• La convention citoyenne pour le climat juge sévèrement la prise en compte de ses propositions par le gouvernement
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/02/28/la-convention-citoyenne-pour-le-climat-juge-severement-la-prise-en-compte-de


    Emmanuel Macron, le 14 décembre 2020.
    Thibault Camus / AP

    Le gouvernement n’a jamais obtenu la moyenne lors d’une série de votes sur les six grands thèmes de mesures.

    La convention citoyenne pour le climat a jugé sévèrement, dimanche 28 février, la prise en compte de ses propositions par le gouvernement, qui n’a jamais obtenu la moyenne lors d’une série de votes sur les six grands thèmes de mesures.

    La thématique « se loger » a obtenu une moyenne de 3,4 sur 10, « produire et travailler », « se nourrir » et « se déplacer » 3,7 sur 10 chacune, « consommer » 4 sur 10 et les propositions sur la gouvernance 4,1 sur 10, dans une série de votes organisés lors de la dernière session de cette convention, exercice de démocratie participative inédit en France.

    La traduction d’autres objectifs emblématiques de la convention a également été durement jugée : « limiter les effets néfastes du transport aérien » a obtenu 2,8 de moyenne, ou l’introduction dans le droit d’un délit d’« écocide », amoindri par rapport à la proposition de la convention, une note de 2,7.

    Même isolées, peu de mesures ont obtenu la moyenne. La réforme de l’article 1er de la Constitution pour y introduire la lutte contre le changement climatique, par exemple, a recueilli la note de 6,1.

    Initiative née de la crise des « gilets jaunes »
    Sur les 150 citoyens initialement tirés au sort, 119 étaient inscrits pour ce vote final, lors d’une session tenue par visioconférence, crise sanitaire oblige. Ils doivent encore voter pour répondre dans l’après-midi à quatre questions plus générales, tirant le bilan global de l’exercice.

  • Tournoi des six nations : le gouvernement menace de retirer au XV de France l’autorisation de jouer
    https://www.lemonde.fr/sport/article/2021/02/27/tournoi-des-six-nations-le-gouvernement-menace-de-retirer-au-xv-de-france-l-


    « Le premier qui mènera une enquête et veut savoir la vérité, c’est bien moi », a juré Bernard Laporte, le président de la Fédération française de rugby, tout en précisant : « Mais j’ai du mal à imaginer qu’il y ait eu une faute. »
    GONZALO FUENTES / REUTERS

    C’est une menace explicite. Celle d’un retrait de l’autorisation donnée à l’équipe de France de rugby de disputer les matchs du Tournoi des six nations. La Fédération française (FFR) a été exhortée, vendredi 26 février, par la ministre déléguée aux sports, Roxana Maracineanu, d’expliquer la cascade de contaminations au Covid-19 au sein du XV de France, qui a entraîné, jeudi, le report du match contre l’Ecosse prévu initialement dimanche.

    Faute de quoi, « si jamais rien ne se passe, si on ne recherche pas cette chaîne de contaminations et qu’on ne nous explique pas comment ça a pu arriver, alors l’autorisation qui a été donnée peut être retirée », a mis en garde la ministre sur La Chaine L’Equipe.

    Roxana Maracineanu avait demandé, mercredi soir, à Bernard Laporte, le président de la FFR, de lancer une enquête « afin de comprendre de quelle manière la chaîne de contaminations s’est constituée ».

    « On a demandé cette enquête à la FFR et à Bernard Laporte, qui est lui-même venu nous voir avant le Tournoi pour nous présenter le protocole et nous dire que tout allait bien se passer. Maintenant que l’on constate que ce n’est pas le cas, j’attends qu’il vienne nous expliquer ce qu’il en a été », a prévenu la ministre.

    Interrogée sur d’éventuelles négligences des Bleus, notamment lors du déplacement du XV de France en Italie début février, la ministre a expliqué : « Je ne pense pas qu’il était marqué dans le protocole que les joueurs pouvaient sortir manger des gaufres. Ou alors, s’ils sortent manger des gaufres, il fallait qu’ils soient retestés quand ils re-rentraient dans la bulle au contact des autres ».
    « On veut savoir si ça a été fait car ce sont les conditions de rentrée et de sortie dans la bulle qui font qu’il y a une bulle », a-t-elle ajouté.

    • Le ministère de la justice organise une consultation publique dans le cadre de la transposition de la directive européenne 2019/1937 du 23 octobre 2019 sur la protection des personnes qui signalent des violations du droit de l’Union.
      Le ministère invite notamment les membres ou représentants des associations, organisations non gouvernementales, syndicats de salariés ou d’entreprises, ordres professionnels à formuler leurs propositions pour faire évoluer le droit français relatif au dispositif de signalement et de protection des lanceurs d’alerte.
      Tout citoyen peut également participer s’il le souhaite.

      La consultation est ouverte jusqu’au 21 mars 2021.

      Toutes les contributions sont anonymes. Elles seront analysées par le ministère et publiées sous forme de synthèse.

      Avant de commencer, vous pouvez consulter la notice explicative https://s1.sphinxonline.net/resp/ENQUETES-JUSTICE/Transposition_directive_lanceurs_alerte/notice_consultation_publique_transposition_directive_lanceurs_d_ale pour des informations détaillées sur la transposition de la directive et le périmètre de la consultation.

      questionnaire en ligne (sous Sphinx)
      le titre de la première page (question) annonce 17 pages (questions)

    • un mois et 10 jours de consultation publique, juste le temps de propager l’info que la consultation est ouverte, et hop, on ferme ! C’est pas un peu du #foutage_de_gueule ?

      On verra aussi la teneur des synthèses, et ce qui en restera au final dans les propositions de Dupont.

  • Mort de Cédric Chouviat : les policiers auraient menti avec la bénédiction de leur hiérarchie - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/faits-divers/mort-de-cedric-chouviat-les-policiers-auraient-menti-avec-la-benediction-


    Cédric Chouviat avait été interpellé le 3 janvier près de la tour Eiffel. Il est décédé deux jours plus tard sans avoir repris connaissance.
    DR.

    Les policiers mis en examen auraient tenté de cacher leur responsabilité dans la mort du chauffeur-livreur de 42 ans. Leur hiérarchie les aurait couverts.

    Ils n’ont pas entendu Cédric Chouviat crier « j’étouffe » à sept reprises. C’est ce qu’ont affirmé les policiers qui ont plaqué au sol, sur le ventre, le chauffeur-livreur de 42 ans lors d’un contrôle routier près la tour Eiffel à Paris le 3 janvier. Transporté dans un état critique à l’hôpital Georges-Pompidou, le père de famille était mort deux jours plus tard.

    Des mensonges que mettent en lumière mardi Mediapart et Libération grâce à des documents qu’ils ont consultés. Après une enquête menée par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), trois des quatre fonctionnaires impliqués dans l’interpellation fatale à Cédric Chouviat ont été mis en examen pour homicide involontaire, avec interdiction d’entrer en contact avec tout ou partie de l’équipage. Une policière a été, elle, placée sous le statut de témoin assisté.

    Au cours de leurs auditions, les policiers n’en ont pas démordu : ils n’ont pas entendu les cris de détresse du chauffeur-livreur. Pourtant, Cédric Chouviat continuait d’enregistrer la conversation lorsqu’il a été attrapé par le cou, plaqué au sol sur le ventre, encore casqué, avant d’être menotté. Non seulement on l’entend se plaindre d’étouffer, mais on entend aussi distinctement l’un des fonctionnaires dire à son collègue, le chef de bord Michaël P. : « C’est bon, c’est bon, lâche », « sur un ton paraissant empreint d’inquiétude ».

    Mais face aux enquêteurs de la police des polices, ce gardien de la paix ne « sait plus » pourquoi il a prononcé ces mots, rapporte Mediapart. La « clé d’étranglement » ? Un simple « maintien de tête », affirme Michaël P. « Il n’y a pas eu de geste volontaire », dit-il encore. D’autres vidéos tournées par l’une des policières impliquées ont pourtant été versées au dossier.

  • Nos amis consultants : +1
    (via Mediapart)

    Accenture et McKinsey embauchés par l’Etat pour faire un milliard d’économies

    Par Romaric Godin et Antton Rouget

    Bercy vient de confier à Accenture et McKinsey l’élaboration d’un plan d’économies d’au moins un milliard d’euros d’ici 2022, d’après nos informations. Ces deux cabinets profitent déjà des carences de l’État dans la gestion de la crise sanitaire.

    J’ai l’impression que, outre remplir les poches des potes avec de l’argent public, l’objectif est surtout de rendre opaques les décisions en question.

    Ils achètent un service de boîte noire.

    Déléguer au privé, surtout celui là, réputé pour sa « discrétion », ça implique que l’administration ne sera pas au courant des plans et propositions ; ni les journalistes ; ni les députés. Ensuite, mise devant le fait accompli ; il reste un an et demi.

    #McKinsley #Accenture #Consulting

    #foutage_de_gueule

    • Le marché a été, dès le départ, alloti en deux parties par Bercy. Le premier lot, pour lequel Accenture a été retenu au mois de novembre 2020, se concentre sur les services de l’État, pour lesquels le besoin minimal en terme d’économies à réaliser a été fixé par Bercy à 800 millions d’euros. Le montant de ce lot est estimé à 25 millions d’euros.

      Le lot de McKinsey c’est 18 millions, selon les calculs de Mediapart.

      Dans les 45 millions, au total pour l’ensemble des deux lots.

    • en résumé, utiliser McKinsey présente plusieurs avantages :

      – McKinsey recommande ce qui convient au client (ici : Macron)
      – McKinsey garantit l’opacité du processus de réforme
      – les cibles - les fonctionnaires, les usagers - sont écartés des discussions et mis devant le fait accompli (stratégie du choc)
      – remplir les poches des amis avec de l’argent public permet de saigner un peu plus la cible.

    • Jeudi 21 janvier 2021, le Président Macron est venu célébrer le lancement du « plan quantique » sur le tout nouveau campus d’excellence Paris-Saclay. À l’occasion de cette visite, avait été prévue une rencontre avec quelques étudiants dans la maison des étudiants, à Bures sur Yvette.

      Cet événement, et surtout l’échange avec les étudiants, a bénéficié d’une vaste couverture pour relayer les nouvelles annonces du Président au sujet des conditions de retour des étudiants à l’Université.

      La SMF souhaite alerter sur les événements survenus lors de cette visite sur le campus, et restée entièrement ignorés par les médias :

      Une visite tenue secrète jusqu’à son annonce par les médias, la veille après-midi, à l’ensemble du personnel de l’université et de ses usagers.

      Un cortège présidentiel d’une ampleur inégalée comportant de nombreuses rues et axes fermés à la circulation sur tout le campus, et un dispositif policier semblable aux encadrements des manifestations parisiennes : plus d’une centaine de cars garés autour des bâtiments d’enseignement, des policiers en casques et tenues de combat, un cordon sécuritaire à plusieurs centaines de mètres du lieu de présence du Président.

      Des contrôles d’identités, photos et films des quelques collègues venus protester avec des banderoles, se déplaçant à pieds sur le campus et retenus par la police à plusieurs centaines de mètres du lieu sécurisé, sans motif.

      Des menaces de garde à vue de collègues en cas de refus de confiscation des banderoles repliés qu’ils avaient avec eux.

      Des ordres d’expulsion du campus envers des collègues assortis de menaces de garde à vue.

      Des contrôles et fouilles d’étudiants et destruction de pancartes et banderoles.

      Encerclement et retenue, pendant plus de 2h d’un groupe d’une trentaine de collègues du campus venus manifester leur désaccord sur les politiques concernant l’ERSI.

      Accompagnement sous escorte policière des manifestants à travers le campus et jusqu’à sa sortie après le départ du Président.

      Il nous faut réfléchir aux conséquences des actes de la police sur un campus universitaire face à des collègues et étudiants venus pacifiquement avec des banderoles ainsi qu’au traitement de l’information choisie par les médias.

      Alors que l’amendement ajouté au Sénat sur l’intention de nuire vient d’être censuré par le Conseil Constitutionnel, les agissements de la police envers les collègues sur le campus universitaires sont graves, et doivent être connus.

    • Sur cette visite, voir aussi :
      https://academia.hypotheses.org/30291
      https://academia.hypotheses.org/30277

      Et plus précisément sur la ministre #Vidal :
      https://seenthis.net/messages/894951#message897615
      https://seenthis.net/messages/894951#message898096

      ... #Frédérique_Vidal, celle qui justifie les mesures d’isolement par le « #brassage » qu’impliquerait la vie étudiante avec ses pauses cafés et les « #bonbons partagés avec les copains » :
      https://academia.hypotheses.org/30215

      #Paris-Saclay #ESR #enseignement_supérieur #université #facs

  • Macron sur les caricatures : la France ne « va pas changer » son droit « parce qu’il choque ailleurs »
    https://www.lefigaro.fr/politique/macron-sur-les-caricatures-la-france-ne-va-pas-changer-son-droit-parce-qu-i

    J’aime assez le fait que Macron se mette en scène en défenseur de « la liberté d’expression qui est si formidable en France », la semaine même où l’on va voter une monstrueuse loi attaquant directement cette liberté d’expression, au motif qu’elle choque les syndicats de policiers.

    #Autoritäres_Absurdistan

    • C’est aussi mon sentiment. Doublé d’une façon de détourner l’attention (comme avec les contaminations ayant eu lieu dans des « événements privés » montrées du doigt plus que les autres). Et aussi de recommencer à montrer ses muscles (puisque les flics peuvent maintenant punir les contrevenants).

      Autres lieux curieusement épargnés : les #bars et les #restaurants. Bien sûr qu’on ne peut pas boire ou manger avec un masque, mais dans ce cas ces lieux devraient être fermés. Qu’en pensez-vous ?

      Et aussi, si les masques sont obligatoires partout, pourquoi ne sont-ils pas fournis par l’État ?

      #coronavirus #masques #contradiction #rue #travail #école #flics #répression

      le #foutage_de_gueule continue

    • Le cul dans les ronces - Christian Lehmann
      https://www.liberation.fr/france/2020/08/17/le-cul-dans-les-ronces_1796988

      On n’a pas le cul sorti des ronces… Depuis le début de la pandémie, la population française est confrontée à des injonctions contradictoires entraînant chez les uns un état de sidération, chez d’autres des craintes irraisonnées, ou au contraire une défiance envers toute mesure officielle de sécurité sanitaire. « Fermez les écoles… mais allez voter », « ne mettez pas de masque… mettre un masque est obligatoire », « les masques sont réservés aux soignants… il n’y a pas de masques pour tous les soignants », « mettez un masque et gardez vos distances… laissez-moi prendre un bain de foule à visage découvert ».

      Et à chaque fois que l’épidémie progresse, des experts, très souvent responsables de la situation actuelle, viennent morigéner les Français, et les menacer de nouvelles restrictions, justifiées par leur « coupable relâchement ».

    • Sur un sujet proche :

      Ces contaminés sacrifiés sur l’autel de la rentabilité
      Olivier Bonnet, Plume de Presse, le 15 août 2020
      https://seenthis.net/messages/871847

      parmi les 609 clusters, les entreprises hors établissements de santé restent les types de collectivités les plus représentés (22%), avec le milieu familial élargi (plusieurs foyers) et les événements publics/privés rassemblant de manière temporaire des personnes (21%) et les établissements de santé (17%)

      On peut aussi arrondir et dire que c’est un tiers chaque...

    • Les masques sont obligatoires, mais pas fournis par l’Etat, et pour certain.es, ça fait un sacré budget. Le risque contreproductif est donc que, de plus en plus, les gens utilisent mal les masques (trop longtemps, les réutilisent, ne les lavent pas ou mal etc.). C’est ça aussi quand on manie la menace plutôt que la persuasion, on récolte la triche...

    • Le MEDEF te fait déjà savoir qu’il est inquiet… en mode #cétautomatique.

      Coronavirus | Masques obligatoires au travail : les employeurs inquiets
      https://www.lalsace.fr/sante/2020/08/18/masques-obligatoires-au-travail-les-employeurs-inquiets

      Le Medef s’inquiète en particulier d’un risque de « réactivation de la peur d’aller travailler » chez certains salariés. Fin mai, plus de la moitié des entreprises avaient réintégré l’ensemble de leurs salariés à leur poste de travail tandis que 41 % maintenaient encore des salariés en chômage partiel et 21 % en télétravail, d’après une enquête de la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises).

      Au lieu du quasi-retour à la normale espéré, les entreprises craignent un alourdissement de leurs charges si le masque est rendu obligatoire. Fin mai, la CPME estimait à 100 euros par mois et par salarié le coût moyen des mesures de protection sanitaire (masques, renforcement des mesures d’hygiène, parois de séparation transparentes…).Près de neuf entreprises sur dix ne le répercutaient pas sur leurs clients.

    • Autres lieux curieusement épargnés : les #bars et les #restaurants. Bien sûr qu’on ne peut pas boire ou manger avec un masque, mais dans ce cas ces lieux devraient être fermés. Qu’en pensez-vous ?

      Je suis assez d’accord, même si je suis un assez grand consommateur de resto ou ptit-bar-concert. Et je trouve les lettres ouvertes des artistes ou milieu culturel assez contradictoires avec ce qu’on sait de la propagation en milieu fermé. Du genre « les restos ont le droit alors nous aussi on devrait ». Alors que ça devrait être « mais pourquoi les restos et bars ont encore le droit avec ce qu’on sait ». Ok chacun prêche pour sa chapelle et les gens sont pris à la gorge et risque de voir leur activité disparaitre donc je comprends que beaucoup fassent tout pour continuer à travailler, mais à côté c’est des milliers de morts ou de gens handicapés longtemps. (Mais je le répète, c’est « facile » de dire ça quand on bosse surtout à la maison et qu’on ne dépend pas d’un public en foule.)

  • "#Bienvenue_en_France" : l’#Université_Grenoble_Alpes labellisée pour la qualité d’#accueil de ses #étudiants_internationaux

    Engagée dans un processus de qualité pour l’accueil des étudiants internationaux, l’Université Grenoble Alpes a reçu le label « Bienvenue en France 2 étoiles » fin mai 2020, label délivré par Campus France et validé par une commission indépendante. L’UGA avec ses établissements-composantes rejoint ainsi la liste des 89 établissements labellisés parmi les 183 engagés dans la démarche. Une labellisation qui s’inscrit dans la politique d’attractivité internationale développée par l’UGA.

    « L’#international est au cœur de la stratégie de l’#UGA, que ce soit au niveau de la formation, mais aussi de la recherche. Le site accueille plus de 9000 étudiants étrangers et 47% des doctorants sont internationaux. La qualité de l’accueil de ces étudiants internationaux est une de nos priorités concourant à l’attractivité de notre établissement et plus globalement au rayonnement de la France à l’international. Cette labellisation nous engage ainsi à poursuivre notre action en lien avec nos partenaires pour offrir à nos étudiants internationaux les meilleures conditions d’accueil. » déclare Yassine Lakhnech, Président de l’Université Grenoble Alpes.

    La démarche de labellisation lancée par Campus France est ancrée dans la campagne « Choose France », en faveur d’une politique nationale de développement de l’attractivité des établissements d’enseignements supérieurs pour les étudiants internationaux. Elle répond aux engagements annoncés par le Premier ministre Édouard Philippe le 19 novembre 2018. Cette stratégie vise à améliorer l’accueil des étudiants internationaux et atteindre l’objectif de 500 000 étudiants en France en 2027.


    Pour obtenir le label « Bienvenue en France », l’Université Grenoble Alpes a fait valoir toutes les initiatives mises en place comme notamment son guichet unique d’accueil des publics internationaux : International Students & Scholars Office (ISSO). Ce dispositif informe, accueille et accompagne les publics internationaux (étudiants, doctorants, chercheurs et familles) sur différents aspects, notamment sur les logements, les démarches administratives et les droits au séjour. L’offre de formation en Français langue étrangère (FLE) proposée par le Centre universitaire d’études françaises (CUEF de Grenoble), destinée à développer le niveau en langue française des étudiants accueillis est aussi une des actions valorisées.

    La qualité de vie sur les campus ainsi que l’offre de logements réservés aux publics internationaux grâce à notre partenariat avec le CROUS Grenoble Alpes ont aussi fait partie des critères déterminants.

    Le #Label « Bienvenue en France »

    Le Label "Bienvenue en France" distingue les établissements d’enseignement supérieur français qui ont développé des dispositifs d’accueil dédiés aux étudiants internationaux. Gage de confiance, le label atteste de la qualité de l’accueil et représente pour l’établissement un outil de promotion et de rayonnement. Le label renseigne sur les actions mises en œuvre par les établissements d’enseignement supérieur pour répondre aux besoins des étudiants internationaux dans les domaines suivants :

    Qualité et accessibilité de l’information
    Qualité et accessibilité des dispositifs d’accueil
    Accessibilité et accompagnement des enseignements
    Logement et qualité de la vie de campus
    Qualité de suivi post-diplômant

    Les critères d’attribution de la labellisation « Bienvenue en France »
    La labellisation « Bienvenue en France » est délivrée selon 3 niveaux en fonction du nombre d’indicateurs que l’établissement satisfait :

    Premier niveau 1 étoile : L’établissement satisfait à plus de 10 indicateurs renseignés, dont 8 du « #Welcome_package ».
    Deuxième niveau 2 étoiles : L’établissement satisfait à plus de 15 indicateurs renseignés dont 12 du « Welcome package ».
    Troisième niveau 3 étoiles : L’établissement satisfait à tous les indicateurs renseignés.

    L’Université Grenoble Alpes à l’international en chiffres

    9000 étudiants internationaux
    1 étudiant sur 7 est international
    180 nationalités différentes
    47% des doctorants internationaux
    environ 70 masters enseignés en anglais
    20 langues enseignées
    plus de 800 partenariats avec des universités étrangères
    plus de 150 pays couverts par des accords de coopération
    ISSO : service d’accueil personnalisé pour les publics internationaux

    https://www.univ-grenoble-alpes.fr/francais/bienvenue-en-france-l-universite-grenoble-alpes-labellisee-pour-

    #université #Grenoble #facs

    J’ajouterais dans les tags... #blague #foutage_de_gueule...
    ... si on pense que, juste deux petits exemples :

    Dans l’institut où j’enseigne et où on a 3 masters internationaux dont 2 enseignés en anglais... il y a zéro personnel administratif qui parle anglais... imaginez donc qui doit s’occuper notamment des traductions entre les étudiant·es et l’administration ? Allez... imaginez-le !

    Il n’y a pas un·e seule interprète embauché·e, même pas à temps partiel, pour traduire les pages du site web... (et autres informations)

    #hypocrisie

    • Dans cette même assemblée, il voudrait que les jeunes en prison prennent pour référence les militaires plutôt que les terroristes.
      Je ne sais pas si les djeunes font bien la différence, en ce moment, entre un militaire et un terroriste ? moi le premier et j’ai 4 ans de moins que le garde des sceaux.

    • C’est dingue comment ce type est à côté de la plaque. "Il y a aura peut-être un jour les droits de l’homme et de la femme, mais pour l’instant je dis « droits de l’homme » et puis quand je dis ""français, j’entends français et françaises" .
      C’est curieux, parce que j’ai beau le répéter plusieurs fois mais moi j’entends pas du tout « françaises » dans « français » pas plus que « femme » dans « droits de l’homme ».
      On est prévenu, un homme à ce stade qui arrive à entendre des mots au féminin sans les dire, va continuer à omettre les femmes et à dire « droits de l’homme » en place de « droits humains » et « français » en place de « françaises et français ».
      D’autre part, arriver à devenir garde des sceaux sans connaitre les chiffres des non condamnations pour viol ou tentatives, je retournerai au bac à sable garder les sots.
      #femmes #viols

    • Pour 100 viols et tentatives, une seule condamnation : Dupond-Moretti a-t-il raison de douter de ce chiffre ?

      Bonjour,

      Vous nous interrogez sur l’échange qui s’est tenu lundi 20 juillet, en commission des lois de l’Assemblée nationale, entre Hervé Saulignac, député socialiste de l’Ardèche, et le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti. Le premier interroge le second sur la réponse pénale apportée aux viols et tentatives de viol. Le député a publié sur Twitter une vidéo de son intervention. Et la réponse du garde des Sceaux est visible en intégralité dans un tweet de LCP.

      Voici la retranscription de leur échange :

      Hervé Saulignac : Je voudrais vous interroger sur les 93 000 femmes subissant un viol ou une tentative de viol chaque année, d’après une enquête qui a été menée par votre ministère il y a trois ans de cela […] 1 000, c’est le nombre de condamnations qui sont prononcées chaque année pour ces crimes-là. Si seulement 1% des viols et tentatives mènent à une condamnation, cela pourrait signifier que 99% ne mènent à rien. Et il y a là, vous en conviendrez, une belle marge d’amélioration pour votre ministère. Je pourrais aussi évoquer ces 20% de victimes déclarées qui portent plainte. Ou bien encore un dixième de ces plaintes qui aboutissent à une condamnation pour viol. Alors, Monsieur le ministre, vous avez dit à plusieurs reprises vouloir réconcilier les Français avec leur justice. Ma question est extrêmement simple : comment comptez-vous réconcilier les Françaises avec leur justice ? [Comment] leur redonner confiance quand 99% des viols et tentatives n’entraînent aucune conséquence pour leurs auteurs ?

      Eric Dupond-Moretti : _Monsieur Saulignac, je ne sais pas d’où vous tenez ces chiffres. […]

      HS : C’est une enquête de votre propre ministère.

      EDM : D’accord. Je souhaiterais savoir comment on les obtient, ces chiffres. Parce que c’est au fond assez curieux, de pouvoir dire qu’autant de faits ont été avérés sans que des plaintes aient été déposées. Je n’ignore pas qu’un certain nombre de plaintes n’aboutissent pas, ça, c’est une évidence. Ces chiffres-là me paraissent effrayants. S’ils correspondent à une réalité. Effrayants. […] Ces chiffres-là me paraissent quand même… je ne dis pas « infondés ». Mais je vais revoir ce que vous venez d’évoquer, je vais le regarder dans le détail, et je vous fais la promesse qu’on en reparlera la fois prochaine. Je veux voir comment 99%, selon vous, des viols ne seraient pas traités. Et si c’est le cas…

      HS : Viols et tentatives…

      EDM : Oui, ça reste un crime, la tentative est punie comme le viol. Et si 99% de ces crimes ne sont pas traités, il y a quelque chose qui ne marche pas, mais alors pas du tout. Et il faut immédiatement remédier à cela. Je ne peux pas vous en dire plus. Je suis circonspect sur ces chiffres. Je veux les regarder. Je veux voir comment ils ont été obtenus. Parce que comment peut-on savoir qu’un viol a été perpétré s’il n’y a pas de plainte ? Et s’il y a des plaintes enregistrées, je voudrais vérifier qu’à 99% elles ne sont pas traitées. Alors là, ça tient à quoi : à l’inertie des parquets ? A l’inertie de la police ? Je le dis, si ces chiffres sont avérés, je suis extrêmement inquiet. Et comptez sur moi pour le vérifier. Dès demain, on va faire cette vérification.

      CheckNews avait déjà effectué cette vérification fin 2017, puis début 2019. Quoique légèrement mal sourcés, les chiffres avancés par le député Saulignac sont globalement exacts. Quant au raisonnement qui le mène à estimer que « seulement 1% des viols et tentatives mènent à une condamnation, [ce qui] pourrait signifier que 99% ne mènent à rien », il est compréhensible, quoique discutable.

      Selon plusieurs médias, Eric Dupond-Moretti, à la suite d’une suspension de séance, serait partiellement revenu sur ses propos : « J’avais mal compris : c’est 99% des viols supposés commis qui ne font pas l’objet d’une dénonciation. » Nous n’avons pas pu l’entendre dire cela dans la vidéo disponible sur le site de l’Assemblée (l’échange avec le député a lieu autour d’1h30, et la suspension de séance a lieu peu de temps après).

      Au moins 94 000 viols et tentatives par an en France

      Le chiffre de 93 000 viols et tentatives de viols chaque année, avancé par Hervé Saulignac, est un chiffre que l’on retrouve dans la lettre annuelle de 2017 de l’Observatoire des violences faites aux femmes, rattaché à la mission interministérielle pour la protection des femmes et la lutte contre la traite des êtres humains (Miprof), qui dépend du ministère (à l’époque secrétariat d’Etat) chargé de l’Egalité entre les femmes et les hommes.

      Le chiffre est même supérieur dans l’édition la plus récente de cette lettre (novembre 2019) : on y lit que « 94 000 femmes majeures déclarent avoir été victimes de viols et/ou de tentatives de viol sur une année. » Et plus loin : « 0,4% des femmes de 18 à 75 ans, soit environ 94 000, ont déclaré avoir été victimes de ces faits. »

      Précisons que ce chiffre émane de l’enquête Cadre et de vie et sécurité (CVS), que mène annuellement l’Institut national des statistiques et des études économiques (Insee), en partenariat, notamment, avec l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ), qui dépend du Premier ministre, et l’un de ses organismes indépendants, l’Observatoire national de la délinquance et de la réponse pénale (ONDRP).

      On notera, à cet égard, que ce n’est pas le ministère d’Eric Dupond-Moretti qui produit cette information, contrairement à ce qu’avance le député Saulignac.

      Ce chiffre de 94 000 est calculé à partir d’une moyenne sur les années 2012 à 2019 – chaque année, au premier trimestre, entre 20 et 25 000 ménages sont interrogés, précisent les auteurs de l’enquête CVS. Aussi, la lettre de l’Observatoire des violences faites aux femmes de novembre 2019 s’attache à préciser que l’enquête CVS est une étude de victimation, c’est-à-dire qui s’appuie sur les déclarations des personnes. Ce qui induit, relève la lettre, que « ces résultats sont des ordres de grandeur s’approchant de la réalité mais s’écartant légèrement de ce qu’aurait donné une interrogation exhaustive de la population. Il s’agit de ce que déclarent les personnes interrogées, certaines violences peuvent donc être sous-déclarées. »

      Et d’ajouter que « l’enquête CVS ne permet pas de rendre compte de manière exhaustive des viols et des tentatives de viol en France puisque certaines catégories de la population ne sont pas interrogées (personnes âgées de moins de 18 ans et de plus de 75 ans, personnes sans domicile ou vivant en collectivité [prisons, foyers…], personnes vivant en outre-mer) ».

      Environ 17% de plaintes

      Le député Saulignac avance également que seulement 20% des victimes déclarées de viol ou d’une tentative portent plainte. Un chiffre peut-être légèrement surestimé.

      D’après le ministère de l’Intérieur (et toujours pas le ministère de la Justice), les services de police et de gendarmerie ont enregistré 22 900 plaintes pour viol en 2019. En augmentation (+19%) par rapport à 2018. Toutefois, cette documentation ne précise pas la part de femmes parmi les plaignants.

      Il faut donc partir des chiffres de 2018. Cette année-là, « 18 800 personnes ont été enregistrées comme victimes de viols par la police et la gendarmerie en France métropolitaine, dont 88% de femmes », écrit le ministère de l’Intérieur. Soit 16 544 femmes « enregistrées », c’est-à-dire ayant porté plainte pour viol. Le service statistique de la place Beauvau reconnaît toutefois que les chiffres des atteintes sexuelles faisant l’objet de plaintes dont il dispose « [sont] affecté[s] par une forte sous-déclaration de ces faits aux forces de sécurité ».

      Si l’on rapporte ces 16 544 plaintes pour viols aux 94 000 viols et tentatives déclarés, on obtient un taux de plainte de 17,6%. Mais ce calcul est discutable. Premièrement, parce que le chiffre de 94 000 est une moyenne sur plusieurs années, alors que le nombre de plaintes ne porte que sur 2018. Deuxièmement, parce que le premier indicateur est déclaratif alors que le second est le résultat de remontées administratives. Cela permet néanmoins de se faire une idée.

      C’est d’ailleurs aussi le choix fait par les auteurs de l’enquête CVS de 2019, qui arrivent au même chiffre : « Les viols restent des atteintes faiblement rapportées aux services de police et de gendarmerie. Sur la période 2011-2018, 17% des victimes d’un viol ou d’une tentative de viol déclarent avoir déposé plainte. »

      Ainsi, moins d’un cinquième des femmes se déclarant victimes de viol ou de tentative de viol porteraient plainte pour ces faits.

      Moins de 1 300 viols sanctionnés en 2019

      Dernière partie du raisonnement : combien de personnes sont condamnées pour ces crimes ? Pour le coup, c’est bien le ministère de la Justice qui fournit la réponse, puisqu’il produit chaque année un document au titre explicite, « Les condamnations ».

      Les dernières données disponibles sont celles de 2018. Cette année-là, 1 269 viols ont été sanctionnés. Ces crimes « constituent 44% des crimes sanctionnés », écrit le ministère. « Ils se composent des viols avec circonstances aggravantes (34,2% des crimes), des viols simples (7,3%) ou des viols commis par le conjoint ou concubin de la victime (2,4%). »

      Cette même année, le ministère de l’Intérieur enregistrait au total 18 800 plaintes pour de tels faits. Soit, pour 100 plaintes pour viol, un peu moins de 7 condamnations pour ce motif. Là encore, la comparaison est discutable, car il est hautement improbable qu’une plainte pour un crime soit jugée (et donne lieu à une condamnation) l’année même où elle est déposée. Aussi, les chiffres de la Justice ne précisent pas le sexe de la personne qui a porté plainte – impossible donc de savoir combien de plaintes de femmes aboutissent effectivement à une condamnation. Mais là encore, cela permet de se faire une idée.

      Correctionnalisation des viols

      Comme nous le rappelions dans nos précédents papiers, les condamnations pour viols sont d’autant moins nombreuses qu’existe la possibilité de « correctionnaliser » ce crime. Par ce mécanisme, le viol, un crime jugé aux assises, est requalifié en agression sexuelle, un délit jugé en correctionnelle. La correctionnalisation intervient lorsque les éléments de preuve sont insuffisants, ou pour éviter aux victimes un procès d’assises parfois difficilement supportable. Ce phénomène de correctionnalisation est critiqué par des associations de défense des victimes, certains de leurs avocats ou encore certains psychiatres. Une étude menée au sein du tribunal de grande instance de Bobigny (l’une des seules fournissant des chiffres sur le sujet) estimait qu’en 2013 et 2014, « 46% des agressions sexuelles étaient des viols correctionnalisés ».

      Avec toutes ces précautions méthodologiques, on arrive tout de même à cet ordre de grandeur : 94 000 femmes entre 18 et 75 ans déclarent avoir subi un viol ou une tentative de viol au cours d’une année (en métropole et en moyenne, entre 2012 et 2019). Or, en 2018, la justice n’a enregistré que 1 269 condamnations pour viol (sans que l’on sache combien ont été commis sur des femmes). Tout « effrayant » que soit le chiffre, on arrive bien in fine à 1,3 condamnation pour viol sur 100 viols ou tentative déclarés.

      Contactés ce mercredi matin pour confirmer, infirmer, ou commenter le calcul menant à ce chiffre, ni la mission interministérielle pour la protection des femmes victimes de violences (Miprof), ni le Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes, ni le ministère chargé de l’Egalité entre les femmes et les hommes n’ont répondu pour l’heure.

      Fabien Leboucq

      https://www.liberation.fr/checknews/2020/07/22/pour-100-viols-et-tentatives-une-seule-condamnation-dupond-moretti-a-t-il

    • Pour qui s’intéresse un tout petit peu à la situation désastreuse des femmes en france ces chiffres sont criés par les féministes depuis trèèèès longtemps :

      2019
      https://www.liberation.fr/checknews/2019/02/08/combien-y-a-t-il-de-viols-chaque-annee-combien-de-plaintes-combien-de-con

      ça s’appelle du #foutage_de_gueule, mais qu’attendre de plus d’un gvt qui met un Darmanin à l’intérreur ?

      Autre question toujours éludée : et pour regarder les chiffres des viols sur enfants, faudra attendre combien de temps ?

      En France, 165.000 enfants sont victimes de viols et violences sexuelles chaque année

      https://www.francebleu.fr/infos/societe/les-enfants-victimes-de-viol-et-violence-sexuelles-en-france-ont-en-moyen

    • c’est au fond assez curieux, de pouvoir dire qu’autant de faits ont été avérés sans que des plaintes aient été déposées

      Oui, c’est curieux. On le sait parce qu’on fait des enquêtes de #victimation qui permettent d’identifier les failles (les fosses béantes) du système policier-judiciaire.

      Le mépris pour les sciences sociales dont témoigne la droite rance prive ces gens de connaissances sur la société où ils vivent... ou qu’ils dirigent.
      #raclure

    • Tous les observateurs s’y accordent, la nomination d’Éric Dupond-Moretti en tant que garde des Sceaux était avant tout un « coup de com’ » ; et au vu des torrents de commentaires suscités, le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a fonctionné.
      Cela dit, à quoi peut-on s’attendre pratiquement de la part de cette nouvelle recrue du gouvernement ? C’est la question que nous avons posée à l’avocate Marie Dosé.

      https://lundi.am/Qu-attendre-de-la-nomination-d-Eric-Dupond-Moretti-au-ministere-de-la-Justice

      [Je n’ai pas entendu dans les propos du garde des Sceaux les résonances d’une « campagne sur la petite délinquance des adolescents qui pourrirait la vie des honnêtes gens », mais j’ai été somme toute assez gênée par son clin d’œil complice et appuyé à Eric Ciotti à travers son inepte proposition de loi sur l’encadrement militaire des mineurs délinquants. Quel besoin avait-il de rendre un hommage, même indirect, à celui qui incarne la droite la plus sécuritaire et qui mord sans complexe sur les lignes du Front National depuis des années ? Eric Ciotti, c’est le soutien à l’arrêté interdisant le port du burkini sur les plages de Villeneuve-Loubet, la suspension des allocations familiales en cas d’absentéisme scolaire, la prison pour les parents de mineurs délinquants, la volonté de limiter le droit du sol aux enfants de parents européens, l’affirmation selon laquelle « le peuple veut l’autorité contre la chienlit »… Eric Ciotti, c’est l’incarnation de tout ce qui a révolté mon ancien confrère pendant des décennies. Alors le voir aujourd’hui saluer la proposition de loi d’Eric Ciotti prônant l’encadrement militaire des mineurs délinquants tout en assurant « vouloir discuter avec tout le monde sauf avec les populistes », c’est tout simplement vertigineux… « Je préfère qu’un jeune ait un militaire pour idole qu’un islamiste radical ou un caïd » assure aujourd’hui le garde des Sceaux dans un registre si réducteur qu’il frôle lui aussi, pour le coup, le populisme qu’il assure pourtant toujours exécrer.]

      #justice #garde_des_sceaux #en_marche

  • Verts de rage | Sébastien Fontenelle et Sylvie Tissot
    https://lmsi.net/Verts-de-rage

    par Sebastien Fontenelle, Sylvie Tissot 17 juillet 2020 « Je crois à cette écologie du mieux, pas à cette écologie du moins », a décrété Emmanuel Macron dimanche 14 juillet. Ce qui est intéressant ici n’est pas l’adhésion de pure forme et totalement opportuniste à l’écologie, fût-elle « mieux ». C’est l’opposition que le chef de l’État met en scène entre une « bonne » écologie et la « mauvaise », qu’incarneraient celles et ceux qui sont devenu·es, à gauche, depuis les dernières élections municipales, ses principales et principaux ennemi·es : les représentant·es de l’écologie politique. Source : Les mots sont importants

  • Droits des femmes : le gouvernement de la honte
    Lénaïg Bredoux, Médiapart, le 7 juillet 2020
    https://www.mediapart.fr/journal/france/070720/droits-des-femmes-le-gouvernement-de-la-honte

    Le soir de la cérémonie des César, on avait pris une gifle. La deuxième est arrivée lundi 6 juillet, quand le secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler a prononcé ces mots : #Éric_Dupond-Moretti, ministre de la justice, garde des Sceaux.

    À cette nomination, il faut joindre celle de #Gérald_Darmanin à Beauvau, ainsi que celles, à un degré moindre, d’ #Élisabeth_Moreno à l’égalité entre les femmes et les hommes, et de #Barbara_Pompili à la transition écologique, pour mesurer à quel point le gouvernement de #Jean_Castex est une déclaration de guerre aux droits des femmes.

    #gouvernement #Emmanuel_Macron #Je_vous_emmerde #Foutage_de_gueule #EnMarcheVersLeFN #viol #harcèlement_sexuel #MeToo #Sexisme #Femmes

    Sur le sexisme de ce gouvernement, voir aussi :
    https://seenthis.net/messages/866783

    Et sur Darmanin, entre autres :
    https://seenthis.net/messages/867269

  • Jean Castex annonce un projet de loi « contre les séparatismes » à la rentrée
    https://www.francetvinfo.fr/politique/jean-castex/gouvernement-de-jean-castex/direct-le-premier-ministre-jean-castex-prononce-son-discours-de-politiq

    Devant les députés, mercedi 15 juillet, Jean Castex a annoncé que son gouvernement présenterait à la rentrée en Conseil des ministres « un projet de loi contre les séparatismes ». Ce texte doit permettre d’"éviter que certains groupes ne se referment autour d’appartenances ethniques ou religieuses", a indiqué le Premier ministre, qui entend défendre la laïcité « avec intransigeance ».

    J’ai bien compris que ces gens prétendent avoir dépassé le clivage droite-gauche. Mais ça commence à se voir qu’ils le dépassent par l’extrême-droite.

    (Ils doivent déjà se marrer au Conseil constitutionnel et à la CEDH.)

    • Ils réfléchissent dru et intensivement à propos de notre très gros problème de séparatisme . Ils font ceux qui savent prévoir, et te disent que c’est pas avant septembre, parce que c’est sérieux, et que ça se prépare. Je vais le dire à ma femme. Elle vient de réinscrire notre gamin auprès de l’association qui donne des cours de natation. Le même jour, trouduQ1er fait ses annonces, et elle se demande si les piscines sont des lieux publics fermés et si la piscine, c’est foutu pour l’an prochain. Je vais lui dire que le gouvernement bosse sur un grand projet de loi. Et qu’à la rentrée, il n’y aura plus de séparatisme. Elle va être contente.

      J’aurais bien aimé, il y a un mois, que le gouvernement sortant nous annonce qu’il bossait sur un grand projet de loi pour éviter qu’il soit nécessaire de se confiner à nouveau. Mais ils avaient déjà des choses très importantes à faire. Comme de nous faire croire que le premier ministre sortant faisait partie de l’opposition et que Darmanin allait peut-être fomenter un coup d’état avec ce premier ministre et que c’est pour cela qu’il fallait absolument que Darmanin devienne Ministre de l’Intérieur (ça doit être un truc du genre séparatisme de l’intérieur ? et si on faisait une loi pour ce séparatisme là ?).

      Je crois qu’ils s’en foutent du Covid, des masques, de la piscine des gamins... Ils nous montrent l’exemple.

    • « Séparatisme » : les cadres de EE-LV révoltés après leur entrevue « hallucinante » avec Gérald Darmanin
      https://www.liberation.fr/politiques/2020/10/13/separatisme-les-cadres-de-ee-lv-revoltes-apres-leur-entrevue-hallucinante

      Gérald Darmanin avait rendez-vous avec Europe Ecologie-les Verts, lundi après-midi. Dans le cadre de ses entrevues avec les représentants des partis politiques autour de la #loi_de_lutte_contre_le_séparatisme, le ministre de l’Intérieur s’est entretenu (en visioconférence, car il est cas contact) un peu moins d’une heure avec le secrétaire national de EE-LV Julien Bayou, sa numéro 2 Sandra Regol et la sénatrice Esther Benbassa. Et à en croire les écolos, cela ne s’est pas bien passé. Mais alors pas du tout.

      « Un rendez-vous assez particulier », dit dans un euphémisme Bayou. Regol, elle, raconte une rencontre « hallucinante » dont elle est sortie « choquée » et très énervée : « Dès qu’on exposait nos positions ou propositions, il nous disait qu’on ne comprenait rien, qu’on ne suivait rien, qu’on était débiles. » Un registre de la confrontation qui tranche avec les us et coutumes de ce genre de discussions, où les désaccords de l’opposition s’expriment généralement aussi diplomatiquement que les fins de non-recevoir de l’exécutif.

      Cela dénoterait même avec les habitudes du pouvoir en place vis-à-vis des écolos, selon Regol, qui reprend : « Il n’y avait aucune possibilité de dialogue. Depuis le début du quinquennat, on a souvent été reçus à Matignon, dans des réunions ministérielles, sur les retraites, le 80 km/h ou pendant les gilets jaunes. D’habitude, avec Philippe ou Macron, c’était toujours courtois et républicain. Là, Darmanin était dans la confrontation politique, méprisant, son seul enjeu était de nous rabaisser. » De son côté, le cabinet du ministre reconnaît que le rendez-vous a été tendu, mais assure : « Le ministre a souhaité être dans une posture d’écoute et de dialogue avec l’ensemble des partis politiques et pouvoir répondre à leurs interrogations. »

      Evidemment en désaccord sur le fond des mesures avancées par l’exécutif, les Verts ont défendu leur point de vue : tout est déjà dans la loi de 1905 sur la laïcité, qu’il suffit de faire appliquer, en durcissant certaines sanctions au besoin. Cela n’a pas plu au ministre de l’Intérieur. « C’était tout à fait dans la ligne actuelle du gouvernement depuis les municipales, qui consiste à caricaturer les "écolos incompétents" », peste Sandra Regol, qui ne peut s’empêcher de mettre en parallèle cette expérience avec le rendez-vous présentiel accordé à Marine Le Pen et au sénateur #RN Stéphane Ravier dès le premier jour de ces discussions transpartisanes, le 6 octobre.

      « Taper sur les écolos et embrasser le RN »

      Les frontistes étaient sortis absolument ravis de cette discussion d’une heure quarante, lors de laquelle Gérald Darmanin avait « pris le temps d’écouter » ses interlocuteurs, mettant même au jour de nombreuses « convergences de vue », selon Ravier. Egalement consulté lundi, le président de LR, Christian Jacob, semble lui aussi plutôt satisfait. « Cela s’est passé correctement dans l’ensemble », estime un proche du député de Seine-et-Marne auprès de l’Opinion ce mardi matin, alors que les relations de l’ex-directeur de campagne de Nicolas Sarkozy avec son ancien parti sont notoirement difficiles.

      « Nous, (on a) eu droit à cinquante minutes extrêmement tendues, conclut Regol. La ligne de Darmanin, c’est donc taper sur les écolos et embrasser le RN. » Voilà qui promet pour le prochain rendez-vous des écolos avec le premier flic de France, prévu dans un mois à Beauvau, après la remise du texte de loi.

      #Gérald_Darmanin

  • Pourquoi nommer Darmanin à l’Intérieur est une faute politique
    https://www.nouvelobs.com/edito/20200714.OBS31178/pourquoi-nommer-darmanin-a-l-interieur-est-une-faute-politique.html

    En 2009, Gérald Darmanin a demandé à une femme des rapports sexuels en échange de la promesse d’intervenir auprès du ministère de la Justice pour faire effacer le casier judiciaire de celle-ci. Son avocat ne nie pas ces faits mais la qualification de « viol ».

  • Il me semble important de voir comment la traditionnelle manipulation raciste de la laïcité est exploitée, de manière quasiment prioritaire par le nouveau gouvernement :
    – Darmanin contre l’« islam politique »
    https://seenthis.net/messages/866319
    – Schiappa à la promotion de la laïcité :
    https://seenthis.net/messages/866779

    Dans les deux cas, en même temps, proclamation du soutien aux « forces de l’ordre ».

    S’il y a une innovation dans ce nouveau détournement de la laïcité, c’est qu’il ne s’agit plus seulement de l’usuel dog whistle pour stigmatiser les populations d’origine immigrée, mais d’une défense éhontée des flics accusés de comportements racistes et de violences policières par une part croissante de la population.

    Cet axe était devenu explicite au lendemain de la grosse manifestation du comité Adama Traoré à République, dans le prolongement du succès des manifestations « Black Lives Matter » partout en France : le 14 juin, Macron avait répondu en rendant hommage aux flics « qui méritent le soutien de la puissance publique et la reconnaissance de la nation », et en stigmatisant les manifestants en « alertant sur les risques de dévoiement du "noble combat" contre le racisme en "communautarisme", susceptible d’être "récupéré" par des "séparatistes". »

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/06/15/pour-emmanuel-macron-pas-question-de-deboulonner-les-statues_6042872_3224.ht

    Bref, la nouvelle manipulation dégueulasse du thème de la laïcité, cette fois, c’est une défense éhontée des flics fachos, au motif qu’il serait nécessaire que le gouvernement regagne « la confiance des forces de l’ordre », et du très droitier syndicat Alliance en particulier :
    https://seenthis.net/messages/865114

    Message transparent : ceux qui critiquent la police républicaine sont des séparatistes/communautaristes/islamistes qui bafouent la laïcité. Et les jeunes blancs qui, désormais, rejoignent les manifestations contre les violences policières racistes sont les idiots-utiles de l’islamisme triomphant (thème des islamo-gauchistes).

  • Ségur de la #Santé : début de polémique autour d’un « projet d’accord » - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/economie/segur-de-la-sante-debut-de-polemique-autour-d-un-projet-d-accord-20-06-20

    [Les] syndicats [sont] « stupéfaits » d’entendre parler d’un « projet d’accord à la veille d’une semaine de négociations décisive » [c]ar [...] ces annonces [ne sont pas] chiffrées. Et c’est là que le bât blesse.

    (Désolé pour le charcutage, mais les #déchets du « Parisien » étaient vraiment trop nombreux).

    #foutage_de_gueule permanent

  • Quand les personnes racisées se révoltent par et pour eux-mêmes, les dominants les accusent de “communautarisme” ou de “séparatisme”
    https://www.frustrationmagazine.fr/quand-les-personnes-racisees-se-revoltent-par-et-pour-eux-memes-

    Lors de son allocution télévisée dimanche 14 juin, Emmanuel Macron de l’An 3 dit le narcissique a qualifié les dernières manifestations anti-racistes de “#séparatisme”, c’est-à-dire qui s’auto-excluent de notre chère nation républicaine à des fins communautaires entre Arabes, Noirs, ou musulmans. Il s’inquiète, tel un Zemmour sur Cnews (à qui il avait téléphoné récemment), des risques de dévoiement du “noble combat” contre le #racisme en “#communautarisme”. Le groupuscule d’extrême-droite Génération identitaire, après avoir été accueilli comme de petites fleures innocentes par les policiers sans se faire tabasser lors de la manifestation, ne pouvait ainsi rêver mieux : la #légitimation de leurs provocations racistes sur le toit d’un immeuble ce samedi 13 juin grâce à Macron en direct à la télévision, deux jours plus tard. Ironie du sort : les voici donc blanchi par la grâce présidentielle, ou le mariage arrangé – dérangé du macronisme et de l’extrême droite.

  • Justice pour les policiers !, clame BFMTV face à la manif pour Adama Traoré | Samuel Gontier
    https://www.telerama.fr/television/justice-pour-les-policiers-,-clame-bfmtv-face-a-la-manif-pour-adama-traore,

    Du rassemblement pour que justice soit rendue à Adama Traoré, les télés retiennent qu’il était “interdit” et qu’il a “dégénéré”. Si, exceptionnellement, des activistes d’ultra gauche sont invités à témoigner de leur haine anti-flics, les meilleurs experts de BFMTV rappellent le droit imprescriptible des forces de l’ordre à frapper les manifestants et se lamentent des violences qu’elles endurent. Source : Ma vie au poste

  • L’escroquerie (impunie) des masques « grand public »

    Le scandale d’Etat de la pénurie de masques, largement documenté, masque un autre scandale : celui des masques « grand public » dont la promotion et la très large diffusion se font en dépit du devoir d’information élémentaire et des règles sanitaires attendues.

    (…)

    On attend d’un masque trois qualités élémentaires : une bonne étanchéité de toute sa périphérie (qualité de l’ergonomie), une faible résistance respiratoire et une filtration de qualité. En outre il doit être confortable. Les FFP2 ou FFP3 d’une marque bien connue ont toutes ces qualités.

    Leur coût est inférieur à la majorité des masques « grand public » dont un capitalisme criminel inonde les supermarchés et le web marchand avec la bénédiction de la DGA, de plusieurs ministères et des élus de la République.

    (…)"

    https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/150520/tombent-les-masques

    • L’incapacité du gouvernement à se procurer des masques homologués (masques chirurgicaux et surtout ffp2 ou ffp3, seuls en mesure de protéger le porteur de la contagion par voie aérienne) a conduit à l’invention d’une nouvelle catégorie de masques dits « grand public », désormais obligatoires dans un certain nombre de situations (transport en commun, accueil du public…). Sentant la bonne affaire, quantité d’industriels, grands et petits, se sont donc précipités dans la fabrication de ces masques, sous le patronage de la Direction générale des entreprises du ministère de l’Economie et des finances.

      Ces masques sont présentés comme ayant une capacité de filtration des particules de 3 micron de 70% (catégorie 2) ou 90% (catégorie 1), c’est-à-dire pour la catégorie 1 supérieure à celle des masques fpp1 (80%) et proche de celle des masques ffp2 (95%). Mais alors pourquoi le port des masques « grand public » est-il interdit au personnel soignant ? Ce n’est pas seulement parce qu’ils ne répondent à aucune norme ou homologation (tout au plus une simple « spécification » élaborée à la hâte), c’est surtout que les chiffres avancés, quoique rapportés partout par des médias devenus les caisses de résonance de la propagande gouvernementale, ne correspondent pas à la réalité.

      Les soignants ont besoin de masques qui les protègent (FFP2 et 3) mais nous on a besoin de masques qui protègent l’air, ce bien commun, de nos miasmes. Et c’est une approche de santé publique qui est plus intéressante. Je ne comprends donc pas trop le propos de ce billet, même si sa dénonciation du business des #masques est bien entendu importante.

    • Si on pouvait, ça serait très bien aussi qu’on ait des masques qui protègent hein… D’après ce qui est dit, les masques FFP2, qui sont réellement normés, testés, etc, sont moins cher à produire que les masques de merde qui font rien à part bloquer nos propres gros postillons. Donc c’est surtout qu’il y a eu une grosse perte du stock ancien + une incapacité à organiser une nouvelle production de masse au niveau national (volontarisme, réquisition d’usines, forçage de quelle production faire…), alors qu’on n’est pas non plus totalement out niveau industrie…

      C’est toujours facile de dire ce qu’il aurait fallu faire, je sais, et on n’y connait pas grand chose en industrie, ok. Mais à un moment il s’agit surtout de choix politiques quand même, les usines textiles on en a, et les lois ils en font bien des tordues à l’arrache en 2 semaines quand c’est pour brider nos libertés, alors ils auraient très bien pu en faire pour forcer les usines à produire telle ou telle chose.

    • Y’avaient pas besoin de forcer les usines @rastapopoulos que ce soit pour les masques ou les bouteilles d’oxygène, ce gvt a refusé que ces usines se remettent en route malgré la proposition des travailleuses-rs

      Ah ben tiens justement, j’ai reçu un masque « alternatif » "grand_public" et « afnor » dommage il est « trop grand pour moi » dans ma boite aux lettres … oups disons plutôt que j’ai reçu la publicité d’une campagne électorale payée par les deniers des Toulousain·es sous le prétexte d’UN masque.
      #foutage_de_gueule

      https://seenthis.net/messages/832910#message853622

      Tu peux te sniffer du désinfectant sans souci par contre
      #trumpitude

    • On ne s’en fout pas, @marclaime, mais on ne s’attend à rien d’intéressant de leur part.

      @rastapopoulos, j’aime plutôt mieux l’idée qu’on porte des masques pour ne pas contaminer l’air ambiant plutôt que pour se protéger soi. En tout cas, il faut choisir et adopter une politique commune parce qu’une personne avec un bon masque chirurgical et une personne avec un bon masque FFP2 à valves se contaminent, celle avec le FFP2 rejette ses particules qui arrivent direct dans le masque chirurgical.

      Tous les masques n’ont pas la même fonction, la même qualité, mais on dit « mettez un masque, d’ailleurs on n’en a pas ». C’est n’importe quoi.

    • Et les consignes de manipulation et de stockage des masques sales puis leur lavage/séchage qui va les respecter à la lettre ?
      Quand on voit le nombre de porteur de masque tissus qui ne couvrent que leur bouche , soit parce qu’ils portent des lunettes et que les fuites posent problème, soit parce qu’ils n’ont tout simplement pas compris.
      Cette « certification » à la va-vite des masques en tissus c’est juste une manière de se raccrocher aux branches . Les dites branches ayant poussées spontanément dans le tissus social, les gens se bricolant par eux-même ce que les responsables étaient incapables de fournir.
      La certification du bricolage ! on pourrait en rire si l’enjeu était moins dramatique.

  • Vous êtes chef d’entreprise dans le bâtiment, vous souhaitez redémarrer un chantier ? Facile, yaka !

    Dans le contexte de la pandémie due au coronavirus et suite aux recommandations du gouvernement, vous avez sollicité l’avis de la CRAMIF pour mettre en œuvre les mesures de prévention indispensables sur vos chantiers, dans le cas où ceux-ci poursuivraient leur activité.

    Pour cela, il convient d’appliquer les mesures de prévention sanitaires en tenant compte des spécificités du BTP (promiscuité, superpositions de taches, simultanéité des travaux, multiplicité des intervenants,…) tout en veillant à continuer à maîtriser les autres risques habituellement rencontrés sur les chantiers.

    Mettre en place les moyens nécessaires au lavage des mains, à tout moment de la journée, tant dans les bungalows sanitaires qu’au plus près des postes de travail car la distribution de gel hydro alcoolique est sans aucun effet si les mains ne sont pas lavées préalablement. Pour les immeubles en construction notamment, prévoir des installations à chaque étage, équipées d’eau courante, évacuation EU, savon, essuie-main papier et poubelles fermées (et non pas sèche-mains).

    Afin d’appliquer les principes de distanciation sociale entre les personnes et éviter la propagation du virus, supprimer toutes les situations de travail générant des contacts entre salariés :
    • Eviter les concentrations de personnel par l’utilisation de banches et d’outils coffrants ergonomes et facilement maniables.
    • Utiliser des bétons auto plaçant limitant le nombre de salariés présents au moment du bétonnage.
    • Eviter le port de charges lourdes ou encombrantes à plusieurs salariés en mécanisant totalement les approvisionnements : utilisation de grues et de recettes à matériaux, mise en service d’ascenseurs de chantiers ou de plateforme de transports de matériaux à personnel accompagnant, mise en service des ascenseurs pour les besoins du chantier… tout en veillant à respecter les distances entre les personnes lors de l’utilisation de ces matériels…
    • Mettre en place des allées de circulations nivelées, stabilisées et sans obstacles (déchets, gravats…) afin de garantir le déplacement horizontal des charges par un seul salarié muni d’aides techniques motorisées telles que diables et transpalettes électriques, etc. Mettre en place des sens de circulation pour éviter le croisement de personnes.
    • Eviter le port de charges lourdes ou encombrantes à plusieurs salariés lors de la mise en œuvre de des matériaux en utilisant des matériels d’aide à la manutention : lève plaques, lève chauffe-eau, palonniers de pose de vitrages, dérouleurs de câble motorisés ou mécanisés… Ces matériels seront acheminés par les mêmes voies de circulation que celles empruntées lors de l’approvisionnement de matériaux.
    • Accompagner ces mesures techniques par des mesures d’hygiène permettant d’éviter la contamination directe lors de la manipulation d’apparaux de levage (élingues) ou d’organes de commande (boutons d’ascenseurs) mais aussi des parois et mains-courantes sur lesquelles les salariés prennent appui, soit par l’utilisation de lingettes désinfectantes, soit par la mise à disposition des solutions hydro-alcooliques permettant de se désinfecter les mains avant et après chaque manipulation. Prévoir, en permanence sur site, une équipe de nettoyage afin d’assurer la désinfection de toutes les zones de contact aussi souvent que nécessaire serait un plus pour éviter la propagation du virus.
    • Attribuer les outils et matériels de façon nominative afin d’éviter les transferts d’individu à individu.
    • Adopter une organisation du travail permettant de limiter au maximum les interférences et les superpositions entre les différents corps d’état, en attribuant des zones de travaux précises aux entreprises et des créneaux horaires (éventuellement, travailler 1 jour sur 2 afin d’éliminer le virus d’une surface contaminée). Tenir compte de ces aménagements dans le planning hebdomadaire des travaux et le délai final.

    Afin d’appliquer les principes de distanciation sociale entre les personnes et éviter la propagation du virus dans les installations de chantier (en complément des mesures d’hygiène déjà citées ci-dessus) :
    • Aménager les locaux sanitaires afin d’espacer les armoires vestiaires d’un mètre minimum.
    • Aménager les réfectoires afin de respecter les distances de sécurité sanitaire entre les salariés (un mètre minimum).
    • Entretenir les locaux communs par une équipe de ménage disponible en permanence, disposant de produits efficaces face au risque biologique mais sans conséquence chimique vis-à-vis des salariés du chantier.
    • Aménager les parkings réservés au personnel pour augmenter leur capacité de stationnement, afin de favoriser les transports individuels et éviter le covoiturage ainsi que les transports en commun.

    Mettre à disposition de tous les salariés, y compris encadrement, y compris maîtrise d’ouvrage, y compris coordonnateur SPS et maitrise d’œuvre, des masques anti contamination en quantité suffisante (remplacement toutes les 2 à 4h) et former le personnel à son utilisation. Tenir compte de l’aptitude du Médecin du travail au port du masque.

    La récente information ayant confirmé que la propagation du COVID-19 était favorisée par les atmosphères chargées en poussières et particules fines :
    • Mettre en place des dispositifs de rabattage et d’élimination des poussières sur toutes les zones de circulation et de travail.
    • Mettre en place systématiquement des mesures de captage à la source des poussières lors des opérations de découpe, de ponçage, nettoyage de banches, ragréage…

    Renforcer l’encadrement du chantier au niveau des entreprises, mais également au niveau de la maitrise d’œuvre d’exécution, de la coordination SPS et de la maitrise d’ouvrage afin d’expliquer les mesures de prévention et de vérifier leur bonne application. Eventuellement, mettre en place un dispositif de télésurveillance permettant de s’assurer de cette bonne mise en œuvre à distance à l’aide de caméras avec analyse matricielle ou toute autre technique d’efficacité équivalente.

    Dans la mesure où cette pandémie est un nouveau risque extérieur aux métiers des entreprises de construction, le PGC doit être actualisé par le Coordonnateur SPS en intégrant notamment les mesures ci-dessus et doit être communiqué aux entreprises par le MOA.
    De nouvelles visites d’inspection commune doivent être organisées avec les entreprises afin de s’assurer que la mise en œuvre des nouvelles mesures de prévention sont bien comprises, sont compatibles avec les Plans de Continuité de l’Activité (PCA) des entreprises et n’engendrent pas de nouveaux risques pour les salariés et pour l’environnement du chantier. Ces visites d’inspection commune doivent elles-mêmes être réalisées en veillant à respecter les mesures barrières pour les participants.
    Par la suite, organiser l’évaluation continue de la mise en place de ces moyens organisationnels en tenant compte également de l’évolution des connaissances concernant le COVID-19.
    Par ailleurs, le MOA doit mettre à jour ses pièces marché pour tenir compte des nouvelles mesures.

    Nous précisons par ailleurs que compte tenu du caractère itinérant de notre profession, susceptible de contribuer à la propagation du virus de chantier en chantier ou d’établissement en établissement, la direction de l’Assurance Maladie- Risques Professionnels a décidé de suspendre les interventions en entreprises des personnels des Caisses ; elles sont suspendues jusqu’à nouvel ordre.

    Nous restons toutefois à votre disposition pour tout renseignement complémentaire.

    Sincères salutations.

    Cramif
    Direction Régionale des Risques Professionnels
    Direction des Services Techniques
    Service Activités de Service et BTP

    24/03/2020

    PS : Si les conditions ne sont pas remplies, je vous conseille d’interrompre l’activité sur les chantiers concernés.

    • J’ai vu passé pas mal de soignantes qui disent que le peu de masques et de blouses qu’elles ont leur viennent de dons du BTP.
      #racisme car comme pour les migrant·es cueilleur·euses de fraises le gouvernement enverra les noir·es et les arabes au casse-pipe.

    • Mais oui bien-sûr un lavabo fonctionnel à chaque étage d’un immeuble en construction !

      d’autres fiches à venir :

      le ministère annonce la publication d’une quinzaine de fiches sectorielles dans les dix jours, en lien avec les filières professionnelles concernées :

      secteur agricole et agroalimentaire,
      secteurs autorisés à titre dérogatoire à recevoir du public,
      activités de surveillance et sécurité,
      activités de propreté,
      crématorium/funérarium,
      distribution de carburant et chaîne aval automobile (réparation / nettoyage intérieur…),
      maintenance avec risque sanitaire (plombiers, ventilation, etc.),
      cuisiniers,
      travail en caisse,
      aide à domicile et les services à la personne,
      ambulanciers,
      métiers de bouche (boulangers…),
      logistique,
      chauffeurs-livreurs,
      activités de banque et d’assurance.

      Le ministère appelle les organisations professionnelles qui élaborent actuellement leurs propres préconisations à lui adresser leurs travaux, afin de coordonner les actions mises en œuvre.

      #foutage_de_gueule

  • Coronavirus : les graves insuffisances françaises
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/03/19/coronavirus-les-graves-insuffisances-francaises_6033636_3232.html

    Franck Nouchi : Les autorités tentent de masquer les carences logistiques par des arguments scientifiques à géométrie variable, notamment sur l’usage des #masques et l’utilisation des tests de #dépistage.

    L’ex-ministre de la santé, Agnès Buzyn, ne croyait pas si bien dire en parlant de « mascarade ». Après celle qui a consisté à organiser un scrutin électoral à la veille du confinement général du pays, le terme paraît également adapté à certains propos de Richard Ferrand, le président de l’Assemblée nationale, dans l’interview qu’il a accordée au Monde. Invité par notre journaliste à commenter le grand nombre de députés aujourd’hui infectés par le coronavirus et les mesures qui ont été prises pour éviter autant que faire se peut la dissémination du virus, M. Ferrand a cette réponse :
    « Même si le terme [de cluster] n’a pas été utilisé, il ne s’agit pas de chicaner, nous avons bien eu un foyer épidémique il y a deux semaines, avant la trêve parlementaire. Des études épidémiologiques ont été menées pour savoir qui a fréquenté qui et remonter la piste afin de prévenir les personnes qui ont été en contact avec les malades. Aujourd’hui, la notion même de cluster a disparu puisque la phase 3 implique la circulation du virus sur l’ensemble du territoire. »

    D’un point de vue épidémiologique, cette déclaration est stupéfiante. « Nous avons bien eu un foyer épidémique », reconnaît le quatrième personnage de l’Etat. L’utilisation du passé est une aberration. C’est comme si l’on disait : « Nous avons bien eu un foyer épidémique dans l’Oise, après la contamination de plusieurs personnes à la base militaire de Creil. » Ou encore : « Nous avons bien eu un foyer épidémique à Mulhouse à la suite du rassemblement de 2 500 personnes appartenant à une paroisse évangéliste. » Ces deux clusters continuent à disséminer dans toute la France, et il y a malheureusement fort à parier qu’ils sont pour beaucoup dans la réalité de la situation épidémiologique très inquiétante que connaît aujourd’hui notre pays.

    Record de cas à l’Assemblée
    Il en va de même avec le cluster de l’Assemblée nationale. Avec au moins dix-huit cas en quelques jours et d’autres pas encore testés (soit déjà au moins 4 % de nos 577 députés), cela doit être un record national. Peut-on savoir s’il y a eu des cas secondaires, à l’intérieur ou à l’extérieur de l’Assemblée nationale ?
    On l’a bien fait pour les autres clusters. Le curé et le maire de la Balme-de-Sillingy (Haute-Savoie), le pasteur de Mulhouse et les premiers députés touchés ont livré un formidable exemple de courage et surtout de civisme : ils ont donné à leurs paroissiens, leurs administrés, leurs électeurs, le moyen de s’identifier eux-mêmes comme exposés au virus, puisqu’ils savent mieux que quiconque s’ils ont été en contact avec eux, sans attendre un coup de téléphone des agences régionales de santé (ARS), manifestement débordées. N’est-ce pas un exemple à suivre ?

    Il est encore temps, en adoptant les bonnes mesures, d’empêcher la généralisation de l’épidémie
    Au fond, tout se passe comme si les autorités politiques avaient accepté l’idée d’une dissémination généralisée et homogène du virus sur l’ensemble du territoire. Rien n’est plus dangereux ! Même Boris Johnson a fini par l’admettre. Certaines régions, certaines villes sont beaucoup plus touchées que d’autres. Il est encore temps, en adoptant les bonnes mesures, d’empêcher la généralisation de l’épidémie.
    Après nous avoir dit qu’il y aurait des masques pour tout le monde, on découvre aujourd’hui qu’il a pénurie. Et du coup, l’on entend dire que les masques, mis à part le cas particulier des personnels soignants, ne servent à rien. Ah bon ? Une famille confinée dont l’un des membres, atteint non gravement du coronavirus ou malade mais pas testé, à qui on a dit de rester chez lui, ne devrait pas en bénéficier ? Même à cinq dans un deux ou un trois-pièces ? Et dans les Ehpad ? Cela ne servirait à rien de fournir des masques aux personnes et aux pensionnaires susceptibles d’avoir été contaminés ? On pourrait multiplier les exemples.

    Qu’en est-il des tests de dépistage ?
    Même chose pour les tests. Après nous avoir dit qu’il n’y aurait pas de problème d’approvisionnement, on apprend qu’ils sont délivrés au compte-gouttes, et que de toute manière, puisque, le stade 3 est advenu, ils ne servent plus à rien pour les malades qui n’ont pas besoin d’être hospitalisés.
    Dans les institutions confinées, comme par exemple les Ehpad, les foyers pour jeunes ou encore les prisons, la pratique d’un test de dépistage permettrait pourtant d’isoler les personnes contaminées. Même si l’on sait très bien que beaucoup de progrès restent à accomplir en matière de fiabilité de ces tests (la proportion de faux négatifs est loin d’être négligeable). En Corée du Sud, les autorités sanitaires ont proposé un test de dépistage à des centaines de milliers de personnes – à ce sujet, on aimerait beaucoup comprendre comment ils ont fait. Alliée à d’autres mesures de santé publique très strictes, cette stratégie a porté ses fruits. L’épidémie est en passe d’être maîtrisée.

    Il faudrait, dès à présent, #réquisitionner des hôtels, des centres de vacances…
    Test ou pas test, la question de l’#isolement des personnes susceptibles d’avoir été infectées est fondamentale. De quelle manière ? Soit dans une pièce séparée, si la configuration spatiale du lieu le permet, soit, à la manière dont ont procédé les Chinois, dans une structure d’accueil intermédiaire placée sous la surveillance de personnels de santé. Il faudrait, dès à présent, réquisitionner des hôtels, des centres de vacances, de manière à y installer, et à isoler, des personnes infectées qui n’ont pas les moyens – ou la possibilité – de s’isoler à leur domicile. C’est le seul moyen d’éviter la multiplication de clusters intrafamiliaux ou institutionnels.

    Encore une fois, ce qui se passe en Chine, où l’épidémie semble, pour l’heure, s’être arrêtée (restons très prudents !) est à observer de près. Les seuls cas déclarés pour l’heure à l’Organisation mondiale de la santé sont des cas d’importations. Que font les Chinois ? Ils confinent ces personnes qui reviennent de pays étrangers, non pas chez elles – elles risqueraient de transmettre le virus à leurs proches –, mais dans une structure intermédiaire spécialement prévue à cet effet et placée sous surveillance médicale.

    En résumé : plutôt que d’appliquer rigoureusement les règles essentielles de la santé publique sur la base d’arguments épidémiologiques aujourd’hui bien connus, on masque de graves insuffisances matérielles logistiques par de soi-disant arguments médico-scientifiques à géométrie variable. La mascarade continue.

    • Même si le terme [de cluster] n’a pas été utilisé, il ne s’agit pas de chicaner, nous avons bien eu un foyer épidémique il y a deux semaines, avant la trêve parlementaire.

      R. Ferrand, président de l’Assemblée nationale

      <injures censurées>
      il y a 2 semaines, donc autour du 5 mars, jour où démarrait ici officiellement un foyer entraînant les mesures de confinement. Soit confirmation officielle du #foutage_de_gueule

    • Coronavirus : les errements gouvernementaux depuis 2014 dans la gestion des masques, 1er avril 2020
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/04/01/coronavirus-les-errements-gouvernementaux-depuis-2014-dans-la-gestion-des-ma

      En mai 2013, une note du secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale établissait la marche à suivre pour la gestion des masques en cas de crise sanitaire. Mais un changement de doctrine a eu lieu en août 2014 concernant les stocks stratégiques.

      En visite, mardi 31 mars, dans une fabrique de masques près d’Angers, Emmanuel Macron a déclaré : « Ma priorité est de produire des masques pour les soignants, dans le médico-social et dans le social. Il faut que jamais les personnels soignants qui sont en contact ne manquent de masques. C’est ma priorité. Quand nous aurons touché les commandes de masques, quand nous aurons augmenté notre capacité de production de masques FFP2, nous pourrons étudier comment équiper tous les personnels soignants et ensuite peut-être l’élargir à d’autres métiers. (…) Progressivement, on élargira, parce qu’il y a bien sûr une forte demande . »

      En écoutant le chef de l’Etat, de nombreux Français ont dû se poser deux questions très simples. Mais pourquoi diable ne produisons-nous pas nous-mêmes nos propres masques ? Pourquoi avoir attendu la fin du mois de mars pour commander aux Chinois, les plus gros producteurs de masques de la planète, un milliard d’unités ?

      « Répondre à une double exigence »

      Pour comprendre cette situation de grave pénurie, il faut remonter au 16 mai 2013, à une note de dix pages émanant des services du « premier ministre – secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale », au titre explicite : « Doctrine de protection des travailleurs face aux maladies hautement pathogènes à transmission respiratoire ». Référencé N° 241/SGDSN/PSE/PSN, ce document réévalue ce que doit être l’attitude des employeurs, publics ou privés, en de telles circonstances.

      En préambule, il est écrit :
      « [Une] maladie infectieuse hautement pathogène à transmission respiratoire est une menace sanitaire majeure à caractère exceptionnel vis-à-vis du strict cadre “de la santé et de la sécurité au travail”. Face à un tel risque affectant tous les travailleurs, indépendamment de leur statut (salariés, travailleurs indépendants) et de leurs activités, il revient aux pouvoirs publics d’apporter une réponse globale. »
      La doctrine précise :
      « Il s’agit de répondre de la façon la plus adaptée à une double exigence : l’obligation de protéger le travailleur d’une part, la nécessité d’assurer, selon les nécessités dépendant de la nature de l’activité et des circonstances, la continuité des activités socio-économiques, en particulier celle des secteurs d’importance vitale. »

      Toutes les mesures barrières – les mêmes que celles qui ont été énoncées par les responsables sanitaires depuis le début de l’épidémie due au coronavirus – sont détaillées.

      Trois situations spécifiques

      Le document rappelle aussi l’avis du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) du 1er juillet 2011. On y lit en particulier que le HCSP « privilégie le port de masques chirurgicaux pour les personnels en contact avec le public et les personnes se rendant dans des lieux publics, dès lors que la situation le nécessite ». Le HCSP considère que le port du masque FFP2 doit être réservé aux personnels directement exposés à un risque élevé, notamment les professionnels de santé exécutant des actes à risque.

      Cela posé, le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) pose un premier principe :
      « Une maladie infectieuse hautement contagieuse à transmission respiratoire sort du strict cadre “de la santé et de la sécurité au travail” dans la mesure où l’on a affaire à une menace sanitaire majeure. »

      Trois types de situations et de mesures spécifiques de prévention des risques et de protection sont envisagées en fonction des conditions dans lesquelles s’exerce l’activité de travail, depuis la suppression totale de contact jusqu’au port d’un équipement de protection individuelle type FFP2, en passant par la possibilité de mettre en place des dispositions limitant la transmission de la maladie.

      « Situation 1 : mesures de suppression du risque de dissémination des agents pathogènes :
      a) Arrêt de l’activité lorsque les conditions rendent difficiles la mise en place d’autres mesures de protection ;
      b) travail à distance (contact par téléphone avec les usagers…).

      Situation 2 : mesures de limitation du risque de dissémination des agents pathogènes :
      a) Distance de sécurité entre les personnes (supérieure à 1 mètre selon l’OMS) ;
      b) écran physique tel qu’un écran antiagression ;
      c) port d’un masque antiprojection (masque chirurgical) par les travailleurs et par les usagers à leur contact.

      Situation 3 : mesures de limitation du risque de transmission de la maladie :
      Mise en place d’une protection individuelle avec le port d’un masque FFP2 lorsqu’il y a contact étroit sans possibilité de mettre en place une autre mesure. »

      Fait essentiel, le SGDSN ajoute ceci : « En situation 2, dès lors qu’aucune autre mesure de limitation du risque de dissémination des agents pathogènes, parmi celles présentées en situation 2a [distance de sécurité] ou 2b [écran physique] ne peut être prise, l’employeur devra prendre les mesures d’organisation nécessaires pour que les travailleurs ne soient en contact qu’avec des personnes à qui l’on aura préalablement distribué des masques antiprojection et qui les porteront effectivement. Il revient, in fine, à chaque employeur d’examiner, pour les différents postes, de quelles situations ils relèvent et d’évaluer les mesures les plus adaptées. »

      Ratés dans l’exécution

      Une remarque : l’idée de faire distribuer les masques par les employeurs peut tout à fait se justifier, du moins en théorie. Cela évite les délais d’acheminement, la détermination du nombre de masques à distribuer, etc. Mais à écouter les plaintes des personnels soignants et de nombre de personnes exposées au risque de contamination, il y a eu, pour le moins, des ratés dans l’exécution depuis le début de la crise liée au coronavirus.

      Ces ratés apparaissent d’autant plus importants lorsqu’on lit la suite de la note du SGDSN en 2013, à propos de la question cruciale de la gestion des stocks :
      « Il revient à chaque employeur de déterminer l’opportunité de constituer des stocks de masques pour protéger son personnel. Le cas échéant, le dimensionnement des stocks est sous-tendu par :
      − la durée prévisible d’une épidémie (une à plusieurs vagues de huit à douze semaines pour la grippe)
      − la durée d’utilisation d’un masque ;
      − le caractère à usage unique des masques ;
      − le recensement des tailles de populations cibles ;
      − la fourniture gratuite en nombre suffisant ;
      − les capacités de fabrication et d’approvisionnement pendant une crise. »

      La doctrine précise en outre :
      « Les masques doivent être changés au minimum toutes les quatre heures, en fonction des recommandations du fabricant et chaque fois qu’ils deviennent mouillés ou après avoir quitté une zone à haut risque. Les paramètres de coût sont les suivants :
      – Acquisition : un masque chirurgical coûte environ dix fois moins cher qu’un masque FFP2 ;
      – stockage : le stockage des masques chirurgicaux est largement moins volumineux et donc moins coûteux que celui des masques FFP2, lesquels nécessitent en outre une gestion fine des dates de péremption. »

      Rappelons qu’en mars 2007 avait été adoptée la « loi relative à la préparation du système de santé à des menaces sanitaires de grande ampleur ». Entre autres dispositions, ce texte créait un nouvel établissement public, l’Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (Eprus), dont la mission principale était « l’acquisition, la fabrication, l’importation, le stockage, la distribution et l’exportation des produits et services nécessaires à la protection de la population face aux mesures sanitaires graves », y compris bien sûr les vaccins et les fameux masques chirurgicaux et FFP2. Très vite, un stock de masques de protection avait été constitué (285 millions de masques de filtration de type FFP2 et 20 millions de boîtes de 50 masques chirurgicaux, soit un milliard de masques).

      Le 8 août 2014, la commission des finances du Sénat revenait sur les questions des stocks stratégiques, précisant qu’ils seront dorénavant « moins importants mais gérés de façon plus fiable ». S’agissant des masques, elle précise qu’« une nouvelle doctrine du SGDSN a d’ores et déjà établi que le stock national géré par l’Eprus concernerait désormais uniquement les masques de protection chirurgicaux à l’attention des personnes malades et de leurs contacts, tandis que la constitution de stocks de masques de protection des personnels de santé (notamment les masques FFP2 pour certains actes à risques) étaient désormais à la charge des employeurs ».

      Changement de doctrine

      La commission indiquait par ailleurs qu’il avait été décidé « de ne pas renouveler certains stocks arrivant à péremption, par exemple, en raison de la plus grande disponibilité de certains produits et de leur commercialisation en officine de ville ou du transfert de la responsabilité de constituer certains stocks vers d’autres acteurs (par exemple, les établissements de santé et les établissements médico-sociaux pour les masques de protection FFP2 de leurs personnels) ». Le sénateur (Les Républicains) Francis Delattre sera l’une des rares personnalités politiques à s’inquiéter à l’époque de ce changement de doctrine.

      En janvier 2016, la loi de modernisation du système de santé décide d’intégrer les missions de l’Eprus au sein d’un nouvel établissement public baptisé Santé publique France, regroupant également l’Institut de veille sanitaire (InVS) et l’Institut national de prévention pour la santé (INPS). Récemment interrogé par France Inter, Francis Delattre estime que ce changement dans l’organisation des structures a été une erreur : « On a dissous l’Eprus alors que c’était un outil efficace face à l’urgence sanitaire. L’Eprus était une administration de mission, une force de frappe disponible 24 heures sur 24 pour toute urgence sanitaire. C’était une petite unité avec un réseau capable de mobiliser en 48 heures 1 500 professionnels : brancardiers, chirurgiens, médecins, infirmiers… Une structure souple, solide qui fonctionnait en système commando. »

      Depuis 2016, la situation logistique ne s’est guère améliorée. Après des semaines d’atermoiements et de déclarations byzantines sur la non-efficacité des masques, il semble qu’enfin tout le monde, jusqu’au plus haut sommet de l’Etat, ait pris conscience des effets dramatiques de ces errements doctrinaux.
      Reste à comprendre : pour quelles raisons a-t-on décidé ces changements de stratégie ? Qui en a décidé ? Quels experts furent consultés ? Seule certitude : de nombreux morts – combien, on ne le sait évidemment pas encore – seront imputables à cette impéritie.

  • #Aéroport de #Montpellier : un #arbre planté tous les 1000 nouveaux passagers ! | Métropolitain
    https://actu.fr/occitanie/montpellier_34172/aeroport-montpellier-arbre-plante-tous-1000-nouveaux-passagers_31628913.html
    #lol #foutage_de_geule #brouillard

    Mais pour revenir à l’ordre du jour, sur ce petit geste écologique (incarné par un plan d’olivier qu’il remettra à chacun des invités présents lors de cette présentation), le principe est simple : 1000 passagers de plus = 1 arbre planté. « Evidemment, l’Aéroport Montpellier Méditerranée ne proposera que des essences méditerranéennes et/ou adaptées à nos sols et climats, et ne se fournira que chez des pépiniéristes de proximité », précise l’AMM.

  • Ministre des #retraites, ministre des « #peut-être »

    Mon billet le plus court et le plus solidement argumenté sur la réforme des retraites : « #Si, il peut y avoir, peut-être, #probablement, peut-être, si, peut-être, peut-être, c’est très #probable, peut-être, si ». Silence. Tout est dit.

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=65&v=Khel6ezSNnc&feature=emb_logo


    https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/270120/ministre-des-retraites-ministre-des-peut-etre
    #réforme #Agnès_Buzin #tout_est_dit #âge_pivot #conditionnel #mots #les_mots_sont_importants #foutage_de_gueule #vidéo #interview

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