• [en ce jour de recours au 49.3 pour l’adoption du budget] La loi « immigration » contiendra une disposition permettant d’expulser un étranger sans qu’il ait commis d’infraction pénale, selon Olivier Véran
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/10/18/loi-immigration-un-etranger-expulsable-sans-infraction-penale-selon-olivier-

    « Le but est de faire en sorte que quand une personne étrangère dans notre pays ne respecte pas les valeurs de notre République (…) », que celle-ci « ne soit pas contrainte de la conserver sur son territoire », a insisté le porte-parole du gouvernement.

    Le port ostensible d’un signe religieux à l’école ou le refus d’être reçu par un agent de sexe opposé dans un service public pourront être des motifs pour retirer un titre de séjour si le projet de loi « immigration » est adopté, a fait valoir mercredi 18 octobre le porte-parole du gouvernement Olivier Véran. « Actuellement, il n’est pas possible de retirer un titre de séjour pour des comportements non constitutifs d’une infraction pénale, mais démontrant des comportements non conformes à nos valeurs », a souligné M. Véran lors de son point presse à l’issue du conseil des ministres.

    Dans son projet de loi qui sera débattu en novembre au Sénat, à l’article 13, le ministre de l’intérieur propose de retirer un titre de séjour en cas de non-respect des principes de la République, a souligné M. Véran.

    « Sortir du tout-pénal » [chic !]

    [ah ben non] Cet article prévoit dans son premier alinéa que « l’étranger qui sollicite un document de séjour s’engage à respecter la liberté personnelle, la liberté d’expression et de conscience, l’égalité entre les femmes et les hommes, la dignité de la personne humaine, la devise et les symboles de la République au sens de l’article 2 de la Constitution et à ne pas se prévaloir de ses croyances ou convictions pour s’affranchir des règles communes régissant les relations entre les services publics et les particuliers ».

    #étrangers #expulsions #droit_au_séjour #valeurs_de_la_république #immigration #loi_immigration

    • Loi sur l’immigration : pourquoi les mesures annoncées sur le retrait des titres de séjour sont contestables du point de vue du droit

      Le gouvernement promet d’agir contre les étrangers en situation régulière mais opposés aux « valeurs de la République ». Des juristes dénoncent un risque d’arbitraire.
      Par Julia Pascual

      Depuis l’attentat d’Arras, perpétré vendredi 13 octobre par un jeune Russe islamiste arrivé à l’âge de 5 ans en France, qui a coûté la vie au professeur Dominique Bernard, l’exécutif multiplie les annonces pour parer aux critiques de la droite et satisfaire une opinion publique que les sondages disent inquiète et avide de fermeté.
      Jeudi 19 octobre, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a estimé, sur BFM-TV, que « si quelqu’un n’est pas en conformité avec les valeurs de la République, on doit pouvoir l’expulser ». Il a invité à cette fin les parlementaires à voter la loi sur l’immigration, qui sera débattue au Sénat, à partir du 6 novembre, « la plus dure et la plus ferme présentée depuis trente ans ». La veille, c’est le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, qui a promis que le texte permettrait de retirer un titre de séjour à un étranger en cas de « comportements non conformes à nos valeurs ».

      Pour rappel, l’auteur de l’attaque d’Arras, Mohammed Mogouchkov, était en situation irrégulière en France. Puisqu’il était arrivé avant l’âge de 13 ans sur le territoire, le droit le protégeait cependant d’une expulsion, sauf, selon la loi en vigueur, en cas de « comportements de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de l’Etat, ou liés à des activités à caractère terroriste, ou constituant des actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination, à la haine ou à la violence ». Selon le projet de loi sur l’immigration, cette protection ne s’opposerait pas à une obligation de quitter le territoire en cas de « menace grave à l’ordre public ».

      Méconnaissance de la loi

      Ce que vise aussi le gouvernement par ses annonces, ce sont les personnes en #situation_régulière. M. Darmanin a lui-même demandé aux préfets de passer au tamis les 2 852 étrangers réguliers inscrits au fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (#FSPRT), pour envisager le retrait de leur #titre_de_séjour, préalable à leur éloignement.
      « Actuellement, il n’est pas possible de retirer un titre de séjour pour des comportements non constitutifs d’une infraction pénale », a regretté M. Véran. « La loi empêche le ministre de l’intérieur de faire son travail », a répété M. Darmanin sur BFM-TV. En méconnaissance de la loi. « Dans le droit actuel, le préfet a déjà toute latitude pour ne pas délivrer, ne pas renouveler ou retirer un titre de séjour à tout étranger dont la présence en France constitue une menace pour l’#ordre_public , fait remarquer Camille Escuillié, avocate membre de l’association Avocats pour la défense des droits des étrangers. La loi n’exige pas de condamnation ni même de poursuites pénales. »

      C’est d’ailleurs, selon le ministère de l’intérieur, sur ce motif de menace à l’ordre public que Mohammed Mogouchkov n’avait pas obtenu de titre de séjour en 2021, bien que n’ayant aucun casier judiciaire, parce qu’il était déjà dans le viseur des services de renseignement et fiché au FSPRT.

      Cela correspond par ailleurs aux directives données par M. Darmanin aux préfets depuis une circulaire de septembre 2020. « On a des dossiers de retrait de titre ou de refus de renouvellement ou de délivrance de titre concernant des personnes qui n’ont jamais été condamnées, mais qui sont apparues lors des consultations de #fichiers tels que le traitement d’antécédents judiciaires [#TAJ], le fichier national automatisé des empreintes génétiques [#FNAEG] ou le fichier automatisé des empreintes digitales [#FAED], constate Nicolas De Sa-Pallix, avocat spécialisé dans le droit des étrangers et membre du Syndicat des avocats de France. Généralement, les empreintes sont prises dans le cadre de gardes à vue et, même s’il n’y a pas de suite judiciaire, l’autorité administrative peut considérer que vous représentez une menace pour l’ordre public. »

      « De même, la présence au TAJ indique juste que vous apparaissez dans une procédure pénale comme prévenu ou victime. Et si vous êtes prévenu, il se peut que vous soyez innocenté ou même pas poursuivi. Il y a donc des étrangers auxquels on reproche des faits pour lesquels ils ont déjà été définitivement innocentés, ou jamais formellement poursuivis », complète l’avocat. [où l’on voit que la surreprésentation des étrangers en GàV dénoncée comme "discrimination" est une nécessité technique du #droit_des_étrangers, ndc].

      Censure du Conseil constitutionnel

      Tout à sa volonté de rassurer l’opinion, le gouvernement entend aller plus loin encore. Grâce à l’article 13 du projet de loi sur l’immigration, Olivier Véran promet de « sortir du tout-pénal pour pouvoir retirer un titre en allant sur les valeurs de la République ». Et de citer des motifs en exemple tels que le « port ostensible en milieu scolaire de signes et de tenues religieux »[ce qui fait littéralement kiffer nombre de profs, ndc] ou le « refus d’être reçu ou entendu aux guichets des services publics par un agent de sexe opposé pour des motifs religieux ».

      L’article 13 du texte énonce en effet qu’un document de séjour pourra être retiré ou non renouvelé lorsque les actes délibérés d’un étranger troublent l’ordre public en ne respectant pas les « principes de la République » ainsi listés : « la liberté personnelle, la liberté d’expression et de conscience, l’égalité entre les femmes et les hommes, la dignité de la personne humaine, la devise et les symboles de la République » [refuser de chanter la Marseillaise quand in est en sélection nationale, par exemple, ndc] ou encore si l’étranger se prévaut « de ses croyances ou convictions pour s’affranchir des règles communes régissant les relations entre les services publics et les particuliers ».
      Cet article est en réalité une réécriture de l’article 26 de la loi dite « séparatisme , qui avait été censurée par le Conseil constitutionnel. Dans une décision du 13 août 2021, il avait estimé que le seul prétexte que l’étranger a « manifesté un rejet » des principes de la République n’était pas suffisamment précis. En ayant sommairement répertorié ces principes dans le projet de loi sur l’immigration, le gouvernement croit-il se tirer d’affaire ?

      « Un arbitraire administratif »

      « Si la rédaction de l’article de loi a évolué, le problème demeure le même, estime l’avocate au #Conseil_d’Etat et à la #Cour_de_cassation Isabelle Zribi. A mon sens, la notion d’atteintes graves aux principes de la République, qui est trop vague, méconnaît l’objectif de valeur constitutionnelle d’accessibilité et d’intelligibilité de la loi et le principe de sécurité juridique. On peine à se figurer, par exemple, ce que serait concrètement une atteinte grave à la devise de la République, qui veut tout et rien dire, ou même à l’égalité entre les femmes et les hommes, sachant que c’est une valeur rarement respectée au sein des couples de toutes nationalités. »

      Est-ce que l’administration pourra refuser un titre de séjour à une lycéenne de 18 ans qui a porté l’abaya, à une personne qui tient des propos machistes ou refuse de chanter La Marseillaise ? « Cette disposition est presque incontrôlable, met en garde à son tour Me De Sa-Pallix. Je ne vois pas comment on ne tomberait pas dans un arbitraire administratif particulièrement prononcé. »
      « Il y a un sérieux risque d’inconstitutionnalité », estime encore l’avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation Patrice Spinosi, qui voit dans la manœuvre une instrumentalisation politique du droit. « Si le Conseil constitutionnel censure la loi, le gouvernement pourra dire que les juges vont à l’encontre de la volonté souveraine du peuple, redoute-t-il. C’est jouer le populisme contre la Constitution et c’est précisément ce qui sape l’Etat de droit en Europe aujourd’hui. »

      https://seenthis.net/messages/1022374

      #loi_séparatisme_reloaded #Isabelle_Zribi #droit #droit_des_étrangers #refus_de_renouvellement_de_titre_de_séjour #délivrance_de_titre_de_séjour

  • Dall’Italia cento #pick-up alla Tunisia per il controllo delle frontiere

    Nonostante da diversi giorni nel Paese sia aumentata la violenza ai danni delle persone di origine sub-sahariana -dopo un discorso violento e razzista del presidente Saied- l’Italia continua a garantire il suo sostegno al governo tunisino sia nelle parole, sia nei fatti. La nuova fornitura, aggiudicata dalla Nissan Italia, vale 3,6 milioni di euro

    Cento pick-up per un valore di oltre 3,6 milioni di euro per rinforzare il ministero dell’Interno tunisino nel contrasto all’immigrazione “irregolare”. La nuova commessa deliberata dal governo italiano per il tramite del Viminale concretizza il sostegno a parole ribadito ancora lunedì 27 febbraio dal ministro degli Esteri #Antonio_Tajani, che ha sottolineato come l’esecutivo sia “in prima linea nel sostenere la Tunisia nell’attività di controllo delle frontiere”.

    Le dichiarazioni del ministro #Tajani ignorano però l’aumento degli arresti arbitrari, a cui si aggiungono intimidazioni e violenze, che da ormai dieci giorni subiscono le persone di origine sub-sahariana su tutto il territorio tunisino. Una repressione aumentata a seguito dell’annuncio del presidente della Repubblica Kais Saied di voler fermare un “piano criminale per cambiare la composizione demografica del Paese affinché venga considerata come un Paese solo africano, e non più anche arabo e musulmano”. Un discorso che evidentemente non ha intaccato i rapporti tra Italia e Tunisia, un partner da salvaguardare a tutti i costi.

    Nei primi giorni di febbraio di quest’anno, quando l’apparato di sicurezza presidenziale lanciava l’operazione denominata “Rafforzamento del tessuto di sicurezza e riduzione del fenomeno del soggiorno irregolare”, la Direzione centrale dell’immigrazione e della Polizia di frontiere dava notizia in Italia dell’avvenuta assegnazione di un doppio bando del valore totale di 3,6 milioni di euro (Iva esclusa), 1,8 per commessa, per la fornitura di mezzi “idonei allo scopo di garantire un dispiegamento efficace dei servizi di prevenzione e di contrasto all’immigrazione irregolare sul territorio tunisino”.

    I 100 pick-up, realizzati secondo precise indicazioni di “optional e allestimenti tecnici” individuati dal ministero di Tunisi sono stati forniti dalla #Nissan_Italia, succursale della multinazionale giapponese. Il modello delle vetture 4×4 è il “Navara”, una delle linee “storiche” di produzione dell’azienda automobilistica. I due lotti sono stati aggiudicati rispettivamente a marzo e novembre 2021, dopo un’interlocuzione tra Nissan e il ministero iniziata a dicembre 2020, ma la pubblicazione del lotto di gara, come detto, è datata 7 febbraio. Nei documenti si sottolinea come gli oltre 3,6 milioni di euro impiegati siano necessari perché l’attività di contrasto all’immigrazione “irregolare” da parte del governo tunisino è di “primaria importanza per la sicurezza nazionale, anche alla luce dei recenti (marzo 2021, ndr) sbarchi sulle coste italiane di migranti provenienti dalle coste tunisine”. Secondo IrpiMedia e Action Aid tra il 2020 e il 2021 l’Italia ha fornito a Tunisi più di 19 milioni di euro per il controllo delle frontiere. Nell’aprile 2022 l’Ong Statewatch, un gruppo di ricerca indipendente, ha ottenuto una copia del progetto di piano d’azione della commissione sulla Tunisia riguardante la messa in atto del Patto sulla migrazione e l’asilo adottato dalla Commissione europea nel settembre 2020 che prevede più di 25 milioni di euro destinati dall’Ue alla Tunisia per sostenerla sempre nella gestione dei confini.

    Con la fornitura di #pickup, la doppia strategia del governo italiano continua: da un lato rimpatri più veloci possibili, a qualunque costo (economico e di diritti) di chi è riuscito ad arrivare in Italia, dall’altro il sostegno al controllo terrestre della frontiera. La Tunisia diventa però sempre di più un Paese non sicuro, sia per le persone originarie dell’Africa sub-sahariana vittime dei recenti raid della polizia sia per i cittadini tunisini. Attivisti, oppositori politici e giornalisti subiscono una forte repressione e vengono definiti come “traditori e terroristi”. La “carta” della violenza sugli stranieri, oltre 21mila nel 2021 (ultima stima disponibile a cura del Forum tunisino per i diritti economici e sociali), sembra essere l’ultima giocata dal presidente Saied per distogliere l’attenzione dalla deriva autoritaria che il suo governo sta seguendo. Sabato 25 febbraio, riporta il Guardian, oltre mille persone sono scese in piazza a Tunisi per dimostrare solidarietà alle persone migranti. “Niente paura, niente terrore, la strada è per le persone”, hanno scritto su uno striscione.

    Le parole di Saied, secondo quanto riportato dal Guardian, avrebbero scatenato violenze generalizzate, con testimonianze di persone che hanno preso d’assalto le case dei migranti e sgomberato con la forza gli occupanti. Anche alcune compagnie di trasporto private si sono rifiutate di vendere biglietti a persone ritenute senza documenti. Molte persone, come riportano diversi giornalisti sul posto, tra cui Arianna Poletti, sono da giorni accampate davanti alle ambasciate in cerca di protezione.

    Il discorso razzista dei vertici istituzionali è stato condannato, tra gli altri, dall’Unione africana che ha “condannato fermamente le dichiarazioni scioccanti fatte dalle autorità tunisine contro i compatrioti africani”. La Ong Avocats sans frontièrs denuncia almeno 700 arresti come conseguenza dell’iniziativa lanciata proprio a metà febbraio. Insieme a 25 organizzazioni attive sul territorio a tutela delle persone circa 21mila persone straniere senza documenti (stime del Forum tunisino per i diritti economici e sociali), hanno scritto a metà febbraio un comunicato stampa per prendere posizione sulle crescenti violenze nel Paese, ricordando anche le responsabilità dell’Unione europea. “Le politiche di esternalizzazione delle frontiere europee hanno contribuito per anni a trasformare il Paese in un attore chiave nel monitoraggio delle rotte migratorie nel Mediterraneo -si legge-. Compresa l’intercettazione delle imbarcazioni di migranti al di fuori delle acque territoriali e il loro trasferimento in Tunisia”. Sempre secondo il Forum tunisino in totale sono più di 29mila le persone respinte nei primi dieci mesi del 2022 dall’Italia verso la Tunisia. L’anno scorso più del 50% di chi ha intrapreso il viaggio, secondo i dati della Guardia costiera tunisina, non era cittadino tunisino. I pattugliamenti, anche con gli ultimi mezzi di terra, servono perciò all’Italia e all’Unione europea, nuovamente in silenzio di fronte alla violazione dei diritti umani.

    https://altreconomia.it/dallitalia-cento-pick-up-alla-tunisia-per-il-controllo-delle-frontiere
    #business #frontières #externalisation_des_frontières #asile #migrations #réfugiés #Tunisie #Italie #Nissan #complexe_militaro-industriel

  • Tajine de légumes anciens
    https://www.cuisine-libre.org/tajine-de-legumes-anciens

    Épluchez les légumes et coupez-les en gros dés. Épluchez et émincez les oignons. Faites rissoler les oignons dans l’huile. Ajoutez les légumes et poursuivez sur feu vif pendant 5 minutes. Ajoutez les épices, le sel et le poivre. Mélangez bien, puis versez le bouillon. Couvrez et laissez mijoter 15 minutes. Incorporez ensuite les raisins, les amandes, les dattes et les pois chiche. Couvrez de nouveau et poursuivez la cuisson 15 minutes. Servez 4 assiettes, parsemez de coriandre ciselée et de graines de… #Potiron, #Topinambour, #Panais, #Tajines, #Maghreb, #Datte_séchée / Végétalien (vegan), #Sans gluten, #Sans viande, #Végétarien, #Sans œuf, #Sans lactose, (...)

    #Végétalien_vegan_ #Mijoté

  • Classer pour dominer [et réprimer] : petite Histoire critique du fichage en France | LQDN | 07.09.22

    https://www.laquadrature.net/2022/09/07/classer-pour-dominer-petite-histoire-critique-du-fichage-en-france

    Qui c’est les plus forts ? Évidemment c’est les Bleus !

    Finalement abandonné face à la controverse, le projet SAFARI déboucha sur une commission d’enquête qui donna naissance à la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) et à la loi Informatique et Libertés du 6 janvier 1978, socle de la protection des données personnelles encore en vigueur aujourd’hui. Au-delà de la création d’un encadrement juridique, cet épisode marque une amorce de politisation sur le sujet. Cette réflexion avait d’ailleurs débuté avant ce scandale, le directeur du « service des écoles et techniques » mentionné plus haut écrivait lui-même en 1969 :

    « La mise en mémoire d’un certain nombre de données n’est-elle pas attentatoire à la liberté et même à la dignité de l’homme ? Ne présente t-elle pas des dangers si nous connaissons à nouveau comme naguère la férule d’un État totalitaire, le joug d’une police politique orientée non vers le maintien de l’ordre public, la prévention et la répression des crimes, mais vers l’asservissement des citoyens libres, privés par une minorité de leurs moyens d’expression ? Le problème vaut qu’on y réfléchisse longuement et profondément ».

    [sauf que]

    Malheureusement ce ne fut pas le cas, ces pratiques d’identification de surveillance étant probablement bien trop ancrées dans les rouages de l’institution policière.

    Dès les années 1980, avec la généralisation des ordinateurs, la police commençait à collecter des informations de façon massive et désordonnée. Plutôt que de limiter ces pratiques, il fut au contraire décidé de rationaliser et d’organiser cette quantité de données au sein de fichiers centralisés pour en tirer une utilité. C’est dans ce contexte qu’est apparue l’idée du fichier STIC (Système de traitement des infractions constatées), visant à intégrer toutes les informations exploitées par les services de police dans une seule et même architecture, accessible à tous les échelons du territoire. Finalement mis en œuvre et expérimenté dans les années 1990, le fichier STIC cristallisa de nombreuses tensions entre le Ministère de l’Intérieur et la CNIL qui durent négocier pendant plusieurs années afin d’en fixer le cadre légal. Si la CNIL a obtenu des garanties dans un accord à l’arrachée en 1998, cette victoire a paradoxalement signé la fin de son influence et de sa légitimité. En effet, dans les années qui suivirent, toutes les réserves qu’elles avait pu obtenir ont été ostensiblement bafouées. Mais surtout, cette longue bataille qui avait concrètement ralenti et empêché le développement du fichier souhaité par le Ministère poussa le gouvernement à supprimer par la suite le pouvoir d’autorisation attribué à la CNIL afin de ne plus être gêné dans ses projets. C’est pourquoi, en 2004, la modification de la Loi pour la confiance dans l’économie numérique (LCEN) acta la suppression du pouvoir de contrainte de la CNIL pour le transformer en simple avis consultatif. Cela signifie qu’elle ne dispose plus de l’autorité nécessaire pour empêcher ou limiter la création de fichiers de police par le gouvernement. Cette modification législative marque un tournant dans le droit des fichiers et des données personnelles ainsi que dans la pratique policière. Les garde-fous ayant sauté, l’espace politique pour parvenir à une surveillance massive se libère, les limites légales devenant purement cosmétiques.

    #chassez_le_naturel

  • Afghan chess pieces moving fast and furious
    Iran leader Raisi claims Shiite mosque bombings in Afghan cities backed by US while China establishes a military base in next door Tajikistan
    by Pepe Escobar October 28, 2021- Asia Times
    https://asiatimes.com/2021/10/afghan-chess-pieces-moving-fast-and-furious

    Afghanistan was the missing link in the complex chessboard of Eurasia integration. Now time is running out. After four long decades of war, getting the nation up and running as soon as possible is a pressing matter for all its neighbors.

    The three key nodes of Eurasia integration are very much aware of the high stakes. Hence an all-out diplomacy drive from Russia, China and Iran to get the ball rolling.

    A confab, officially named Second Meeting of Foreign Ministers – Afghanistan’s Neighbor Countries, was held on October 27 in Tehran uniting heavyweights China and Russia; Iran and Pakistan; and three Central Asian ‘stans: Tajikistan, Uzbekistan and Turkmenistan.

    Call it a sort of extended replay of the recent Shanghai Cooperation Organization (SCO) summit – where they were all discussing Afghanistan in detail. Iranian Foreign Minister Hossein Amir-Abdollahian pointed to what everyone is aiming at. Peace, he tweeted, depends on an “inclusive government and respect for the will of the Afghan people.”

    The joint statement once again revisited all the main themes: the necessity of a “broad-based political structure, with the participation of all ethno-political groups” in Afghanistan; the need for “non-interference in its internal affairs”; and an emphasis on “national sovereignty, political independence, unity and territorial integrity.”

    And last but not least, the definitive red line, which is also an SCO red line: No support in any way, shape or form for any jihadi outfit.

    The foreign ministers also re-emphasized what was already imprinted in the wide-ranging summit in Moscow: “Countries primarily responsible for the difficulties in Afghanistan should earnestly deliver on their commitment and provide Afghanistan with urgently needed economic, livelihood and humanitarian assistance to help realize a stable transition.”

    The European Union has promised 1 billion euros in humanitarian assistance. So far, that’s just a promise. Washington has not sent any signs it might consider alleviating Kabul’s dire economic plight.

    Nor has the Biden administration indicated it plans to release nearly US$9.5 billion in Afghan gold, investments and foreign currency reserves parked in the US that it froze after the Taliban’s takeover – despite rising pressure from humanitarian groups and others who say the punitive measure may cause the collapse of the Afghan economy.

    Iranian President Ebrahim Raisi, after meeting with the foreign ministers of Pakistan, Tajikistan and Turkmenistan, went no holds barred. He had already alleged, on the record, that the US was facilitating the expansion of ISIS-K in Afghanistan – a fast-flip irony, if true, considering the terror group was responsible for killing 13 US military service members and scores of others in a late August bomb blast at Kabul’s international airport.

    Then the Iranian leader doubled down, claiming that the recent sequence of terror bombings during Friday prayers in Shiite mosques in large Afghan cities has also been supported by the US.

    Raisi is voicing, at a very high level, an analysis that intel services of several SCO member-nations have been actively exchanging: There’s only one major geopolitical player who benefits, divide-and-rule-style, from the chaos generated by ISIS-K.

    The Russians, Iranians and Chinese are all paying close attention to all matters Afghanistan. Before his current European tour, Chinese Foreign Minister Wang Yi dropped by Doha on Monday for the first top-level China-Afghanistan meeting since the Saigon moment on August 15.

    That also marked the return to the political stage of Mullah Baradar, the acting Afghan deputy prime minister, who seems anyway to be restricted to Doha political office business.

    Wang once again made it very clear that it’s crucial to engage with the Taliban “in a rational and pragmatic manner” and emphasized, at the same time, that the Taliban should “demonstrate openness and tolerance.”

    Beijing’s top priority is to start dealing with a functional government in Kabul as soon as possible. The integration of Afghanistan to the China-Pakistan Economic Corridor (CPEC), and also to the now fast-developing Iran-to-China corridor is a matter of urgency.

    But all that pales in comparison with the challenges facing a still far-from-inclusive government: the looming economic crisis, the already de facto humanitarian nightmare, and the ISIS-K terror threat.

    Only two days after Wang’s meeting in Doha, and nearly simultaneously with the meeting in Tehran, Tajikistan approved the setup of a Chinese military base in its territory. So here we go again.

    Expect a fierce campaign exposing “human rights abuses” by Dushanbe to pop up anytime soon.

    #Afghanistan #Russie #Iran #Chine #Tajikistan #Uzbekistan #Turkmenistan

  • Tajine de légumes d’automne
    https://www.cuisine-libre.org/tajine-de-legumes-d-automne

    Lavez tous les fruits et légumes. Coupez les carottes en deux dans le sens de la longueur, gardez les fanes pour un pesto ou un potage. Épluchez et coupez l’oignon en 4. Coupez la pomme, la poire, le citron et le coing en quartier et épépinez. Coupez tous les #Champignons en 4. Coupez les pommes de terre en cubes de 1,5 cm de coté Égrenez le #Raisin. Écrasez la gousse d’ail. Dans une cocotte, faites chauffer l’huile d’olive et le beurre, puis mettez à rissoler l’oignon jusqu’à faible coloration. Ajoutez les… #Carotte, Raisin, #Ras_el hanout, Champignons, #Tajines / #Sans viande, #Sans œuf, #Sans lactose, #Sans gluten, #Végétarien, (...)

    #Mijoté

  • Tajine de poulet aux coings caramélisés
    https://www.cuisine-libre.org/tajine-de-poulet-aux-coings-caramelises

    Tagine d’automne très gourmand, qui fait attendre la saison des coings avec impatience ! Coupez le poulet en 6 ou 8 morceaux. Dans une cocotte ou un plat à tajine huilé, faites dorer la viande à feu vif quelques minutes. Pelez et émincez finement les oignons. Faites-les revenir à feu moyen, pendant 10 min environ. Ajoutez un petit verre d’eau pour déglacer les sucs du poulet. Ajoutez les épices et mélangez pour bien enrober la viande. Couvrez d’eau à ras, couvrez le plat et laissez mijoter 30 minutes à… #Tajines, #Coing, #Poulet_en morceaux / #Sans œuf, #Sans gluten, #Sans lactose, Mijoté

    #Mijoté

  • GendNotes : entre flicage inavoué et mauvaise foi
    https://www.laquadrature.net/2021/03/26/gendnotes-entre-flicage-inavoue-et-mauvaise-foi

    Il y a plus d’un an, le gouvernement autorisait par décret la gendarmerie à utiliser une application de prise de notes sur téléphone mobile intitulée GendNotes. Nous avions déposé un recours contre ce décret devant le Conseil d’État l’année dernière et venons tout juste de recevoir la défense du ministère de l’intérieur. Mais, alors que celle-ci aurait mérité plus de temps pour y répondre, la plus haute juridiction administrative accélère le pas et a d’ores et déjà prévu une audience lundi prochain, 29 mars, (...)

    #Gendnotes #biométrie #police #facial #reconnaissance #surveillance #LaQuadratureduNet (...)

    ##TAJ

  • Technopolice, villes et vies sous surveillance
    https://www.laquadrature.net/2021/01/03/technopolice-villes-et-vies-sous-surveillance

    Depuis plusieurs années, des projets de « Smart Cities » se développent en France, prétendant se fonder sur les nouvelles technologies du « Big Data » et de l’« Intelligence Artificielle » pour améliorer notre quotidien urbain. Derrière ce vernis de ces villes soi-disant « intelligentes », se cachent des dispositifs souvent dangereusement sécuritaires. D’une part, car l’idée de multiplier les capteurs au sein d’une ville, d’interconnecter l’ensemble de ses réseaux et d’en gérer l’entièreté depuis un centre (...)

    #Cisco #Gemalto #Huawei #Thalès #algorithme #capteur #CCTV #PARAFE #SmartCity #biométrie #facial #reconnaissance #vidéo-surveillance #comportement #surveillance #BigData #TAJ #Technopolice (...)

    ##LaQuadratureduNet

  • Trafic de #stupéfiants : deux #policiers mis en examen pour « association de malfaiteurs », Luc Leroux (Marseille, correspondant)
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/12/28/trafic-de-stupefiants-deux-policiers-mis-en-examen-pour-association-de-malfa

    Les fonctionnaires de police ont fourni à un trafiquant de drogue des #données lui permettant de traquer une personne qu’il soupçonnait de lui avoir dérobé des dizaines de kilos de cannabis.

    Leurs petits arrangements avec un trafiquant de drogue valent à deux policiers, l’un exerçant à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), l’autre à Marseille, d’avoir été mis en examen, mi-octobre, a appris Le Monde, pour « détournement de finalité de données personnelles » mais surtout pour « association de malfaiteurs en vue de violences volontaires, d’enlèvement et de séquestration en bande organisée » . En fournissant à leur « ami » Sofiane (tous les prénoms ont été modifiés) des données issues de fichiers de police, les deux fonctionnaires ont permis à celui-ci de traquer et de retrouver, en juin 2018 à Marseille, une personne qu’il soupçonnait de lui avoir dérobé des dizaines de kilos de cannabis trois mois plus tôt en région parisienne.

    Enlevé, bâillonné, séquestré et frappé dans une cave d’une cité marseillaise, Mohamed, le « carotteur » de drogue, avait bien cru sa dernière heure arrivée. La victime s’était vu plaquer une arme chargée sur la tempe et avait dû respirer un bidon d’essence lui laissant croire que son corps serait brûlé. En contact avec le commanditaire, il avait finalement été libéré avec la promesse de restituer la marchandise volée. A la place, Mohamed s’était rendu dans un commissariat pour déposer plainte et se faire soigner.

    Le commanditaire, Sofiane, un Algérien de 40 ans, est aussi un #informateur de la police, enregistré dans le fichier des sources de l’ex-Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (Octris). Son agent traitant était un capitaine de police, chef de groupe de l’Office. Sous le couvert d’une fausse commission rogatoire, il a accepté de géolocaliser le téléphone d’une des personnes que le trafiquant soupçonnait du vol. Cet enquêteur a été placé sous le statut de témoin assisté.

    Mariage blanc avec une policière

    Pour mener son enquête, le trafiquant s’est aussi tourné vers ses « amis » du commissariat de Saint-Denis. Le 16 mars 2018, lorsqu’il apprend le vol, commis dans son garage en région parisienne, Sofiane est à Lyon, pour le mariage de son frère. Du rang d’invité à la noce, Mohamed passe aussitôt à celui de suspect du vol. Le 11 mars, les deux hommes avaient convoyé ensemble 60 kg de cannabis depuis Besançon jusqu’à la planque en région parisienne.

    Furieux, Sofiane sollicite un autre invité du mariage, un brigadier de police de Saint-Denis, pour connaître « de toute urgence » la date de naissance de Mohamed, afin de déverrouiller son téléphone et voir ainsi avec qui ce dernier a récemment communiqué. Le policier demande à un collègue de consulter pour lui un fichier toutes affaires cessantes.
    20 000 euros pour le contrat de mariage à la mairie, réglé par le biais d’une Golf et de plusieurs versements de 2 000 euros.

    Sofiane et ce brigadier se sont connus en 2008 lors d’un contrôle routier. « Il a vu que je n’étais pas pointilleux, on a communiqué en arabe. De là, il m’a dit que si j’avais besoin d’informations, il pouvait m’en donner. On a sympathisé et on est rapidement devenus proches », a raconté le fonctionnaire à la juge d’instruction marseillaise Sandrine André, chargée d’enquêter sur l’enlèvement et la séquestration de Mohamed.

    Ce brigadier avait alors présenté à Sofiane une de ses collègues du commissariat, mutée depuis à Marseille. Le courant passe avec la policière, qui accepte, en 2009, un #mariage_blanc. « Sofiane m’avait parlé de sa situation de détresse par rapport à ses enfants, car il risquait d’être expulsé. » Elle reconnaît avoir agi « par appât du gain » : 20 000 euros pour le contrat à la mairie, réglé par le biais d’une Golf et de plusieurs versements de 2 000 euros. A Lyon, le mariage du frère de Sofiane était aussi un mariage blanc, avec la compagne de la policière.

    « J’ai sali ma profession »

    Le brigadier comme la policière ont fourni à Sofiane les fichiers demandés. La juge d’instruction a retrouvé les consultations faites par les deux fonctionnaires au printemps 2018 sur le fichier de Traitement d’antécédents judiciaires (#TAJ) et le Système d’immatriculation des véhicules (#SIV).

    « A partir du moment où il vous dit qu’il cherche quelqu’un soupçonné d’être l’auteur d’un vol chez lui pour “une explication”, comment pouvez vous accepter de lui fournir des informations issues des fichiers de police ? », a demandé la juge Sandrine André au brigadier. « C’est vrai, j’ai été con, c’est impardonnable. C’est une faute professionnelle. »

    Le commando recruté pour rechercher Mohamed à Marseille a reçu les photos des écrans d’ordinateur du policier de Saint-Denis. Un précieux atout pour retrouver sa Xsara Picasso et y placer une balise afin de ne plus le perdre jusqu’à son enlèvement.

    Mutée dans d’autres régions, la policière a reconnu avoir, elle aussi, fourni des fichiers, « comme je le faisais habituellement » . N’ignorant pas le sort réservé à ceux qui « carottent » de la drogue, elle a tenté d’expliquer que « Sofiane n’était pas quelqu’un de violent ».

    Au passage, les enquêteurs ont découvert, en les plaçant sur écoute, que la policière se livrait à un petit trafic de cocaïne tandis que son collègue avait, lui, escroqué son assurance en faisant croire au vol de son véhicule, en réalité incendié par Sofiane.

    Mis en examen également pour ces faits connexes, les deux fonctionnaires ont été placés sous contrôle judiciaire avec interdiction d’exercer leur profession. En concluant leurs aveux, l’une a déclaré : « J’ai sali ma profession, je n’en reviens pas de ce que j’ai fait. » L’autre a assuré : « Je sais que j’ai ruiné ma carrière. »

    Cadeau pour qui essaye de vendre un scénar à Netfix France.

  • La #Technopolice, moteur de la « #sécurité_globale »

    L’article 24 de la #loi_Sécurité_Globale ne doit pas devenir l’arbre qui cache la forêt d’une politique de fond, au cœur de ce texte, visant à faire passer la #surveillance et le #contrôle_de_la_population par la police à une nouvelle ère technologique.

    Quelques jours avant le vote de la loi Sécurité Globale à l’Assemblée Nationale, le ministère de l’Intérieur présentait son #Livre_blanc. Ce long #rapport de #prospective révèle la #feuille_de_route du ministère de l’Intérieur pour les années à venir. Comme l’explique Gérard Darmanin devant les députés, la proposition de loi Sécurité Globale n’est que le début de la transposition du Livre dans la législation. Car cette loi, au-delà de l’interdiction de diffusion d’#images de la police (#article_24), vise surtout à renforcer considérablement les pouvoirs de surveillance des #forces_de_l’ordre, notamment à travers la légalisation des #drones (article 22), la diffusion en direct des #caméras_piétons au centre d’opération (article 21), les nouvelles prérogatives de la #police_municipale (article 20), la #vidéosurveillance dans les hall d’immeubles (article 20bis). Cette loi sera la première pierre d’un vaste chantier qui s’étalera sur plusieurs années.

    Toujours plus de pouvoirs pour la police

    Le Livre blanc du ministère de l’Intérieur envisage d’accroître, à tous les niveaux, les pouvoirs des différentes #forces_de_sécurité (la #Police_nationale, la police municipale, la #gendarmerie et les agents de #sécurité_privée) : ce qu’ils appellent, dans la novlangue officielle, le « #continuum_de_la_sécurité_intérieure ». Souhaitant « renforcer la police et la rendre plus efficace », le livre blanc se concentre sur quatre angles principaux :

    - Il ambitionne de (re)créer une #confiance de la population en ses forces de sécurité, notamment par une #communication_renforcée, pour « contribuer à [leur] légitimité », par un embrigadement de la jeunesse – le #Service_National_Universel, ou encore par la création de « #journées_de_cohésion_nationale » (page 61). Dans la loi Sécurité Globale, cette volonté s’est déjà illustrée par la possibilité pour les policiers de participer à la « #guerre_de_l’image » en publiant les vidéos prises à l’aide de leurs #caméras_portatives (article 21).
    - Il prévoit d’augmenter les compétences des #maires en terme de sécurité, notamment par un élargissement des compétences de la police municipale : un accès simplifié aux #fichiers_de_police, de nouvelles compétences en terme de lutte contre les #incivilités … (page 135). Cette partie-là est déjà en partie présente dans la loi Sécurité Globale (article 20).
    - Il pousse à une #professionnalisation de la sécurité privée qui deviendrait ainsi les petites mains de la police, en vu notamment des #Jeux_olympiques Paris 2024, où le besoin en sécurité privée s’annonce colossal. Et cela passe par l’augmentation de ses #compétences : extension de leur #armement, possibilité d’intervention sur la #voie_publique, pouvoir de visionner les caméras, et même le port d’un #uniforme_spécifique (page 145).
    - Enfin, le dernier grand axe de ce livre concerne l’intégration de #nouvelles_technologies dans l’arsenal policier. Le titre de cette partie est évocateur, il s’agit de « porter le Ministère de l’Intérieur à la #frontière_technologique » (la notion de #frontière évoque la conquête de l’Ouest aux États-Unis, où il fallait coloniser les terres et les premières nations — la reprise de ce vocable relève d’une esthétique coloniale et viriliste).

    Ce livre prévoit une multitude de projets plus délirants et effrayants les uns que les autres. Il propose une #analyse_automatisée des #réseaux_sociaux (page 221), des #gilets_connectés pour les forces de l’ordre (page 227), ou encore des lunettes ou #casques_augmentés (page 227). Enfin, le Livre blanc insiste sur l’importance de la #biométrie pour la police. Entre proposition d’#interconnexion des #fichiers_biométriques (#TAJ, #FNAEG, #FAED…) (page 256), d’utilisation des #empreintes_digitales comme outil d’#identification lors des #contrôles_d’identité et l’équipement des #tablettes des policiers et gendarmes (#NEO et #NEOGEND) de lecteur d’empreinte sans contact (page 258), de faire plus de recherche sur la #reconnaissance_vocale et d’#odeur (!) (page 260) ou enfin de presser le législateur pour pouvoir expérimenter la #reconnaissance_faciale dans l’#espace_public (page 263).

    Le basculement technologique de la #surveillance par drones

    Parmi les nouveaux dispositifs promus par le Livre blanc : les #drones_de_police, ici appelés « #drones_de_sécurité_intérieure ». S’ils étaient autorisés par la loi « Sécurité Globale », ils modifieraient radicalement les pouvoirs de la police en lui donnant une capacité de surveillance totale.

    Il est d’ailleurs particulièrement marquant de voir que les rapporteurs de la loi considèrent cette légalisation comme une simple étape sans conséquence, parlant ainsi en une phrase « d’autoriser les services de l’État concourant à la #sécurité_intérieure et à la #défense_nationale et les forces de sécurité civile à filmer par voie aérienne (…) ». Cela alors que, du côté de la police et des industriels, les drones représentent une révolution dans le domaine de la sécurité, un acteur privé de premier plan évoquant au sujet des drones leur « potentiel quasiment inépuisable », car « rapides, faciles à opérer, discrets » et « tout simplement parfaits pour des missions de surveillance »

    Dans les discours sécuritaires qui font la promotion de ces dispositifs, il est en effet frappant de voir la frustration sur les capacités « limitées » (selon eux) des caméras fixes et combien ils fantasment sur le « potentiel » de ces drones. C’est le cas du maire LR d’Asnières-sur-Seine qui en 2016 se plaignait qu’on ne puisse matériellement pas « doter chaque coin de rue de #vidéoprotection » et que les drones « sont les outils techniques les plus adaptés » pour pallier aux limites de la présence humaine. La police met ainsi elle-même en avant la toute-puissance du #robot par le fait, par exemple pour les #contrôles_routiers, que « la caméra du drone détecte chaque infraction », que « les agents démontrent que plus rien ne leur échappe ». Même chose pour la #discrétion de ces outils qui peuvent, « à un coût nettement moindre » qu’un hélicoptère, « opérer des surveillances plus loin sur l’horizon sans être positionné à la verticale au-dessus des suspects ». Du côté des constructeurs, on vante les « #zooms puissants », les « #caméras_thermiques », leur donnant une « #vision_d’aigle », ainsi que « le #décollage possible pratiquement de n’importe où ».

    Tout cela n’est pas que du fantasme. Selon un rapport de l’Assemblée nationale, la police avait, en 2019, par exemple 30 drones « de type #Phantom_4 » et « #Mavic_Pro » (ou « #Mavic_2_Enterprise » comme nous l’avons appris lors de notre contentieux contre la préfecture de police de Paris). Il suffit d’aller voir les fiches descriptives du constructeur pour être inondé de termes techniques vantant l’omniscience de son produit : « caméra de nacelle à 3 axes », « vidéos 4K », « photos de 12 mégapixels », « caméra thermique infrarouge », « vitesse de vol maximale à 72 km/h » … Tant de termes qui recoupent les descriptions faites par leurs promoteurs : une machine volante, discrète, avec une capacité de surveiller tout (espace public ou non), et de loin.

    Il ne s’agit donc pas d’améliorer le dispositif de la vidéosurveillance déjà existant, mais d’un passage à l’échelle qui transforme sa nature, engageant une surveillance massive et largement invisible de l’espace public. Et cela bien loin du léger cadre qu’on avait réussi à imposer aux caméras fixes, qui imposait notamment que chaque caméra installée puisse faire la preuve de son utilité et de son intérêt, c’est-à-dire de la nécessité et de la #proportionnalité de son installation. Au lieu de cela, la vidéosurveillance demeure une politique publique dispendieuse et pourtant jamais évaluée. Comme le rappelle un récent rapport de la Cour des comptes, « aucune corrélation globale n’a été relevée entre l’existence de dispositifs de vidéoprotection et le niveau de la délinquance commise sur la voie publique, ou encore les taux d’élucidation ». Autre principe fondamental du droit entourant actuellement la vidéosurveillance (et lui aussi déjà largement inappliqué) : chaque personne filmée doit être informée de cette surveillance. Les drones semblent en contradiction avec ces deux principes : leur utilisation s’oppose à toute notion d’information des personnes et de nécessité ou proportionnalité.

    Où serons-nous dans 4 ans ?

    En pratique, c’est un basculement total des #pratiques_policières (et donc de notre quotidien) que préparent ces évolutions technologiques et législatives. Le Livre blanc fixe une échéance importante à cet égard : « les Jeux olympiques et paralympiques de Paris de 2024 seront un événement aux dimensions hors normes posant des enjeux de sécurité majeurs » (p. 159). Or, « les Jeux olympiques ne seront pas un lieu d’expérimentation : ces technologies devront être déjà éprouvées, notamment à l’occasion de la coupe de monde de Rugby de 2023 » (p. 159).

    En juillet 2019, le rapport parlementaire cité plus haut constatait que la Police nationale disposait de 30 drones et de 23 pilotes. En novembre 2020, le Livre blanc (p. 231) décompte 235 drones et 146 pilotes. En 14 mois, le nombre de drones et pilotes aura été multiplié par 7. Dès avril 2020, le ministère de l’Intérieur a publié un appel d’offre pour acquérir 650 drones de plus. Rappelons-le : ces dotations se sont faites en violation de la loi. Qu’en sera-t-il lorsque les drones seront autorisés par la loi « sécurité globale » ? Avec combien de milliers d’appareils volants devra-t-on bientôt partager nos rues ? Faut-il redouter, au cours des #JO de 2024, que des dizaines de drones soient attribués à la surveillance de chaque quartier de la région parisienne, survolant plus ou moins automatiquement chaque rue, sans répit, tout au long de la journée ?

    Les évolutions en matières de reconnaissance faciale invite à des projections encore plus glaçantes et irréelles. Dès 2016, nous dénoncions que le méga-fichier #TES, destiné à contenir le visage de l’ensemble de la population, servirait surtout, à terme, à généraliser la reconnaissance faciale à l’ensemble des activités policières : enquêtes, maintien de l’ordre, contrôles d’identité. Avec le port d’une caméra mobile par chaque brigade de police et de gendarmerie, tel que promis par Macron pour 2021, et la retransmission en temps réel permise par la loi « sécurité globale », ce rêve policier sera à portée de main : le gouvernement n’aura plus qu’à modifier unilatéralement son #décret_TES pour y joindre un système de reconnaissance faciale (exactement comme il avait fait en 2012 pour permettre la reconnaissance faciale à partir du TAJ qui, à lui seul, contient déjà 8 millions de photos). Aux robots dans le ciel s’ajouteraient des humains mutiques, dont le casque de réalité augmentée évoqué par le Livre Blanc, couplé à l’analyse d’image automatisée et aux tablettes numériques NEO, permettrait des contrôles systématiques et silencieux, rompus uniquement par la violence des interventions dirigées discrètement et à distance à travers la myriade de drones et de #cyborgs.

    En somme, ce Livre Blanc, dont une large partie est déjà transposée dans la proposition de loi sécurité globale, annonce le passage d’un #cap_sécuritaire historique : toujours plus de surveillance, plus de moyens et de pouvoirs pour la police et consorts, dans des proportions et à un rythme jamais égalés. De fait, c’est un #État_autoritaire qui s’affirme et se consolide à grand renfort d’argent public. Le Livre blanc propose ainsi de multiplier par trois le #budget dévolu au ministère de l’Intérieur, avec une augmentation de 6,7 milliards € sur 10 ans et de 3 milliards entre 2020 et 2025. Une provocation insupportable qui invite à réfléchir sérieusement au définancement de la police au profit de services publiques dont le délabrement plonge la population dans une #insécurité bien plus profonde que celle prétendument gérée par la police.

    https://www.laquadrature.net/2020/11/19/la-technopolice-moteur-de-la-securite-globale
    #France #Etat_autoritaire

    ping @isskein @karine4 @simplicissimus @reka @etraces

  • Reconnaissance faciale, un remède miracle ?
    https://lvsl.fr/reconnaissance-faciale-un-remede-miracle

    Depuis quelques temps déjà, un débat autour de la reconnaissance faciale s’érige auprès des sphères politico-industrielles ainsi qu’au sein des organisations de défense des libertés, un développement technologique qui fascine autant qu’il inquiète. Vendue par ses promoteurs comme la solution miracle aux problèmes sécuritaires, la reconnaissance faciale est une véritable marotte contemporaine. Confortablement installées sur un marché mondial qui se compte en plusieurs milliards de dollars, bon nombre (...)

    #Cognitec #Google #Idemia #Safran #Thalès #NEC #Amazon #Facebook #algorithme #CCTV #Rekognition #biométrie #facial #reconnaissance #vidéo-surveillance #surveillance #LaQuadratureduNet #Technopolice #DeepFace #Alicem #Gemalto #CNIL #TAJ #TES #S2ucre (...)

    ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##Cisco ##SmartCity ##biais ##Morpho ##sexisme ##discrimination

  • La reconnaissance faciale policière boostée pendant le confinement
    https://www.nextinpact.com/lebrief/44501/la-reconnaissance-faciale-policiere-boostee-pendant-confinement

    Le ministère de l’Intérieur a discrètement amélioré ses capacités d’analyse des données issues du fichier de Traitement d’antécédents judiciaires (TAJ), révèle La Lettre A. Il répertorie 19 millions de personnes « mises en cause », sans qu’elles aient pour autant été condamnées pour ce qui les a amenés à être fichées, ainsi que les photos de plus de 8 millions d’entre elles. Une nouvelle version du logiciel FaceVACS-DBScan commercialisé par la société allemande Cognitec permet en effet, depuis quelques mois, (...)

    #algorithme #CCTV #biométrie #police #facial #reconnaissance #vidéo-surveillance #surveillance (...)

    ##TAJ

  • Reconnaissance faciale : officiellement interdite, elle se met peu à peu en place
    https://www.franceinter.fr/reconnaissance-faciale-officiellement-interdite-elle-se-met-peu-a-peu-en

    Nice, Metz, Marseille... Toutes ces villes tentent d’expérimenter des dispositifs qui s’apparentent à de la reconnaissance faciale, toujours interdite en France. La Cnil veille au grain, mais n’exclut pas de rendre un avis favorable pour les Jeux olympiques de Paris en 2024. Imaginez : le 26 juillet 2024. Les Jeux olympiques de Paris débutent. Une foule compacte se presse devant les grilles d’entrée du Stade de France. À l’entrée sud, une file semble avancer plus vite que les autres. En effet, (...)

    #Atos #CapGemini #Cisco #Dassault #Datakalab #Europol #Idemia #RATP #Two-I #algorithme #Alicem #capteur #CCTV #QRcode #SmartCity #smartphone #biométrie #racisme #consentement #émotions #facial #reconnaissance #son (...)

    ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##biais ##comportement ##discrimination ##enseignement ##masque ##sport ##TAJ ##bug ##CNIL ##LaQuadratureduNet

  • Gendnotes, faciliter le fichage policier et la reconnaissance faciale – La Quadrature du Net
    https://www.laquadrature.net/2020/02/25/gendnotes-faciliter-le-fichage-policier-et-la-reconnaissance-faciale

    Le gouvernement vient d’autoriser la gendarmerie à déployer une application mobile qui facilite la collecte de photos et d’informations sensibles (religion, politique, sexualité, prétendue origine raciale) et leur transfert dans des fichiers extérieurs – tel que le TAJ, qui permet la reconnaissance faciale, ou les fiches des services de renseignement, qui ont une activité de surveillance politique. Samedi, a été publié un décret qui autorise les gendarmes à utiliser sur leur tablette l’application (...)

    #reconnaissance #facial #biométrie #smartphone #algorithme #profiling #TAJ #CNIL #LaQuadratureduNet (...)

    ##Gendnotes

  • Vidéosurveillance automatisée : on ne pourra plus faire un pet de travers - CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales
    http://cqfd-journal.org/Videosurveillance-automatisee-on

    La Ville de Marseille est en train de mettre en place un système permettant d’alerter automatiquement la police du moindre « comportement anormal » détecté par ses caméras de vidéosurveillance. Alors que la phase de test a déjà commencé, deux associations de défense des libertés tentent de faire interdire ce projet cauchemardesque. Une audience est prévue le 2 mars au tribunal administratif. À l’heure qu’il est, plus de 1 500 caméras épient déjà les Marseillais. Derrière leurs écrans, une cinquantaine de (...)

    #algorithme #biométrie #CCTV #facial #reconnaissance #vidéo-surveillance #LoiRenseignement #surveillance #TAJ #TES #CNIL (...)

    ##LaQuadratureduNet

  • Félix Tréguer : « La technopolice progresse partout » - CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales
    https://cqfd-journal.org/Felix-Treguer-La-technopolice

    La « Smart City », nouvelle coqueluche des municipalités avides de gestion déshumanisée de l’espace public, n’est en rien intelligente. C’est avant tout un terrain idéal de surveillance et de gestion des populations par des édiles obsédés par le tout-sécuritaire. Alors que ce modèle se développe un peu partout dans l’Hexagone, état des lieux avec Félix Tréguer, l’un des soutiers de la campagne Technopolice, qui vise à alerter et mobiliser sur la question. En matière de luttes concrètes pour un Internet libre, (...)

    #algorithme #CCTV #drone #Linky #SmartCity #biométrie #police #censure #facial #reconnaissance #data #prédiction #vidéo-surveillance #GAFAM #surveillance #CNIL #LaQuadratureduNet #TAJ (...)

    ##TES

    • Excellent, comme le reste du dossier.

      « À sa fondation en 2008, La Quadrature du Net portait la vision d’un Internet émancipateur. C’était à nos yeux une véritable utopie à défendre, un terrain idéal à prospecter pour faire avancer nos idéaux. On se voulait garde-fous en la matière, dénonçant les dérives et récupérations, mais avec l’idée d’une avancée globalement positive. C’est quelque chose dont on est plusieurs à être largement revenus, même si chacun à la Quadrature a sa trajectoire, sa vision des choses.

      Pour ma part, je pense que ces utopies fondatrices – par exemple celle du logiciel libre, et plus largement d’Internet comme technologie d’essence démocratique – ont perdu la bataille. On a assisté à une reprise en main d’Internet par les États et le capitalisme. C’est ce que je raconte dans mon livre, L’utopie déchue, une contre-histoire d’Internet, XVe- XXIe siècle [2], en revenant sur les politiques de contrôle de l’information depuis l’imprimerie. Cette reprise en main, c’est une évolution qu’on a clairement vécue à la Quadrature : un désenchantement face à la manière dont évoluait le champ numérique, le triomphe des GAFAM, le règne du Big Data et de la surveillance généralisée, la censure automatisée qui se développe aujourd’hui…

  • Reconnaissance faciale : pourquoi le projet du gouvernement inquiète
    https://usbeketrica.com/article/reconnaissance-faciale-projet-gouvernement-inquiete

    Le secrétaire d’Etat chargé du Numérique Cédric O a annoncé que le gouvernement comptait en 2020 lancer une « phase d’expérimentation » de la reconnaissance faciale appliquée à la vidéosurveillance. Une décision qui inquiète les associations de défense des libertés et différents spécialistes du sujet. « Je souhaite que nous puissions avoir un débat apaisé sur ce sujet, qui suscite trop de projections irrationnelles, dans un sens comme dans l’autre. » C’est par ces mots que le secrétaire d’État chargé du (...)

    #ANSSI #Gemalto #Idemia #Morpho #RATP #Safran #SNCF #Thalès #algorithme #CCTV #Flickr #biométrie #automobilistes #facial #reconnaissance #vidéo-surveillance (...)

    ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##erreur ##surveillance ##_ ##TAJ ##CNIL ##LaQuadratureduNet ##Deveryware

  • Reconnaissance faciale en temps réel : « Nous ne voulons pas l’encadrer, nous voulons l’interdire »
    https://korii.slate.fr/et-caetera/reconnaissance-faciale-temps-reel-cedric-o-quadrature-du-net-interview-m

    Le secrétaire d’État au Numérique veut tester cette technologie contre laquelle la Quadrature du Net milite depuis longtemps. Cédric O, le secrétaire d’État au Numérique, a lâché une bombe au détour d’une interview au Parisien le 24 décembre concernant Alicem, une application d’État permettant de déterminer une identité grâce à la reconnaissance faciale. Il y a confirmé qu’il souhaitait « ouvrir une phase d’expérimentation » de la « reconnaissance faciale en temps réel sur les images de vidéosurveillance ». (...)

    #EngieInéo #Idemia #Thalès #algorithme #Alicem #CCTV #biométrie #[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)[en]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)[nl]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR) #facial #législation #reconnaissance #vidéo-surveillance #data (...)

    ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##discrimination ##surveillance ##TAJ ##TES ##CNIL ##LaQuadratureduNet

  • Reconnaissance faciale : le bal des irresponsables
    https://www.laquadrature.net/2019/11/22/reconnaissance-faciale-le-bal-des-irresponsables

    Nous le répétons depuis plusieurs semaines : la reconnaissance faciale continue à se déployer en France sous la pression combinée du gouvernement, d’élus et d’industriels. Elle est encouragée par des nombreux rapports d’administrations qui multiplient les préconisations pour faciliter son acceptation par la population.

    Le dernier en date, rendu par l’INHESJ et que nous publions ici, a profité de la participation d’une des directrices de la CNIL – Florence Fourets. Le fantasme d’une technologie régulée, juridiquement bordée, ne tient pas. L’histoire récente de la surveillance d’État le démontre amplement. C’est pourquoi il est urgent d’interdire la reconnaissance faciale.

    Avant de s’intéresser aux éléments de langage utilisés par les promoteurs de la reconnaissance faciale et à la stratégie qu’ils souhaiteraient nous imposer, revenons rapidement sur les dispositifs déjà déployés en France.

    • Compétitivité contre libertés

      ...ou comment la soi-disant nécessité économico-industrielle doit primer sur toute notion de protection des droits individuels...

      Il faudra le répéter, encore et encore : la reconnaissance faciale est une technologie exceptionnellement invasive, déshumanisante et élaborée à terme pour la surveillance et le contrôle permanente de l’espace public. Comme nous le disions il y a déjà quelques semaines, elle « attribue au visage, non plus une valeur de personnalité, l’expression même de la singularité d’une personne humaine, mais une fonction de dénonciation ». Elle promet un contrôle invisible et indolore (on ne sait pas quand une caméra prend notre visage, contrairement au relevé des empreintes ou de l’ADN par exemple) pour nous imposer une vérification d’identité « permanent[e] et général[e] ».Et ne tombons pas dans le piège de la confusion lexicale organisée entre « reconnaissance faciale » et « comparaison faciale », où la seconde serait moins importante que la première : en plus de participer à l’entraînement des algorithmes, l’authentification par reconnaissance faciale prépare, banalise et nous entraîne vers l’identification constante et généralisée sur la voie publique.
      Il n’existe pas de « reconnaissance faciale éthique » ou d’usage raisonné d’une surveillance biométrique intrinsèquement totalitaire. Seule l’interdiction est envisageable.

      Les contentieux ouverts par la Quadrature du net sur le sujet :
      – recours contre l’expérimentation dans 2 lycées de la région PACA : https://www.laquadrature.net/2019/10/15/reconnaissance-faciale-dans-les-lycees-debat-impossible (avis négatif de la CNIL en novembre 2019)
      – recours contre le décret autorisant ALICEM (« Authentification en ligne certifiée sur mobile » qui conditionne la création d’une identité numérique à un traitement de reconnaissance faciale obligatoire : https://www.laquadrature.net/2019/07/17/la-quadrature-du-net-attaque-lapplication-alicem-contre-la-generalisat (pourtant déclaré illégal par la CNIL)
      – demande d’abrogation de TAJ (« fichier de traitement des antécédents judiciaires » qui permet de faire de la reconnaissance faciale à partir de photographies de personnes « mises en cause » lors d’une enquête) : https://www.laquadrature.net/2019/11/18/la-reconnaissance-faciale-des-manifestants-est-deja-autorisee

      #CNIL #souveraineté #loi_d'expérimentation #reconnaissance_faciale #Didier_Baichere #RGPD #TAJ #ALICEM

  • En #Bolivie, la colère des indigènes contre la #politique_environnementale d’#Evo_Morales

    Depuis un mois, elle #marche. A l’entrée de Santa Cruz, point d’arrivée de la #marche_indigène contre le président Evo Morales, candidat dimanche à un quatrième mandat, des larmes de colère coulent sur le visage de cette puissante cacique.

    « Je suis inquiète car ce n’est pas possible qu’on laisse sans terre les futures générations. Ce n’est pas juste ! (Evo Morales) dit être un président indigène, mais c’est un dictateur ! », lâche Beatriz Tapanache, 64 ans, grande cacique de la région de la Chiquitania, où elle a à sa charge quelque 80.000 indiens.

    Robe à fleurs brodées et sandales, elle est partie le 16 septembre avec d’autre leaders autochtones de San Ignacio de Velasco (est). En tout, la Xe marche indigène a parcouru plus de 400 kilomètres. Au bord d’une route à deux voies menant à la capitale économique du pays, elle reprend des forces à l’ombre avant d’entamer le dernier tronçon au côté de quelque 300 personnes.

    Les gigantesques #incendies qui ont ravagé en août et septembre une zone presque de la taille de la Suisse ont provoqué l’indignation des peuples indigènes qui accusent Evo Morales d’avoir sacrifié la #Pachamama, la Terre mère en langue quechua, pour étendre les #terres cultivables.

    Les incendies, qui ont détruit 4,1 millions d’hectares de forêts et de zones herbeuses dans toute la Bolivie, ont également dévasté la #forêt primaire s’étendant sur une centaine d’hectares dans la réserve de #Tucavaca, également dans le département de #Santa_Cruz.

    Les défenseurs de l’environnement reprochent au gouvernement d’avoir approuvé récemment une loi autorisant une augmentation de 5 à 20 hectares de la #déforestation par #brûlis pour des #activités_agricoles. Le pouvoir, lui, avait rejeté la #responsabilité des incendies sur la #sécheresse qui frappe le pays, les #vents violents et des #déboisements illégaux.

    « C’est devenu totalement incontrôlable pour le gouvernement quand des personnes qui ne connaissaient pas la forêt de la Chiquitania ont brûlé des terres. La nation chuiquitana est la plus affectée car elle vit de la forêt. Elle vit de la cueillette des fruits, de la chasse, de la pêche et de ce qu’elle sème », explique Adolfo Chavez, dirigeant indigène de la région amazonienne.

    – « Ni aymara, ni quechua » -

    Adolfo, qui marche en tête de cortège, avait participé aux précédentes marches indigènes. La dernière #mobilisation, la neuvième, avait eu lieu en 2012 contre le projet étatique de route à travers le #Tipnis, un parc naturel d’un million d’hectares, territoire ancestral de 50.000 indiens.

    Cette fois, beaucoup n’ont pas pu faire le déplacement, tant la situation sur place est difficile.

    « Qui va entretenir nos frères durant les six prochains mois ? On ne peut plus rien faire (là-bas). Les maisons ont brûlé, il n’y a plus de palmes, plus de plantes ou de bois pour construire les habitations », se désole-t-il.

    Mais au-delà du nombre, une centaine au départ, puis une poignée au c ?ur de la marche, avant que le groupe de marcheurs ne grossisse à nouveau à l’approche de Santa Cruz, c’est le symbole que cela représente pour celui que l’on désigne comme le « président indigène ».

    Durant cette marche, des indigènes de l’altiplano, les hautes terres, d’où est originaire Evo Morales, sont venus soutenir leurs frères des plaines, les basses terres.

    Juan Jaita Aro, 53 ans, est de ceux-là. Chapeau de paille et poncho traditionnel rouge à rayures, il porte, comme beaucoup d’autres manifestants, une pousse d’arbre dans la main. C’est le #Lapacho ou arbre sacré des incas aux fleurs rosées, appelé #Tajibo en Bolivie et très présent dans la Chiquitania.

    Outre la forêt, « les animaux ont été calcinés et l’#environnement contaminé. C’est pour ça que nous sommes venus soutenir nos frères indigènes des basses terres », explique Juan, originaire du département de Potosi (sud-ouest).

    « Nous n’avons jamais été derrière Evo Morales car nous aussi, dans les hautes terres, on a porté atteinte à nos droits, nous avons été soumis (...) Nous ne le considérons pas comme un indigène, mais comme un #colon_de_coca (de la région) du #Chaparé, car il ne parle pas aymara, ni quechua », lance-t-il.

    https://www.courrierinternational.com/depeche/en-bolivie-la-colere-des-indigenes-contre-la-politique-enviro
    #Morales #peuples_autochtones #résistance #coca

    ping @odilon

    • Les « gentils indigènes » comme on les aime bien en Europe (ou dans les quartiers huppés de La Paz ou Santa Cruz)... pas anticapitalistes, font garde-champêtre (à condition d’obtenir des crédits carbone), si possible ont des plumes sur la tête.

  • #Poulet M’chermel (olives et #Citron confit)
    https://cuisine-libre.fr/poulet-m-chermel

    Tagine de poulet aux #Olives et au citron confit, grand classique de la cuisine marocaine. Marinade (chermoula) Couper le citron confit en quartiers pour en gratter la pulpe en retirant les pépins. Couper l’écorce restante en lamelles et la réserver. Écraser l’ail en pâte avec un peu de gros sel. Ajouter la pulpe de citron confit, les épices, le persil haché et un peu d’huile. Mixer le tout. Enduire le poulet extérieurement et intérieurement ou le découper en morceaux pour bien l’imprégner. Laisser…

    Poulet, Citron, Olives, #Tajines / #Sans_œuf, #Sans_gluten, #Sans_lactose, Mijoté

    #Mijoté

  • Ragoût d’agneau aux pruneaux
    https://cuisine-libre.fr/ragout-d-agneau-aux-pruneaux

    Préchauffez votre #Four à 150°C/300°F. Éplucher les oignons et les couper en quatre dans la longueur. Déposer l’agneau dans un plat en fonte allant au four avec les oignons, les pruneaux, les tomates et le bâton de #Cannelle. Ajouter une à deux tasses d’eau. Couvrir, enfourner et cuire 4 à 5 heures jusqu’à ce que l’agneau soit très tendre. Goûter et assaisonner. Servir sur un lit de pousses…

    #Agneau, Cannelle, #Prune, #Tajines / #Sans_œuf, #Sans_lactose, #Sans_gluten, Four

  • Carne da cannone. In Libia i profughi dei campi sono arruolati a forza e mandati a combattere

    Arruolati di forza, vestiti con vecchie divise, armati con fucili di scarto e spediti a combattere le milizie del generale #Haftar che stanno assediando Tripoli. I profughi di Libia, dopo essere stati trasformati in “merce” preziosa dai trafficanti, con la complicità e il supporto del’Italia e dall’Europa, sono diventati anche carne da cannone.

    Secondo fonti ufficiali dell’Unhcr e di Al Jazeera, il centro di detenzione di Qaser Ben Gashir, è stato trasformato in una caserma di arruolamento. “Ci viene riferito – ha affermato l’inviato dell’agenzia Onu per i rifugiati, Vincent Cochetel – che ad alcuni migranti sono state fornite divise militari e gli è stati promesso la libertà in cambio dell’arruolamento”. Nel solo centro di Qaser Ben Gashir, secondo una stima dell’Unhcr, sono detenuti, per o più arbitrariamente, perlomeno 6 mila profughi tra uomini e donne, tra i quali almeno 600 bambini.

    Sempre secondo l’Unhcr, tale pratica di arruolamento pressoché forzato – è facile intuire che non si può dire facilmente no al proprio carceriere! – sarebbe stata messa in pratica perlomeno in altri tre centri di detenzione del Paese. L’avanzata delle truppe del generale Haftar ha fatto perdere la testa alle milizie fedeli al Governo di accordo nazionale guidato da Fayez al Serraj, che hanno deciso di giocarsi la carta della disperazione, mandando i migranti – che non possono certo definirsi militari sufficientemente addestrati – incontro ad una morte certa in battaglia. Carne da cannone, appunto.

    I messaggi WhatsUp che arrivano dai centri di detenzione sono terrificanti e testimoniano una situazione di panico totale che ha investito tanto i carcerieri quanto gli stessi profughi. “Ci danno armi di cui non conosciamo neppure come si chiamano e come si usano – si legge su un messaggio riportato dall’Irish Time – e ci ordinano di andare a combattere”. “Ci volevano caricare in una camionetta piena di armi. Gli abbiamo detto di no, che preferivamo essere riportato in cella ma non loro non hanno voluto”.

    La situazione sta precipitando verso una strage annunciata. Nella maggioranza dei centri l’elettricità è già stata tolta da giorni. Acque e cibo non ne arrivano più. Cure mediche non ne avevano neppure prima. I richiedenti asilo sono alla disperazione. Al Jazeera porta la notizia che ad Qaser Ben Gashir, qualche giorno fa, un bambino è morto per semplice denutrizione. Quello che succede nei campi più lontani dalla capitale, lo possiamo solo immaginare. E con l’avanzare del conflitto, si riduce anche la possibilità di intervento e di denuncia dell’Unhcr o delle associazioni umanitarie che ancora resistono nel Paese come Medici Senza Frontiere.

    Proprio Craig Kenzie, il coordinatore per la Libia di Medici Senza Frontiere, lancia un appello perché i detenuti vengano immediatamente evacuati dalle zone di guerra e che le persone che fuggono e che vengono intercettate in mare non vengano riportate in quell’Inferno. Ma per il nostro Governo, quelle sponde continuano ad essere considerate “sicure”.

    https://dossierlibia.lasciatecientrare.it/carne-da-cannone-in-libia-i-profughi-dei-campi-sono-a
    #Libye #asile #migrations #réfugiés #armées #enrôlement_militaire #enrôlement #conflit #soldats #milices #Tripoli

    • ’We are in a fire’: Libya’s detained refugees trapped by conflict

      Detainees at detention centre on the outskirts of Tripoli live in fear amid intense clashes for control of the capital.

      Refugees and migrants trapped on the front line of fierce fighting in Libya’s capital, Tripoli, are pleading to be rescued from the war-torn country while being “surrounded by heavy weapons and militants”.

      Hit by food and water shortages, detainees at the #Qasr_bin_Ghashir detention centre on the southern outskirts of Tripoli, told Al Jazeera they were “abandoned” on Saturday by fleeing guards, who allegedly told the estimated 728 people being held at the facility to fend for themselves.

      The refugees and migrants used hidden phones to communicate and requested that their names not be published.

      “[There are] no words to describe the fear of the women and children,” an Eritrean male detainee said on Saturday.

      “We are afraid of [the] noise... fired from the air and the weapons. I feel that we are abandoned to our fate.”
      Fighting rages on Tripoli outskirts

      Tripoli’s southern outskirts have been engulfed by fighting since renegade General Khalifa Haftar’s eastern forces launched an assault on the capital earlier this month in a bid to wrestle control of the city from Libya’s internationally recognised Government of National Accord (GNA).

      The showdown threatens to further destabilise war-wracked Libya, which splintered into a patchwork of rival power bases following the overthrow of former leader Muammar Gaddafi in 2011.

      At least 121 people have been killed and 561 wounded since Haftar’s self-styled Libyan National Army (LNA) started its offensive on April 4, according to the World Health Organization (WHO).

      Both sides have repeatedly carried out air raids and accuse each other of targeting civilians.

      The United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (UNOCHA), for its part, estimates more than 15,000 people have been displaced so far, with a “significant number” of others stuck in live conflict zones.

      Amid the fighting, refugees and migrants locked up in detention centres throughout the capital, many of whom fled war and persecution in countries including Eritrea, Somalia and Sudan, are warning that their lives are at risk.

      “We find ourselves in a fire,” a 15-year-old detainee at Qasr bin Ghashir told Al Jazeera.
      Electricity outage, water shortages

      Others held at the centre described the abject conditions they were subject to, including a week-long stint without electricity and working water pumps.

      One detainee in her 30s, who alleged the centre’s manager assaulted her, also said they had gone more than a week until Saturday with “no food, [and] no water”, adding the situation “was not good” and saying women are particularly vulnerable now.

      This is the third time since August that detainees in Qasr bin Ghashir have been in the middle of clashes, she said.

      Elsewhere in the capital, refugees and migrants held at the #Abu_Salim detention centre also said they could “hear the noise of weapons” and needed protection.

      “At this time, we want quick evacuation,” said one detainee at Abu Salim, which sits about 20km north of Qasr bin Ghashir.

      “We’ve stayed years with much torture and suffering, we don’t have any resistance for anything. We are (under) deep pressure and stressed … People are very angry and afraid.”
      ’Take us from Libya, please’

      Tripoli’s detention centres are formally under the control of the GNA’s Department for Combatting Illegal Migration (DCIM), though many are actually run by militias.

      The majority of the approximately 6,000 people held in the facilities were intercepted on the Mediterranean Sea and brought back to the North African country after trying to reach Europe as part of a two-year agreement under which which the European Union supports the Libyan coastguard with funds, ships and training, in return for carrying out interceptions and rescues.

      In a statement to Al Jazeera, an EU spokesperson said the bloc’s authorities were “closely monitoring the situation in Libya” from a “political, security and humanitarian point of view” though they could not comment on Qasr bin Ghashir specifically.

      DCIM, for its part, did not respond to a request for comment.

      The UN, however, continues to reiterate that Libya is not a safe country for refugees and migrants to return.

      Amid the ongoing conflict, the organisation’s human rights chief, Michelle Bachelet, warned last week of the need to “ensure protection of extremely vulnerable civilians”, including refugees and migrants who may be living “under significant peril”.

      Bachelet also called for authorities to ensure that prisons and detention centres are not abandoned, and for all parties to guarantee that the treatment of detainees is in line with international law.

      In an apparent move to safeguard the refugees and migrants being held near the capital, Libyan authorities attempted last week to move detainees at Qasr bin Ghashir to another detention centre in #Zintan, nearly 170km southwest of Tripoli.

      But those being held in Qasr bin Ghashir refused to leave, arguing the solution is not a move elsewhere in Libya but rather a rescue from the country altogether.

      “All Libya [is a] war zone,” an Eritrean detainee told Al Jazeera.

      “Take us from Libya, please. Where is humanity and where is human rights,” the detainee asked.

      https://www.aljazeera.com/news/2019/04/fire-libya-detained-refugees-trapped-conflict-190414150247858.html

      700+ refugees & migrants - including more than 150 women & children - are trapped in a detention centre on the front lines, amid renewed clashes in Tripoli. The below photos, taken today, show where a jet was downed right beside them.


      https://twitter.com/sallyhayd/status/1117501460290392064

    • ESCLUSIVO TPI: “Senza cibo né acqua, pestati a sangue dai soldati”: la guerra in Libia vista dai migranti rinchiusi nei centri di detenzione

      “I rifugiati detenuti in Libia stanno subendo le più drammatiche conseguenze della guerra civile esplosa nel paese”.

      È la denuncia a TPI di Giulia Tranchina, avvocato che, a Londra, si occupa di rifugiati per lo studio legale Wilson Solicitor.

      Tranchina è in contatto con i migranti rinchiusi nei centri di detenzione libici e, da tempo, denuncia abusi e torture perpetrate ai loro danni.

      L’esplosione della guerra ha reso le condizioni di vita delle migliaia di rifugiati presenti nei centri governativi ancora più disumane.

      La gestione dei centri è stata bocciata anche dagli organismi internazionali in diversi rapporti, ignorati dai governi europei e anche da quello italiano, rapporti dove si evidenzia la violazione sistematica delle convenzioni internazionali, le condizioni sanitarie agghiaccianti e continue torture.

      https://www.tpi.it/2019/04/13/guerra-libia-migranti-centri-di-detenzione
      #guerre_civile

    • The humanitarian fallout from Libya’s newest war

      The Libyan capital of Tripoli is shuddering under an offensive by forces loyal to strongman Khalifa Haftar, with the city’s already precarious basic services in danger of breaking down completely and aid agencies struggling to cope with a growing emergency.

      In the worst and most sustained fighting the country has seen since the 2011 uprising that ousted Muammar Gaddafi, the Haftar-led Libyan National Army, or LNA, surged into the city – controlled by the UN-backed Government of National Accord, or GNA – on 4 April.

      Fighting continues across a string of southern suburbs, with airstrikes and rocket and artillery fire from both sides hammering front lines and civilians alike.

      “It is terrible; they use big guns at night, the children can’t sleep,” said one resident of the capital, who declined to give her name for publication. “The shots land everywhere.”

      The violence has displaced thousands of people and trapped hundreds of migrants and refugees in detention centres. Some analysts also think it has wrecked years of diplomacy, including attempts by the UN to try to build political consensus in Libya, where various militias support the two major rivals for power: the Tripoli-based GNA and the Haftar-backed House of Representatives, based in the eastern city of Tobruk.

      “Detained migrants and refugees, including women and children, are particularly vulnerable.”

      “Pandora’s box has been opened,” said Jalel Harchaoui, a research fellow at Clingendael Institute think tank in The Hague. “The military operation [to capture Tripoli] has inflicted irreversible damage upon a modus vivendi and a large set of political dialogues that has required four years of diplomatic work.”
      Civilians in the line of fire

      Media reports and eyewitnesses in the city said residents face agonising decisions about when to go out, and risk the indiscriminate fire, in search of food and other essentials from the few shops that are open.

      One resident said those in Tripoli face the dilemma of whether to stay in their homes or leave, with no clear idea of what part of the city will be targeted next.

      The fighting is reportedly most intense in the southern suburbs, which until two weeks ago included some of the most tranquil and luxurious homes in the city. Now these districts are a rubble-strewn battleground, made worse by the ever-changing positions of LNA forces and militias that support the GNA.

      This battle comes to a city already struggling with chaos and militia violence, with residents having known little peace since the NATO-backed revolt eight years ago.

      “Since 2011, Libyans have faced one issue after another: shortages of cooking gas, electricity, water, lack of medicines, infrastructure in ruin and neglect,” said one woman who lives in an eastern suburb of Tripoli. “Little is seen at community level, where money disappears into pockets [of officials]. Hospitals are unsanitary and barely function. Education is a shambles of poor schools and stressed teachers.”
      Aid agencies scrambling

      Only a handful of aid agencies have a presence in Tripoli, where local services are now badly stretched.

      The World Health Organisation reported on 14 April that the death toll was 147 and 614 people had been wounded, cautioning that the latter figure may be higher as some overworked hospitals have stopped counting the numbers treated.

      “We are still working on keeping the medical supplies going,” a WHO spokesperson said. “We are sending out additional surgical staff to support hospitals coping with large caseloads of wounded, for example anaesthetists.”

      The UN’s emergency coordination body, OCHA, said that 16,000 people had been forced to flee by the fighting, 2,000 on 13 April alone when fighting intensified across the front line with a series of eight airstrikes. OCHA says the past few years of conflict have left at least 823,000 people, including 248,000 children, “in dire need of humanitarian assistance”.

      UNICEF appealed for $4.7 million to provide emergency assistance to the half a million children and their families it estimates live in and around Tripoli.
      Migrants and refugees

      Some of the worst off are more than 1,500 migrants trapped in a string of detention centres in the capital and nearby. The UN’s refugee agency, UNHCR, said over the weekend it was trying to organise the evacuation of refugees from a migrant camp close to the front lines. “We are in contact with refugees in Qaser Ben Gashir and so far they remain safe from information received,” the agency said in a tweet.

      At least one media report said migrants and refugees at the centre felt they had been abandoned and feared for their lives.

      UNHCR estimates there are some 670,000 migrants and refugees in Libya, including more than 6,000 in detention centres.

      In its appeal, UNICEF said it was alarmed by reports that some migrant detention centres have been all but abandoned, with the migrants unable to get food and water. “The breakdown in the food supply line has resulted in a deterioration of the food security in detention centres,” the agency said. “Detained migrants and refugees, including women and children, are particularly vulnerable, especially those in detention centres located in the vicinity of the fighting.”

      Many migrants continue to hope to find a boat to Europe, but that task has been made harder by the EU’s March decision to scale down the rescue part of Operation Sophia, its Mediterranean anti-smuggling mission.

      “The breakdown in the food supply line has resulted in a deterioration of the food security in detention centres.”

      Search-and-rescue missions run by nongovernmental organisations have had to slow down and sometimes shutter their operations as European governments refuse them permission to dock. On Monday, Malta said it would not allow the crew of a ship that had been carrying 64 people rescued off the coast of Libya to disembark on its shores. The ship was stranded for two weeks as European governments argued over what to do with the migrants, who will now be split between four countries.

      Eugenio Cusumano, an international security expert specialising in migration research at Lieden University in the Netherlands, said a new surge of migrants and refugees may now be heading across the sea in a desperate attempt to escape the fighting. He said they will find few rescue craft, adding: “If the situation in Libya deteriorates there will be a need for offshore patrol assets.”
      Failed diplomacy

      Haftar’s LNA says its objective is to liberate the city from militia control, while the GNA has accused its rival of war crimes and called for prosecutions.

      International diplomatic efforts to end the fighting appear to have floundered. Haftar launched his offensive on the day that UN Secretary-General António Guterres was visiting Tripoli – a visit designed to bolster long-delayed, UN-chaired talks with the various parties in the country, which were due to be held this week.

      The UN had hoped the discussions, known as the National Conference, might pave the way for elections later this year, but they ended up being cancelled due to the upsurge in fighting.

      Guterres tried to de-escalate the situation by holding emergency talks with the GNA in Tripoli and flying east to see Haftar in Benghazi. But as foreign powers reportedly line up behind different sides, his calls for a ceasefire – along with condemnation from the UN Security Council and the EU – have so far been rebuffed.


      https://www.thenewhumanitarian.org/news/2019/04/15/humanitarian-fallout-libya-s-newest-war

    • Detained refugees in Libya moved to safety in second UNHCR relocation

      UNHCR, the UN Refugee Agency, today relocated another 150 refugees who were detained in the #Abu_Selim detention centre in south Tripoli to UNHCR’s #Gathering_and_Departure_Facility (#GDF) in the centre of Libya’s capital, safe from hostilities.

      The Abu Selim detention centre is one of several in Libya that has been impacted by hostilities since clashes erupted in the capital almost a fortnight ago.

      Refugees at the centre told UNHCR that they were petrified and traumatised by the fighting, fearing for their lives.

      UNHCR staff who were present and organizing the relocation today reported that clashes were around 10 kilometres away from the centre and were clearly audible.

      While UNHCR intended to relocate more refugees, due to a rapid escalation of fighting in the area this was not possible. UNHCR hopes to resume this life-saving effort as soon as conditions on the ground allow.

      “It is a race against time to move people out of harm’s way. Conflict and deteriorating security conditions hamper how much we can do,” said UNHCR’s Assistant Chief of Mission in Libya, Lucie Gagne.

      “We urgently need solutions for people trapped in Libya, including humanitarian evacuations to transfer those most vulnerable out of the country.”

      Refugees who were relocated today were among those most vulnerable and in need and included women and children. The relocation was conducted with the support of UNHCR’s partner, International Medical Corps and the Libyan Ministry of Interior.

      This relocation is the second UNHCR-organized transfer since the recent escalation of the conflict in Libya.

      Last week UNHCR relocated more than 150 refugees from the Ain Zara detention centre also in south Tripoli to the GDF, bringing the total number of refugees currently hosted at the GDF to more than 400.

      After today’s relocation, there remain more than 2,700 refugees and migrants detained and trapped in areas where clashes are ongoing. In addition to those remaining at Abu Selim, other detention centres impacted and in proximity to hostilities include the Qasr Bin Ghasheer, Al Sabaa and Tajoura centres.

      Current conditions in the country continue to underscore the fact that Libya is a dangerous place for refugees and migrants, and that those rescued and intercepted at sea should not be returned there. UNHCR has repeatedly called for an end to detention for refugees and migrants.

      https://www.unhcr.org/news/press/2019/4/5cb60a984/detained-refugees-libya-moved-safety-second-unhcr-relocation.html

    • Libye : l’ONU a évacué 150 réfugiés supplémentaires d’un camp de détention

      L’ONU a annoncé mardi avoir évacué 150 réfugiés supplémentaires d’une centre de détention à Tripoli touché par des combats, ajoutant ne pas avoir été en mesure d’en déplacer d’autres en raison de l’intensification des affrontements.

      La Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) a précisé avoir évacué ces réfugiés, parmi lesquels des femmes et des enfants, du centre de détention Abou Sélim, dans le sud de la capitale libyenne, vers son Centre de rassemblement et de départ dans le centre-ville.

      Cette opération a été effectuée au milieu de violents combats entre les forces du maréchal Khalifa Haftar et celles du Gouvernement d’union nationale (GNA) libyen.

      « C’est une course contre la montre pour mettre les gens à l’abri », a déclaré la cheffe adjointe de la mission du HCR en Libye, Lucie Gagne, dans un communiqué. « Le conflit et la détérioration des conditions de sécurité entravent nos capacités », a-t-elle regretté.

      Au moins 174 personnes ont été tuées et 758 autres blessés dans la bataille pour le contrôle de Tripoli, a annoncé mardi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

      Abu Sélim est l’un des centres de détention qui ont été touchés par les combats. Le HCR, qui avait déjà évacué la semaine dernière plus de 150 migrants de centre de détention d’Ain Zara, a indiqué qu’il voulait en évacuer d’autres mardi mais qu’il ne n’avait pu le faire en raison d’une aggravation rapide des combats dans cette zone.

      Les réfugiés évacués mardi étaient « traumatisés » par les combats, a rapporté le HCR, ajoutant que des combats avaient lieu à seulement une dizaine de km.

      « Il nous faut d’urgence des solutions pour les gens piégés en Libye, y compris des évacuations humanitaires pour transférer les plus vulnérables hors du pays », a déclaré Mme Gagne.

      Selon le HCR, plus de 400 personnes se trouvent désormais dans son centre de rassemblement et de départ, mais plus de 2.700 réfugiés sont encore détenus et bloqués dans des zones de combats.

      La Libye « est un endroit dangereux pour les réfugiés et les migrants », a souligné le HCR. « Ceux qui sont secourus et interceptés en mer ne devraient pas être renvoyés là-bas ».

      https://www.lorientlejour.com/article/1166761/libye-lonu-a-evacue-150-refugies-supplementaires-dun-camp-de-detentio

    • Footage shows refugees hiding as Libyan militia attack detention centre

      At least two people reportedly killed in shooting at Qasr bin Ghashir facility near Tripoli.

      Young refugees held in a detention centre in Libya have described being shot at indiscriminately by militias advancing on Tripoli, in an attack that reportedly left at least two people dead and up to 20 injured.

      Phone footage smuggled out of the camp and passed to the Guardian highlights the deepening humanitarian crisis in the centres set up to prevent refugees and migrants from making the sea crossing from the north African coast to Europe.

      The footage shows people cowering in terror in the corners of a hangar while gunshots can be heard and others who appear to have been wounded lying on makeshift stretchers.

      The shooting on Tuesday at the Qasr bin Ghashir detention centre, 12 miles (20km) south of Tripoli, is thought to be the first time a militia has raided such a building and opened fire.

      Witnesses said men, women and children were praying together when soldiers they believe to be part of the forces of the military strongman Khalifa Haftar, which are advancing on the Libyan capital to try to bring down the UN-backed government, stormed into the detention centre and demanded people hand over their phones.

      When the occupants refused, the soldiers began shooting, according to the accounts. Phones are the only link to the outside world for many in the detention centres.

      Amnesty International has called for a war crimes investigation into the incident. “This incident demonstrates the urgent need for all refugees and migrants to be immediately released from these horrific detention centres,” said the organisation’s spokeswoman, Magdalena Mughrabi.

      Médecins Sans Frontières (MSF) said a review of the video evidence by its medical doctors had concluded the injuries were consistent with gunshot wounds. “These observations are further supported by numerous accounts from refugees and migrants who witnessed the event and reported being brutally and indiscriminately attacked with the use of firearms,” a statement said.

      The UN refugee agency, UNHCR, said it evacuated 325 people from the detention centre after the incident. A statement suggested guns were fired into air and 12 people “endured physical attacks” that required hospital treatment, but none sustained bullet wounds.

      “The dangers for refugees and migrants in Tripoli have never been greater than they are at present,” said Matthew Brook, the refugee agency’s deputy mission chief in Libya. “It is vital that refugees in danger can be released and evacuated to safety.”

      The Guardian has previously revealed there is a network of 26 Libyan detention centres where an estimated 6,000 refugees are held. Children have described being starved, beaten and abused by Libyan police and camp guards. The UK contributes funding to humanitarian assistance provided in the centres by NGOs and the International Organization for Migration.

      Qasr bin Ghashir is on the frontline of the escalating battle in Libya between rival military forces. Child refugees in the camp started sending SOS messages earlier this month, saying: “The war is started. We are in a bad situation.”

      In WhatsApp messages sent to the Guardian on Tuesday, some of the child refugees said: “Until now, no anyone came here to help us. Not any organisations. Please, please, please, a lot of blood going out from people. Please, we are in dangerous conditions, please world, please, we are in danger.”

      Many of the children and young people in the detention centres have fled persecution in Eritrea and cannot return. Many have also tried to cross the Mediterranean to reach Italy, but have been pushed back by the Libyan coastguard, which receives EU funding.

      Giulia Tranchina, an immigration solicitor in London, has been raising the alarm for months about the plight of refugees in the centres. “I have been in touch with seven refugees in Qasr Bin Gashir since last September,. Many are sick and starving,” she said.

      “All of them tried to escape across the Mediterranean to Italy, but were pushed back to the detention centre by the Libyan coastguard. Some were previously imprisoned by traffickers in Libya for one to two years. Many have been recognised by UNHCR as genuine refugees.”

      Tranchina took a statement from a man who escaped from the centre after the militia started shooting. “We were praying in the hangar. The women joined us for prayer. The guards came in and told us to hand over our phones,” he said.

      “When we refused, they started shooting. I saw gunshot wounds to the head and neck, I think that without immediate medical treatment, those people would die.

      “I’m now in a corrugated iron shack in Tripoli with a few others who escaped, including three women with young children. Many were left behind and we have heard that they have been locked in.”

      A UK government spokesperson said: “We are deeply concerned by reports of violence at the Qasr Ben Ghashir detention centre, and call on all parties to allow civilians, including refugees and migrants, to be evacuated to safety.”

      • Amnesty International, Médecins Sans Frontières and other NGOs are suing the French government to stop the donation of six boats to Libya’s navy, saying they will be used to send migrants back to detention centres. EU support to the Libyan coastguard, which is part of the navy, has enabled it to intercept migrants and asylum seekers bound for Europe. The legal action seeks a suspension on the boat donation, saying it violates an EU embargo on the supply of military equipment to Libya.

      https://www.theguardian.com/world/2019/apr/25/libya-detention-centre-attack-footage-refugees-hiding-shooting

    • From Bad to Worse for Migrants Trapped in Detention in Libya

      Footage (https://www.theguardian.com/world/2019/apr/25/libya-detention-centre-attack-footage-refugees-hiding-shooting) revealed to the Guardian shows the panic of migrants and refugees trapped in the detention facility Qasr bin Ghashir close to Tripoli under indiscriminate fire from advancing militia. According to the UN Refugee Agency UNHCR more than 3,300 people trapped in detention centres close to the escalating fighting are at risk and the agency is working to evacuate migrants from the “immediate danger”.

      Fighting is intensifying between Libyan National Army (LNA) loyal to Khalifa Haftar and the UN-recognised Government of National Accord (GNA) around the capital Tripoli. There have been reports on deaths and forced enlistment among migrants and refugees trapped in detention centres, which are overseen by the Libyan Department for Combating Illegal Migration but often run by militias.

      Amid the intense fighting the EU-backed Libyan coastguard continues to intercept and return people trying to cross the Mediteranean. According to the International Organisation for Migration (IOM) 113 people were returned to the Western part of the country this week. In a Tweet the UN Agency states: “we reiterate that Libya is not a safe port and that arbitrary detention must end.”

      Former UNHCR official, Jeff Crisp, calls it: “…extraordinary that the UN has not made a direct appeal to the EU to suspend the support it is giving to the Libyan coastguard”, and further states that: “Europe has the option of doing nothing and that is what it will most likely do.”

      UNHCR has evacuated 500 people to the Agencies Gathering and Departure Facility in Tripoli and an additional 163 to the Emergency Transit Mechanism in Niger. However, with both mechanisms “approaching full capacity” the Agency urges direct evacuations out of Libya. On April 29, 146 refugees were evacuated from Libya to Italy in a joint operation between UNHCR and Italian and Libyan authorities.

      https://www.ecre.org/from-bad-to-worse-for-migrants-trapped-in-detention-in-libya

    • Libia, la denuncia di Msf: «Tremila migranti bloccati vicino ai combattimenti, devono essere evacuati»

      A due mesi dall’inizio dei combattimenti tra i militari del generale Khalifa Haftar e le milizie fedeli al governo di Tripoli di Fayez al-Sarraj, i capimissione di Medici Senza Frontiere per la Libia hanno incontrato la stampa a Roma per fare il punto della situazione. «I combattimenti hanno interessato centomila persone, di queste tremila sono migranti e rifugiati bloccati nei centri di detenzione che sorgono nelle aree del conflitto - ha spiegato Sam Turner -. Per questo chiediamo la loro immediata evacuazione. Solo portandoli via da quelle aree si possono salvare delle vite».

      https://video.repubblica.it/dossier/migranti-2019/libia-la-denuncia-di-msf-tremila-migranti-bloccati-vicino-ai-combattimenti-devono-essere-evacuati/336337/336934?ref=twhv

    • Libia, attacco aereo al centro migranti. 60 morti. Salvini: «E’ un crimine di Haftar, il mondo deve reagire»

      Il bombardamento è stato effettuato dalle forze del generale Khalifa Haftar, sostenute dalla Francia e dagli Emirati. Per l’inviato Onu si tratta di crimine di guerra. Il Consiglio di sicurezza dell’Onu si riunisce domani per una sessione d’urgenza.

      Decine di migranti sono stati uccisi nel bombardamento che ieri notte un aereo dell’aviazione del generale Khalifa Haftar ha compiuto contro un centro per migranti adiacente alla base militare di #Dhaman, nell’area di #Tajoura. La base di Dhaman è uno dei depositi in cui le milizie di Misurata e quelle fedeli al governo del presidente Fayez al-Serraj hanno concentrato le loro riserve di munizioni e di veicoli utilizzati per la difesa di Tripoli, sotto attacco dal 4 aprile dalle milizie del generale della Cirenaica.

      https://www.repubblica.it/esteri/2019/07/03/news/libia_bombardato_centro_detenzione_migranti_decine_di_morti-230198952/?ref=RHPPTP-BH-I230202229-C12-P1-S1.12-T1

    • Le HCR et l’OIM condamnent l’attaque contre Tajoura et demandent une enquête immédiate sur les responsables

      Le nombre effroyable de blessés et de victimes, suite à l’attaque aérienne de mardi soir à l’est de Tripoli contre le centre de détention de Tajoura, fait écho aux vives préoccupations exprimées par le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), concernant la sécurité des personnes dans les centres de détention. Ce tout dernier épisode de violence rend également compte du danger évoqué par l’OIM et le HCR concernant les retours de migrants et de réfugiés en Libye après leur interception ou leur sauvetage en mer Méditerranée.

      Nos deux organisations condamnent fermement cette attaque ainsi que toute attaque contre la vie des civils. Nous demandons également que la détention des migrants et des réfugiés cesse immédiatement. Nous appelons à ce que leur protection soit garantie en Libye.

      Cette attaque mérite davantage qu’une simple condamnation. Selon le HCR et l’OIM, une enquête complète et indépendante est nécessaire pour déterminer comment cela s’est produit et qui en est responsable, ainsi que pour traduire les responsables en justice. La localisation de ces centres de détention à Tripoli est bien connue des combattants, qui savent également que les personnes détenues à Tajoura sont des civils.

      Au moins 600 réfugiés et migrants, dont des femmes et des enfants, se trouvaient au centre de détention de Tajoura. La frappe aérienne a causé des dizaines de morts et de blessés. Nous nous attendons de ce fait que le nombre final de victimes soit beaucoup plus élevé.

      Si l’on inclut les victimes de Tajoura, environ 3300 migrants et réfugiés sont toujours détenus arbitrairement à Tripoli et en périphérie de la ville dans des conditions abjectes et inhumaines. De plus, les migrants et les réfugiés sont confrontés à des risques croissants à mesure que les affrontements s’intensifient à proximité. Ces centres doivent être fermés.

      Nous faisons tout notre possible pour leur venir en aide. L’OIM et le HCR ont déployé des équipes médicales. Par ailleurs, une équipe interinstitutions plus large des Nations Unies attend l’autorisation de se rendre sur place. Nous rappelons à toutes les parties à ce conflit que les civils ne doivent pas être pris pour cible et qu’ils doivent être protégés en vertu à la fois du droit international relatif aux réfugiés et du droit international relatif aux droits de l’homme.

      Le conflit en cours dans la capitale libyenne a déjà forcé près de 100 000 Libyens à fuir leur foyer. Le HCR et ses partenaires, dont l’OIM, ont transféré plus de 1500 réfugiés depuis des centres de détention proches des zones de combat vers des zones plus sûres. Par ailleurs, des opérations de l’OIM pour le retour volontaire à titre humanitaire ont facilité le départ de plus de 5000 personnes vulnérables vers 30 pays d’origine en Afrique et en Asie.

      L’OIM et le HCR exhortent l’ensemble du système des Nations Unies à condamner cette attaque et à faire cesser le recours à la détention en Libye. De plus, nous appelons instamment la communauté internationale à mettre en place des couloirs humanitaires pour les migrants et les réfugiés qui doivent être évacués depuis la Libye. Dans l’intérêt de tous en Libye, nous espérons que les États influents redoubleront d’efforts pour coopérer afin de mettre d’urgence un terme à cet effroyable conflit.

      https://www.unhcr.org/fr/news/press/2019/7/5d1ca1f06/hcr-loim-condamnent-lattaque-contre-tajoura-demandent-enquete-immediate.html

    • Affamés, torturés, disparus : l’impitoyable piège refermé sur les migrants bloqués en Libye

      Malnutrition, enlèvements, travail forcé, torture : des ONG présentes en Libye dénoncent les conditions de détention des migrants piégés dans ce pays, conséquence selon elles de la politique migratoire des pays européens conclue avec les Libyens.

      Le point, minuscule dans l’immensité de la mer, est ballotté avec violence : mi-mai, un migrant qui tentait de quitter la Libye dans une embarcation de fortune a préféré risquer sa vie en plongeant en haute mer en voyant arriver les garde-côtes libyens, pour nager vers un navire commercial, selon une vidéo mise en ligne par l’ONG allemande Sea-Watch et tournée par son avion de recherche. L’image illustre le désespoir criant de migrants, en grande majorité originaires d’Afrique et de pays troublés comme le Soudan, l’Érythrée, la Somalie, prêts à tout pour ne pas être à nouveau enfermés arbitrairement dans un centre de détention dans ce pays livré au conflit et aux milices.

      Des vidéos insoutenables filmées notamment dans des prisons clandestines aux mains de trafiquants d’êtres humains, compilées par une journaliste irlandaise et diffusées en février par Channel 4, donnent une idée des sévices de certains tortionnaires perpétrés pour rançonner les familles des migrants. Allongé nu par terre, une arme pointée sur lui, un migrant râle de douleur alors qu’un homme lui brûle les pieds avec un chalumeau. Un autre, le tee-shirt ensanglanté, est suspendu au plafond, un pistolet braqué sur la tête. Un troisième, attaché avec des cordes, une brique de béton lui écrasant dos et bras, est fouetté sur la plante des pieds, selon ces vidéos.

      Le mauvais traitement des migrants a atteint un paroxysme dans la nuit de mardi à mercredi quand plus de 40 ont été tués et 70 blessés dans un raid aérien contre un centre pour migrants de Tajoura (près de Tripoli), attribué aux forces de Khalifa Haftar engagées dans une offensive sur la capitale libyenne. Un drame « prévisible » depuis des semaines, déplorent des acteurs humanitaires. Depuis janvier, plus de 2.300 personnes ont été ramenées et placées dans des centres de détention, selon l’ONU.

      « Plus d’un millier de personnes ont été ramenées par les gardes-côtes libyens soutenus par l’Union européenne depuis le début du conflit en avril 2019. A terre, ces personnes sont ensuite transférées dans des centres de détention comme celui de Tajoura… », a ce réagi mercredi auprès de l’AFP Julien Raickman, chef de mission de l’ONG Médecins sans frontières (MSF) en Libye. Selon les derniers chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), au moins 5.200 personnes sont actuellement dans des centres de détention en Libye. Aucun chiffre n’est disponible pour celles détenues dans des centres illégaux aux mains de trafiquants.

      L’UE apporte un soutien aux gardes-côtes libyens pour qu’ils freinent les arrivées sur les côtes italiennes. En 2017, elle a validé un accord conclu entre l’Italie et Tripoli pour former et équiper les garde-côtes libyens. Depuis le nombre d’arrivées en Europe via la mer Méditerranée a chuté de manière spectaculaire.
      « Les morts s’empilent »

      Fin mai, dans une prise de parole publique inédite, dix ONG internationales intervenant en Libye dans des conditions compliquées – dont Danish Refugee Council, International Rescue Committee, Mercy Corps, Première Urgence Internationale (PUI) – ont brisé le silence. Elles ont exhorté l’UE et ses Etats membres à « revoir en urgence » leurs politiques migratoires qui nourrissent selon elles un « système de criminalisation », soulignant que les migrants, « y compris les femmes et les enfants, sont sujets à des détentions arbitraires et illimitées » en Libye dans des conditions « abominables ».

      « Arrêtez de renvoyer les migrants en Libye  ! La situation est instable, elle n’est pas sous contrôle ; ils n’y sont en aucun cas protégés ni par un cadre législatif ni pour les raisons sécuritaires que l’on connaît », a réagi ce mercredi à l’AFP Benjamin Gaudin, chef de mission de l’ONG PUI en Libye. Cette ONG intervient dans six centres de détention dans lesquels elle est une des seules organisations à prodiguer des soins de santé.

      La « catastrophe ne se situe pas seulement en Méditerranée mais également sur le sol libyen ; quand ces migrants parviennent jusqu’aux côtes libyennes, ils ont déjà vécu l’enfer », a-t-il témoigné récemment auprès de l’AFP, dans une rare interview à un média. Dans certains de ces centres officiels, « les conditions sont terribles », estime M. Gaudin. « Les migrants vivent parfois entassés les uns sur les autres, dans des conditions sanitaires terribles avec de gros problèmes d’accès à l’eau – parfois il n’y a pas d’eau potable du tout. Ils ne reçoivent pas de nourriture en quantité suffisante ; dans certains centres, il n’y a absolument rien pour les protéger du froid ou de la chaleur. Certains n’ont pas de cours extérieures, les migrants n’y voient jamais la lumière du jour », décrit-il.
      Human Rights Watch, qui a eu accès à plusieurs centres de détention en 2018 et à une centaine de migrants, va plus loin dans un rapport de 2019 – qui accumule les témoignages de « traitements cruels et dégradants » : l’organisation accuse la « coopération de l’UE avec la Libye sur les migrations de contribuer à un cycle d’abus extrêmes ».

      « Les morts s’empilent dans les centres de détention libyens – emportés par une épidémie de tuberculose à Zintan, victimes d’un bombardement à Tajoura. La présence d’une poignée d’acteurs humanitaires sur place ne saurait assurer des conditions acceptables dans ces centres », a déploré M. Raickman de MSF. « Les personnes qui y sont détenues, majoritairement des réfugiés, continuent de mourir de maladies, de faim, sont victimes de violences en tout genre, de viols, soumises à l’arbitraire des milices. Elles se retrouvent prises au piège des combats en cours », a-t-il dénoncé.

      Signe d’une situation considérée comme de plus en plus critique, la Commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe a exhorté le 18 juin les pays européens à suspendre leur coopération avec les gardes-côtes libyens, estimant que les personnes récupérées « sont systématiquement placées en détention et en conséquence soumises à la torture, à des violences sexuelles, à des extorsions ». L’ONU elle même a dénoncé le 7 juin des conditions « épouvantables » dans ces centres. « Environ 22 personnes sont décédées des suites de la tuberculose et d’autres maladies dans le centre de détention de Zintan depuis septembre », a dénoncé Rupert Colville, un porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme.

      MSF, qui a démarré récemment des activités médicales dans les centres de Zintan et Gharyan, a décrit une « catastrophe sanitaire », soulignant que les personnes enfermées dans ces deux centres « viennent principalement d’Érythrée et de Somalie et ont survécu à des expériences terrifiantes » durant leur exil. Or, selon les ONG et le HCR, la très grande majorité des milliers de personnes détenues dans les centres sont des réfugiés, qui pourraient avoir droit à ce statut et à un accueil dans un pays développé, mais ne peuvent le faire auprès de l’Etat libyen. Ils le font auprès du HCR en Libye, dans des conditions très difficiles.
      « Enfermés depuis un an »

      « Les évacuations hors de Libye vers des pays tiers ou pays de transit sont aujourd’hui extrêmement limitées, notamment parce qu’il manque des places d’accueil dans des pays sûrs qui pourraient accorder l’asile », relève M. Raickman. « Il y a un fort sentiment de désespoir face à cette impasse ; dans des centres où nous intervenons dans la région de Misrata et Khoms, des gens sont enfermés depuis un an. » Interrogée par l’AFP, la Commission européenne défend son bilan et son « engagement » financier sur cette question, soulignant avoir « mobilisé » depuis 2014 pas moins de 338 millions d’euros dans des programmes liés à la migration en Libye.

      « Nous sommes extrêmement préoccupés par la détérioration de la situation sur le terrain », a récemment déclaré à l’AFP une porte-parole de la Commission européenne, Natasha Bertaud. « Des critiques ont été formulées sur notre engagement avec la Libye, nous en sommes conscients et nous échangeons régulièrement avec les ONG sur ce sujet », a-t-elle ajouté. « Mais si nous ne nous étions pas engagés avec l’OIM, le HCR et l’Union africaine, nous n’aurions jamais eu cet impact : ces 16 derniers mois, nous avons pu sortir 38.000 personnes hors de ces terribles centres de détention et hors de Libye, et les raccompagner chez eux avec des programmes de retour volontaire, tout cela financé par l’Union européenne », a-t-elle affirmé. « Parmi les personnes qui ont besoin de protection – originaires d’Érythrée ou du Soudan par exemple – nous avons récemment évacué environ 2.700 personnes de Libye vers le Niger (…) et organisé la réinstallation réussie dans l’UE de 1.400 personnes ayant eu besoin de protection internationale », plaide-t-elle.

      La porte-parole rappelle que la Commission a « à maintes reprises ces derniers mois exhorté ses États membres à trouver une solution sur des zones de désembarquement, ce qui mettrait fin à ce qui passe actuellement : à chaque fois qu’un bateau d’ONG secoure des gens et qu’il y a une opposition sur le sujet entre Malte et l’Italie, c’est la Commission qui doit appeler près de 28 capitales européennes pour trouver des lieux pour ces personnes puissent débarquer : ce n’est pas viable ! ».

      Pour le porte-parole de la marine libyenne, le général Ayoub Kacem, interrogé par l’AFP, ce sont « les pays européens (qui) sabotent toute solution durable à l’immigration en Méditerranée, parce qu’ils n’acceptent pas d’accueillir une partie des migrants et se sentent non concernés ». Il appelle les Européens à « plus de sérieux » et à unifier leurs positions. « Les États européens ont une scandaleuse responsabilité dans toutes ces morts et ces souffrances », dénonce M. Raickman. « Ce qu’il faut, ce sont des actes : des évacuations d’urgence des réfugiés et migrants coincés dans des conditions extrêmement dangereuses en Libye ».

      https://www.charentelibre.fr/2019/07/03/affames-tortures-disparus-l-impitoyable-piege-referme-sur-les-migrants

    • « Mourir en mer ou sous les bombes : seule alternative pour les milliers de personnes migrantes prises au piège de l’enfer libyen ? »

      Le soir du 2 juillet, une attaque aérienne a été signalée sur le camp de détention pour migrant·e·s de #Tadjourah dans la banlieue est de la capitale libyenne. Deux jours après, le bilan s’est alourdi et fait état d’au moins 66 personnes tuées et plus de 80 blessées [1]. A une trentaine de kilomètres plus au sud de Tripoli, plusieurs migrant·e·s avaient déjà trouvé la mort fin avril dans l’attaque du camp de Qasr Bin Gashir par des groupes armés.

      Alors que les conflits font rage autour de Tripoli entre le Gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par l’ONU et les forces du maréchal Haftar, des milliers de personnes migrantes enfermées dans les geôles libyennes se retrouvent en première ligne : lorsqu’elles ne sont pas abandonnées à leur sort par leurs gardien·ne·s à l’approche des forces ennemies ou forcées de combattre auprès d’un camp ou de l’autre, elles sont régulièrement prises pour cibles par les combattant·e·s.

      Dans un pays où les migrant·e·s sont depuis longtemps vu·e·s comme une monnaie d’échange entre milices, et, depuis l’époque de Kadhafi, comme un levier diplomatique notamment dans le cadre de divers marchandages migratoires avec les Etats de l’Union européenne [2], les personnes migrantes constituent de fait l’un des nerfs de la guerre pour les forces en présence, bien au-delà des frontières libyennes.

      Au lendemain des bombardements du camp de Tadjourah, pendant que le GNA accusait Haftar et que les forces d’Haftar criaient au complot, les dirigeant·e·s des pays européens ont pris le parti de faire mine d’assister impuissant·e·s à ce spectacle tragique depuis l’autre bord de la Méditerranée, les un·e·s déplorant les victimes et condamnant les attaques, les autres appelant à une enquête internationale pour déterminer les coupables.

      Contre ces discours teintés d’hypocrisie, il convient de rappeler l’immense responsabilité de l’Union européenne et de ses États membres dans la situation désastreuse dans laquelle les personnes migrantes se trouvent sur le sol libyen. Lorsqu’à l’occasion de ces attaques, l’Union européenne se félicite de son rôle dans la protection des personnes migrantes en Libye et affirme la nécessité de poursuivre ses efforts [3], ne faut-il pas tout d’abord se demander si celle-ci fait autre chose qu’entériner un système de détention cruel en finançant deux organisations internationales, le HCR et l’OIM, qui accèdent pour partie à ces camps où les pires violations de droits sont commises ?

      Au-delà de son soutien implicite à ce système d’enfermement à grande échelle, l’UE n’a cessé de multiplier les stratégies pour que les personnes migrantes, tentant de fuir la Libye et ses centres de détention aux conditions inhumaines, y soient immédiatement et systématiquement renvoyées, entre le renforcement constant des capacités des garde-côtes libyens et l’organisation d’un vide humanitaire en Méditerranée par la criminalisation des ONG de secours en mer [4].

      A la date du 20 juin 2019, le HCR comptait plus de 3 000 personnes interceptées par les garde-côtes libyens depuis le début de l’année 2019, pour à peine plus de 2000 personnes arrivées en Italie [5]. Pour ces personnes interceptées et reconduites en Libye, les perspectives sont bien sombres : remises aux mains des milices, seules échapperont à la détention les heureuses élues qui sont évacuées au Niger dans l’attente d’une réinstallation hypothétique par le HCR, ou celles qui, après de fortes pressions et souvent en désespoir de cause, acceptent l’assistance au retour « volontaire » proposée par l’OIM.

      L’Union européenne a beau jeu de crier au scandale. La détention massive de migrant·e·s et la violation de leurs droits dans un pays en pleine guerre civile ne relèvent ni de la tragédie ni de la fatalité : ce sont les conséquences directes des politiques d’externalisation et de marchandages migratoires cyniques orchestrées par l’Union et ses États membres depuis de nombreuses années. Il est temps que cesse la guerre aux personnes migrantes et que la liberté de circulation soit assurée pour toutes et tous.

      http://www.migreurop.org/article2931.html
      aussi signalé par @vanderling
      https://seenthis.net/messages/791482

    • Migrants say militias in Tripoli conscripted them to clean arms

      Migrants who survived the deadly airstrike on a detention center in western Libya say they had been conscripted by a local militia to work in an adjacent weapons workshop. The detention centers are under armed groups affiliated with the Fayez al-Sarraj government in Tripoli.

      Two migrants told The Associated Press on Thursday that for months they were sent day and night to a workshop inside the Tajoura detention center, which housed hundreds of African migrants.

      A young migrant who has been held for nearly two years at Tajoura says “we clean the anti-aircraft guns. I saw a large amount of rockets and missiles too.”

      The migrants spoke on condition of anonymity for fear of reprisal.

      http://www.addresslibya.com/en/archives/47932

    • Statement by the Post-3Tajoura Working Group on the Three-Month Mark of the Tajoura Detention Centre Airstrike

      On behalf of the Post-Tajoura Working Group, the European Union Delegation to Libya issues a statement to mark the passing of three months since the airstrike on the Tajoura Detention Centre. Today is the occasion to remind the Libyan government of the urgency of the situation of detained refugees and migrants in and around Tripoli.

      https://eeas.europa.eu/delegations/libya/68248/statement-post-tajoura-working-group-three-month-mark-tajoura-detention-

    • Statement by the Spokesperson on the situation in the #Tajoura detention centre

      Statement by the Spokesperson on the situation in the Tajoura detention centre.

      The release of the detainees remaining in the Tajoura detention centre, hit by a deadly attack on 2 July, is a positive step by the Libyan authorities. All refugees and migrants have to be released from detention and provided with all the necessary assistance. In this context, we have supported the creation of the Gathering and Departure Facility (GDF) in Tripoli and other safe places in order to improve the protection of those in need and to provide humane alternatives to the current detention system.

      We will continue to work with International Organisation for Migration (IOM) and UNHCR (the UN Refugee Agency) in the context of the African Union-European Union-United Nations Task Force to support and protect refugees and migrants in Libya. We call on all parties to accelerate humanitarian evacuation and resettlement from Libya to third countries. In particular, we are supporting UNHCR’s work to resettle the most vulnerable refugees with durable solutions outside Libya, with around 4,000 individuals having been evacuated so far. We are also working closely with the IOM and the African Union and its Member States to continue the Assisted Voluntary Returns, thereby adding to the more than 45,000 migrants returned to their countries of origin so far.

      The European Union is strongly committed to fighting traffickers and smugglers and to strengthening the capacity of the Libyan Coast Guard to save lives at sea. Equally, we recall the need to put in place mechanisms that guarantee the safety and dignity of those rescued by the Libyan Coast Guard, notably by ending arbitrary detention and allowing the UN agencies to carry out screening and registration and to provide direct emergency assistance and protection. Through our continuous financial support and our joined political advocacy towards the Libyan authorities, the UNHCR and IOM are now able to better monitor the situation in the disembarkation points and have regular access to most of the official detention centres.

      Libya’s current system of detaining migrants has to end and migration needs to be managed in full compliance with international standards, including when it comes to human rights. The European Union stands ready to help the Libyan authorities to develop solutions to create safe and dignified alternatives to detention in full compliance with the international humanitarian standards and in respect of human rights.

      https://eeas.europa.eu/headquarters/headquarters-homepage/65266/statement-spokesperson-situation-tajoura-detention-centre_en

    • 05.11.2019

      About 45 women, 16 children and some men, for a total of approximately 80 refugees, were taken out of #TariqalSikka detention centre by the Libyan police and taken to the #UNHCR offices in #Gurji, Tripoli, yesterday. UNHCR told them there is nothing they can do to help them so...
      they are now homeless in Tripoli, destitute, starving, at risk of being shot, bombed, kidnapped, tortured, raped, sold or detained again in an even worst detention centre. Forcing African refugees out of detention centres and leaving them homeless in Tripoli is not a solution...
      It is almost a death sentence in today’s Libya. UNHCR doesn’t have capacity to offer any help or protection to homeless refugees released from detention. These women & children have now lost priority for evacuation after years waiting in detention, suffering rape, torture, hunger...

      https://twitter.com/GiuliaRastajuly/status/1191777843644174336
      #SDF #sans-abri