person:jack kerouac

  • Rêve d’un retour en train depuis Garches
    Le train est bondé, détourné
    Ma mère m’accompagne et me fait des reproches

    Mécompréhension sur heure de lever
    Avec Sarah
    Je m’en veux

    Lever trop tôt
    J’en profite pour mettre
    Ma chronique en ligne pour Sarah

    Drôle d’impression
    De relever le capot du Désordre
    Bien du mal à retrouver mes petits

    Je suis un peu obligé
    De me frotter les oreilles ce matin
    France Culture à Notre Dame-des-Landes ?

    Open space gris
    Open space sombre
    Chin up, ce soir, le concert de Sarah

    Chin up
    Cheer up
    Look up

    Up you go
    Little smoke

    (Jack Kerouac)

    Je pars chez Psy
    Frôlé par un V1 sous le bras
    Et déjà dans la rame je travaille

    Je relis le passage dans lequel
    Sarah Murcia fait une apparition
    À la gare de Nevers

    Tout à ma distraction, concentré
    Je manque l’arrêt de Charonne
    Et descends à Voltaire

    À voltaire, pure distraction
    Je ne remarque pas
    Que je ne suis pas à Charonne

    Mais je fais comme si
    Et du coup j’arrive à la Comète
    Où j’ai déjeuné avec Sarah jeudi

    Acte manqué parfaitement réussi
    Je me fais une trop grande joie
    D’écouter Sarah et Kamilya ce soir

    «  - Vous auriez un dictionnaire ? »
    Tête de la serveuse
    « - Désolé, je ne me rend plus compte », absorbé

    Psy : « - c’est très labyrinthique tout ça
    Ego : - Vous trouvez ?
    Psy : - vous écrivez de façon aussi labyrinthique

    Ego (sourire) : - on peut même dire
    Que c’est mon fond de commerce
    Psy : - par exemple ?

    Ego : - C’est le royaume de la digression
    Psy : - Donnez-moi un exemple
    Ego : - Admettons que je décrive cette pièce

    Ego : - je vais décrire les proportions de la pièce (4X5)
    Puis je vais m’attaquer à la tapisserie au-dessus du divan
    Que je vais décrire en détail

    Ego : - Ce qui sera l’occasion pour moi
    De considérations à propos des tapisseries
    Dans les cabinets de psychanalyse

    Ego : - Et que je ne suis pas certain
    Qu’on puisse confier son inconscient
    À une profession aussi artistiquement indocte

    Tête de Psy. Psy : » - je vois,
    Et comment vous arrangez-vous avec la ponctuation ? « Tête d’Ego !

    Ego : - Vous n’avez vraiment pas lu mon livre ?
    Psy : - Non pourquoi cette question ?
    Ego (songeur) : - À cause de la ponctuation…

    Psy : » - des rêves ? Ego : - de retour
    En train depuis Garches, train bondé, détourné
    Ma mère m’accompagne et me fait des reproches

    Psy : « - je vois, un nouveau labyrinthe
    Ego : - oui
    Encore et toujours »

    Psy lève les mains ouvertes
    Ce qui se traduit, je commence à le connaître
    Nous allons nous arrêter sur cette idée

    Dans le métropolitain
    Je ne résiste pas, j’envoie un message à J.
    Hilares

    Retour
    En
    open space

    Retour en open space
    Quand des fois il faudrait
    Rentrer chez soi et jouer de la guitare

    Réunion
    Cinq personnes dans la pièce
    Mais je ne dirais pas que nous jouons en quintet

    Entendu, dans la Méthode scientifique
    « Et donc en un peu moins d’une minute
    À propos de la naissance de la vie sur Terre ? »

    « Que faire à manger ?
    That is the question ! »
    Wrote Philippe De Jonckheere

    Finalement
    Une quiche fourre-tout
    Avec une salade fourre-tout

    Enfants heureux
    Echanges de bons mots
    Même Émile participe

    http://desordre.net/musique/habka.mp3

    Concert de Sarah & Kamilya
    Comme hors-sol par moments
    Comme transporté

    À mes côtés Michele
    Raffaella et Catherine
    Vibrent de plaisir

    La Suite nomade
    Amplement développée
    Un long voyage pour pourrait durer, encore

    La Suite nomade
    Un voyage dont on nous rapporte
    Des images, des images déchirantes

    La Suite nomade
    Musique qui parle au cœur
    Sans passer par la tête

    La Suite nomade
    Musique qui parle au ventre
    Sans passer par les oreilles

    Je me suis trompé
    Du tout au tout, à propos de ce concert
    Pas le concert de l’année, celui du siècle

    Miracle habituel de la Dynamo
    Son hall de gare tellement hideux
    Qui devient tellement chaleureux

    Pour Sarah, je suis prêt à consentir
    Un immense effort social, lui présenter Marie Richeux
    Quand Sarah se souvient qu’elle a rendez-vous avec elle, demain

    Kamilya m’embrasse
    Et me donne du Philippe
    Long comme le bras. Conte oriental

    Je bois du vin chaud d’importance
    Avec Fred P. et Christophe L.
    Et j’accompagne les fumeurs

    Sarah me fait une proposition
    Qui va m’empêcher de dormir
    Et si aux équinoxes…

    Un collectif
    Dans lequel
    Un mort pourrait participer

    Sarah me confie la boutique
    J’échoue lamentablement
    À vendre un seul disque. Pourtant

    Je rentre prudemment
    Circulation difficile déviation
    Radio : la querelle Dalloz-Alliaud

    #mon_oiseau_bleu

  • Pas la plus petite queue
    D’anguille à se mettre
    Sous la dent ce matin

    Petit déjeuner avec Zoé
    Je l’emmène au collège
    Tous les deux cossards. Râleries

    Au travail, c’est vendredi
    Ennui. Je me distrais
    En regardant les Sillons sur Désordre

    C’est assez dépaysant
    De voir sa vie défiler
    Tout en étant en open space

    Enième café
    Et c’est enfin l’heure
    Du déjeuner avec J.

    Nos gentilles moqueries
    Nos marques d’amitié
    Nos seiches poivre et sel

    Ce sont de tels rituels
    Qui font le sel
    De ma vie finalement

    Fut un temps
    Ce que je préférais
    Travailler dans le garage

    Désormais
    Bavarder avec amis
    Dans des cafés

    Ai-je
    Fini
    De travailler ?

    En chemin, une femme apeurée
    Sort de chez elle poursuivie
    Par son mari, tentative d’interposition

    Je n’en mène pas large
    Mais je tiens bon
    Parce qu’il le faut

    Est-ce parce que je viens d’échanger avec J.
    Je me dis que ferait J. à ma place ?
    Elle aurait peur mais cela ne se verrait pas

    Que ferait J. à ma place ?
    Elle resterait calme
    Et parlerait doucement

    Je me fais traiter de tous les noms
    Notre agresseur n’a pas beaucoup
    De vocabulaire, ça va

    Il m’accuse d’être le vieux
    Qui baise sa femme
    Je tente de faire valoir qu’avec l’andropause…

    Mon ironie est mal comprise
    Il me pousse, je ne bouge pas (un peu)
    Il doit être en train de calculer ma masse

    La femme voudrait que je monte l’aider
    À rassembler ses affaires et appeler le 17
    Le mari me soupçonne d’être un tueur en série

    Et dire que tout à l’heure
    Il faudra que je m’intéresse
    À des trucs d’ingénieur informatique

    J’ironise auprès du mari
    Sa femme a peur de lui
    Et pas d’un inconnu (moi)

    Il est vexé et il s’en va
    Je n’en reviens pas
    La femme ne veut plus que j’appelle

    Vous êtes sûre Madame ?
    Oui, il est parti
    Mais il va revenir ?

    Si vous voulez j’appelle
    J’attends l’arrivée de la police
    Et je témoigne du peu que j’ai vu

    Et
    Elle
    S’en va

    Des voisins passent
    Presque hilares
    Suis seul à ne pas rire ?

    En bon anarchiste propriétaire
    Je me demande
    Si je ne devrais pas appeler le 17

    J’ai une réunion dans 15 minutes
    Pour définir une stratégie de sauvegarde
    Des items obsolètes d’une application

    J’ai le temps non ?
    J’appelle
    Vous avez demandé la police

    Je décris la situation
    D’une façon très claire
    Qui me surprend moi-même

    Je suis mis en relation
    Avec un gardien de la paix
    Quand on y pense

    Le gardien de la paix
    Me géolocalise et d’après mes coordonnées
    Décrit la dame et son mari, apparemment connus

    Je demande si c’est une blague
    Non, Monsieur et il me complimente
    Sur mon sens civique. S’il savait…

    J’arrive juste à temps pour la réunion
    « Philippe, quelles sont tes préconisations
    De Maîtrise d’Ouvrage ? » me demande-t-on

    De retour en open space
    Les sillons du Désordre
    Poursuivent leur course infinie

    La voix de Jack Kerouac
    Se mélange avec le bruit
    De ma vaisselle et …

    Ma vaisselle, de la flute, Jean-Luc
    Bruits de café, un train siffle
    Et de nouveau les roaches de Kerouac

    Un éléphant barrit
    Michele et Dominique s’accordent
    On entend Marie Richeux puis …

    Une sirène dans le port de Portsmouth
    Un orchestre s’échauffe
    Marie s’interroge, Kerouac répond

    Up you go
    Little Smoke
    Up you go

    Un téléphone sonne
    Je reprends pied, c’est l’heure
    De l’exode hebdomadaire au temple

    J’ai quand même réussi à voler
    Une caisse de vin, deux cartouches
    D’encre, un DVD et des pignons de pin

    Je dépose Zoé au théâtre
    Je fais des pâtes
    Pour Emile et moi

    On file au multiplexe
    Souhait d’Emile
    Comportements invraisemblables

    Les seuls au monde
    Prennent le pouvoir
    Émile se tient, lui, à carreau

    Je me demande
    Si Charlotte Gainsbourg
    N’est pas la plus pitoyable des actrices

    Même boire un verre d’eau
    Naturellement semble
    Au-delà de ses compétences

    En sortant nous tombons nez-à-nez
    Avec un pauvre mendiant dans le froid
    Sur son visage, je jurerais lire la mort

    Il me demande d’appeler les secours
    Je donne deux euros à Émile
    Va chercher un café pour le monsieur

    Je compose le 115
    Par habitude, pendant l’attente
    Je questionne le monsieur

    Vous savez, ils vont me demander
    De vous passer le téléphone
    Ça va prendre du temps

    Le monsieur ne parle pas bien français
    Il s’appelle Stephano, Phil, je lui réponds
    On se serre la main, présentations faites

    Emile revient avec le café
    En faisant attention
    De ne pas en renverser

    Tiens Emile, prends la clef de la voiture
    Il y a une grosse couverture
    Dans le coffre, tu la prends et tu refermes

    Messages d’attente interminables
    Je m’excuse auprès de Stephano
    Il sait, il me remercie

    Passent devant nous les amateurs de cinéma
    C’est bien ce que vous faites monsieur
    Me disent des jeunes qui sortent d’une comédie

    Je leur mendie une cigarette
    Ils me donnent ce qui leur reste de paquet
    Stephano est ravi

    Émile revient avec la couverture
    Du coup c’est presque une chaîne
    Qui s’organise, on donne du popcorn

    Le 155
    Comme le Manitoba
    Ne répond pas

    Le 155
    Comme le Manitoba
    Ne répond toujours pas

    Le 155
    Comme le Manitoba
    Promet mais ne répond pas

    Émile et moi sommes gelés
    Mais on ne voudrait pas se plaindre
    Emile retourne à la voiture

    Le 115
    Comme le Manitoba
    Ne répond pas

    Le 115
    Comme le Manitoba
    Ne répond toujours pas

    Le 115
    Comme le Manitoba
    Promet mais ne répond pas

    Je retourne voir Émile
    Émile, tu sais je crois
    Qu’on va héberge Stephano

    Le 115
    Comme le Manitoba
    Ne répond pas

    Le 115
    Comme le Manitoba
    Ne répond toujours pas

    Le 155
    Comme le Manitoba
    Promet mais ne répond pas

    Je retourne voir Stephano
    Qui est en train de plier ses gaules
    Stephano, ils ne répondent pas

    Je retourne voir Stephano
    Qui est en train de plier ses gaules
    Venez, vous allez dormir à la maison

    Tête de Stephano
    Qui prend peur
    C’est chauffé chez moi

    Tête de Stephano
    Qui prend peur
    Je ne vous veux aucun mal

    Stephano m’explique
    Qu’ici c’est un peu chez lui
    Et que chez moi c’est trop loin

    Mais si vous voulez demain matin
    Je vous raccompagne
    Chez vous allais-je dire

    Il me remercie
    Prend ma main
    Et la baise

    Je m’accroupis
    Il voudrait m’étreindre
    J’accepte volontiers

    Vous êtes sûr
    Dormir au moins cette nuit
    Dans une maison chauffée ?

    C’est apparemment l’heure
    Du rassemblement
    Des compagnons viennent le chercher

    Je comprends
    Que c’est le moment
    De lui foutre la paix

    Une dernière poignée de main
    Une dernière étreinte (décidément)
    Et je retrouve Émile

    Dans le rétroviseur
    Je regarde Stephano s’éloigner
    Enveloppé dans notre couverture

    C’était une très bonne couverture
    Cela fait une douzaine d’années
    Que cette couverture est dans le coffre

    Je me suis souvent servi
    De cette couverture pour la sieste
    En Auvergne

    Quand les enfants étaient petits
    Je les recouvrais entièrement avec
    Pour les voyages nocturnes hivernaux

    Avant cela cette couverture
    M’a longtemps servi de couvre-lit
    A Portsmouth

    Avant cela elle faisait
    Le couvre-lit
    Avenue Daumesnil

    Avant cela elle servait
    A recouvrir un vieux canapé
    Récupéré avec Cynthia

    Désormais
    C’est la couverture
    De Stephano

    J’explique à Émile
    Que Stephano a préféré
    Rester avec ses amis

    Émile :
    « Il doit avoir ses repères
    Avec nous il n’a plus ses repères »

    Émile
    Des
    Fois

    Émile
    C’est toi qui as raison
    Bien sûr

    Nous conduisons
    Silencieusement
    Je suis tellement fier

    Les pouvoirs d’Émile
    Sont invisibles
    Mais ils sont immenses

    En rentrant
    Je trouve le courriel
    D’Hélène : Hamish Fulton !

    Morts hérisson renard, écureuil fouine
    Rat oiseau souris chauve-souris
    Serpent papillon grenouille libellule

    Souris hérisson oiseau souris oiseau
    Chauve-souris écureuil renard serpent
    Hérisson oiseau fouine souris oiseau

    Serpent souris hérisson oiseau
    Papillon grenouille souris
    Libellule oiseau hérisson

    Zones blanches
    Je préférais
    Perdre le Nord

    Gardons l’idée
    De déplacements
    Et ne perdons pas le Nord

    Hâte-toi lentement
    Ne pas foncer sur la première idée
    Hamish Fulton, tout de même

    #mon_oiseau_bleu

  • l’histgeobox: 329. Big Brother and the Holding Company: “Ball an Chain” (1967)
    http://lhistgeobox.blogspot.com/2017/07/329-big-brother-and-holding-company.html

    * « Everybody must get stoned »
    L’essor de la contre-culture est indissociablement liée aux drogues hallucinogènes. En 1938, Albert Hofmann synthétise l’acide lysergique à partir de l’ergot de seigle. Par inadvertance, il fait tomber une goutte de diéthylamide de l’acide lysergique (LSD 25) sur sa main, « il est alors troublé par d’étonnantes sensations : angoisse, vertiges, visions surnaturelles, objets se mouvant dans l’espace, sentiment de bonheur et de gratitude. » Au milieu de ses éprouvettes, le chimistes des laboratoires Sandoz, vient de prendre un trip. Enthousiaste, Hofmann partage sa découverte auprès de ses connaissances : Aldous Huxley, Alan Watts, Ernst Jünger. A partir des années 1950, le LSD est testé dans divers laboratoires américains. Au sein du Harvard Drug Research Program, le professeur Timothy Leary, assisté par Richard Alpert, se convainc des vertus du LSD qui « peut conduire à des changements profonds de la personnalité, conduisant à une paix, une santé mentale et un bonheur jusque-là inconnus. » La tournure mystico-prophétique de ses recherches finissent par inquiéter la direction de Harvard qui lui retire sa chaire, mais Leary n’en a cure. Entourés d’amis comme le poète Alan Ginsberg, Jack Kerouac, William Burroughs ou Aldous Huxley, Leary prône un nouveau mode de vie dont la devise « Turn on, tune in, drop out » (5) résume parfaitement les attentes d’une partie de la jeunesse d’alors.
    Le LSD devient un incontournable des fêtes californiennes d’autant que Dilué dans de la mayonnaise, il produit des milliers de doses, les « loving spoonful ». La nouvelle drogue se répand dans les Acid Test organisés depuis 1965 à San Francisco par l’écrivain Ken Kesey et ses Merry Pranksters (Joyeux Farceurs). Pour faciliter l’exploration des espaces intérieurs, le dealer en chef Augustus Owsley III distribue généreusement la nouvelle drogue. Un important matériel de projection visuelle et une sono puissante sollicitent également les sens des participants. Le Grateful Dead, une nouvelle formation musicale de la baie, est de toutes les soirées. Jerry Garcia, son leader, se souvient : « Des milliers de gens complètement défoncés, tous entassés dans une pièce pleine à craquer, aucun d’entre eux n’ayant peur du voisin. C’était magique, hors de tout, d’une beauté magique. »

  • Why Should I Buy a Bed When All That I Want Is Sleep ?
    http://www.nova-cinema.org/prog/2016/154/nicolas-humbert-werner-penzel/article/why-should-i-buy-a-bed-when-all

    Nicolas Humbert & Werner Penzel 1998, DE, video, vo ang, 53’ Robert Lax (1915-2000) est un poète minimaliste américain. Compagnon de route du peintre Ad Reinhardt, mentor de Jack Kerouac, correspondant du philosophe Thomas Merton, il n’est pas connu, et pourtant il est culte. Sa poésie vise à l’épure. Il est déjà âgé lorsque les deux cinéastes viennent à sa rencontre sur l’île grecque de Patmos. Et c’est bien d’une rencontre, d’une amitié qu’il s’agit. Sa pensée, ses poèmes, sa manière de vivre sont en accord avec sa spiritualité, cette même spiritualité qui se retrouve (...) samedi 11 juin 2016 - 19h , Nicolas Humbert & Werner (...)

  • Assembling the world in an image: 15 of history’s most revealing maps - CNN.com

    http://edition.cnn.com/2015/12/18/design/historys-most-revealing-maps/index.html

    On the Road – Cartographers are truly a strange breed. Most of us spend a great deal of time traveling, sketching the land and cityscapes in our little notebooks, and generally wishing we spent more of our time on the road. For my money Jack Kerouac’s novel captures that spirit of cartography in ways that even many maps cannot and to see that he actually graphically traced out the route of his more narrative journey, makes On the Road a real mapmakers book. Over the decades many readers of the novel have sat down and drawn for themselves the path of the exploits by Sal Paradise and Dean Moriarity as they criss-crossed America in search of adventure and self-discovery. Kerouac’s hand drawn map is both a fictional plan for his writing and a real journey that he himself would make. What map isn’t a blending of both?

    #cartographie #esquisse

  • Jack Kerouac’s Hand-Drawn Map of the Hitchhiking Trip Narrated in On the Road

    Surely most ardent readers of Jack Kerouac’s novel On the Road have tried to map Sal Paradise and Dean Moriarty’s American journey. Above, partially alleviating your own need to take the pains of sketching out that great Beat journey yourself, we have a map drawn by the author himself. Pulled from Kerouac’s diary, it traces the route of a hitchhiking trip of July through October 1948, which no doubt fueled the still-potent literary impact of his best-known book, which would see publication almost a decade later in 1957. Each stop has a label, from the iconic American metropolises of New York City, Chicago, San Francisco, Los Angeles, and Washington, D.C. to the less-known but no less evocative smaller towns like Des Moines, North Platte, Laramie, and Selma.


    http://www.openculture.com/2014/01/jack-kerouacs-hand-drawn-map-of-the-hitchhiking-trip-narrated-in-on-the
    #esquisse #cartographie #visualisation #Etats-Unis #USA #voyage

  • Le #Mexique de #Jack_Kerouac
    http://www.larevuedesressources.org/le-mexique-de-jack-kerouac,1972.html

    Jack Kerouac a fait au Mexique plusieurs séjours qui se situent en mai 1950, mai 1952, à l’été 1955, à l’automne 1956, en mai 1959 et en juillet 1961. L’auteur de Sur la Route a fait partie notamment de la grande expédition mexicaine qui a rassemblé, à l’automne 1956, Allen Ginsberg, Gregory Corso et les frères Orlovsky. « De tous les écrivains beats, il a probablement été le plus ému par le Mexique », indique Jacqueline Starer. Il ne faut pas oublier, pour comprendre cette prédilection, que Kerouac (...)

    #Etudes

    / #Beat_generation, Mexique, #XXe_siècle, Jack Kerouac

  • Confessions d’un écrivain raté | VICE France
    http://www.vice.com/fr/read/confessions-d-un-ecrivain-rate

    Pendant ce temps-là, en Irlande, je rédige sur mon MacBook la première page de qui sera, je l’ai décidé, mon premier roman. J’ai inscrit la date dans le carnet Moleskine marron qui me sert de journal. J’ai 23 ans, et cela fait trois ans que j’écris. Même si je n’ai probablement pas encore les moyens d’écrire un roman, j’ai la conviction qu’en restant assis assez longtemps à mon bureau – et en me frottant les sourcils assez régulièrement – ça finira par sortir. J’ai déjà écrit de la poésie et des nouvelles, j’ai été publié dans quelques journaux modestes, mais malgré cela, j’ai peur de n’être qu’un imposteur, un pastiche d’autres auteurs meilleurs que moi.

    Je tente d’écrire une auto-fiction sur mon enfance, espérant la rendre ainsi plus intéressante. Aussi, les écrivains qui m’obsèdent ont presque tous écrit des romans autobiographiques : Jack Kerouac, Geoff Dyer, Henry Miller, Marcel Proust, James Joyce. Je suis convaincu que le seul moyen de s’exprimer en littérature est de recourir à une narration à la première personne et de ne pas hésiter à dire « je ». Les autres genres m’ennuient, et tentent selon moi de dissimuler ce qui est le fondement de toute écriture : les angoisses de l’écrivain. De plus, mon enfance a été pénible, et j’ai bon espoir qu’en écrivant un livre dessus, je pourrais prendre du recul et dépasser le traumatisme que constitue le fait de l’avoir vécue.

    Je suis en couple depuis longtemps avec une fille formidable, mais en dehors de cela, je ne m’intéresse qu’aux livres. Je lis jour et nuit, et je ne me vois pas faire autre chose qu’écrire. Comme je n’ai aucune motivation pour le reste, j’ai peur de faire un métier plus classique, parce que je sais que je finirais par me haïr au point d’envisager un suicide. Passer ma vie à quelque chose qui ne m’apporterait aucune fierté me semble tout simplement irrationnel.

    Je n’ai pas d’argent, je vis avec mon père, et je passe le plus clair de mon temps enfermé dans ma chambre, entouré de brouillons roulés en boule, de tasses de café vides et de livres que je m’efforce de ne pas plagier. Nous sommes le 4 octobre 2010. Le 11 juin 2011, ma copine obtiendra son diplôme et commencera une carrière que j’imagine brillante. Elle est intelligente, passionnée, tout ce que je ne suis pas, et j’espère en quelque sorte me rendre digne d’elle en terminant mon roman et en le faisant publier. Je me suis évidemment fixé le 11 juin 2011 comme date butoir.

    #écrivain

  • Transport Train Etats-Unis

    Le début d’une enquête/reportage en plusieurs volets

    LeTemps.ch | Chicago - Seattle, en quête d’Amérique
    Stéphane Bussard
    lundi 9 juillet 2012

    http://www.letemps.ch/Page/Uuid/625d5eb2-c93c-11e1-9715-1eb20a925f44/Chicago-Seattle_en_qu%C3%AAte_dAm%C3%A9rique

    en train à travers les états-Unis (1)
    Chicago - Seattle, en quête d’Amérique

    L’Empire Builder, le train à deux étages qui relie Chicago à Seattle, fut construit par un entrepreneur d’origine canadienne mu par un formidable goût du risque. Monter à bord de ce train revient à revisiter la psyché américaine. (Stéphane Bussard)
    L’Empire Builder, le train à deux étages qui relie Chicago à Seattle, fut construit par un entrepreneur d’origine canadienne mu par un formidable goût du risque. Monter à bord de ce train revient à revisiter la psyché américaine. (Stéphane Bussard)

    A bord du train Empire Builder de Chicago à Seattle, un voyage transcontinental en quête d’Amérique et de soi, un peu à la Jack Kerouac. Au XIXe siècle, le rail a permis de concrétiser la Destinée manifeste. Aujourd’hui, il a perdu du terrain, mais la croissance démographique pourrait le ressusciter
    Les liens

    Union Station, Chicago. L’immense hall de la gare conçue en 1925 dégage un étrange sentiment de tranquillité. A quai, l’Empire Builder, un train à deux étages, rugit déjà, impatient d’entreprendre la grande traversée du continent américain. Le « cheval de fer », comme le nommaient les Indiens, est robuste. Il doit supporter les températures sibériennes (–45 °C) du Nord-Ouest. En embarquant, les passagers entament une aventure qui pourrait s’appeler « On the (rail) road ». Une quête autant d’Amérique que de soi-même, un peu à la Jack Kerouac, mais en moins débridée, la voie ferrée étant toujours là pour préserver une certaine rectitude.

  • " Le secret de l’écriture est dans le rythme de l’urgence. "
    Jack Kerouac.
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    Ecrire à la vitesse des trains sur des rails de cock’...
    Petite précision ferroviaire selon mon dictionnaire : « le ballast est le lit de pierres ou de graviers sur lequel repose une voie de chemin de fer ».
    « lit de pierres » et « repose »...des mots qui en disent déjà long...

    Où repose-t-elle à présent la bande des quatre bohémiens ?
    Les cheminots Jack Kerouac, Allen Ginsberg, William S. Burroughs et Neal Cassady.

    Sur un lit de pierres ?
    Sur un lit de poussière ?
    Le long d’une voie de chemin de fer ?
    D’une voie lactée ?
    Où errent-ils encore ces hobos météores, matadors de leur propre mise à mort ?

    La Beat Generation, le road-movie, l’écriture spontanée, la drogue, l’alcool, les grands espaces américains, le jazz, la révolte contre l’argent et la violence... La vie à outrance, à toute allure, pied au plancher sur la machine à écrire. L’outrance du trop : trop vite, trop fort, trop d’expédients... tous finiront mal... trop tôt !

    Avec une ardeur communicative, Jean-Jacques Bonvin, ressucite, évoque, invoque ces écrivains des années cinquante qui couvent dans leurs mots et sous leurs pas les hippies, Woodstock et le psychédélisme à venir.

    L’auteur s’attache à Neal Cassady. Neal Cassady c’est le Dean Moriarty du livre de Kerouac, souvenez-vous, « Sur la route », la « bible » de tous les routards.

    Neal Cassady élevé par un père alcoolique dans une sorte de cabane tordue à la Van Gogh va vite devenir un enfant terrible : vols de voitures, maisons de correction, prisons.

    « Né sur la route dans une bagnole alors que ses parents traversaient Salt Lake City en 1926 pour gagner Los Angeles » écrit Kerouac.
    A sa sortie de prison, il épouse LuAnne et veut apprendre la philosophie auprès de Ginsberg. C’est là qu’il va rencontrer Kerouac.

    Cassady est un dur, une teigne. Collectionneur de voitures volées et de maîtresses, les deux intellectuels sont sous le charme.
    Dans « Première Jeunesse » (Flammarion 1998), son autobiographie romancée, Cassady écrit : « A vingt ans j’avais volé 500 voitures et connu autant de femmes. »
    Ensemble ils vont tailler la route...

    Cassady, plus loin, épouse Carolyn Robinson et semble « rangé des voitures ». Puis re-route, re-mariage, re-route, etc.
    La vie brûlée par les deux bouts.
    Pas de la petite chandelle vacillante... mais de l’explosif !

    Avant de mourir de froid le long d’une voie ferrée, il fait connaissance avec un certain Bukowski ! Comme les Etats-Unis sont petits !

    Ce récit « hallucinant », au tempo emportant de Bonvin rend un hommage amoureux à ce diable de Cassady aux fourmis dans les jambes.

    Une belle découverte !
    A lire à la belle étoile... en écoutant du bop !

    « ... les hommes en imperméable au petit matin, ceux du fisc un peu comptables, un peu flics, trop de femmes, trop peu de temps, les voitures qui versent et ce qu’il ne dit pas et qui le tuera, la benzédrine qui le conduira le long du ballast dans le petit matin mexicain. » écrit Bonvin.


    A noter le livre de Carolyn Cassady « Sur ma route - Ma vie avec Neal Cassady, Jack Kérouac, Allen Ginsberg et les autres... » (Edition 10-18) pour un angle de vue différent.