• Ne réparez-pas ce qui vous détruit
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-ne-reparez-pas-ce-qui-vous-detruit-pamphlet-pour-une-bo

    Capital et Travail ne sont pas antagoniques, ils constituent, au contraire, le bloc de valorisation de l’accumulation du Capital. Qui est contre le capital, doit être contre le Travail. La religion pratiquée du Travail est un scénario auto-agressif et autodestructeur dont nous sommes les prisonniers, à la fois matériellement et intellectuellement. Le dressage au travail a été – et demeure – un des objectifs déclarés de la modernisation occidentale.

    Or, c’est au moment même où la prison du Travail s’écroule, que cet enfermement intellectuel vire au fanatisme. C’est le Travail qui nous rend stupides et, de plus, malades. Usines, bureaux, magasins, chantiers de construction et écoles sont autant d’institutions légales de la destruction. Quant aux traces du Travail, nous les voyons tous les jours sur les visages et sur les corps.

    #critique_de_la_valeur

  • « Anti-système ? En finir avec la fausse critique du capitalisme » : 5ème causerie critique de la valeur à Lille [jeudi 3 avril 2014]
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-anti-systeme-en-finir-avec-la-fausse-critique-du-capita

    Un débat à #Lille pour contrer ceux qui critiquent le capitalisme sans critiquer les fondements de ce type d’économie-société.

    Alors, l’explication la plus expéditive, mais qui est aussi la plus répandue, en attribue toute la responsabilité à l’« avidité » d’une poignée de spéculateurs qui auraient joué avec l’argent de tous comme s’ils étaient au casino. Mais ramener les arcanes de l’économie capitaliste, lorsque celle-ci marche mal, aux agissements d’une conspiration de méchants a une longue tradition dangereuse. Ce serait la pire des issues possibles de désigner une nouvelle fois des boucs émissaires, la « haute finance juive » ou autre, à la vindicte du « peuple honnête » des travailleurs et des épargnants.

    #débat #2014-04 #2014-04-03 #capitalisme #économie #travail #argent #marchandise #anti-système #critique_de_la_valeur #wertkritik

  • Être libre pour la libération
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-etre-libre-pour-la-liberation-par-anselm-jappe-12289715

    Aujourd’hui, on dirait que la situation a radicalement changé. Ces jours-ci on évoque en Europe, dans les instances politiques et dans les grands médias, des scénarios catastrophiques, du genre argentin. Il n’est pas nécessaire que je m’étale davantage ici sur le fait qu’on ressent partout une très grave crise du capitalisme, permanente au moins depuis 2008. Vous avez peut-être lu la traduction de mon article où je tente d’imaginer ce qui arrivera dans les sociétés européennes si l’argent, tout argent, perd son rôle après un effondrement financier et économique. Le journal Le Monde l’a publié et de très nombreux lecteurs l’ont commenté ; cependant, je pense qu’il y a quelques années encore, on m’aurait classé dans la même catégorie que ceux qui voient des ovnis...

    #critique_de_la_valeur

  • Enregistrement complet du débat entre Anselm Jappe (wertkritik) et Cédric Durand (économiste atterré) : l’Euro, l’Europe, le capitalisme pendant presque 2h !

    http://www.grand-angle-libertaire.net/wp-content/uploads/2013/12/sons-rencontre-Jappe-Durand.mp3

    Comme disent les organisateurs :
    http://www.grand-angle-libertaire.net/rencontre-grand-angle-cedric-durand-anselm-jappe

    Le débat a fait venir près de soixante personnes. Les présentations des auteurs étaient de grande qualité et l’échange contradictoire qui a suivi a porté sur des éléments d’analyse aussi essentiels qu’ignorés la plupart du temps par les commentateurs les plus autorisés. Ce genre de confrontation est rarissime.

    Via #Palim-Psao :
    De quoi l’Euro et l’Europe sont-ils le nom ? Débat entre Anselm Jappe et Cédric Durand sur l’Europe [Enregistrement]
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-de-quoi-l-europe-est-elle-le-nom-enregistrement-du-deba

    Le débat, la polémique, la disputatio

    L’historien britannique Edward P. Thompson confessait en 1973 que « ce n’est que que dans une attitude d’opposition que je suis capable d’organiser mes pensées » (in « Poverty of Theory and Other Essays », Merlin Press, 1978, p. 116). C’est ce précepte que suivra à la lettre Anselm Jappe dans sa réaction à l’exposé très « gauche du capital » de Cédric Durand, auteur dernièrement de « En finir avec l’Europe » (La fabrique, 2013), ouvrage qui a le mérite de condenser le bric-à-brac des interprétations de la « gauche de la gauche » néokeynésienne au sujet de la crise de ces dernières décennies. L’anticapitalisme tronqué de Durand ne pouvant proposer autre chose qu’un « écosocialisme » qui aura (sans rire) pour « finalité la production et la préservation de la valeur d’usage et non l’accumulation illimitée de valeurs d’échange » (in Revue Contretemps).

    On retrouvera ci-dessous l’enregistrement des exposés des intervenants puis le débat qui ouvre sur une confrontation sur les questions fondamentales de la nature de l’Union européenne, du capitalisme et de la crise . Crise du libéralisme comme le pense la gauche altercapitaliste, ou crise interne du capitalisme (quel que soit sa configuration historique) comme le pense la wertkritik ? Un débat forcément riche et houleux !

    #débat #Anselm-Jappe #Cédric-Durand #critique_de_la_valeur #wertkritik #capitalisme #Europe #Euro #libéralisme #travail #valeur #gauche

  • Critique de la Wertkritik
    http://dndf.org/?p=13230

    Notre hypothèse serait que ces conclusions viennent, entre autres, de la non-prise en compte de la violence fondamentale que constitue le rapport d’exploitation, la force de travail n’étant en aucun cas une marchandise comme une autre, mais une pseudo-marchandise équivalant à la cession par le travailleur d’un droit de commandement du capital pour un temps donné, du fait de la qualité essentielle de « sans-réserve » (Bordiga) du Capital. Par cela, il est très probable que ces « sans-réserves », exclus ou non, seront la masse des insurgés du futur, et pas, ou pas centralement, une « association d’individus critiques ». Et il est certain que ces sans-réserves n’auront jamais entendu parler de Wertkritik, et pas lu les feuilles « communisatrices »…Mais nous aurons, en tant qu’individus, à participer avec eux aux tentatives d’assaut du ciel, et à tenter de le faire dans un sens communiste (=reformation d’une communauté humaine véritable, contre la « communauté matérielle » du capital).

    #communisme #théorie #communisation #critique_de_la_valeur

  • Marie, étends ton manteau. Production et reproduction à l’heure du capitalisme en crise
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-marie-etends-to-manteau-production-et-reproduction-a-l-

    Ces derniers temps, lorsque, sans gros effort théorique préalable, il s’agit une fois de plus d’aller tout droit à la question de ce qu’il faudrait « faire concrètement » face à la crise, on réunit pêle-mêle : des critiques queer devenant soudain « économiques », un concept de « biens communs » soi-disant nouveau, une idéologie de l’open source s’appuyant sur l’exemple du développement des logiciels dits « libres », et, en règle générale, une improbable « économie solidaire ». Le mot d’ordre censé ouvrir la voie à un changement radical de nos conditions redevient « small is beautiful ». Ce qu’il reste du postmodernisme dans ce « retour de l’économique », c’est un trait tiré sur la totalité négative. La « société » est out, la « communauté » dans toutes ses variantes est in. Les analyses qui naguère critiquaient une idéologie alternative-communautaire bornée passent à la trappe. Par cet oubli volontaire et ce refoulement, on s’offre en quelque sorte une seconde naïveté.

    #critique_de_la_valeur

  • Le capitalisme s’autodétruit-il comme Marx l’avait prédit ? | Atlantico
    http://www.atlantico.fr/decryptage/capitalisme-est-en-train-autodetruire-maniere-exacte-dont-avait-predit-mar

    Raffa

    Le capitalisme s’autodétruit-il comme Marx l’avait prédit ? | Atlantico - http://www.atlantico.fr/decrypt...

    47 minutes ago

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    « ’édition 2014 du Forum économique mondial a notamment été marquée par la prédiction d’autodestruction du capitalisme de l’éminent économiste Nouriel Roubini. Une fin qui pourrait être inscrite dans les gênes de ce système toujours plus critiqué. » - Raffa

  • À lire, difficulté medium : encore une nouvelle variation d’Anselm Jappe autour de l’explication de la valeur, et de la théorie économique de Marx, traduit en français et publié hier par #Palim-Psao.

    Finalement, Jappe fait le jazzman de la wertkritik, réinterprétant sans cesse le même morceau sous des formulations légèrement différentes. Personnellement je trouve cela très bien, d’autant qu’au fil du temps le discours se fait plus clair, moins jargonnant, compréhensible par plus de monde. En tout cas c’est mon avis.

    Dans celui-ci, on y parle en particulier de l’économie dite "immatérielle", de l’informatique, et de pourquoi ce n’est pas assimilable à ce que Marx appelle le "travail abstrait". On y critique donc Negri et son entourage multitudien.

    Il ne faut pas passer par la médiation de l’argent (donc ne pas demander de l’argent, avec ou sans travail, pas de revenu de base), mais garantir à tous un accès direct aux ressources : habitat et nourriture en premier lieu.

    « Travail abstrait ou travail immatériel ? », par Anselm Jappe - Critique radicale de la valeur
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-travail-abstrait-ou-travail-immateriel-par-anselm-jappe

    Alors qu’aux yeux des observateurs bourgeois la théorie marxienne serait désormais dépassée car il n’y a plus un prolétaire, les théoriciens du capitalisme cognitif affirment que les frontières de la lutte des classes se sont seulement déplacées. Des auteurs comme #Antonio-Negri identifient le « travail immatériel » avec le « travail abstrait » dont parle Marx. Ceci est clairement une grossière erreur qui laisse douter du sérieux de qui la commet. Selon la définition de Marx, chaque travail a deux dimensions car chaque travail débouche sur un résultat quelconque – qu’importe que ce soit matériel ou immatériel, un bien ou un service – apte à satisfaire un besoin quelconque, important ou absurde qu’il soit. Dans le même temps, chaque travail est une dépense de temps quantitativement déterminée. Par conséquent, le travail de l’infirmier, de l’ouvrier en métallurgie ou encore du paysan a aussi une dimension abstraite, et le travail de l’informaticien ou du conseiller d’entreprise a aussi une dimension concrète. Le travail n’est pas d’abord concret, dans la phase de production, pour devenir ensuite abstrait dans la circulation. Il n’est pas non plus devenu « plus abstrait » au cours du développement du capitalisme à cause de sa parcellisation ou de l’informatisation. Il s’agit de plans d’analyse complètement distincts. Parler d’un travail « toujours plus abstrait », ou d’un « devenir abstrait du travail », comme font certains théoriciens du capitalisme cognitif, n’a aucun sens.

    […]

    Certains veulent aussi croire dans les vertus libératrices du partage en réseau, du free software etc. Il est certes sympathique de pouvoir télécharger autant de musique sans payer ou consulter les livres d’une bibliothèque lointaine, mais il semble difficile d’en faire un paradigme de société ! A quoi peut bien servir le file-sharing dans une situation où il n’y ni maison, ni terres, ni nourritures ? Voir dans ce secteur plutôt marginal de la reproduction sociale le levier d’une transformation générale ou d’une « réappropriation collective des ressources » après des siècles de privatisation des ressources, signifie que l’on croit un peu trop dans la virtualisation du monde et que l’on fait du réseau la réalité suprême et de ses opérateurs le nombril du monde. Et si, à cause des privatisations ou des catastrophes naturelles, les black-out se multiplient et qu’il n’y a plus d’électricité, que reste-t-il de la révolution digitale ?

    […]

    L’augmentation exponentielle de la production matérielle depuis deux cent ans – avec les conséquences écologiques dont on commence à peine à mesurer l’ampleur – a pu durant longtemps compenser la diminution de la valeur contenue dans chaque marchandise. Mais environ à partir des années soixante-dix du siècle dernier, notamment avec la dite révolution microélectronique, les progrès de la substitution du travail vivant par les technologies ont été tellement importants qu’aucun mécanisme de compensation ne pouvait être suffisant, d’autant plus en présence de marchés saturés. Dès lors, le capitalisme est définitivement en crise et ne fait rien d’autre que renvoyer le redde rationem par le biais de la financiarisation. Aucun nouveau modèle d’accumulation n’est plus venu : il y a seulement des simulés de profits. On sait que les valeurs immobilières et boursières ont crû dix fois plus vite que l’économie « réelle » (naturellement, personne ne le sait précisément). Alors que les populismes de droite et de gauche ont présenté les envolées de la finance et de la spéculation comme la cause des difficultés que traversent l’économie réelle, c’est en fait exactement l’inverse qu’il s’est passé : c’est seulement grâce à la finance « créative » et à la spéculation qu’il a pu se feindre une prospérité dont les bases manquaient, en vérité, depuis longtemps. La crise financière actuelle est seulement un symptôme.

    #Anselm-Jappe #Marx #critique_de_la_valeur #wertkritik #argent #marchandise #valeur #économie #capitalisme #crise #finance #informatique #travail #critique-du-travail #travail-abstrait #travail-immatériel #informatique #logiciel-libre

  • Marx, le #capitalisme et l’#écologie : super intervention d’Anselm Jappe en face de #Michael-Löwy et #Serge-Latouche ! On y parle aussi d’#André-Gorz et d’#Hervé_Kempf.

    Ça se passait à cet événement signalé il me semble sur seenthis, mais impossible de retrouver le seen :
    http://events.it-sudparis.eu/ecologiepolitique/rub3

    « Eloge de la " #croissance des forces productives " ou critique de la " production pour la #production " ? : Le double #Marx face à la #crise écologique », par #Anselm-Jappe
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-eloge-de-la-croissance-des-forces-productives-ou-critiq

    Heureusement, les temps sont passés où l’on pouvait l’emporter sur un adversaire dans un débat rien qu’en citant un passage approprié de Marx (ou en l’inventant, comme le faisait Althusser selon son propre aveu). Heureusement, sont aussi passés les temps où l’on devait avoir honte de se référer encore à un auteur que la chute du mur de Berlin aurait réfuté à jamais, selon la doxa néo-libérale. Aujourd’hui, il est difficile de ne pas utiliser les instruments de Marx pour comprendre ce qui nous arrive, et en même temps nous ne sommes pas obligés de prendre au pied de la lettre chacune de ses phrases.

    #écologie-politique #décroissance #critique_de_la_valeur #wertkritik #travail #critique-du-travail #économie

  • Lubies métaphysiques de la lutte des classes
    http://www.krisis.org/2014/lubies-mtaphysiques-de-la-lutte-des-classes

    Le mythe du « point de vue de classe » étant l’un des articles de base du catalogue marxiste, sa reproduction continuelle se remarque à peine. Naturellement, ç’a toujours été une contradiction dans les termes que de prétendre qu’une certaine catégorie sociale – autrement dit, au départ, un produit du capitalisme – puisse en même temps incarner un point de vue intrinsèque qui le dépasse ; et il n’est guère surprenant que cette aporie théorique ait donné lieu d’emblée à des arguments alambiqués rappelant à bien des égards, par leur charge métaphysique, l’absconse littérature théologique construite autour de la Sainte Trinité ou de l’Immaculée Conception. Sans doute cette théologie de classe trouva-t-elle sa formulation la plus élaborée et sa plus grande cohérence théorique dans Histoire et conscience de classe, où Georg Lukács rassembla ses essais des années 1919-1923. Ce livre offre par conséquent le meilleur point de départ pour dégager les grandes axes de ces prémisses et corollaires métaphysiques dont, semble-t-il, le discours actuel sur la lutte des classes se nourrit encore implicitement.

    #critique_de_la_valeur

    • "Si l’on ne veut pas que l’accent mis (à juste titre) sur la pluralité et l’hétérogénéité d’un éventuel mouvement d’émancipation mondial conduise à relativiser et occulter la compétition atomisée pour l’affirmation de soi, il est indispensable d’adopter un point de vue de négation déterminée, trouvant son universalité non pas dans des principes positifs ou une hypothétique « essence », mais dans la critique de la totalité capitaliste. Et la critique de la forme-sujet moderne en constitue l’un des éléments centraux. L’irrationalité et la destructivité qui gagnent du terrain ne sont en aucun cas des figures égarées, ou même perverties, du désir de libération. Tout au contraire : à travers elles se montre, à l’état pur, la forme-sujet bourgeoise qu’il est nécessaire d’abolir et non de réaliser. Fermer les yeux sur ces tendances est impardonnable ; au lieu de cela, il faut les décrypter comme l’indice du franchissement d’un nouveau palier dans la crise du système fétichiste marchand. Ce qui suppose – condition sine qua non – de couper définitivement les ponts avec toute espèce de métaphysique du sujet."

  • « Le double Marx », par Robert Kurz
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-le-double-marx-par-robert-kurz-120538666.html

    Si l’on se place au niveau théorique du Marx n° 2, l’essentiel du « Manifeste communiste » apparaît tout simplement dénué de sens. Car à ce niveau, le capital n’est plus une chose que l’on pourrait prendre à la classe dominante : il est le rapport social de l’argent totalisé ; branché sur lui-même en un circuit fermé, il est devenu « capital », ce qui implique que, dans un geste fantasmagorique, il s’est rendu autonome et se comporte désormais (comme Marx l’écrira plus tard dans « Le Capital ») en « sujet automate ». Pour dépasser ce rapport absurde et mettre fin au fétichisme moderne, on ne peut donc se contenter de perpétuer les luttes d’intérêts immanentes au système. Ce qu’il faut au contraire, c’est en définitive une rupture consciente avec la forme commune aux différents intérêts, pour passer du mouvement fou de la valeur et de ses catégories (« travail », marchandise, argent, marché, État) à une « administration des choses » commune et émancipée, et tirer consciemment parti des forces productives selon les critères de la « raison sensible » au lieu de les abandonner au traitement aveugle d’une « machine » fétichiste.

    #critique_de_la_valeur

  • Anselm Jappe interviewé sur France Culture aujourd’hui, sur la #critique_de_la_valeur.

    http://rf.proxycast.org/845776852487245824/12360-09.01.2014-ITEMA_20572721-0.mp3

    Via #palim-psao.
    La société marchande et le #narcissisme - Idées - #France-Culture
    http://www.franceculture.fr/emission-la-grande-table-2eme-partie-la-societe-marchande-et-le-narcis

    La société contemporaine apparaît dominée par ce que #Marx a appelé le « #fétichisme de la #marchandise ». Mais on y observe aussi une montée du narcissisme au sens de Freud. La négation de la réalité extérieur et la montée en puissance de la société marchande sont les deux volets de l’analyse sociologique et psychologique que propose #Anselm-Jappe pour comprendre notre monde contemporain.

    #radio #interview #wertkritik #capitalisme #valeur #finance

  • Un texte de #Robert-Kurz expliquant succinctement les deux faces contradictoires de #Marx.

    « Le double Marx », par Robert Kurz, 1998
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-le-double-marx-par-robert-kurz-120538666.html

    Afin de saisir pourquoi le « Manifeste » a si longtemps exprimé une vérité et n’a perdu ensuite de sa pertinence qu’à la fin du XXe siècle, il nous faut reconnaître le caractère contradictoire d’une théorie marxienne qu’on a toujours tenue à tort pour une unité close. Il y a pour ainsi dire un « double Marx » : deux théoriciens sous le même crâne, qui suivent des voies d’argumentation complètement différentes.

    #capitalisme #critique_de_la_valeur #wertkritik #travail #fétichisme

  • « De quelques divergences entre Moishe Postone et la " Wertkritik " », par Clément Homs
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-postone-et-la-critique-de-la-valeur-119836393.html

    Pour autant, les deux refondations théoriques/analytiques de la critique marxienne de l’économie politique de part et d’autre de l’Atlantique ont été parallèles, au sens fort du terme, parce que les influences réciproques sont restées finalement minimes. Entre 1987 et 1993, le groupe Krisis avait déjà élaboré ses propres fondements théoriques en brisant les unes après les autres, les idoles du marxisme traditionnel au travers de divers articles fondateurs, quand les Allemands ont pris connaissance de l’ouvrage de Postone « Time, Labor and Social domination » paru aux Etats-Unis en 1993. Le rapport à Postone est donc extérieur à leur propre théorisation, on le cite mais on ne fonde rien à partir de lui. Il y a eu toutefois des contacts avec Postone, et le groupe Krisis a cherché à faire connaître son oeuvre en Allemagne en publiant par exemple sur le site de Krisis des traductions tandis que Norbert Trenkle a été l’un des traducteurs de l’édition allemande de « Zeit, arbeit und gesellschaftliche Herrschaft » qui ne paraîtra qu’en 2010 chez l’éditeur « Ça ira ». Malgré une rencontre internationale organisée au Brésil au début des années 2000 avec Kurz, Postone, Jappe, etc., et une rencontre française avec Postone à Lille en novembre 2009 où des Allemands avaient fait le déplacement, hormis des correspondances privées, de véritables discussions de fond n’ont jamais eu lieu. D’un côté, pendant très longtemps les Allemands et notamment Kurz, épargnèrent Postone de toute critique, ne voulant pas polémiquer avec un auteur dont ils se sentaient proches par certains aspects. Aujourd’hui encore, le courant « wertkritik » a toujours cherché à ne se réclamer d’aucune filiation théorique et on pourrait même dire que la référence au « Marx ésotérique » se réduit à la portion congrue dans les derniers écrits de Kurz. De l’autre, on peut peut-être penser que Postone, aujourd’hui âgé, et n’étant pas par ailleurs un polémiste hors pair, n’a jamais cherché à engager une discussion de fond avec la tumultueuse, ouvertement polémique et anti-universitaire, « critique de la valeur » allemande. Malgré son intérêt constant pour ce qui se publie dans Krisis et Exit !, et son hommage à l’oeuvre de Robert Kurz - notamment sur la théorie kurzienne de la crise - dans un entretien à la revue espagnole « Constelaciones » en 2012, Postone n’a pas encore cherché à répondre aux critiques qui lui ont été faites ces dernières années par Kurz et Lohoff par exemple.

    #critique_de_la_valeur

  • Moishe Postone à Paris le 20 février 2014. « Au-delà de l’utopisme et de la résignation : la possibilité historique de l’émancipation »
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-moishe-postone-a-paris-le-20-fevrier-2014-au-dela-de-l-

    Moishe Postone fera une intervention le 20 février 2014 sur le thème, « Au-delà de l’utopisme et de la résignation : la possibilité historique de l’émancipation ». Cette conférence se tiendra lors d’un colloque international, qui aura lieu des 19 au 22 février 2014 à l’université Paris-Ouest Nanterre, il est organisé par le réseau « Penser l’émancipation » et le laboratoire Sophiapol.

    Cette rencontre fait suite à une première édition, à Lausanne en octobre 2012. Ces initiatives visent, selon ses organisateurs, à développer, dans le monde francophone, un espace de réflexion et de discussion autour des élaborations théoriques et des pratiques sociales qui mettent en jeu l’émancipation humaine.

    #critique_de_la_valeur

  • Quand David Graeber étale la dette : une critique du livre « La dette : 5000 ans d’histoire »
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-quand-graeber-etale-la-dette-une-critique-du-livre-la-d

    « La langue du marché a envahi toutes les dimensions de la vie humaine », dit Graeber. Cependant, la façon dont il se sert de cette langue est complètement acritique. C’est bien trop souvent que la terminologie dominante est aussi la sienne. On est frappé par la naïveté totale avec laquelle sont employées des catégories quotidiennes telles que économie, politique, démocratie, capital, crédit. Celles-ci sont utilisées sans la moindre distance critique, comme si aucune d’elles n’était problématique. Il y a un rapport positif constant, voire lassant, à la justice et, bien sûr, aux valeurs. D’après Graeber, la valeur ou les valeurs doivent être comprises en termes de simple bon sens, comme une « manière de se faire une idée ce qu’on désire », ou comme des formulations de ce que nous « devrions vouloir » (David Graeber : La Fausse Monnaie de nos rêves / Valeur, échange et activités humaines [2001], Zürich 2012, p. 20). La valeur est donc discutée en suivant l’ornière apparemment non problématique de l’« axiologie » (ibid., page 21).

    #livres #édition #critique_de_la_valeur

  • C’est reparti comme en 40 (cet été) : anti-industriel et confusionnisme : polémique et mise en garde pour #L'échappée !

    #Critique_de_la_valeur - parutions automne 2013
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-critique-de-la-valeur-parutions-automne-2013-121257028.

    #Palim-psao note la liste des dernières parutions #wertkritik, et parmi la liste on remarque ce paragraphe :

    - Un écologiste proche des décroissants, #Fabrice-Flipo, signe un article « Moishe Postone » dans l’ouvrage collectif sous la direction de G. Carnino, C. Biagini et P. Marcolini, « Radicalité. 20 penseurs vraiment critiques » (éditions L’échappée, 2013). Cet ouvrage collectif, mal fagoté par les éditeurs, suscite déjà la légitime polémique puisque qu’il comprend un article de #Charles-Robin proche de l’altercapitaliste d’extrême-droite d’#Alain-Soral.

    Et évidemment, cet article porte en plus sur… #Jean-Claude-Michéa !

    On trouve alors sur Indymedia une alerte :
    http://paris.indymedia.org/spip.php?article14497

    Que je trouve particulièrement débile quant a son assimilation de plein de trucs différents en même temps (genre mise à part qu’il fut prêtre, il n’a pas l’air de savoir grand chose de ce qu’à écrit Illich ou encore Ellul).

    Mais on trouve aussi une explication apparemment officielle des Éditions L’échappée, qui disent qu’ils ne connaissaient pas cette personne mais qu’elle leur a été conseillé par un ami très proche en qui ils avaient confiance (et qui ne connaissait pas non plus les relations de Robin), et qu’ils n’ont pas vérifié qui il était vraiment en le googlisant :
    http://paris.indymedia.org/spip.php?article14513

    cc @aude_v @fil @baroug :)

    #Anselme-Jappe #Robert-Kurz #Moishe-Postone #Marx #capitalisme #Michéa #confusionnisme #extrême-droite #infiltration

    • Ok, déclassement des valeurs, de la tradition, transcendance, nature avec un grand N, anti-lumières, honneur, sacrifice, persecution des catholiques (?!), autorité, verticalité, hiérachie blablabla... Nouveaux atours, vieilles idées. Robin s’inscrit à écouter sa conférence, dans la pensée de la réaction (à la révolution française etc.) ... Quoi de neuf ? Et qu’est-ce qui te chatouille ? Ses raccourcis sur l’art contemporain, les points de vue de l’extrême-gauche sur la famille et la sexualité sont ridicules... même si il parle bien.

    • @supergeante C’est une stratégie de l’extrême droite. Ça s’apelle la contre-révolution. On récupère un élément de la critique classique de gauche « le capitalisme c’est mal », afin de récupérer des clients que l’on ne touchait pas habituellement, pour leur faire entendre un discours qui dans le fond vise a renforcer l’autorité et la soumission.

    • Lu à la librairie tout à l’heure l’article en question, certes rapidement, mais à peu près en entier. En lui-même, ne comporte effectivement aucune opinion de l’auteur, et ne parle que de son sujet, donc quand on le lit, on ne se dit pas que l’auteur doit avoir des relations directes avec l’extrême droite.

      Mais je trouve ça incroyable de publier un article de quelqu’un sans savoir d’où il parle, d’où il vient, même sans Google.

    • Et zou, PMO publie dans ragemag ! C’est un festival... Il les trouves « curieux et pétulants »... certainement n’ont ils pas vu les articles réac que publie le site...

      Bonjour,

      Le site Ragemag (www.ragemag.fr), produit par des jeunes gens curieux et pétulants, nous a proposé un entretien par mail, sur des questions allant de l¹invasion éclair du téléphone portable jusqu¹à la possibilité ou non de l¹action directe contre la tyrannie technologique : pourquoi la technologie n¹est pas neutre ; l¹opposition entre technique et technologie ; l¹eugénisme
      technologique et le transhumanisme ; la constriction du monde dans le filet cybernétique ; les ressources de la conscience critique ; le langage et l¹école ; le clivage entre parti industriel (du Front national à Lutte ouvrière) et mouvement anti-industriel (des post-situs à la Nouvelle droite) ; l¹anonymat ; les luddites ; Kaczinsky (Unabomber) ; la violence ; que faire ? ; et finalement pourquoi, comme Bartleby, nous oeuvrons à la démobilisation - « I would rather not to. »

      Comme nous nous sommes exprimés à loisir, de façon aussi complète et précise que possible, nous proposons aussi cet entretien à nos lecteurs.
      Retrouvez-le sur :
      http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=453

      Merci de faire circuler, Pièces et main d¹oeuvre

  • #Débat entre #Bernard-Friot et #Anselm-Jappe ! Encore par les Amis de @mdiplo, mais cette fois-ci en Belgique.

    Après l’#économie de marché ? by Festival des Libertés
    http://soundcloud.com/festival_des_libertes/economie-de-march

    La majorité des critiques économiques actuelles portent sur le néolibéralisme et la bulle financière. Et si la financiarisation de l’économie avait, en réalité, permis au modèle capitaliste de durer au-delà des limites qu’on pouvait lui prévoir ? Le néolibéralisme n’aurait alors été que le moyen de prolonger l’expérience capitaliste et non la politique économique qui l’a mis en difficulté. Dans quelle mesure peut-on penser dépasser aujourd’hui le système capitaliste ? Ne devons-nous pas envisager un changement radical de paradigme économique, de système de répartition des ressources ? Un changement qui concerne autant nos catégories de pensée que nos habitudes de comportement.

    Via #Palim-Psao qui évidemment n’aime pas du tout Friot.
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-apres-l-economie-de-marche-debat-contradictoire-entre-a

    #conférence #critique_de_la_valeur #wertkritik #capitalisme #travail #salariat

    • La #critique_de_la_valeur c’est super intéressant mais ça manque vraiment de résumés, de traduction en langage plus palpable et moins conceptuel, et aussi de traduction de termes allemands (Aufhebung, Aufklärung etc.)
      Les animateurs de Palim-Psao sont peut-être peu nombreux et n’ont peut-être pas le temps de tout faire, ce que j’imagine fort bien, mais quelques résumés seraient les bienvenus.

      Dans le même style et sur les même thématiques je repense aux longs et touffus textes de Clément sur le forum decroissance.info à l’époque, qui malgré leur intérêt faisaient fuir plein de monde (dont moi parfois) à cause de leur forme. C’est dommage.

    • Pour ma part, je n’ai pas encore compris la #critique_de_la_valeur.

      Pour le moment j’ai l’impression que c’est une doctrine qui consiste à remplacer la haine viscérale du capitaliste prédateur par la haine viscérale de l’argent, en partant de l’hypothèse que c’est l’argent le coupable de tous les maux, car l’argent serait le poison qui transformerait le plus doux des agneaux en affreux spéculateur, n’interagissant avec ses pairs que par intérêt. Pardon pour cette caricature, mais j’aimerais bien affiner mon jugement.
      Il faut que je réécoute attentivement Anselm Jappe pour essayer d’avoir une lecture plus subtile.
      Quand je lis le passage ci-après par contre, ça ne me convainc pas. J’ai l’impression qu’on confond capitalisme et utilitarisme, et ce que Clément Homs désigne par anti-capitalisme, c’est plus de l’anti-utilitarisme.
      Pour ma part je prend un problème l’un après l’autre. Déjà abolissons le droit prédateur au profit du propriétaire, le privilège capitaliste. Ensuite il sera temps d’évaluer si le droit d’utiliser le travail son prochain par l’échange de monnaie est si immoral que les critiques de la valeur le laissent entendre (ou autre façon de le formuler : en quoi le capitalisme serait-il inhumain s’il prenait enfin un visage humain ?).

      Il s’agit ici de faire passer par dessus-bord la superficialité de l’analyse de la crise que l’on retrouve chez tous les économistes de gauche qui sont soit marxistes traditionnels, régulationnistes ou keynésiens, et dont les élucubrations se retrouvent à longueur de colonnes dans Le Monde Diplomatique, Libération, Alternatives Economiques, la Revue des Livres, L’Humanité, Politis, Alternative Libertaire, etc. Pour toute la radicalité bourgeoise de gauche, des économistes attérés à Frédéric Lordon, en passant par Paul Jorion, Bernard Friot, Bernard Marris, Jean-Marie Harribey, Michel Aglietta ou Cédric Durand, les problèmes de la crise sont toujours définis quasi spontanément en fonction de la logique intériorisée du système dominant, c’est-à-dire toujours en termes d’une redistribution des catégories capitalistes à chaque fois transhistoricisées par ces auteurs. Pour le populiste Friot, bien sûr, dans sa déclaration d’amour au capitalisme, il s’agit toujours de débarasser le capitalisme (comme le pensaient déjà les nazis dans les années 1930 en parlant du « capital-rapace »), de ses méchants spéculateurs, de ses horribles banquiers et de ses rapaces actionnaires, afin de libérer les gentils-travailleurs véritables créateurs de valeur. On critique le méchant capital-financier au nom du bon-capital pourvoyeur d’emplois et de marchandises : c’est là l’utopie du gentil-capitalisme qui fonctionnerait pour tout le monde, l’espoir d’une gestion alternative d’un capitalisme enfin à visage humain. Sortir du capitalisme, aujourd’hui comme demain, ne sera pourtant jamais le fait de redistribuer autrement la valeur, c’est-à-dire l’argent sous la forme du salaire (socialisé ou pas) ou des retraites. Etatisme contre néolibéralisme, c’est toujours le capitalisme !

    • Anselm Jappe est bien embêté puisque le cadre du débat semble être de poser des solutions pratiques alors que la théorie de la critique de la valeur se propose avant tout d’avancer sur le plan des idées. Il reste dans une posture critique qui, bien que valable, frise parfois le cynisme alors que Friot au contraire est dans la poursuite de qui a été « conquis » au travers de la social-démocratie et qu’il fournit un modèle déjà tout fait ou à poursuivre.

      On regrettera les carences dans l’animation du débat et les questions du public qui, à quelques exceptions près, n’apportent pas grand chose. Il aurait été beaucoup plus intéressant de confronter plus directement les deux intervenants dans un réel débat. Friot semble d’ailleurs le provoquer et Jappe répond mais malheureusement le modérateur ne saisit pas l’occasion d’approfondir les divergences qui sont pourtant très (trop) grandes.

      Toutefois je note quand même ceci en terme de « proposition » de la part de Jappe :

      Il faut donc quelque forme de planification sociale qui évidemment n’a rien à voir avec la planification des États qui se proclamaient socialistes. Elle doit être surtout une planification qui se base directement sur la valeur d’usage – même si le mot n’est pas très bon pour d’autres raisons. Il ne doit pas il y a avoir un facteur qui nous échappe totalement et qui décide pourquoi on abandonne par exemple une production et on en fait une autre. (…) Une société post-capitaliste ne peut qu’être une société qui règle consciemment sa production. On ne peut pas y arriver d’un jour à l’autre mais cela reste pratiquement la seule alternative. Mais je ne suis même pas sûr qu’on peut y arriver, on peut aussi peut-être échouer. Et c’est sûr que ce n’est pas quelque chose qu’on peut formuler comme une proposition de loi. Il faut une révolution assez profonde. Mais il faut au moins commencer à poser le problème et abandonner les fausses pistes et actuellement je ne vois presque que des fausses pistes qui restent toujours dans le cadre de ce qui est donné pour le régler.

      #planification #critique_de_la_valeur

    • Une des « pistes de solution » (je ne dis pas que c’est une solution telle quelle quoi), qu’avance la critique de la valeur, c’est de dire que les « allocations » que pourraient donner aux gens soit l’État soit des organismes gérés par les gens (avec une préférence pour que ce ne soit pas l’État évidemment), et bien ces « allocations » doivent se faire en nature, et non pas par la médiation de l’argent.

      On doit donner directement un toit aux gens, directement des habits, directement un panier de légumes locaux, et non pas de l’argent pour qu’ils les achètent.

    • Salut, je suis à la ramasse, votre discussion date de 2014. Mais grâce à celle-ci, j’ai pu apprendre que Palim Psao était définitivement contre Friot. Actuellement, moi je suis plutôt intéressé par les travaux de Friot mais qui sait, peut-être que les articles critiques à l’encontre de Friot vont me convaincre.

      Avez-vous changé de façon de penser depuis lors ?

  • « Après l’économie de marché ? », débat entre Anselm Jappe et Bernard Friot [Enregistrement audio]
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-apres-l-economie-de-marche-debat-contradictoire-entre-a

    Il s’agit ici de faire passer par dessus-bord la superficialité de l’analyse de la crise que l’on retrouve chez tous les économistes de gauche qui sont soit marxistes traditionnels, régulationnistes ou keynésiens, et dont les élucubrations se retrouvent à longueur de colonnes dans Le Monde Diplomatique, Libération, Alternatives Economiques, la Revue des Livres, L’Humanité, Politis, Alternative Libertaire, etc. Pour toute la radicalité bourgeoise de gauche, des économistes attérés à Frédéric Lordon, en passant par Paul Jorion, Bernard Friot, Bernard Marris, Michel Aglietta ou Cédric Durand, les problèmes de la crise sont toujours définis quasi spontanément en fonction de la logique intériorisée du système dominant, c’est-à-dire toujours en termes d’une redistribution des catégories capitalistes à chaque fois transhistorisées par ces auteurs. Pour le populiste Friot, bien sûr, dans sa déclaration d’amour au capitalisme, il s’agit toujours de débarasser le capitalisme (comme le pensaient déjà les nazis dans les années 1930 en parlant du « capital-rapace »), de ses méchants spéculateurs, de ses horribles banquiers et de ses rapaces actionnaires, afin de libérer les gentils-travailleurs véritables créateurs de valeur : l’utopie du gentil-capitalisme qui fonctionnerait pour tout le monde, l’espoir d’une gestion alternative d’un capitalisme enfin à visage humain. Sortir du capitalisme ne sera pourtant jamais le fait de redistribuer autrement la valeur, c’est-à-dire l’argent sous la forme du salaire ou des retraites. Afin de dépasser la fausse conscience de cet anticapitalisme tronqué de la gauche, on retrouvera dans l’intervention de Jappe une présentation de quelques éléments de base propres au courant allemand de la critique de la valeur, notamment une présentation de la critique des catégories/formes capitalistes que sont le travail, la valeur, l’argent, la marchandise, le rapport-capital comme « Sujet automate » (Marx) et l’Etat. Pour comprendre la crise actuelle il s’agit de véritablement changer le cadre de pensée, de commencer à redéfinir complètement les traits fondamentaux du noyau du capitalisme comme jamais la gauche n’a su le saisir depuis deux siècles.

    #critique_de_la_valeur

  • « #Crise financière, crise du #néolibéralisme ou crise du #capitalisme ? », par #Anselm-Jappe
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-crise-financiere-crise-du-neoliberalisation-ou-crise-du

    Ci-dessous la dernière vidéo d’une #conférence d’Anselm Jappe, dans le cadre des rencontres des Amis du Monde diplomatique (@mdiplo) de l’Hérault, le 7 novembre 2013 à #Montpellier. Conférence qui ne craint pas de prendre à contre-pied les observations à la petite semaine sur la crise actuelle qui se lisent dans toute la presse altercapitaliste et alter-économique française.

    http://www.youtube.com/watch?v=-_gH05mBGuI

    #critique_de_la_valeur #wertkritik #économie #philosophie #Marx #marxisme #capital #travail

  • Les Mérites de Roman Rosdolsky
    À propos de « La genèse du «Capital» chez Karl Marx »
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-les-merites-de-roman-rosdolsky-a-propos-de-la-genese-du

    Le livre de Rosdolsky examine un grand manuscrit de Marx, écrit en 1857/58, les « Grundrisse ». Publié pour la première fois en 1939, il eut à l’époque un impact limité, considéré comme une simple esquisse ou un schéma du « Capital » et, conséquemment, de moindre importance que ce dernier. Le livre de Rosdolsky est le premier examen organique des « Grundrisse » ; son grand mérite est de montrer combien ce manuscrit doit à la dialectique hégélienne de la forme et du contenu, en particulier quand il est question de la valeur. C’est pour cette mise en relief que Rosdolsky peut être considéré – même s’il reste prudemment, sur de nombreux aspects, dans le marxisme traditionnel – un précurseur de ceux qui mettent aujourd’hui en discussion la marchandise, le travail, la valeur et l’argent, l’État, le marché et la politique, etc.

    #critique_de_la_valeur

  • Le spectacle comme illusion et comme réalité
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-le-spectacle-comme-illusion-et-realite-par-gerard-brich

    C’est vrai, la notion de « spectacle » n’est pas sortie tout armée de la cuisse de Guy Debord (ni de sa gueule de bois un soir de migraine – à l’instar de certains récits de la naissance de la fille de Zeus). Le concept de spectacle a été introduit par Guy Debord dans le Rapport sur la construction des situations (1957), un texte qui est à l’origine de la fondation de l’Internationale situationniste. Elle l’est d’abord à propos du dramaturge allemand Bert Brecht : « seule l’expérience menée par Brecht à Berlin nous est proche, écrit Debord, par sa mise en question de la notion classique de spectacle. » La signification de cette proximité est claire : ce qui intéresse Debord, c’est l’effort que fait Brecht de casser l’illusion théâtrale par ce que l’on appelle la distanciation. Au rebours de l’ambition théâtrale, d’obtenir une identification du spectateur aux personnages mis en spectacle, il y a la volonté de donner la conscience de l’écart entre le spectacle et la « vie réelle », et de faire du spectacle, non un instrument de désengagement de la vraie vie, mais même, au contraire, un outil pour intervenir dans la réalité (il y a presque de la pédagogie, et même de l’intervention dans la conception brechtienne du théâtre). Il y a une deuxième occurrence de la notion de « spectacle » dans ce texte, encore plus explicite : « Il est facile de voir à quel point est attaché à l’aliénation du vieux monde le principe même du spectacle : la non-intervention ». Est ici introduite la notion d’aliénation, qui fonctionne comme une définition de l’illusion théâtrale, et l’idée que le « vieux monde » est un monde de la dépossession de soi au profit de l’identification illusoire dans les personnages du spectacle. Je dirai qu’il n’y a rien de particulièrement « situationniste » dans tout cela, même si la première thèse de la Société du Spectacle prend cette observation comme point de départ : « Tout ce qui était directement vécu s’est éloigné dans une représentation. »

    #situationisme #critique_de_la_valeur

  • « Le #spectacle comme illusion et réalité », par #Gérard-Briche (version 2013). - Critique radicale de la #valeur
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-le-spectacle-comme-illusion-et-realite-par-gerard-brich

    Mon propos ne sera pas de préciser la théorie #situationniste du spectacle. Il sera beaucoup plus modeste. Enfin, en même temps plus modeste et plus ambitieux. Modeste, car il va se limiter à situer le concept situationniste de spectacle. Ambitieux, car il prétend en marquer le développement : je montrerai qu’en articulant l’analyse du spectacle à l’analyse de la #marchandise. Je rappelle que la société du spectacle est désignée comme société spectaculaire-marchande ! #Guy-Debord lui donne une consistance critique rigoureuse. Mais, c’est en tout cas l’hypothèse que je voudrais vous proposer, il ne va pas au bout du chemin.

    #aliénation #fétichisme #réification #Histoire #Marx #Henri-Lefebvre #capitalisme #critique_de_la_valeur #wertkritik #internationale-situationniste

  • La réalité sociale marque au fer rouge notre pensée sociale
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-la-realite-sociale-marque-au-fer-rouge-sa-marque-dans-n

    Le monde européen du Moyen-âge chrétien s’était constitué, dans son unité profonde de pensée, autour du Dieu de l’Église. Le monde contemporain, qui ne connaît aucune frontière terrestre, s’est lui constitué autour du capitalisme. Celui-ci, à l’image du Dieu de l’Église, s’est inscrit dans notre chair cognitive. Les chrétiens du Moyen-âge voyaient Dieu partout ; nous voyons du capitalisme partout, même là où il n’est pas. Dieu était l’horizon indépassable du Moyen-âge ; tout comme aujourd’hui on n’imagine pas un monde sans capitalisme. La pensée du Moyen-âge s’articulait autour de Dieu ; notre pensée s’articule autour des catégories fondamentales du capitalisme.

    #critique_de_la_valeur

  • De quoi l’#Europe est-elle le nom ? (Débat le 15 octobre à #Paris avec #Anselm-Jappe et #Cédric-Durand)
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-de-quoi-l-europe-est-elle-le-nom-debat-le-15-octobre-a-

    #agenda #2013-10 #2013-10-15 #critique_de_la_valeur #wertkritik #économie #finance #anarchisme #démocratie

    Les camarades de Grand Angle Libertaire organisent un débat le mardi 15 octobre à Paris :

    La responsabilité propre de l’Union Européenne dans le marasme actuel est interrogée. La crise de la dette tend à être interprétée comme un pur artefact financier, tandis que d’autres lectures proposent d’y voir (aussi) un signe d’essoufflement de l’économie réelle. La gauche critique se montre disserte en préconisations. Des latitudes présumées sont identifiées et le carcan néolibéral, dénoncée.

    Quels espoirs peuvent réellement nourrir les économies fragilisées à partir de la restitution de leurs souverainetés monétaires ? Et l’État-nation, est-il vraiment l’échelle de la démocratie ? Ce que la présente situation européenne doit aux politiques fédérales (celles de la banque centrale, de la commission, etc.) ou aux mécanismes délétères du capitalisme mondialisé restent à discerner. Ce problème a une importance majeure pour qui entend intervenir sciemment dans les affaires de la cité.