person:olivier blanc

  • Olympe de Gouges et les violences sexuelles au XVIIIe siècle, par l’historien Olivier Blanc - Féministes en tous genres
    http://feministesentousgenres.blogs.nouvelobs.com/archive/2017/11/01/olympe-de-gouges-et-les-violences-sexuelles-au-xviiie-siecle-607347.html

    Violences conjugales et prédation sexuelle dans les temps pré-révolutionnaires

    Par Olivier Blanc,

    historien de la Révolution, et biographe d’Olympe de Gouges [1]

    Au XVIIIe siècle, les prédateurs sexuels étaient probablement aussi nombreuxqu’aujourd’hui mais on ne connaissait pas, sur ce sujet grave, de débats d’opinion comparables à ceux d’aujourd’hui. C’était alors, à peine, un sujet de conversation entre intimes, où étaient surtout envisagés les points de vue des hommes, des familles et de l’ensemble de la société, influencée par l’église qui entretenait elle-même les préjugés liés à la femme tentatrice et pécheresse. Ce qui tenait lieu de débat évacuait généralement les aspects relatifs aux effets de la prédation sur la victime (blessures, souffrances, grossesse, infanticide, suicide, etc.) pour s’appesantir sur le déni et les « preuves » d’un délit prétendu, sur les intérêts bien compris de l’homme détenant l’autorité patriarcale, le pouvoir, l’honneur, sur la réputation d’une famille qui reléguait sans états d’âme sa fille déshonorée dans un couvent, ou sur ce qui tenait lieu d’ordre social ou religieux – un ordre fondé sur l’ignorance et les préjugés. Ce sont souvent les écrivaines du XIXe siècle, comme George Sand, qui, dans plusieurs de leurs romans, ont publiquement évoqué les premières ces questions, et résolument, du point de vue des femmes, toujours dévastées, toujours blessées, et parfois à mort. Le suicide pour les jeunes « filles-mères » démunies (l’expression mère célibataire n’avait alors aucun sens), ou l’oubli dans un couvent pour les filles honteuses et sans dot, constituaient alors des remèdes « admissibles », du moins courants, à ces complications familiales. Le silence ne se rompit que lentement, jusqu’à aujourd’hui.

    #culture_du_viol #historicisation #domination_masculine #violences_sexuelles #olympe_de_gouges

  • La fin du travail, le nerf de la guerre, Philippe Escande
    « Retours sur le futur (5/5). Des auteurs ont anticipé la société à venir dans des livres vendus à des milliers d’exemplaires. En 1997, Jeremy Rifkin théorisait ce qui allait inspirer la gauche française lors de nombreux débats politiques : la destruction des emplois par la technologie. »

    http://www.lemonde.fr/festival/article/2017/08/18/la-fin-du-travail-le-nerf-de-la-guerre_5174023_4415198.html

    Michel Rocard ne s’y était pas trompé : ce livre est « effrayant ». Dans la préface de l’édition française, il écrit qu’il est sidéré par l’ampleur du défi lancé par l’auteur de La Fin du travail (Jeremy Rifkin, La Découverte, 1997. Publication originale : The End of Work, 1995). Depuis plus de cinq mille ans, l’homme courbe l’échine sous le poids de ses obligations, et voilà que Jeremy Rifkin, spécialiste de prospective, annonce sa libération.

    Dans cet essai « torrentiel, déconcertant et parfois agaçant » – toujours selon Rocard –, l’auteur prédit que la technologie va progressivement faire disparaître la force de travail humaine et qu’il convient de s’y préparer en investissant massivement dans l’économie sociale. Il faut anticiper le chômage et l’extension de la misère, et aviver l’espoir de l’avènement d’une société moins marchande et plus solidaire.

    Il est déconcertant de constater qu’un débat lancé il y a plus de vingt ans ait refait surface, en France, lors de la campagne présidentielle de 2017. Bien des idées du candidat du Parti socialiste, Benoît Hamon, résonnent étrangement avec celles proposées par Rifkin : les robots vont tuer l’emploi, un revenu universel est nécessaire et il faut renforcer un tiers secteur non marchand. L’Américain a multiplié ses disciples.

    Vendu à 125 000 exemplaires aux Etats-Unis – ce qui est loin d’en faire un best-seller –, le livre a connu une belle carrière internationale. Traduit en dix-sept langues, il a lancé la carrière de son auteur et l’a installé dans le fauteuil confortable de prophète d’un monde nouveau, marqué par la triple révolution numérique, biologique et écologique. (

    Papy débonnaire
    Son ouvrage précédent, Au-delà du bœuf (Beyond Beef, Dutton Adult, 1992), plaidoyer d’un végétarien convaincu qui dénonce la consommation de viande et l’élevage bovin, ne laissait pas prévoir qu’il allait s’attaquer aussi abruptement à l’un des fondements de l’activité humaine. Douceur du regard, calvitie de notaire et moustache de sergent-major, on lui donnerait le Bon Dieu sans confession.

    Un révolutionnaire se cache pourtant derrière Jeremy Rifkin, ce papy débonnaire aux costumes soignés et aux pochettes de soie assorties. Son premier engagement, celui qui déterminera tout le reste, a lieu en 1967 quand, jeune diplômé en droit, il organise la première manifestation nationale contre la guerre au Vietnam. Plus tard, il épouse la cause de la lutte contre les manipulations génétiques. Il trouble, avec ses camarades, les cénacles de l’Académie des sciences, en déployant ses banderoles et en chantant « Nous ne voulons pas être clonés », sur l’air de l’hymne aux droits civiques (We Shall not Be Moved).

    En 1977, dans le Library Journal, le critique Ken Nash presse le destin de ce jeune homme qui n’avait pourtant produit qu’un seul livre (Own Your Own Job, Bantam Books, 1977) : « Le socialisme de Rifkin est aussi américain que la tarte aux pommes, écrit Nash. Il est peut-être notre plus talentueux vulgarisateur d’idées radicales. » La France va adorer.

    Multiples retirages

    Quelques mois après la publication de The End of Work, le sociologue français Alain Caillé dévore le livre et rêve d’une édition française. Théoricien du don et militant de l’anti-utilitarisme, alternative humaniste au libéralisme et au marxisme, il retrouve ses thèmes dans l’ouvrage de Rifkin : l’impasse de l’économie marchande qui exclut de l’emploi et la nécessité d’encourager l’économie solidaire.

    Il fait le siège de son éditeur, La Découverte, pour le convaincre de le publier. « Ça ne se vendra pas », le prévient François Gèze, le patron de la maison. A tort : il a vendu plus de 30 000 exemplaires la première année de sa sortie, sans compter les multiples retirages, qui élèvent le nombre à 57 000. « Et il s’en vend toujours aujourd’hui », pointe l’éditeur. Il faut dire qu’il avait réussi à convaincre son ami Michel Rocard de préfacer l’ouvrage.

    Philippe Séguin, à l’époque président de l’Assemblée nationale (1993-1997) et autre amoureux du débat sur le travail, avait décliné car Jeremy Rifkin exerce déjà sur le personnel politique, français comme européen, un attrait indéniable. Comme si ses idées originales ouvraient de nouveaux horizons à des décideurs en panne de solutions nouvelles. Avant la sortie de l’édition française, il était l’invité d’honneur d’une conférence de deux jours organisée par Philippe Séguin à Epinal, son fief des Vosges, rassemblant leaders syndicaux et chefs d’entreprise.

    « Nouvel esprit de paresse »

    Le succès de l’ouvrage est aussi dû à un concours de circonstances exceptionnel : rincés par une crise qui n’en finit pas en ce milieu des années 1990, les Français sont en proie au doute. « Contre le chômage, on a tout essayé », reconnaît, en 1993, le président François Mitterrand. On imagine alors la disparition de l’emploi. Un an avant la traduction de Rifkin, la sociologue et philosophe Dominique Méda publie Le Travail, une valeur en voie de disparition (Alto, 1995). Un tabou saute. La droite hurle à l’Assemblée face à ce « nouvel esprit de paresse ».

    Dans le même temps, la romancière Viviane Forrester fait un tabac avec son Horreur économique (Fayard, 350 000 exemplaires). L’entreprise n’est plus tendance, le débat s’installe à gauche. Mais nous sommes en France, et l’argumentaire économique promu par Rifkin vire à la controverse philosophique.

    Pour Méda, comme pour André Gorz et d’autres penseurs de gauche, la question du progrès technologique n’est pas centrale. Il s’agit d’affirmer que le travail, valeur réhabilitée au XVIIIe siècle avec les Lumières, ne constitue pas l’essence de l’homme et que l’entreprise ne doit pas être son seul horizon. Il convient d’en réduire la durée pour se consacrer à d’autres activités plus épanouissantes : la famille, la communauté, l’enrichissement intellectuel… La conclusion est identique à celle de l’Américain mais prend d’autres chemins.
    « Je ne dis pas que le travail va disparaître, assure la sociologue, mais je souhaite qu’il prenne moins de place. » Une idée que partage également l’économiste Gilbert Cette, professeur à l’université d’Aix-Marseille, et qu’il traduit en des termes plus économiques :
    « Augmenter le temps de loisirs est une forme de redistribution des gains de productivité. »

    Déprime des salariés

    A ces données s’ajoutent une déprime des salariés (le plus grand succès des éditions La Découverte à cette époque sera d’ailleurs Le Harcèlement moral, de Marie-France Hirigoyen, en 1998, vendu à 600 000 exemplaires…) et une réflexion à gauche qui s’oriente de plus en plus vers la réduction du temps de travail.

    A la faveur de la dissolution du Parlement par Jacques Chirac en 1997, la gauche, exsangue cinq ans plus tôt, revient au pouvoir. A court d’idées neuves, elle saute sur la réduction du temps de travail, soufflée à Martine Aubry par Dominique Strauss-Kahn. Gilbert Cette intègre le cabinet de la ministre et donne une réalité à ce vieux rêve.
    Jeremy Rifkin ne pouvait imaginer pareille consécration : la plus importante réforme sociale de l’après-guerre en France, mise en route deux ans après la parution de son livre qui en faisait l’apologie ! Pourtant, la destruction des emplois par la technologie, thèse principale du livre, n’a pas abouti à une disparition du travail mais à sa transformation. Le drame que décrivait si bien l’auteur n’était pas celui de la fin du salariat mais de la désindustrialisation.

    Légitimité du débat

    Et si le débat revient aujourd’hui avec la peur de l’avènement des robots, la plupart des spécialistes en rejettent l’idée, de surcroît contredite par les faits : vingt ans après sa prédiction funeste, le taux de chômage mondial est plus bas qu’à l’époque (1 % de moins) ! Vieille opposition du scientifique face au vulgarisateur qui noircit le trait pour mieux vendre son message au risque de le déformer…
    « Monsieur Rifkin est un charlatan ! C’est un consultant qui a eu le flair d’enfourcher, au bon moment, les grandes peurs collectives de notre fin de siècle : les risques liés au progrès technologique et le chômage », lançait Olivier Blanchard, ancien chef économiste au FMI et enseignant au MIT, l’un des rares de sa profession qui soit entré dans le débat. Les autres ont préféré l’ignorer.

    Jennifer Hunt est l’une des plus grands spécialistes du travail aux Etats-Unis. Elle fut chef économiste au ministère du travail américain pendant la mandature de Barack Obama. « J’étais professeure à l’université Yale à l’époque, dit-elle. Nous ne le connaissions même pas. En 1995, nous sortions de la récession, c’était le début de la nouvelle économie et la croissance de l’emploi était très rapide. » Tout juste reconnaît-elle qu’il est parfois utile « d’avoir des gens qui ne sont pas contraints par une discipline et par des faits scientifiques ». Pour l’économiste Daniel Cohen, « Ce livre est arrivé à un moment de grande fatigue. Il est faux de dire que le travail disparaît, mais le débat sur la finalité de celui-ci est légitime ».

    Conférences convoitées
    C’est finalement le destin des Rifkin, Attali ou Minc de saisir l’air du temps, de lire beaucoup et de former, à partir de cela, des idées bien plus audacieuses que celles de la communauté scientifique… Et d’en faire commerce. Les conférences de Jeremy Rifkin, réclamées par toutes les grandes entreprises et organisations mondiales, se monnayent entre 20 000 et 40 000 euros.

    Sa société de conseil enchaîne les contrats avec la Commission européenne, le gouvernement allemand, la ville de La Haye, le Luxembourg, la région des Hauts-de-France… Les missions sont facturées entre 350 000 et 450 000 euros – « Le prix d’un rond-point », tempère modestement le prospectiviste –. « Sa notoriété et son charisme nous ont permis de rassembler tous les acteurs de la région autour d’un projet mobilisateur », insiste l’ancien ministre Philippe Vasseur, qui a monté avec lui le projet de « Troisième révolution industrielle » pour les Hauts-de-France.

    La Fin du travail a permis à Rifkin de gagner ses galons de millénariste en chef. Après la fin du bœuf et celle du travail, sont intervenues celles de la propriété (L’Age de l’accès, La Découverte, 2005) et des énergies fossiles (La Troisième Révolution industrielle, Les Liens qui libèrent, 2012). Il prédit maintenant la fin du capitalisme par sa dissolution dans le collaboratif (La Nouvelle Société du coût marginal zéro, Babel, 2016), voire la fin de l’espèce humaine, si l’on ne prend pas de mesure contre le réchauffement climatique.

    Des idées fortes qui retentissent dans une Europe en proie aux doutes existentiels. « Si je devais renaître, j’aimerais que ce soit en France ou en Italie », a coutume de lancer Jeremy Rifkin. Il en est déjà le citoyen de cœur et, avec ses certitudes, il est au moins le prophète d’un monde incertain.

    https://seenthis.net/messages/262461

    #Rifkin #Travail #emploi

  • Olympe de Gouges statufiée à l’Assemblée nationale
    http://www.lefigaro.fr/culture/2016/10/20/03004-20161020ARTFIG00166-olympe-de-gouges-statufiee-a-l-assemblee-national


    Le buste d’Olympe de Gouges est enfin installé. C’est l’occasion pour la presse de faire de l’antiféminisme et pour les hommes politiques de balancer des répliques sexistes.
    https://chaircollaboratrice.com/2016/10/19/le-sein-dolympe

    http://www.ouest-france.fr/societe/le-buste-de-la-feministe-olympe-de-gouges-entre-l-assemblee-nationale-4
    Ouest-france parle au moins un peu de la sculpture. « Regard net, sourire un tantinet ironique, visage tourné vers un buste de Jean Jaurès, son effigie sculptée en marbre blanc, »

    #olympe_de_gouges #historicisation

    • Olivier Blanc, Celle qui voulut politiquer, Le Monde diplomatique, novembre 2008.
      http://www.monde-diplomatique.fr/2008/11/BLANC/16516
      Elle avait 200 ans d’avance sur son temps et peut-être encore sur le notre.

      elle s’intéresse aux enfants nés hors mariage et privés de droits, aux personnes démunies et, bien sûr, aux femmes et au mariage religieux — « le tombeau de l’amour et de la confiance » — qu’elle propose de remplacer par un contrat civil équitable prenant en compte les penchants naturels des partenaires à contracter des liaisons hors mariage .

      Sans les avoir lu je suppose que les articles cités ne parlent pas de l’actualité de cette revendication toujours pas réalisée.

      #amour_libre #société #femmes

  • Neoliberalism: Oversold? — Finance & Development, June 2016
    http://www.imf.org/external/pubs/ft/fandd/2016/06/ostry.htm

    Moreover, since both openness and austerity are associated with increasing income inequality, this distributional effect sets up an adverse feedback loop. The increase in inequality engendered by financial openness and austerity might itself undercut growth, the very thing that the neoliberal agenda is intent on boosting. There is now strong evidence that inequality can significantly lower both the level and the durability of growth (Ostry, Berg, and Tsangarides, 2014).­

    The evidence of the economic damage from inequality suggests that policymakers should be more open to redistribution than they are. Of course, apart from redistribution, policies could be designed to mitigate some of the impacts in advance—for instance, through increased spending on education and training, which expands equality of opportunity (so-called predistribution policies). And fiscal consolidation strategies—when they are needed—could be designed to minimize the adverse impact on low-income groups. But in some cases, the untoward distributional consequences will have to be remedied after they occur by using taxes and government spending to redistribute income. Fortunately, the fear that such policies will themselves necessarily hurt growth is unfounded (Ostry, 2014).­

    • Sinon, je l’ai trouvé par le blog de Paul Jorion : AU FMI, UN VER DANS LE FRUIT, par François Leclerc
      http://www.pauljorion.com/blog/2016/05/28/au-fmi-un-ver-dans-le-fruit-par-francois-leclerc

      Une cinquième colonne dormante aurait-elle été réveillée au sein du FMI ? Trois de ses économistes, dont le directeur adjoint de son service d’études, viennent de poser une mine à mèche lente sur le site officiel du Fonds.

      On avait déjà noté la fuite d’un document détonnant à propos de la Grèce, non validé par le Conseil d’administration, la veille du jour de la réunion de l’Eurogroupe de la semaine dernière consacré à son cas. Il n’a pas fallu attendre longtemps pour lire des propos hérétiques mettant en cause l’application de principes de l’économie de marché considérés intangibles, confirmant les débats qui traversent le Fonds.

      Titré de manière provocatrice et employant une terminologie étrangère à celle du FMI – « le Néolibéralisme est-il survendu ? » – un article met en cause les bienfaits systématiques de la libre circulation des capitaux, prend ses distances avec la politique d’austérité et préconise des mesures de correction des inégalités. Tout en n’hésitant pas à user d’un vocabulaire qui n’a pas cours dans ce monde policé, substituant à l’occasion austérité à consolidation fiscale. Il s’entoure des précautions d’usage en citant Christine Lagarde ou Olivier Blanchard (son ex économiste en chef), mais met en cause le gourou Milton Friedman en revenant sur le cas pionnier du Chili.

      Mais j’ai trouvé que la source au FMI était tout aussi claire (certes en anglais).

    • Au tour du Monde
      L’annonce prématurée de la mort du néolibéralisme
      http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/06/04/l-annonce-prematuree-de-la-mort-du-neoliberalisme_4935210_3232.html

      Emoi chez les économistes. Stupeur dans les think tanks. Champagne chez les altermondialistes. Qui aurait cru qu’une revue trimestrielle au nom aussi peu sexy, Finances et Développement – F & D pour les habitués – puisse susciter une telle tempête ? Un mot, un seul, mais ô combien sulfureux, explique l’écho rencontré par un article publié dans la livraison de juin de F & D, la revue du Fonds monétaire international : « néolibéralisme ». Un substantif provocateur, bourré d’idéologie, qui claque dès le titre : « Le néolibéralisme est-il surfait ? »
      […]
      Que disent, derrière ce titre explosif, les auteurs, Jonathan Ostry (numéro deux du département des Etudes du Fonds), Prakash Loungani et Davide Furceri ? Que certes, « il y a beaucoup de choses positives dans l’ordre du jour néolibéral », mais que « certains...

      Et pour aller au delà de ce mais, il faut franchir le #paywall

  • Des précaires et chômeurs signent une tribune dans Le Monde pour remercier Valls and co

    « Le projet de loi El Khomri représente une avancée pour les plus fragiles »

    LE MONDE | 04.03.2016

    La réforme du code du travail va dans le bon sens en inversant la tendance massive du recours au contrat à durée déterminée et de la généralisation de la précarité, selon un collectif d’universitaires.

    Le chômage, désormais au plus haut niveau depuis l’après-guerre, ne frappe pas tout le monde de la même manière. Il se concentre sur les jeunes et les moins qualifiés. Un chômeur sur quatre a moins de 25 ans, un sur trois n’a aucun diplôme et 80 % n’ont pas dépassé le bac. Ces publics sont les grands perdants d’un marché du travail qui exclut les plus fragiles ou les relègue dans des emplois précaires, tant les entreprises craignent d’embaucher en CDI.

    Ces inégalités sont insupportables. En réduisant l’incertitude qui entoure le CDI, le projet de loi El Khomri est de nature à changer la donne : c’est avant tout à ces publics défavorisés qu’elle va donner accès à un emploi durable.

    Une réforme d’ampleur est nécessaire. Le code du travail ne donne aujourd’hui aucune définition précise des difficultés économiques justifiant un licenciement, et n’encadre pas non plus le montant des indemnités en cas de licenciement non fondé. Il est devenu une source d’insécurité pour l’entreprise comme pour le salarié, car il laisse au juge un champ d’appréciation qui va bien au-delà de ses compétences juridiques.

    Aujourd’hui, ni le salarié ni l’employeur ne sont capables de savoir si les difficultés économiques seront considérées comme suffisantes par le juge pour justifier un licenciement. Ils sont également incapables de prévoir précisément le coût des fins de CDI, tant le montant des indemnités octroyées par les prud’hommes relève d’une logique difficilement prévisible.

    Un salarié dont l’ancienneté est comprise entre deux et cinq ans peut se voir proposer entre un et dix mois de salaire aux prud’hommes si son licenciement est considéré comme non fondé. Cette incertitude est lourde de conséquences pour les salariés autant que pour les entreprises, notamment les plus petites, souvent incapables d’affronter de longues périodes de contentieux juridiques en s’offrant les services de cabinets d’avocats spécialisés.

    Les CDD, 90 % des embauches

    Par crainte d’embaucher en CDI, les entreprises ont massivement recours au CDD, bien au-delà des cas prévus par la loi. Les CDD représentent 90 % des embauches. Les jeunes et les moins qualifiés ne connaissent pratiquement que ce type de contrat, parfois durant de nombreuses années. Or, outre la précarité, les CDD proposent moins de formation professionnelle, offrent des salaires plus faibles, et pénalisent l’accès au crédit et au logement.

    Un barème plus précis des indemnités octroyées par les prud’hommes et une définition objective des situations pouvant justifier un licenciement sont de nature à inverser ces tendances. C’est ce que propose le projet de loi El Khomri. L’exemple de l’Espagne devrait faire réfléchir ses détracteurs. Ayant adopté une loi similaire en 2012, ce pays a connu un surcroît de 300 000 embauches en CDI dès l’année suivante. Ces embauches sont surtout le fait de PME pour lesquelles la crainte du conflit prud’homal pèse le plus sur les décisions d’embauche. Ces embauches en CDI ont bénéficié en priorité aux personnes abonnées au CDD, ce qui a permis de réduire les pertes d’emploi.

    Pour que la réforme du licenciement devienne un pilier d’un « Jobs Act » à la française permettant d’en finir avec le chômage de masse, il y aurait urgence à la compléter dans plusieurs directions. L’une concerne la formation professionnelle : elle doit être profondément refondée pour devenir opérationnelle, en particulier en instaurant un système individualisé qui laisse l’employé ou le chômeur choisir son prestataire de services de formation.

    Cela suppose la mise en place d’un système d’évaluation des formations transparent et indépendant. Une autre serait d’améliorer les garanties de revenus pour les chômeurs en formation et la recherche d’un nouvel emploi. Enfin, il faudrait renforcer les avantages des contrats longs, notamment à travers un système de bonus-malus des cotisations à l’assurance chômage incitant les entreprises à privilégier de telles embauches.

    En attendant ces réformes indispensables, le projet de loi El Khomri représente néanmoins une avancée pour les plus fragiles. En réduisant fortement l’incertitude attachée à la rupture des contrats de travail, il incite les entreprises à revenir vers des embauches en CDI. C’est un moyen de lutter efficacement contre les inégalités et la précarité.

    Philippe Aghion , professeur au Collège de France ;
    Yann Algan , professeur à Sciences Po ;
    Agnès Bénassy-Quéré , professeure à Paris School of Economics ;
    Olivier Blanchard , Senior Fellow au Peterson Institute for International Economics ;
    François Bourguignon , professeur à Paris School of Economics ;
    Pierre Cahuc , professeur à l’Ecole polytechnique ;
    Arnaud Chéron , directeur de recherche à l’Edhec ;
    Stéphane Carcillo , professeur au département d’économie de Sciences Po ;
    Elie Cohen , directeur de recherche au CNRS ;
    Antoine d’Autume , professeur à Paris School of Economics ;
    Marc Ferracci , professeur à l’université Paris-II ;
    François Fontaine , professeur à Paris School of Economics ;
    Robert Gary-Bobo , professeur à l’Ensae ;
    Pierre-Yves Geoffard , professeur à Paris School of Economics ;
    Pierre-Olivier Gourinchas , professeur à UC Berkeley ;
    Jean-Olivier Hairault, professeur à Paris School of Economics ;
    Hubert Kempf , professeur à l’Ecole normale supérieure de Cachan ; Francis Kramarz , professeur à l’Ecole polytechnique ;
    Augustin Landier , professeur à Toulouse School of Economics ;
    François Langot , professeur à l’université du Mans ;
    Yannick L’Horty , professeur à l’université Paris-Est Marne-La Vallée ;
    Thomas Philippon , professeur à New York University ;
    Richard Portes , professeur à la London Business School ;
    Hélène Rey , professeure à la London Business School ;
    Katheline Schubert , professeure à Paris School of Economics ;
    Claudia Senik , professeure à Paris School of Economics ;
    Jean Tirole , professeur à Toulouse School of Economics, Prix Nobel d’économie (2014) ;
    Alain Trannoy , directeur de recherche à l’EHESS ;
    Marie Claire Villeval , directrice de recherche au CNRS ;
    Radu Vranceanu , professeur à l’Essec ;
    Etienne Wasmer , professeur à Sciences Po ;
    André Zylberberg , directeur de recherche émérite au CNRS.

  • Sade était-il un libertin ou un criminel ? par Olivier Blanc : Le Nouvel Observateur
    http://feministesentousgenres.blogs.nouvelobs.com/archive/2014/12/20/sade-etait-il-un-libertin-ou-un-criminel-550544.html

    Auteur de nombreux ouvrages sur la Révolution française, spécialiste mondialement reconnu de la vie et de l’œuvre d’Olympe de Gouges, mais aussi de l’histoire du libertinage, Olivier Blanc adresse aux « thuriféraires du marquis de Sade » une lettre qu’il nous a paru des plus nécessaire de publier en ces temps de sado-idolâtrie débridée.

  • Risque déflation en Zone Euro

    Hier, le chef économiste de l’institution multilatérale, Olivier Blanchard, s’est montré plus précis. La zone euro est en première ligne. « Pour éviter ce risque, une politique monétaire accommodante reste essentielle. De même que le renforcement des bilans bancaires », a-t-il indiqué. « La déflation signifie des taux d’intérêt réels plus élevés, une charge de la dette publique et privée plus lourde, une moindre demande, une moindre croissance et des pressions déflationnistes supplémentaires », a-t-il expliqué. Si ce risque devait se matérialiser, la Banque centrale européenne (BCE) disposerait d’une marge de manoeuvre plus que limitée pour abaisser les taux d’intérêt nominaux

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0203257994942-le-fmi-s-alarme-des-risques-de-deflation-dans-la-zone-euro-64

    #euro #deflation #bce #fmi

  • Les vidéos du colloque 2013 « Henri Guillemin et la Révolution Française : le moment Robespierre » - Blog du plan C, pour une Constitution Citoyenne, écrite par et pour les citoyens
    http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2014/01/08/360-les-videos-du-colloque-2013-henri-guillemin-et-la-revolutio

    Les vidéos du colloque 2013
    « Henri Guillemin et la Révolution Française :
    le moment Robespierre »

    Patrick Berthier :
    la genèse de l’ouvrage [de Guillemin]
    « Robespierre politique et mystique »

    http://www.dailymotion.com/video/x195505_patrick-berthier-au-colloque-henri-guillemin-2013_news

    Florence Gauthier :
    Robespierre, théoricien et acteur
    d’une république démocratique et sociale

    http://www.dailymotion.com/video/x1955nq_florence-gauthier-au-colloque-henri-guillemin-2013_news

    Étienne Chouard :
    Henri Guillemin explique Robespierre et le gouvernement prétendument représentatif
    De façon générale, la problématique de la représentation politique

    http://www.dailymotion.com/video/x1955v2_etienne-chouard-au-colloque-henri-guillemin-2013_news

    Yannick Bosc :
    Robespierre ou la Terreur des droits de l’homme

    http://www.dailymotion.com/video/x195635_yannick-bosc-au-colloque-henri-guillemin-2013_news

    Olivier Blanc :
    l’argent de la terreur. Les augmentations de patrimoine des élus de l’an II

    http://www.dailymotion.com/video/x1956jx_olivier-blanc-au-colloque-henri-guillemin-2013_news

    Marc Belissa :
    Robespierre et la religion dans l’historiographie : 1794 - 2012

    http://www.dailymotion.com/video/x1956c8_marc-belissa-au-colloque-henri-guillemin-2013_news

    Serge Deruette :
    le problème de l’héritage de Robespierre aujourd’hui

    http://www.dailymotion.com/video/x1956r2_serge-deruette-au-colloque-henri-guillemin-2013_news

    Patrick Rödel au colloque Henri Guillemin 2013 par presence_henri_guillemin

    http://www.dailymotion.com/video/x195774_patrick-ro-del-au-colloque-henri-guillemin-2013_news

    Table ronde finale,
    avec Edwy Plenel qui nous a rejoints :

    http://www.dailymotion.com/video/x19ayij_table-ronde-de-cloture-du-colloque-henri-guillemin-2013-premier


    http://www.dailymotion.com/video/x19aw24_table-ronde-de-cloture-du-colloque-henri-guillemin-2013-deuxiem

    #histoire
    #Henri-Guillemin et la #Révolution #Française :
    le moment #Robespierre

  • Une réponse d’Olivier Blanc à Florence Gauthier sur Olympe de Gouges
    voire ici pour les attaques de Florence Gauthier contre la panthéonisation d’Olympe de Gouges
    http://seenthis.net/messages/179630

    et le texte d’Olivier Blanc est ici
    http://feministesentousgenres.blogs.nouvelobs.com/archive/2013/11/01/olympe-de-gouges-une-feministe-une-humaniste-une-femme-polit.html

    Pour dissuader le président de la République de choisir Olympe de Gouges, représentante des femmes engagées en politique, d’entrer au Panthéon, l’extrême gauche la plus ringarde fait feu de tout bois. Fidèle aux vielles méthodes - staliniennes - Florence Gauthier (Paris 7-Diderot) qui n’a jamais lu les écrits d’Olympe et n’a jamais publié sur elle autre chose qu’un brûlot d’apparence scientifique en réponse à un très bel article de presse de Myriam Perfetti paru dans l’hebdomadaire Marianne (17 août 2013), affirme sur son blog, au mépris de toute vraisemblance, qu’Olympe de Gouges fut une contre-révolutionnaire favorable à la loi martiale !

    #historicisation #pantheonisation #Olympe_de_Gouges

  • L’erreur de calcul des politiques d’austérité : trop drôle ! | Yovan Menkevick
    http://reflets.info/lerreur-de-calcul-des-politiques-dausterite-trop-drole

    Oui, oui, cette information est tout à fait sérieuse et elle est sortie ce matin sur l’antenne de France Culture. Reflets vous la délivre brut de décoffrage, puis viendra, après recherches, compléter les affirmations assez stupéfiantes de cet économiste du FMI, Olivier Blanchard… C’est une information extraordinaire, dont les conséquences sont immenses, mais qui fait [...]

  • Deux économistes du #FMI reviennent sur une erreur de l’institution monétaire à propos des politiques d’#austérité en temps de #crise :

    Que les politiques d’austérité soient mauvaises pour la croissance et l’emploi, c’est désormais admis par la plupart des économistes. Mais qu’elles le soient encore plus qu’on ne le pensait, c’est ce qu’ont découvert deux d’entre eux, et pas les moindres : Olivier Blanchard, un Français chef économiste au FMI, et Daniel Leigh, économiste dans la même institution. Selon eux, l’utilisation d’un mauvais coefficient de calcul a débouché sur une sous-estimation des effets négatifs de l’austérité en Europe.

    Les deux économistes détaillent leur thèse dans un article publié le 3 janvier sur le site du FMI, mais dans une rubrique où les textes ne représentent pas la position officielle de l’organisation. « Nous démontrons que, dans les économies développées, une plus forte consolidation fiscale est allée de concert avec une croissance plus faible que prévu, écrivent-ils. Une explication naturelle est que les multiplicateurs fiscaux étaient nettement plus haut que ce que les prévisions estimaient implicitement. »

    Source : http://www.liberation.fr/economie/2013/01/08/oups-le-fmi-s-est-trompe-sur-l-austerite_872394

  • Oups ! L’austérité était une erreur (FMI) | Rue89
    http://www.rue89.com/2013/01/07/oups-lausterite-etait-une-erreur-fmi-238357

    Ce sont deux types nommés Olivier Blanchard et Daniel Leigh. Vous ne les connaissez pas, je sais bien. Et vous avez des excuses : ils n’ont jamais revêtu la blouse nationale de Mordovie, et ne se sont pas prononcés, à ma connaissance, sur l’euthanasie des éléphantes. Ils n’ont donc aucune raison de passer au 20 Heures. Mais l’un (Leigh) est économiste au FMI, et l’autre (Blanchard), chef économiste dans la même estimable institution.

    Et donc, dans un colloque économique en fin de semaine dernière, ils ont admis un léger bug dans les calculs. En fait, voyez comme c’est ballot, au FMI, dans un moment de distraction, ils ont mal réglé leurs ordinateurs. Et ils avaient juste sous-estimé l’impact négatif des politiques d’austérité sur la croissance.

  • Lessons from Latvia « iMFdirect – The IMF Blog

    June 11, 2012 by iMFdirect
    By Olivier Blanchard

    http://blog-imfdirect.imf.org/2012/06/11/lessons-from-latvia

    Le cynisme du Fonds monétaire international

    In 2008, Latvia was widely seen as an economic “basket case,” a textbook example of a boom turned to bust.

    From 2005 to 2007, average annual growth had exceeded 10%, the current account deficit had increased to more than 20% of GDP. By early 2008 however, the boom had come to an end, and, by the end of 2008, output was down by 10% from its peak, the fiscal deficit was shooting up, capital was leaving the country, and reserves were rapidly decreasing.

    The treatment seemed straightforward: a sharp nominal depreciation, together with a steady fiscal consolidation. The Latvian government however, wanted to keep its currency peg, partly because of a commitment to eventually enter the euro, partly because of the fear of immediate balance sheet effects of devaluation on domestic loans, 90% of them denominated in euros. And it believed that credibility required strong frontloading of the fiscal adjustment.

  • Le guide des égarés. » Personal Branding : on solde ? :
    http://www.guidedesegares.info/2012/01/06/personal-branding-on-solde

    J’ai toujours été contre la position du personal branding d’une part car elle est dangereuse pour l’individu d’autre part car elle relève de l’escroquerie pure et simple bien souvent. Ceux qui y adhèrent sont surtout des consultants qui font du personal branding une démarche commerciale pour faire vivre leur entreprise. Evidemment, les critiques existent déjà. La position du blog personal branling est une excellente réponse à cette situation car nous sommes tous aux frontières du culte de l’égo. Mais je crois qu’hélas, ça ne suffit pas tant cette mode prend de l’essor en grande partie parce que cela repose sur des discours assez simplistes et aussi car le web facilite grandement cet état de fait avec la prédominance de plus en plus grande de la popularité sur l’autorité qui ne cesse de s’accroitre depuis l’avènement du web 2.0.
    Je rejoints donc assez fortement Olivier Blanchard dans son article de blog aux résonances funèbres pour un concept nauséabond et bidon. Ses conseils sont également bons car hormis pour des stars qui effectivement vendent leur marque personnelle, pour la plupart d’entre nous, c’est une bêtise absolue. Il reste que le concept de marque, non pas au sens marketing, mais au sens premier est très intéressant à creuser.