• Le chiffonnier, idéal-type urbain - Métropolitiques
    https://www.metropolitiques.eu/Le-chiffonnier-ideal-type-urbain.html

    C’est donc à un voyage avec les « chiffonniers littéraires », c’est-à-dire les écrivains du XIXe siècle, que nous sommes conviés. Les chiffonniers, ainsi que le soulignait déjà Louis-Sébastien Mercier dans son Tableau de Paris, permettent grâce à leur travail ingrat de trier les déchets et de recycler les chiffons en papiers, que viendront noircir les auteurs. Un parallèle s’établit puisque les écrivains réemploient de leur côté les faits et gestes d’une société bruissante pour donner matière à leurs livres. Ce voyage est un enchantement érudit, une érudition enchantée. Antoine Compagnon rattache explicitement son odyssée aux travaux de Walter Benjamin [1] et de Francesco Orlando [2] – tout en discutant avec acuité certaines de leurs analyses – ainsi qu’à ses lectures initiatiques des Fleurs du mal. L’ouvrage offre des allers-retours constants entre réflexion, citations et images (superbement reproduites). De surcroît, les extraits littéraires puisent dans tous les registres éditoriaux et les images font la part belle aux caricatures. Ce recyclage – mimétique du #chiffonnage – de toutes les catégories de papiers imprimés évoquant les biffins est très appréciable, rompant avec une histoire littéraire trop souvent frileuse devant une iconographie qui a nourri l’imaginaire des écrivains, et une histoire des images tout aussi circonspecte vis-à-vis de la littérature.

    #chiffonniers #biffins #déchets #recyclage #livre #littérature

  • Plein Chant Apostilles - Deux chansons de Jules Jouy
    http://www.pleinchant.fr/apostilles/2016maijuillet/Jouy/texte.html

    Le chansonnier protestataire, Jules Jouy, né et mort à Paris (1855-1897), ayant animé plusieurs #goguettes, chanté un temps au Chat Noir, publié des chansons dans divers journaux dont Le Cri du Peuple de #Vallès, rassembla ses chansons écrites au gré de l’événement durant l’année 1887 sous le titre Les Chansons de l’année, en vente chez Bourbier et Lamoureux, Paris, 11, rue du Croissant, 1888. De ce recueil, on a extrait deux chansons, d’une certaine manière encore actuelles, puisque l’une d’elles traite de #la_malbouffe – un mot qui n’existait pas encore ! – et l’autre des #chiffonniers – qui, de nos jours, ont de quoi faire devant la surabondance des déchets qui envahissent les rues, mais dont l’activité est interprétée de manière politique et revendicatrice par #Jules_Jouy.

    LA LÉGENDE
    DU CHIFFONNIER

    Air du Juif-Errant

    Promenant sa lanterne,
    Sa hotte et son crochet ;
    Piquant, dans la nuit terne,
    L’ordure et le déchet ;
    Le Temps erre, à pas lents,
    Depuis mille et mille ans.

    Auprès du patriarche
    Et suivant tous ses pas,
    Le Progrès lui dit : « Marche !
    Et ne t’arrête pas !
    Fouille, vieux chiffonnier,
    Pour remplir ton panier !

    Va, sans cesse ; ramasse,
    Sans peur et sans dégoût,
    Ce que, sur terre, amasse
    D’objets bons pour l’égout
    Ta putréfaction,
    Civilisation !

    Vois ; cette pourriture,
    C’est la Société.
    Regarde, cette ordure,
    C’est la Propriété.
    Là, cette infection,
    C’est la Religion.

    Approche ta lanterne ;
    Ce que tu vois briller
    Ici, c’est la Caserne ;
    Là-bas, c’est l’Atelier :
    Ici, viande à canon ;
    Là-bas, viande à patron.

    Quel métal flambe et crie,
    Heurté par ton crochet ?…
    Vois, c’est la Monarchie ;…
    Enlève ce hochet !
    Prince, roi, pape ou czar,
    Pique, pique au hasard !

    À la hotte ! à la hotte !
    Tous, en un tour de main…
    Mais que vois-je, qui flotte,
    Là-bas, sur le chemin ?
    Pour mieux voir ce lambeau
    Amène ton flambeau…

    Éclaire ; fouille, fouille !…
    Là, pique !… Qu’est-ce enfin ?
    Halte ! c’est la dépouille
    D’un pauvre, mort de faim !
    Cette loque d’azur,
    C’est le drapeau futur ! »

    4 mars 1887.

    http://www.pleinchant.fr/sommaires/collections.html


    #imprimeur #éditeur

  • Video platform Artıkişler Kolektifi redefines waste
    http://www.hurriyetdailynews.com/video-platform-artikisler-kolektifi-redefines-waste.aspx?pageID=2

    “What has been marketed as the ‘underbellies of Beyoğlu’ is much like what you see in this video. The subconscious and the waste of İstiklal Street,” says one of the videos at istanbulunartigi.tumblr.com, the Tumblr page of the video and photography ( http://istanbulunartigi.tumblr.com) installation project, “surplus of istanbul.” The page is updated regularly with videos on the waste pickers in Istanbul, redefining waste and what it connotes.

    Having started in one of the centers of the city, Beyoğlu, the series of videos will lead the visitors to the periphery, Ümraniye, to the home of one of the city’s largest garbage dumps, which killed many two decades ago after a landfill gas explosion. The project is the latest from Artıkişler Kolektifi, a video platform founded in 2007 by individuals and collectives who have been working on video and other visual arts to collect, exhibit, screen and redistribute their works on a common platform

    #Déchets
    #Chiffonnier
    #Istanbul

  • Living off the landfill: Indonesia’s resident scavengers | World news | The Guardian
    http://www.guardian.co.uk/world/2011/sep/27/indonesia-waste-tip-scavengers

    Around 2,000 families are estimated to live and work at Bantar Gebang, but as Jakarta’s waste increases, so does the tip’s population. Most are unskilled workers from Java, some of whom have been scavenging in streets and rubbish bins their whole lives. But life here, says new resident Dadi, 25, can be a difficult adjustment. “I couldn’t eat properly for weeks when I arrived, the smell was so bad,” he says of the tip’s stench of curdled milk. “I vomited every day.”

    Despite a strong sense of community on the tip, many also find that they are stigmatised when they cross its borders. “For a long time, it was hard to go back home,” says Sar Jok, 59, a “boss” who recruits new residents into teams of scavengers and sells their findings to independent recycling companies. “People would say, ’Why do you live on the dump? It smells bad, you smell bad’. But when they saw I made good money, their opinions changed.” Scavengers, some of them children as young as five, make around 30,000 rupiah (£2.20) a day. Like the few paddy farmers who still till what’s left of the neighbouring rice fields, many of Bantar Gebang’s residents must do all they can to survive off the land. Nila, 31, a mother of three, regularly scavenges for her family’s dinner. “I’ll find vegetables, and fish or meat on the mountain,” she says, cooking dinner over an open fire. “If it looks and smells OK, I take it. So far we’ve been lucky – nothing’s happened to us.”

    #décharges #chiffonniers #indonésie