person:hartmut rosa

  • Pourquoi le déploiement de la 5G ne suscite-t-il aucun débat de société ? | Mais où va le Web
    http://maisouvaleweb.fr/deploiement-de-5g-ne-suscite-t-debat-de-societe

    Cependant, s’il fallait résumer la situation, hormis quelques Khmers verts inaudibles, tout va bien madame la Marquise. Un nouveau marché s’ouvre et avec lui toutes les perspectives de bonheur, de croissance, d’emplois. En France, on ne sait pas encore combien mais aux Etats-Unis, on nous en promet 22 millions et une « quatrième révolution industrielle » – ça faisait longtemps – parce que bien sûr, les trois premières c’était la panacée. Et oui, ce sont les vainqueurs qui écrivent l’histoire, pas les luddites. Pour ajouter au tableau, I’MTech nous assure que la 5G sera une technologie « moins coûteuse en énergie », même si les défis sont grands, voyez plutôt : « la 5G devra supporter dans les dix prochaines années une augmentation de trafic de données d’un facteur 1000, avec une consommation énergétique réduite de moitié par rapport à ce que les réseaux consomment aujourd’hui. Le challenge est donc grand, puisqu’il s’agit d’augmenter l’efficacité énergétique des réseaux mobiles d’un facteur 2000. » On croise les doigts, vraiment.

    Je sais, lorsqu’on critique l’introduction d’une nouvelle technologie, on passe forcément pour un obscurantiste, un rigolo, un forcené de la bougie voire même, un australopithèque en mal de grotte. Rien de nouveau sous les ondes, les luddites eux aussi étaient discrédités par leurs propres syndicats. Le progrès, ça ne s’arrête pas. Les critiques subissent un autre affront de taille : on les réduit souvent aux seules questions sanitaires, que l’on s’empresse de résoudre à peu près, tout en balayant d’un revers de main les autres considérations plus philosophiques qui devraient nous interroger. Par exemple, le rapport au temps, à la consommation, aux autres. Des questions que l’on ouvre volontiers avec quelques livres de philosophie qui font bien sur l’étagère (par exemple Hartmut Rosa, auteur de « Remède à l’accélération ») mais que l’on s’empresse de refermer dès qu’il s’agit de réellement revoir nos modes de vie[3]. Conséquence : il est probable que vous en lisiez plus sur le fait que la 5G puisse faire « chauffer les antennes des insectes », les éventuels risques de cancer ou d’électro-sensibilité (qui n’ont fait l’objet d’aucune validation scientifique jusqu’à présent), que sur les effets sociaux et environnementaux réels d’un tel déploiement. Si je devais faire un pari tout à fait personnel, je dirais que la 5G ne créera pas de problèmes de santé directs, pas plus en tout cas que ce que les technologies actuelles peuvent représenter comme risques. Je dirais même que c’est se tromper de combat.

    C’est peut-être surprenant, mais le véritable combat est en fait démocratique. Quand des journaux titrent en toute décomplexion « Ce que la 5G va changer pour vous : on récapitule », c’est que par définition, vous n’avez rien vu passer de cette nouvelle norme qui va effectivement reconfigurer votre quotidien. Or en démocratie, les citoyens devraient avoir leur mot à dire sur ces sujets très structurants, sans doute plus directement.

    #5G #Internet_société #Démocratie

  • Résonance… N°878 | Radio Univers | Radio Univers
    http://www.radio-univers.com/resonance-n878

    Ce ne sont pas des balades comme l’ont été les manifs passées. Qu’ils puissent y laisser leurs yeux, leurs mains et même leur vie…, devrait amener tout un chacun à se poser des questions. Ou quand, samedi après samedi, sont absorbées des quantités inouïes de gaz dont la composition non-dévoilée par les autorités ressemblerait selon des médecins à un empoisonnement à l’acide cyanhydrique – terme qui vient de cyanure, qui lui-même vient du grec kuanos qui veut dire couleur bleu foncé.

    (...)

    Ce qui du coup, me ramène par le col de chemise à cet ouvrage de 531 pages, positionné en attente de reprise de lecture sur mes étagères depuis sa parution il y a quelques mois : Résonance : une sociologie de la relation au Monde. Dont l’auteur, Hartmut Rosa, philosophe et sociologue, est reconnu pour être le spécialiste des phénomènes d’accélération et de leurs conséquences sur notre mode de vie.

    (...)

    Le constat de Hartmut Rosa repose sur le fait que nous traversons une crise de relations : avec nous-même, avec la nature et avec les autres.

    « Ma thèse est la suivante : tout, dans la vie, dépend de la qualité de notre relation au monde, c’est-à-dire de la manière dont les sujets que nous sommes font l’expérience du monde et prennent position par rapport à lui, bref : de la qualité de notre appropriation du monde. Mais dans la mesure où les modes d’expérience et d’appropriation du monde ne sont jamais déterminés de façon purement individuelle, et sont toujours médiatisés par des modèles socioéconomiques et socioculturels, je nomme sociologie de la relation au monde le projet que je souhaite développer. La question centrale – savoir ce qui distingue une vie bonne d’une vie moins bonne – peut alors se reformuler comme suit : quelle est la différence entre des relations au monde réussies et non réussies ? Quand notre vie est-elle une réussite et quand est-elle un échec dès l’instant où nous ne voulons pas la mesurer à l’aune de nos ressources et des options qui s’offrent à nous ? »

    « On peut supposer de fait avec Albert O. Hirschman que les sociétés capitalistes ont une tendance inhérente à développer des traits pathologiques tant sous l’espèce de la peur que sous celle du désir : toutes les positions que les sujets peuvent adopter à l’égard du monde sont livrées l’une après l’autre aux forces érosives de la dynamique concurrencielle, de sorte que la crainte de rester sur le carreau, de se faire distancer, de ne plus être à la page, de ne plus pouvoir suivre ou d’être exclu devient un véritable mode d’existence : en ce sens, ces sociétés sont animées par la peur. Mais parce qu’elles sont aussi structurellement contraintes de produire en chaîne des désirs marchandisables qui ne peuvent jamais être assouvis à long terme (sous peine d’entraîner une diminution de l’intensité de la demande) et ne peuvent pas non plus être déçus ou transformés au point de quitter la sphère marchande, ces sociétés sont également poussées par le désir – sous cette forme douteuse du désir d’objet inhibiteur de résonance. Déçu, le désir de résonance cristallise en un désir accru d’objet (et, parallèlement, en un désir de position sociale, qui n’est jamais exempt de peur). Tel est, semble-t-il, le cœur secret du mécanisme, aussi complexe que stupéfiant, de la production capitaliste du désir. »

  • La « résonance », comme clé d’une vie réussie
    4 JANVIER 2019 PAR #FABIEN_ESCALONA

    Après avoir mis en évidence les dérèglements causés par l’« accélération » permanente de nos sociétés, le philosophe et sociologue #Hartmut_Rosa propose une théorie de la « résonance ». Selon lui, c’est ce type de relation au monde qui ferait la qualité de l’existence. Mais elle requiert des conditions politiques et sociales aujourd’hui absentes.

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/040119/la-resonance-comme-cle-d-une-vie-reussie

    Résonance
    Une sociologie de la relation au monde
    Hartmut Rosa
    Ed. La Découverte
    540 pages, 28 €

  • Essays in Honor of Nancy Fraser

    http://habermas-rawls.blogspot.com/2017/08/essays-in-honor-of-nancy-fraser.html

    Feminism, Capitalism, and Critique

    Essays in Honor of Nancy Fraser Ed. by Banu Bargu & Chiara Bottici (Palgrave Macmillan, 2017) 332 pages
    http://www.palgrave.com/gp/book/9783319523859#otherversion=9783319523866

    Description

    This edited collection examines the relationship between three central terms — capitalism, feminism, and critique — while critically celebrating the work and life of a thinker who has done the most to address this nexus: Nancy Fraser. In honor of her seventieth birthday, and in the spirit of her work in the tradition of critical theory, this collection brings together scholars from different disciplines and theoretical approaches to address this conjunction and evaluate Fraser’s lifelong contributions to theorizing it. Scholars from #philosophy, #political_science, #sociology, #gender_studies, #race_theory and #economics come together to think through the vicissitudes of capitalism and feminism while also responding to different elements of Nancy Fraser’s work, which weaves together a strong feminist standpoint with a vibrant and complex critique of capitalism.

    Contents [preview] https://books.google.dk/books?id=mDkuDwAAQBAJ&pg=PP3&lpg=PP3&dq=Feminism,+Capitalism,+and+Criti

    1. Introduction - Banu Bargu & Chiara Bottici
    2. From Socialist Feminism to the Critique of Global Capitalism - Richard J. Bernstein
    3. Debates on Slavery, Capitalism and Race: Old and New - Robin Blackburn
    4. Feminism, Capitalism, and the Social Regulation of Sexuality - Johanna Oksala
    5. Capitalism’s Insidious Charm vs. Women’s and Sexual Liberation - Cinzia Arruzza
    6. The Long Life of Nancy Fraser’s “Rethinking the #Public_Sphere” - Jane Mansbridge
    7. Feminism, #Ecology, and Capitalism - María Pía Lara
    8. Recognition, Redistribution, and Participatory Parity - William E. Scheuerman
    9. (Parity of) #Participation – The Missing Link Between Resources and Resonance - Hartmut Rosa
    10. Curbing the Absolute Power of Disembedded Financial Markets - Alessandro Ferrara
    11. Hegel and Marx: A Reassessment After One Century [video] - Axel Honneth
    12. Crisis, Contradiction, and the Task of a #Critical_Theory - Rachel Jaeggi
    13. What’s Critical About a Critical Theory of Justice? - Rainer Forst
    14. Beyond Kant Versus Hegel - Amy Allen
    15. Nancy Fraser and the Left: A Searching Idea of #Equality - Eli Zaretsky

    Nancy Fraser’s Bibliography

    See also Lucas Ballestin’s review of the book here:
    https://www.versobooks.com/blogs/3320-redefining-feminist-scholarship-nancy-fraser-s-work-celebrated-in-a

    via http://02mydafsoup-01.soup.io/post/631018711/Essays-in-Honor-of-Nancy-Fraser

    #Nancy_Fraser
    #Feminism #Capitalism #Critique #Essays

  • Accélération, fuite du temps : « Le burn-out menace quasiment tout le monde »
    http://www.bastamag.net/Acceleration-fuite-du-temps-Le-burn-out-menace-quasiment-tout-le-monde

    Plus la modernité nous permet, en théorie, de gagner du temps dans nombre de nos actions, plus le « temps libre » semble se faire rare. Cette accélération permanente n’épargne personne, ni aucune sphère de nos vies, selon le sociologue et philosophe Hartmut Rosa. Si elle affecte autant chacune et chacun de nous, c’est qu’elle régit en profondeur les structures des sociétés occidentales. Au point de nous faire perdre de vue ce qui constitue l’essentiel, et de constituer une menace mortelle pour l’avenir (...)

    #Décrypter

    / A la une, #Transformer_le_travail, #Eviter_le_dépôt_de_bilan_planétaire, #Entretiens, #Société_de_consommation, #Capitalisme, (...)

    #Sciences

  • Notes sur Hâte-toi lentement de Lamberto Maffei, [2014, Elogio della lentezza] [2016 fr]

    La biologie du développement cérébral, notamment, semble la plus adapté à aider à participer à la recherche du sens de la vie.
    L’auteur se questionne sur les effets de la vitesse sur l’outil de perception, conséquences pratiques sur la production d’actions favorisées par le cerveau.
    Des informations trop rapides pour être géré . Le support imagé d’information arrive plus vite dans le cerveau que d’autres types de support. Cette rapidité rend la distance prise avec ces informations plus difficiles. Par ailleurs d’une manière générale la quantité d’informations que l’on perçoit est aujourd’hui bien plus grande, rapide et manipulable. Tout ceci ne va pas dans le sens d’une émancipation ne serait ce que par la possibilité d’avoir le temps de la vérification.
    Contrairement a une société qui grandit avec l’idée qu’il suffit de « presser une touche pour » [l’idéologie des ingénieurs, banalisé à travers leurs productions], le cerveau ne fonctionne pas ainsi.
    D’une manière générale

     la prédominance excessive des mécanismes rapides de la pensée […] pourrait entraîner des solutions ou des comportements inadaptés, des dommages à l’éducation et à la vie civique 

    (Ch. 1) [1].
    Le problème n’est pas la vitesse elle-même, mais sa tendance à être dominante . Pourquoi une prédominance, et pas la pensée rapide comme un problème en général ? Comme l’avait dénoncé rapidement Bourdieu, disant « penser vite-penser faux » ? Parce que le cerveau contiendrait grosso-modo deux régimes d’exécutions, l’un rapide, l’autre lent [2]. Le système rapide de réponse cérébrale est une nécessité adapté a certaines situations. Des situations d’urgences notamment (mais pas seulement, des réflexes innés ou conditionnés, ou encore des activités non conscientes, voire la naissance de l’intuition).
    Le système lent permet l’analyse et le recul, le problème étant que ce dernier a de moins en moins le temps d’être mobilisé. Il est même démobilisé par une saturation d’information d’une part, mais qui en plus arrive sur des supports qui rendent ces informations encore plus rapides (comme la vidéo, ou les images).
    Déployer au mieux son cerveau . L’auteur montre que le cerveau à un développement inégal : il se développe très vite durant la jeunesse [3], stagne un peu, puis décroît en capacité plastique lentement (et devient plus ordonné et stable).
    Le déclin est assez lent et peut-être imperceptible si l’on ne fait pas attention a ses capacités musculaires. Mais il devient clair autour de 45 ans, avec la baisse de la vision et les premiers trous de mémoire soudains.
    L’auteur reste assez creux sur les aspects pratiques si ce n’est encouragé à accueillir et accepter la lenteur (en rappelant que ce dernier n’est pas fait pour gérer la vitesse a laquelle les informations nous sont jetés aujourd’hui :

     La technologie a rendu les communications entre les hommes plus rapides, mais celles entre les neurones sont restées les mêmes. 

    Ch. 2).
    Il faudrait donc bien profiter bien profiter de la jeunesse pour ouvrir ses capacités… sans pour autant croire qu’il ne sera plus plastique tardivement (c’est juste plus difficile. L’auteur a participé a des expériences scientifiques sur lesquelles il s’appuie). Rien malheureusement ne permet à l’heure actuelle d’échapper à Alzheimer.

     Dans une vision minimaliste et probablement incorrecte, on pourrait dire qu’il serait avant tout utile et important de tenter de rendre aux personnes âgées une vie normale faite de relations, de mouvement, de paroles. 

    Il a cependant quelques paroles heureuses sur la mort : notamment en indiquant que cette baisse capacitaire du cerveau, évite parfois de voir que nous dégénérons et pour ainsi dire facilite l’acceptation de la mort [4]. Cependant il reconnaît que celle-ci reste parfois difficile, et parle de l’euthanasie comme d’un « homicide thérapeutique » (Ch. 2).
    Et la naissance du langage dans l’anthropogenèse :

     Chez l’enfant, le langage corporel précède celui de la parole et il est quasi certain que cela a été le cas dans l’histoire de l’homme, dont le premier moyen de communication a été probablement le geste. 

    (Ch. 3).
    Une définition intéressante de la pensée :

     La pensée finalement devrait être un échange entre les différentes aires corticales – les aires sensorielles, associatives et frontales – et ensuite un échange avec les aires émotives et motrices et avec la mémoire. La pensée est une discussion, une conversation entre les aires cérébrales ; cette conversation a besoin du temps et de cette lenteur nécessaire à la dialectique de l’échange qui est à la base de la rationalité. 

    (Ch. 4).
    Politiquement encourage a une décroissance , mais rien de bien neuf d’un point de vue français [5], si ce n’est apporté de la compassion pour les consommateurs compris comme tirant du plaisir de leur acte d’achat (un plaisir qui visiblement n’a pas été suffisamment éduqué et s’étale là au lieu de se concrétiser ailleurs).
    L’auteur critique pèle mêle, le PIB, sa soumission du système éducatif en particulier (rappelant que les enfants au potentiel plastique cérébral important, sont les premières cibles et les plus grands perdant), l’encouragement a une société du réflexion plutôt que la réflexion du a la rapidité de l’information. De même qu’elle a produit le fast food, le fast thinking semble en être l’autre pendant. La pensée et l’élaboration de valeur morale serai alors détruite par le réflexe et l’achat. [D’une manière générale, il est plus difficile de réussir à réfléchir et vivre dans le temps présent quand celui-ci donne l’impression de fuir sous nos doigts par la vitesse acquisse par le système de production. Celles et ceux qui sont intéressé-e-s par les conséquences politiques de l’accélération généralisée peuvent porter leur lecture vers Hartmut Rosa].
    Une biologie développementale de la créativité . Un dernier chapitre sur la créativité surnage. Il apparaît un peu comme un cheveux sur la soupe à la fin du livre. Il offre cependant l’occasion de répondre a celles et ceux qui aurait tendance a définir la créativité comme un don, ou un lien avec le divin, en esquissant une vision biologique de cette dernière. D’abord il la déconnecte de l’intelligence (il n’y a pas de lien direct), ensuite il en propose des étapes : préparation, incubation, prise de conscience lucide de la compréhension, vérification. Indique qu’elle peu avoir lien avec la pensée divergente [6] et est loin d’exclure, voir au contraire, des artistes atteint par ailleurs de pathologies mentales. Mais plus précisément d’un point de vue strictement biologique la créativité à avoir avec

     1) un événement sensoriel, souvent par images ; 2) l’attitude juvénile, voire enfantine ; 3) l’imprévisibilité ; 4) la composante inconsciente. 

    (Ch. 5). Une partie de la créativité enfantine est perdu car elle est jugée socialement comme de peu d’intérêt. Enfin, l’imprévisibilité est du en partie au « bruit » qui peut être cérébral, avec des interactions spontanées entre les différentes aires du cerveau.

    Notes :
    1. Je n’exclus pas que ce rythme et type de traitement d’information soit en faveur du conspirationnisme (qui je le rappelle n’est pas la connaissance de complot dans l’histoire, ni même la croyance en une théorie du complot, mais la tendance a dire que tous les pouvoirs/gouvernement sont le fruit de conspiration).
    2. Tout ceci est développé dans le Ch. III.
    3. Cette grande vitesse durant la jeunesse est toute suggestive, puisque par rapport a d’autres animaux notre déploiement peu paraître très lent. Il y a chez nous un pic de plasticité autour de 3-4 ans.
    4. « Nous devons savoir gré à la lenteur des processus de vieillissement, grâce à laquelle nous pouvons oublier que nous sommes en train de terminer notre promenade dans ce monde » Ch.2 .
    5. Je ne développe pas plus, je pense que l’on trouve suffisamment d’information sur le sujet. Par ailleurs, j’ai moi-même participé a des groupes décroissances locaux informels (non-électoralistes), je me permets donc de ne pas représenter ici ces idées.
    6. Mais oubli de poser les garde-fou, rapellant que trop de pensée divergente, c’est la schizophrénie, en fait c’est une question de degré.

  • La logique d’escalade de la modernité - Libération.fr
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/103707239458

    Dans Libé, le sociologue et philosophe Hartmut Rosa revient sur la logique d’escalade de la modernité.

    "Le problème de base que pose la dynamisation, ou la mobilisation endémique soumise au principe de l’escalade, est celui-ci : les systèmes où les acteurs les plus rapides exercent une pression systématique sur les plus lents - ce qui crée un risque de désynchronisation au niveau des « interfaces ». Dès lors que se produit une jonction temporelle ou un « point de contact » entre deux systèmes, acteurs ou processus, et que l’un des deux accélère, l’autre semble devenir trop lent, il fait figure de cassure ou d’obstacle, et la synchronisation en pâtit."

    Pour lui, c’est cette désynchronisation qui explique les principales crises que nous connaissons : écologique, politique, financière et (...)

    #crise #ralentir #slow

  • Ralentir, une nouvelle utopie ?
    http://www.marianne.net/Ralentir-une-nouvelle-utopie%C2%A0_a241422.html

    plus nous accélérons et plus nos rythmes de vie se tendent, plus nos sociétés se figent dans leur fonctionnement concret. Or, justement, les deux diagnostics de l’époque, celui d’une accélération sociale et celui d’une pétrification de la société, ne semblent contradictoires qu’à première vue. Historiquement, l’expérience de l’immobilité s’est fait jour avec la généralisation du sentiment d’une vitesse croissante des transformations ou de l’action ; elle en constitue presque l’autre facette, l’expérience complémentaire. Aujourd’hui, c’est encore différent. Vous parlez de « grippage » de la machine... Disons qu’une nouvelle menace s’est fait jour : dans le cadre de la compétition dans un univers économique globalisé, l’impératif d’accélération est si incontestable qu’il compromet la solidité et la permanence des institutions comme telles.

  • Twitter en plein sens fiction - Libération
    http://ecrans.liberation.fr/ecrans/2014/03/19/twitter-en-plein-sens-fiction_988391

    Le philosophe allemand Hartmut Rosa affirme [...] : « La logique des sciences humaines modernes, qui est aussi celle du capitalisme, ne cherche pas tant à conserver et à transmettre le savoir qu’à produire sans cesse de nouvelles connaissances et en accélérer le rythme. »

  • Le temps de l’œuvre, le temps de l’acte : Entretien avec #Bernard_Aspe
    http://www.inflexions.org/n5_t_bordeleauhtml.html

    Il me semble en effet que, plus que jamais, le sujet de l’économie capitaliste est soumis à une injonction contradictoire : on attend de lui qu’il vive le temps de sa vie comme étant celui de son accomplissement (le seul qui lui soit donné : « le temps qui lui reste », en ce sens) et qu’en même temps il se soumette à l’accélération généralisée qui caractérise l’état présent du monde du capital (je pense ici au livre important de Hartmut Rosa : Accélération. Une critique sociale du temps, La découverte, 2010), et qui ne cesse de contrarier, en le retardant indéfiniment, cet accomplissement. Une accélération qui obstrue simultanément toutes les dimensions du temps : l’avenir ne doit pas être accueilli en son impensabilité propre, mais géré ; le rapport au passé n’est plus entretenu par un art de la mémoire (qui pourrait par exemple restituer leur présence absente à ceux que Simondon appelait « les vivants du passé »), mais objet d’une commémoration (ou d’un refoulement) ; et le présent, qui semble plus que jamais privilégié (les sociologues parlent même de « présentisme » pour désigner l’incapacité du sujet à se rapporter à un horizon qui excède l’expérience du moment) est en réalité esquivé, contourné, conjuré. Car il n’y a pas de présent sans une résolution (je sais que c’est là un motif heideggérien, mais nous trouvons son origine dans la lignée Schelling–Kierkegaard) qui nous fait être exactement là où nous sommes, et surtout qui nous y fait être sans réserve. Or, le sujet de l’économie ne peut « jouir du présent », comme il ne cesse de le clamer, que s’il sait qu’il lui reste plusieurs possibilités de vie en réserve, et qu’il maintient ainsi plusieurs portes ouvertes — dans la mesure où il sait bien que ce qu’il expérimente pourrait quelque jour ne plus lui convenir. Il a besoin de se rassurer en se disant que la vie qu’il a n’est pas la seule possible, qu’il lui sera toujours possible de « changer ». Ainsi fait–il confiance à ce qu’il lui reste encore à expérimenter, comme d’autres en d’autres temps plaçaient leur foi en un autre monde, dont ils n’avaient pas encore l’expérience. Le monde est devenu intégralement immanent, la fausse transcendance est restée : elle n’est plus guère celle de l’outre–monde, mais bien plutôt celle des expériences de vie qui restent encore à explorer. Etre quelque part — être situé dans le monde — est pour notre contemporain un objet de panique.

    Disons que le sujet de l’économie a mal lu Spinoza : il croit qu’il doit se laisser diriger par la question « qu’est–ce que je désire ? » Au besoin, il va chez le psychanalyste pour demander conseil. Mais il n’a pas compris que la question de ce qu’il désire ne pouvait trouver à se résoudre que depuis la compréhension d’une nécessité. C’est lorsque je suis en adéquation avec ce que l’on pourrait appeler une nécessité subjective (car je ne parle pas ici de nécessités qui seraient imposées par « l’ordre des choses ») que je peux enfin m’y retrouver dans ce que j’appelle « mon désir ».

  • Le e-commerce, visage social de la révolution numérique - Slate.fr
    http://www.slate.fr/tribune/83037/e-commerce-revolution-numerique

    L’émergence du e-commerce dans nos sociétés n’est pas déconnectée de la réalité sociale, rappelle le sociologue ANtony Mahé et responsable d’études à l’ObSoCo. Elle s’enracine dans un terreau de mutations, liées à la sensibilité au prix, à la crise du pouvoir d’achat, au désir de consommation toujours plus accru... et également à ce qu’Hartmut Rosa appelle l’accélération du temps. Près de 3/4 des Français désignent le manque de temps comme première difficulté d’organisation au quotidien. Cela n’empêche pas les Français de continuer à apprécier le #commerce physique, et montre que plutôt que de les opposer, il est temps de les faire converger, d’observer leurs complémentarité. Le développement de l’ecommerce n’est pas désincarné... Tags : internetactu (...)

    #ecommerce

  • La technique est-elle responsable de l’accélération du monde ?
    http://www.internetactu.net/2013/03/19/la-technique-est-elle-responsable-de-lacceleration-du-monde

    Le sociologue et philosophe allemand Harmut Rosa a été remarqué en France depuis la traduction en 2010 d’Accélération : une critique sociale du temps, complété depuis par une synthèse et mise à jour de ce livre dans Accélération et aliénation… Pour Hartmut Rosa, le temps a longtemps été négligé dans les analyses des sciences sociales sur la modernité au profit…

    #_alléger_la_ville_ #économie_de_l'attention #déconnexion #digiwork #management #politiques_publiques #prospective #temps_réel

  • Le temps comme une question sociale et politique - Mouvements
    http://mouvements.info/Le-temps-comme-une-question.html

    Nous avons le plaisir de publier quelques extraits d’ Accélération. Une critique sociale du temps d’Hartmut Rosa, ouvrage à paraître aux éditions La Découverte. Dans cet ouvrage H. Rosa défend l’idée que la manière dont le temps est structuré socialement dans nos sociétés modernes entrave lourdement la réalisation du projet émancipateur de la modernité. Il place ainsi sous les projecteurs de la réflexion un enjeu qu’on aurait pu croire tabou depuis l’enterrement des 35 heures dans le débat public. Il est temps que le temps redevienne une question sociale...et politique.

    #livre #société #sociologie #for:twitter