Un trajet en bus 20.
Photographie numérique - ~2min40 avec du son
▻http://jsene.net/bus20
(d’après Philippe de Jonckheere of course)
Un trajet en bus 20.
Photographie numérique - ~2min40 avec du son
▻http://jsene.net/bus20
(d’après Philippe de Jonckheere of course)
d’après Philippe De Jonckheere of course,
T’exagères un peu tu sais. Et tes images me font penser aux Bus Photographs de Robert Frank
Merci pour la référence, mon inculture me perdra, je vais aller voir ça de plus près !
@jsene En fait cette série des Bus Photographs de Robert Frank est assez méconnue et considérée par son auteur comme un échec. C’est son premier projet juste après la parution des Américains qui est un coup de maître qui justement va paralyser le maestro quelques années avant qu’il ne soit capable de produire une nouvelle œuvre (ce qui d’ailleurs sera le film Pull My Daisy , qui aurait pu être un ratage complet si le film n’avait pas été sauvé par le numéro de funambule de Jack Kerouac lors de l’enregistrement de la bande son du film). Mais dans l’échec de Bus Photographs il faut tout de même retenir la tentative de rapprocher deux images sur le même tirage (ce qui est amorcé par le strip de la dernière page des Américains ) (et ce qui sera le lieu même de sa recherche lors de son retour à la photographie avec In Lines Of My Hand ), de même l’idée de griser les marges en les flashant au tirage, qui sont de petites choses annonciatrices de la suite.
Quant à À bas les plagiaires par anticipation !, par définition Robert Frank a inspiré à tant et tant de personnes de s’emparer d’un appareil et de devenir des photographes (moi-même...)
Et j’oublie tout de même de dire, c’est sous entendu, en fait, dans l’évocation des Bus Photographs, que ta série est très réussie. Et puis je suis sensible à l’idée d’images accompagnées par une bande sonore. Forcément.
Merci pour ces éclairages et compliments, je suis très touché ^^
Rêve d’un retour en train depuis Garches
Le train est bondé, détourné
Ma mère m’accompagne et me fait des reproches
Mécompréhension sur heure de lever
Avec Sarah
Je m’en veux
Lever trop tôt
J’en profite pour mettre
Ma chronique en ligne pour Sarah
Drôle d’impression
De relever le capot du Désordre
Bien du mal à retrouver mes petits
Je suis un peu obligé
De me frotter les oreilles ce matin
France Culture à Notre Dame-des-Landes ?
Open space gris
Open space sombre
Chin up, ce soir, le concert de Sarah
Chin up
Cheer up
Look up
Up you go
Little smoke
(Jack Kerouac)
Je pars chez Psy
Frôlé par un V1 sous le bras
Et déjà dans la rame je travaille
Je relis le passage dans lequel
Sarah Murcia fait une apparition
À la gare de Nevers
Tout à ma distraction, concentré
Je manque l’arrêt de Charonne
Et descends à Voltaire
À voltaire, pure distraction
Je ne remarque pas
Que je ne suis pas à Charonne
Mais je fais comme si
Et du coup j’arrive à la Comète
Où j’ai déjeuné avec Sarah jeudi
Acte manqué parfaitement réussi
Je me fais une trop grande joie
D’écouter Sarah et Kamilya ce soir
« - Vous auriez un dictionnaire ? »
Tête de la serveuse
« - Désolé, je ne me rend plus compte », absorbé
Psy : « - c’est très labyrinthique tout ça
Ego : - Vous trouvez ?
Psy : - vous écrivez de façon aussi labyrinthique
Ego (sourire) : - on peut même dire
Que c’est mon fond de commerce
Psy : - par exemple ?
Ego : - C’est le royaume de la digression
Psy : - Donnez-moi un exemple
Ego : - Admettons que je décrive cette pièce
Ego : - je vais décrire les proportions de la pièce (4X5)
Puis je vais m’attaquer à la tapisserie au-dessus du divan
Que je vais décrire en détail
Ego : - Ce qui sera l’occasion pour moi
De considérations à propos des tapisseries
Dans les cabinets de psychanalyse
Ego : - Et que je ne suis pas certain
Qu’on puisse confier son inconscient
À une profession aussi artistiquement indocte
Tête de Psy. Psy : » - je vois,
Et comment vous arrangez-vous avec la ponctuation ? « Tête d’Ego !
Ego : - Vous n’avez vraiment pas lu mon livre ?
Psy : - Non pourquoi cette question ?
Ego (songeur) : - À cause de la ponctuation…
Psy : » - des rêves ? Ego : - de retour
En train depuis Garches, train bondé, détourné
Ma mère m’accompagne et me fait des reproches
Psy : « - je vois, un nouveau labyrinthe
Ego : - oui
Encore et toujours »
Psy lève les mains ouvertes
Ce qui se traduit, je commence à le connaître
Nous allons nous arrêter sur cette idée
Dans le métropolitain
Je ne résiste pas, j’envoie un message à J.
Hilares
Retour
En
open space
Retour en open space
Quand des fois il faudrait
Rentrer chez soi et jouer de la guitare
Réunion
Cinq personnes dans la pièce
Mais je ne dirais pas que nous jouons en quintet
Entendu, dans la Méthode scientifique
« Et donc en un peu moins d’une minute
À propos de la naissance de la vie sur Terre ? »
« Que faire à manger ?
That is the question ! »
Wrote Philippe De Jonckheere
Finalement
Une quiche fourre-tout
Avec une salade fourre-tout
Enfants heureux
Echanges de bons mots
Même Émile participe
▻http://desordre.net/musique/habka.mp3
Concert de Sarah & Kamilya
Comme hors-sol par moments
Comme transporté
À mes côtés Michele
Raffaella et Catherine
Vibrent de plaisir
La Suite nomade
Amplement développée
Un long voyage pour pourrait durer, encore
La Suite nomade
Un voyage dont on nous rapporte
Des images, des images déchirantes
La Suite nomade
Musique qui parle au cœur
Sans passer par la tête
La Suite nomade
Musique qui parle au ventre
Sans passer par les oreilles
Je me suis trompé
Du tout au tout, à propos de ce concert
Pas le concert de l’année, celui du siècle
Miracle habituel de la Dynamo
Son hall de gare tellement hideux
Qui devient tellement chaleureux
Pour Sarah, je suis prêt à consentir
Un immense effort social, lui présenter Marie Richeux
Quand Sarah se souvient qu’elle a rendez-vous avec elle, demain
Kamilya m’embrasse
Et me donne du Philippe
Long comme le bras. Conte oriental
Je bois du vin chaud d’importance
Avec Fred P. et Christophe L.
Et j’accompagne les fumeurs
Sarah me fait une proposition
Qui va m’empêcher de dormir
Et si aux équinoxes…
Un collectif
Dans lequel
Un mort pourrait participer
Sarah me confie la boutique
J’échoue lamentablement
À vendre un seul disque. Pourtant
Je rentre prudemment
Circulation difficile déviation
Radio : la querelle Dalloz-Alliaud
Pas la plus petite queue
D’anguille à se mettre
Sous la dent ce matin
Petit déjeuner avec Zoé
Je l’emmène au collège
Tous les deux cossards. Râleries
Au travail, c’est vendredi
Ennui. Je me distrais
En regardant les Sillons sur Désordre
C’est assez dépaysant
De voir sa vie défiler
Tout en étant en open space
Enième café
Et c’est enfin l’heure
Du déjeuner avec J.
Nos gentilles moqueries
Nos marques d’amitié
Nos seiches poivre et sel
Ce sont de tels rituels
Qui font le sel
De ma vie finalement
Fut un temps
Ce que je préférais
Travailler dans le garage
Désormais
Bavarder avec amis
Dans des cafés
Ai-je
Fini
De travailler ?
En chemin, une femme apeurée
Sort de chez elle poursuivie
Par son mari, tentative d’interposition
Je n’en mène pas large
Mais je tiens bon
Parce qu’il le faut
Est-ce parce que je viens d’échanger avec J.
Je me dis que ferait J. à ma place ?
Elle aurait peur mais cela ne se verrait pas
Que ferait J. à ma place ?
Elle resterait calme
Et parlerait doucement
Je me fais traiter de tous les noms
Notre agresseur n’a pas beaucoup
De vocabulaire, ça va
Il m’accuse d’être le vieux
Qui baise sa femme
Je tente de faire valoir qu’avec l’andropause…
Mon ironie est mal comprise
Il me pousse, je ne bouge pas (un peu)
Il doit être en train de calculer ma masse
La femme voudrait que je monte l’aider
À rassembler ses affaires et appeler le 17
Le mari me soupçonne d’être un tueur en série
Et dire que tout à l’heure
Il faudra que je m’intéresse
À des trucs d’ingénieur informatique
J’ironise auprès du mari
Sa femme a peur de lui
Et pas d’un inconnu (moi)
Il est vexé et il s’en va
Je n’en reviens pas
La femme ne veut plus que j’appelle
Vous êtes sûre Madame ?
Oui, il est parti
Mais il va revenir ?
Si vous voulez j’appelle
J’attends l’arrivée de la police
Et je témoigne du peu que j’ai vu
Et
Elle
S’en va
Des voisins passent
Presque hilares
Suis seul à ne pas rire ?
En bon anarchiste propriétaire
Je me demande
Si je ne devrais pas appeler le 17
J’ai une réunion dans 15 minutes
Pour définir une stratégie de sauvegarde
Des items obsolètes d’une application
J’ai le temps non ?
J’appelle
Vous avez demandé la police
Je décris la situation
D’une façon très claire
Qui me surprend moi-même
Je suis mis en relation
Avec un gardien de la paix
Quand on y pense
Le gardien de la paix
Me géolocalise et d’après mes coordonnées
Décrit la dame et son mari, apparemment connus
Je demande si c’est une blague
Non, Monsieur et il me complimente
Sur mon sens civique. S’il savait…
J’arrive juste à temps pour la réunion
« Philippe, quelles sont tes préconisations
De Maîtrise d’Ouvrage ? » me demande-t-on
De retour en open space
Les sillons du Désordre
Poursuivent leur course infinie
La voix de Jack Kerouac
Se mélange avec le bruit
De ma vaisselle et …
Ma vaisselle, de la flute, Jean-Luc
Bruits de café, un train siffle
Et de nouveau les roaches de Kerouac
Un éléphant barrit
Michele et Dominique s’accordent
On entend Marie Richeux puis …
Une sirène dans le port de Portsmouth
Un orchestre s’échauffe
Marie s’interroge, Kerouac répond
Up you go
Little Smoke
Up you go
Un téléphone sonne
Je reprends pied, c’est l’heure
De l’exode hebdomadaire au temple
J’ai quand même réussi à voler
Une caisse de vin, deux cartouches
D’encre, un DVD et des pignons de pin
Je dépose Zoé au théâtre
Je fais des pâtes
Pour Emile et moi
On file au multiplexe
Souhait d’Emile
Comportements invraisemblables
Les seuls au monde
Prennent le pouvoir
Émile se tient, lui, à carreau
Je me demande
Si Charlotte Gainsbourg
N’est pas la plus pitoyable des actrices
Même boire un verre d’eau
Naturellement semble
Au-delà de ses compétences
En sortant nous tombons nez-à-nez
Avec un pauvre mendiant dans le froid
Sur son visage, je jurerais lire la mort
Il me demande d’appeler les secours
Je donne deux euros à Émile
Va chercher un café pour le monsieur
Je compose le 115
Par habitude, pendant l’attente
Je questionne le monsieur
Vous savez, ils vont me demander
De vous passer le téléphone
Ça va prendre du temps
Le monsieur ne parle pas bien français
Il s’appelle Stephano, Phil, je lui réponds
On se serre la main, présentations faites
Emile revient avec le café
En faisant attention
De ne pas en renverser
Tiens Emile, prends la clef de la voiture
Il y a une grosse couverture
Dans le coffre, tu la prends et tu refermes
Messages d’attente interminables
Je m’excuse auprès de Stephano
Il sait, il me remercie
Passent devant nous les amateurs de cinéma
C’est bien ce que vous faites monsieur
Me disent des jeunes qui sortent d’une comédie
Je leur mendie une cigarette
Ils me donnent ce qui leur reste de paquet
Stephano est ravi
Émile revient avec la couverture
Du coup c’est presque une chaîne
Qui s’organise, on donne du popcorn
Le 155
Comme le Manitoba
Ne répond pas
Le 155
Comme le Manitoba
Ne répond toujours pas
Le 155
Comme le Manitoba
Promet mais ne répond pas
Émile et moi sommes gelés
Mais on ne voudrait pas se plaindre
Emile retourne à la voiture
Le 115
Comme le Manitoba
Ne répond pas
Le 115
Comme le Manitoba
Ne répond toujours pas
Le 115
Comme le Manitoba
Promet mais ne répond pas
Je retourne voir Émile
Émile, tu sais je crois
Qu’on va héberge Stephano
Le 115
Comme le Manitoba
Ne répond pas
Le 115
Comme le Manitoba
Ne répond toujours pas
Le 155
Comme le Manitoba
Promet mais ne répond pas
Je retourne voir Stephano
Qui est en train de plier ses gaules
Stephano, ils ne répondent pas
Je retourne voir Stephano
Qui est en train de plier ses gaules
Venez, vous allez dormir à la maison
Tête de Stephano
Qui prend peur
C’est chauffé chez moi
Tête de Stephano
Qui prend peur
Je ne vous veux aucun mal
Stephano m’explique
Qu’ici c’est un peu chez lui
Et que chez moi c’est trop loin
Mais si vous voulez demain matin
Je vous raccompagne
Chez vous allais-je dire
Il me remercie
Prend ma main
Et la baise
Je m’accroupis
Il voudrait m’étreindre
J’accepte volontiers
Vous êtes sûr
Dormir au moins cette nuit
Dans une maison chauffée ?
C’est apparemment l’heure
Du rassemblement
Des compagnons viennent le chercher
Je comprends
Que c’est le moment
De lui foutre la paix
Une dernière poignée de main
Une dernière étreinte (décidément)
Et je retrouve Émile
Dans le rétroviseur
Je regarde Stephano s’éloigner
Enveloppé dans notre couverture
C’était une très bonne couverture
Cela fait une douzaine d’années
Que cette couverture est dans le coffre
Je me suis souvent servi
De cette couverture pour la sieste
En Auvergne
Quand les enfants étaient petits
Je les recouvrais entièrement avec
Pour les voyages nocturnes hivernaux
Avant cela cette couverture
M’a longtemps servi de couvre-lit
A Portsmouth
Avant cela elle faisait
Le couvre-lit
Avenue Daumesnil
Avant cela elle servait
A recouvrir un vieux canapé
Récupéré avec Cynthia
Désormais
C’est la couverture
De Stephano
J’explique à Émile
Que Stephano a préféré
Rester avec ses amis
Émile :
« Il doit avoir ses repères
Avec nous il n’a plus ses repères »
Émile
Des
Fois
Émile
C’est toi qui as raison
Bien sûr
Nous conduisons
Silencieusement
Je suis tellement fier
Les pouvoirs d’Émile
Sont invisibles
Mais ils sont immenses
En rentrant
Je trouve le courriel
D’Hélène : Hamish Fulton !
Morts hérisson renard, écureuil fouine
Rat oiseau souris chauve-souris
Serpent papillon grenouille libellule
Souris hérisson oiseau souris oiseau
Chauve-souris écureuil renard serpent
Hérisson oiseau fouine souris oiseau
Serpent souris hérisson oiseau
Papillon grenouille souris
Libellule oiseau hérisson
Zones blanches
Je préférais
Perdre le Nord
Gardons l’idée
De déplacements
Et ne perdons pas le Nord
Hâte-toi lentement
Ne pas foncer sur la première idée
Hamish Fulton, tout de même
Merci @philippe_de_jonckheere C’est beau comme un roman !
#humanisme #père_courage
@marielle père courage pas vraiment tu sais. Pour ce qui est de m’interposer c’est plus facile quand tu fais 1 mètre 85 et plus de 120 kilos (le vrai courage c’est celui de mon amie J que j’ai déjà vue s’interposer deux fois dans des situations autrement difficiles avec sa seule force freudienne). Et pour ce qui est de Stéphano, tu serais sans doute écoeurée par le fond de charité chrétienne qui me donne ce genre d’élans !
@tintin La vraie classe c’est d’écrire comme Constantin Alexandrakis. Ca fait très longtemps que je n’avais pas lu du contemporain de cette farine ! Si prochainement je monte à Lille, on essaye de sa voir pour un café ? (J’aimerais bien parler de Deux fois né) (tu m’envoies un petit mail à pdj arotruc desordre.net ?)
l’histgeobox: 329. Big Brother and the Holding Company: “Ball an Chain” (1967)
▻http://lhistgeobox.blogspot.com/2017/07/329-big-brother-and-holding-company.html
* « Everybody must get stoned »
L’essor de la contre-culture est indissociablement liée aux drogues hallucinogènes. En 1938, Albert Hofmann synthétise l’acide lysergique à partir de l’ergot de seigle. Par inadvertance, il fait tomber une goutte de diéthylamide de l’acide lysergique (LSD 25) sur sa main, « il est alors troublé par d’étonnantes sensations : angoisse, vertiges, visions surnaturelles, objets se mouvant dans l’espace, sentiment de bonheur et de gratitude. » Au milieu de ses éprouvettes, le chimistes des laboratoires Sandoz, vient de prendre un trip. Enthousiaste, Hofmann partage sa découverte auprès de ses connaissances : Aldous Huxley, Alan Watts, Ernst Jünger. A partir des années 1950, le LSD est testé dans divers laboratoires américains. Au sein du Harvard Drug Research Program, le professeur Timothy Leary, assisté par Richard Alpert, se convainc des vertus du LSD qui « peut conduire à des changements profonds de la personnalité, conduisant à une paix, une santé mentale et un bonheur jusque-là inconnus. » La tournure mystico-prophétique de ses recherches finissent par inquiéter la direction de Harvard qui lui retire sa chaire, mais Leary n’en a cure. Entourés d’amis comme le poète Alan Ginsberg, Jack Kerouac, William Burroughs ou Aldous Huxley, Leary prône un nouveau mode de vie dont la devise « Turn on, tune in, drop out » (5) résume parfaitement les attentes d’une partie de la jeunesse d’alors.
Le LSD devient un incontournable des fêtes californiennes d’autant que Dilué dans de la mayonnaise, il produit des milliers de doses, les « loving spoonful ». La nouvelle drogue se répand dans les Acid Test organisés depuis 1965 à San Francisco par l’écrivain Ken Kesey et ses Merry Pranksters (Joyeux Farceurs). Pour faciliter l’exploration des espaces intérieurs, le dealer en chef Augustus Owsley III distribue généreusement la nouvelle drogue. Un important matériel de projection visuelle et une sono puissante sollicitent également les sens des participants. Le Grateful Dead, une nouvelle formation musicale de la baie, est de toutes les soirées. Jerry Garcia, son leader, se souvient : « Des milliers de gens complètement défoncés, tous entassés dans une pièce pleine à craquer, aucun d’entre eux n’ayant peur du voisin. C’était magique, hors de tout, d’une beauté magique. »
Un peu dommage de finir avec Johnny et ses « idées courtes » : le gars n’a jamais eu grand chose à voir avec les hippies californiens… (grosse baisse de niveau, quoi)
En revanche, comme symbole de la fin d’une époque, ça vaudrait le coup d’évoquer le film Easy Rider (1969), qui se termine d’une manière invraisemblablement pessimiste.
@arno bien d’accord sur Johnny et « Easy Rider ». Si j’évoque les « idées courtes » du premier, c’est bien parce qu’elles s’en prenaient aux hippies (dans la guéguerre avec Antoine). Ensuite, il tourne sa veste par pure opportunisme dans l’espoir de vendre quelques disques supplémentaires, mais sans jamais avoir été (de près ou de loin) un hippie.
De #Ball_and_Chain, on remonte à #Big_Mama_Thornton :
►http://entrelesoreilles.blogspot.ca/2017/04/elo275-big-mama-thornton.html
►https://seenthis.net/messages/611365
Sacré personnage que cette Big Mama Thornton, chanteuse de blues et joueuse d’harmonica, qui s’est fait connaître avec la chanson Hound Dog en 1953, reprise par Elvis Presley mais pour laquelle elle n’a pas gagné un sou... Elle a sombré dans la colère, l’alcool et la pauvreté. C’est aussi l’une des premières chanteuses à jouer sur une ambiguïté sexuelle et de genre.
Dans les années 1960, elle habite San Francisco et elle est appréciée des autres musiciens de blues qui aiment bien jouer avec elle. On la retrouve ainsi accompagnée par Buddy Guy ou Muddy Waters. Elle gagne un peu d’argent grâce à Janis Joplin qui insiste pour qu’elle touche ses droits d’auteur sur la chanson Ball and Chain.
@sinehebdo merci pour le lien (que j’avais lu). Je viens de l’ajouter en fin de billet. Toujours un plaisir d’entendre cette merveilleuse chanteuse.
De rien, merci aussi pour ton blog ! Et pour Big Brother and the Holding Company, j’ajoute cette image de la superbe pochette du disque en question (par #Crumb) :
Big Mama Thornton - Jail (1975)
▻https://www.discogs.com/fr/Big-Mama-Thornton-Jail/release/4622823
Recorded Live at Monroe State Prison, Monroe, Washington and Oregon State Reformatory, Eugene, Oregon
Why Should I Buy a Bed When All That I Want Is Sleep ?
▻http://www.nova-cinema.org/prog/2016/154/nicolas-humbert-werner-penzel/article/why-should-i-buy-a-bed-when-all
Nicolas Humbert & Werner Penzel 1998, DE, video, vo ang, 53’ Robert Lax (1915-2000) est un poète minimaliste américain. Compagnon de route du peintre Ad Reinhardt, mentor de Jack Kerouac, correspondant du philosophe Thomas Merton, il n’est pas connu, et pourtant il est culte. Sa poésie vise à l’épure. Il est déjà âgé lorsque les deux cinéastes viennent à sa rencontre sur l’île grecque de Patmos. Et c’est bien d’une rencontre, d’une amitié qu’il s’agit. Sa pensée, ses poèmes, sa manière de vivre sont en accord avec sa spiritualité, cette même spiritualité qui se retrouve (...) samedi 11 juin 2016 - 19h , Nicolas Humbert & Werner (...)
Assembling the world in an image: 15 of history’s most revealing maps - CNN.com
►http://edition.cnn.com/2015/12/18/design/historys-most-revealing-maps/index.html
On the Road – Cartographers are truly a strange breed. Most of us spend a great deal of time traveling, sketching the land and cityscapes in our little notebooks, and generally wishing we spent more of our time on the road. For my money Jack Kerouac’s novel captures that spirit of cartography in ways that even many maps cannot and to see that he actually graphically traced out the route of his more narrative journey, makes On the Road a real mapmakers book. Over the decades many readers of the novel have sat down and drawn for themselves the path of the exploits by Sal Paradise and Dean Moriarity as they criss-crossed America in search of adventure and self-discovery. Kerouac’s hand drawn map is both a fictional plan for his writing and a real journey that he himself would make. What map isn’t a blending of both?
9月8日のツイート
▻http://twilog.org/ChikuwaQ/date-150908
Top story: Jack Kerouac’s Poetry & Prose Read/Performed by 20 Icons: Hunter S. … www.openculture.com/2015/09/jack-k…, see more tweetedtimes.com/ChikuwaQ?s=tnp posted at 03:11:54
Jack Kerouac’s Hand-Drawn Map of the Hitchhiking Trip Narrated in On the Road
Surely most ardent readers of Jack Kerouac’s novel On the Road have tried to map Sal Paradise and Dean Moriarty’s American journey. Above, partially alleviating your own need to take the pains of sketching out that great Beat journey yourself, we have a map drawn by the author himself. Pulled from Kerouac’s diary, it traces the route of a hitchhiking trip of July through October 1948, which no doubt fueled the still-potent literary impact of his best-known book, which would see publication almost a decade later in 1957. Each stop has a label, from the iconic American metropolises of New York City, Chicago, San Francisco, Los Angeles, and Washington, D.C. to the less-known but no less evocative smaller towns like Des Moines, North Platte, Laramie, and Selma.
Le #Mexique de #Jack_Kerouac
▻http://www.larevuedesressources.org/le-mexique-de-jack-kerouac,1972.html
Jack Kerouac a fait au Mexique plusieurs séjours qui se situent en mai 1950, mai 1952, à l’été 1955, à l’automne 1956, en mai 1959 et en juillet 1961. L’auteur de Sur la Route a fait partie notamment de la grande expédition mexicaine qui a rassemblé, à l’automne 1956, Allen Ginsberg, Gregory Corso et les frères Orlovsky. « De tous les écrivains beats, il a probablement été le plus ému par le Mexique », indique Jacqueline Starer. Il ne faut pas oublier, pour comprendre cette prédilection, que Kerouac (...)
/ #Beat_generation, Mexique, #XXe_siècle, Jack Kerouac
Confessions d’un écrivain raté | VICE France
▻http://www.vice.com/fr/read/confessions-d-un-ecrivain-rate
Pendant ce temps-là, en Irlande, je rédige sur mon MacBook la première page de qui sera, je l’ai décidé, mon premier roman. J’ai inscrit la date dans le carnet Moleskine marron qui me sert de journal. J’ai 23 ans, et cela fait trois ans que j’écris. Même si je n’ai probablement pas encore les moyens d’écrire un roman, j’ai la conviction qu’en restant assis assez longtemps à mon bureau – et en me frottant les sourcils assez régulièrement – ça finira par sortir. J’ai déjà écrit de la poésie et des nouvelles, j’ai été publié dans quelques journaux modestes, mais malgré cela, j’ai peur de n’être qu’un imposteur, un pastiche d’autres auteurs meilleurs que moi.
Je tente d’écrire une auto-fiction sur mon enfance, espérant la rendre ainsi plus intéressante. Aussi, les écrivains qui m’obsèdent ont presque tous écrit des romans autobiographiques : Jack Kerouac, Geoff Dyer, Henry Miller, Marcel Proust, James Joyce. Je suis convaincu que le seul moyen de s’exprimer en littérature est de recourir à une narration à la première personne et de ne pas hésiter à dire « je ». Les autres genres m’ennuient, et tentent selon moi de dissimuler ce qui est le fondement de toute écriture : les angoisses de l’écrivain. De plus, mon enfance a été pénible, et j’ai bon espoir qu’en écrivant un livre dessus, je pourrais prendre du recul et dépasser le traumatisme que constitue le fait de l’avoir vécue.
Je suis en couple depuis longtemps avec une fille formidable, mais en dehors de cela, je ne m’intéresse qu’aux livres. Je lis jour et nuit, et je ne me vois pas faire autre chose qu’écrire. Comme je n’ai aucune motivation pour le reste, j’ai peur de faire un métier plus classique, parce que je sais que je finirais par me haïr au point d’envisager un suicide. Passer ma vie à quelque chose qui ne m’apporterait aucune fierté me semble tout simplement irrationnel.
Je n’ai pas d’argent, je vis avec mon père, et je passe le plus clair de mon temps enfermé dans ma chambre, entouré de brouillons roulés en boule, de tasses de café vides et de livres que je m’efforce de ne pas plagier. Nous sommes le 4 octobre 2010. Le 11 juin 2011, ma copine obtiendra son diplôme et commencera une carrière que j’imagine brillante. Elle est intelligente, passionnée, tout ce que je ne suis pas, et j’espère en quelque sorte me rendre digne d’elle en terminant mon roman et en le faisant publier. Je me suis évidemment fixé le 11 juin 2011 comme date butoir.
Transport Train Etats-Unis
Le début d’une enquête/reportage en plusieurs volets
LeTemps.ch | Chicago - Seattle, en quête d’Amérique
Stéphane Bussard
lundi 9 juillet 2012
►http://www.letemps.ch/Page/Uuid/625d5eb2-c93c-11e1-9715-1eb20a925f44/Chicago-Seattle_en_qu%C3%AAte_dAm%C3%A9rique
en train à travers les états-Unis (1)
Chicago - Seattle, en quête d’Amérique
L’Empire Builder, le train à deux étages qui relie Chicago à Seattle, fut construit par un entrepreneur d’origine canadienne mu par un formidable goût du risque. Monter à bord de ce train revient à revisiter la psyché américaine. (Stéphane Bussard)
L’Empire Builder, le train à deux étages qui relie Chicago à Seattle, fut construit par un entrepreneur d’origine canadienne mu par un formidable goût du risque. Monter à bord de ce train revient à revisiter la psyché américaine. (Stéphane Bussard)
A bord du train Empire Builder de Chicago à Seattle, un voyage transcontinental en quête d’Amérique et de soi, un peu à la Jack Kerouac. Au XIXe siècle, le rail a permis de concrétiser la Destinée manifeste. Aujourd’hui, il a perdu du terrain, mais la croissance démographique pourrait le ressusciter
Les liens
Union Station, Chicago. L’immense hall de la gare conçue en 1925 dégage un étrange sentiment de tranquillité. A quai, l’Empire Builder, un train à deux étages, rugit déjà, impatient d’entreprendre la grande traversée du continent américain. Le « cheval de fer », comme le nommaient les Indiens, est robuste. Il doit supporter les températures sibériennes (–45 °C) du Nord-Ouest. En embarquant, les passagers entament une aventure qui pourrait s’appeler « On the (rail) road ». Une quête autant d’Amérique que de soi-même, un peu à la Jack Kerouac, mais en moins débridée, la voie ferrée étant toujours là pour préserver une certaine rectitude.
" Le secret de l’écriture est dans le rythme de l’urgence. "
Jack Kerouac.
►http://myboox.f6m.fr/images/livres/reference/0017/20/ballast-jean-jacques-bonvin-9782844854018.gif
Ecrire à la vitesse des trains sur des rails de cock’...
Petite précision ferroviaire selon mon dictionnaire : « le ballast est le lit de pierres ou de graviers sur lequel repose une voie de chemin de fer ».
« lit de pierres » et « repose »...des mots qui en disent déjà long...
Où repose-t-elle à présent la bande des quatre bohémiens ?
Les cheminots Jack Kerouac, Allen Ginsberg, William S. Burroughs et Neal Cassady.
Sur un lit de pierres ?
Sur un lit de poussière ?
Le long d’une voie de chemin de fer ?
D’une voie lactée ?
Où errent-ils encore ces hobos météores, matadors de leur propre mise à mort ?
La Beat Generation, le road-movie, l’écriture spontanée, la drogue, l’alcool, les grands espaces américains, le jazz, la révolte contre l’argent et la violence... La vie à outrance, à toute allure, pied au plancher sur la machine à écrire. L’outrance du trop : trop vite, trop fort, trop d’expédients... tous finiront mal... trop tôt !
Avec une ardeur communicative, Jean-Jacques Bonvin, ressucite, évoque, invoque ces écrivains des années cinquante qui couvent dans leurs mots et sous leurs pas les hippies, Woodstock et le psychédélisme à venir.
L’auteur s’attache à Neal Cassady. Neal Cassady c’est le Dean Moriarty du livre de Kerouac, souvenez-vous, « Sur la route », la « bible » de tous les routards.
Neal Cassady élevé par un père alcoolique dans une sorte de cabane tordue à la Van Gogh va vite devenir un enfant terrible : vols de voitures, maisons de correction, prisons.
« Né sur la route dans une bagnole alors que ses parents traversaient Salt Lake City en 1926 pour gagner Los Angeles » écrit Kerouac.
A sa sortie de prison, il épouse LuAnne et veut apprendre la philosophie auprès de Ginsberg. C’est là qu’il va rencontrer Kerouac.
Cassady est un dur, une teigne. Collectionneur de voitures volées et de maîtresses, les deux intellectuels sont sous le charme.
Dans « Première Jeunesse » (Flammarion 1998), son autobiographie romancée, Cassady écrit : « A vingt ans j’avais volé 500 voitures et connu autant de femmes. »
Ensemble ils vont tailler la route...
Cassady, plus loin, épouse Carolyn Robinson et semble « rangé des voitures ». Puis re-route, re-mariage, re-route, etc.
La vie brûlée par les deux bouts.
Pas de la petite chandelle vacillante... mais de l’explosif !
Avant de mourir de froid le long d’une voie ferrée, il fait connaissance avec un certain Bukowski ! Comme les Etats-Unis sont petits !
Ce récit « hallucinant », au tempo emportant de Bonvin rend un hommage amoureux à ce diable de Cassady aux fourmis dans les jambes.
Une belle découverte !
A lire à la belle étoile... en écoutant du bop !
« ... les hommes en imperméable au petit matin, ceux du fisc un peu comptables, un peu flics, trop de femmes, trop peu de temps, les voitures qui versent et ce qu’il ne dit pas et qui le tuera, la benzédrine qui le conduira le long du ballast dans le petit matin mexicain. » écrit Bonvin.