person:michael löwy

  • " « Devant la Loi » : le judaïsme subversif de Franz Kafka " par Michael Löwy
    http://enuncombatdouteux.blogspot.com/2019/04/devant-la-loi-le-judaisme-subversif-de.html

    La PARABOLE « Vor dem Gesetz » (Devant la Loi) est un des textes les plus célèbres de Kafka et l’un des rares qu’il ait publiés de son vivant. Ce passage du roman inachevé Le procès était aussi un de ses écrits préférés, qu’il aimait lire à ses amis et sa fiancée Felice. Dans son Journal, il le désigne comme une « légende » et, dans le roman, simplement comme une « histoire ». Mais le terme parabole (Gleichniss), qu’il utilise souvent pour parler de ce genre de textes brefs et à forte charge paradoxale, disséminés comme autant de gemmes étincelantes dans ses cahiers de notes et son Journal, est peut-être le plus approprié.

    Le gardien de la porte, comme les juges du Procès, les fonctionnaires du Château ou les commandants de La colonie pénitentiaire ne représentent en rien, aux yeux de Kafka, la divinité (ou ses serviteurs, anges, messagers, etc.). Ils sont précisément les représentants du monde de la non-liberté, de la non-rédemption, le monde étouffant dont Dieu s’est retiré. Face à leur autorité arbitraire, mesquine et injuste, la seule voie pour le salut serait de suivre sa propre loi individuelle, en refusant de se soumettre et en franchissant les barrières interdites. Ce n’est qu’ainsi que l’on peut accéder à la Loi divine, dont la lumière est cachée par la porte.

  • La commune du Rojava, alternative à l’Etat-nation-Kedistan
    http://www.kedistan.net/2017/05/09/commune-rojava-alternative-etat-nation

    @Ad Nauseam - Le jeudi 18 mai à 19h00, l’ouvrage collectif “La Commune du Rojava ou l’alternative kurde à l’Etat Nation” sera présenté à Paris, à la librairie Résistances ! Seront présents notamment pour la présentation de l’ouvrage, Mireille Court, Chris Den Hond, Michael Löwy et Jean-Michel Morel. A noter aussi la (...)

    #Kedistan / #Mediarezo

  • « Grandeur et limites du romantisme révolutionnaire », par Anselm Jappe, 2011
    http://www.palim-psao.fr/article-grandeur-et-limites-du-romantisme-revolutionnaire-anselm-jappe-11

    Le romantisme a longtemps été considéré, à gauche notamment, comme une critique réactionnaire de la modernité. On disqualifiait par là toutes les potentialités émancipatrices de cette tradition. a critique romantique des conséquences aliénantes de la production capitaliste sur la vie quotidienne ne constitue-t-elle pas pourtant une possible ressource pour la contestation théorique et politique du capitalisme ? Anselm Jappe se propose ici d’examiner le romantisme dans sa diversité et ses contradictions, d’en souligner la dimension critique, mais aussi l’ambivalence et les insuffisances, à travers la lecture de deux ouvrages de Michael Löwy et Robert Sayre, Esprits de feu. Figures du romantisme anticapitaliste (éditions du Sandre, 2010) et Révolte et mélancolie. Le romantisme à contre-courant de la modernité (Payot, 1992).

    http://data.over-blog-kiwi.com/1/48/88/48/20170220/ob_2c4dc8_grandeur-et-limites-du-romantisme-revo.pdf

    #Anselm_Jappe #romantisme #progressisme #réaction #critique_techno #capitalisme #anti-industriel

  • Brésil : le coup d’Etat
    Le Club de Mediapart | 14 mai 2016 Par Michael Lowy
    https://blogs.mediapart.fr/michael-lowy/blog/140516/bresil-le-coup-detat

    Appelons un chat un chat. Ce qui vient de se passer au Brésil, avec la destitution de la présidente élue, Dilma Rousseff, est un coup d’état. Coup d’état pseudo-légal, « constitutionnel », « institutionnel », parlementaire, tout ce qu’on voudra, mais coup d’état tout de même. Des parlementaires - députés et sénateurs - massivement compromis dans des affaires de corruption (on cite le chiffre de 60%) ont institué une procédure de destitution contre la présidente, sous prétexte de irrégularités comptables, des « pédalages fiscaux » pour combler les déficits dans les comptes publics - une pratique routinière de tous les gouvernement brésiliens antérieurs ! Certes, plusieurs cadres du Parti des Travailleurs sont impliqués dans le scandale de corruption de la Petrobras, la Compagnie Nationale de Pétrole, mais pas Dilma... En fait, les députés de droite qui ont méné la campagne contre la Présidente sont parmi les plus empêtrés dans cette affaire, à commencer par le président du Parlement, Eduardo Cunha (récemment suspendu), accusé de corruption, blanchiment, évasion fiscale au Panama, etc.

    • Brésil. Les derniers instants
      Par Henrique Carneiro | (Article publié sur le site Correio da Cidadania, le 29 août 2016 ; traduction A l’Encontre)

      (...) Cependant, en affirmant qu’elle n’a pas été complice du pire de la politique au Brésil, elle n’a pas dit la vérité. Ce sont ses propres anciens alliés qui vont maintenant voter pour mettre fin à son mandat, parmi lesquels se trouvent d’anciens ministres.

      Oui, elle s’allia avec le pire de la politique au Brésil, de Paulo Maluf [leader du Parti progressiste, héritier de l’ARENA, le parti du « pouvoir » durant la Junte militaire et impliqué dans diverses affaires de corruption] à Fernando Collor de Melo [président de 1990 à 1992 et destitué pour corruption en septembre 1992], en passant par les partis physiologiques [au Brésil, l’expression renvoie aux partis qui se structurent et vivent de l’argent public provenant de leurs charges] et les partis fondamentalistes évangéliques, et surtout avec le PMDB (Parti du mouvement démocratique brésilien), son partenaire de longue date.

      Pourquoi ne pouvait-elle pas faire une autocritique portant sur ces alliances ? Parce que ces alliances continuent !

      Même face à l’impeachment, le Parti des Travailleurs (PT) perpétue son alliance avec les partis comploteurs ! Dilma Rousseff ne s’est pas enrichie personnellement, ce qui la distingue réellement de la vénalité explicite de la plupart de ceux qui la condamnent.

      Mais elle n’a pas rompu ses alliances avec le pire de la politique brésilienne, avec les plus effrontés des corrompus, avec les oligarques les plus anciens, avec le système politique auquel elle s’est adaptée.

      La chose la plus triste est que le rôle majeur du PT consista à neutraliser la mobilisation populaire, et à réduire le mouvement social à la fonction d’une simple base électorale.(...)

    • Courrier du canada :
      J’espère que la folie qui s’est abattue de nouveau sur Paris aura épargné vos amis et vos proches. Une amie à moi, Kathleen, a eu moins de chance... j’ai trouvé la soirée très longue.
      ...
      Hier matin, après avoir entendu Hollande répéter son mantra « nous serons impitoyables... il faut les éliminer… grande coalition » etc… qui le fait se transformer sous nos yeux en hybride Bush/Blair, je poursuivais la lecture du livre excellent de Michael Löwy sur les thèses ( sur l’Histoire ) de Walter Benjamin. Les résultats de la pêche du jour :

      La rédemption/révolution n’aura pas lieu grâce au cours naturel des choses, le sens de l’histoire, le progrès inévitable. C’est à contre-courant qu’il faudra lutter. (…) La réflexion de Benjamin porte aussi sur le revers barbare de la médaille brillante et dorée de la culture, ce butin qui passe de vainqueur en vainqueur. Au lieu d’exposer la culture (ou la civilisation) et la barbarie comme deux pôles s’excluant mutuellement, ou comme des étapes différentes de l’évolution historique, Benjamin les présente comme unité contradictoire.

      Sur l’utopie et « l’état d’exception » ( à ne pas confondre... ) recherché par W.B. et l’incompréhension suscitée par ses positions chez les lecteurs de la « gauche classique » :

      L’objectif ultime de la lutte est de produire « le véritable état d’exception », c’est-à-dire l’abolition de la domination, la société sans classes. Benjamin aspire précisément, de toutes ses forces, à la véritable exception, la fin des pouvoirs autoritaires, aux antipodes de tous les « états d’exception » au sens de Carl Schmitt.
      ...
      Pour Benjamin, la quintessence de l’enfer est l’éternelle répétition du même.
      ...
      Puis, relecture de la Xe thèse, qui résonne ces jours, avec une presque affolante pertinence :
      À cet instant où gisent à terre les politiciens en qui les adversaires du fascisme avaient mis leur espoir, où ces politiciens aggravent leur défaite en trahissant leur propre cause, nous voudrions arracher l’enfant du siècle aux filets dans lesquels ils l’avaient enfermé. Le point de départ de notre réflexion est que l’attachement de ces politiciens au mythe du progrès, leur confiance dans la « masse » qui leur servait de « base », et finalement leur asservissement à un incontrôlable appareil ne furent que trois aspects d’une même réalité. Il s’agit de tenter de donner une idée de combien il coûte cher à notre façon de penser habituelle de mettre sur pied une conception de l’histoire qui ne se prête à aucune complicité avec celle à laquelle s’accrochent ces politiciens.

      Les barbares de Daech attaquent la Culture, cette dernière répond en envoyant un croiseur en Méditerranée… « nous serons impitoyable » … unité contradictoire…
      ...
      Bien amicalement,

      Benoit

  • Guerre au Moloch - Entretien avec Michael Löwy
    http://www.article11.info/?Guerre-au-Moloch-Entretien-avec

    C’est au début des années 1960 que l’Amérique voit émerger un mouvement catholique anticapitaliste nommé Théologie de la libération, en conflit ouvert avec le Vatican et les dictatures de la région. Un épisode peu connu, effacé des tablettes par une hiérarchie catholique peu encline à admettre l’existence en son sein de brebis galeuses marxistes. Retour sur un mouvement à l’héritage vivace, avec Michael Löwy. Source : (...)

  • "Is this fucking pope a good guy ?"

    Le pape François et une église des pauvres - El Correo
    http://www.elcorreo.eu.org/Le-pape-Francois-et-une-eglise-des-pauvres

    Michael Lowy, sociologue et bon connaisseur de l’Amérique latine, analyse les relations du pape François à la théologie de la libération. « La position de Jorge Mario Bergoglio est celle, traditionnelle, de l’Eglise : les pauvres sont considérés comme un objet d’attention, de compassion et de charité. La conception catholique traditionnelle du pauvre se traduit en actes de charité, par l’assistance sociale et par des aides diverses aux plus démunis. Cela peut aller jusqu’à une critique des conditions économiques qui sont responsables de la pauvreté. On retrouve de telles critiques chez Jean Paul II et aussi chez le cardinal Bergoglio.

  • Bonnes feuilles de « Les aventures de Karl Marx contre le baron de Münchhausen » (Michael Löwy) | Contretemps
    http://www.contretemps.eu/fr/lectures/bonnes-feuilles-aventures-karl-marx-contre-baron-m%C3%BCnchhausen-michae

    Ce livre traite du rapport entre visions du monde (idéologiques ou utopiques) et connaissance, dans le domaine des sciences sociales, à partir d’une discussion des principales tentatives d’élaborer un modèle d’objectivité scientifique apparues au sein du positivisme, de l’historicisme et du marxisme. Il s’agit de montrer que, contrairement à ce que prétend le positivisme, toute connaissance et interprétation de la réalité sociale est liée, d’une façon directe ou indirecte, à une des grandes visions sociales du monde, à une perspective globale socialement conditionnée. Ce que Pierre Bourdieu désignait comme « les catégories de pensée impensées qui délimitent le pensable et prédéterminent le pensé ».

  • Qu’est-ce que l’« écosocialisme » ? | Fabrice Flipo (Contretemps)
    http://www.contretemps.eu/fr/interventions/quest-ce-que-l%C2%AB%C2%A0%C3%A9cosocialisme%C2%A0%C2%BB%C2%A0

    Dans un livre qui vient de paraître1, Michael Löwy propose de faire le point sur un courant qui se structure peu à peu depuis une dizaine d’années : l’écosocialisme. L’écosocialisme, dit-il, se fonde sur un constat : celui d’une incompatibilité entre capitalisme et écologie. Rappelant le constat de dégradation écologique de la planète, l’inaction internationale, l’attitude de l’« oligarchie », qui continue de vouloir gérer ses intérêts et ses parts de marché plutôt que de faciliter l’évolution des modes de vie, Michael Löwy estime qu’une certaine écologie, qui cherche à composer avec le marché, se leurre et s’illusionne sur ce qu’elle peut réellement obtenir. L’écosocialisme est la seule issue ; paraphrasant Castoriadis pour Löwy l’enjeu est : « Écosocialisme ou barbarie ». Source : Contretemps