• La victoire était entre nos mains – Carnets de la Révolution russe – Tome 1 (février – juin 1917), de Nikolaï Soukhanov

    Au milieu du feu et de la poudre – Carnets de la Révolution russe – Tome 2 (juillet – octobre 1917), de Nikolaï Soukhanov

    http://smolny.fr/product/la-victoire-etait-entre-nos-mains-carnets-de-la-revolution-russe-tome-1-fevri

    http://smolny.fr/product/au-milieu-du-feu-et-de-la-poudre-carnets-de-la-revolution-russe-tome-2-juille

    Rédigés entre 1918 et 1921, de mémoire, dans un style alerte, les Carnets de la Révolution russe offrent un témoignage captivant sur l’ensemble des événements de 1917. Présent à Pétersbourg de février à octobre, #Nikolaï_Soukhanov, l’un des fondateurs du Soviet de la capitale, est un observateur privilégié de la vague révolutionnaire. Menchevik internationaliste, introduit auprès des nombreux partis socialistes, il rend compte de l’intérieur des diverses forces politiques en présence. Cet ouvrage n’est donc pas une simple chronique : Soukhanov, en militant, tâche de se situer au sein des événements, d’en dégager les possibles et d’évaluer d’un oeil critique les positions des différents protagonistes de la révolution.

    Traduits pour la première fois en langue française dans leur intégralité, les sept livres des #Carnets_de_Soukhanov doivent retrouver la place qui leur revient, celle d’une des principales sources de l’histoire de la Révolution russe à Pétersbourg en 1917. L’édition critique de ces mémoires permet de découvrir une vision alternative inédite, ouverte et dynamique, de la Révolution russe et de ses suites.

    Les Carnets de la Révolution russe de Nikolaï Soukhanov offrent un témoignage unique sur la vague révolutionnaire qui soulève la Russie pendant l’année 1917. Rédigés de mémoire, entre 1918 et 1921, par un témoin et participant direct des événements, ces carnets constituent une source primaire exceptionnelle. Ils nous plongent littéralement dans l’effervescence de ce grand moment de basculement politique et de bouleversement social.

    Les sept livres qui composent cette fresque captivante sont ici traduits pour la première fois dans leur intégralité en langue française.

    L’auteur

    Nikolaï Nikolaïevitch Soukhanov (1882-1940), de son vrai nom Himmer ou Gimmer, est un économiste et militant socialiste russe.

    Présent en Russie lorsque éclate la Première Guerre mondiale, internationaliste, il mène avec Maxime Gorki la bataille intellectuelle contre l’Union sacrée. Il est l’un des rares publicistes révolutionnaires à vivre le début de la Révolution à Pétersbourg en février 1917. Opposé à la Révolution d’octobre, chassé du Comité exécutif du Soviet en juin 1918, il s’engage alors dans la rédaction de ses Carnets. Rallié au régime soviétique, il sera un fonctionnaire loyal durant les années 1920, travaillant dans le secteur économique.

    Arrêté en 1930, il est l’une des figures majeures du grand procès contre les mencheviks de 1931. Condamné à dix ans d’emprisonnement, commués en exil sibérien en 1935, il est de nouveau arrêté en 1937, puis jugé pour espionnage et « activités anti-soviétiques », il est finalement fusillé le 29 juin 1940.

    « Je peux assurer que mon champ de vision embrassait très largement la révolution dans son ensemble. Ce qui se passait alors en dehors d’elle m’intéresse et m’importe peu. »

    L’ouvrage

    Présent à Pétersbourg tout au long de l’année 1917, Nikolaï Soukhanov, l’un des fondateurs du Soviet de la capitale, est un observateur privilégié des avancées et reculs de la révolution. Menchevik internationaliste, introduit auprès des nombreux partis socialistes, journaliste, il rend compte de l’intérieur des diverses forces politiques en présence.

    Cet ouvrage n’est ainsi pas une simple chronique : Soukhanov, en militant, tâche de se situer au sein des événements, d’en cerner les enjeux, d’en dégager les possibles et d’évaluer d’un œil critique les positions des différents protagonistes de la révolution.

    Son récit met en scène non pas une crise (Février) et sa résolution (Octobre), mais un processus aux bifurcations multiples dont le cours historique aurait pu être différent. C’est le questionnement et l’analyse de ces différentes alternatives qui font toute la valeur, encore aujourd’hui, des réflexions de Soukhanov, ainsi que le tableau extraordinairement vivant et informé qu’il donne des événements.

    « Je suis bien décidé à dire tout ce que je me rappelle, tout ce que je pense, tout ce que j’ai à dire. Si je ne suis pas limité quant au contenu, je le suis encore moins quant à la forme de ces Carnets. Ils ne sont pas de l’histoire, ni une brochure, ni une œuvre littéraire. Soit. Qu’ils soient tout cela à la fois, et tour à tour dans le désordre, dans des proportions variables et difformes. Soit ! En choisissant comme titre Carnets, je n’ai pour ainsi dire rien promis et je peux écrire sans honte de mon style, en malmenant tous les principes de l’architecture, en ne suivant aucune règle, aucun cadre, aucune des formes propres aux œuvres littéraires. »

    #curious_about #révolution_russe #traduction

  • Louise Biville – Du mirage à l’oasis : le Do It Yourself dans la restauration des cours d’eau intermittents à Tucson, Arizona
    https://reseaux.parisnanterre.fr/louise-biville-du-mirage-a-loasis-le-do-it-yourself-dans-la-re

     Ce carnet s’inscrit dans le cadre d’un travail de master en Gestion de l’Eau et Développement Local à l’Université Paris Nanterre, sous l’encadrement de David Blanchon et Anne-Lise Boyer. La recherche de terrain a été réalisée dans le cadre … Lire la suite

    #Carnets_de_terrain

  • Brian F. O’Neill : Comprendre la politique du dessalement : une approche par le terrain
    https://reseaux.parisnanterre.fr/brian-f-oneill-comprendre-la-politique-du-dessalement-une-appr

    Ce carnet a été écrit par Brian F. O’Neill, Université Paris-3 Sorbonne-Nouvelle et Université de l’Illinois à Urbana-Champaign. Le dessalement, c’est-à-dire la production industrielle d’eau potable à partir de l’eau de mer, fait l’objet d’un intérêt de plus en … Lire la suite

    #Carnets_de_terrain

  • Julie Gaillet : La restauration écologique des cours d’eau urbains au prisme de la circulation internationale des « modèles » urbains : le projet urbain Vallées de la vie à Istanbul
    https://reseaux.parisnanterre.fr/julie-gaillet-la-restauration-ecologique-des-cours-deau-urbain

    Ce carnet s’inscrit dans le cadre d’un travail de maîtrise en urbanisme à l’Université de Montréal (Faculté de l’aménagement), sous l’encadrement de Franck Scherrer et Jean-François Pérouse. La recherche de terrain est réalisée dans le cadre d’un stage de recherche … Lire la suite

    #Carnets_de_terrain

    • Sous l’Occupation, René Carmille, polytechnicien, fonde ce qui deviendra l’#INSEE et crée le futur #numéro_de_sécurité_sociale. Ce militaire devenu cadre dans l’administration de Vichy y développe sa vision moderniste de la mécanographie, l’ancêtre de l’informatique, et multiplie les #enquêtes_statistiques sur la population française, au risque de les voir servir la politique antisémite menée par Pétain. Mais Carmille poursuit secrètement un but résistant : il détourne clandestinement des millions de données et identifie près de 300 000 combattants en zone libre capables de participer à la libération de la France, le jour venu. Trahi en 1944, il mourra en déportation. Entre #collaboration et #résistance, René Carmille incarne ces trajectoires troubles de l’Occupation qui font encore débat aujourd’hui.
      Le film est réalisé par Youssr Youssef, 25 ans, fraîchement diplômée de l’École nationale de la statistique, fondée en 1942 par Carmille. Un héritage encombrant. Elle décide alors d’enquêter sur le sujet, qui va résonner pour elle avec nombre de questions contemporaines sur le #Big_Data et les données personnelles.

      Un film de Youssr Youssef produit par Tournez s’il vous plaît et Public Sénat

      se conclue aimablement sur la nécessité de se former en #éthique_et_droit_des_données
      #polytechnique #nationalisme #carte_nationale_d'identité #recensement (projet de) #carnet_signalétique_individuel

    • merci, très intéressant, excellent documentaire
      les interludes d’échanges entre les élèves sont bien vus, sauf, comme le souligne @colporteur, le dernier qui n’est pas loin du grotesque…

      n’ayant jamais mis les pieds dans les nouveaux locaux, ça m’a permis de découvrir ce qu’est devenue l’école…

      plus sérieusement, le nom de René Carmille était plus ou moins connu à l’époque, deuxième moitié des années 70, où j’étais sur les bancs de l’école, époque où je m’intéressais déjà à l’histoire et, en particulier, à l’histoire de cette période avec une interrogation qui ne m’a jamais quittée et à laquelle je ne suis toujours pas sûr de connaître la réponse : qu’aurais-je fait à cette époque ?

      On savait, pour le numéro d’inscription au répertoire (NIR, ou « numéro de sécurité sociale », on savait, plus ou moins précisément, mais je pense un peu plus tard – je ne saurai dire exactement quand – qu’il avait été envisagé d’autres chiffres que le 1 et le 2 pour le chiffre situé en première position (cf. WP)

      Numéro de sécurité sociale en France — Wikipédia
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Num%C3%A9ro_de_s%C3%A9curit%C3%A9_sociale_en_France

      « la première composante est ainsi définie : 1 et 2 [selon le sexe] désignent les citoyens français y compris les Juifs, 3 et 4 les « Indigènes d’Algérie et de toutes colonies sujets français, à l’exception des Juifs », 5 et 6 les « Juifs indigènes sujets français », 7 et 8 les « étrangers y compris les Juifs ». »

      Mais, cela restait dans une pénombre et, surtout, un silence officiel, sans doute parce qu’il n’était toujours pas possible de reconnaître officiellement que certains anciens de la Résistance avaient pu servir loyalement le régime de Vichy, y compris dans une logique de « revanche », au moins au début.

      Et puis, des textes plus explicites et plus précis sont sortis et la personne de Carmille a commencé à sortir de la pénombre. Je trouve, p. ex. en ligne, ce numéro de Population & Sociétés de février 1989 dont l’auteur et, à l’époque, le rédacteur en chef, est le Michel-Louis Lévy du documentaire, qui signe l’article de son NIR… La quasi totalité de la page 2 est consacrée à René Carmille et à son fichier. Il n’est d’ailleurs pas tout-à-fait neutre que ce texte soit publié non pas à l’INSEE, mais à l’INED…

      Cette vidéo est donc vraiment intéressante, en ouvrant la question à un public (bon, c’est quand même très orienté vers les statisticien·ne·s…) et surtout qu’il ouvre sur l’actualité de la question (on oubliera la séquence finale…)

    • je connaissais les locaux, pour avoir essuyé les plâtres la première année d’installation (et gouter la joie des nouilles sodexo réchauffées au micro-ondes faute de cantine pour manger le midi) ; par contre, je n’en avais jamais entendu parler de René Carmille avant... (mais j’ai toujours gardé l’INSEE a distance raisonnable)

    • Pour finir, j’ai été vérifier, le lieutenant-colonel Zeller qui le soutient dans la constitution du fichier comme vivier de recrutement de l’armée future est Henri Zeller,
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Zeller
      frère d’André Zeller, le putschiste d’Alger
      https://fr.wikipedia.org/wiki/André_Zeller

      (oui, je suis aussi de la génération qui se souvient du nom de chacun des membres du quarteron de généraux en retraite…)

      pour l’intonation, c’est là :
      https://www.youtube.com/watch?v=Nn3_5m5vALg

    • Au service de la France, excellente série d’Arte.

      Justement, le personnage du Colonel est typique de la vision qui dominait dans les années 70-80 : on avait été soit maréchaliste, jusqu’au bout, soit gaulliste, depuis le début (ou presque, …)

      À la réflexion, deux remarques :
      • je n’ai pas souvenir d’avoir eu connaissance d’un fondateur de l’ENSAE,…
      • l’INSEE se vit fondamentalement comme le successeur de la vénérable SGF (Statistique générale de la France) avec un rattachement ministériel similaire, son personnel initial en provenait d’ailleurs très largement. L’absorption par le Service de la démographie, sous l’égide des militaires a certainement été plutôt mal vécue par les « vrais » statisticiens et René Carmille, militaire, en était la marque flagrante et la « création » de l’INSEE revendiquant fièrement la filiation avec la SGF a permis de placer au second plan (voire plus loin encore…) ce moment délicat.

    • Pour terminer, (esprit de l’escalier…) c’est intéressant de voir que cette question du #fondateur n’apparaît que maintenant.

      Hasard ? Je ne crois pas… :-D

      L’ENSAE était une école dépendant directement de l’INSEE, direction du ministère des Finances. En 1994, le GENES regroupe les écoles et la recherche de l’INSEE et reste une direction de l’INSEE.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_des_écoles_nationales_d%27économie_et_statistique
      En 2010, avec effet au 1/01/2011, le groupe acquiert son autonomie juridique et financière avec le statut de Grand établissement
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_établissement
      et pour finir (?) au 1/01/2020, le GENES accède aux RCE (Responsabilités et compétences élargies) au sens de la LRU, lui conférant une autonomie identique à celle des universités.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_relative_aux_libertés_et_responsabilités_des_universités#Nouvelles

      À l’issue de cette mise à distance progressive, l’INSEE est toujours présent mais n’assure plus qu’une tutelle technique.

      On comprend, dans ce contexte, que l’École, le Groupe d’écoles, revisite son passé et relise son histoire, un peu dégagée des cadres mentaux hérités dudit passé et reprenne à son compte certains aspects passés sous le tapis. Au premier chef, la séquence SNS, sous tutelle militaire, dont Carmille, tout martyr de la déportation qu’il soit, est un rappel douloureux, où vient se mélanger, qui plus est, un fichage généralisé de la population mis en œuvre, certes avec de nobles motifs, à une époque troublée.

      Vues sous l’angle de l’autonomie universitaire, les rivalités passées (?) entre administrations ne pèsent plus grand chose si l’on peut se revendiquer d’un fondateur résistant.

  • I Called Everyone in Jeffrey Epstein’s Little Black Book – Mother Jones
    https://www.motherjones.com/politics/2020/10/i-called-everyone-in-jeffrey-epsteins-little-black-book

    Un journaliste de Mother Jones a appelé l’ensemble des numéros du carnet d’adresse de Epstein qui avait fuité publiquement.

    I sat on my couch and phoned up royalty, spoke to ambassadors, irritated a senior adviser at Blackstone, and left squeaky voicemails for what must constitute a considerable percentage of the world oligarchy.

    Et surtout, le carnet d’adresse est entièrement (et non censuré) en ligne, indexé par page et par nom, ainsi que tout le carnet des vols aussi :
    https://epsteinsblackbook.com

    #Jeffrey_Epstein #Epstein #carnet_d'adresse #téléphone #Mother_Jones #pédophilie

  • Loren Bidard : Les riverains face à la restauration écologique et à l’entretien des cours d’eau : Exemples dans les vallées de la #Risle et de l’Eure
    https://reseaux.parisnanterre.fr/loren-bidard-les-riverains-face-a-la-restauration-ecologique-e

    Ce carnet est issu d’un travail de master 2 mené au sein de l’UMR LAVUE à l’Université Paris Nanterre entre mars et septembre 2020. Évolution de la réglementation : une affirmation des principes écologiques La notion de continuité écologique a été … Lire la suite

    #Carnets_de_terrain #entretien #eure #restauration_des_cours_d'eau #riverain

  • Communiqué important du collectif #StopCarnet contre la multiplication des violences à leur encontre ces derniers temps.

    Agressions, blanc-seing aux initiatives miliciennes, expulsions, gardes à vues, pressions, mensonges, chantages aux politiques,... tout est fait pour éradiquer la résistance à l’absurde projet de zone « éco » technologique qui engloutirait 110ha de zone naturelle dont 51 ha de zones humides en bordure de Loire🌱
    Violence écologique, violence médiatique, violence psychologique et physique, violence politique, violence de la répression, violence de l’opinion publique, violence économique et violence envers tout type d’alternatives et d’imaginaires : Stop Carnet dénonce les violences subies depuis le début de la mobilisation contre le projet de zone industrielle au Carnet
    | Collectif Stop Carnet : Stoppons le carnage au Carnet !
    https://stopcarnet.fr/2021/02/03/stop-carnet-denonce-les-violences-subies-depuis-le-debut-de-la-mobilisati

    #zones_humides #zad #ecologie

    • Petit soulagement éphémère : on me dit que tout le monde est sorti de GAV 💚
      Plus que jamais les zones à défendre comme tous les lieux de résistance, la zad du #Carnet en particulier, sont en danger, à la merci de l’appétit vorace de ceux qui en veulent toujours plus... Courage ✊

  • Nolwen Vouiller : La rivière ‘Khauraha’, médiatrice entre non-humains et villageois (Népal)
    https://reseaux.parisnanterre.fr/nolwen-vouiller-la-riviere-khauraha-mediatrice-entre-non-humai

    Au Népal, les rivières sont indispensables à tout un ensemble d’acteurs : aux humains pour des usages agricoles (irrigation[1]), domestiques, commerciaux (eau en bouteille, rafting touristique), énergétiques (centrales hydroélectriques) et pour la pêche, mais aussi aux animaux qui parfois y vivent … Lire la suite

    #Carnets_de_terrain #Andresy #barrage #Île #Nancy #RCE #Yelena_Barrier

  • #Frossay (44) : week-end de chantiers collectifs à la ZAD du #Carnet, les 23 et 24 janvier 2021
    https://fr.squat.net/2021/01/20/frossay-44-week-end-de-chantiers-collectifs-a-la-zad-du-carnet-les-23-et-2

    Les températures baissent mais pas notre détermination à maintenir l’occupation ! Plusieurs chantiers sont en cours à la #ZAD_du_Carnet, viens donc finir avec nous ces constructions ! Au programme du week-end : Chantier dortoir collectif à l’accueil de la zone, Chantier en mixité choisie, Animations, Cantine collective. Pour plus d’infos sur comment venir […]

  • Ouvrir sa porte à l’inconnu. Récit d’une #solidarité_ordinaire

    En 2017, la journaliste #Julia_Montfort et son mari accueillent chez eux Abdelhaq, un jeune migrant Tchadien. De cette rencontre est née un constat : il existe une France accueillante et solidaire, et une envie : celle de la filmer. Julia Montfort est journaliste indépendante. Spécialisée dans les droits humains, elle collabore notamment avec Public Sénat pour la série « Les Dessous de la mondialisation ». Elle a reçu le Prix du jury du festival du film d’environnement (Québec) pour « Poussière d’or au Burkina Faso », une immersion dans les tréfonds de l’orpaillage. Elle réalise actuellement une web-série documentaire, « Carnets de solidarité », sur l’accueil citoyen de migrants et réfugiés en France. Cette série accompagne le lancement de sa chaîne YouTube destinée à diffuser un travail indépendant et financé par les spectateurs. This talk was given at a TEDx event using the TED conference format but independently organized by a local community.

    https://www.youtube.com/watch?v=oNC4C4OqomI&feature=emb_logo

    #hospitalité #hospitalité_privée #asile #migrations #réfugiés #témoignage #accueil_privé #France #TEDx #vidéo #Paris #conférence #espace #solidarité #entraide #capacité_d'entraide

    ping @isskein @karine4

  • Face à la haine et aux amalgames : « Redonner ses lettres de noblesse à la solidarité et à l’#hospitalité française »

    Elle appelle cela « l’#hospitalité_citoyenne ». #Julia_Montfort, journaliste et réalisatrice, a accueilli, comme beaucoup d’autres Français, un « migrant », Abdelhaq, originaire du Tchad. Elle raconte cette rencontre à Basta !, rencontre dont elle a tiré une web-série, #Carnets_de_solidarité. Son histoire nous rappelle que, loin des scènes indignes de harcèlement policier ou de commentaires racistes, des dizaines de milliers de citoyens font preuve de solidarité.

    Julia Montfort appelle cela « l’hospitalité citoyenne ». Comme beaucoup d’autres personnes en France, elle a ouvert sa porte pour accueillir un « migrant », Abdelhaq. Il avait alors 21 ans et ne devait rester que quelques jours. Il aura finalement vécu un an et demi chez Julia et Cédric, son mari. De cette expérience personnelle est alors née l’envie de raconter ce mouvement de #solidarité qui a gagné de nombreux foyers français – une réalité trop souvent invisibilisée – pendant que les politiques en œuvre choisissent trop souvent de harceler, humilier, reléguer dans la rue les exilés en quête d’accueil, ne serait-ce que temporaire. Réalisatrice, elle en a tiré une web-série passionnante, Carnets de Solidarité, qui offre la meilleure des réponses, en actes, à tous les préjugés, tous les cynismes ou toutes les haines qui s’accumulent sur ce sujet.

    Basta ! : Le point de départ de votre travail, c’est le #récit_intime de l’accueil d’Abdelhaq, chez vous, dans votre appartement. Avec le recul, qu’avez-vous appris de cette expérience d’hospitalité ?

    Julia Montfort [1] : Beaucoup de choses. Nous n’avons pas accueilli un citoyen français avec des références culturelles partagées : Abdelhaq est le fils d’un berger nomade, dans le sud du Tchad, qui parle un dialecte dérivé de l’arabe – le kebet – dont la vie consistait à garder les chèvres de son père ou à aller récolter du miel, autant dire une vie diamétralement opposée à la mienne. Tout nous séparait, et nous avons appris à trouver des #liens, à construire des ponts entre nos deux cultures.

    J’ai réalisé la portée de ce geste dès que j’ai ouvert ma porte devant ce grand gaillard de plus d’1 m 90, et que j’ai compris que le #langage ne nous permettrait pas de communiquer. Il apprenait les rudiments du français, mais il ne faisait pas de phrases, je ne parvenais même pas à savoir s’il aimait les pâtes. De fait, ce genre de situation permet aussi d’en apprendre beaucoup sur soi-même et sur notre rapport à l’autre. Cela m’offre aujourd’hui un ancrage très différent dans le présent.

    Il y a cette anecdote significative, lorsque vous racontez que vous hésitez plusieurs jours avant de lui signaler qu’il ne priait pas dans la bonne direction…

    Il se tournait exactement à l’opposé de la Mecque, nous ne savions pas comment lui annoncer, cela nous pesait, alors qu’au final, Abdelhaq a juste explosé de rire lorsque nous lui avons montré la boussole ! Une partie de notre complicité est née ce jour-là… Abdelhaq a une pratique très ouverte de sa religion, c’est notamment une façon de maintenir un lien avec son pays. Quand il est arrivé à Paris, son premier réflexe a été d’aller dans une mosquée, où il a pu être hébergé. C’est un peu son repère, son cadre. Mais depuis, on a constaté qu’il s’intéressait beaucoup aux autres religions.
    De notre côté, nous sommes parfaitement athées, et c’est probablement la première fois que j’ai côtoyé quelqu’un de religieux aussi longtemps, et aussi intimement. La probabilité que je puisse, à Paris, me retrouver directement confrontée à la réalité de la vie d’Abdelhaq était tout de même très faible, jusqu’à présent. Cela cultive une certaine #ouverture_d’esprit, et cela a généré aussi beaucoup de #respect entre nous.

    Pour autant, vous ne faites pas l’impasse sur les difficultés qui se présentent, aussi, à travers cette expérience. « L’hospitalité n’est pas un geste naturel, c’est une #épreuve », dites-vous.

    Il ne faut pas enjoliver cette expérience par principe, cela n’a rien de simple d’accueillir un étranger chez soi. Il faut s’ouvrir à lui, accepter qu’il entre dans notre #intimité, c’est une relation qui demande beaucoup d’énergie. Faire entrer l’exil à la maison, c’est aussi faire entrer des vies brisées et tous les problèmes qui accompagnent ces parcours du combattant… Et c’est compliqué quand, au petit-déjeuner, vous devez affronter son regard dans le vide, que vous voyez qu’il n’est pas bien. Tout paraît assez futile. J’ai parfois eu l’impression de plonger avec Abdelhaq. C’est le principe même de l’empathie, partager l’#émotion de l’autre. Mais quand c’est sous votre toit, il n’y a pas d’échappatoire, c’est au quotidien face à vous.

    Dans votre récit, vous utilisez très souvent les termes de « #générosité », de « #bienveillance », d’ « #humanité », comme si vous cherchiez à leur redonner une importance qu’ils ne semblent plus vraiment avoir, dans la société. Faut-il travailler à repolitiser ces valeurs, selon vous ?

    On pense toujours que la solidarité, l’#altruisme, l’#entraide, tout ça n’est que l’apanage des faibles. Ce seraient des vertus désuètes, bonnes pour les « bisounours ». Il a en effet fallu que j’assume, à l’écriture, de redonner des lettres de noblesse à ces mots-là. Car on a bien vu que tous ces petits #gestes, cette empathie, ces regards, ce n’était pas anodin pour Abdelhaq. On a vu comment cette solidarité qui s’est organisée avec les voisins l’a porté, lui a permis de se regarder autrement, de retrouver des prises sur le réel. Petit à petit, on l’a vu changer, reprendre pied. Et ça, c’est considérable.
    Et partant de là, on peut aussi se demander ce qui nous empêche d’appliquer cela à toutes nos relations – personnellement, j’essaye désormais d’être plus attentive à cette forme de #bienveillance dans mes échanges avec mes voisins ou mes amis, au travail. Cela semble toujours une évidence un peu simple à rappeler, mais c’est vertueux. C’est même l’un des principaux enseignements que nous avons tiré de notre expérience, à notre échelle : au-delà des difficultés, cela fait du bien de faire du bien. Diverses études documentent les bienfaits pour la santé de ces #émotions positives ressenties, cela porte même un nom – le « #helper’s_high », l’euphorie de celui qui aide. Donc oui, la solidarité fait du bien, et il faut en parler.

    De fait, votre initiative a rapidement fait la preuve de son effet multiplicateur auprès du voisinage, c’est ce que vous appelez la « #contagion_solidaire ».

    C’est à partir de ce moment-là que je me suis dit qu’il y avait quelque chose à raconter de cette expérience personnelle. Il ne faut pas oublier qu’à l’époque, le discours sur « l’invasion » battait son plein. En 2017-2018, on est en plein dans la séquence où l’on entend partout que les migrants sont trop nombreux, qu’ils sont dangereux, qu’ils vont nous voler notre pain, notre travail et notre identité. Or à mon échelle, à Bagnolet, au contact de différentes classes sociales, j’ai vu le regard des gens changer et ce mouvement de solidarité se mettre en place, autour de nous. Et c’était d’autant plus significatif que nous étions officiellement devenus « hors-la-loi » puisque nous n’avions pas le droit d’héberger un sans-papier… De fait, lorsqu’on a reçu une enveloppe avec de l’argent pour payer le pass Navigo d’Abdelhaq, nous avons compris que nous étions plusieurs à accepter de transgresser cette règle absurde. Et à entrer ensemble dans l’absurdité du « #délit_de_solidarité ».

    « La chronique des actions en faveur de l’accueil des migrants montre une évolution au sein des sociétés européennes. Par leur ampleur et l’engagement qui les sous-tend, les formes de solidarité et d’hospitalité que l’on y observe s’apparentent de plus en plus à un mouvement social » affirme l’anthropologue Michel Agier, que vous citez dans votre livre. De fait, à l’échelle de la France, votre enquête tend à montrer que les démarches d’#accueil sont bien plus nombreuses et conséquentes qu’on ne le laisse souvent croire, vous parlez même d’une « #révolution_silencieuse ». Peut-on dresser une sociologie de ce mouvement social émergent ?

    C’est encore un peu tôt, on n’a pas assez de recul, on manque de chiffres. De nombreux chercheurs travaillent là-dessus, mais c’est un mouvement encore difficile à évaluer et à analyser. La plupart des gens restent discrets, par crainte de l’illégalité mais aussi par humilité, souvent. Mais lorsque j’ai présenté la bande-annonce avec l’objet de mon travail, j’ai été submergé de messages en retour, sur internet. Et de toute la France. J’ai réalisé qu’il y avait un défaut de #narration, et un défaut de connexion les uns avec les autres. La plupart agisse, chacun de leur côté, sans s’organiser de manière collective. Des mouvements et des plateformes se sont créés, sur internet, mais cette solidarité reste encore très « électron libre ». Il n’y a pas véritablement de #réseau_citoyen, par exemple.

    Pour ma part, ce que j’ai vu, c’est une France particulièrement bigarrée. J’ai vu des gens de tous les milieux, pas nécessairement militants, et beaucoup de #familles. En général, ils racontent avoir eu un déclic fort, comme par exemple avec la photo du petit #Aylan. Ce sont des gens qui ressentent une #urgence de faire quelque chose, qui se disent qu’ils « ne-peuvent-pas-ne-rien-faire ». La certitude, c’est qu’il y a énormément de #femmes. L’impulsion est souvent féminine, ce sont souvent elles qui tendent en premier la main.

    Ce #mouvement_citoyen est aussi, malheureusement, le reflet de l’#inaction_politique sur le sujet. Cette dynamique peut-elle continuer longtemps à se substituer aux institutions ?

    Il y a un #burn-out qui guette, et qui est largement sous-estimé, chez ces citoyens accueillants. Ils s’épuisent à « l’attache ». À l’origine, cette solidarité a vraiment été bricolé, avec les moyens du bord, et dans la précipitation. Et même si elle remplit un rôle fondamental, ça reste du #bricolage. Or ce n’est pas aux citoyens de pallier à ce point les défaillances de l’#État, ce n’est pas normal que nous ayons à héberger un demandeur d’asile qui se retrouve à la rue… La réalité, c’est qu’aujourd’hui, très régulièrement en France, on ne notifie pas leurs droits aux gens qui arrivent. Or toute personne qui pose le pied en France a le droit de demander l’asile, c’est une liberté fondamentale. Commençons donc, déjà, par respecter le #droit_d’asile !

    Je crois qu’on ne se rend pas bien compte de ce qui se passe, parce que cela se joue dans des zones de frontières, loin de Paris, donc cela reste assez discret. Mais on est face à quelque chose d’assez considérable en termes de violations de #droits_humains, en France, actuellement : à la fois dans le fait de bafouer ces droits fondamentaux, mais aussi dans le fait de criminaliser les personnes qui leur viennent en aide… Et pendant ce temps-là, on remet la légion d’honneur à Nathalie Bouchart, la maire de Calais, qui avait interdit les distributions d’eau pour les exilés ? Il y a quand même quelque chose qui cloche, dans ce pays.

    Cela n’a pas toujours été comme ça, rappelez-vous, en évoquant notamment l’exemple des « #Boat_People » (en 1979, l’accueil de 120 000 réfugiés vietnamiens et cambodgiens avaient obtenu un large consensus national, ndlr). Qu’est-il arrivé à cette grande « tradition française d’hospitalité », depuis ?

    Le contexte est très différent, par rapport aux Boat people. À l’époque, cela semblait sûrement circonscrit, tant dans le nombre que dans le temps. Aujourd’hui, la multiplication des conflits, un peu partout dans le monde, alimente cette idée que c’est un puits sans fond, qu’on va être submergé si on commence à accueillir trop largement… Plus fondamentalement, on le sait bien, une certaine #rhétorique s’est imposée dans les discours, sur ces questions : on parle de « flux », de « pompe aspirante », et tout ce vocable n’est plus l’apanage de l’extrême droite, on le retrouve dans la bouche des gouvernants. Tout ça insinue et conforte l’horrible mythe de « l’#appel_d’air ». Je crois qu’on oublie parfois combien les #discours_politiques contribuent à forger un cadre de pensée. Et en face, il y a un véritable défaut de pédagogie, on ne traite jamais de ces sujets à l’école, on ne produit pas de #contre-discours. Donc effectivement, c’est important de le rappeler : on a su accueillir, en France.

    Après l’assassinat terroriste du professeur Samuel Paty, vendredi 16 octobre, le débat public a pris des airs de course aux amalgames, avec une tendance à peine cachée à essentialiser toute une catégorie de population (demandeur d’asile, mineurs isolés...) comme de potentiels terroristes. Qu’est-ce que cela vous inspire, en tant qu’accueillante ?

    La #peur légitime et le #danger, bien réel, du #terrorisme ne doivent pas nous faire plonger dans une grande #confusion, en bonne partie entretenue par ma propre profession. Les journalistes ont une part de #responsabilité en entretenant ce lien dangereux, insufflé par nos gouvernants, qui envisagent la migration sous le spectre uniquement sécuritaire depuis les attentats terroristes de 2015. Nous avons besoin de #recul, et de #nuances, pour ne pas tomber dans la #stigmatisation à tout-va de tout un pan de la population, et éviter les #amalgames simplistes du type "immigration = terrorisme". Ce pur discours d’extrême droite n’est basé sur aucune étude formelle, et pourtant il s’est installé dans les esprits au point que ces femmes et ces hommes sont victimes d’un changement de perception. Hier considérés comme des personnes en détresse, ils sont désormais vus dans leur ensemble comme de potentiels terroristes car un assassin – ayant commis un acte effroyable – a préalablement été demandeur d’asile et a obtenu son statut de réfugié... Il s’agit d’un itinéraire meurtrier individuel. Les demandeurs d’asile, les mineurs isolés, les réfugiés sont les premiers à pâtir de ces amalgames. Les entend-on ? Très rarement. Leur #parole est souvent confisquée, ou bien nous parlons à leur place.

    Alors, il faut le rappeler : ces personnes exilées et arrivées en France aspirent simplement à s’intégrer et à mener une vie « normale », si tant est qu’elle puisse vraiment l’être après tout ce qu’elles ont traversé, et avec la douleur du #déracinement. Et ces étrangers, nous les côtoyons au quotidien sans même le savoir : ils livrent nos repas à domicile, se forment à des métiers dans des secteurs en tension où la main d’œuvre manque, ils changent les draps dans les hôtels. Nombre de médecins réfugiés furent en première ligne pendant le confinement... Ce qui me préoccupe aujourd’hui, c’est justement de ramener de la mesure dans ce débat toxique et dangereux en humanisant ces destins individuels.

    https://www.bastamag.net/Redonner-ses-lettres-de-noblesse-a-la-solidarite-et-a-l-hospitalite-franca

    ping @isskein @karine4

  • #Frossay (44) : même confiné·es, nous continuons la lutte au #Carnet
    https://fr.squat.net/2020/11/02/frossay-44-meme-confines-nous-continuons-la-lutte-au-carnet

    Depuis le début de la pandémie du Covid-19, les dirigeants capitalistes ont montré leur incompétence. Nous pouvons constater encore plus clairement aujourd’hui avec le confinement que leur société n’est faite que de nombres, de répression, de discipline et d’autoritarisme. La destruction des milieux naturels a favorisé la transmission de maladies des animaux vers les humain·es. […]

    #Coronavirus #ZAD_du_Carnet

  • #Frossay (44) : #expulsion de la ZAD du #Carnet
    https://fr.squat.net/2020/10/15/frossay-44-expulsion-de-la-zad-du-carnet

    8h : C’est confirmé, l’expulsion de nos camarades de du Village du peuple (Zad du Carnet) est en cours. Les gendarmes sont positionnés. Besoin imminent d’un maximum de personnes pour les soutenir et garder un œil (et un objectif) sur les forces de l’ordre. L’État expulse partout en France ces jours-ci, à l’aube de la trêve […]

    #manifestation #Nantes #Saint-Nazaire

  • #Frossay (44) : bienvenue à la ZAD du #Carnet
    https://fr.squat.net/2020/09/08/frossay-44-bienvenue-a-la-zad-du-carnet

    En une semaine seulement, la Zad du Carnet est devenue un lieu de résistance, de résilience et d’accueil pour toutes les personnes qui souhaitent la rejoindre. Une zone d’accueil permet de sensibiliser les riverain.e.s, voyageur.se.s de la Loire à vélo, et promeneur.se.s au projet et à l’utilité de la ZAD. La vie quotidienne s’organise : […]

  • Guiti News | Carnets de solidarité : la web-série qui change le regard sur l’hospitalité
    https://asile.ch/2020/04/06/guiti-news-carnets-de-solidarite-la-web-serie-qui-change-le-regard-sur-lhospit

    https://asile.ch/wp-content/uploads/2020/04/Capture-d’ecran-2020-04-06-a-10.59.51.png

    Dans une web-série de six épisodes intitulée “Carnets de solidarité”, Julia Montfort filme, décrit et analyse la relation entre les Français et les personnes migrantes. Elle y parle des préjugés comme des initiatives solidaires mises en place. L’idée de ce documentaire filmé est née en 2017, lorsqu’elle a accueilli chez elle Abdelhaq Adam, un jeune […]

    • Guiti News | Carnets de solidarité : la web-série qui change le regard sur l’#hospitalité

      Dans une #web-série de six épisodes intitulée “#Carnets_de_solidarité”, #Julia_Montfort filme, décrit et analyse la relation entre les Français et les personnes migrantes. Elle y parle des #préjugés comme des initiatives solidaires mises en place. L’idée de ce #documentaire filmé est née en 2017, lorsqu’elle a accueilli chez elle Abdelhaq Adam, un jeune Tchadien, et qu’ensemble, ils ont échangé sur son parcours de migration.

      En six épisodes qui s’articulent entre reportages, entretiens et récits d’expériences, Julia Montfort interroge les idées reçues sur le rapport des Français à l’immigration et met en valeur toute la solidarité dont l’Hexagone est capable. Un livre qui viendra compléter ces récits est prévu pour la rentrée prochaine et la campagne de financement pour le tournage de la saison deux, vient de débuter.

      Juin 2017, Julia Montfort, journaliste, décide d’ouvrir sa porte à Abdelhaq Adam, un jeune Tchadien, quelques jours pour aider. Abdelhaq est arrivé en France quelques mois plus tôt, il suit des cours de français à l’école Thot, la seule école diplômante pour les demandeurs d’asile qui ne sont pas statutaires. C’est par ce biais qu’ils sont mis en contact.

      Quand Abdelhaq arrive chez Julia, son mari Cédric est en déplacement. L’accueillir à la maison, revient pour elle à héberger un inconnu croisé trois minutes plus tôt dans la rue. Ses interrogations et ses peurs sont nombreuses.

      « Qui est-il ? Et s’il s’en prenait à moi ? Et si c’était un terroriste ? ». Il s’avère que la cohabitation est facile, le quotidien pas si compliqué non plus. Bientôt, les quelques jours deviennent des semaines, puis des mois.

      « La solidarité bouillonnait autour de moi »

      « L’idée de filmer est arrivée quelques mois après, quand j’ai voulu comprendre son histoire », explique Julia. « En général, je vais chercher des histoires loin de chez moi. Cette fois-ci, elle se passait sous mon toit. Je pensais connaître ce que signifie l’exil, mais il lui a donné corps, face à moi, tous les matins à la table du petit-déjeuner ».

      La première fois qu’elle sort son téléphone pour filmer, elle est très loin de se douter que c’est le début d’un grand projet. « J’avais lancé un appel pour collecter des vêtements, beaucoup de gens ont répondu présent, Cette pulsion solidaire m’a émue et j’ai eu envie de filmer le moment où Abdelhaq essayait les vêtements. C’était hyper touchant ».

      Ils ont tous les deux beaucoup échangé autour de cette idée. Savoir comment être pudique sur ce qu’il a pu subir et en même temps faire en sorte que les spectateurs se rendent compte de ce que peut endurer un adolescent comme lui. D’abord forcé de fuir son pays, pour une fois arrivé au pays des droits de l’homme, se prendre un mur. « Une fois que j’ai pris conscience de tout ce qu’il avait traversé, je me suis dit mais en fait je loge un super héros ! »

      De son côté, Abdelhaq confie : « Au début j’étais un peu gêné par l’idée de la caméra, j’avais peur et en même temps j’avais vraiment envie de le faire ». Ils se mettent d’accord sur la manière de filmer. S’ajoutent une réflexion et un travail sur la forme que peut prendre ce récit et la façon de raconter.

      Une web-série accessible à tous, tout le temps

      Mon but est simple explique Julia « On veut nous faire croire que les français se renferment, moi je montre une autre réalité citoyenne. Les initiatives qui construisent l’accueil, l’hospitalité qui se bricole en réseau. Je veux mettre en avant une France chaleureuse et consciente de l’urgence sociale en cours. Faire changer le discours général crispé sur la question migratoire. »

      Pour ça, elle fait le choix de ne pas proposer son documentaire à des chaines de télévision. Chaque épisode doit être accessible au plus grand nombre sans limitation de durée. « J’ai voulu que ça soit une ressource, un outil pour que les personnes puissent réfléchir, découvrir un parcours d’asile singulier, nuancer ce qu’ils entendent sur les réseaux sociaux ».

      Sortie de la première saison : une onde se propage

      « Après la sortie du premier épisode, j’ai reçu entre 400 et 500 messages. Des témoignages de joie énorme, de craintes aussi, des récits d’expérience. J’ai réalisé que mon histoire n’était pas du tout isolée ».

      La web-série devient un point de ralliement, une communauté s’établit autour des carnets. Julia et Abdelhaq sont sollicités pour intervenir dans des écoles, des mairies, des événements culturels. Des professeurs en zone rurale la contactent pour intervenir dans des endroits isolés, parfois synonymes de repli sur soi.

      « Mon job , c’est de faire réfléchir, ensuite chacun décide des actions qu’il veut faire ». Le chemin n’est pas toujours évident. Elle se heurte à des attaques en ligne de groupes d’extrême droite. Mais le plus important ne se trouve pas là.

      « Il y a peu d’occasions dans la vie d’élargir sa famille comme ça. Tout le monde a gagné et a ressenti les bénéfices de l’entraide. On a tous un petit peu changé depuis qu’on connaît Abdelhaq, ça nous a ancré les pieds dans le sol et on a conscience de beaucoup plus de choses ».

      Une deuxième saison prévue en 2020

      La saison deux est envisagée comme un tour de France des pratiques de l’hospitalité. « J’ai découvert différents angles d’accroches que je n’aurais jamais imaginés. Des parrainages citoyens et même des adoptions ! ».

      Le but est aussi d’aller rencontrer ceux qui ne sont pas d’accord avec ce qui se raconte dans cette série. Comme ceux qui s’interrogent sur les motivations des municipalités et des agglomérations qui s’engagent et s’organisent pour accueillir, « C’est un mouvement complet que j’ai envie de raconter ».

      Ce travail sur la saison deux est en cours, puisque totalement financé par des spectateurs qui s’emparent du projet pour le soutenir.

      La crise du COVID-19 replace au centre la question de la solidarité, comme celle du rejet. Rejet de la “menace qui vient d’ailleurs”, de la figure de l’étranger. Mais elle fait aussi la part belle à la solidarité : des familles qui se sont organisées par réseau de connaissance pour accueillir quatre ou cinq migrants. Ou encore de personnes qui mettent leur logement à disposition, comme d’associations qui s’organisent pour limiter la casse.

      « Il y a une vraie galaxie de la solidarité sur internet. Et cette situation pose la question de la responsabilité, du devoir d’humanité : c’est à nous de réinventer la fraternité, même si l’Etat doit prendre sa part aussi ! »


      #série #contre-récit #asile #migrations #réfugiés #France #film

      ping @isskein @karine4

  • Coronavirus : Macron déplore que trop de Français prennent « à la légère » les consignes
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/03/19/coronavirus-le-projet-de-loi-instaurant-un-etat-d-urgence-sanitaire-arrive-a

    Des médecins portent plainte contre Edouard Philippe et Agnès Buzyn

    Trois médecins, représentants d’un collectif de soignants, ont porté plainte jeudi contre le premier ministre et l’ex-ministre de la santé Agnès Buzyn, les accusant de s’être « abstenus » de prendre à temps des mesures pour endiguer l’épidémie de Covid-19, a annoncé leur avocat. Cette plainte a été envoyée dans la journée à la commission des requêtes de la Cour de justice de la République (CJR), seule instance habilitée en France à juger des actes commis par des membres du gouvernement dans l’exercice de leurs fonctions, selon leur avocat, Fabrice Di Vizio.

    Les trois plaignants (Philippe Naccache, Emmanuel Sarrazin et Ludovic Toro, tous trois médecins) ont saisi la CJR au nom du collectif C19, récemment créé. Ils estiment que M. Philippe et Mme Buzyn « avaient conscience du péril et disposaient des moyens d’action, qu’ils ont toutefois choisi de ne pas exercer ». Ils s’appuient notamment sur des déclarations d’Agnès Buzyn au Monde, où elle affirme, après le premier tour des municipales, avoir alerté dès janvier le premier ministre sur la gravité de l’épidémie due au coronavirus et l’avoir averti que « les élections ne pourraient sans doute pas se tenir ».

    #Coronavirus #CarnetDunConfiné

  • Coronavirus, confinement et résistances : suivi en continu – ACTA
    https://acta.zone/coronavirus-confinement-et-resistances-suivi-en-continu

    Organiser la solidarité populaire, produire la contre-information

    La crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus, qui traverse la France et d’autres pays, nous contraint à l’isolement et à la dispersion. Bien qu’il nous semble plus que nécessaire de rester chez soi afin de limiter la propagation virale, il s’agit également de tirer profit de l’agora numérique qu’offre internet à la fois pour organiser la solidarité populaire et pour produire la contre-information vis-à-vis des discours dominants.

    En ce sens, nous proposons d’ouvrir un suivi continu pour centraliser et mieux comprendre l’actualité : mesures prises par les différents gouvernements ; luttes de travailleurs, de prisonniers ou d’autres catégories susceptibles de se mobiliser car victimes d’un délaissement par l’État ; situation dans les hôpitaux ; articles d’analyse ; témoignages divers et variés.

    #Coronavirus #CarnetDunConfiné

  • Coronavirus : des CRS font valoir leur droit de retrait en raison de l’absence de matériels de protection
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-des-crs-font-valoir-leur-droit-de-retrait-en-raison-de-l-ab

    Des CRS ont fait valoir mercredi 18 mars leur droit de retrait en raison de l’absence de matériel de protection, selon un document que franceinfo a pu consulter. Ce droit de retrait s’est exercé sur les départements du Rhône, de l’Ain et de l’Isère.

    Selon le document, les fonctionnaires n’ont pas assuré le contrôle dans le cadre de l’épidémie de coronavirus. Pour justifier leur décision, les CRS invoquent l’absence de matériels de protection individuel, tel les masques de type FFP2 et des gants de protection en latex, qui sont en nombre insuffisant. Les fonctionnaires ont exercé leur droit de retrait « pour assurer leur protection et celle de leurs familles ».

    #Coronavirus #CarnetDunConfiné #police

  • Coronavirus : FaceBook qui se mue en éditeur

    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2020/03/18/coronavirus-facebook-veut-eviter-l-effondrement-de-ses-serveurs-face-aux-pic

    Des contenus issus « d’experts de la santé publique », de « journalistes et d’universitaires », mais aussi de « personnalités » – il n’a pas dit lesquelles – vont apparaître dans les vingt-quatre prochaines heures en haut de tous les fils d’actualité des dizaines de millions d’utilisateurs français de Facebook pour les « encourager » à se confiner. Par exemple des « visualisations » démontrant les effets bénéfiques du confinement pour lutter contre la propagation de la maladie.

    Ces informations seront aussi diffusées d’ici vingt-quatre heures dans d’autres pays principalement touchés par la pandémie, à savoir l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne, les Etats-Unis et le Royaume-Uni.

    #Coronavirus #CarnetDunConfiné

  • Les chaînes info passent au mode « dégradé » – Politique | L’Opinion
    https://www.lopinion.fr/edition/politique/chaines-info-passent-mode-degrade-214733

    Le gouvernement a demandé à BFMTV que ses journalistes ne portent de masque dans la rue pour faire des directs, sauf nécessité, afin de ne pas dramatiser une situation qui l’est déjà pour beaucoup de Français

    #Coronavirus #CarnetDunConfiné #médias

  • Coronavirus : les données de smartphones surveillées par les gouvernements
    https://www.lebigdata.fr/coronavirus-donnees-smartphones

    Les gouvernements du monde entier envisagent d’exploiter les données de géolocalisation des smartphones de leurs citoyens pour enrayer l’épidémie de COVID-19 liée à la propagation du Coronavirus SARS-CoV-2. De telles mesures sont déjà mises en place aux États-Unis, en Israël, en Italie… et bientôt en France ? Afin de lutter contre la propagation du coronavirus SARS-CoV-2, les gouvernements du monde entier envisagent d’exploiter les données des smartphones. Ainsi, selon le Washington Post, le (...)

    #Google #Facebook #Apple #smartphone #géolocalisation #BigData #santé

    ##santé

  • Arrêté du 17 mars 2020 complétant l’arrêté du 14 mars 2020 portant diverses mesures relatives à la lutte contre la propagation du virus covid-19 | Legifrance
    https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000041731893&categorieLien=id

    « Art. 7 bis. - Eu égard à la situation sanitaire, afin de permettre une meilleure prise en charge des personnes atteintes par le virus covid-19 et, à cette fin, de les répartir si nécessaire entre différents établissements de santé sur l’ensemble du territoire de la République, les moyens des armées peuvent être utilisés pour transporter tout patient. Les personnels du service de santé des armées qui prendront en charge les patients lors de ces transports peuvent utiliser tout matériel, produit de santé et produit sanguin et réaliser tout acte et examen nécessaire à la réalisation de cette mission. »

    #Coronavirus #CarnetDunConfiné