#crédit_informel et #économie_familiale pour suppléer à l’indigence des budgets de l’état et au choix des #banques de ne prêter qu’à celles et ceux qui peuvent engager leurs biens propres.
Vietnam : des vies à crédit - Asialyst
▻https://asialyst.com/fr/2016/03/21/vietnam-des-vies-a-credit
Võ Nguyèn Ngoc Dung remonte la grande artère de Can Thó, la plus importante ville du Delta du Mékong dans le Sud du Vietnam. L’école terminée, elle rentre lentement chez elle.
Elle avance à pas lents, passe d’un passant à l’autre, d’une terrasse de cantine à un étale de marchand, dans l’espoir de vendre tous ses billets de loterie avant que les résultats ne soient annoncés ce soir.
À 10 ans, comme beaucoup d’autres enfants de son quartier, Ngoc Dung est obligée de travailler. Ses grands-parents qui l’ont accueillie après que ses parents aient quitté la ville pour trouver du travail à Ho Chi Minh Ville ne peuvent se passer de ses maigres revenus.
Võ Thi Hai sa grand-mère vend des pâtisseries dans la rue et Nguyen Van Sen, son grand-père, revend de la glace au détail. Des métiers précaires de moins en moins rémunérateurs. Ce sont pourtant les seuls revenus de la famille de Ngoc Dung. Sans cela, ils ne pourraient pas se nourrir ni payer l’école.
Mais comme de nombreuses autres familles du bidonville où ils habitent, impossible pour autant d’épargner en prévision des problèmes de santés à venir ou des inévitables travaux de la maison.
La famille de Ngoc Dung est totalement vulnérable.
Mais aussi #précarité engendrée par les effets du #réchauffement_climatique :
Chaque année la ville de Can Thó qui compte d’innombrables canaux fluviaux connaît des inondations entre juillet et novembre. Deux fois par jour, à l’occasion des marrées, les maisons du quartier sont inondées.
L’an dernier, Lé Van Tôt, un voisin de Ngoc Dung a été obligé d’emprunter pour faire des travaux afin de rehausser sa maison et la mettre hors d’atteinte des eaux.