• À propos de ‘Race et histoire dans les sociétés occidentales’. Entretien avec J.-F. Schaub et S. Sebastiani
    https://k-larevue.com/a-propos-de-race-et-histoire-dans-les-societes-occidentales-entretien-ave

    Revue K. : Votre livre retrace l’histoire du concept de « race » depuis une perspective très large. Vous montrez comment il s’est formé dans la pré-modernité, que vous commencez à dater avec l’expulsion des Juifs d’Espagne. On assiste alors à un premier basculement : un concept d’abord défini en termes d’auto-attribution de vertus positives – la « race » comme une qualité de la noblesse – devient progressivement un concept négatif, stigmatisant et produisant de l’infériorisation. Ce qu’on comprend en vous lisant, c’est que ce basculement est lié à un problème nouveau que rencontrent certaines sociétés : un problème de gestion de la mobilité sociale. C’est comme si le concept de « race » commençait à être mobilisé de manière négative pour empêcher certaines couches de la société de se fondre, pour ainsi dire, dans la société majoritaire, avec les possibilités d’ascension sociale que cette intégration à la société majoritaire permet. Ou, pour le dire autrement encore, la « race » permet de produire de nouvelles distinctions qui valent blocage de la mobilité. Elle s’impose progressivement comme le bon moyen pour certaines couches sociales, pour l’État, et pour des parties de la société, de contrôler « le temps, le délai et le rythme de la mobilité » comme vous dîtes. Cette hypothèse est très intéressante et elle suscite beaucoup de questions que nous allons aborder dans cet entretien : Qu’est-ce qui s’est passé sur ces trois siècles, qui a conduit à cet enjeu de temporiser l’intégration ? Qu’est ce qui fait qu’on a eu recours à un concept naturel et pas un concept social pour réguler la mobilité sociale ? Et surtout comment s’est construit ce concept de race, dans quelles références à quels groupes, etc. Mais d’abord, on aimerait savoir comment vous en êtes venus à formuler cette hypothèse générale ?

    Jean-Frédéric Schaub : Notre travail repose sur l’idée, si ce n’est d’un invariant anthropologique, du moins d’une structure historique dans laquelle le rapport entre le même et l’autre n’est jamais binaire mais ternaire. La vie sociale n’est pas faite de riches et de pauvres, mais de riches, de pauvres et de nouveaux riches ; elle n’est pas faite de nobles et de gens du commun, mais de nobles, de gens du commun et de récemment anoblis ; elle n’est pas faite d’hommes libres et d’esclaves, mais d’hommes libres, d’esclaves et d’anciens esclaves ; elle n’est pas faite de Juifs et de chrétiens, mais de chrétiens sans origine juive, de Juifs et de chrétiens d’origine juive ; elle n’est pas faite de colonisateurs et de colonisés, mais de colonisateurs, de colonisés, et de métisses. On retrouve cette ternarité, c’est-à-dire un temps d’attente, dont seul le pôle dominant de la société peut décider qu’il est terminé et que ceux qui stationnent dans cette zone grise peuvent être admis du côté du pôle dominant. Un des éléments les plus puissants pris en compte dans cette décision a été le sang, c’est-à-dire la « #race ».

    • Racisme et modernité politique | #Cyril_Lemieux
      https://k-larevue.com/racisme-et-modernite-politique

      Retenir cette définition conduit à distinguer deux schémas d’engendrement des attitudes racistes, dont la différence n’est pas relevée par Schaub et Sebastiani, mais que leur ouvrage conduit à observer.

      Dans le premier de ces schémas, la naturalisation de l’incapacité est le fait de groupes socialement dominants soucieux de freiner l’accès au statut supérieur dont pourraient bénéficier les groupes qui leur sont inférieurs. Formulée ainsi, l’analyse en reste cependant au seul plan de l’agir stratégique. Pour adopter un point de vue plus pleinement sociologique – celui que Max Weber appelait « compréhensif » –, il convient d’ajouter que les membres des groupes dominants se trouvent moralement choqués par l’incapacité des membres des groupes socialement inférieurs à respecter les normes de comportement qui, selon eux, vont de pair avec un statut supérieur. Ce qu’ils naturalisent, dès lors, c’est en premier lieu leur propre capacité, qu’ils vivent comme spontanée, à respecter ces normes liées au statut supérieur. C’est aussi, en second lieu, l’incapacité régulièrement démontrée par les membres des groupes socialement inférieurs à les respecter ou du moins, à les respecter d’une façon aussi naturelle et spontanée qu’eux. Ainsi existe-t-il, au fondement de cette naturalisation des capacités du « nous » et des incapacités du « eux », un certain type d’observations se fondant dans l’expérience. La distinction nobiliaire à l’égard des personnes nouvellement anoblies, dont l’examen est mené au premier chapitre de l’ouvrage, constitue la manifestation première et matricielle de ce type de #racisme suscité par une certaine égalisation des conditions. Mais on peut y associer aussi, par exemple, le racisme à l’égard des Noirs qui s’est développé à la fin du XIXe siècle dans le sud des États-Unis, à la suite de l’abolition de l’esclavage. D’une certaine façon, il faudrait y associer également ce que Pierre Bourdieu, dans La Distinction, nommait le « #racisme_de_classe ». Car de fait, ce premier schéma correspond à un racisme qui, aussi biologisant se présente-t-il, est interprétable en dernière instance à partir des rapports de domination qui prévalent entre les couches sociales ou les classes. Plus précisément, répétons-le, il se comprend comme une réaction de la part des groupes dominants face à la réduction en cours des écarts sociaux entre ces couches ou ces classes.

      Dans le second schéma, la naturalisation de l’incapacité trouve son point de départ dans l’ambition des tenants d’une religion, le #christianisme, à convertir universellement ceux qui ne s’y reconnaissent pas encore. Avec ce second schéma, contrairement au premier, il ne s’agit donc plus de freiner l’accès à un statut jugé enviable : il est au contraire question de le généraliser à tous, et de l’accélérer. Dès lors, le phénomène central à prendre en compte est « l’obstination » des non-Chrétiens à demeurer ce qu’ils sont, et à persister à vouloir former, au sein des sociétés dominées par le christianisme, des groupes religieux se situant de façon résolue « en deçà » des normes chrétiennes. C’est cette obstination qui entraîne chez les Chrétiens non seulement une déception mais encore et surtout, chez les plus impatients d’entre eux, une hostilité, dans la mesure où, par leur persistance à rejeter les révélations de la religion chrétienne, les non-Chrétiens qui persistent en tant que groupe religieux se muent en un obstacle au salut de l’humanité toute entière.

      Il y a racisme, dans ce schéma, dès lors que les Chrétiens, renonçant à leur volonté de convertir universellement, entreprennent de naturaliser l’incapacité de certains groupes non-chrétiens et de leurs futurs descendants à se convertir à la foi chrétienne. Soulignons qu’ici encore, la naturalisation raciste renvoie à une forme d’expérience et qu’à cet égard, elle n’apparait pas dénuée d’un fondement pratique. Car certains groupes religieux non-chrétiens peuvent effectivement faire la preuve de leur volonté de persister dans leur être et donner ainsi régulièrement le signe de leur indifférence à l’égard du message chrétien qui leur est adressé, voire de leur refus déclaré d’en reconnaître la supériorité logique et morale. Il n’en demeure pas moins que cette naturalisation, parce qu’elle conduit à renoncer à l’ambition d’#évangélisation universelle qui est au fondement de la religion chrétienne, est toujours susceptible d’être contestée au nom même de la doctrine chrétienne et de donner lieu, par conséquent, à un débat interne au christianisme. La racialisation des Juifs convers fournit la matrice de ce racisme né des limites que rencontre l’évangélisation chrétienne. Mais on peut y associer aussi, par exemple, certains aspects du racisme à l’égard des peuples amérindiens convertis de force et continuant à cultiver en secret leurs croyances païennes.

      Si ce second schéma mérite qu’on le distingue du premier, c’est que le racisme qui lui correspond ne repose pas essentiellement sur des rapports de domination sociale – bien qu’il puisse se combiner avec eux. Son fondement se trouve bien davantage dans une volonté religieuse d’égalisation des conditions – qui, il faut le noter, n’est visée dans les sociétés chrétiennes d’Ancien Régime que sur le plan spirituel. Plus précisément, ce second type de racisme peut s’interpréter comme une réaction à l’obstination de certains non-Chrétiens à demeurer tels, et à persister en tant que groupe religieux non-chrétien, cette obstination et cette persistance étant perçues comme faisant obstacle à l’accomplissement de la volonté religieuse d’une égalisation universelle sur le plan spirituel.

      [...]

      S’agissant en second lieu du #racisme_égalitariste des Chrétiens, il importe de prendre en compte les effets qu’a eus la naissance des nations modernes sur l’universalisme et l’individualisme chrétiens, à savoir qu’elle les a sécularisés et nationalisés, sans pour autant défaire – tout au contraire – la matrice théologico-politique qu’ils fournissaient. C’est au cours de ce processus que l’on est définitivement passé de l’#antijudaïsme traditionnel, fondé sur des motifs ouvertement religieux, à l’#antisémitisme moderne, fondé sur des motifs nationalistes.

      À partir du XIXe siècle, c’est en effet le #nationalisme lui-même, sans que soit nécessaire un lien explicite à la religion chrétienne, qui va devenir partout en Europe le support principal d’une dénonciation de « l’obstination » juive. Il en résulte une ethnicisation, voire une biologisation, des Juifs, où la religion juive se trouve reportée au second plan, comme un simple épiphénomène de la « race ». Certes, chez Maurras et pour le traditionalisme catholique, comme dans la « sainte » Russie, le #judaïsme reste ce qu’il était aux yeux de l’antijudaïsme médiéval : un obstacle religieux au triomphe du christianisme. Mais il ne l’est déjà plus centralement, le motif nationaliste prenant partout l’ascendant. Cette sécularisation est particulièrement accusée dans le fascisme et le nazisme, pour lesquels la religion juive ne représente plus, par elle-même, un problème : c’est plutôt ce dont elle est jugée être le symptôme qui est conçu comme l’obstacle à abattre, à savoir la persistance, à l’intérieur de la nation, d’une « race » juive ou encore, d’une « mentalité » juive – autrement dit, « l’obstination » des Juifs, même lorsqu’en tant qu’individus, ils sont devenus citoyens de la nation, à s’éprouver comme solidaires d’un autre groupe que la #nation. Notons-le : cette solidarité des Juifs entre eux étant à la fois présupposée et naturalisée par l’antisémitisme, elle acquiert à ses yeux un caractère infalsifiable, nulle preuve de leur appartenance à la nation, et de leur sacrifice pour elle, ne pouvant suffire à exonérer les citoyens juifs de leur appartenance « première » au groupe formé par les Juifs.

      Le racisme égalitariste se trouve ainsi remodelé en profondeur par la modernité politique. Les normes jugées supérieures, que le groupe stigmatisé est réputé être « naturellement » ou « définitivement » incapable de faire siennes, ne sont plus celles de l’universalisme et de l’individualisme chrétiens mais celles, désormais, de l’appartenance nationale. Il nous semble ici important de préciser que ces normes, jugées supérieures, de l’appartenance nationale ne se comprennent pas, en dépit des apparences, comme les reliquats des normes holistes et hiérarchiques d’Ancien Régime. Elles sont tout au contraire l’expression d’une forme d’individualisme et d’égalitarisme d’origine chrétienne qui trouve dans la nation moderne son expression à la fois sécularisée et « temporalisée » – ce dernier terme devant s’entendre au sens où l’égalisation des conditions, dans la nation, n’est plus visée sur le plan seulement spirituel mais également, et prioritairement, en tant qu’accomplissement réel et temporel. Cela reste vrai dans le cas des régimes totalitaires, où cet individualisme égalitariste se trouve réinterprété selon des modalités réactionnaires et racistes – c’est-à-dire d’une manière à proprement parler « monstrueuse », selon l’expression de Dumont. Ainsi est-on fondé à évoquer, même et surtout dans le cas de tels régimes totalitaires, un racisme égalitariste-nationaliste ayant pris dans la modernité politique le relais du racisme égalitariste-chrétien des sociétés d’Ancien Régime.

  • La Coordination des collectifs de solidarité avec #Pınar_Selek 2000 - 2021

    2000 ........ 2020 ........
    Chère Pınar,
    Il y 20 ans, tu sortais enfin de prison, après deux ans d’enfermement et de tortures.
    20 ans plus tard, la géopolitique de la Turquie est bouleversée...
    Mais ton procès et les menaces contre toi continuent.
    Toi, tu continues tes luttes, comme tu l’avais promis en sortant de prison.
    Nous, nous continuons à tes cotés.
    Merci à toutes les personnalités qui ont accepté de joindre leur voix à la nôtre dans ce film pour te le dire.

    La Coordination des collectifs de solidarité avec Pınar Selek.

    https://www.youtube.com/watch?v=U24A7FiPxAc


    #Pinar_Selek #procès #droit_à_la_vie #torture #Turquie #prison #emprisonnement #lutte #témoignage #solidarité #solidarité_internationale #justice (!) #résistance #haine #arbitraire #arbitraire_du_pouvoir #répression_judiciaire #expliquer_c'est_excuser #terrorisme #Etat_de_droit #minorités #kurdes #islamisme #déradicalisation #évangélisation_de_l'islamisme #AKP #armée #processus_du_28_février #re-radicalisation #complotisme #conspirationnisme #nationalisme_turc #étatisation #Erdogan #stock_cognitif #amis_de_2071 #ennemis_de_2071 #2071 #pétitions #espoir
    #film #film_documentaire

    ping @isskein @cede @karine4

    • Pinar Selek et la faillite de l’état de droit en Turquie

      Plus de vingt ans ont passé depuis sa sortie de prison. Pinar Selek, toujours menacée d’une condamnation à perpétuité par le pouvoir turc, poursuit ses luttes en France et en Europe. Un film témoigne aujourd’hui des multiples combats de l’écrivaine et sociologue. L’histoire de Pinar Selek est devenue une part de l’Histoire de la Turquie. Et de la nôtre.

      La Coordination des collectifs de solidarité avec Pinar Selek (https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/160917/la-coordination-des-collectifs-de-solidarite-avec-pinar-selek-est-ne) diffuse un petit film sur l’écrivaine et sociologue. Ce film est important. Ute Müller en est la réalisatrice. Le film s’ouvre par les phrases fortes de l’écrivaine et journaliste Karin Karakasli : « Vous ne pouvez pas vous empêcher de répéter le nom de la personne que vous aimez comme un mantra », dit-elle. L’amie de Pinar la nomme ainsi : « la personne qui est mon honneur, ma fierté et mon bonheur ». Elle définit le procès de Pinar Selek de manière cinglante et précise : « Une violation du droit à la vie, un meurtre légal et une torture psychologique ». Tout est dit par la bouche de Karin Karakasli, qui prend soin de rappeler les faits de cette persécution invraisemblable.

      L’économiste et politologue Ahmet Insel souligne ensuite à quel point l’histoire de Pinar Selek est exemplaire de « l’arbitraire du pouvoir exercé par une répression judiciaire » et de « la faillite de d’état de droit en Turquie ». S’il rappelle que Pinar a été condamnée au moyen de preuves totalement inventées, c’est aussi pour observer une évolution de la répression politique en Turquie : le pouvoir accuse désormais ses opposants de terrorisme et les enferme sans avoir besoin de la moindre preuve. Suivent cinq autres témoignages et analyses, qu’il faut écouter attentivement, tous aussi importants les uns que les autres : celui de Umit Metin, Coordinateur général de l’ACORT (Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie), ceux de l’historien Hamit Bozarslan et du juriste Yériché Gorizian, celui de la journaliste Naz Oke et enfin les propos de Stéphanie, membre du Collectif de solidarité de la ville de Lyon.

      Parmi tous ces témoignages, il y a une phrase de Karin Karakasli qui résonne très fort et restera dans nos mémoires : « Vivre dans une Turquie où Pinar ne peut revenir, ne diffère pas d’une condamnation à vivre dans une prison en plein air ». Il faut en finir avec les prisons de pierre et les prisons en plein air. Pinar Selek, qui tient un blog sur Mediapart, invente des cerfs-volants qui traversent les frontières. Un jour les membres de ses collectifs de solidarité feront avec elle le voyage jusqu’à La Maison du Bosphore, où ils retrouveront Rafi, le joueur de Doudouk, cet instrument qui symbolise dans le roman de l’écrivaine la fraternité entre les kurdes, les arméniens et les turcs.

      Pascal Maillard,

      Membre de la Coordination des collectifs de solidarité

      https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/270421/pinar-selek-et-la-faillite-de-letat-de-droit-en-turquie

  • Rencontrés par hasard à #Sen_Monorom, au #Cambodge... couple suisso-cambodgien... qui ont cherché le dialogue avec nous... et qui, après quelques minutes nous ont dit « nous sommes missionnaires, nous voulons aider les enfants pauvres du Cambodge »...

    Je ne résiste pas à vous les faire connaître, à travers leur site internet :
    Association Pour des #Enfants Libres Khmer (au Cambodge)

    Nous sommes un couple Suisse Chrétien. Je suis Suisse et je parle français et anglais. Ma femme est Cambodgienne et parle les deux langues locales : le Khmer et le Vietnamien, en plus du français et de l’anglais.

    –-> deux #langues locales : #Khmer et #vietnamien... mmmhhhh... à Sen Monorom ils oublient juste le #Punong... par exemple : https://en.wikipedia.org/wiki/Pnong_people
    #peuples_autochtones

    Nous avons créer une association pour l’aide aux enfants Cambodgiens : la APELK = Fondation Pour des Enfants Libres Khmer. (Cambodge – Kambodgia)

    Notre projet est de faire fleurir notre aide pour enfants et adolescents, lequel comprend 7 points :

    un Centre de soins gratuit pour enfants et adultes pauvres, (les gens pauvres ne vont pas chez le médecin, ils n’en ont pas les moyens)
    une aide aux #Orphelins,
    un Centre de Formation, pour donner un métier ou une occupation aux enfants adolescents.
    formation d’Eglises et une #éducation_chrétienne aux enfants des villages pauvres,
    une éducation scolaire (principalement cours d’anglais) et éducation aussi des parents sur le besoin de scolarisation des enfants.
    il nous arrive aussi d’organiser des distribution de riz ou de repas dans les villages très pauvre.
    notre dernier projet venant d’en haut et d’aller trouver les écoles et de leur proposer de donner une #éducation_biblique gratuite aux enfants de l’école.

    Notre but est lié à l’#évangélisation de ces enfants et leur apporter de l’espoir à travers la #prière et la #foi ainsi qu’un travail en leur montrant qu’ils n’ont pas besoin de se prostituer ou d’être esclave afin de gagner leur vie par exemple.

    Notre intention était aussi d’aller à la rencontre de certaines prostituées et leur proposer une formation pour sortir de cet enfer, mais cela sur un second plan, car il n’y a pas de prostitution a Mondolkiri ou nous habitons actuellement.

    –-> mmmmmhhhhhhhhh....

    Les choses ont changé depuis la VDO.

    Sous l’onglet, #Eglises au Cambodge :

    Eglises au Cambodge. Une mission pas forcément facile à réaliser !.

    50’000 Chrétiens, 0,37% de la population

    Par exemple : 6000 chrétiens Adventistes, mais pas beaucoup d’églises, sauf dans les grandes villes. Il est très difficile de trouver un terrain pour une église dans un pays à 96% bouddhiste.

    Nous n’avons pas les chiffres pour les autres églises, mais il y a des églises catholiques en majorité (les vietnamiens sont catholiques), des églises protestantes et évangéliques en petit nombre. Par exemple, A Sihanoukville, il y a 40 églises pour 600 croyants actifs.

    http://apelk.com/association-pour-des-enfants-libres-khmer-au-cambodge

    Oui !!! ça existe encore ce genre de personnes...
    Présentation vidéo du couple et son projet...
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=535&v=0L5mPzrpkX4

    #aide #charité #missionnaires #religion #prosélytisme #catholicisme #prostitution

    Vidéos d’évangélisation...
    https://www.youtube.com/watch?v=UV1d1ygWqXw


    https://www.youtube.com/watch?v=Ak8qhEVIEXw

    https://www.youtube.com/watch?v=XvX3j6ERpk0

  • Les routes de l’#esclavage (1/4)
    476-1375 : au-delà du désert

    Domination, violence, profit : le système criminel de l’esclavage a marqué l’histoire du monde et de l’humanité. Au fil de ses routes, cette série documentaire retrace pour la première fois la tragédie des traites négrières. Captivant et implacable. Premier volet : de la chute de Rome en 476 à la fin du XIVe siècle.

    Après la chute de Rome en 476, les peuples (Wisigoths, Ostrogoths, Berbères, Slaves, Byzantins, Nubiens et Arabes) se disputent les ruines de l’Empire. Tous pratiquent l’asservissement – « esclave » viendrait du mot « slave ». Mais au VIIe siècle émerge un Empire arabe. Au rythme de ses conquêtes se tisse, entre l’Afrique et le Moyen-Orient, un immense réseau de traite d’esclaves, dont la demande ne cesse de croître et qui converge vers Bagdad, nouveau centre du monde. Après la révolte des Zanj – des esclaves africains –, qui s’achève dans un bain de sang, le trafic se redéploie vers l’intérieur du continent. Deux grandes cités commerciales et marchés aux esclaves s’imposent : Le Caire au nord, et Tombouctou au sud, place forte de l’Empire du Mali d’où partent les caravanes. Au fil des siècles, les populations subsahariennes deviennent la principale « matière première » de ce trafic criminel.

    https://www.arte.tv/fr/videos/068406-001-A/les-routes-de-l-esclavage-1-4

    #film #documentaire #Afrique #Empire_romain #histoire #pratique_généralisée #traite #Fustat #économie #Nubie #guerre #violence #butins_de_guerre #Bagdad #main-d'oeuvre #Islam #Berbères #dromadaires #Sahara #Tombouctou #Empire_du_Mali #or #altérité #Touareg #essentialisme #fatalité #Basora #Le_Caire #esclaves_domestiques #paternalisme #négation_de_l'être #domination #esclavage_doux #oasis #Atlas_catalan

    #Catherine_Coquery-Vidrovitch :

    Dans l’Empire arabo-musulman, « l’#esclave n’était pas différencié par sa couleur, ça ne comptait pas. L’esclave était différencié par sa #culture. Il n’avait pas la culture du dominant »

    #géographie_culturelle #domination

    #Ibrahima_Thioub, université Cheickh Anta Diop, Sénégal :

    « Pour mettre en esclavage un individu, un des phénomènes importants c’est de le construire comme autre, de construire une #altérité. Les sociétés humaines ont des registres assez larges. On peut utiliser la différence de #couleur_de_peau, la différence de #religion. Dans la #traite_trans-saharienne, on va combiner les deux ».

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ibrahima_Thioub

    Ibrahima Thioub :

    « L’intérêt des maîtres, c’est de faire croire à l’individu qu’il est esclave non pas parce qu’un jour on lui a opposé un rapport de force qui est réversible, mais parce que, par sa nature, il est destiné à être un esclave. C’est une #idéologie extrêmement forte. Si votre sang est considéré comme un sang servile, et que cette nature vous la transmettez à votre descendance, il devient impossible de sortir du phénomène esclavagiste »

    Selon ce qui est dit dans ce reportage, 3,5 millions d’Africains ont circulé sur les routes de l’esclavage entre le 7ème et le 14ème siècle.

  • Sur les traces des Suisses au service de l’infernal Congo de #Léopold_II

    C’est un épisode peu étudié de la migration suisse dans le monde. Dès le début du XXe siècle, un nombre croissant d’Helvètes s’engagent au service de l’État indépendant du Congo, propriété exclusive du roi des Belges Léopold II. L’architecte du #CICR#Gustave_Moynier – en fut le premier consul général en Suisse.

    Riche protestant genevois, Gustave Moynier se laisse séduire par Léopold II qui crée une Association internationale du Congo, comme paravent, pour se « procurer une part de ce magnifique gâteau africain », comme le confie le roi à un de ses agents basé à Londres en 1872.

    Pour le richissime Gustave Moynier, il n’y avait donc guère de contradiction à construire la première agence internationale de secours aux victimes de la guerre, tout en participant à l’établissement de l’EIC. Les deux projets s’inscrivaient dans une vision partagée par les élites européennes, soit un combat pour la paix et la civilisation du monde portée par la science triomphante de l’époque, le libre-échange économique et l’#évangélisation.

    Mais c’est un autre agent suisse de l’Etat Indépendant du Congo qui va pousser les Suisses à s’engager au Congo. Consul de Belgique à Neuchâtel, #Jean_Boillot-Robert publia de nombreuses annonces, multiplia les conférences en Suisse romande pour recruter des Suisses. L’opération connut un succès croissant durant les années 1900, alors même que la campagne dénonçant l’exploitation outrancière du Congo battait son plein.

    Quant à la campagne contre l’administration de Léopold II au Congo qui préfigure les mobilisations internationales de la société civile que nous connaissons aujourd’hui, elle finit par trouver des relais à Genève dès la fin du XIXe siècle. C’est le cas du journaliste #René_Claparède se mobilise et devient pour ce faire président de la Ligue suisse pour la défense des indigènes et du Bureau international pour la défense des droits des peuples.

    Jusque-là hostile à cette campagne de dénonciation, le Journal de Genève prend ses distances avec l’œuvre congolaise du roi des Belges en publiant dans ses éditions des 17 (http://www.letempsarchives.ch/page/JDG_1906_11_17/1/article/6637874/%22Etat%20Ind%C3%A9pendant%20du%20Congo%22) et 18 (http://www.letempsarchives.ch/page/JDG_1906_11_18/1/article/6637942/%22Etat%20Ind%C3%A9pendant%20du%20Congo%22) novembre 1908 un texte de René Claparède intitulé « La civilisation au Congo » qui commence ainsi : « Depuis quelques années, mais surtout depuis quelques mois nous arrivent, avec persistance, d’étranges rumeurs sur l’Etat indépendant du Congo. Pour obtenir du caoutchouc un rendement princièrement rémunérateur, fonctionnaires du gouvernement, agents des compagnies concessionnaires pressurent, dit-on, l’indigène de la manière la plus atroce. »


    http://www.swissinfo.ch/fre/philanthropie-et-colonisation_sur-les-traces-des-suisses-au-service-de-l-infernal-congo-de-l%C3%A9opold-ii-/43325184
    #Suisse #histoire #colonialisme #Congo #colonisation

  • #Evangélisation des Roms.

    Depuis quelques années, des #missionnaires américains, hollandais ou suisses se rendent en #Slovaquie ou en #Roumanie. Leur but ? Evangéliser les #Roms des bidonvilles et aider ces laissés-pour-compte de la société. Des pasteurs roms s’imposent comme leaders dans les ghettos. Le reportage de Daphné Gastaldi, du collectif We Report, qui s’est d’abord rendue dans une communauté de Roumanie.

    Le reportage de @daphne peut être écouté dans l’émission Accents d’Europe :
    http://www.rfi.fr/emission/20150918-grece-abstentionnistes-syriza-austerite
    #religion

  • L’implantation progressive des #églises #évangélistes dans le monde #musulman - Les clés du #Moyen-Orient
    http://www.lesclesdumoyenorient.com/L-implantation-progressive-des.html

    Depuis plus d’une vingtaine d’années, on constate l’essor des églises évangélistes dans le monde musulman. Les mouvements baptistes, méthodistes, pentecôtistes qui se sont développés aux Etats-Unis connaissent un succès croissant en terre musulmane, tout comme partout dans le monde. Ces mouvements, connus pour leurs campagnes d’#évangélisation proches du #prosélytisme, demeurent très minoritaires dans la région, mais inquiètent nombre de gouvernants.

    Les évangélistes visent tout particulièrement les communautés musulmanes et non-arabes. En usant d’un dialogue #anti-arabe, les évangélistes parviennent à convaincre et à convertir. Ainsi, on recense un grand nombre de conversions au christianisme évangélique dans les régions berbères et kabyles au Maghreb, mais aussi chez les communautés kurdes (au Maroc, en Algérie, au Liban, en Irak, en Syrie ou en Iran).

    Les missionnaires évangélistes, envoyés par des églises évangélistes du monde entier sont très actifs. Ils peuvent s’appuyer sur les médias internet ou télévisés en arabe, comme la radio El Mahabba, la chaîne télévisée Al Hayat ou Miracle Channel qui diffusent largement la pensée évangéliste au Maghreb et au Moyen-Orient.

    Les évangélistes ne cherchent pas à convertir les musulmans en particulier, les chrétiens de la région sont donc eux aussi visés. Les communautés chrétiennes traditionnelles implantées en Syrie, au Liban, en Irak ou en Iran depuis des siècles rapportent de nombreuses conversions récentes de leurs fidèles vers le #protestantisme évangéliste, considéré comme plus moderne et dynamique par les fidèles.

    L’#évangélisme est mal compris dans des pays où l’islam est très souvent la religion d’Etat. Le prosélytisme actif mené par les églises évangélistes à l’attention des musulmans a surpris et inquiété les pouvoirs publics de la région, qui ont tendance à interdire et sanctionner l’action de ces nouveaux missionnaires.

    Via Karim Bittar

  • La générosité financière des #églises américaines envers l’Afrique - Amériques - RFI
    http://www.rfi.fr/ameriques/20140805-eglises-americaines-donnent-millions-chaque-annee-afrique

    Les organisations religieuses américaines, en particulier protestantes noires américaines, lèvent chaque année des centaines de millions de dollars pour l’#Afrique. Résultat : de généreux programmes d’aides mais aussi une indéniable #évangélisation du continent.

    (...)

    L’administration américaine et les églises sont complémentaires en Afrique, a déclaré le sénateur républicain Chris Smith, très actif au sein de la commission Afrique du Sénat. (...)

    #Etats-Unis

  • Mozilla au delà de Firefox
    http://esquisses.clochix.net/2013/06/16/webmakers

    Du point de vue de l’adoption par le grand public, Mozilla est aujourd’hui le projet libre le plus réussi. Cette réussite est en grande partie due à une approche très pragmatique consistant à ne pas hésiter à se salir les mains, à utiliser tous les moyens pour parvenir à son but.

    #libre #pragmatisme #utilisateurs #utilisabilité #satisfaction #évangélisation

    • (Plusieurs minutes de lecture quand même. Des dizaines de minutes en suivant les liens)

      weneedyou

      Pour long qu’il soit, ce résumé est probablement très incomplet. La galaxie des #projets dans lesquels #Mozilla est impliquée est très très vaste. Si la fondation peut s’engager dans autant de projets, malgré ses moyens limités, c’est en grande partie grâce aux bénévoles de la communauté. Elle a donc besoin que de plus en plus de gens s’investissent. Si certains de ces projets vous intéressent, je vous encourage vivement à aller y regarder de plus près et essayer d’y contribuer.

      Mais, malheureusement, la gouvernance de Mozilla est en grande partie étasunienne, et la localisation est souvent négligée. Je ne parle pas seulement de traduction des ressources, mais bien de localisation, d’adaptation aux contextes et aux sensibilités dans chaque partie du globe. Nous avons donc besoin au sein de la communauté francophone de davantage de bonnes volontés pour s’investir dans ces projets et permettre aux internautes de nos régions d’en profiter pleinement. C’est un tâche assez ingrate, mais le résultat vaut le coup. Surtout, la communauté francophone comporte plus de gens biens que de connards amer, et on y rigole bien. Alors viendez, on a vraiment besoin de vous !

      Belle « synthèse » des projets dans lesquels la fondation Mozilla s’implique.

  • Les opportunités manquées du Libre : la satisfaction | ploum.net
    http://ploum.net/post/opportunites-manquees-du-libre-satisfaction

    Mais les utilisateurs sont tous différents. Et force est de constater que l’aspect libre d’un logiciel n’offre de satisfaction qu’à une minorité. Au lieu de se poser la question de ce qui pourrait satisfaire les autres utilisateurs, les libristes se sont immédiatement lancés dans une croisade tentant de convaincre le monde entier que d’utiliser du libre était une satisfaction en soi.

    […] Rétrospectivement, il semble absurde de penser que nous aurions pu convaincre la multitude.

    […]

    Pire : la satisfaction d’une minorité de libristes était justement de maîtriser des outils complexes, de les personnaliser, d’apprendre. Cette satisfaction était en opposition totale avec l’intérêt du plus grand nombre, à savoir que l’outil fonctionne sans avoir besoin de se prendre la tête.

    #utilisabilité #satisfaction #évangélisation #libre #liberté #utilisateurs #élitisme

    • Je pense que ce billet manque de prise de recul. Comme si « l’échec » (je demande à voir) du libre était dû aux seuls manquements de quelques milliers de geeks manquant de respect pour le simple user et n’avait rien à voir avec la course effrénée aux dividendes, valorisations d’entreprises, etc. Les libristes ont tort de tenter de se comparer au monde des marketteux et des multinationales, même si bien souvent ils y gagnent leur pain. Ce monde-là crée des besoins si nécessaire et apporte des solutions à des problèmes qui n’en sont pas forcément, mais en les rendant désirables, souvent en jouant avec la gratuité apparente et les instincts de base que sont le voyeurisme, le sexisme, etc. Le tout, pour faire du pognon avec des données et de la diffusion de publicité. Le choix du libre est politique et stratégique au moins autant que fonctionnel.

    • Un groupe social qui manque si cruellement de diversité et d’altruisme ne peut qu’être en difficulté — si pas en échec.

      @Suske : quel rapport entre la considération pour autrui — le « user » dis-tu — et la « course effrénée aux dividendes » ? avec les « marketteux et des multinationales » ? « faire du pognon », etc. Pourquoi évoquer toutes ces pratiques détestables ? Cela veut-il dire qu’avoir des utilisateurs satisfaits est perçu par les libristes comme une si grande menace ? En avoir peu est donc une façon de se protéger ?

      Voir aussi, a contrario, cette évocation de la réussite du projet libre Mozilla : http://seenthis.net/messages/148476

    • Le groupe social tu parles d’eux ?


      http://www.seenthis.net/messages/115029

      Le billet parle notamment du fait que les « libristes » tentent de copier ce qui se fait mieux ailleurs. Cela positionne bien le libre ! Non pas en temps que copieur mais en temps qu’offreur d’alternatives libres (et accessoirement libérées de la plupart/tous les défauts de l’original : flicage, matraquage publicitaire...). Seulement en se passant des revenus iniques que ces pratiques procurent, le libre se déforce également. C’est sain. C’est pour ça que j’évoque ces pratiques détestables.

      Sinon non, je ne vois pas de menace dans un utilisateur satisfait. Je vois une menace dans « les marketeux et multinationales » qui arrivent à imposer les normes de ce qui est bien et utile. Qui créent les besoins (bis). Cfr. l’idéologie du « one clic ». Non pas que je sois contre la facilité ou effrayé par quoi que ce soit. Il n’y a pas seulement cette merveilleuse simplicité propriétaire d’un côté et cette vilaine complexité libre de l’autre. Il y a aussi d’un côté les chaînes et de l’autre la liberté. A mes yeux, le lien est tellement évident...