company:facebook

  • Planning de la Manifestation des Gilets jaunes à Paris le samedi 6 juillet 2019
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/16223-planning-de-la-manifestation-des-gilets-jaunes-a-paris-le-samedi-6-

    Rappel : Gilets Jaunes : le début de la fin pour l’UE ? (Thinkerview)

    Manifestation à Paris des Gilets jaunes

    Acte 34 - samedi 6 juillet

    https://paris.demosphere.net/rv/71802

    Attention : cette page évolue en permanence.

    Les événements Facebook changent souvent (lieux, horaires) et sont parfois supprimés. Certains n’indiqueront le lieu qu’au dernier moment. Nous mettons ces informations à jour régulièrement, ici, sur Démosphère.

    Principale manifestation des Gilets jaunes :

    République : rendez-vous à 9h, départ vers 11h30 Manifestation déclarée par Inda Inda, Nejek Ben Farhat, JC Valentin Trajet : République > Bastille > Denfert > Pl. de Catalogne (voir carte à droite et détails ci-dessous) Pages : lien, lien, lien

    Autres rendez-vous :

    Buttes Chaumont : rendez-vous à 19h, face aux jeux, (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • Facebook : le groupe sexiste « Femmes indignes » dans le viseur de la justice - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/high-tech/facebook-le-groupe-sexiste-femmes-indignes-dans-le-viseur-de-la-justice-0

    « Chiennes », « escabeaux », « salopes », « trous » ou, pire, « LV » pour « lave-verge » ou « lave-vaisselle ». Sur un groupe Facebook nommé « Femmes indignes 6.0 résurrection », des hommes rivalisaient de vulgarité pour désigner les femmes, révèle 20 Minutes. Début 2017, leur groupe secret réunissait ainsi 56 000 membres. Aucune femme parmi eux et pour cause : il n’était accessible qu’aux internautes cooptés.

    Leur passe-temps : partager des photos de femmes ou de jeunes filles dénudées. Souvent prises de dos, pendant un acte sexuel, sans le consentement de celles qui y figuraient. Dans les commentaires fleurissaient propos humiliants, injurieux et misogynes et incitations à la violence contre les femmes, vues comme des objets sexuels ou ménagers.

    Le groupe a finalement été supprimé par Facebook après de nombreux signalements parce qu’il « ne respectait pas les standards de la communauté en matière de nudité et de pornographie ».

    Mais selon les avocats du Collectif féministe contre le viol cités par 20 Minutes, il se pourrait que certaines jeunes femmes soient mineures. L’association a donc porté plainte en 2017 pour « atteinte à l’intimité de la vie privée » et « mise en péril de mineurs ».

    Faute d’éléments suffisants sur l’identité des femmes humiliées sur le groupe, la plainte a été classée sans suite en février 2018. Le Collectif a persévéré : un mois plus tard, une nouvelle plainte a été déposée pour « injure publique à caractère sexiste » et « incitation publique à la violence en raison du sexe ». Le parquet de Paris a alors ouvert une enquête confiée à la brigade de répression de la délinquance sur la personne (BRDP) de la police judiciaire.

    Mais les policiers se heurtent à l’opacité de Facebook. Le réseau social refuse de communiquer les identités des administrateurs et membres les plus actifs du groupe.

    Une difficulté qui pourrait être levée. Le 25 juin dernier, le secrétaire d’Etat au numérique, Cédric O, a annoncé que Facebook s’engagerait désormais à fournir les adresses IP quand elles seront demandées par des magistrats français, y compris dans des dossiers liés aux cyberviolences.

    Seconde difficulté : caractériser l’injure « publique » sur un groupe « secret », donc accessible uniquement à un nombre limité d’utilisateurs. La peine encourue pour une injure publique à caractère sexiste est de six mois de prison et de 22 500 euros d’amende.

    Les groupes sexistes ne manquent pas sur Internet. En 2017, deux groupes au fonctionnement similaire, « Babylone 2.0 » et « Garde Ta Pêche » - partage de photos de femmes dénudées sans leur consentement accompagnées de commentaires injurieux et misogynes - avaient fait scandale. Malgré l’indignation publique, et politique, aucune plainte n’avait été déposée et les groupes simplement fermés par Facebook.

    #misogynie #haine #sexisme #pornographie #hétérosexualité #facebook #non-mixité #fraternité #Lave-vaisselle

  • It’s not that we’ve failed to rein in Facebook and Google. We’ve not even tried
    https://www.theguardian.com/commentisfree/2019/jul/02/facebook-google-data-change-our-behaviour-democracy

    The tech giants use our data not only to predict our behaviour but to change it. But we can resist this attack on democracy In a BBC interview last week, Facebook’s vice-president, Nick Clegg, surprised viewers by calling for new “rules of the road” on privacy, data collection and other company practices that have attracted heavy criticism during the past year. “It’s not for private companies … to come up with those rules,” he insisted. “It is for democratic politicians in the democratic world to (...)

    #Google #Facebook #algorithme #lunettes #Google_Glass #domination

    https://i.guim.co.uk/img/media/4acb40dbb466937e6b15468157d9431d1f0043a8/0_0_2560_1536/master/2560.jpg

  • La loi Avia donne aux réseaux sociaux les clés de la liberté d’expression
    https://www.mediapart.fr/journal/france/050719/la-loi-avia-donne-aux-reseaux-sociaux-les-cles-de-la-liberte-d-expression

    Les député·e·s ont examiné, mercredi 3 et jeudi 4 juillet, la proposition de loi de la députée LREM Laetitia Avia. L’annonce de la création d’un parquet spécialisé dans la poursuite des auteurs de contenus dits « haineux » laisse la suppression de ces messages sous la seule responsabilité des « opérateurs de plateforme ».

    #INTERNET #Facebook,_regulation,_loi_Avia,_réseaux_sociaux,_Liberté_d’expression,_Laetitia_Avia

  • The Gnawing Anxiety of Having an Algorithm as a Boss - Bloomberg
    https://www.bloomberg.com/news/articles/2019-06-26/the-gnawing-anxiety-of-having-an-algorithm-as-a-boss

    I recently got the internet in my apartment fixed, and my technician had an unusual request. I’d get an automated call after he left asking me how satisfied I was with the service, he explained, and he wanted me to rate him 9 out of 10. I asked why, and he said there was a glitch with the system that recorded any 10 rating as a 1, and it was important for him to keep his rating up.

    Since then, a couple of people have told me that technicians working for the company have been making this exact request for at least two years. A representative for Spectrum, my internet provider, said they were worrying over nothing. The company had moved away from the 10-point rating system, he said, adding that customer feedback isn’t “tied to individual technicians’ compensation.”

    But even if the Spectrum glitch exists only in the lore of cable repairmen, the anxiety it’s causing them is telling. Increasingly, workers are impacted by automated decision-making systems, which also affects people who read the news, or apply for loans, or shop in stores. It only makes sense that they’d try to bend those systems to their advantage.

    There exist at least two separate academic papers with the title “Folk Theories of Social Feeds,” detailing how Facebook users divine what its algorithm wants, then try to use those theories to their advantage.

    People with algorithms for bosses have particular incentive to push back. Last month, a local television station in Washington covered Uber drivers who conspire to turn off their apps simultaneously in order to trick its system into raising prices.

    Alex Rosenblat, the author of Uberland, told me that these acts of digital disobedience are essentially futile in the long run. Technology centralizes power and information in a way that overwhelms mere humans. “You might think you’re manipulating the system,” she says, but in reality “you’re working really hard to keep up with a system that is constantly experimenting on you.”

    Compared to pricing algorithms, customer ratings of the type that worried my repairman should be fairly straightforward. Presumably it’s just a matter of gathering data and calculating an average. But online ratings are a questionable way to judge people even if the data they’re based on are pristine—and they probably aren’t. Academics have shown that customer ratings reflect racial biases. Complaints about a product or service can be interpreted as commentary about the person who provided it, rather than the service itself. And companies like Uber require drivers to maintain such high ratings that, in effect, any review that isn’t maximally ecstatic is a request for punitive measures.

    #Travail #Surveillance #Algorithme #Stress #Société_contrôle

  • Facebook, Instagram, WhatsApp : un retour à la normale après une grosse panne
    https://www.latribune.fr/technos-medias/internet/facebook-instagram-whatsapp-un-retour-a-la-normale-apres-une-grosse-panne-

    Facebook a annoncé être de nouveau opérationnel à 100% après une grosse panne qui a affecté mercredi ses différents services dans le monde (Facebook, Messenger, Instagram et WhatsApp).

    Selon le site Downdetector, qui répertorie des pannes de différents services internet, des usagers des plateformes de Facebook ont vu de premières difficultés apparaître aux alentours de 12h GMT.

    « Le problème a été résolu depuis et nous devrions fonctionner de nouveau à 100%, pour tout le monde », a annoncé le réseau social dans un tweet à 00H06 GMT jeudi, en regrettant « tout désagrément » lié à cette panne.

    Des milliers d’utilisateurs dans différentes régions du monde ont signalé des défaillances, principalement en Europe et en Amérique du Nord, selon DownDetector. Les particuliers, comme les entreprises et les organisations, ont été affectés.

    « Oui, nous sommes touchés par #instagramdown (#panneinstagram), nous aussi », a tweeté la CIA. « Non, nous ne l’avons pas provoquée. Non, nous ne pouvons pas vous dépanner. Avez-vous essayé d’éteindre et de relancer ? »

    Un porte-parole de Facebook, qui s’exprimait aussi au nom d’Instagram et de WhatsApp, a expliqué qu’une « opération de maintenance » avait accidentellement provoqué une défaillance empêchant le partage de photos et de vidéos, ont rapporté des médias américains.

    Mi-mars, Facebook avait connu la plus longue panne de son histoire, de près de 24 heures, due à un problème de serveurs, suscitant des réactions mi-amusées, mi-éplorées d’internautes retrouvant « la vraie vie » et s’épanchant sur internet via d’autres réseaux.

    Facebook, contactée par l’AFP, n’avait pas fourni de détails sur cette panne mercredi soir.

  • Facebook Is Censoring Harm Reduction Posts That Could Save Opioid Users’ Lives
    https://www.vice.com/en_us/article/qv75ap/facebook-is-censoring-harm-reduction-posts-that-could-save-opioid-users-lives

    As Facebook rolls out its campaign with the Partnership for Drug-Free Kids to “Stop Opioid Silence” and other initiatives to fight the overdose crisis, some stalwart advocates in the field are seeing unwelcome changes. In the past few months, accounts have been disabled, groups have disappeared, posts containing certain content—particularly related to fentanyl—have been removed, and one social media manager reports being banned for life from advertising on Facebook.

    In its efforts to stop opioid sales on the site, Facebook appears to be blocking people who warn users about poisonous batches of drugs or who supply materials used to test for fentanyls and other contaminants. Just as 1990s web security filters mistook breast cancer research centers for porn sites, today’s internet still seems to have trouble distinguishing between drug dealers and groups trying to reduce the death toll from the overdose crisis. VICE reviewed screenshots and emails to corroborate the claims made in this story.

    Facebook seems to be especially focused on fentanyl. Claire Zagorski, a wound care paramedic at the Austin Harm Reduction Coalition in Texas, said she informally surveyed other harm reduction groups about their experiences. About half a dozen reported problems with reduced distribution of posts or outright rejection—especially if they were trying to report a specific, local instance of fentanyl-tainted drugs. Two of the organizations affected were a harm reduction group called Shot in the Dark in Phoenix, Arizona, and Southside Harm Reduction Services in Minneapolis, Minnesota.

    “I think it’s important to remember that they’re not being like, ‘Hooray drugs!’" Zagorski said. "They’re saying, ‘Be warned that this contaminated supply could be lethal.’”

    Devin Reaves, executive director and co-founder of the Pennsylvania Harm Reduction Coalition, who hasn’t personally had posts blocked, said: “Facebook wants to address the opioid crisis, but when harm reductionists try to inform their communities about what’s dangerous, their posts are being blocked.”

    Why then is Facebook cracking down?

    When reached for comment, a Facebook spokesperson said the company is investigating these incidents. After VICE contacted Facebook, the company restored posts from Southside Harm Reduction and Shot in the Dark, as well as Louise Vincent’s ability to post her email address, which apparently triggered a spam filter unrelated to opioids.

    Facebook also told VICE that Marcom was blocked from posting ads due not to fentanyl test strips, but due to posts related to kratom, an herb used by some as a substitute for opioids. Facebook has decided that kratom is a “non-medical drug” and is removing posts and groups related to it—even though its use is considered to be a form of harm reduction.

    Marcom said he hadn’t posted any kratom-related ads since 2018 and added, “It’s extremely frustrating that they have chosen to ban a proven safe plant medicine, as Facebook used to be a space where tens of thousands went daily for help getting off of opiates and other pharmaceuticals.”

    #Facebook #Opioides #Liberté_expression #Régulation

  • Ce que le Libra raconte du futur de Facebook en 5 scénarios
    https://usbeketrica.com/article/libra-raconte-futur-facebook-en-5-scenarios

    Mark Zuckerberg l’a annoncé le 18 juin : Facebook lancera en 2020 sa cryptomonnaie Libra. Un changement de stratégie qui nous a donné envie de réfléchir à ce que pourrait devenir le géant Facebook à horizon 2050. La stratégie de Facebook peut sembler intrépide. Malgré les scandales à répétition sur l’utilisation des données personnelles qui ont visé la plateforme ces dernières années, Mark Zuckerberg rehausse encore ses ambitions. Cette fois-ci, c’est une monnaie qu’il lance avec ses partenaires Uber, eBay, (...)

    #Iliad #MasterCard #Visa #Vodafone #cryptomonnaie #booking.com #eBay #Facebook #Libra #Paypal #Spotify #Uber #domination #BigData #bénéfices (...)

    ##profiling

  • Facebook may be ’pivoting’ to something worse - BBC News
    https://www.bbc.com/news/technology-48835250?SThisFB

    Over the past few months, Mark Zuckerberg has spoken at length about his grand plan for fixing Facebook.

    In short, it involves “pivoting” - as they say - to a more private social network. One which focuses on closed spaces, like groups or messaging, rather than the public News Feed.

    He unveiled this plan in March, a year after the Cambridge Analytica scandal hit.

    At the time, I noted that critics were concerned that the shift would mean Facebook was abdicating some of its responsibilities. Making Facebook more private would arguably not remove the problems of abuse - though it would make it harder for outsiders to find instances of Facebook’s failures.

    Recent stories have demonstrated that concern was perhaps justified.
    […]
    Groups have, of course, been a feature on Facebook since the early days. But never before have they had such prominence.
    Facebook, as directed by its leader, is aggressively pushing users to use groups more often. There’s an advertising campaign - which includes hand-painted murals - and a new button placed front and centre in its mobile app. Private is the new public.
    “_This vision could backfire terribly,
    ” warned French journalism professor, Frederick Pilloux, in 2018. “An increase in the weight of ’groups’ means reinforcement of Facebook’s worst features -  cognitive bubbles -  where users are kept in silos fueled by a torrent of fake news and extremism.

    Make no mistake: few, if any, of the problems Facebook is “working hard” on at the moment would have come to light were it not for external pressure from journalists, lawmakers, academics and civil rights groups.

    The examples I’ve raised here pose a question: is Facebook fixing itself, or merely making it harder for us to see it’s broken?

  • Rueil-Malmaison : 3 femmes dénonçant une pancarte sexiste convoquées par la police - Terrafemina
    https://www.terrafemina.com/article/rueil-malmaison-trois-femmes-denoncant-du-sexisme-convoquees-par-la-police_a348065/1

    C’est l’histoire d’un restaurateur à Rueil-Malmaison, qui chaque jour, pour amuser les passant·es, écrit une blague sur l’ardoise devant son commerce. Parfois, fier de lui, il en poste des photos sur un groupe Facebook d’entraide locale nommé « Rueil-Malmaison ».

    Fin janvier, une jeune femme, C., abonnée à la page Facebook « Rueil-Malmaison », fatiguée du sexisme régulier de ces photos, décide de dénoncer sur Twitter le sexisme des pancartes où on peut par exemple lire : « Un jour, les femmes domineront le monde, mais pas aujourd’hui c’est les soldes », ou une autre encore plus problématique « Mon secret séduction tient en trois mots : Gentillesse, Humour, Bagou. Si ça marche pas ? Je me contente des premières lettres ». Le tout faisant le mot « GHB », soit la drogue du violeur.

    Aujourd’hui, pour avoir dénoncé cette ardoise que l’on pourrait considérer comme un appel au viol, trois femmes sont convoquées au commissariat de Rueil-Malmaison : C., son amie L., qui avait repris la photo pour la dénoncer sur Twitter, et l’une de leurs anciennes professoresses qui avait dénoncé sur sa page Facebook privée les insultes des internautes reçues par C..
    La réponse du restaurateur

    La professoresse explique : « Un brigadier chef m’a appelée sur mon téléphone portable vendredi (1er février) pour me convoquer. Sous le coup de la stupéfaction, j’ai raccroché. J’ai rappelé pour demander pourquoi j’étais convoquée et il m’a dit texto : ’Pour harcèlement sur les réseaux sociaux’, ce à quoi j’ai répondu : ’C’est une plaisanterie ?’. »

    Elles ne savent pas officiellement l’objet de leur convocation qui, pour la professoresse, devait avoir lieu ce jeudi 7 février à 14h30, mais qui est reportée selon le commissariat de Rueil-Malmaison, le brigadier s’occupant de l’affaire étant « malade depuis mercredi ». Pour les deux jeunes femmes, la convocation est reportée sans date pour le moment.

    Le commerçant avait déjà menacé L. de porter plainte via des messages privés sur Twitter envoyés après la première publication et dénonciation de cette pancarte. Ce qu’il semble avoir fait. Contacté, il ne confirme pas, répondant : « Ce dossier est dans les mains de la justice et c’est la justice qui décidera des suites de ce dossier ou pas. »
    Aide juridique de la Fondation des femmes

    Avertie de la convocation le vendredi 1er février, et ne voulant pas y aller seule, la professoresse, enseignante de longue date, a cherché de l’aide, qu’elle a trouvé auprès de la Fondation des Femmes, structure de soutien aux actions pour l’égalité femmes-hommes et qui lutte contre les violences faites aux femmes. La Fondation l’a aiguillée vers sa Force juridique, qui réunit plus de 150 avocat.e.s, professionnel.le.s du droit et expert.e.s bénévoles défendant les droits des femmes.

    Pour Anne-Cécile Mailfert, Président de la Fondation des Femmes, cette affaire de Rueil-Malmaison est « stratégique », tombant la même semaine que le procès pour diffamation contre six femmes ayant témoigné contre l’ex-député EELV Denis Baupin, qui attaque également France Inter et Mediapart ayant enquêté sur le sujet.

    Elle dénonce les tentatives de mise sous silence des femmes qui dénoncent le sexisme et les violences : « Un an après #MeToo, on a l’impression qu’il y a ce retour de bâton qui est très préoccupant. #MeToo a permis de libérer la parole et il faut qu’on puisse continuer à le faire dans de bonnes conditions. On ne peut pas dire d’un côté aux victimes ’allez-y parlez’, et puis de l’autre côté ’ha bah non faut pas parler sur Twitter, il ne faut porter plainte’. Et une fois qu’elles portent plainte, on vous attaque pour dénonciations calomnieuses [affaire Baupin], et quand elles parlent sur les réseaux sociaux, on leur dit qu’elles harcèlent. »

    Pour Anne-Cécile Mailfert, quelque chose ne tourne pas rond : « Dans le cas de Rueil, on prendre la plainte pour harcèlement d’un homme sexiste. Il y a probablement un officier de police qui va travailler pendant plus d’une semaine sur cette affaire. C’est vraiment un dévoiement de la justice et de la police, qui sont en train de travailler là-dessus plutôt que sur des choses plus importantes et plus graves. »

    Selon la présidente de la Fondation des Femmes, la pancarte du restaurateur va au-delà du sexisme : « Ça n’est pas juste une ’blague’ sexiste, il est allé encore plus loin. La dernière pancarte sur le GHB, ça c’est un délit puisque c’est une incitation à la commission de délit. »
    "Le dossier du monde à l’envers"

    C’est l’avocate Sophie Soubiran qui accompagnera les trois femmes au commissariat de Rueil-Malmaison. Selon elle, « c’est le dossier du monde à l’envers. On a à l’origine une personne qui fait un délit d’incitation à un crime -qui est un délit de presse puisqu’il le poste sur Facebook- le fait que le GHB est une alternative à la séduction. Il est là, le problème juridique. Qu’ensuite, des jeunes femme courageuses décident d’utiliser les réseaux sociaux pour dénoncer et faire cesser, ça se passe normalement. Là où ça ne va plus, c’est quand on commence à utiliser le droit pour les faire taire. »

    Elle dénonce le deux poids deux mesures : « Quand on connaît le traitement qui est fait aux femmes qui vont déposer plainte dans les commissariats, même s’il y a des choses qui s’améliorent, pour des vraies atteintes... ».

    Et ajoute : « Elles sont toutes les trois convoquées rapidement. Cela veut dire qu’on met en branle tout un dispositif au commissariat pour traiter la plainte de ce restaurateur qui considère qu’il n’a pas à répondre de ses actes. Il y a un problème de disproportion absolu [...] Il ne faut pas que les femmes qui prennent la parole de manière plus globale, dans ce contexte de procès Baupin, soient les victimes au carré avec l’usage du droit. »
    Une plainte pour provocation à la commission d’une infraction

    La professoresse convoquée explique avoir simplement voulu dénoncer du sexisme ordinaire, et dans le cas de son ancien élève, les attaques qu’elle subissait sur Facebook. Elle ne veut pas atteindre au commerce du restaurateur : « Je ne veux pas détruire la vie de quelqu’un, mais je ne veux pas qu’on détruise la mienne ou celles de mes élèves. »

    La vitesse avec laquelle elle a été convoquée l’interpelle, alors qu’elle-même avait porté plainte il y a deux ans pour une autre affaire dont elle vient tout juste d’avoir des nouvelles : « Là, on est convoquées en quinze jours. Il aurait suffit à ce monsieur de dire à L. et C. : ’Désolé, je ne me suis pas rendu compte, j’ai été sexiste’ et ça se serait arrêté là. »

    S’il semble que cela soit le restaurateur qui ait porté plainte, la riposte s’organise pour sa pancarte. Le collectif féministe contre le viol va déposer plainte ce jeudi 7 février pour provocation à la commission d’une infraction, délit passible d’une peine de prison.

    #police #sexisme #culture_du_viol #harcelement #backlash

  • Revolt of the gig workers: How delivery rage reached a tipping point - SFChronicle.com
    https://www.sfchronicle.com/business/article/Revolt-of-the-gig-workers-How-delivery-rage-13605726.php

    Gig workers are fighting back.

    By their name, you might think independent contractors are a motley crew — geographically scattered, with erratic paychecks and tattered safety nets. They report to faceless software subroutines rather than human bosses. Most gig workers toil alone as they ferry passengers, deliver food and perform errands.

    But in recent weeks, some of these app-wielding workers have joined forces to effect changes by the multibillion-dollar companies and powerful algorithms that control their working conditions.

    Last week, Instacart shoppers wrung payment concessions from the grocery delivery company, which had been using customer tips to subsidize what it paid them. After outcries by workers on social media, in news reports and through online petitions, San Francisco’s Instacart said it had been “misguided.” It now adds tips on top of its base pay — as most customers and shoppers thought they should be — and will retroactively compensate workers who were stiffed on tips.

    New York this year became the first U.S. city to implement a minimum wage for Uber and Lyft, which now must pay drivers at least $17.22 an hour after expenses ($26.51 before expenses). Lyft, which sued over the requirement, last week gave in to driver pressure to implement it.

    For two years, drivers held rallies, released research, sent thousands of letters and calls to city officials, and gathered 16,000 petition signature among themselves. The Independent Drivers Guild, a union-affiliated group that represents New York ride-hail drivers and spearheaded the campaign, predicted per-driver pay boosts of up to $9,600 a year.

    That follows some other hard-fought worker crusades, such as when they persuaded Uber to finally add tipping to its app in 2017, a move triggered by several phenomena: a string of corporate scandals, the fact that rival Lyft had offered tipping from the get-go, and a class-action lawsuit seeking employment status for workers.

    “We’ll probably start to see more gig workers organizing as they realize that enough negative publicity for the companies can make something change,” said Alexandrea Ravenelle, an assistant sociology professor at New York’s Mercy College and author of “Hustle and Gig: Struggling and Surviving in the Sharing Economy.” “But companies will keep trying to push the envelope to pay workers as little as possible.”

    The current political climate, with tech giants such as Facebook and Google on hot seats over privacy, abuse of customer data and other issues, has helped the workers’ quests.

    “We’re at a moment of reckoning for tech companies,” said Alex Rosenblat, a technology ethnographer at New York’s Data & Society Research Institute and author of “Uberland: How Algorithms Are Rewriting the Rules of Work.” “There’s a techlash, a broader understanding that tech companies have to be held accountable as political institutions rather than neutral forces for good.”

    The climate also includes more consumer awareness of labor issues in the on-demand economy. “People are realizing that you don’t just jump in an Uber and don’t have to think about who’s driving you and what they make,” Ravenelle said. “There’s a lot more attention to gig workers’ plight.”

    Instacart customers were dismayed to discover that their tips were not going to workers on top of their pay as a reward for good service.

    Sage Wilson, a spokesman for Working Washington, a labor-backed group that helped with the Instacart shoppers’ campaign, said many more gig workers have emerged with stories of similar experiences on other apps.

    “Pay transparency really seems to be an issue across many of these platforms,” he said. “I almost wonder if it’s part of the reason why these companies are building black box algorithmic pay models in the first place (so) you might not even know right away if you got a pay cut until you start seeing the weekly totals trending down.”

    Cases in point: DoorDash and Amazon also rifle the tip jar to subsidize contractors’ base pay, as Instacart did. DoorDash defended this, saying its pay model “provides transparency, consistency, and predictability” and has increased both satisfaction and retention of its “Dashers.”

    But Kristen Anderson of Concord, a social worker who works part-time for DoorDash to help with student loans, said that was not her experience. Her pay dropped dramatically after DoorDash started appropriating tips in 2017, she said. “Originally it was worth my time and now it’s not,” she said. “It’s frustrating.”

    Debi LaBell of San Carlos, who does weekend work for Instacart on top of a full-time job, has organized with others online over the tips issue.

    “This has been a maddening, frustrating and, at times, incredibly disheartening experience,” said Debi LaBell of San Carlos, who does weekend work for Instacart on top of a full-time job. “When I first started doing Instacart, I loved getting in my car to head to my first shop. These past few months, it has taken everything that I have to get motivated enough to do my shift.”

    Before each shopping trip, she hand-wrote notes to all her customers explaining the tips issue. She and other shoppers congregated online both to vent and to organize.

    Her hope now is that Instacart will invite shoppers like her to hear their experiences and ideas.

    There’s poetic justice in the fact that the same internet that allows gig companies to create widely dispersed marketplaces provided gig workers space to find solidarity with one another.

    “It’s like the internet taketh and giveth,” said Eric Lloyd, an attorney at the law firm Seyfarth Shaw, which represents management, including some gig companies he wouldn’t name, in labor cases. “The internet gave rise to this whole new economy, giving businesses a way to build really innovative models, and it’s given workers new ways to advance their rights.”

    For California gig workers, even more changes are on the horizon in the wake of a ground-breaking California Supreme Court decision last April that redefined when to classify workers as employees versus independent contractors.

    Gig companies, labor leaders and lawmakers are holding meetings in Sacramento to thrash out legislative responses to the Dynamex decision. Options could range from more workers getting employment status to gig companies offering flexible benefits. Whatever happens, it’s sure to upend the status quo.

    Rather than piecemeal enforcement through litigation, arbitration and various government agencies such as unemployment agencies, it makes sense to come up with overall standards, Rosenblat said.

    “There’s a big need for comprehensive standards with an understanding of all the trade-offs,” she said. “We’re at a tipping point for change.”

    Carolyn Said is a San Francisco Chronicle staff writer. Email: csaid@sfchronicle.com Twitter: @csaid

    #USA #Kalifornien #Gig-Economy #Ausbeutung

  • Facebook , gangster aux 55 milliards de dollars Pia de Quatrebarbes - 21 Juin 2019 - Solidaire
    https://www.solidaire.org/articles/facebook-gangster-aux-55-milliards-de-dollars

    Un chiffre d’affaire de plus de 55 milliards de dollars en 2018 : en quinze ans, le réseau aux 2,2 milliards « d’amis » a engrangé un paquet de fric sur nos informations, quitte à s’asseoir sur quelques lois. Un « #gangster_numérique », a tranché le parlement britannique dans un rapport au vitriol... Comment le réseau social qui voulait « rendre le monde meilleur » en est-il arrivé la ?


    Photo Wachiwit /iStock

    En 2008, quand Facebook débarque en France, c’est la ruée sur les « murs ». On y voit alors un formidable moyen de communiquer, partager des photos, personne ne s’y informe encore, mais on y dissémine naïvement des informations aux quatre vents : scolarité, opinion, statut amoureux....et déjà on #like. Rien de grave a priori, #Mark_Zuckerberg, le concepteur du réseau souhaite alors « rendre le monde meilleur ». Pas « le conquérir, seulement rendre les gens plus ouverts et connectés ».

    L’histoire est typique des innovations du web. 4 ans auparavant, dans sa chambre de Harvard, à Boston, le petit génie veut rencontrer des filles, il crée alors avec des camarades un #trombinoscope des étudiants, « The Facebook ». Les universités américaines s’y branchent, puis les lycées et collèges – Il suffit d’avoir 13 ans et une adresse mail. Et bientôt le monde entier : 2,2 milliards d’utilisateurs, un chiffre d’affaires de 55 milliards de dollars, et le 3e site internet le plus visité.

    De ses utilisateurs, il sait à peu près tout !
    Mais 15 ans après, sa firme est devenue un « gangster numérique au dessus des lois ». La sentence est venue mi-février de la Commission du numérique, de la culture et des médias du #Parlement_britannique. Pendant 18 mois, elle a planché sur le scandale #Cambridge_Analytica. Une centaine de témoins ont été auditionnés, mais le PDG de Facebook, lui, a refusé... A la lecture des 110 pages, on comprend pourquoi et comment #Mark_Zuckerberg a choisi « le profit avant la vie privée ».

    Comprenons bien : Que Facebook sait-il de ses utilisateurs ? A peu près tout ! « La pratique la plus problématique, c’est la captation systématique de nos données personnelles », explique Sylvain Steer, enseignant en droit et membre de l’association la Quadrature du Net. Pour les « amis », ce sont donc les contenus publics, les messages privés sur #Messenger, la listes des personnes, pages et groupes suivis, la façon dont on utilise le service et accède aux contenus et les informations sur l’appareil (adresse IP, fichiers présents, mouvements de la souris, accès au GPS et à l’appareil photo).

    Pour ceux qui n’ont pas de compte, la firme de Palo Alto a la solution : le « profil fantôme ». Les #cookies, les boutons « J’aime » et « Partager » affichés sur de nombreux sites, transmettent à Facebook les informations de navigation... En bref, Facebook s’accorde un pouvoir de surveillance de masse.

    Et quand Mark Zuckerberg répète à tout va, « Facebook ne vend pas les données », le parlement Britannique répond : il ment. En cause, le modèle économique : « la gratuité » pour l’utilisateur contre la monétisation de ses données. « Facebook vend aux annonceurs des catégories de publicité. Ce sont l’ensemble des caractéristiques sociales, économiques et comportementales que le réseau associe à chaque utilisateur afin de mieux le cibler », explique Sylvain Steer. « Avec l’argument fallacieux que c’est pour nous proposer des contenus de la façon la plus adaptée : sous entendu la plus subtile ». Facebook est donc avant tout « une #régie_publicitaire », analyse Yann Le Pollotech, chargé des questions numériques au PCF. 98 % de son chiffre d’affaires mondial provient de la publicité ciblée.

    L’accès aux données des téléphones
    Le réseau ouvre aussi ses données à des développeurs tiers contre rémunération « 250 000 dollars de publicités par an », écrivait le PDG dans un mail obtenu par les parlementaires britanniques. Facebook nie, explique que l’idée n’avait jamais été appliquée. En 2015, pourtant il restreint l’accès sauf pour une liste de 150 entreprises, dont Apple, Amazon, Netflix, ou Airbnb ou encore le site de rencontre #Tinder. Et là, c’est open bar ! Et Zuckerberg écrivait : « je ne vois pas de cas où des données ont été diffusées de développeurs à développeurs et ont causé un réel problème pour nous »... Raté ! 3 ans après, Cambridge Analytica allait prouver le contraire. La société, basée à Londres, a siphonné les données de 87 millions de comptes. La cheville ouvrière de la campagne numérique de Donald Trump en 2016, a réalisé un micro ciblage des électeurs.

    Parmi les autres pépites du rapport : l’accès aux données des téléphones. En 2015, la nouvelle version de l’application sur mobiles #Android pouvait avoir accès au journal des appels téléphoniques. Un cadre de Facebook s’inquiète dans un mail interne que les utilisateurs s’en rendent compte. « Ça serait très risqué : des journalistes (..) qui écrivent des articles sur “Facebook qui utilise sa mise à jour pour espionner votre vie privée” », écrit le cadre. Car le but de la firme, est bel et bien de tout savoir.... Pour cela, il faut capturer l’utilisateur et faire en sorte qu’il y reste. Et le pousser à partager toujours plus d’informations.

    Les #Fake_News rentrent dans cette catégorie. C’est parce qu’elles sont beaucoup plus partagées que Facebook les laisse se propager... Le sociologue Dominique Cardon limite leur portée dans un livre salvateur (1). Pendant la campagne américaine, ces « fake news » ont été le plus consultées par les 10% des électeurs les plus convaincus, y écrit-il. Pour Yann Le Pollotech aussi, « il faut se méfier de ce concept. Depuis que les hommes communiquent, il y a de la #désinformation. Mais ici, il y a aussi une sorte de racisme social : les fake news ne concerneraient que les moins diplômés.. et les gilets jaunes ! A chacun ses Fakes news ; celle des #CSP_+ [cadres supérieurs, NdlR], c’est que les cheminots partent à la retraite à 50 ans avec un pont d’or. Mais ce n’est pas à Facebook de décider ce qui est de l’ordre du complot ou de la #vérité. La seule manière de les éviter : c’est la délibération, le débat démocratique ».

    Mais ce n’est pas le programme du géant. Lui, il a un autre objectif : « enfermer les internautes dans son monde, son univers. Plus que du gangster, cela relève de la #mafia, au sens où c’est aussi une organisation sociale », continue Yann Le Pollotech. Dans ce système, Facebook compte aussi la messagerie #Whatsapp (1,5 milliard d’utilisateurs) et le site de partage de photos et vidéos #Instagram (1 milliard). Et avec elles, toutes leurs données ! En 2014, au moment du rachat de Whatsapp pour 19 milliards de dollars, Zuckerberg promettait « de ne pas combiner les données des comptes Facebook et Whatsapp. Bien sûr, il l’a fait deux ans après », continue Sylvain Steer.

    Depuis les scandales continuent : le 20 mars, Facebook reconnaissait ne pas protéger les #mots_de_passe de centaines de millions de comptes. En février, d’autres applications donnaient accès à Facebook à leurs données : une application pour suivre son cycle menstruel, de sport, de santé... En septembre, 50 millions de comptes étaient piratées.

    Un modèle basé sur l’illégalité
    Que font les législateurs ? En Europe, ils ont franchi une première étape avec le Règlement général pour la protection des données ( #RGPD ), entré en vigueur le 28 mai dernier. Ce dernier impose des formes de consentement éclairé et libre. Mais « Facebook continue de violer les textes, car tout son modèle économique est illégal », rappelle Sylvain Steer. Une plainte collective a été déposée, la CNIL Irlandaise – là où est le siège social de Facebook en Europe- l’examine. Sauf qu’elle prend son temps. « Bien sûr, Facebook comme les autres, fait un lobbying pour retarder sa mise en conformité et prolonger son business », continue-t-il.

    Le Parlement britannique veut la fin du far west... Sauf que Facebook, comme #Google « à force de ne pas être réglementés, se sont imposés comme des autorités centralisatrices sur internet. Les États au lieu de le limiter, continuent à lui déléguer des pouvoirs ». La France en tête, « les gouvernements, demandent à ces plateformes géantes de devenir juges et modérateurs des contenus en ligne. Ce qui devrait être de l’ordre de la justice ou du service public », poursuit Sylvain Steer ... Ou comment les gouvernements donnent à Facebook les clés de la censure. Zuckerberg, lui, s’excuse, encore une fois, et promet « de changer ». En attendant, le nombre d’utilisateurs recule, les jeunes désertent la plateforme... Mais pour Instagram. Et restent ainsi dans le monde clos de Facebook.

    Culture numérique, Dominique Cardon, Les presses de Sciences Po, sorti en février, 19 euros, 428 pages
    (Article paru dans le journal L’Humanité -Dimanche du 28 mars 2019)

    #facebook #surveillance #internet #algorithme #censure #réseaux_sociaux #publicité #données #bigdata #profiling #manipulation #marketing #domination #web #voleur de vies #escroc #gangster #fric

  • Qu’a-t-on à apprendre des réseaux sociaux chinois ?
    https://www.zdnet.fr/blogs/social-media-club/smc-focus-qu-a-t-on-a-apprendre-des-reseaux-sociaux-chinois-39886459.htm

    En Chine, les réseaux sociaux se sont développés avec des mécanismes radicalement différents de l’occident. Les spécialistes surveillent aujourd’hui ces évolutions de très près, autant pour essayer de pénétrer le marché chinois que pour essayer d’en tirer certaines leçons. En Chine, les réseaux sociaux se sont développés avec des mécanismes parfois radicalement différents de l’occident. Les spécialistes surveillent aujourd’hui ces évolutions de très près, autant pour essayer de pénétrer le marché chinois que (...)

    #Alibaba #Google #Sina_Corp #Instagram #WhatsApp #WeChat #Alibaba.com #Amazon #Facebook #Paypal #Skype #Uber #algorithme #smartphone #SocialNetwork #domination #marketing #web #publicité (...)

    ##publicité ##TikTok

  • Facebook ouvre l’ère des entreprises devenues puissances universelles
    https://www.lemonde.fr/emploi/article/2019/06/26/facebook-ouvre-l-ere-des-entreprises-devenues-puissances-universelles_548152

    A travers sa monnaie, il faut craindre que Facebook organise de nouveaux référentiels de ce qui est marchandisable ou pas, désigne les activités accessibles à sa monnaie et celles qui ne le sont pas, explique, dans sa chronique, le titulaire de la chaire Théorie et méthodes de la conception innovante, Armand Hatchuel. En annonçant la création d’une monnaie virtuelle pour ses 2,5 milliards de clients, Facebook a rompu avec l’un des codes majeurs des Etats modernes : le monopole de la monnaie. La (...)

    #cryptomonnaie #Facebook #Libra #domination

  • Next online battle will play on fear of bots, says Facebook official
    https://www.theguardian.com/technology/2019/jun/25/next-online-battle-will-play-on-fear-of-bots-says-facebook-official

    New ‘influence operations’ will openly advertise participation in debate instead of hiding it The next wave of “influence operations” like those that Russia used to target the 2016 US election will aim to destabilise debate by making voters think bots are everywhere, Facebook’s head of cybersecurity policy has said. Nathaniel Gleicher, who runs the company’s response to politically motivated malfeasance on its platform, said groups such as Russia’s Internet Research Agency (IRA) were (...)

    #IRA #bot #manipulation #élections #publicité

    ##publicité
    https://i.guim.co.uk/img/media/ebecdef2c418ada51be59c66b4601a1d54a90c76/6_0_3433_2060/master/3433.jpg

  • Silicon Valley Came to Kansas Schools. That Started a Rebellion. - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2019/04/21/technology/silicon-valley-kansas-schools.html

    Silicon Valley had come to small-town Kansas schools — and it was not going well.

    “I want to just take my Chromebook back and tell them I’m not doing it anymore,” said Kallee Forslund, 16, a 10th grader in Wellington.

    Eight months earlier, public schools near Wichita had rolled out a web-based platform and curriculum from Summit Learning. The Silicon Valley-based program promotes an educational approach called “personalized learning,” which uses online tools to customize education. The platform that Summit provides was developed by Facebook engineers. It is funded by Mark Zuckerberg, Facebook’s chief executive, and his wife, Priscilla Chan, a pediatrician.

    Many families in the Kansas towns, which have grappled with underfunded public schools and deteriorating test scores, initially embraced the change. Under Summit’s program, students spend much of the day on their laptops and go online for lesson plans and quizzes, which they complete at their own pace. Teachers assist students with the work, hold mentoring sessions and lead special projects. The system is free to schools. The laptops are typically bought separately.

    Then, students started coming home with headaches and hand cramps. Some said they felt more anxious. One child asked to bring her dad’s hunting earmuffs to class to block out classmates because work was now done largely alone.

    “We’re allowing the computers to teach and the kids all looked like zombies,” said Tyson Koenig, a factory supervisor in McPherson, who visited his son’s fourth-grade class. In October, he pulled the 10-year-old out of the school.

    “Change rarely comes without some bumps in the road,” said Gordon Mohn, McPherson’s superintendent of schools. He added, “Students are becoming self-directed learners and are demonstrating greater ownership of their learning activities.”

    John Buckendorf, Wellington High School’s principal, said the “vast majority of our parents are happy with the program.”

    The resistance in Kansas is part of mounting nationwide opposition to Summit, which began trials of its system in public schools four years ago and is now in around 380 schools and used by 74,000 students. In Brooklyn, high school students walked out in November after their school started using Summit’s platform. In Indiana, Pa., after a survey by Indiana University of Pennsylvania found 70 percent of students wanted Summit dropped or made optional, the school board scaled it back and then voted this month to terminate it. And in Cheshire, Conn., the program was cut after protests in 2017.

    “When there are frustrating situations, generally ki

    ds get over them, parents get over them, and they all move on,” said Mary Burnham, who has two grandchildren in Cheshire’s school district and started a petition to end Summit’s use. “Nobody got over this.”

    Silicon Valley has tried to remake American education in its own image for years, even as many in tech eschew gadgets and software at home and flood into tech-free schools. Summit has been part of the leading edge of the movement, but the rebellion raises questions about a heavy reliance on tech in public schools.

    For years, education experts have debated the merits of self-directed, online learning versus traditional teacher-led classrooms. Proponents argue that programs like Summit provide children, especially those in underserved towns, access to high-quality curriculums and teachers. Skeptics worry about screen time and argue that students miss out on important interpersonal lessons.❞

    When this school year started, children got laptops to use Summit software and curriculums. In class, they sat at the computers working through subjects from math to English to history. Teachers told students that their role was now to be a mentor .

    Myriland French, 16, a student at Wellington’s high school, said she had developed eye strain and missed talking to teachers and students in class. “Everyone is more stressed now,” she said.

    #Facebook #Education #Summit

  • Facebook Takes a Step Into Education Software - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2015/09/04/technology/facebook-education-initiative-aims-to-help-children-learn-at-their-own-pace

    SAN FRANCISCO — Facebook, which transformed communication with its social networking service, now wants to make a similar impact on education.

    The Silicon Valley company announced on Thursday that it was working with a local charter school network, Summit Public Schools, to develop software that schools can use to help children learn at their own pace. The project has been championed by Mark Zucker

    berg, Facebook’s co-founder and chief executive, and one of his top lieutenants, Chris Cox.

    “We’ve seen that there’s an opportunity to help apply our skills to the future of education, and we all wanted to find a way to help make an impact by doing what we do best — building software,” Mr. Cox wrote in a blog post announcing the initiative.❞

    “It’s really driven by this idea that we want to put learning in the hands of kids and the control back in the hands of kids,” Ms. Tavenner said in a telephone interview. The software, she said, allows students to work with teachers to create tailored lessons and projects. Teachers can also administer individualized quizzes that the software can grade and track.

    The platform, which is separate from the Facebook social network, is now being used by nine Summit schools and about 20 others. Ultimately, Ms. Tavenner said, “our motivation is to share it with everyone and anyone who wants it,” including other charters and public school districts. The software would be free for all users.

    Like Internet.org, Facebook’s latest education initiative is not quite philanthropy and not quite business. The company owns the rights to the contributions it makes to Summit’s original software and could use that to eventually enter the education software business.

    Mike Sego, the Facebook engineering director running the Summit software project, said making money was not an immediate goal. “Whenever I ask Mark, ‘Do I need to think of this as business?’ he always pushes back and says, ‘That shouldn’t be a priority right now. We should just continue making this better.’ ”

    #Facebook #Education #Summit

  • Comment le numérique accélère nos vies
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/06/24/comment-le-numerique-accelere-nos-vies_5480903_1650684.html

    Pester car une application ne s’ouvre pas instantanément sur un smartphone (pour rappel, un ordinateur portable mettait plus de deux minutes à démarrer avec le système d’exploitation Windows 2000) ; renoncer à entrer dans un magasin car il y a trop d’attente aux caisses ; regarder un vieux film et se surprendre à penser que le rythme est trop lent, etc. Sommes-nous de plus en plus impatients ? Il suffit de poser la question autour de soi pour rallonger sans peine cette liste d’anecdotes prises dans (...)

    #Google #Messenger #WhatsApp #WeChat #Facebook #Deezer #Spotify #smartphone #solutionnisme

  • Opinion | I Shouldn’t Have to Publish This in The New York Times - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2019/06/24/opinion/future-free-speech-social-media-platforms.html

    Une nouvelle de Cory Doctorow sur la régulation des plateformes : briser les monopoles, ou leur laisser le choix d’être eux-mêmes les régulateurs algorithmiques de l’expression de chacun.

    Editors’ note: This is part of a series, “Op-Eds From the Future,” in which science fiction authors, futurists, philosophers and scientists write Op-Eds that they imagine we might read 10, 20 or even 100 years from now. The challenges they predict are imaginary — for now — but their arguments illuminate the urgent questions of today and prepare us for tomorrow. The opinion piece below is a work of fiction.

    I shouldn’t have to publish this in The New York Times.

    Ten years ago, I could have published this on my personal website, or shared it on one of the big social media platforms. But that was before the United States government decided to regulate both the social media platforms and blogging sites as if they were newspapers, making them legally responsible for the content they published.

    The move was spurred on by an unholy and unlikely coalition of media companies crying copyright; national security experts wringing their hands about terrorism; and people who were dismayed that our digital public squares had become infested by fascists, harassers and cybercriminals. Bit by bit, the legal immunity of the platforms was eroded — from the judges who put Facebook on the line for the platform’s inaction during the Provo Uprising to the lawmakers who amended section 230 of the Communications Decency Act in a bid to get Twitter to clean up its Nazi problem.

    While the media in the United States remained protected by the First Amendment, members of the press in other countries were not so lucky. The rest of the world responded to the crisis by tightening rules on acceptable speech. But even the most prolific news service — a giant wire service like AP-AFP or Thomson-Reuters-TransCanada-Huawei — only publishes several thousand articles per day. And thanks to their armies of lawyers, editors and insurance underwriters, they are able to make the news available without falling afoul of new rules prohibiting certain kinds of speech — including everything from Saudi blasphemy rules to Austria’s ban on calling politicians “fascists” to Thailand’s stringent lese majeste rules. They can ensure that news in Singapore is not “out of bounds” and that op-eds in Britain don’t call for the abolition of the monarchy.

    But not the platforms — they couldn’t hope to make a dent in their users’ personal expressions. From YouTube’s 2,000 hours of video uploaded every minute to Facebook-Weibo’s three billion daily updates, there was no scalable way to carefully examine the contributions of every user and assess whether they violated any of these new laws. So the platforms fixed this the Silicon Valley way: They automated it. Badly.

    Which is why I have to publish this in The New York Times.

    The platforms and personal websites are fine if you want to talk about sports, relate your kids’ latest escapades or shop. But if you want to write something about how the platforms and government legislation can’t tell the difference between sex trafficking and sex, nudity and pornography, terrorism investigations and terrorism itself or copyright infringement and parody, you’re out of luck. Any one of those keywords will give the filters an incurable case of machine anxiety — but all of them together? Forget it.

    If you’re thinking, “Well, all that stuff belongs in the newspaper,” then you’ve fallen into a trap: Democracies aren’t strengthened when a professional class gets to tell us what our opinions are allowed to be.

    And the worst part is, the new regulations haven’t ended harassment, extremism or disinformation. Hardly a day goes by without some post full of outright Naziism, flat-eartherism and climate trutherism going viral. There are whole armies of Nazis and conspiracy theorists who do nothing but test the filters, day and night, using custom software to find the adversarial examples that slip past the filters’ machine-learning classifiers.

    It didn’t have to be this way. Once upon a time, the internet teemed with experimental, personal publications. The mergers and acquisitions and anticompetitive bullying that gave rise to the platforms and killed personal publishing made Big Tech both reviled and powerful, and they were targeted for breakups by ambitious lawmakers. Had we gone that route, we might have an internet that was robust, resilient, variegated and dynamic.

    Think back to the days when companies like Apple and Google — back when they were stand-alone companies — bought hundreds of start-ups every year. What if we’d put a halt to the practice, re-establishing the traditional antitrust rules against “mergers to monopoly” and acquiring your nascent competitors? What if we’d established an absolute legal defense for new market entrants seeking to compete with established monopolists?

    Most of these new companies would have failed — if only because most new ventures fail — but the survivors would have challenged the Big Tech giants, eroding their profits and giving them less lobbying capital. They would have competed to give the best possible deals to the industries that tech was devouring, like entertainment and news. And they would have competed with the news and entertainment monopolies to offer better deals to the pixel-stained wretches who produced the “content” that was the source of all their profits.

    But instead, we decided to vest the platforms with statelike duties to punish them for their domination. In doing so, we cemented that domination. Only the largest companies can afford the kinds of filters we’ve demanded of them, and that means that any would-be trustbuster who wants to break up the companies and bring them to heel first must unwind the mesh of obligations we’ve ensnared the platforms in and build new, state-based mechanisms to perform those duties.

    Our first mistake was giving the platforms the right to decide who could speak and what they could say. Our second mistake was giving them the duty to make that call, a billion times a day.

    Still, I am hopeful, if not optimistic. Google did not exist 30 years ago; perhaps in 30 years’ time, it will be a distant memory. It seems unlikely, but then again, so did the plan to rescue Miami and the possibility of an independent Tibet — two subjects that are effectively impossible to discuss on the platforms. In a world where so much else is up for grabs, finally, perhaps, we can once again reach for a wild, woolly, independent and free internet.

    It’s still within our reach: an internet that doesn’t force us to choose between following the algorithmically enforced rules or disappearing from the public discourse; an internet where we can host our own discussions and debate the issues of the day without worrying that our words will disappear. In the meantime, here I am, forced to publish in The New York Times. If only that were a “scalable solution,” you could do so as well.

    Cory Doctorow (@doctorow) is a science fiction writer whose latest book is “Radicalized,” a special consultant to the Electronic Frontier Foundation and an M.I.T. Media Lab research affiliate.

    #Cory_Doctorow #Régulation_internet #Plateformes #Liberté_expression #Monopoles

  • La libra de Facebook, una moneda al servicio de grupos privados
    https://www.mediapart.fr/journal/international/240619/la-libra-de-facebook-una-moneda-al-servicio-de-grupos-privados

    Mark Zuckerberg y otros 27 socios lanzarán en 2020 una criptomoneda, la libra, un sistema que promueve la estabilidad y el uso comercial. Si su peso en la economía es objeto de fantasías exageradas, la aparición de Facebook en el mercado de pagos plantea la cuestión del control sobre los datos personales.

    #INTERNET #Facebook,_monedas,_cryptomoneda,_libra,_bitcoin

  • Food-Delivery Couriers Exploit Desperate Migrants in France
    https://www.nytimes.com/2019/06/16/business/uber-eats-deliveroo-glovo-migrants.html

    Aymen Arfaoui strapped on a plastic Uber Eats bag and checked his cellphone for the fastest bicycle route before pedaling into the stream of cars circling the Place de la République. Time was money, and Mr. Arfaoui, a nervous 18-year-old migrant, needed cash. “I’m doing this because I have to eat,” he said, locking in a course that could save him a few minutes on his first delivery of the day. “It’s better than stealing or begging on the street.” Mr. Arfaoui has no working papers, and he would (...)

    #Deliveroo #UberEATS #Facebook #Glovo #Uber #domination #bénéfices #travail

  • Download Subtitles From Youtube, Facebook, Viki, Dailymotion & more
    https://savesubs.com


    C’est une solution charmante pour obtenir une version texte basique d’interviews et de dialogues de films. Malheureusement c’est sur base du système Youtube qui nous impose l’attribution irrévocable du droit d’utiliser nos enrégistrements, au moins tant que les autres plateformes n’offrent pas de système de reconnaissance vocale.

    #video #traduction #multilinguisme

  • ’Politicians fear this like fire’ : The rise of the deepfake and the threat to democracy
    https://www.theguardian.com/technology/ng-interactive/2019/jun/22/the-rise-of-the-deepfake-and-the-threat-to-democracy

    On 4 May 2016, Jimmy Fallon, the host of NBC’s The Tonight Show, appeared in a sketch dressed as Donald Trump, then the Republican presidential nominee. Wearing a blond wig and three coats of bronzer, he pretended to phone Barack Obama – played by Dion Flynn – to brag about his latest primary win in Indiana. Both men appeared side by side in split screen, facing the camera. Flynn’s straight-man impression of Obama, particularly his soothing, expectant voice, was convincing, while Fallon played (...)

    #Facebook #Twitter #DeepFake #manipulation #élections

    https://i.guim.co.uk/img/media/b9390a8ab1453ce935983e8e499764920e50ebda/0_0_2000_1200/master/2000.jpg

  • Le libra de Facebook, une monnaie au service de groupes privés | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/190619/le-libra-de-facebook-une-monnaie-au-service-de-groupes-prives?onglet=full

    Super article, basé sur des faits (la lecture du livre blanc de lancement du Libra), et qui dégonfle pas mal de baudruches. Peut être un peu trop optimiste, car négligeant les désirs politiques de Zuckerberg...

    Facebook va-t-il créer une monnaie mondiale ? Depuis l’annonce par le géant du numérique du lancement, prévu en 2020, d’une « cryptomonnaie », les fantasmes et les titres ronflants se succèdent. Mais le détail de ce lancement, rendu public le 18 juin sous forme d’un « livre blanc », ramène ce projet dans des limites plus raisonnables. Le « libra », cette nouvelle cryptomonnaie, n’aura guère les moyens de concurrencer le système monétaire international sur lequel, du reste, elle entend se fonder.

    La première est que la blockchain sera fermée. Il faudra disposer d’une permission pour y avoir accès : ce sera donc un protocole privé et non un système ouvert à tous comme l’est le bitcoin. Au lieu d’être fondé sur la collaboration de tous les participants à la blockchain, ce protocole sera centralisé par l’association Libra, qui gérera cette monnaie depuis Genève et sera constituée des partenaires de Facebook (aujourd’hui 28 entreprises dont Iliad, Uber, PayPal, Visa, MasterCard, eBay ou encore Spotify).

    Le « livre blanc » prétend vouloir passer, lorsque la technologie sera au point, à une blockchain ouverte. Le système ouvert est en effet plus lent, il nécessite une validation collective qui prend du temps. Une transaction avec le bitcoin prend environ une dizaine de minutes aujourd’hui (ce temps a déjà été fortement réduit ces dernières années). Or le libra se veut un instrument de paiement avant tout : les transactions doivent donc être instantanées.

    La deuxième différence concerne la valeur. La valeur du bitcoin ne repose sur rien d’autre que sur la confiance dans son algorithme. Celle du libra ne sera pas fixée par un « marché du libra », mais par un panier de devises dont la structure n’est pas précisée, mais qui devrait a minima comporter l’euro, le dollar des États-Unis, la livre sterling, le yen japonais et peut-être le renminbi (ou yuan) chinois. L’association Libra fixera la pondération de chaque monnaie dans ce panier et fixera ainsi la valeur du libra par rapport aux autres devises.

    C’est une méthode utilisée par exemple par le FMI pour établir la valeur de ses droits de tirage spéciaux (DTS), son unité de compte, mais aussi par la Banque centrale chinoise pour fixer le cours du yuan. La valeur du libra ne sera donc pas « fixe », mais elle évoluera en fonction des taux de change des devises du panier. La promesse de l’association est que, en choisissant des devises stables, la valeur du libra ne devrait évoluer qu’à la marge.

    Au-delà de l’aspect technique, le régime monétaire du libra est, donc, in fine, très archaïque. C’est celui de l’étalon monétaire appliqué à un panier de devises, où une banque centrale disposait de réserves exactement équivalentes à ses créances monétaires. Le libra est donc l’équivalent d’une pièce de 20 francs-or de jadis : on savait qu’il y avait dans cette pièce 5,801 grammes d’or fin. Et lorsque l’on disposait d’un billet de cent francs, on pouvait aller l’échanger aux guichets de la Banque de France contre 5 pièces de 20 francs disposant de ce poids d’or.

    Ici, l’association libra promet qu’un libra aura une valeur donnée en dollars ou en euros et qu’à tout moment, on pourra l’échanger contre sa contre-valeur parce qu’elle dispose dans ses réserves du montant exact de ses créances en libras.

    À quoi servira le libra ?

    C’est un système extrêmement sûr, mais bien peu utile dans un régime économique où l’on doit investir dans l’avenir, prendre des risques et faire face à des besoins qui croissent plus vite que l’activité économique. C’est le revers de l’absence de spéculation : il n’y a pas non plus de vraie capacité d’investissement. La lecture du livre blanc montre que l’association cherche surtout à faire du libra une réserve de valeur, ce qui en réalité traduit un biais commercial.

    En faisant du libra un instrument de portage d’actifs liquide et relativement stable, l’association veut favoriser certains usages qui correspondent à l’intérêt des membres les plus puissants de l’association : le transfert de fonds à bon marché, le portefeuille électronique et, in fine, la consommation de biens et services proposés par les partenaires du système. On comprend pourquoi Facebook a attiré des entreprises commerciales dont beaucoup sont spécialisées dans les systèmes de paiement (Visa, MasterCard, Stripe, PayPal ou Lyft).

    Des promesses qui n’engagent que ceux qui y croient

    Facebook, non, a répondu Mark Zuckerberg dans un message publié ce mardi : « Chaque information partagée avec Calibra [la filiale dédiée au libra – ndlr] sera conservée séparément des informations que vous partagez sur Facebook. »

    Ou encore : « À l’exception de cas limités, Calibra ne partagera pas les informations de compte ou les données financières avec Facebook ou toute autre tierce partie sans votre consentement », affirme un communiqué. « Les infos [recueillies par Calibra – ndlr] ne seront pas utilisées pour le ciblage publicitaire sur Facebook », réaffirme à Mediapart un responsable de la communication de la compagnie pour l’Europe.

    Pour David Marcus, ancien dirigeant de PayPal qui supervise le projet pour Facebook et s’est s’exprimé sur Twitter, « une des raisons de créer Calibra est d’avoir une entité dédiée et régulée, qui s’engagera fermement à protéger la vie privée de ses clients, car nous avons entendu haut et fort que vous ne vouliez pas que les données sociales et financières soient mélangées ».

    Cette collecte et sa monétisation sont au cœur du savoir-faire de Facebook, WhatsApp, Instagram… On imagine mal que sa nouvelle filiale soit durablement privée de ces talents. Olena Havrylchyk, professeure d’économie à l’université Paris I-Panthéon Sorbonne, s’interroge : « L’histoire a montré que le modèle économique de Facebook avait déjà changé dans le passé, passant de la protection de la vie privée (lorsque Facebook n’avait pas de parts de marché) à la surveillance (après, devenu un monopole). Peut-on s’attendre à une évolution similaire dans le modèle de Libra ? »

    Facebook ayant préempté toute la communication sur le projet, sans compter son architecture technique, on ignore quel usage les autres membres de l’association feront des données récoltées. Uber pourra-t-il adresser des publicités spécifiques à ses clients utilisateurs de libra ? À leurs amis ? Des ristournes ? Visa et MasterCard pourront-ils collecter des données que jusque-là ils ne possèdent pas, comme les relations des détenteurs de cartes de crédit ?

    Que pourront faire exactement les utilisateurs ? Plafond de dépenses, de rechargement en libras, d’envoi d’argent : on n’en sait rien à ce stade. Quiconque a utilisé PayPal ou d’autres moyens de transfert d’argent sait qu’il ne suffit pas d’avoir un compte créditeur pour que ça passe.

    Le problème du libra n’est pas réellement le fait qu’une entreprise privée crée une monnaie, puisqu’il n’y aura pratiquement aucune autonomie de création monétaire. Il est d’ailleurs piquant, de ce point de vue, de voir beaucoup d’observateurs prétendre que Facebook, avec sa monnaie privée, viendrait sur le terrain d’une prérogative des États. C’est doublement faux.

    D’abord parce que Facebook ne va pas vraiment « battre monnaie », puisque chaque libra sera couvert par le montant équivalent en devises émises par les banques centrales.

    Ensuite parce que le système actuel est déjà un système de création monétaire privée. Ce sont les banques commerciales qui aujourd’hui, dans les contraintes fixées par la Banque centrale tant sur le plan monétaire (le niveau des taux) que sur celui de la régulation (les ratios de solvabilité et le montant des réserves obligatoires), émettent l’essentiel de la monnaie en circulation par la distribution de crédits. Lorsqu’une banque émet un crédit, elle n’a pas cet argent dans un coffre, comme le libra devra l’avoir : elle crée la monnaie ex nihilo.

    #Facebook #Libra #Monnaie_numérique #Cryptomonnaie #Economie_monétaire