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  • Complaisance avec un violeur au sein du Parti Communiste
    Un thread de Léa Tytéca
    https://twitter.com/LeaTyteca/status/1101957836832194564

    Il y maintenant plus de 2 ans et demi, Alexis Bouchou m’a violé. Il était mon camarade, et même si j’ose dire mon ami. Je lui faisais confiance. J’ai longtemps culpabilisé à ce sujet d’ailleurs. Avant de comprendre que je n’avais pas à culpabiliser. Car je n’ai rien fais de mal.

    Je m’excuse d’avance pour - je pense - l’extrême longueur de ce thread. Je tiens à dire deux choses avant de commencer. D’abord, je ne vais dire que des faits DONT JE SUIS SURE. Et rien d’autre. Malheureusement, je n’ai pas toutes les informations en ma possession

    car cette affaire a fini par dépasser ma simple personne - je vais aussi faire part de faits que je n’ai pas vécu personnellement mais j’ai entièrement confiance en ceux et celles qui m’ont rapporté ces informations, et je n’en démordrai jamais. Je préciserai quand ce sera le cas

    Ensuite, je tiens à dire que je suis farouchement communiste. Que je suis farouchement féministe. Je n’ai pas d’oppositions politiques avec la personne qui m’a violé (oui je suis obligée de me justifier au sujet de cette prétendue instrumentalisation politique dont on m’accuse).

    Même si j’accuse le mouvement communiste, je considère que j’en fais toujours partie aux dernières nouvelles et ce que je fais de manière individuelle c’est aussi ça, le mouvement communiste. Je vais tâcher par ailleurs de ne pas verser dans le pathos, parce que

    je me donne l’exigence politique de ne pas le faire. Pour autant, ce que j’ai vécu est terriblement grave et vraiment horrible. Je tremble en l’écrivant. Désolée. Je considère que cette mise en garde est un TW.

    Alexis Bouchou, alors membre du CN de la JC et élu municipal PCF de Blois, m’a violé autour du Bal de l’UEC en 2016, en m’accompagnant dans un hôtel, alors qu’il était ivre. Je ne vais pas raconter tous les détails à ce sujet, j’ai eu à le faire à de trop nombreuses reprises déjà

    (aux flics, à mes camarades...) et ça n’apportera pas grand chose au propos. Je veux simplement dire que j’ai énoncé à plusieurs reprises mon refus, que je n’étais pas consentante, et j’ajoute qu’il y a eu contrainte et violence. Tout au long de la soirée avant qu’Alexis me viole

    il était VRAIMENT très lourd. Le lendemain, il m’envoyait d’ailleurs un message en me disant je cite "j’ai pas été trop chiant j’espère ?" puis "ça ne m’arrive jamais de perdre le contrôle comme ça". Si besoin, j’ai des screens.

    J’ai confronté une première fois Alexis au camp d’été de la JC en 2016, où il admet les faits. Il dit que c’est surement vrai mais qu’il ne se souvient de rien en raison de son ivresse (ce sera sa version jusqu’au bout semble-t-il).

    Je passe ensuite, à la rentrée, par une très longue phase de dépression (autodiagnostiquée comme telle malheureusement), pendant laquelle j’ai de graves problèmes alimentaires, de grosses pensées suicidaires,

    des cauchemars terribles mettant en scène des violences sexuelles abjectes, des crises d’angoisse, de grosses périodes de solitude, mais aussi, lorsque je bois, des réminiscences et des révélations involontaires aux personnes qui m’entourent sur ce qu’il s’est passé

    alors que je tentais en vain de mettre tout ça de côté. Je n’ai compris que très tardivement de ce qu’il s’agissait, c’est à dire d’une réponse traumatique à un événement traumatique. A ce moment là, je me sentais étrangère à moi même.

    En janvier 2017, je remplis un questionnaire sur les violences sexuelles et sexistes à la JC qui circule en interne, questionnaire qui (je l’ai appris récemment) a été remit à Camille Lainé, dans lequel elle apprend donc les violences dont j’ai été victime sans pour autant agir.

    Au camp d’été 2017 de la JC, je craque. Alors qu’Alexis est présent et présente des formations aux camarades comme dirigeant national de la JC, je décide de parler à Marie Jay le dernier jour, qui relaiera l’information à Guénolé Fournet pour qu’Alexis soit a minima démis du CN

    puis de l’organisation, car sa présence m’est psychologiquement insupportable. Guénolé ne donne visiblement aucune suite à cet appel pendant plusieurs mois, prétextant qu’il est difficile d’agir et de parler à Alexis - il ne me contacte à aucun moment pendant cette période.

    Il ne l’a d’ailleurs jamais fait. Pendant ce temps, Alexis continue de venir en CN et en événement national où manque de bol je me trouve aussi (puisque je reste militante communiste je rappelle), contrainte à le croiser (université d’été du PCF, fête de l’humanité…)

    Après plusieurs interpellations à la coordination nationale de la JC de la part de Marie Jay, Camille Lainé demande à ce que je la contacte. Je lui téléphone donc fin octobre 2017, et Camille me demande : “qu’attends-tu de nous ?”.

    J’avoue être restée sur le cul. Je ne m’attendait pas à une telle ingérence, et j’ai donc simplement répondu que je ne voulais plus jamais avoir à croiser la personne qui m’a violé.

    Je n’ai appris que cet été que Julien Gaboriau, alors responsable Vie Des Départements, le rencontre à Blois pour lui demander de démissionner volontairement du CN de la JC à l’Assemblée Nationale des Animateurs suivante. La raison qui est donnée aux camarades qui demandent est

    qu’il souhaite “passer à autre chose”, au parti, à ses études... La direction du Parti est mise au courant des actes d’Alexis, sachant qu’il est alors élu municipal (il l’est toujours). Alexis continue d’être adhérent au PCF et à la JC dans sa fédération, et de se déplacer

    dans plusieurs fédérations publiquement (à la fête de l’humanité Normandie en 2017 par ex). Je me sens alors obligée d’appeler moi-même un certain nombre de camarades que je considère alors dignes de confiance pour les mettre au courant qu’il n’a pas quitté le CN par envie de

    passer au parti mais pour avoir commis un crime, qu’il m’a violé. J’ai eu tout un tas de réactions différentes. Certaines dont je suis encore reconnaissantes aujourd’hui, d’autres en revanche qui m’ont mise très mal et qui aujourd’hui me mette très en colère.

    Mathilde Moulin, coordinatrice de la JC et faisant partie des camarades en question, m’a par exemple dit au téléphone qu’elle comprend pourquoi, ayant croisé Alexis plus tôt dans la journée, “il avait l’air triste”, et me demande si je serai d’accord pour accepter une lettre

    d’excuses permettant à Alexis de ne pas avoir à quitter le mouvement communiste. Elle ne m’apporte par ailleurs aucun mot de soutien. La direction du Parti refuse d’exclure Alexis, mettant en avant qu’il “souffre psychologiquement”, qu’il n’a commis qu’un seul viol,

    qu’aucune plainte n’a été déposée bien qu’il ait admis les faits, qu’une exclusion “briserait sa vie” et qu’il risque de se suicider, mais aussi que s’il n’est plus élu municipal, lui succéderait une socialiste.

    A la fête de l’Humanité Sologne, fin juin 2018, on me rapporte qu’il est présent et fait l’Accueil Sécurité, chantant et discutant fraternellement avec des camarades ayant connaissance de ses actes. Benjamin Kerserho, camarade du 72 présent à la fête et en connaissance des faits

    car je lui avais confié, interpelle Léonard Lema, alors présent et fraîchement élu coordinateur national. Léonard répond qu’il est d’accord avec le fond mais ne fait rien. Il me dira plus tard (en janvier de cette année) qu’il est allé voir Alexis, lui disant “bonjour” et

    expliquant simplement qu’il ne lui parlera pas pendant la fête en raison des faits de viol. Mathilde Moulin également présente n’a rien fait non plus. Adrian Courtier explique à Benjamin que “l’UEC serait présent pour espionner” en refusant d’expliquer la raison de l’espionnage.

    Les autres ne voient pas le problème. Benjamin interpelle aussi Alexis sur sa présence et sur ses actes, qui répond qu’il s’occupe de l’organisation parce qu’on lui a demandé et que personne d’autre n’était disponible. Il ne nie pas le crime devant Benjamin.

    Benjamin décide de téléphoner à Jean Louis Lemoing, ex-secrétaire du Loir-et-Cher, désormais trésorier du parti, car celui ci avait défendu Alexis lors d’un conseil exécutif de la fédération de Benjamin (Sarthe), prétextant sa fragilité mentale et assurant qu’Alexis n’a jamais

    avoué les faits de viol. Il a alors assuré “C’est mon devoir de communiste de faire remonter l’affaire”. Pourtant, il n’a pas tardé à téléphoner à la coordination de la JC pour souligner le fait que Benjamin s’est immiscé dans cette histoire. La semaine suivante, Marie Jay

    est convoquée par les responsables à la Vie des Départements de la JC dans leur bureau pour lui reprocher que les suivis de l’UEC se “mêlent de ce qui ne les regardent pas” et “essaient de foutre la merde dans les fédérations”, en menaçant que ce genre d’actes

    pousseraient les camarades à “vouloir supprimer l’UEC”. Ils lui demandent de recadrer Benjamin et de lui retirer le soutien de l’UEC. Elle refuse, le soutient et ils l’appellent eux-mêmes pour lui dire que ses actes (à Benjamin) seraient inadmissibles, répétant inlassablement

    qu’il faut passer par les cadres démocratiques dans ce genre d’affaire, et refusant de discuter du problème de base, à savoir : la présence d’Alexis sur la fête, son implication dans l’organisation, et la complaisance des camarades sur place pourtant au courant

    (Adrian Courtier, Ander Courtier, Mathilde Moulin, Léonard Lema, Camélia Khasarouzo, Olivier Morin entre autres, pour ceux que je connais). Benjamin n’accepte pas leur recadrage. Au camp d’été 2018, je tente en vain de parler à des camarades que je sais être au courant

    de l’histoire et qui semble m’éviter. Je tâche d’interpeller Léonard Lema et Mathilde Moulin, sans succès, ces derniers disant qu’ils sont occupé-e-s. Je parviens à discuter avec Adrian Courtier, qui, bien que dans l’ensemble bienveillant, mentionne le fait que dans sa fédération

    c’était très difficile d’avoir à réagir par rapport à ça étant donné qu’Alexis a formé tout le monde, mais aussi qu’il a fait une tentative de suicide, et que quelque part “j’ai de la chance qu’Alexis ne nie pas les faits”. L’argument de la difficulté du traitement

    de ce genre d’affaire par la direction me sera ressortie un nombre incalculable de fois. Je me rappelle particulièrement qu’à l’ANA 2017 (la fameuse ANA pendant laquelle Alexis a démissionné volontairement), à un atelier sur les violences sexuelles et sexistes,

    Camille Lainé et Gwenn Herbin ont passé la plupart du temps de l’atelier à dire qu’il est horrible d’avoir à gérer ce genre de cas. Camille a dit sans sourciller devant moi qu’en entrant à la coord elle n’imaginait pas avoir à gérer des cas de viol.

    Je tiens à rappeler que personnellement je ne pensais pas m’exposer au viol en prenant ma carte, que j’ai beaucoup souffert de ce que je pensais alors être la naïveté générale, que j’ai beaucoup pleuré après avoir entendu ces mots là.

    pour citer un passage du texte du 42ème congrès que j’ai moi même rédigé "L’adhésion au MJCF est traversée par une contradiction insupportable : une personne qui vient ici pour en finir avec l’exploitation et toutes les violences qu’elle suppose peut s’exposer

    à subir elle-même des violences." - voilà mon ressenti et mon positionnement politique à ce sujet depuis le début, depuis qu’on m’a volé ma naïveté et mon corps. A l’automne, je décide contre toute attente d’aller porter plainte contre Alexis

    Je ne ferai jamais l’injonction abjecte à personne de le faire, car je sais la douleur que c’est d’être incomprise, qu’on ne te croit pas. Je sais la honte et la culpabilité. Je ne cacherai à personne que porter plainte ajoute de la violence à la violence -

    cependant, je proposerai toujours mon aide aux personnes qui en ressentent le besoin comme j’ai pu le ressentir. Et j’aimerais ajouter qu’il était beaucoup moins difficile, contre toute attente, d’avoir à porter plainte que d’avoir à entendre raison au sein

    du mouvement communiste à ce sujet. Comme je l’ai déjà dis, je ne suis plus naïve et n’y suis pas allée avec l’espoir de "gagner". Je suis marxiste alors j’analyse l’état actuel des choses. Force est de constater que la justice est bourgeoise et patriarcale.

    Cherchez par vous même les chiffres qui l’atteste si vous ne les connaissez pas déjà. Pourquoi et à quoi bon porter plainte alors ? Je n’ai pas toutes les réponses. Pour moi, dans l’ordre des faits, j’ai dû témoigner pour une amie ayant vécu un cas de violence similaire.

    J’ai dû rassembler mes forces, mon courage pour me rendre disponible pour elle et affronter la police. Une fois au commissariat, je me suis dis que moi aussi je voulais franchir cette étape, purement et simplement. Je m’en suis sentie capable. C’est tout.

    C’est à la fois la fin et le début de quelque chose. Je voudrais remercier Marie Jay et Anaïs Fley qui m’ont accompagné dans cette étape.

    J’ai appris ensuite que la commission contre les violences sexistes et sexuelles n’accepte pas se saisir de l’affaire tant que je ne les contacte pas moi-même - et j’avoue qu’à cette étape, ça commence à faire vraiment beaucoup pour moi.

    Beaucoup de gens au courant, beaucoup de personnes, mes camarades, qui ne me parle plus alors que nous avions de bons contacts (Pourquoi ? Par incompétence ? Par honte ? Par peur ? Par mépris ? Je ne saurais jamais et c’est inacceptable dans tous les cas).

    Beaucoup de silences donc. Mais aussi beaucoup de peines, de douleurs, de souffrances. Parmi tout ça, quelques sourires, quelques paroles bienveillantes. Quelques confidences qui veulent dire "je comprend, moi aussi, je sais, nous sommes ensembles dans ce trop difficile combat."

    La commission contre les violences ne fait donc rien, alors que les faits leurs ont été remontés plusieurs fois et qu’ils savent que plainte a été posé. Aucune sanction n’est prise contre Alexis Bouchou à ce jour.

    La majorité des personnes étant au courant ne m’a pas volontairement contacté, pour des raisons que j’ignore mais qui donne un goût amer à ma bouche, ni apporté un soutien effectif, ni n’a cherché à m’orienter vers des personnels juridiques et médicaux.

    J’ai besoin de faire une pause avant de conclure.

    • La chambre de l’instruction de la Cour d’appel d’Orléans a confirmé l’ordonnance de non-lieu rendue le 10 octobre 2018 par le juge d’instruction de Blois [1]. Pour les juges :

      « L’usage des armes à feu par les deux militaires de la gendarmerie a été strictement proportionné au danger de mort ou d’atteinte physique grave encouru par ces derniers et leurs collègues, en l’absence de toute autre alternative possible » [2]

      Pourtant, la thèse de la légitime défense a systématiquement été mise en cause par la famille d’Angelo Garand, dont plusieurs membres étaient présents lorsque les gendarmes du GIGN ont pris d’assaut la ferme familiale :

      Quelle nécessité, quelle proportionnalité y avait-il à envoyer, pour interpeller Angelo, un commando du GIGN à l’assaut de notre réunion familiale, en présence d’un enfant de 3 ans, sinon en raison de notre étiquette de « membres de la communauté des gens du voyage » comme le disent et l’écrivent les autorités ? Les militaires qui malgré leurs entraînements et leurs équipements de « forces spéciales » ont tiré dans les organes vitaux d’Angelo, comment osent-ils invoquer la légitime défense en s’appuyant sur la présence d’un couteau ? L’image du « gitan » faisant tournoyer sa lame face à des hommes sur-armés du GIGN, là encore, quel cliché ! La vérité est qu’ils auraient pu décimer chaque membre de la famille présent sur les lieux, et retrouver sur chaque corps le même petit couteau avec lequel nous les Voyageurs, comme beaucoup de gens de la campagne, nous vivons, bricolons, et mangeons quand c’est l’heure. [3]

      #peine_de_mort

  • #Michelle_Perrot, grand témoin de notre histoire

    https://www.franceculture.fr/conferences/musee-du-quai-branly-jacques-chirac/michelle-perrot

    L’historienne Michelle Perrot est une pionnière dans l’étude de l’histoire des femmes. Elle a contribué à déconstruire la représentation du genre pour travailler sur une histoire des relations entre les sexes tout en créant des liens avec les autres domaines de recherche qui l’intéresse : l’histoire du travail, des prisons, ou de la vie privée. Auteur de nombreux ouvrages, elle a été co-productrice à France Culture des “Lundis de l’Histoire” et a présidé les “Rendez-Vous de l’Histoire” de Blois.

  • #Sexe, #race & #colonies. La #domination des #corps du XVe siècle à nos jours

    Reposant sur plus de mille peintures, illustrations, photographies et objets répartis sur six siècles d’histoire au creuset de tous les #empires_coloniaux, depuis les conquistadors, en passant par les systèmes esclavagistes, notamment aux États-Unis, et jusqu’aux #décolonisations, ce livre s’attache à une #histoire complexe et #taboue. Une histoire dont les traces sont toujours visibles de nos jours, dans les enjeux postcoloniaux, les questions migratoires ou le métissage des identités.
    C’est le récit d’une #fascination et d’une #violence multiforme. C’est aussi la révélation de l’incroyable production d’#images qui ont fabriqué le regard exotique et les fantasmes de l’Occident. Projet inédit tant par son ambition éditoriale, que par sa volonté de rassembler les meilleurs spécialistes internationaux, l’objectif de Sexe, race & colonies est de dresser un panorama complet de ce passé oublié et ignoré, en suivant pas à pas ce long récit de la #domination_des_corps.


    https://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Sexe__race___colonies-9782348036002.html
    #colonialisme #colonisation
    #esclavage #image #post-colonialisme #identité #exotisme

    • "Sexe, race & colonies", un ouvrage d’historiens qui fait débat

      L’ouvrage « Sexe, race & colonies » d’un collectif d’historiens sur l’imagerie du corps sous domination coloniale, fait à la fois référence et débat en France. L’historien Pascal Blanchard est l’invité de France 24.

      Le livre en impose par son ambition historiographique, par le nombre de photographies réunies, par l’ampleur du sujet – des siècles et des continents parcourus. « Sexe, race & colonies, la domination des corps du XVe siècle à nos jours » (éditions La Découverte) jette un regard historique et transnational sur l’accaparement des individus jusque dans leur intimité, au nom de la domination occidentale.

      Plus d’un millier de peintures et de photographies permettent de prendre la mesure du corps-à-corps entre colons et colonisés, perçus comme étant à disposition, sexualisables à l’envi. Le travail d’un collectif de 97 historiens sous la direction de Pascal Blanchard, spécialiste du fait colonial et de son imaginaire au Laboratoire communication et politique du CNRS, scrute tout le panel de cette imagerie, tour à tour fantasmagorique et tristement réelle, de la représentation érotisée des « sauvages » dès le XVe siècle jusqu’à des cartes postales dégradantes envoyés en Europe par les colons établis dans les pays du Sud aux XIXe et XXe siècles. Le phénomène ne se résume pas aux colonies françaises en Afrique, l’Empire japonais et l’Amérique ségrégationniste ont connu les mêmes logiques d’assujettissement sexuel des corps.

      Cet ouvrage donne à voir combien « l’Occident s’est arrogé un droit sur l’autre. La domination des terres s’est accompagnée d’une domination des corps. C’était un safari incroyable. L’homme blanc se sentait intouchable », explique Pascal Blanchard sur France 24. « Dès le XVe siècle, la peinture raconte l’histoire d’un paradis perdu. Ces corps nouveaux fascinent, alors même que les Occidentaux cachent le leur. Mépris et attirance se sont entrecroisés. Ce qui était un paradis pour les uns était l’enfer des autres », juge l’historien.

      Durant quatre années, le collectif a fouillé quelque 450 fonds privés et publics dans le monde, en Europe, aux États-Unis, en Asie, et s’est heurté à des obstacles. « Les musées ont refusé de nous céder les droits pour les œuvres de Gauguin qui posent énormément problème. Les héritiers de Hergé ont également mis leur veto pour utiliser des dessins de ’Tintin au Congo’. Sans compter les marques qui ont refusé que leurs publicités interraciales soient dans le livre », relate Pascal Blanchard, convaincu que le sujet dérange encore.

      « Prendre les images au sérieux »

      Peut-on décoloniser les images sans montrer les images ? L’ouvrage s’est attiré des critiques. Le collectif Cases rebelles ironise sur l’intention de ces « bonnes âmes » qui, « sous prétexte de dénoncer ou d’analyser », ne fait que « reconduire la violence en diffusant massivement des images de femmes non-blanches humiliées, agressées, dont certaines sont encore des enfants sur les clichés en question. Comme si la reproduction de ces images avait cessé d’être profondément attentatoire à leur dignité, comme si elles n’affectaient plus leurs descendant.e.s et tout.e.s les héritier.e.s – côté victimes – de cette violence coloniale. »

      Parmi les historiens qui ont participé à l’ouvrage, Christelle Taraud, spécialiste de l’histoire des femmes, du genre et des sexualités en contexte colonial, particulièrement dans les pays du Maghreb, s’explique : « Il y a assez peu d’ouvrages qui prennent au sérieux les images », affirme-t-elle lors des Rendez-vous de l’histoire organisés à Blois, le 13 octobre 2018. « Pour parler de domination coloniale, il fallait donc nous emparer de ce matériel image qui a toujours posé beaucoup de problèmes aux historiens, ou a été traité de façon illustrative, poursuit l’historienne. On voulait replacer ces images au cœur de notre propos. A partir du XIXe siècle et l’invention de la photographie, l’essentiel de la domination symbolique est passé par la domination visuelle. Et nous sommes persuadés que les stéréotypes d’hier affectent très lourdement nos sociétés contemporaines. »

      Le succès du tourisme sexuel dans les pays anciennement colonisés, le fantasme de la « beurette » supposément sensuelle, sont autant d’héritages non assumés de cette imagerie dominatrice, estime le collectif d’historiens, qui se défend d’avoir versé dans le sensationnalisme. « Les images ont une puissance, elles sont perturbantes, bouleversantes, admet Nicolas Bancel, invité de la table ronde consacrée à l’ouvrage aux Rendez-vous de l’histoire. Elles font résonner en nous des zones obscures de l’inconscient. Nous avons travaillé à ce que ce livre fasse réfléchir, qu’il permette la distance. On a particulièrement réfléchi à l’intertextualité, le rapport entre le texte et l’image. »

      Vertige et violence de la reproduction

      Précisément, cette intertextualité est l’objet de critiques. L’habillage de l’ouvrage, la typographie du mot « sexe » qui s’étale en couverture, la reproduction en grand format et sur papier glacé des photographies de personnes nues et maltraitées, la prégnance des images au détriment du texte, participent au rejet du livre.

      Ce format de publication ne se soucie pas « de la matérialité de l’objet d’histoire que l’on fabrique » et vient « contredire le projet des auteurs », écrit Philippe Artières dans Libération. Les photographies sont « crues, pornographiques et violentes », atteste la militante féministe Mélusine, qui plaide pour le « respect » envers « toutes leurs lectrices d’aujourd’hui, en particulier pour celles qui reconnaissent ces corps au leur si semblables et qui continuent de souffrir des conséquences sociales, morales et physiques de cet imaginaire sexuel raciste, qui n’a pas cessé d’exciter l’œil des spectateurs ». « On vomit parce qu’on a cru ouvrir un livre d’histoire, et qu’on se retrouve en train de feuilleter un gros beau livre porno, écrit Daniel Schneidermann. Vous savez, les beaux livres, sur les tracteurs, les peintres du Quattrocento ou les pipes en écume ? Cette fois, c’est un beau livre de viols coloniaux. » Florent Georgesco dans Le Monde admet également que « l’ensemble souffre au bout du compte de définir le sexe colonial de manière si large, sans les nuances qu’une pensée critique plus solide aurait permises, qu’il devient une réalité vague, propre à accueillir tous les sentiments. Même la fascination. »

      « On ne les appelle pas des photos érotiques », se défend Pascal Blanchard sur France 24. « On les appelle des images de la domination coloniale. Vous avez vu un homme qui presse le sein d’une femme ? C’est un safari sexuel. Et on n’a pas tout montré, les images de pédophilie n’ont pas été publiées. Si on veut comprendre comment à l’époque, à travers ces photographies, on a légitimé le droit de posséder le corps de l’autre, il faut montrer ces images. »

      Nicolas Bancel dresse un parallèle avec la réception de l’ouvrage américain « Without Sanctuary » (éditions Twin Palms Publishers, 2000), qui rend compte d’une abondante iconographie du lynchage aux États-Unis. Sur les cartes postales et sur les photographies amateur, la présence des enfants blancs dans le public, tout comme l’esthétisme des clichés, dérangent fortement. « Les premières réactions à ce livre et à ces images ont été extrêmement violentes parmi les Noirs américains, jusqu’à ce qu’ils s’en emparent », relate l’historien. De la même façon, le temps permettra aux images coloniales d’être « digérées, comprises, dépassées », estime Christelle Taraud.

      Quid du droit à l’image

      Faut-il se désoler de l’impréparation d’une société à affronter la force dérangeante de ces images, ou alors faire une place à l’émotion que suscite cet ouvrage ? La distanciation voulue par les auteurs du livre a-t-elle pris en compte, dans son champ de vision, la présence des descendants des colonisés qui vivent cette publication comme une nouvelle violence ?

      « Ces victimes sur les photographies publiées sont nôtres, elles sont de chez nous, de nos terres, de nos familles, affirme le collectif Cases rebelles. Nous ne sommes pas éloigné.e.s, pas détaché.e.s de ces corps. Aujourd’hui encore, nous portons au quotidien le poids de ces hypersexualisations violentes, de ces hyperaccessibilités au corps colonisé », rappelle le collectif qui pose la question du droit à l’image : « À la question de savoir si ces photos doivent être montrées dans l’absolu, nous répondons clairement : ne serait-ce pas d’abord aux personnes figurant sur les photos de répondre ? Les femmes, les enfants humilié.e.s, exhibé.e.s sur ces photos, ou leurs ayants droit, ont-ils donné leur autorisation ? Est-ce que quelqu’un connaît même leurs noms ? »

      Sans répondre à ces critiques – Pascal Blanchard n’a pas affronté de contradiction en public lors des Rendez-vous de l’histoire à Blois, ni honoré l’invitation de l’émission « Arrêt sur images » de débattre à plusieurs –, l’historien conclut sur France 24 : « Nous sommes en train de découvrir l’histoire de la domination masculine. C’est une longue histoire, qui n’est pas née avec #MeToo, et ne s’arrêtera pas dans les quelques mois qui viennent. C’est très complexe d’aborder l’histoire de la domination masculine parce que par définition ça nous fait peur, parce que ça bouleverse tous nos repères. »

      Le malaise face aux images serait donc le miroir d’un désarroi. Ou peut-être le signe que la distance et le respect n’ont pas encore trouvé leur place dans cette longue histoire du rapport au corps.

      https://www.france24.com/fr/20181021-sexe-race-colonies-livre-histoire-images-domination-corps-pascal-

  • Combien de philosophEs ?
    https://www.liberation.fr/debats/2018/10/16/combien-de-philosophes_1685772

    La tribune de nos collègues et amies historiennes, publiée dans le Monde le 4 octobre, a su esquisser le tableau d’une situation intolérable, que nous, #femmes philosophes, ne connaissons que trop bien. Nos expériences ressemblent largement aux leurs : asymétrie des carrières, plafond de verre, discriminations dans les recrutements - ce qui est commun à toutes les travailleuses -, mais trop souvent encore invisibilité de nos recherches et donc de nos concepts, mépris pour nos contributions à la discipline ; voire déni pur et simple de notre statut même de philosophes. Si la reconnaissance collective de cet état de fait appelle de nouvelles solidarités entre intellectuelles, elle se double d’un sentiment de colère lorsque, désirant nous compter en vue de lancer notre propre appel, nous constatons que nous ne sommes pas 440 philosophEs en poste à l’université. En France, les départements de philosophie sont de petites unités. Il n’empêche, dans cette matière, les maîtresses de conférences sont minoritaires en comparaison de leurs homologues masculins (87 sur 240 soit 36 %), et pour ce qui est des professeures (39 sur 169 soit 23 %), leur nombre se réduit à peau de chagrin si on regarde les Professeur·e·s en « classe exceptionnelle » : 4 femmes pour 51 hommes. Sur la fin ou en début de carrière, une même problématique : on a ainsi régulièrement assisté, ces dernières années, à des campagnes de recrutement (à l’université ou au CNRS) où seuls des hommes sont finalement classés, en dépit d’un sex ratio équilibré des candidat·e·s, à compétences strictement égales. En 2018, la campagne de recrutement de MCF : 12 hommes, 2 femmes.

    Quelques jours avant les très masculins Rendez-vous de l’histoire de Blois, évoqués par les historiennes, s’est tenu un rendez-vous incontournable de notre discipline, dans ce qu’elle a de plus académique : les 4, 5 et 6 octobre, les Rencontres philosophiques de Langres étaient consacrées à « l’art ». Sur 10 conférences, 8 étaient assurées par des hommes. Un tour d’horizon des auteurs mobilisés lors de ces sessions permet de mesurer une autre dimension du problème : aucune philosophE. Combien d’autrices sont enseignées au programme de philosophie de terminale ? Au sein des cursus universitaires ? Quasiment aucune. L’« exception » Hannah Arendt ne nous satisfait plus. Des philosophEs dans l’histoire, il y en a bien des centaines : elles ne sont pas « mineures » mais minorisées. Y compris dans les pratiques contemporaines, on ne compte plus le nombre de soutenances de thèse, de colloques en « non-mixité » : entre-soi des hommes qui pensent sur des hommes pour des hommes. Les travaux de philosophEs sont moins lus, moins cités, moins débattus ou avec moins de probité intellectuelle. Bien plus qu’un préjugé, il y a ici une production d’ignorance arrogante. Ne nous trompons pas de débat : il n’est pas question de féminiser la #philosophie mais bien plutôt de la démasculiniser ! Puisqu’en l’état, la philosophie pense majoritairement « en tant qu’homme » tout en s’obstinant à prétendre au neutre. Une fois établi ce constat, le débat se resserre communément sur celui de « la parité », dont on nous assure qu’elle constitue une réponse politique adaptée aux inégalités de genre (obligation de parité dans les assemblées et comités élus ou nommés). Même si elle est un moyen pragmatique de pallier la persistance des discriminations, il n’en reste pas moins que la parité n’entame pas le stigmate, comme en témoignent les remarques des hommes philosophes lorsqu’il s’agit de dégoter une femme philosophe (n’importe laquelle pourvu qu’elle soit une femme) pour parvenir au quota imposé. Du côté des femmes, le manque d’outil efficace pour lutter contre l’inégalité génère des mécanismes d’effacement et de renoncement : nombreuses sont celles qui sont encore contraintes de travailler à l’écart, de travailler dans l’ombre. Le temps des petites mains (et) des Grands Hommes est révolu. Or, inversement, nous ne devrions pas être dans la nécessité d’en faire deux, trois fois plus que nos collègues, pour faire carrière : à prendre des responsabilités au sein des équipes, des comités, des instances dirigeantes, éditoriales, etc. souvent aux dépens de nos propres recherches.

    Enfin, ce dispositif suscite aussi des formes pernicieuses de division entre femmes. Combien de cabales laisserons-nous encore se mener contre les « féministes », mais aussi contre les collègues qui, dit-on, « geignent » sur les discriminations sexistes, racistes, sur le harcèlement, les réunions prévues aux heures de la sortie d’école, du bain ou du dîner - ou tout simplement aux heures où on est en droit de faire autre chose -, sur les mails le dimanche, sur les colloques, les congrès, souvent inconciliables avec nos vies matérielles ? Sans aucun doute, des hommes parmi nos collègues assument les « tâches domestiques ». La réponse véritable n’est donc pas dans la parité mais plutôt dans l’édification de pratiques solidaires visant à contester des normes dominantes, empêcher que se perpétuent des rapports de pouvoirs iniques dont quasiment seules les femmes font les frais.

    Mais à l’évocation de nos vies de philosophes, on oppose une fin de non-recevoir. L’idée même que se développent les philosophies sur le genre, le #féminisme, la sexualité, les antagonismes sociaux, environnementaux, sur le décolonial, le handicap ou tout autre courant « hétérodoxe », suscite souvent des silences entendus qu’accompagnent parfois des pratiques effectives d’exclusion de celles et ceux qui s’y spécialisent. Or, ces recherches se font, envers et contre toutes les résistances, même si le plus souvent, elles obligent à un décentrement (géographique, institutionnel, professionnel), par rapport au parcours jusque-là « classique » des carrières. Il est donc regrettable qu’il y ait, en lieu et place de débats dignes de ce nom au sein de la discipline, des formes d’appropriation « sans risque » de ces recherches encore largement disqualifiées comme « militantes » ou des formes de retraduction de ces problématiques en des termes plus policés. Les frontières entre ce qui serait « politique » et ce qui serait purement « théorique » sont souvent poreuses et à trop les rigidifier on vide la pensée critique de sa capacité à créer de nouvelles coordonnées de réflexion et d’investigation. Enfin, espérons que la publication d’ouvrages qui s’avèrent des critiques délirantes de la philosophie féministe témoigne non de la prégnance mais des derniers soubresauts d’un positivisme paternaliste : le sexisme ne doit plus définir l’ethos du philosophe patenté et ses expressions licites ne doivent plus constituer un mode de reconnaissance entre pairs.

    Au-delà de ces persistants effets de forclusion intellectuelle, il est urgent de s’interroger aussi sur ce qui en constitue le terreau : la division sexuelle du travail intellectuel et la reproduction sociale d’une élite dont les déterminations en termes de genre ne sont pas le seul impensé. L’entre-soi des philosophes, comme le pré carré de leur bibliothèque, a un sexe, une classe, une couleur. Combien sommes-nous de filles et fils de prolétaires, combien de « Noir·e·s », « d’Arabes », combien de descendant·e·s de la colonisation, combien sommes-nous issu·e·s de l’histoire des migrations ? Aujourd’hui, la reproduction sociale n’aura jamais été aussi totale dans les Grandes Ecoles dont sont issu·e·s la plupart des philosophes. En marge, dans les universités les plus paupérisées, l’enseignement de la philosophie peine à ne pas être dilué dans des parcours « découverte ». Ce qui se joue à marche forcée, c’est la transformation de la philosophie en un produit de luxe, permettant à quelques happy few de continuer à croire que leurs conditions matérielles d’existence se confondent avec l’Universel. Pointer le solipsisme masculin, au moment même où les réformes universitaires n’en finissent pas de menacer notre discipline, nous oblige à objectiver tous les privilèges qui s’érigent en dogmes et participent d’un régime disciplinaire du savoir philosophique et de ses productions. Par contraste, il s’agit de mettre en lumière d’autres points de vue, d’autres perspectives depuis lesquelles nous philosophons : témoigner de la richesse des œuvres et des manières de faire de la philosophie qui ont permis, depuis des années, de renouveler la recherche, de réformer les pédagogies, de décentrer, décloisonner les corpus que nous partageons avec nos étudiant·e·s.

    Au-delà de cette tribune, première en son genre en France, nous appelons à des assises des femmes philosophes afin de réfléchir et d’œuvrer ensemble à l’égalité.

  • « Pour cause d’interférences… » : venez !
    http://syntone.fr/pour-cause-dinterferences

    Quand il y a du bruit de fond ou des parasites dans le poste, ce n’est pas nécessairement que quelque chose va mal ! C’est le signe rassurant que les médias sont autant faillibles qu’accessibles. Pour cause d’interférences, nous faisons un pas de côté dans le son. Pour cause d’interférences, notre écoute prend du recul. Pour cause d’interférences, nous avons le plaisir de vous présenter… Pour cause d’interférences ! Les 26, 27 et 29 septembre 2018 à Blois, La Fondation du doute et l’École d’art de Blois donnent carte blanche à Syntone, en coopération avec la radio Studio Zef et l’École de la nature et du paysage, pour trois journées d’exploration radiophonique et trois approches sonores et critiques de ce qui fait interférence aujourd’hui.

    Pendant les trois journées et soirées de Pour cause d’interférences à la Fondation du doute et sur Studio Zef, nous faisons la part belle à l’écoute critique à travers un programme de pièces sonores, de conférences, de tables rondes et d’ateliers. C’est le huitième rendez-vous des 10 ans de Syntone, une programmation conçue par Juliette Volcler, Étienne Noiseau et pali meursault.

    #création_sonore #création_radio

  • [vidéo] Angelo Garand : « On court tant qu’on peut ! » | Lettres communes
    https://lundi.am/Angelo-Garand-On-court-tant-qu-on-peut

    « Le jeudi 30 mars 2017 vers 13h alors qu’une grillade cuit dans la cour, un commando de l’antenne du GIGN de Joué-les-Tours prend d’assaut la propriété de la famille Garand à Seur, près de Blois (41). Les gendarmes mettent en joue et menottent les membres de la famille, fouillant brutalement les lieux. Ils sont prêts à repartir quand un léger bruit se fait entendre dans une remise où Angelo s’est réfugié. Angelo est abattu sans sommation. » Durée : 19 min. Source : Lundi matin

  • Quand les algorithmes se mettent au service de l’emploi - 13/02/2018 - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/article/2018/02/13/2741456-quand-les-algorithmes-se-mettent-au-service-de-l-emploi.html

    Le conseil départemental développe actuellement une plate-forme numérique nommée « Job47 » qui permettra de mettre en relation les bénéficiaires du Revenu de solidarité active (#RSA) avec les #entreprises locales peinant à recruter. Ce « réseau de solidarité pour l’emploi » [sic] devrait être en place au printemps prochain et s’inspire d’une expérience menée par le conseil départemental du Loir-et-Cher. « Job41 » est une première en France, et « Job47 » veut en effet être sa déclinaison locale.

    « En matière de solidarités sociales, nous devons défricher de nouveaux terrains car je considère que la lutte contre le chômage reste une priorité nationale et locale, explique Pierre Camani, président (PS) du département. Ainsi nous mettrons prochainement en place une plate-forme numérique « Job47 » dédiée au retour à l’#emploi des bénéficiaires du RSA et, je l’espère, à l’avenir, d’autres personnes éloignées du marché du travail. Son objectif est de mettre en relations directes entreprises et chômeurs bénéficiaires du RSA. Je m’investirai personnellement notamment auprès des entreprises pour les sensibiliser à l’intérêt de cette démarche. Elle est déjà effective dans d’autres départements dont le Loir-et-Cher, territoire comparable au nôtre à bien des égards. Les premiers résultats s’y avèrent encourageants. »

    Ce service en ligne a été créé en janvier 2017 par cette collectivité, et développé en lien avec une #start-up de Blois, Neolink. La plate-forme fonctionne avec des #algorithmes de « matching » et un dispositif de #géolocalisation. Les allocataires du RSA s’inscrivent et constituent leur CV en ligne. Ils expliquent où ils sont, et quelles sont leurs compétences. De l’autre côté, les entreprises font de même, détaillent les postes ouverts et charge au système informatique de détecter le bon profil : un plombier disponible sur tel canton, un maçon dans un tel village, etc. La recherche est très ciblée et ça marche.

    #recrutement #chômeurs #précaires

  • Mécénat et optimisation fiscale : l’hôpital ne se fout pas de la charité
    https://larotative.info/mecenat-et-optimisation-fiscale-l-2641.html

    https://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L700xH467/arton2641-4d2ac-ec814.jpg?1518440847

    Depuis 2016, le CHU de Tours promet rencontres exclusives et déductions d’impôts aux généreux donateurs qui voudront bien l’aider à boucler son budget. Un modèle qui s’est généralisé et illustre l’insuffisance du financement public des hôpitaux.

    Le CHU de Tours n’est pas le seul à s’être engagé dans cette voie. Le CHU de Nîmes a également décidé « d’explorer de nouveaux modes de financement » pour « dynamiser son business model ». On apprend ainsi que « la Fondation d’entreprise AREVA s’engage aux côtés du Centre Hospitalier Universitaire de Nîmes pour sécuriser la prise en charge et les soins apportés aux nourrissons ». Il fallait bien le concours d’une multinationale du nucléaire pour « rêver l’hôpital de demain » [2]. A Reims, la maison de champagne Krug fait partie des mécènes fondateurs. Nantes, Grenoble, Rennes, Limoges... Tous les CHU semblent s’être convertis à ce nouveau modèle.

    Le CHU de Tours a même investi les plateformes de financement participatif telles que Helloasso ou Ulule. A l’heure actuelle, le projet « Les yeux dans les étoiles », qui vise à « humaniser le bloc opératoire de la maternité du CHU de Tours », a récolté 40 euros sur les 1 800 espérés. Sur la plateforme Make in Loire Valley, fruit d’une collaboration entre Ulule et la Région Centre, l’amélioration de l’accueil des patientes est mis en compétition avec un projet d’enregistrement d’album, le financement d’une régate pour un groupe d’étudiants de l’IUT de Blois, ou la gravure de planches apéro représentant la ville d’Orléans.

    #santé #crowdfunding #hôpital

  • MB Weather Maps : les outils de génération de carte Météo Blois sous licence GPL – Météo Blois
    http://www.meteo-blois.fr/2017/12/mb-weather-maps-les-outils-de-generation-de-carte-meteo-blois-sous-licen

    MB Weather Maps (pour Météo Blois Weather Maps) est un ensemble de scripts dont la fonction est de récupérer les données météo gratuites auprès des centres météo, faire calculer le modèle WRF sur la France et produire des cartes et diagrammes sous forme de fichiers images.

    Il est destiné principalement aux utilisateurs qui veulent monter un site météo ou les organisations qui ont besoin d’exploiter des données météo. Une très bonne connaissance des systèmes Unix/Linux est vivement recommandée pour installer les pré-requis et mettre en oeuvre cette application.

    Météo Blois a toujours été dans l’esprit de partage des informations et des connaissances sur Internet, et pro-logiciel libre. Il était donc dommage de garder tout cela pour soi. C’est pourquoi j’ai décidé de packager les scripts et les distribuer sous licence libre GPL version 3.

  • Lorànt Deutsch, Stéphane Bern, Patrick Buisson... la vision réac’ de l’histoire à la télé - Les Inrocks : magazine et actualité culturelle en continu
    http://www.lesinrocks.com/2013/04/12/medias/historiens-de-garde-perpetuent-vision-reactionnaire-notre-histoire-11382

    De Lorànt Deutsch à Dimitri Casali, de Franck Ferrand à Stéphane Bern, de Patrick Buisson à Jean Sévillia, le territoire du champ médiatique où se cristallise une vision réductrice de l’histoire s’est élargi, selon le diagnostic posé par William Blanc, Aurore Chéry et Christophe Naudin. Les “historiens de garde” sont des “militants réactionnaires au sens propre”, précise dans la préface Nicolas Offenstadt, auteur de L’Histoire bling bling – Le retour du national, en 2009 : “Parce qu’ils valorisent un passé idéalisé et fabriqué contre ce qui leur déplaît dans le présent ; mais aussi réactionnaires dans leur conception de l’histoire ; ils négligent tous les subtils progrès d’un champ de recherche qui n’a cessé de s’ouvrir.” Alors que la recherche s’ouvre à des perspectives décisives, l’histoire globale, connectée, décentrée, les figures qui font profession de servir la connaissance historique à la télé font tout l’inverse. Ils manipulent les téléspectateurs avec une vision étriquée, nationaliste, conservatrice, fantasmatique de l’histoire.

    Tous pratiquent le grand écart entre le roman national et l’histoire scientifique, entre la mythologie et l’esprit critique ; tous s’engagent contre “l’historiquement correct” qui prônerait une histoire multiculturelle et différentialiste, “contaminée par le paradigme des droits de l’homme” (Jean Sévillia). Un pur néonationalisme historique, en somme. Une même vision téléologique de l’histoire, rythmée par des grandes dates sacralisées visant à démontrer la continuité historique d’une France éternelle, se dégage de leurs propos.

    Prétendre “populariser” l’histoire reste pourtant un projet télévisuel vertueux. Et de ce point de vue, les succès publics de Deutsch, Ferrand et Bern pourraient former l’indice de leur pari réussi : le spectacle est assuré, au-delà de leurs artifices. C’est tout le problème que posent avec gravité les historiens critiques : comment résister aux dérives de l’histoire spectacle où la forme prime sur le fond, où la nostalgie d’un passé fantasmé occulte la complexité analytique ? Si quelques documentaristes ouvrent des contre-feux, comme l’attestait en janvier un colloque de l’Union syndicale de la production audiovisuelle, “Documentaire : Histoire, la nouvelle star”, l’impact de ces magazines reste dominant sur le grand public.

    Au fond, l’alternative n’est pas entre l’histoire populaire et l’histoire universitaire, mais plutôt entre l’histoire falsifiée, identitaire, rétrograde, et l’histoire complexe, interrogée, critique. Démasquer les impostures et les fausses évidences, défendre la démarche critique : une émission comme La Fabrique de l’histoire sur France Culture, des ouvrages éducatifs, comme L’Histoire de France sous la direction de Joël Cornette (Belin), Les Rendez-Vous de l’histoire à Blois, très populaires, le font par exemple très bien. La preuve que l’histoire peut accommoder rigueur de la recherche et aspirations du public, pour lequel l’histoire ne se réduit pas à la vie de château dont on pleure la dissolution dans les eaux décadentes de la modernité.

  • Rassemblement pour Angelo Garand : « Quand va s’arrêter l’impunité des forces de l’ordre ? »
    http://larotative.info/rassemblement-pour-angelo-garand-2429.html

    http://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L700xH500/arton2429-b159b-4c334.jpg?1506867498

    Six mois après la mort d’Angelo Garand, tué par des hommes du GIGN de Tours, la manifestation qui s’est déroulée à Blois était marquée par la colère et l’émotion.

    Les prises de paroles se sont succédées, avant, pendant et après la marche qui s’est déroulée dans le centre ville de Blois. Ces prises de paroles ont notamment été marquées par des appels à la solidarité entre les familles de victimes. Solidarité illustrée par la présence de la mère de Wissam El Yamni, tué par la police à Clermont-Ferrand en 2012. Accompagnée de trois membres du collectif « Justice et Vérité pour Wissam », elle racontait :

    « Il faut beaucoup de courage pour continuer à se battre. C’est très dur, très très dur. Moi je vis dans un cauchemar, je ne me suis pas encore réveillée. Il faut se battre, il faut continuer de se battre. Moi, je me battrai jusqu’à la fin de ma vie. Parce qu’ils m’ont gâché ma vie, ils ont gâché notre vie à moi et à ma famille. Il faut continuer de se battre, pour nos enfants, pour nos petits-enfants. Car les policiers ne nous protègent pas. Il faut que nous nous protégions nous-mêmes. (…) Depuis cette période-là, je ne dors pas. Ils disent qu’avec le temps, on oublie, mais on n’oublie pas. C’est pire, c’est de pire en pire. Vous savez pourquoi ? Parce qu’on n’a pas la justice. On n’a pas la justice ! »

    Après une courte prise de parole du fils aîné d’Angelo, visiblement très ému, Raymond Gurême expliquait :

    « Nous les gens du voyage, on est des boucs émissaires. (…) Angelo il a été tué pourquoi ? C’était pas un criminel. Tout le monde dans sa vie peut s’égarer, c’est pas pour ça qu’il faut abattre le monde comme des chiens. Alors maintenant, faut résister. Qu’au moins on nous respecte et qu’on respecte nos droits. La justice, c’est pour tout le monde »

    #violences_policières #discriminations #justicepourtous cc @rezo

    • « On peut légitimement penser qu’on ne ressortirait pas les aiguilles à tricoter ! Aujourd’hui en France, il y a encore des anciennes militantes du MLAC qui ont ce savoir et qui pourraient le transmettre. Quand j’ai interrogé ces femmes sur les raisons pour lesquelles elles ont gardé tout le matériel d’avortement, elles m’ont dit “on ne sait jamais ce qui peut arriver”. Si elles ont conservé leurs canules, ce n’est pas dans un esprit de nostalgie, mais dans l’idée qu’un retour en arrière est toujours possible et que des femmes venant de pays où l’avortement est interdit pourraient très bien venir apprendre ce savoir-faire. »

      Super papier!

    • Un héritage perdu

      Aujourd’hui, pour la majorité des femmes en âge de procréer, l’avortement par aspiration est un acte médical, chirurgical même, que beaucoup redoutent tant les récits de maltraitances gynécologiques sont encore fréquents. Pour les éviter, elles se tournent vers l’avortement médicamenteux, une alternative légitime, la seule technique d’avortement qui permet de rester chez soi mais qui implique aussi d’assister aux importants saignements nécessaires à l’évacuation du contenu utérin. Pourtant, dans les années 1970, on savait avorter en quelques minutes, presque sans douleur et –malgré la clandestinité– avec bienveillance :

      Hallucinant ! j’ai une amie qui vient de lire ce texte, elle en est retournée. Adulte en 1990, elle a du attendre plusieurs semaines et passer des tests psychologiques pour prouver sa « détresse » et être autorisé à avorter. L’avortement soit disant par aspiration a été réalisé dans une clinique sous anesthésie générale. Dix ans après, lors de son accouchement, la sage-femme lui a dit que la cicatrice laissée avait empêché le col de son utérus de s’ouvrir normalement, elle a du le faire manuellement … 16 heures de souffrance et une hémorragie utérine à la clef … et elle apprend aujourd’hui que « dans les années 1970, on savait avorter en quelques minutes, presque sans douleur et –malgré la clandestinité– avec bienveillance ». Le choc.

      #connaissance

    • Mon pere, medecin generaliste, pratiquait cette méthode quand l’avortement était illégal.
      Je vous met un extrait d’une conférence qu’il a fait portant sur l’accueil des patients où il parle de l’avortement.

      a propos de l’accueil je vous fait part , tout d’abord, d’une aventure que nous avions vécu, le Dr. T. et moi, avant de nous installer, et qui a joué un rôle prépondérant dans notre approche de la médecine. Il s’agit du MLAC, Mouvement pour la Libération de l’Avortement et de la Contraception. L’idée était d’accueillir à domicile des femmes qui jusque là risquaient leur santé, leurs futures maternités, voir leur vies dans les mains de faiseuses d’anges, qui déclenchaient l’avortement en infectant l’utérus de différentes manières, sondes, queues de persil , inoculation de différentes sortes de liquide.Avant la loi Weil, évidemment nous étions clandestins. Avec des amis nous expliquions à celles qui ne pouvaient envisager de prolonger leur grossesse, que l’aspiration que nous proposions , avait fait ses preuves et nous nous efforcions de les déculpabiliser avec la présence de leurs amies. Nous avions conscience de limiter et la douleur et les complications par l’instauration d’une confiance en milieu amical. C’est pour moi un exemple très pertinent de ce que pouvait représenter l’accueil et l’hospitalité pour ces femmes, car, entourées de leurs amis, elles ne se considéraient plus de la même manière, et une relation de confiance s’installait, tout en les déculpabilisant.

      Nous nous sommes ensuite servi de cette expérience pour installer à l’hôpital de Blois, dans le service qui s’était installé sans nous, un accueil pour ces femmes, avec l’exigence d’avoir le temps d’écouter ces femmes en détresse. Avant, pendant et après l’IVG.

      Au début nous pensions que nous gérions les conséquences d’une contraception insuffisamment connue et prescrite, puis que progressivement les IVG disparaitraient quand la contraception seraient enseignée dans les écoles, quelle illusion ! En fait nous faisions de la gynécologie sociale, la plupart des femmes qui venaient dans le service avaient pour la première fois un examen gynécologique que nous prenions beaucoup de soin à expliquer , quitte à monter nous même sur la table d’examen gynécologique, pour expliquer la posture un peu contre nature de l’examen, expliquant la nécessité et la pose du spéculum, du toucher vaginal, de l’examen des seins, et en gardant , avec ces femmes dénudées, le contact visuel , de visage à visage, pour les mettre à l’aise.

  • A #Blois, un travailleur social sanctionné après avoir organisé une manifestation
    https://www.mediapart.fr/journal/france/040517/blois-un-travailleur-social-sanctionne-apres-avoir-organise-une-manifestat

    Travailleur social dans un #CAO auprès de #migrants à Blois (Loir-et-Cher), Sidi Boussetta a été menacé de licenciement puis s’est vu signifier une interdiction de remettre les pieds sur son lieu de travail après avoir déclaré en préfecture une manifestation le 22 avril 2017 en hommage à Angelo Garand, tué par les gendarmes. L’association qui l’emploie lui reproche des prises de position « contre la politique menée actuellement par l’État français par rapport aux migrants ».

    #France

  • Mort d’Angelo Garand : « C’est pas une bavure policière, c’est rien d’autre qu’une exécution »
    https://rebellyon.info/Mort-d-Angelo-Garand-C-est-pas-une-bavure-17681

    Dans une vidéo publiée le 1er avril 2017, la sœur de l’homme tué par les gendarmes dans un petit village du Loir-et-Cher remet en cause la version servie par le procureur de Blois. Angelo Garand était recherché parce qu’il n’avait pas réintégré la prison de Vivonne après avoir bénéficié d’une permission de sortie.

    #A_lire_sur_d'autres_sites

    / #Répression_-_prisons, Une

  • Mort d’Angelo Garand : « C’est pas une bavure policière, c’est rien d’autre qu’une exécution »
    https://larotative.info/mort-d-angelo-garand-c-est-pas-une-2159.html

    https://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L700xH549/arton2159-0f4b8-9ddf0.jpg?1491255638

    Dans une vidéo publiée le 1er avril 2017, la sœur de l’homme tué par les gendarmes dans un petit village du Loir-et-Cher remet en cause la version servie par le procureur de Blois. Angelo Garand était recherché parce qu’il n’avait pas réintégré la prison de Vivonne après avoir bénéficié d’une permission de sortie.

    « Ce n’est pas un évadé. J’appelle pas ça un évadé, j’appelle ça un déserteur. Un évadé pour moi c’est quelqu’un qui déploie des moyens... On lui a donné la permission [de sortir] ! Vous dites que c’est un individu dangereux... C’est vous qui lui avez donné la permission ! Si il était si dangereux, pourquoi vous l’avez laissé sortir ? Pourquoi tout ça ? »

    « Ils ont interpellé mes parents, mon frère, ma belle-sœur, jetés comme des chiens... Mes parents handicapés, malades, sous-oxygène, ma mère greffée, mon père... Tout. Horrible. »

    Vos hommes, c’est des commandos. Déjà, y a un problème. On envoie pas des commandos chez n’importe qui. Pas pour des individus comme lui, non, je suis désolée. (...) Pour des gens qui tuent, pour des gens qui font du mal à d’autres gens, mais il a jamais fait de mal à personne.

    « Pourquoi vous vous avez eu votre reconstitution et nous on l’a pas eue ? Pourquoi on a pas de nouvelles nous ? On apprend quoi ? Qu’il a été touché de trois balles, apparemment. On apprend ça où ? Par les pompes funèbres. C’est aux pompes funèbres de nous donner... ? »

    #violences_policières #gign cc @rezo

  • Les femmes dans le monde arabe : permanences et mutations
    https://www.franceculture.fr/emissions/concordance-des-temps/les-femmes-dans-le-monde-arabe-permanences-et-mutations


    Nous voici donc ce matin au cœur des deuxièmes Rendez-vous de l’Histoire du monde arabe que l’Institut du même nom, présidé par Jack Lang, a créés l’année dernière, sur le modèle – en plus concentré et plus spécifique –, de nos prestigieuses rencontres de Blois, qui se tiennent ...

    (pas encore écouté)
    #femmes #histoire #monde_arabe #historicisation #islam #radio

  • Emission « Spécial NDDL » sur Radio ZEF (radio locale de Blois)
    http://zad.nadir.org/spip.php?article4229

    http://www.studiozef.fr/vent-dans-les-pages/comite-de-notre-dame-des-landes-41 4 copines du Comité de Blois se sont exprimées sur l’historique de la lutte, ses enjeux et l’actualité. Petite précision : cette émission a été enregistrée le 7 novembre 2016, 1 semaine avant la décision de la cour administrative d’appel de Nantes de ne pas annuler les arrêtés préfectoraux autorisant les (...)

    #Sons

    « http://www.studiozef.fr/vent-dans-les-pages/comite-de-notre-dame-des-landes-41 »

  • Fraudes à l’Assurance Maladie : en Loir-et-Cher aussi, les professionnels de santé en tête
    http://larotative.info/fraudes-a-l-assurance-maladie-en-1923.html

    Celles et ceux qui ont (re)lu Fraude à l’Assurance Maladie : les professionnels et établissements de santé encore en tête ! ne seront pas surpris d’apprendre qu’une fois encore les professionnels de santé se distinguent dans le domaine de la fraude. - Infos locales / Santé, Blois, (...) — Infos locales, Santé, Blois, Surveillance

  • Rejets de plutonium dans la Loire : la plainte contre EDF classée sans suite
    AWP / 01.10.2016
    http://www.romandie.com/news/Rejets-de-plutonium-dans-la-Loire-la-plainte-contre-EDF-classee-sans-suite/741214.rom

    BLOIS (awp/afp) - Le parquet de Blois a classé sans suite une plainte déposée contre EDF pour pollution au plutonium des eaux de la Loire, après un accident survenu en 1980 à la centrale de Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher), a-t-on appris samedi de source judiciaire.

    Le procureur de la République de Blois, Frédéric Chevallier, a décidé de classer la plainte déposée par l’association l’Observatoire du nucléaire faute d’éléments probants.

    « L’enquête confirme que du plutonium a été rejeté en faibles quantités jusqu’en 1985, mais sans que cela n’ait présenté de risques ni pour les riverains, ni pour la faune et la flore. Toute trace a disparu aujourd’hui », a-t-il déclaré à un correspondant de l’AFP.

    Une enquête avait été ouverte en juillet 2015 après une plainte de l’Observatoire du nucléaire pour délit de pollution des eaux, suite à des révélations de Canal+.

    Dans un reportage diffusé deux mois plus tôt, la chaîne cryptée avait interrogé un ancien cadre d’EDF à propos de l’accident nucléaire survenu le 13 mars 1980 dans un des réacteurs de la centrale de Saint-Laurent-les-Eaux. Dans ce reportage, Canal+ accusait EDF d’avoir procédé au rejet délibéré dans l’environnement des matières radioactives concernées par l’accident, dont du plutonium.

    Le parquet, qui a instruit la plainte, a saisi l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique.

    Interrogé par les enquêteurs le 3 août 2015, Stéphane Lhomme, directeur de l’Observatoire du nucléaire, avait rappelé que l’incident de 1980 était certes connu mais que le caractère, selon lui délibéré, de ces rejets l’était moins.

  • Mobilisation paysanne à Blois : « Nous ne voulons pas être la variable d’ajustement de l’agroalimentaire »

    https://larotative.info/mobilisation-paysanne-a-blois-nous-1834.html

    Les paysans rassemblés s’accordaient sur l’urgence d’une réponse globale à la crise actuelle qui touche, les uns après les autres, tous les secteurs de l’agriculture et met gravement en péril l’agriculture paysanne et l’environnement, au profit de l’industrie agroalimentaire mondiale et des spéculateurs. Retour sur diverses prises de paroles, qui ont porté sur la crise du lait, l’impact de la mondialisation du marché agricole, et la situation en région Centre.

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    #paysannerie #TAFTA #lactalis #agriculture

  • Sans grâce | Joelle Palmieri
    https://joellepalmieri.wordpress.com/2016/02/11/sans-grace

    SANS GRÂCE
    Posted by joellepalmieri on 11 février 2016 · 2 commentaires 

    Le 31 janvier 2016, François Hollande accorde la « grâce » à Jacqueline Sauvage, auteure le 10 septembre 2012, au lendemain du suicide de son fils, du meurtre par balles de son mari violent, incestueux et pervers. 47 ans pour murir une riposte, une défense, que la cour d’assises du Loir-et-Cher n’a pas retenue et qui a condamné le 28 octobre 2014 cette femme alors âgée de 67 ans à dix ans de réclusion criminelle. Cette peine sera confirmée le 3 décembre 2015 par le tribunal de Blois. D’où le tollé féministe général, les pétitions, etc.
    Cette « grâce », qui n’est que partielle, a permis à l’intéressée de présenter une demande de libération conditionnelle. Cette procédure juridique se traduit par un transfert ce lundi 8 février 2016 de la prison de Saran (Loiret) à celle de Réau (Seine-et-Marne), qui abrite l’un des trois Centre National d’Évaluation. Qu’est-ce donc ? Un lieu, où vont se succéder à ses côtés, psychologues, médecins et autres experts pendant au moins six semaines durant lesquelles sa « dangerosité » et les risques qu’elle récidive vont être évalués. Quelles que soient leurs conclusions et si elle obtient la libération conditionnelle – possiblement en avril –, elle portera un bracelet électronique ou restera en semi-liberté.
    En quelque sorte, Jacqueline Sauvage n’aura jamais rien connu d’autre. La semi-liberté. Une liberté bradée. Une liberté de seconde main. Un assujettissement. Une captivité. Une dépendance. Une domination. Cette femme aurait-elle troqué la domination de son mâle de mari contre celle de l’État ? Sans aucun doute. La « grâce » dont elle a bénéficié, de tradition monarchique, en atteste. Elle confirme la hiérarchie des personnages et de leurs rôles assignés : un président de la République, d’un côté, une condamnée, de l’autre, non reconnue comme victime de violences et auteure de justice.

  • #Inondations : la #culture_du_risque pour limiter les dégâts - Club Techni.Cités - Lagazette.fr
    http://www.lagazettedescommunes.com/447070/inondations-la-culture-du-risque-pour-limiter-les-degats

    A l’heure de la décrue, les communes commencent, au terme d’une semaine d’inondations exceptionnelles, à tirer les leçons de la crise. Illustration à Romorantin, Blois ou Orléans, où la culture du risque a permis de limiter l’impact de la catastrophe.

    #urbanisme

    • Pour autant, le maire d’Orléans, à l’image de ses collègues ligériens, reste parfaitement lucide. » Ces inondations ont été dramatiques. Mais ce n’est rien à côté de ce que serait une crue majeure de la Loire. Au lieu de quelques centaines de personnes évacuées, nous en aurons 40.000, rien que sur le bassin d’Orléans… Cela nous donne une idée de l’ampleur de la réaction qu’il faudra avoir ce jour là ».