person:jane jacobs

  • Atelier populaire d’#urbanisme

    L’Atelier Populaire d’Urbanisme de la Villeneuve est une initiative lancée à l’automne 2012 pour construire une alternative au projet de rénovation urbaine de l’urbaniste Yves Lion et de la ville de Grenoble alors dirigé par M.Destot.

    Ce projet décidé "d’en haut avait suscité beaucoup des oppositions de la part d’habitants qui refusaient la logique qui a mené à la démolition du 50 galerie de l’Arlequin, la construction d’un nouveau parking et le redécoupage du réseau routier. Un collectif contre la démolition, ensuite surnommé Vivre à la Villeneuve a lancé la mobilisation, dénoncé la fausse concertation et a lancé un appel à la ministre du logement pour la remise en cause du projet de rénovation urbaine.

    En 2013, à l’occasion du 40ème anniversaire de la Villeneuve et à l’initiative du collectif interassocati Villeneuve Debout, une multitude d’ateliers ont aboutit à la formulation d’un projet urbain stratégique et démocratique. Ce projet a montré qu’une autre approche de l’urbanisme est possible, issue « d’en bas », basée sur les intérêts des habitants, et qui visent les logiques de pouvoir d’agir des habitants.

    http://www.assoplanning.org

    #association_planning #grenoble #droit_à_la_ville #logement #Villeneuve #droit_au_logement #activisme_urban #urban_matter #villes #méthodes_participatives #savoirs_citoyens #savoirs_pratiques #savoirs_théoriques #community_organizing #advocacy_planning #désorganisation_sociale #empowerment

    Les liens et documents qui suivent dans ce fil de discussion sont tirés d’informations que j’ai entendu dans un cours donné par David Gabriel, co-auteur du livret « Les tours d’en face » (https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01261860/document)

    • #Saul_Alinsky

      Saul David Alinsky, né le 30 janvier 1909 à Chicago et mort le 12 juin 1972 à Carmel (Californie), est un écrivain et sociologue américain, considéré comme le fondateur du groupement d’organisateurs de communauté (community organizing) et le maître à penser de la gauche radicale américaine.


      https://fr.wikipedia.org/wiki/Saul_Alinsky

      Un livre de Saul Alinsky: «#Rules_for_radicals»
      –-> ici des extraits choisis

    • #Jane_Jacobs

      Jane Jacobs (née Jane Butzner 4 mai 1916 à Scranton, Pennsylvanie - 25 avril 2006 à Toronto) est une auteure, une militante et une philosophe de l’architecture et de l’urbanisme. Ses théories ont sensiblement modifié l’urbanisme nord-américain.

      Jane Jacobs a passé son existence à étudier l’urbanisme. Ses études sont basées sur l’observation : elle commença par observer les villes, reporter ce qu’elle observe, puis créa des théories pour décrire ses observations. Elle a changé le cours de l’urbanisme dans de nombreuses villes nord-américaines, y compris Toronto.

      En 1944, elle épouse Robert Hyde Jacobs, avec qui elle a eu deux fils, James Kedzie (né en 1948) et Edward Decker (né en 1950) et une fille, Mary. En 1968, durant la guerre du Viêt Nam, elle quitte les États-Unis avec ses fils afin de leur éviter le service militaire et trouve refuge au Canada.

      En 1980, elle offre une perspective « urbanistique » sur l’indépendance du Québec dans son livre The Question of Separatism : Quebec and the Struggle over Sovereignty.


      https://fr.wikipedia.org/wiki/Jane_Jacobs

    • #Personnalisme

      Le personnalisme, ou #personnalisme_communautaire, est un courant d’idées fondé par #Emmanuel_Mounier autour de la revue Esprit et selon le fondateur, recherchant une troisième voie humaniste entre le capitalisme libéral et le marxisme. Le personnalisme « post-mounier » est une philosophie éthique dont la valeur fondamentale est le respect de la personne. Le principe moral fondamental du personnalisme peut se formuler ainsi : « Une action est bonne dans la mesure où elle respecte la personne humaine et contribue à son épanouissement ; dans le cas contraire, elle est mauvaise. »1

      Il a eu une influence importante sur les milieux intellectuels et politiques français des années 1930 aux années 1950. Il a influencé, entre autres, les milieux de l’éducation populaire et plus tard de l’éducation spécialisée2, et les libéraux-chrétiens notamment conservateurs dont Chantal Delsol.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Personnalisme

    • Forum social des quartiers populaires :

      Le #FSQP sera un lieu d’échanges et de confrontations autour des expériences militantes dans les quartiers.
      Pour dépasser les discours abstraits, l’ambition est de déboucher sur des perspectives de luttes communes, tant au niveau national que local, autour des questions suivantes :

      > Apartheid urbain
      La politique de rénovation urbaine brasse des milliards d’euros sans réelle participation des habitant-e-s des quartiers. Quel pouvoir des habitant-e-s pour le futur de leur quartier ?

      > Education au rabais
      L’école joue mal son rôle d’accès au savoir dans nos quartiers. Elle devient un lieu de discrimination, de gardiennage et de sélection programmée vers des voies de garage. Quelle relation entre l’école et le quartier (élèves, parents, etc.) ?

      > Police-Justice
      Les multiples révoltes populaires contre les crimes policiers depuis une trentaine d’années révèlent la gestion policière et judiciaire des banlieues. Trop de jeunes sont destinés au parcours piégé : échec scolaire - police - justice - prison. Comment s’organiser face aux violences policières, une justice de caste et des prisons hors-la-loi ?

      > Engagement politique et social
      Les quartiers ne sont pas des déserts politiques. Il est nécessaire de confronter les différentes formes d’engagement et d’en faire un bilan (les limites du milieu associatif, la participation aux élections, les associations musulmanes, etc.). Vers un mouvement autonome des quartiers populaires ?

      > Chômage et précarité
      Les taux de chômage et de précarité (intérim permanent) atteignent des « records » dans les banlieues. Le fossé entre les syndicats et les cités marque l’abandon des classes populaires par la gauche. Quelles relations entre les quartiers et le mouvement ouvrier ?

      > Les anciens dans la cité
      La question de la vieillesse dans les banlieues n’est pas prise en compte dans les grands plans de solidarité nationaux. Quelles formes de solidarité et de mobilisation pour les anciens ?

      > Histoire et mémoire
      Malgré l’occultation par les institutions et les problèmes de transmission de la mémoire, l’histoire des luttes des quartiers et de l’immigration est riche d’expériences et d’enseignements. Comment transmettre nous-mêmes cette Histoire aux plus jeunes ?

      > Les musulmans entre criminalisation et engagement dans la cité
      Les musulmans subissent un climat islamophobe et des lois d’exception. Comment y faire face ? Quelle implication des organisations musulmanes dans les luttes sociales et politiques des quartiers ?

      > Cultures des quartiers
      Les banlieues sont des lieux de brassage, de solidarités et d’invention culturelle. Comment défendre et mettre en valeur cette richesse ?

      Nous avons décidé que la question des femmes et de leurs luttes sera transversale à l’ensemble des thèmes.


      http://fsqp.free.fr/archives-2007-2012

    • William Foote Whyte

      William Foote Whyte (né le 27 juin 1914 et mort le 16 juillet 2000), était un sociologue américain surtout connu pour son étude ethnologique de sociologie urbaine, Street Corner Society.

      Pionnier de l’#observation_participante, il vécut quatre ans dans une communauté italienne de Boston alors qu’il étudiait par ailleurs à Harvard dans le but d’analyser l’organisation sociale des gangs du North End.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/William_Foote_Whyte

    • Street Corner Society. La structure sociale d’un quartier italo-américain

      Street Corner Society fait partie du petit nombre des classiques de la sociologie mondiale. Mais si la description saisissante que fait William Foote Whyte de la vie d’un quartier italien de Boston dans les années trente a connu un succès durable aux États-Unis, ce n’est pas seulement parce qu’il s’agit d’un modèle pour les recherches d’ethnologie urbaine. Reconnu bien au-delà des cercles universitaires, Street Corner Society est en effet de ces livres qui font passer un souffle d’air frais dans le territoire austère des sciences sociales.
      À l’écoute des humeurs de la rue, écrit dans une langue exempte de tout jargon et proche de la meilleure prose journalistique, cette fascinante immersion dans la vie d’un quartier, de ses sous-cultures et de ses systèmes d’allégeance a bouleversé les images convenues de la pauvreté urbaine et de l’identité communautaire. Référence majeure pour quiconque affronte les problèmes de l’observation participante en sociologie, Street Corner Society constitue également une lecture délectable pour le profane et un portrait savoureux de la comédie humaine dans sa version italo-américaine.

      http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Street_Corner_Society-9782707152879.html

    • #Edward_Chambers

      Edward Thomas Chambers (April 2, 1930 – April 26, 2015) was the executive director of the Industrial Areas Foundation from 1972 to 2009, a community organizing group founded by Saul Alinsky.[1] Chambers was born in Clarion, Iowa to Thomas Chambers and Hazella Downing.[2] He is credited with developing systematic training of organizers and leaders of congregation-based community organizations, and establishing relational meetings (or “one-on-ones”) as a critical practice of organizers. He is the author of Roots for Radicals: Organizing for Power, Action, and Justice (Continuum International Publishing Group, 2003, ISBN 0-8264-1499-0.[3]). A memorial article in The New Yorker called him “community organizing’s unforgiving hero.” [4] He died of heart failure in Drimoleague, Ireland in 2015.[2]


      https://en.wikipedia.org/wiki/Edward_T._Chambers

      The Power of Relational Action

      In this booklet, Ed Chambers mulls about the building of relationships in public life that allow us to share our values, passions and interests with one another — what he calls “mixing human spirit.” He describes the art of the relational meeting or “one-to-one,” which he helped develop and which is now being used by clergy, leaders and organizers around the United States and in several other countries to build their congregations and community institutions and to take joint action for the common good.

      http://actapublications.com/the-power-of-relational-action

    • La production d’études comme instrument de mobilisation dans le cadre de la campagne pour un « revenu décent londonien » (London Living Wage)

      A recent campaign led by London Citizens - a coalition of churches, mosques, trade unions, schools and other associations - brought on the forefront the issue of low paid workers. The production of studies is the linchpin of this campaign for decent wages. It is more the process of making the studies, linked to the methods of community organizing, rather than the end product itself that has established the opportunity and feasibility of new wages policies. The urban study is here considered as a tool for mobilization. Its authors, its subjects and its addressees are the actors of the London Living Wage campaign.

      7Le travail des employés de London Citizens est basé sur la construction de relations avec les habitants membres des 160 groupes de l’alliance. Dans son contrat de travail, il est stipulé qu’un community organizer doit effectuer une moyenne hebdomadaire de quinze entretiens en face à face (appelés « #one_to_one »). Ces entretiens ne sont ni retranscris ni soumis à une analyse statistique mais ont pour but de construire une relation d’égal à égal avec chacun des membres de l’alliance. Ils permettent aux community organizers d’acquérir une connaissance des problèmes auxquels font face les citoyens de leur alliance. L’organisation a également pour but de former des leaders dans chaque groupe membre. Ces leaders sont encouragés à relayer ce travail de développement de relations au sein de leur institution. Ils sont par exemple invités à organiser des house meetings, des réunions dans leur domicile ou sur leur lieu de travail avec des amis, voisins ou collègues. Les leaders et les employés de London Citizens imaginent alors des idées de campagne en fonction des intérêts des personnes rencontrées. C’est toujours grâce à ces entretiens et réunions qu’ils peuvent ensuite tester ces idées avec d’autres personnes. Ce processus participatif est finalisé lors d’assemblées annuelles où les institutions membres votent, parmi les idées évaluées, les campagnes à mener dans l’année.

      http://journals.openedition.org/geocarrefour/8114?lang=en

    • #Theory_U

      Theory U is a change management method and the title of a book by #Otto_Scharmer.[1] During his doctoral studies at Witten/Herdecke University, Scharmer studied a similar method in classes taught by Friedrich (Fritz) Glasl, and he also interviewed Glasl.[2] Scharmer then took the basic principles of this method and extended it into a theory of learning and management, which he calls Theory U.[1] The principles of Theory U are suggested to help political leaders, civil servants, and managers break through past unproductive patterns of behavior that prevent them from empathizing with their clients’ perspectives and often lock them into ineffective patterns of decision making.[3][4]


      https://en.wikipedia.org/wiki/Theory_U

      La théorie U d’#Otto_Scharmer

      Ces 5 étapes visent à capter de nouveaux modes d’émergence et à rénover l’approche collaborative et la conduite de projet. La théorie U est donc un modèle de conduite du changement fondé sur la conscience de l’urgence pour la mise en place de solutions durables et globales. Les 9 environnements d’apprentisssage qu’il propose constituent une réponse concréte aux questions posées.

      http://4cristol.over-blog.com/article-la-theorie-u-d-otto-scharmer-98615598.html

    • L’ambition démocratique du community organizing

      La mise en place, depuis quelques années, des méthodes de community organizing peut-être envisagée comme une tentative de dépassement des limites du système représentatif. Par un rappel des ressorts de leur développement, aux États-Unis et en Grande-Bretagne, et par l’observation de leur mise en pratique au sein de l’Alliance citoyenne de l’agglomération grenobloise, cet article s’attache à montrer ce qui fait l’originalité de ces démarches : rapport pragmatique au pouvoir, mobilisation autour des « colères » des habitants, actions collectives centrées sur le conflit. Un regard sur l’objectif de prise d’autonomie des habitants, formulé par les fondateurs de l’alliance, permet d’inclure une analyse de la structure et des méthodes du community organizing sous l’angle des processus d’émancipation qu’elles sont susceptibles de favoriser.

      https://www.cairn.info/revue-mouvements-2015-3-p-168.htm

  • What Makes a City: A Highly Subjective, Idiosyncratic New York Atlas - The New York Times
    http://www.nytimes.com/2016/12/09/books/review/nonstop-metropolis-rebecca-solnit-joshua-jelly-schapiro.html

    Déjà signalé ici, mais recension intéressante pointée par Thomas Deltombe.

    NONSTOP METROPOLIS
    A New York City Atlas
    Edited by Rebecca Solnit and Joshua Jelly-Schapiro
    Illustrated. 224 pp. University of California Press. Cloth, $49.95; paper, $29.95.

    “Cities have the capability of providing something for everybody,” Jane Jacobs wrote, “only because, and only when, they are created by everybody.” As demonstrated by “Nonstop Metropolis: A New York City Atlas,” that’s both the reward and the challenge of trying to capture an urban soul, whatever the medium. This is the final volume in an ambitious and imaginative trilogy of city atlases edited by Rebecca Solnit, this time with the assistance of Joshua Jelly-Schapiro. As in “Infinite City,” an exploration of San Francisco, and the New Orleans-focused “Unfathomable City,” the work intersperses 26 beautifully rendered maps with essays that attempt to grapple with New York as it is, was and imagines itself to be.

    #atlas #new_york #cartographie

  • How Jane Jacobs changed the way we look at cities | Saskia Sassen | Cities | The Guardian

    http://www.theguardian.com/cities/2016/may/04/jane-jacobs-100th-birthday-saskia-sassen

    I first met Jane Jacobs in the early 90s. She was sitting in the front row of a large Toronto auditorium as I delivered a one-hour lecture. I did not know who she was.

    When I was done, the first hand up – sharply so – belonged to this elderly person. How wonderful, I thought, a citizen who has never stopped being engaged. What came out of her mouth, though, was one of the sharpest critiques of my way of analysing the city that I’d ever heard – and probably ever will.

    #urban_matter

  • Good Neighbors
    http://lmsi.net/Good-Neighbors

    Que dire de la « gentrification » ? Dans la nouvelle introduction de la traduction anglaise de De bons voisins, Sylvie Tissot propose des outils d’analyse critique des transformations, profondément inégalitaires, des grandes villes d’Amérique du nord et d’Europe. Nous la publions ici en français. « (...) Source : Les mots sont importants

    • Les ancêtres de ceux que l’on voit aujourd’hui comme des « hipsters » se sont en effet appropriés les lieux d’une manière inédite, n’investissant pas seulement les espaces publics mais aussi les institutions du pouvoir local et parvenant, plus généralement, à « donner le ton » à la vie du quartier. Ce type de pouvoir, dont nous allons analyser les différences facettes, a ceci de particulier qu’il s’est construit sur la base d’un mot d’ordre jusque-là inconnu des classes supérieures du pays. Les gentrifieurs qui s’installent depuis les années 1960 dans les quartiers centraux dégradés se réclament en effet de la « diversité », slogan directement hérité des mouvements sociaux. A cette époque, ceux qui s’opposent aux bulldozers de la rénovation urbaine (urban renewal, rebaptisée negro removal), rêvent, inspirés par l’essayiste Jane Jacobs, à d’autres manières de vivre en ville, loin de l’entre-soi blanc de la suburban way of life.

    • Hier, j’écoute « la voix de son maitre » et surtout l’émission un jour en France . Ça part bien, ça parle de revitalisation rurale, de maires qui vendent des terrains à 1€/m² ou carrément des maisons à retaper à 1€ pour attirer des familles et remplir les écoles.
      Et puis, rapidement, on parle des critères : on prend pas n’importe qui, mais des gens qui apportent le travail avec eux, parce qu’il ne faudrait pas qu’ils piquent celui des locaux, déjà qu’il n’y en a pas assez pour tout le monde. Et puis, on ne veut pas des « inactifs ».
      La nana de Roubaix explique bien son problème de logement : 6500 demandes de logements sociaux en attente — ben oui, quand l’industrie textile a disparu, elle n’a pas laissé que des friches industrielles derrière elle — mais elle, ce qu’elle veut, ce sont des classes moyennes, parce que sinon, ça fait ghetto.

      Ils veulent tous des classes moyennes avec de l’argent, un métier et l’envie de se faire chier au cul des vaches, loin de tous les services et commodités qui font le charme de la classe moyenne. Le problème, c’est que j’ai l’impression que ces gens qui ont les moyens, ils ont précisément ceux de ne pas vivre dans les quartiers dégradés et les zones périphériques sans activité économique. Qu’ils ont déjà tout ce qu’ils pouvaient désirer, merci pour eux.

      Donc, une fois de plus, la fameuse politique de l’offre : on bâtit une politique de logement fondée sur nos désirs et non sur les besoins… et plus tard, on va chialer parce que ça ne marche pas.

      Parce qu’on continue à produire du logement de standing qui restera vide pendant que les gens qui ont des besoins urgents et flagrants de logement continuent à être ignorés, voire méprisés.

      Les pauvres ne vont pas disparaitre juste parce qu’on ne les veut plus comme voisins.

  • "Sur nos tablettes
    Afin de vivre mieux, une femme de cœur suggérait qu’il serait bon d’encourager et soutenir l’implantation d’inspirateurs et autres nourriciers de vocation qui semblent capables de bonifier une rue, un quartier, par leurs travaux, leurs initiatives, leurs manies : par leurs vies.
    Il ne s’agit pas d’efficacité. Non. Refusant la méthode « statistique » commune aux promoteurs, investisseurs et policiers, elle parlait avec mesure de gens, pas de catégories séparées : « Gens de métiers, musiciens, ornithologues amateurs, artistes et autodidactes même pénibles, aventuriers, féministes, cosmopolites, poètes, bénévoles de tout poil, joueurs d’échecs et de dominos dans les squares, philosophes fumeux et conteurs de trottoir. » J’ajoute : marchands de jouets, inventeurs méconnus, collectionneurs, anciens imprimeurs, ébénistes, botanistes, photographes, confiseurs, brocanteurs, capitaines de marine débarqués, jeunes fleuristes, droguistes, vieilles gens et petits enfants. Cyclistes, patineurs & chapeliers, sans négliger les encadreurs, tapissiers et libraires (même bas-bleus). J’en oublie, mais c’est simple à retrouver : c’est tout ce que les enfants aiment.
    Le reste ? Les stars et les terroristes, la monnaie unique et les présidents, leurs conseillers et portes-flingues en temps « réel » ou fictif ont déjà assez de place, sur nos tablettes."
    ( auteur dont j’ai oublié le nom, mais celui de la femme, je m’en souviens : Jane Jacobs, urbaniste)

  • Les Gated Communities : des ghettos de riches ? - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/Les-Gated-Communities-des-ghettos.html

    La première réserve porte sur la mobilisation de la figure du ghetto. Il suffit d’entrer dans une gated community pour avoir des doutes sur la pertinence de cette figure. En règle générale en effet, une gated community n’est rien d’autre qu’un ensemble résidentiel. Il ne s’y passe rien et, en journée, dans les plus aisées d’entre elles, l’animation est principalement le fait du personnel domestique. Pour leurs habitants, les gated communities sont généralement des quartiers dortoirs. L’essentiel de la vie quotidienne se déroule ailleurs, que ce soit pour le travail, les loisirs, les études ou les achats. Mieux, c’est précisément parce que les citadins passent l’essentiel de leur temps ailleurs que dans leur quartier et parce qu’ils ne font pas, ou plus, communauté avec leurs voisins, que les gated communities connaissent un tel succès. Autrefois, dans les quartiers vivants, où les liens locaux étaient nombreux et forts, il existait ce que Jane Jacobs a appelé les « yeux de la rue » [10

    #urban #ville #société #logement #for:rezo.net #for:twitter