatiales sont constituées de nombreuses pièces – torse, épaules, bras, gants, pantalon, casque, tableau de bord électronique… – qu’il faut assembler et ajuster entre elles, sans oublier de les inspecter et les tester pour éviter tout risque de fuite. La tâche est laborieuse, et elle n’était pas prévue dans l’emploi du temps déjà surchargé des astronautes. « Dans ce cas, il est plus facile (et plus rapide !) de changer l’équipe de sortie que de reconfigurer la combinaison », conclut Stephanie Schierholz.

    C’est donc l’astronaute Nick Hague qui enfilera la combinaison taille L de McClain toute prête à l’emploi, et la remplacera aux côtés de Christina Koch pour continuer le changement des batteries de la station. Il n’est pas prévu pour le moment de réorganiser une sortie à deux femmes : la troisième EVA de cette mission aura lieu le 8 avril et la Nasa, dans son communiqué, semble toujours compter sur une équipe formée d’Anne McClain et du Canadien David Saint-Jacques.

  • Les #femmes dangereusement oubliées dans la conception des objets du quotidien - Libération
    https://www.liberation.fr/planete/2019/02/28/les-femmes-dangereusement-oubliees-dans-la-conception-des-objets-du-quoti


    Et ne parlons pas des #médicaments, eux aussi pratiquement exclusivement conçus et testé par et pour des hommes !

    Ces lacunes vont bien au-delà de l’inconfort. Exemple parlant : le matériel de chantier est lui aussi conçu autour du corps de l’homme. Les vêtements professionnels – harnais, lunettes de protection, masques anti-poussière, etc. – ne sont pas adaptés à la morphologie des femmes. Ces dernières ne profitent donc pas des mêmes conditions de sécurité. Taille des briques, des outils à mains ou des sacs de ciment sont eux aussi identiques, ne facilitant par la tâche des femmes devant les utiliser. Caroline Criado-Perez rapporte aussi un cas tragique où ce matériel inadapté a été fatal à une policière britannique. En 1997, elle a été poignardée et assassinée alors qu’elle pénétrait dans un appartement à l’aide d’un bélier hydraulique. Gênée par son gilet pare-balles, elle l’avait enlevé pour utiliser le bélier. Autre cas : une policière a dû en 1999 subir une réduction mammaire à cause des effets du port de son gilet. Malgré les plaintes déposées depuis vingt ans, les choses ont peu évolué. Beaucoup se plaignent du manque de place pour les seins, qui en plus de l’inconfort, fait remonter le gilet, laissant les femmes sans protection au niveau du ventre.

  • The #Internet of Garbage | Berkman Center
    https://cyber.law.harvard.edu/events/luncheon/2015/10/Jeong

    With the international attention on the torrent of Twitter threats sent to Caroline Criado-Perez in 2013 (and the later prosecution of some of the people who sent her those threats), and national attention on the months-long firestorm associated with #Gamergate, “harassment” is a word that is bandied around with increasing frequency. As it becomes more and more obvious that women are disparately impacted by harassment on the Internet, harassment is framed as a civil rights problem, legal solutions are proposed, and vitriol is hurled at platforms for failing to protect female users. There is a pervasive feeling that there is a crisis on the Internet that pits the safety of women against the freedom of speech. Yet the Internet has long grappled with what to do when unwanted speech makes it unusable. The history of the Web—from its oldest forgotten communities to the decades of anti-spam technology—can offer a new lens through which to understand online harassment, along with lessons and caveats.

    #harcèlement