• Plus de 3 000 migrants sont morts en mer en 2021 en tentant de rejoindre l’Europe, selon l’ONU
    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/04/29/plus-de-3-000-migrants-sont-morts-en-mer-en-2021-en-tentant-de-rejoindre-l-e

    Plus de 3 000 migrants sont morts en mer en 2021 en tentant de rejoindre l’Europe, selon l’ONU
    Ce bilan est en forte augmentation par rapport à 2020, selon le Haut-Commissariat pour les réfugiés, qui appelle à des « alternatives » pour éviter les périples meurtriers.
    Le Monde avec AFP
    Publié le 29 avril 2022 à 13h35 - Mis à jour le 29 avril 2022 à 14h09
    Plus de 3 000 migrants tentant de rejoindre l’Europe sont morts en mer l’année dernière, deux fois plus qu’en 2020, a annoncé, vendredi 29 avril, l’ONU, qui veut des « alternatives » à ces fuites désespérées et dangereuses.
    « Sur ce total, 1 924 personnes ont été déclarées mortes ou disparues sur les routes de la Méditerranée centrale et occidentale, tandis que 1 153 autres ont péri ou ont été portées disparues sur la route maritime de l’Afrique du Nord-Ouest vers les îles Canaries », a déclaré à Genève une porte-parole de l’agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR), Shabia Mantoo. En 2020, 1 544 décès avaient été signalés pour les deux routes. « Fait alarmant, depuis le début de l’année, 478 personnes supplémentaires ont péri ou ont été portées disparues en mer », a relevé Mme Mantoo.
    Selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés, la pandémie de Covid-19 et les fermetures de frontières qui en ont découlé ont eu un impact sur les flux migratoires, de nombreux réfugiés et migrants se tournant vers des passeurs pour tenter de rejoindre malgré tout l’Europe.
    Dans un rapport publié vendredi, le HCR relève notamment que 53 323 personnes sont arrivées par la mer en Italie l’an dernier, soit 83 % de plus qu’en 2020, et 23 042 sont arrivées dans les îles Canaries, presque autant qu’en 2020.Il y a par ailleurs eu une augmentation de 61 % des départs en mer depuis la Tunisie l’an dernier par rapport à 2020, et de 150 % depuis la Libye. Les départs depuis l’Algérie n’ont en revanche que très légèrement augmenté (+ 3 %).La plupart des traversées en mer se font à bord de bateaux gonflables bondés et en mauvais état, souligne le HCR. Nombre de ces embarcations se dégonflent ou chavirent, entraînant la mort des occupants. « Le voyage en mer depuis les Etats côtiers d’Afrique de l’Ouest, tels que le Sénégal et la Mauritanie, et les îles Canaries est long et périlleux et peut durer jusqu’à dix jours, a souligné la porte-parole du HCR, lors d’un point de presse régulier des agences de l’ONU à Genève. De nombreux bateaux ont dévié de leur route ou ont disparu sans laisser de traces dans ces eaux. »La Méditerranée centrale est la route de migration la plus meurtrière au monde, avec plus de 17 000 morts et disparitions enregistrées depuis 2014 par le Projet Migrants Disparus de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).Le HCR assure que les voies terrestres peuvent se révéler également être très dangereuses pour les migrants, et estime qu’un nombre encore plus important qu’en mer de personnes ont pu mourir au cours de leur périple, notamment en traversant le désert du Sahara ou lorsqu’ils sont détenus en captivité par les trafiquants ou des passeurs.La mort n’est pas le seul danger qui menace les réfugiés et migrants, a relevé Mme Mantoo. Ils sont également victimes de nombreuses violations des droits de l’homme : exécutions extrajudiciaires, détentions illégales et arbitraires, violences sexuelles, travail forcé, esclavage, mariage forcé…A l’occasion de la publication de ses statistiques, le HCR a lancé un appel de fonds pour 163,5 millions de dollars pour pouvoir aider et protéger des milliers de réfugiés et d’autres personnes qui tentent de rejoindre l’Europe en passant par les voies maritimes dangereuses de la Méditerranée centrale et occidentale et de l’Atlantique. L’organisation appelle les gouvernements à élaborer des « alternatives » pour que les réfugiés et migrants n’aient pas à se lancer dans des périples qui les mettent à merci des trafiquants ou mettent leur vie en danger.

    #Covid-19#migrant#migration#sante#pandemie#frontiere#routemigratoire#mediterranee#UE#OIM#HCR#refugie#violence#canaries#afriquedelouest#senegal#mauritanie#libye#algerie

  • L’Allemagne ne formera plus les #garde-côtes_libyens en raison de « comportements inacceptables »

    L’Allemagne a annoncé mercredi qu’elle ne participerait plus à la formation des garde-côtes libyens, encadrée depuis 2016 par l’Union européenne. Berlin invoque des cas de #maltraitance de migrants et des « #comportements_inacceptables » de la part des Libyens.

    L’Allemagne a annoncé mercredi 30 mars que son armée ne dispenserait plus de formations à destination des garde-côtes libyens, en raison du traitement infligé par ces derniers aux migrants dans le pays.

    « Le gouvernement allemand ne peut pas actuellement justifier la formation des garde-côtes libyens par les soldats allemands au vu du comportement inacceptable et répété d’individus membres des garde-côtes à l’égard des réfugiés et des migrants, et également à l’égard des organisations non-gouvernementales », a déclaré la porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, Andrea Sasse.

    La collaboration entre la Libye et l’Union européenne, qui forme les garde-côtes et leur fournit des équipements pour bloquer les flux migratoires, est un sujet régulièrement controversé, tant les accusations visant ces forces libyennes sont légions. De nombreux témoignages font état de maltraitance des migrants interceptés en mer, et même de tirs visant des embarcations surchargées, conduisant parfois à des décès.

    « Selon nos informations, dans au moins deux cas, les garde-côtes ont agi de manière complètement inacceptable et illégale », a ajouté Andrea Sasse, à propos d’incidents « survenus en juillet 2021 ».

    Début juillet 2021, les garde-côtes libyens avaient fait usage de leurs armes au large de Lampedusa. La scène, filmée par l’organisation Sea-Watch depuis son avion de surveillance Seabird, montrait un bateau libyen s’approcher tout près d’une embarcation en bois, et tirer dans l’eau à balles réelles.
    « Nous mettons fin à ce soutien »

    Dans un rapport confidentiel remis en janvier 2022, l’Union européenne avait estimé que les autorités libyennes avaient eu recours à un « usage excessif de la force » envers les migrants et que certaines interceptions en #Méditerranée avaient été menées à l’encontre de la réglementation internationale. Pourtant, l’UE avait décidé de maintenir son soutien aux forces libyennes.

    Dans les rangs du parlement allemand, cette prise de position en a réjoui certains. « Les soi-disant garde-côtes se composent en partie de milices criminelles, interceptent les personnes en fuite avec des moyens brutaux et les ramènent en Libye », a réagi, sur Twitter, le membre du parlement allemand Julian Pahlke. « Nous mettons fin à ce soutien », a-t-il ajouté.

    https://twitter.com/J_Pahlke/status/1509149471703285760

    Dans le même temps, Berlin a accepté d’étendre pour un an sa participation à l’opération Irini, une opération militaire menée par l’Union européenne pour faire respecter l’embargo sur les armes imposé à la Libye par les Nations unies.
    Droits humains, lois maritimes, lutte contre le trafic, collecte de preuves...

    La formation des garde-côtes libyens, supervisée par la force navale européenne en Méditerranée (EUNAVFOR MED) et mieux connue sous le nom d’"Opération Sophia", a pour but de freiner les arrivées de migrants illégaux dans l’Union européenne.

    D’après Bruxelles, les formateurs enseignent les procédures de recherche et de sauvetage, les principes de premier secours et de soins médicaux, les droits humains internationaux et les lois maritimes, la lutte contre le trafic, la collecte de preuves, tout comme les procédures de demandes de droit d’asile.

    Depuis 2016, ces formations se sont notamment déroulées en Italie, en Grèce, en Croatie, à Malte.

    En 2021, les garde-côtes ont récupéré plus de 32 000 migrants en mer, soit près du triple de 2020. Pour ces candidats à l’exil, qui retrouvent ainsi « l’enfer libyen » comme beaucoup le décrivent, la case prison est alors quasi-systématique.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/39559/lallemagne-ne-formera-plus-les-gardecotes-libyens-en-raison-de-comport

    #Allemagne #résistance #Libye #formation #asile #migrations #réfugiés #frontières #externalisation #contrôles_frontaliers

    ping @karine4 @isskein @_kg_

  • Libia, così i gruppi armati controllano il territorio e la tratta dei migranti

    L’organizzazione Libyan Crimes Watch ha confermato che lo scorso 14 gennaio, 3 marocchini sono stati torturati e uccisi nel centro di detenzione ad Al Mayah, nella parte occidentale di Tripoli.
    Un rapporto militare confidenziale distribuito ai funzionari dell’Ue lo scorso gennaio e ottenuto da Domani, conferma la visione dell’Unione europea nel continuare supportare la guardia costiera e la marina libica nonostante il trattamento riservato ai migranti
    Il rapporto compilato dal contrammiraglio della Marina italiana Stefano Turchetto, comandante dell’operazione militare dell’Unione europea nel Mediterraneo (Eunavfor, Med Irini), riconosce inoltre «l’uso eccessivo della forza» da parte delle autorità libiche, aggiungendo che la formazione dell’Ue «non è più completamente seguita».

    L’article est en #paywall, mais une carte intéressante a été publiée sur twitter:


    https://twitter.com/saracreta/status/1490308670957268994

    https://www.editorialedomani.it/politica/mondo/libia-gruppi-armati-migranti-rapporto-contrammiraglio-stefano-turch

    #cartographie #visualisation #pull-backs #push-backs #Libye #Méditerranée #asile #migrations #réfugiés #frontières

    ping @isskein @reka

  • Migrants : enquête sur le rôle de l’Europe dans le piège libyen

    Des données de vol obtenues par « Le Monde » révèlent comment l’agence européenne #Frontex encourage les #rapatriements de migrants vers la Libye, malgré les exactions qui y sont régulièrement dénoncées par l’ONU.

    300 kilomètres séparent la Libye de l’île de Lampedusa et de l’Europe. Une traversée de la #Méditerranée périlleuse, que des dizaines de milliers de migrants tentent chaque année. Depuis 2017, lorsqu’ils sont repérés en mer, une partie d’entre eux est rapatriée en Libye, où ils peuvent subir #tortures, #viols et #détentions_illégales. Des #exactions régulièrement dénoncées par les Nations unies.

    L’Union européenne a délégué à la Libye la responsabilité des #sauvetages_en_mer dans une large zone en Méditerranée, et apporte à Tripoli un #soutien_financier et opérationnel. Selon les images et documents collectés par Le Monde, cela n’empêche pas les garde-côtes libyens d’enfreindre régulièrement des règles élémentaires du #droit_international, voire de se rendre coupables de #violences graves.

    Surtout, l’enquête #vidéo du Monde révèle que, malgré son discours officiel, l’agence européenne de gardes-frontières Frontex semble encourager les #rapatriements de migrants en Libye, plutôt que sur les côtes européennes. Les données de vol du drone de Frontex montrent comment l’activité de l’agence européenne se concentre sur la zone où les migrants, une fois détectés, sont rapatriés en Libye. Entre le 1er juin et le 31 juillet 2021, le drone de Frontex a passé 86 % de son temps de vol opérationnel dans cette zone. Sur la même période, à peine plus de la moitié des situations de détresse localisées par l’ONG Alarm Phone y étaient enregistrées.

    https://www.lemonde.fr/international/video/2021/10/31/migrants-enquete-sur-le-role-de-l-europe-dans-le-piege-libyen_6100475_3210.h
    #responsabilité #Europe #UE #EU #Union_européenne #Libye #migrations #asile #réfugiés #pull-backs #pullbacks #push-backs #refoulements #frontières #gardes-côtes_libyens

    déjà signalé sur seenthis par @colporteur
    https://seenthis.net/messages/934958

  • Fossil fuel giant #Shell and EU maritime authorities accused of complicity in Mediterranean refugee ‘pullback’

    Banksy-funded rescue ship #Louise_Michel carries 31 refugees as Tunisian Navy sends 70 to its ‘unsafe’ country

    EUROPEAN maritime authorities and fossil fuel giant Shell were accused of complicity in the sending of about 70 refugees to an unsafe country today.

    Civilian rescuers on board the Louise Michel, a rescue ship part-funded by the elusive British artist Banksy, saved the lives of about 101 people within Malta‘s search-and-rescue (SAR) zone in the central Mediterranean on Monday night.

    It was the Seabird, a reconnaissance plane operated by rescuers Sea-Watch, that first spotted the refugees in distress, and passed their position onto the Louise Michael.

    The Louise Michel’s crew managed to bring 31 refugees aboard their vessel, but the remaining 70 or so others climbed onto the nearby Miskar offshore gas platform, which Shell operates on behalf of the Tunisian government.

    The Louise Michel warned on social media this morning that the refugees on the platform had been waiting there for over 14 hours and that the Maltese authorities, who are legally responsible for coordinating their rescue, were refusing to communicate.

    The Tunisian navy arrived on scene later in the afternoon and took the 70 refugees from the platform to Tunisia, a move Louise Michel and many of the other NGO refugee rescuers condemned as a “#pullback,” the unlawful return of refugees to an unsafe place.

    “We witnessed an illegal pullback of around 70 people by several Tunisian Navy vessels from the Shell platform,” a crew member aboard the Louise Michel told The Civil Fleet today.

    “We strongly condemn this violation of human rights and maritime law of which European authorities and Shell are complicit in.”

    Jacob Berkson, an activist with the distress hotline organisation Alarm Phone, described the Tunisian and Maltese authorities’ actions as an “egregious breach” of the refugee conventions.

    “It is to be hoped that they [the refugees] have not been returned to the hell of Libya, but nor can Tunisia be assumed to be a safe third country. It was on Malta to rescue these people,” Mr Berkman told The Civil Fleet today.

    “In any sane world, the Armed Forces of Malta would intervene swiftly and professionally to rescue people in distress, irrespective of why they took to sea in the first place.

    “Of course, in any sane world, it would be rare that people seeking refuge needed rescuing because they would be travelling on a well maintained, commercial vessel to a country of their choice.”

    Shell’s Tunisian arm said: “[We] can confirm that on January 3 2022 at 8pm (Tunis time), a boat carrying people reached our offshore platform. They were assisted and provided with water, food and dry clothes.

    “Shell had informed the Tunisian authorities and worked closely with them to ensure the safety of people on board the boat. They have since been safely transferred to the Tunisian navy vessel on January 4.”

    https://thecivilfleet.wordpress.com/2022/01/04/fossil-fuel-giant-shell-and-eu-maritime-authorities-accused

    #pull-backs #réfugiés #asile #migrations #Méditerranée #Shell #Plate-forme_pétrolière #plateforme_pétrolière #mer_Méditerranée #Tunisie #SAR

    j’ajoute aussi #push-backs #refoulements —> même si techniquement il s’agit de pull-backs, mais pour avoir plus de chances de le retrouver dans le futur...

  • Pétition « Pour en finir avec les morts en Méditerranée ! » (2020)

    18 décembre : Le Conseil national (CN) a rejeté deux textes visant à « en finir avec les morts en Méditerranée ». À travers la motion (19.3479), l’élue socialiste Mattea Meyer demandait à ce que la Suisse participe à la mise en place d’une structure de sauvetage civil en mer organisée et financée au niveau européen et d’un système de répartition des personnes sauvées en mer, qu’elle soutienne les communes prêtes à accueillir des réfugiés arrivés par bateau et enfin qu’elle participe à un programme de réinstallation des personnes en quête de protection détenues en Libye. La pétition (20.2000) déposée par Solidaritätsnetz et ayant les mêmes revendications n’a pas eu plus de succès.
    La majorité de la Commission des institutions politiques du CN a repris à son compte l’argument du DFJP pour qui « l’accueil sur une base ad hoc de migrants sauvés en mer sans tenir compte ni des critères Dublin ni des perspectives des personnes concernées d’obtenir l’asile » ne serait « pas de nature à favoriser le but visé ». Elle estime aussi que « la mise en place d’un système de sauvetage civil en mer organisé et financé par l’Europe et la création d’un système de répartition à l’échelle européenne auraient l’effet indésirable d’encourager encore davantage de personnes à traverser la mer Méditerranée »…

    https://asile.ch/2021/04/01/chroniques-suisse-du-23-novembre-2020-au-27-janvier-2021

    Réponse sur le site du parlement suisse :
    https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20202000
    Pour télécharger la réponse :


    https://www.parlament.ch/centers/kb/_layouts/15/DocIdRedir.aspx?ID=4U7YAJRAVM7Q-1-48213

    #appel_d'air #Suisse #Méditerranée #Mer_Méditerranée #asile #migrations #réfugiés #sauvetage

  • Si formano a Gaeta le forze d’élite della famigerata Guardia Costiera libica

    Non bastava addestrare in Italia gli equipaggi delle motovedette libiche che sparano sui migranti nel Mediterraneo o li catturano in mare (oltre 15.000 nei primi sette mesi del 2021) per poi deportarli e torturarli nei famigerati centri di detenzione / lager in Libia. Dalla scorsa estate è nella #Scuola_Nautica della #Guardia_di_Finanza di #Gaeta che si “formano” pure le componenti subacquee di nuova costituzione della #Guardia_Costiera e della #General_Administration_for_Coastal_Security (#GACS).

    La presenza a Gaeta delle unità d’élite della #Libyan_Coast_Guard_and_Port_Security (#LCGPS) dipendente dal Ministero della Difesa e della GACS del Ministero dell’Interno è documentata dall’Ufficio Amministrazione - Sezione Acquisti della Guardia di Finanza. Il 18 giugno 2021 l’ente ha autorizzato la spesa per un servizio di interpretariato in lingua araba a favore dei sommozzatori libici “partecipanti al corso di addestramento che inizierà il 21 giugno 2021 presso la Scuola Nautica nell’ambito della Missione bilaterale della Guardia di Finanza in Libia”. Nell’atto amministrativo non vengono fornite informazioni né sul numero degli allievi-sub libici né la durata del corso, il primo di questa tipologia effettuato in Italia.

    Dal 29 agosto al 29 settembre del 2019 ne era stato promosso e finanziato uno simile a #Spalato, in Croazia da #EUNAVFOR_MED (la forza navale europea per le operazioni anti-migranti nel Mediterraneo, meglio nota come #Missione_Irini). Le attività vennero svolte in collaborazione con la Marina militare croate e riguardarono dodici sommozzatori della Guardia costiera e della Marina libica.

    A fine ottobre 2020 un’altra attività addestrativa del personale subacqueo venne condotta in Libia da personale della Marina militare della Turchia, provocando molte gelosie in Italia e finanche le ire dell’(ex) ammiraglio #Giuseppe_De_Giorgi, già comandante della Nato Response Force e Capo di Stato Maggiore della Marina Militare dal 2013 al 2016.

    “In un tweet, la Marina turca riferisce che le operazioni rientrano a pieno nel novero di attività di supporto, consultazione e addestramento militare e di sicurezza incluse nell’accordo raggiunto nel novembre del 2019 tra il GNA tripolino e Ankara: non può sfuggire come questo avvenimento sia un ulteriore affondo turco a nostre spese e l’ennesimo spregio all’Italia”, scrisse l’ammiraglio #De_Giorgi su Difesaonline. “Nelle foto allegate al tweet, infatti, sono presenti le navi che proprio l’Italia nel 2018 aveva donato alla Libia in seguito all’accordo siglato con il primo #Memorandum che avrebbe previsto da parte nostra la presa in carico della collaborazione con la Guardia Costiera libica, non solo per tenere a bada il fenomeno migratorio in generale, ma soprattutto per dare un freno al vergognoso traffico di esseri umani. In particolare, si può vedere la motovedetta #Ubari_660, gemella della #Fezzan_658, entrambe della classe #Corrubia”.

    “Oltre al danno, anche la beffa di veder usare le nostre navi per un addestramento che condurrà un altro Stato, la Turchia”, concluse l’ex Capo di Stato della Marina. “Mentre Erdogan riporta la Tripolitania nella sfera d’influenza ottomana si conferma l’assenteismo italiano conseguenza di una leadership spaesata, impotente, priva di autorevolezza, inadeguata”.

    Le durissime parole dell’ammiraglio De Giorgi hanno colpito in pieno il bersaglio; così dal cappello dell’esecutivo Draghi è uscito bello e pronto per i sommozzatori libici un corso d’addestramento estivo a Gaeta, viaggio, vitto e alloggio, tutto pagato.

    Il personale dell’ultrachiacchierata Guardia costiera della Libia ha iniziato ad addestrarsi presso la Scuola Nautica della Guardia di Finanza nella primavera del 2017. Trentanove militari e tre tutor giunsero in aereo nella base dell’aeronautica di Pratica di Mare (Roma) il 1° aprile e vennero poi addestrati a Gaeta per un mese. “A selezionarli sono stati i vertici della Marina libica tra i 93 militari che hanno superato il primo modulo formativo di 14 settimane, svolto nell’ambito della missione europea Eunavformed, a bordo della nave olandese Rotterdam e della nostra nave San Giorgio”, riportò la redazione di Latina del quotidiano Il Messaggero.

    Nella scuola laziale i libici furono formati prevalentemente alla conduzione delle quattro motovedette della classe “#Bigliani”, già di appartenenza della Guardia di Finanza, donate alla Libia tra il 2009 e il 2010 e successivamente riparate in Italia dopo i danneggiamenti ricevuti nel corso dei bombardamenti NATO del 2011. Le quattro unità, rinominate #Ras_al_Jadar, #Zuwarah, #Sabratha e #Zawia sono quelle poi impiegate per i pattugliamenti delle coste della #Tripolitania e la spietata caccia ai natanti dei migranti in fuga dai conflitti e dalle carestie di Africa e Medio Oriente.

    Per la cronaca, alla cerimonia di chiusura del primo corso di formazione degli equipaggi libici intervenne a Gaeta l’allora ministro dell’Interno #Marco_Minniti. Ai giornalisti, #Minniti annunciò che entro la fine del mese di giugno 2017 il governo italiano avrebbe consegnato alla Libia una decina di motovedette. “Quando il programma di fornitura delle imbarcazioni sarà terminato la Marina libica sarà tra le strutture più importanti dell’Africa settentrionale”, dichiarò con enfasi Marco Minniti. “Lì si dovranno incrementare le azioni congiunte e coordinate per il controllo contro il terrorismo e i trafficanti di esseri umani: missioni cruciali per tutta la comunità internazionale”.

    Un secondo corso di formazione per 19 ufficiali della Guardia costiera libica venne svolto nel giugno 2017 ancora un volta presso la Scuola Nautica della Guardia di Finanza di Gaeta. Nel corso del 2018, con fondi del Ministero dell’Interno vennero svolti invece due corsi della durata ognuno di tre settimane per 28 militari libici, costo giornaliero stimato 606 euro per allievo.

    Nell’ambito del #Sea_Horse_Mediterranean_Project, il progetto UE di “cooperazione e scambio di informazioni nell’area mediterranea tra gli Stati membri dell’Unione di Spagna, Italia, Francia, Malta, Grecia, Cipro e Portogallo e i paesi nordafricani nel quadro di #EUROSUR”, (valore complessivo di 7,1 milioni di euro), la Guardia di Finanza ha concluso uno specifico accordo con la Guardia Civil spagnola, capofila del programma, per erogare sempre nel 2018 un corso di conduzione di unità navali per 63 libici tra guardiacoste del Ministero della Difesa e personale degli Organi per la sicurezza del Ministero dell’Interno.

    Istituzionalmente la Scuola Nautica della Guardia di Finanza di Gaeta provvede alla formazione tecnico-operativa degli allievi finanzieri destinati al contingente mare, nonché all’aggiornamento ed alla specializzazione di ufficiali impiegati nel servizio navale. In passato ha svolto attività di formazione a favore del personale militare e della polizia della Repubblica d’Albania e della Guardia Civil spagnola.

    L’Istituto ha partecipato anche a due missioni internazionali: la prima sul fiume Danubio, nell’ambito dell’embargo introdotto nel maggio 1992 dal Consiglio di Sicurezza dell’ONU contro l’allora esistente Repubblica Federale di Jugoslavia; poi, a fine anni ’90, a Valona (Albania) per fornire assistenza e consulenza ai locali organi polizia nella “lotta ai traffici illeciti”.

    Adesso per la Scuola di Gaeta è scattata l’ora dell’addestramento dei reparti d’élite delle forze navali di Tripoli, sommozzatori in testa.

    http://antoniomazzeoblog.blogspot.com/2021/11/si-formano-gaeta-le-forze-delite-della.html

    –-> Articolo pubblicato in Africa ExPress il 30 novembre 2021, https://www.africa-express.info/2021/11/30/addestrata-in-italia-la-guardia-costiera-libica-accusata-di-crimini

    #Gaeta #formation #gardes-côtes_libyens #asile #migrations #réfugiés #Italie #Libye #frontières #Méditerranée #plongeurs

    –---

    Ajouté à la métaiste sur les formations des gardes-côtes lybiens sur le territoire européen :
    https://seenthis.net/messages/938454

    ping @isskein

  • Un navire bétailler arraisonné en Espagne pour trafic de migrants
    https://lemarin.ouest-france.fr/secteurs-activites/shipping/41655-un-navire-betailler-arraisonne-en-espagne-pour-trafic-de-

    Publié le 29/11/2021
    Les autorités espagnoles ont arraisonné le 27 novembre, dans le port de Carthagène, le navire bétailler Elita, en provenance de Libye, soupçonné de participer à un trafic de migrants syriens.

    Le dernier navire de migrants sauvé du pire était un transporteur de bétail...
    https://lemarin.ouest-france.fr/secteurs-activites/shipping/20551-le-dernier-navire-de-migrants-sauve-du-pire-etait-un-tran
    Le dernier navire de migrants sauvé du pire était un transporteur de bétail...
    Publié le 05/01/2015
    Affreuse ironie, le troisième navire de migrants récupéré - et sauvé du pire - par la Guardia Costiera italienne depuis le 20 décembre est un navire dédié au transport de bétail... Il s’agit de l’Ezadeen, 73 mètres, 2 300 tpl, construit en 1966, battant pavillon de Sierra Leone, enregistré comme appartenant à un armateur libanais.
    https://lemarin.ouest-france.fr/sites/default/files/styles/full/public/2015/01/05/1079615_ezadeen-les-migrants-ont-paye-entre-4000-et-8000-dollar

    #réfugiés #asile #migrations #migration #migrants #migrant #frontières #méditerranée #mourir_en_mer #Navires

  • Italie: plus de 800 migrants secourus en mer débarquent en Sicile
    https://www.rfi.fr/fr/europe/20211108-italie-plus-de-800-migrants-secourus-en-mer-d%C3%A9barquent-en-sicile

    Plus de 800 migrants secourus en mer #Méditerranée par un navire humanitaire ont débarqué dimanche à Trapani en Sicile. La plupart d’entre eux doivent être transférés à bord de deux bateaux prévus pour des quarantaines.

    https://twitter.com/seaeyeorg

  • Migrants : enquête sur le rôle de l’Europe dans le piège libyen
    https://www.lemonde.fr/international/video/2021/10/31/migrants-enquete-sur-le-role-de-l-europe-dans-le-piege-libyen_6100475_3210.h

    Des données récoltées par « Le Monde » révèlent comment Frontex encourage les rapatriements de migrants vers la Libye plutôt que vers l’Europe. CAPTURE D’ÉCRAN SEAWATCH

    Des données de vol obtenues par « Le Monde » révèlent comment l’agence européenne Frontex encourage les rapatriements de migrants vers la Libye, malgré les exactions qui y sont régulièrement dénoncées par l’ONU.

    300 kilomètres séparent la Libye de l’île de Lampedusa et de l’Europe. Une traversée de la #Méditerranée périlleuse, que des dizaines de milliers de migrants tentent chaque année. Depuis 2017, lorsqu’ils sont repérés en mer, une partie d’entre eux est rapatriée en Libye, où ils peuvent subir tortures, viols et détentions illégales. Des exactions régulièrement dénoncées par les Nations unies.
    L’Union européenne a délégué à la Libye la responsabilité des sauvetages en mer dans une large zone en Méditerranée, et apporte à Tripoli un soutien financier et opérationnel. Selon les images et documents collectés par Le Monde, cela n’empêche pas les garde-côtes libyens d’enfreindre régulièrement des règles élémentaires du droit international, voire de se rendre coupables de violences graves.

    Surtout, l’enquête vidéo du Monde révèle que, malgré son discours officiel, l’agence européenne de gardes-frontières Frontex semble encourager les rapatriements de #migrants en Libye, plutôt que sur les côtes européennes. Les données de vol du drone de #Frontex montrent comment l’activité de l’agence européenne se concentre sur la zone où les migrants, une fois détectés, sont rapatriés en Libye. Entre le 1er juin et le 31 juillet 2021, le drone de Frontex a passé 86 % de son temps de vol opérationnel dans cette zone. Sur la même période, à peine plus de la moitié des situations de détresse localisées par l’ONG Alarm Phone y étaient enregistrées.

  • From Sea To Prison. The Criminalization of Boat Drivers in Italy

    Freedom of movement is a right, not a crime. But over the past decade, Italy has arrested thousands of people in connection with driving migrant boats across the Mediterranean Sea. Our report describes their journeys from sea to prison, examining and taking a stand against the criminalization of migration.

    Italy has spent decades pursuing people who have done nothing other than drive a boat of migrants towards its shores, utilizing criminal law, undercover police operations and emergency anti-Mafia powers to re-enforce Europe’s border regime.

    We have spoken to hundreds of people involved – persons accused of boat driving, ex-prisoners, lawyers, researchers, activists, judges and members of the police and Coast Guard – and studied dozens of court sentences to reveal the full extent of Italy’s process of criminalizing migration.
    Life sentences

    The prison sentences that have been issued range from 2 years to 20 years – and sometimes even more. Of the nearly 1,000 cases we have discovered through a systematic media review, we have found 24 people with prison sentences of over 10 years, and 6 people who have received life sentences.
    Imprisoning refugees

    Boat drivers come from many countries, and are often migrants and refugees too. In 2018 and 2019, the police arrested around one person for every hundred migrants who arrived.

    From a review of nearly one thousand cases, we estimate that over a third of the arrestees are from North Africa, 20% from Eastern Europe and 20% from West Africa. Many of the West and North African citizens arrested and imprisoned in Italy were forced to drive boats from Libya, a country they were fleeing from. In the case of the Eastern European boat drivers, many recount that they were tricked into people smuggling.
    Criminalization causes deaths

    Italy, the EU and the UN have consistently claimed that arresting boat drivers is a way of cracking down on human smuggling, in order to prevent deaths at sea. But our report demonstrates that criminalizing boat drivers has actually contributed to some of the worst maritime disasters in recent history.
    Our report examines:

    – available official data on the arrest and imprisonment of boat drivers
    - nearly 1,000 cases reported by the Italian media over the last 10 years
    - how the Italian law has been consistently modified over the last 25 years to criminalize and persecute boat drivers
    - the different kinds of boat drivers punished under the law, including those forced to drive boats under threats and violence
    - how all the sea routes into Italy have been criminalized: from Egypt, Tunisia, Algeria, Libya, Greece and Albania
    - how boat drivers are identified at sea on the basis of faulty photography and unreliable witnesses
    - court cases that fail to protect the rights of arrestees, sentencing people on flimsy evidence with little access to defense
    - how the Italian prison system fails to protect the rights of foreign prisoners, and how boat drivers are prevented from accessing house arrest
    – the social and economic consequences for boat drivers after leaving prison – even if they are found innocent

    Our report demonstrates that:

    – criminalization of migrant boat drivers in Italy has consistently increased over the last 25 years, especially since 2015.
    - criminalizing boat drivers does not prevent deaths at sea – it contributes to shipwrecks and maritime disasters
    - the consequences of being arrested as a boat driver has a serious impact on people’s lives – even if the charges are dropped
    - the rights of imprisoned boat drivers are being overlooked: contact with families is often non-existent, there are almost no translators in the Italian prison system, and access to adequate defense is not protected.

    https://fromseatoprison.info
    #Italie #scafisti #criminalisation #asile #migrations #réfugiés #frontières #Méditerranée #Mer_Méditerranée #criminalisation_de_la_migration
    #rapport #ARCI_Porco_Rosso

    • Migrants: thousands of boat drivers arrested in Italy, new report shows

      Exclusive new report by activists and NGOs reveals scale of Europe’s attack on migration.

      More than 2,500 people have been arrested in Italy for people smuggling over the last 10 years, even when they have done nothing more than drive a boat across the Mediterranean Sea. Hundreds of them are languishing in prisons across Italy, a report released today by ARCI Porco Rosso and Alarm Phone demonstrates.

      It is the first time that public data on arrests of boat drivers has been pulled together and analyzed. Over the past year, Italian police have arrested as many as one migrant for every 100 people who have arrived in Italy by sea, accusing them of ‘facilitating illegal immigration’, a crime that can lead to 15 years imprisonment and millions of Euros in fines. In some cases – when migrants have died during the dangerous journey across the Mediterranean Sea – prison sentences have reached 30 years or even life
      imprisonment.

      The report reviews around 1,000 cases of migrants who have been arrested for people smuggling. Italian law says that anyone who helps migrants enter the country irregularly can face years in prison – even if the accused have done nothing more than drive a boat, and even if they too are migrants.

      Cheikh Sene, a community organizer with ‘Porco Rosso’, who worked on the report, said:
      “I did two years in prison for driving a boat. I saved those people’s lives, we had no choice. Now we want to fight for the freedom and human rights of
      other migrants unjustly in prison."

      “Migrants come to Europe because Europeans are in our countries, everyone should have the right to move where they want to, we’re all humans”, Sene continued.
      The authors spoke to a hundred people for the research - including dozens of criminalized boat drivers, as well as lawyers, judges, members of the Italian Coast
      Guard and prison workers.

      Many migrants are found guilty even when court evidence is extremely weak, the report details. Maria Giulia Fava, a paralegal who co-wrote the report, said:
      “These are politically charged trials. In the man-hunt for a scapegoat, someone to blame for the death and disaster, normal guarantees of a fair
      trial are set aside. The very principles that should be the foundation of criminal law are simply forgotten.”

      The imprisoned migrants come from many different countries. Today’s report estimates that 35% come from North Africa, 20% from West African countries, and
      another 20% from Eastern Europe. These include people from Afghanistan, Bangladesh, Libya, Senegal, Syria and Ukraine.

      The criminalization of migrant boat drivers is part of an increasingly worrying trend in Italy as well as the rest of Europe, where both migrants and those in solidarity with them, including NGO rescue ships, have been subjected to criminal investigations.

      Sara Traylor, an activist from ‘Alarm Phone’ commented:
      “Criminalizing migration is simply part of a violent border system that we need to abolish. Europe needs to acknowledge and take responsibility for its unjust and deadly migration policies, and the consequences these have on the lives of the people they affect. Sending people to jail isn’t going to stop migration or make it any safer.”

      Read the report online: fromseatoprison.info

      For questions on the report or a comment on the findings, contact Richard at
      arciporcorosso@gmail.com or on +393245820120.

      ARCI Porco Rosso is a cultural center and migrant solidarity project in Palermo, Italy.
      Alarm Phone is a transnational network of activists that run a hotline to support people in distress in the Mediterranean Sea.

    • The African migrants who Italy accuses of people smuggling

      In our series of letters from African journalists, Ismail Einashe meets a young Senegalese man who was accused of people smuggling soon after he survived crossing the Mediterranean Sea.

      The 16-year-old from Senegal was relieved to have landed safely in Sicily - staying in what he thought was a migrant reception centre.

      This was in 2015, after he had survived a perilous boat journey from Libya. But two days into his stay he became concerned that the doors to his room were locked shut.

      Unwittingly, in fact, Moussa - whose name has been changed to protect his identity - found himself in prison in Trapani, a port city in the west of the Italian island.

      “This can’t be, I got to Italy and ended up straight in prison. I am 16,” he thought to himself.

      He could not believe what had happened to him - this was not the Europe he had dreamt about before he embarked on the arduous journey from Senegal in search of a better life.

      Moussa would go on to spend almost two years in an adult prison on charges of people smuggling even though he was a minor.

      His case is far from unique.

      In the last decade more than 2,500 people have been arrested in Italy on the same charges, according to a recent report by Palermo-based non-governmental organisation Arci Porco Rosso.

      Those arrested in Italy are accused of aiding and abetting illegal migration, a crime that can result in up to 20 years imprisonment and huge fines.
      ’Used as scapegoats’

      Hundreds of innocent migrants are currently locked up waiting for the legal process to be concluded, according to Maria Giulia Fava, a paralegal who co-authored the report.

      She says that Italy is using people-smuggling laws to criminalise migrants and refugees in an attempt to scapegoat them over immigration levels.

      Migrants are charged on extremely weak evidence, she adds, court hearings are rarely open, there is a lack of adequate access to legal defence, evidence can be based on unreliable witnesses and minors can end up in the adult prison system.

      Cheikh Sene knows the system well.

      He is now a Senegalese community organiser in Sicily’s main city, Palermo, but spent two years in prison after being found guilty of aiding people smuggling and says that many migrants are unjustly kept in prison simply for saving lives at sea. He says that is what happened to him.

      Arci Porco Rosso also states in its report that it came across cases in which Italian police officers offered migrants documents in exchange for their testimony against alleged boat drivers.

      The Italian Ministry of Justice told the BBC that it could not provide information on trials or arrests, but it did provide data on those currently held in prisons on people-smuggling charges. As of 22 March, it said, there were 952 inmates, of which 562 were convicted in Italy for people smuggling

      However, the ministry did not respond to the allegations made in the Arci Porco Rosso report.
      ’Minors in adults prisons’

      In Moussa’s case when his boat landed in Trapani, he was left to disembark and waited with others who arrived at the port for a bus to take them into town.

      But as he stood there he was called over by an Italian official.

      "They asked me to follow them inside. They gave me a paper, and took a picture.

      “Then they made me get in a big car and drove me away. The trip lasted more than two hours, and then they took me to an office.”

      It turned out to be a police station where he was interviewed through a French-speaking Moroccan translator.

      She explained to him that two fellow passengers on the boat had accused him of having steered the vessel.

      He pleaded to know who these two people were, as he could not understand the allegation, but she told him she was a translator and not a lawyer.

      The next morning he was put in a police car.

      “I didn’t know I was being taken to prison. I thought it was a reception centre.”

      He tried to explain that he was a minor. In the prison, he says he had two scans to determine his age. One assessment found that he was a minor, while the other did not.

      Because the results were inconclusive he was placed in an adult prison.

      And he says he was not alone in this. He remembers other young African migrants his age and younger in prison with him.

      He recalls meeting plenty of Gambians, Tunisians, Nigerians and Malians.
      Missed father’s death

      It was nine months before he was able to call his family in Senegal who had presumed he was dead.

      A few months later, on a second call, he found out that his father had passed away.

      In prison he was at least able to study for his Italian middle school qualifications and dreamt of escaping prison.

      Finally, in spring 2017, Moussa got an appeal court hearing date in Palermo.

      But when he walked into the courtroom the judge stood up and said he could not preside over the case of a minor.

      Then, three days later, in the small hours of the morning, guards came to his cell and told him to pack up as he was being released.

      “They walked me to the door and closed it behind me. I was standing there, with a plastic bin bag full of my clothes.”

      He had no idea where to go and one of the guards suggested he take the road and wait until he found other Africans to ask for advice on what he should do.

      That night he arrived at the Piazza Vittoria square in Trapani. There he met some Senegalese who told him to head to Volpita, a migrant camp.

      Eventually Moussa left Volpita after hearing he could make money by picking olives somewhere else.

      After spending many months working there he settled in the popular tourist town of Cefalù, near Palermo, where he now works as a chef in a hotel.

      But his case has not been addressed yet and he remains in a distressing legal limbo.

      His documents have also expired and he is waiting for a new court date.

      As Moussa explains his predicament six years after arriving in Italy he becomes overwhelmed - traumatised by what he had been through. He simply wants the nightmare to end.

      https://www.bbc.com/news/world-africa-60492918

    • Quand les migrants victimes de passeurs sont jugés et condamnés à leur place

      En Grèce, en Italie et au Royaume-Uni, « Libération » a documenté des cas où sur des motifs futiles, la justice a traité de simples migrants comme les agents des réseaux qui les exploitent en monnayant leur passage vers l’Europe. Ils seraient près de 10 000 à être emprisonnés pour cette raison.

      Plus fort que blâmer les victimes : criminaliser les victimes. De nombreux demandeurs d’asile, à peine arrivés aux portes de l’Europe, ont été emprisonnés et accusés d’être des passeurs, leur retirant ainsi toute possibilité de se faire entendre. Notre enquête dans trois pays européens fait état de l’étendue de cette mascarade officielle : 9 862 personnes sont détenues sous cette accusation à travers l’Europe, selon Empact, la plateforme pluridisciplinaire européenne contre les menaces criminelles. Des arrestations qui sont comptabilisées pour tenter de démontrer l’efficacité de la lutte contre les réseaux de passeurs, et qui envoient des migrants innocents en prison pour des années. Dans certains pays, comme la Grèce, les peines de cette justice expéditive peuvent atteindre des dizaines d’années. Ces boucs émissaires sont choisis un peu au hasard – parce qu’ils avaient accepté de tenir une boussole, ou de conduire un canot de fortune jusqu’aux rives européennes. Dans certains cas que Libération a documentés, même appeler les secours peut suffire pour être interpellé, inculpé puis condamné. Au Royaume-Uni, où les traversées clandestines battent tous les records – près de 42 000 migrants ont atteint les côtes anglaises cette année, contre 28 500 en 2021 – le gouvernement conservateur a trouvé le modèle grec assez à son goût pour en faire sa principale arme pour gonfler les statistiques de démantèlement des réseaux, et peu importe si de nombreux demandeurs d’asile sont pris dans les filets tendus pour combattre les réseaux dont ils sont eux-mêmes victimes. Nos révélations interviennent moins de 24 heures après une enquête du journal le Monde démontrant le cynisme révoltant des préposés aux secours pendant le naufrage d’un canot dans la Manche la nuit du 24 novembre 2021, tandis que les gouvernements français et britannique ont signé un nouvel accord pour renforcer les moyens de patrouille et de contrôle. Au mépris du besoin urgent de renforcer l’accès au droit d’asile et aux secours d’urgence.

      https://www.liberation.fr/idees-et-debats/editorial/quand-les-migrants-victimes-de-passeurs-sont-juges-et-condamnes-a-leur-pl

    • Aux frontières de l’Europe, des migrants devenus boucs émissaires de la « guerre aux passeurs »

      Au Royaume-Uni, en Italie et en Grèce, des demandeurs d’asiles sont régulièrement accusés d’être membres des réseaux criminels dont ils sont eux-mêmes victimes pour avoir piloté un bateau, tenu un GPS ou même appelé les autorités à l’aide. Certains sont emprisonnés après des procès entachés d’irrégularités.

      Lina (1) n’a plus confiance en personne. Assise très droite dans un appartement sur une terrasse d’Athènes, les rideaux tirés, elle n’accepte de parler qu’à la condition que rien ne soit enregistré. La Syrienne de 25 ans, cheveux couverts par un voile noir et maquillage soigné, est venue en bus depuis un camp de réfugiés. Depuis deux ans et demi, elle y élève seule ses enfants de 4, 5 et 6 ans. Leur père, Bassem (1), purge en prison une peine de cinquante-deux ans.

      Ses lèvres tremblent lorsqu’elle relate leurs derniers jours en tant que famille réunie. C’était en mars 2020 : la traversée terrifiante en canot pneumatique depuis la Turquie, pour rejoindre l’île grecque de Chios. L’engrenage se résume en quelques souvenirs. Le passeur turc saute du bateau peu de temps après le début de la navigation et donne la barre à Bassem avec une menace : « Si tu fais demi-tour, on te tue. » Le moteur en panne, les passagers rament avec leurs mains pour enfin atteindre la terre ferme. Son mari sera interpellé par la police grecque pour avoir conduit le rafiot. « Mes enfants demandent chaque jour quand leur père sortira de prison », dit Lina. Ils ne l’ont plus vu depuis son procès, à la cour d’assises de Chios, en avril 2021. Pour avoir « facilité une immigration illégale », l’homme a écopé de dix ans d’emprisonnement, plus une année par personne sur le rafiot, soit cinquante-deux ans, dont vingt ferme. La durée maximale d’emprisonnement en Grèce.

      Depuis, la famille survit dans un camp proche d’Athènes. Lina a appris à coudre pour tenter de gagner un peu d’argent. La survie quotidienne est presque insurmontable : de ses mains, elle mime le geste de se taillader les poignets. Un avocat privé a convaincu le couple de faire appel, mais au prix fort : 10 000 euros. Pour Lina, la seule porte de sortie consiste en un entretien pour bénéficier du droit d’asile, prévu en 2023. Mais si elle reçoit une réponse positive, elle tentera de quitter la Grèce pour un autre pays d’Europe. Quitte à laisser son mari derrière elle. « On ne sait pas quand Bassem sortira, je dois penser d’abord à mes enfants », dit-elle.

      Bassem est l’un des milliers de détenus arrêtés aux portes de l’Europe et accusés d’avoir facilité l’immigration illégale ou pris part au trafic de migrants. Ils étaient 2 282 personnes dans les seules prisons de Grèce début 2022 ; et 9 862 arrêtées à travers l’Europe entre 2018 et 2021, selon Empact, la plateforme pluridisciplinaire européenne contre les menaces criminelles. Des arrestations comptabilisées par les agences européennes pour tenter de démontrer l’efficacité de la lutte contre les réseaux de passeurs.

      Mais parmi ces détenus se trouvent en réalité de nombreux demandeurs d’asile, pris dans les filets tendus pour combattre les réseaux dont ils sont eux-mêmes victimes. Conduire un canot de fortune jusqu’aux rives européennes, tenir un GPS, une boussole ou même appeler les secours peut suffire pour être interpellé, inculpé puis condamné. S’il est difficile d’estimer leur proportion parmi les passeurs arrêtés, les associations de défense des migrants les considèrent comme des boucs émissaires. Ils seraient très nombreux : en Italie, l’ONG sicilienne Arci Porco Rosso estime que plus de 2 500 pilotes de bateaux de migrants, appelés scafisti,ont été arrêtés depuis 2013.

      « Si tu conduis, tu ne paies pas »

      L’atmosphère est souvent tendue dans le tribunal d’Agrigente, dans le sud de la Sicile. Comme ce 15 décembre 2021 où, devant une jeune juge débordée, 36 comparutions se succèdent en une seule journée. Derrière la porte de la salle, une dizaine d’avocats s’impatientent. Certains prévenus sont jugés depuis le centre de détention où ils attendent leur jugement. Ainsi, c’est depuis la prison de Trapani qu’Ahmed Godze rejoint la salle d’audience par visioconférence, l’écran tourné vers la juge.

      De l’Italie, le Tchadien, 26 ans, n’a connu que la distante silhouette des côtes siciliennes et la prison. Un an plus tôt, il était arraché à la mer in extremis par des sauveteurs du navire humanitaire Open Arms, alors que son bateau pneumatique coulait et lâchait ses 111 passagers dans les vagues. Les charges retenues contre lui : facilitation d’immigration clandestine, provocation d’un naufrage, et « décès comme conséquence d’un autre crime ». Six personnes, dont un bébé de 6 mois, ont péri dans le naufrage.

      Lors des audiences précédentes, son avocate italienne a insisté : Ahmed Godze n’a rien d’un passeur. Séquestré par des trafiquants armés dans une maison de transit en Libye, trop pauvre pour pouvoir acheter sa liberté ou fuir la torture, le jeune homme d’alors 20 ans n’avait aucune alternative. Sinon la Méditerranée. « Si tu conduis, tu ne paies pas », lui proposent les passeurs libyens. L’homme qui n’a jamais vu la mer est alors formé pendant une quinzaine de jours à piloter le bateau. Puis « il se retrouve sur cette plage, où des Libyens armés organisent l’embarquement, désignent qui doit monter et où ils doivent se mettre », plaide l’avocate.

      En vain. Pour la procureure italienne à l’audience, « les motivations qui ont poussé Ahmed Godze à partir sont sans importance sur le plan judiciaire ». Le jeune homme a bien reconnu avoir tenu la barre. « Il a également confirmé qu’ils avaient un téléphone satellite pour appeler à l’aide », ajoute-t-elle. « Je suis désolée, nous devons ajourner la séance », annonce la juge, juste avant que les avocats impatients ne fassent irruption dans la pièce. C’est la troisième fois que le procès d’Ahmed Godze est reporté, et la cour a déjà pris plusieurs heures de retard. La procureure requiert une peine de six ans de prison et plus de 2 millions d’euros d’amende. « Considérant le nombre de passagers, c’est une obligation. Je sais que c’est paradoxal, mais c’est ainsi », adresse-t-elle à l’avocate avec un sourire gêné. Deux mois plus tard, il sera finalement condamné à six ans et huit mois d’emprisonnement.

      « Criminaliser des actes sans aucune intention criminelle »

      Selon la loi européenne, le simple fait de tenir la barre du bateau fait d’Ahmed Godze un passeur. Même s’il n’en a tiré aucun profit. Le Parlement européen a mandaté en 2018 une étude pour évaluer la directive européenne sur l’aide à l’immigration illégale, adoptée en 2002. Leur conclusion ? « En l’état, le train de mesures relatives aux passeurs donne aux Etats membres la liberté d’étirer la définition du trafic de migrants jusqu’à criminaliser des actes sans aucune intention criminelle. » Dans de nombreux Etats membres, les lois antipasseurs, qui se sont multipliées, exercent ainsi une pression sur les migrants et les ONG qui les soutiennent. A commencer par les équipages des navires humanitaires qui opèrent en Méditerranée.

      En 2023, un rapport examinera « si le cadre juridique établi en 2002 reste adéquat pour relever les défis actuels ou s’il nécessite une révision », précise une porte-parole de la Commission européenne. Mais jusqu’ici, les autorités se sont penchées uniquement sur les cas d’acteurs humanitaires, sans mentionner les migrants eux-mêmes criminalisés.« Ces outils de justice pénale sont-ils réellement utilisés pour traduire des criminels en justice, ou bien comme un instrument de gestion des migrations et de recul de l’Etat de droit ? » interroge l’un des auteurs de l’étude, Sergio Carrera.

      Qui sont donc ces personnes arrêtées pour avoir piloté un bateau de migrants ? « Il fut un temps où les pilotes faisaient bien partie du réseau de passeurs », rappelle Gil Arias-Fernández, ex-directeur adjoint de Frontex, l’agence de gardes-frontières européenne. Mais au fur et à mesure que les arrestations se sont multipliées, « les réseaux criminels ont commencé à les remplacer par un ou deux migrants ayant quelques notions de navigation ». Face au risque, aussi, que le conducteur périsse dans un naufrage. Une traversée à prix réduit peut parfois convaincre un migrant de tenir la barre. Mais les menaces et violences sont aussi monnaie courante.

      Frontex, de son côté, rejette toute responsabilité dans les arrestations, déclarant qu’elle ne joue qu’un rôle de soutien aux autorités nationales dans la gestion des frontières. Les poursuites et enquêtes criminelles sont « du ressort exclusif des organes de répression et des autorités judiciaires nationales », assure-t-elle. Gil Arias réfute une telle analyse. Et fustige aujourd’hui son ex-agence, accusée de multiples violations des droits de l’homme en Méditerranée. Il doute également de l’efficacité de la « guerre aux passeurs » : ce sont les « lampistes qui tombent », déplore-t-il, alors que les vrais trafiquants et les « chefs de réseaux » ne montent jamais sur un rafiot pour venir en Europe. Ils « restent évidemment en sécurité dans leur pays, et dans la plupart des cas n’ont probablement aucun contact avec les migrants ».

      Pourtant, les enquêtes policières et les efforts pour démanteler ces réseaux se déploient le plus généralement dans les zones de passage. « Les personnes arrêtées sont souvent tout en bas de la chaîne et facilement remplaçables », dénonce Maddie Harris, fondatrice de l’ONG britannique Humans for Rights qui documente les violations des droits des migrants et réfugiés à travers l’Europe. Sur les plages françaises, elle raconte avoir souvent vu des jeunes hommes ou mineurs isolés « contraints de conduire les bateaux ou de fermer les portes des camions. Il est absolument évident que ceux qui conduisent les bateaux ne sont pas des passeurs ».

      Médecins sans frontières, qui opère un navire humanitaire en Méditerranée, ne dit pas autre chose. « Notre longue expérience de sauvetage en Méditerranée nous a montré que certains survivants sont contraints de conduire des bateaux, souvent sous la menace ou à la suite d’actes de violence, assure l’ONG. Le comportement agressif des gouvernements et de la justice est donc injustifié. » Un migrant secouru par l’association en novembre 2021 encourt actuellement trente ans de prison en Italie, pour un naufrage qui a fait dix victimes. « Nous appelons à davantage d’efforts pour réduire les dangers des parcours de migration en créant des voies d’entrée légales, plutôt que de criminaliser ceux qui, en conduisant un bateau, tentent d’assurer leur propre sécurité et celle des autres », résume MSF. « Les efforts pour dissuader les passeurs peuvent et doivent être faits de manière à éviter que des personnes fuyant des persécutions ou des conflits dans leur pays d’origine ne soient doublement pénalisées », confie de son côté Stella Nanou, du Haut Commissariat aux réfugiés de l’ONU en Grèce.

      « Je suis un réfugié, pas un passeur »

      Moins d’une semaine après le procès d’Ahmed Godze, à l’autre bout de l’Europe, une scène désormais familière se joue dans l’imposante salle d’audience de la cour d’appel de Londres. Quatre hommes ont fait appel de leur condamnation pour « facilitation d’immigration clandestine ». Au Royaume-Uni, où les traversées clandestines battent tous les records – plus de 40 000 migrants ont atteint les côtes anglaises cette année, contre 28 500 en 2021 –, le gouvernement conservateur ne cache pas s’être inspiré des modèles grec et italien. Selon des chiffres que Libération a pu obtenir, plus de 900 personnes ont été arrêtées depuis 2015 pour ce chef d’inculpation dans le seul comté anglais de Kent, où accostent la plupart des « small boats ».

      Mais en août 2021, la chambre criminelle de la cour d’appel a jugé qu’une traversée de la Manche n’était pas une entrée clandestine si les passagers se présentaient aux autorités maritimes ou portuaires pour demander l’asile. Un conducteur de bateau de migrants ne peut donc pas être condamné pour cette traversée. Une jurisprudence qui bouleverse les poursuites judiciaires survenues jusqu’alors. Depuis cette décision, une douzaine de personnes ont vu leur condamnation annulée, et des poursuites ont été abandonnées pour au moins dix cas. Sollicité, le ministère de l’Intérieur britannique n’a pas répondu.

      Ce jour-là, sur le dernier banc de la salle d’audience numéro 14, Samyar Ahmadi Bani est assis, bracelet électronique à la cheville et le visage cerné. Après deux ans et demi de détention, cet Iranien de 38 ans est en liberté conditionnelle depuis peu. A la rue, il n’a nulle part où dormir à la sortie de l’audience. « Quand je dors, je fais des cauchemars où la police anglaise vient m’arrêter et me renvoie en Iran », souffle-t-il dans un anglais balbutiant. Même s’il a déjà purgé sa peine, Samyar Bani entend restaurer sa réputation, qu’il estime entachée par sa condamnation et la couverture médiatique qui a suivi. « Je l’ai dit à la police britannique : je suis un réfugié, pas un passeur, explique-t-il. Mais ils m’ont quand même mis en prison. »

      « Restaurer ma dignité »

      Samyar Bani dit avoir fui l’Iran après s’être converti au christianisme et avoir subi une flagellation publique pour avoir consommé de l’alcool. Débouté de l’asile en Allemagne, il a d’abord payé 700 euros pour une première traversée de la Manche, qui n’a pas abouti. Il a alors organisé une deuxième tentative avec cinq autres Iraniens. Dans son smartphone, des preuves retenues contre lui lors de son procès : l’achat de deux canots pneumatiques en avril et en mai 2019, et des recherches sur les conditions météorologiques la veille de leur départ. Selon le dossier judiciaire, Samyar Bani aurait également tenu la barre « pendant approximativement deux minutes », pour se diriger vers un navire de la Border Force britannique qui a intercepté le bateau en mer. Il s’interroge : « Si je retourne en Iran, je serai tué. Mais en venant ici, j’ai été condamné à cinq ans de prison. Est-ce que le monde entier sera contre moi ? » Quelques jours après sa comparution devant la cour d’appel, il est finalement acquitté. Victoire au goût amer. « J’essaie de déposer une plainte pour mon emprisonnement injustifié et pour restaurer ma dignité », nous a-t-il écrit récemment.

      Si Samyar Bani avait été arrêté cette année, il aurait pu écoper d’une peine de prison à vie. En effet, malgré les évolutions de la jurisprudence, les arrestations n’ont pas cessé pour autant au Royaume-Uni, dans le sillage d’un durcissement des politiques migratoires en cours depuis le Brexit. En avril, le Parlement a approuvé un « plan immigration » censé combattre les « infâmes passeurs de migrants ». L’une des mesures phares : les conducteurs des rafiots qui traversent la Manche encourent désormais la réclusion à perpétuité. Les migrants « ont tellement de raisons d’avoir peur quand ils arrivent ici, assure Maddie Harris, de Humans for Rights.Ces mesures ne font que les pousser encore plus dans les mains des passeurs et des gangs criminels. Et continuer à détruire leurs vies. »

      « Nous attendons sa libération depuis quatre ans »

      Ce raidissement des politiques n’épargne aucun des pays européens. Surtout ceux qui sont les principales portes d’entrée du supposé eldorado continental. Des accusés ont ainsi récemment défilé devant la cour d’assises de l’île de Samos, en Grèce. Parmi les 26 cas jugés sur deux jours, la moitié est alors liée au trafic de migrants. Jeunes et amaigris, les accusés ont la tête baissée, le regard éteint. Comme Dimitris Choulis, qui attend dans un café voisin. Son téléphone ne cesse de vibrer : des messages Facebook de clients en prison qui lui demandent de l’argent, du crédit téléphonique ou des nouvelles de leurs proches. Cet avocat natif de Samos est devenu une référence pour les passeurs boucs émissaires.

      Depuis près de deux ans, au sein du collectif Human Rights Legal Project et avec l’association allemande Borderline Europe, il s’efforce de repérer des pilotes de bateaux dans les prisons grecques et leur propose une représentation bénévole. Huit de leurs clients ont ainsi pu être acquittés. Quelques-uns ont été relâchés en liberté conditionnelle ou ont vu leurs peines réduites. « Toutes ces personnes devraient être acquittées parce qu’elles ont dû commettre cet acte illégal pour pouvoir demander l’asile,explique Dimitris Choulis. Mais ils ne les acquittent jamais. Alors nous supplions le tribunal d’au moins leur accorder la peine la moins sévère possible. »

      « Si ce procès est encore reporté, je suis presque sûr que mon frère se donnera la mort. »

      -- Hamza Gawish, frère d’un migrant accusé d’être passeur
      Jassim Gawish, 30 ans, lui, ne s’est pas déplacé pour l’audience. Depuis cinq ans, il croupit en cellule : son appel a été reporté à trois reprises. En février, il attend fiévreusement, depuis la prison de Domokós dans le centre de la Grèce, un appel de Dimitris Choulis. En Syrie, dans une ville près de la frontière turque, son frère Hamza Gawish n’a pas non plus dormi de la nuit. « Nous attendons sa libération depuis quatre ans, nous sommes très inquiets », écrit-il par SMS. Jassim a déserté l’armée syrienne« parce qu’il refusait de tuer des innocents », explique Hamza. Il l’assure : s’il a finalement accepté de conduire le canot pneumatique, c’est parce qu’il n’avait pas de quoi payer la traversée. Depuis, pour soutenir Jassim en prison, la famille s’est lourdement endettée. « Si ce procès est encore reporté, je suis presque sûr que mon frère se donnera la mort », s’inquiète Hamza.

      La salle d’audience est inhabituellement calme : le président de la cour maintient l’ordre d’une main de fer, n’hésitant pas à crier sur les perturbateurs. « Ces personnes sont accusées de crimes très graves, personne ne devrait avoir à passer ne serait-ce qu’un jour en prison s’il est innocent », annonce le magistrat. Une neutralité qui surprend les avocats présents, habitués à des procès expéditifs. Une étude publiée en Grèce en 2020, menée par trois ONG sur 48 cas dans les îles égéennes, évalue la durée moyenne des audiences à trente-huit minutes. Pour des condamnations extrêmement lourdes : quarante-neuf ans de prison en moyenne, dont dix-neuf ferme.

      Cette fois-ci, la requête de Jassim Gawish est acceptée : en attendant son appel, il va retrouver une liberté (conditionnelle). Huit mois plus tard, le 19 octobre, la cour d’appel de Samos commue finalement sa peine à seulement trois ans avec sursis. Enfin, Jassim ressort libre du tribunal. Mais « il a perdu cinq années de sa vie qu’il ne récupérera pas, même si le système judiciaire a reconnu son erreur », déclare Dimitris Choulis. Si Jassim ne regrette pas le geste qui l’a mené ici, il en veut toujours à la justice grecque et son avocat commis d’office. « Je n’ai même pas pu parler avec mon premier conseil. Il est juste venu une fois à l’audience, a parlé en mon nom, et a disparu. » Son procès en première instance a duré « cinq minutes » à l’issue desquelles il a écopé de cinquante-cinq ans de prison.

      « On m’a dit de signer, alors j’ai signé »

      En Grèce comme en Italie, les associations dénoncent des procès à la chaîne. Rares sont les magistrats qui prennent le temps nécessaire pour étudier les conditions particulières de chaque individu et les potentielles circonstances atténuantes. « Si la justice est ainsi, nous n’avons pas besoin de juges, seulement de calculatrices », ironise l’avocat des migrants Dimitris Choulis. Loin des préceptes de la Convention européenne des droits de l’homme qui énoncent qu’un « accusé doit également disposer du temps et des facilités nécessaires à la préparation de sa défense ». « Vous avez un avocat que vous n’avez jamais rencontré, et votre procès durera dix minutes. Il y aura un officier de la police portuaire qui dira “oui, il conduisait le bateau”, ils liront le témoignage d’un passager du bateau qui dit vous reconnaître. Le juge calculera le nombre de passagers et vous irez en prison », résume Dimitris Choulis.

      Les interpellations reposent souvent sur des preuves très minces. Un manuel interne à l’ancienne mission militaire de l’Union européenne en Méditerranée, Opération Sophia, que nous avons pu consulter via une demande d’accès à des documents administratifs, établit ainsi une liste de critères très discutable pour identifier un passeur de migrants. Avoir une « meilleure apparence physique que les autres », être « plus âgé » ou « plus jeune », « excessivement poli ou coopératif » ou encore « d’une extrême nervosité » sont autant d’indices qui, selon le manuel, doivent piquer l’intérêt des forces de police et justifieraient des arrestations et une enquête plus approfondie.

      « Si pour une raison quelconque vous vous faites remarquer, qu’on voit votre visage, vous pouvez être accusé. »

      -- Dimitris Choulis, avocat
      « Dans ce genre de cas, vous devriez être invisible, résume Dimitris Choulis. Si pour une raison quelconque vous vous faites remarquer, qu’on voit votre visage, vous pouvez être accusé. » Des déclarations de témoins, recueillies dès leur arrivée sur la terre ferme, ou même parfois d’un unique agent de police ou des gardes-côtes, suffisent pour confondre un suspect. En Italie, les migrants prêts à désigner leurs passeurs se voient même promettre un titre de séjour. Avec les risques de délation que cela comporte. « Je n’ai jamais vu de témoins au tribunal : les seules personnes présentes, ce sont des policiers qui étaient là, jurent-ils, quand le bateau est arrivé en Grèce »,dénonce Maria, une traductrice grecque qui souhaite rester anonyme. Pendant plusieurs années, elle a officié pour la police et le procureur sur l’une des îles égéennes. Elle garde un souvenir brûlant du jour où elle a dû annoncer à un homme sa peine de cent seize années d’emprisonnement. De son côté, le porte-parole des gardes-côtes grecs assure que « toutes les poursuites criminelles ont été engagées à la suite de procédures d’enquête préliminaire détaillées et de témoignages des personnes secourues par les gardes-côtes, témoignages qui désignent clairement les facilitateurs ».

      « J’ai passé un mois en prison sans même me rendre compte que j’étais arrivé en Italie – ou même que j’étais en prison, raconte Osmane (1), trentenaire venu du Mali qui a purgé trois ans et trois mois dans une cellule italienne. J’ai reçu un papier du tribunal, en anglais. Je ne le comprenais pas, mais on m’a dit de signer, alors j’ai signé. » Ce n’est que plus tard, lorsqu’un codétenu gambien parvient à lui traduire le document, qu’il comprend qu’il a signé des aveux. « J’étais vraiment blessé, parce que c’est un mensonge, dit-il. Oui, j’ai conduit le bateau. Mais pas de mon plein gré. »

      Ils sont des centaines, « facilitateurs » ou passeurs lampistes, comme Osmane, Jassim ou Bassem, à croupir dans des cellules en Europe. Comme celles dans la prison de l’île grecque de Chios, juchée au sommet d’une colline, fait face à la mer Egée. A l’horizon, les rives de Turquie rappellent aux prisonniers la traversée périlleuse jusqu’en Grèce. Parmi les détenus : Ghazal Mohammad, un jeune Syrien condamné à trente-cinq ans en appel, un Somalien qui purge cent quarante-deux ans ou encore deux pères de famille afghans qui ont écopé de cinquante ans chacun pour avoir piloté un canot pneumatique.

      Ces jours-ci, l’ambiance y est plutôt à l’optimisme. Quelques récents procès en appel ont vu les accusés sortir libres des tribunaux des îles égéennes. Mais les avocats restent prudents. « Ce dont on rêve, c’est de changer cette législation, espère ainsi Alexandros Georgoulis, qui exerce à Chios. Mais il faudrait une initiative à l’échelle européenne : les autorités grecques ne le feront pas d’elles-mêmes. » Et les arrestations n’ont pas cessé pour autant. Récemment, deux voiliers en provenance de Turquie ont échoué sur les côtes rocheuses de l’île de Cythère, dans le sud de la Grèce, qu’ils entendaient contourner pour atteindre la Calabre. Trois Turcs ont été interpellés : le plus jeune avait 17 ans. Près de 16 000 personnes auraient ainsi accosté sur la pointe de la botte italienne depuis le début de l’année, espérant notamment échapper aux refoulements illégaux par les gardes-côtes grecs, que de nombreux migrants et associations dénoncent mais que le gouvernement nie catégoriquement. La seule issue humaine, selon Dimitris Choulis : offrir un passage sûr pour permettre aux réfugiés et aux migrants de demander l’asile. « Dans ce cas, alors, on combattrait les passeurs. Mais là, ce que l’on fait ici, c’est de voler la chose la plus précieuse que quelqu’un possède : le temps. Nous volons du temps à leurs vies. »

      (1) Les prénoms ont été modifiés pour éviter des répercussions sur les demandes d’asile en cours.

      https://www.liberation.fr/international/aux-frontieres-de-leurope-des-migrants-devenus-boucs-emissaires-de-la-gue

  • sommaires – OULAVIESAUVAGE
    https://oulaviesauvage.blog/2021/10/10/sommaires

    ON NE SAIT PAS

    qui meurt.

    On apprend qu’une embarcation

    contenant

     { transportant

    65 migrants

    d’origine sub-saharienne

    a chaviré entre Ceuta

    et Algesiras

    qu’il n’y a eu

    aucun survivant

    on imagine la barque qui

    se retourne :

    la nouvelle

    a l’air de concerner

    l’embarcation de fortune

    le zodiac trop léger

    le plastique

    ou le bois

    de la coque

    le défaut de fabrication

    la panne de moteur

    l’objet — des années

    que le nom de celles et ceux qui meurent en risquant le passage

    est gommé par un chiffre,

    65,

    24,

    48,

    morts

    sommaires

    de migrants —

    parfois,

    note de bas de page

    post-scriptum

    15 enfants

    dont 2 en bas âge.

    ON NE SAIT PAS

    #Migrants #Méditerranée #pushback #naufragés #Europe #cimetière_marin

  • Épisode 1 : Des bénévoles dans les airs face à l’agence européenne de garde-frontières et garde-côtes, Frontex

    Depuis 2018, l’ONG Pilotes Volontaires survole le large des côtes libyennes pour localiser les bateaux de fortune en détresse qu’empruntent les migrants pour tenter de rejoindre l’Europe.

    José Benavente fait ce triste constat : « les agences européennes comme Frontex espéraient que mettre un terme à l’opération "Mare Nostrum" rendraient les traversées plus difficiles et opéreraient un effet de dissuasion pour les migrants qui tentent de traverser la mer ». Or depuis leur petit #avion_d'observation, le #Colibri_2, ils aident les bateaux qui sont évidemment toujours présents dans la zone à opérer des sauvetages plus rapidement.

    D’autres avions, ceux de Frontex notamment, transitent aussi par là pour permettre aux gardes côtes libyens d’opérer toujours plus d’interceptions synonymes d’un retour en enfer pour les migrants qui tentent justement de fuir coûte que coûte ce pays en proie à la guerre civile. Comme le regrette Charles Heller « les migrants fuient la Libye, où ils sont réduits à l’esclavage, aux travaux forcés, à la torture. Les migrants sont devenus un objet qui circule de main en main, que ce soit les milices ou les centres de détention de l’Etat. Aucune opération de secours en mer dans la zone libyenne ne peut effectivement être terminée de manière adéquate et respectueuse du droit international, dès lors que les passagers sont ramenés dans un pays où leur vie est en danger ».

    Surveillance et interception d’un côté, contre #surveillance et #sauvetage de l’autre, ce documentaire retrace l’histoire récente de ce qui se trame dans les airs et en mer depuis l’arrêt en 2014 de l’opération "Mare Nostrum" initiée par la marine italienne et qui avait permis de sauver des dizaines de milliers de vies car comme le rappelle Charles Heller : « l’Union européenne a sciemment créé ce vide de secours d’abord, et ce système de refoulement indirect ensuite. Et les avions de surveillance européens sont au cœur de ce dispositif » et José Benavente ajoute « lorsqu’on survole la Méditerranée, on n’est pas au-dessus d’un cimetière. On est littéralement au-dessus d’une fosse commune ».

    https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/des-benevoles-dans-les-airs-face-a-l-agence-europeenne-de-garde-fronti

    #pilotes_volontaires #sauvetage #mer #Méditerranée #mer_Méditerranée #avions
    #audio #son #podcast

    –-

    sur les pilotes volontaires, voir aussi ce fil de discussion :
    https://seenthis.net/messages/485880

  • 2ème Apér-EAU scientifique, 12 octobre 2021, 17h : « La vulnérabilité de l’agriculture méditerranéenne au #changement_climatique et à la diminution de la ressource en eau. Etude de cas comparative en France et en Grèce », par Vassili Kypreos
    https://reseaux.parisnanterre.fr/aper-eau-scientifique-12-octobre-17h-la-vulnerabilite-de-lagri

    L’association Rés-EAUx vous convie à son 2ème Apér-EAU scientifique de la saison 2021-2022, le mardi 12 octobre à 17h. Nous aurons le plaisir d’accueillir Vassili Kypreos, doctorant en géographie à l’Université de Paris et à l’Université de Perpignan Via Domitia. … Lire la suite

    #Apér-EAUx_2021-2022 #Événements #agriculture #méditerranée #vulnérabilité

  • #Pomme trempée dans le miel
    https://www.cuisine-libre.org/pomme-trempee-dans-le-miel

    Peler les pommes et les couper en quartier en ôtant les pépins. Les tremper dans un bol d’eau citronnée pour qu’elles ne s’oxydent pas. Verser le #Miel dans une soucoupe, posée au centre du plat de service. Au moment de servir, égoutter les pommes et les disposer harmonieusement autour de la soucoupe. Pomme, Miel, #Méditerranée / #Végétarien, #Sans œuf, #Sans lactose, #Sans viande, Crudité

    #Crudité

  • En #1926, les entraves à la migration tuaient déjà en Méditerranée

    Alors que la « #liberté_de_voyage » avait été reconnue aux « indigènes » par la loi du 15 juillet 1914, les #circulaires_Chautemps de 1924 établirent un nouveau régime de contrôle migratoire entre les départements d’#Algérie et la métropole. Les promesses d’égalité formulées à la fin de la Première Guerre mondiale s’estompant, les arguments des partisans d’un contrôle des déplacements furent entendus.

    Les « #Algériens_musulmans » furent les seuls passagers ciblés par la mise en place d’autorisations de traversée, officiellement destinées aux personnes embarquant en 3e ou 4e classe. Jusqu’à la suppression (provisoire) de ces dispositions à l’été 1936, une partie des voyageurs les contournèrent en embarquant clandestinement à fond de cale, périples qui prirent parfois un tour dramatique rappelant que la #létalité des #contrôles_migratoires doit être réinscrite dans une histoire longue des prétentions à entraver les circulations humaines.

    Un « drame » médiatisé

    Il reste peu de traces de ces traversées macabres de la Méditerranée mais la presse de l’époque se fit un large écho de « l’horrible drame du #Sidi_Ferruch ». Le 27 avril 1926, à la suite d’une dénonciation, onze Marocains embarqués clandestinement à Alger furent découverts asphyxiés dans les cales du bateau éponyme qui faisait escale à Marseille. Comme le décrivent des rapports de police conservés aux Archives des Bouches-du-Rhône, ils avaient été cachés « dans les ballasts du navire, sous les machines » où la température pouvait monter jusqu’à 70 degrés. Dix-neuf autres « passagers » furent retrouvés sains et saufs dans la soute à charbon, mais une inconnue demeura à propos du sort d’éventuelles autres victimes qui auraient pu être ensevelies sous les 285 tonnes de combustible entreposées dans les cales du bateau.

    Le Sidi Ferruch repartit en effet vers Bougie (actuelle Bejaïa, sur la côte à l’est d’Alger) sans qu’une fouille complète ait pu être effectuée, tandis que les survivants, après avoir été interrogés, étaient refoulés vers Alger d’où ils avaient embarqué. Quatre matelots corses, désignés comme ayant procédé à l’embarquement, furent placés sous mandat de dépôt et des suspects (« marocains », « algériens » ou « européens ») ayant opéré depuis Alger, comme rabatteurs ou organisateurs du trafic, furent recherchés, apparemment sans succès. Hormis la désignation d’un juge d’instruction, les suites judiciaires de l’affaire ne nous sont d’ailleurs pas connues.

    L’écho donné à la « #tragédie_du_Sidi_Ferruch » permit d’apprendre que ces cas de morts en migration n’étaient pas isolés : ainsi, le 9 avril 1926, le vapeur #Anfa, un courrier parti de Casablanca, avait lui aussi été au centre d’une affaire d’embarquements clandestins nécessitant plus d’investigations que le simple #refoulement des « indigènes » découverts à leur arrivée. Alors qu’une douzaine de clandestins cachés dans des canots avaient été débarqués à Tanger, ceux dissimulés à fond de cale ne furent découverts qu’en haute mer. Deux d’entre eux étaient morts par asphyxie. Le timonier dénoncé par les survivants aurait fait des aveux immédiats et se serait suicidé avec son arme personnelle.

    Incidemment, et sans faire état d’une quelconque surprise ou volonté d’enquêter, le commissaire spécial de Marseille rapporta alors à ses supérieurs de la Sûreté générale que trois corps avaient été « immergés » avant l’arrivée dans le port de la cité phocéenne. On imagine avec quelle facilité il pouvait être possible pour les capitaines de navires, véritables « maîtres à bord », de faire disparaître des cadavres de clandestins sans que personne ne s’en inquiète.

    Des victimes sans noms

    Dans ce cas, comme dans celui du Sidi Ferruch, l’identité des victimes ne fut jamais établie : l’absence de papiers suffisait à justifier cet anonymat, sans qu’aucune autre forme d’attestation soit recherchée, y compris auprès des survivants promptement refoulés vers leur port d’embarquement. Selon toute probabilité, les cadavres qui n’avaient pas été immergés faisaient l’objet d’une « inhumation administrative » (enterrement « sous X » dans une fosse commune réservée aux indigents) dans un cimetière de Marseille.

    Il est donc impossible d’établir la moindre estimation du nombre des « morts en Méditerranée » provoqués par l’introduction d’un « #délit_d’embarquement_clandestin » (loi du 30 mai 1923) et de #restrictions_à_la_circulation entre le #Maroc (1922) – puis l’Algérie (1924) – et la métropole. Le « drame du Sidi Ferruch » ne peut cependant être considéré comme un événement isolé, même s’il fut le seul à attirer l’attention de la grande presse. Ainsi, au cours des mois suivants, des militants du secrétariat colonial de la CGTU dénoncèrent la répétition de ces événements : la brochure L’indigénat, code d’esclavage (1928) rappelle plusieurs cas d’Algériens sortis « agonisants » ou de Nord-africains descendus de bateau « dans un état de santé alarmant ». Surtout, elle signale que pour échapper aux contrôles, ces clandestins évitaient les grands ports et pouvaient s’entasser dans de simples voiliers : quatre morts par dénutrition, après 23 jours de voyage, furent ainsi découverts le 25 février 1927, à Port-la-Nouvelle (Aude).

    Dix ans plus tard, Saïd Faci suggérait dans L’Algérie sous l’égide de la France (1936) que les morts à fond de cale étaient bien plus nombreux que les seuls cas recensés : « qu’importe que les indigènes meurent pourvu que les colons algériens aient de la main-d’œuvre à bon marché », écrivait-il, afin de dénoncer les funestes conséquences des restrictions à la libre circulation entre l’Algérie et la métropole.

    Il est vrai qu’avant même que la relative émotion suscitée par les cadavres du Sidi Ferruch ne retombe, les réactions officielles avaient été sans surprise : Octave Depont qui faisait alors figure de principal expert en « émigration nord-africaine » fit ainsi savoir dans la presse que « l’indigène sans papiers devait être renvoyé en Algérie ». L’objectif affiché était « de tarir l’#émigration_clandestine qui, ces derniers temps, a pris un développement redoutable », tout en évitant « les centaines de morts » en mer qu’Octave Depont évoquait sans plus de précisions (Le Petit Versaillais, mai 1926). Son appel à une répression plus sévère fut entendu et les peines relatives à la loi du 30 mai 1923 qui avait défini le délit d’embarquement clandestin furent alourdies (loi du 17 décembre 1926).

    Contourner les #contrôles_migratoires

    Les #contournements des contrôles ne semblent pas avoir diminué dans les années suivantes, même si la plupart des candidats au départ cherchaient à éviter les modes opératoires les plus périlleux, en particulier les embarquements à fond de cale. Un certain nombre de Marocains, passés par Oran sans avoir pu réunir les faux documents et autres autorisations achetées qui auraient pu leur donner l’apparence d’Algériens en règle, devaient cependant s’y résoudre. Des Algériens munis de faux papiers étaient aussi interpellés à Marseille et immédiatement refoulés, mais la plupart de ces migrants clandestins, ou #harragas, bénéficiaient de complicités qui leur permettaient d’échapper aux contrôles à l’arrivée.

    Une fois passée la flambée politico-médiatique suscitée par l’affaire du Sidi Ferruch, la question des trafics de pièces d’identité et des « #embarquements_clandestins » resurgit périodiquement, en fonction notamment des mobilisations en faveur d’un durcissement des contrôles. Cette #politisation rend d’autant plus délicate toute évaluation du poids et des conséquences de « l’émigration clandestine ». Les #refoulements depuis Marseille étaient relativement peu nombreux (de l’ordre de quelques dizaines par mois), mais les capitaines de navire avaient tout intérêt à faire débarquer discrètement les clandestins découverts en mer plutôt qu’à les dénoncer, au risque de devoir prendre en charge leur voyage retour.

    Les plus lucides des policiers reconnaissaient d’ailleurs que le nombre des « clandestins » et les risques qu’ils étaient prêts à encourir dépendaient avant tout de la rigueur de la législation et des contrôles en vigueur. Ces constats furent cependant peu mobilisés au service d’argumentaires en faveur de la liberté de voyage, sinon par les militants anticolonialistes qui voyaient dans ces contrôles et leurs dramatiques conséquences humaines une des déclinaisons de « l’odieux #Code_de_l’indigénat ».

    https://theconversation.com/en-1926-les-entraves-a-la-migration-tuaient-deja-en-mediterranee-16

    #histoire #Méditerranée #migrations #frontières #fermeture_des_frontières #morts #décès #mourir_en_mer #France
    #Emmanuel_Blanchard

    ping @isskein @karine4

  • Per sorvegliare i migranti l’Ue fa affari con i #contractor

    - È un’area grigia nel cuore del Mediterraneo, una zona d’ombra dove la parola “sovranità” è soprattutto #business. Produttori di armi e munizioni, mediatori specializzati in sicurezza e fornitura di #contractors, navi cariche di fucili automatici che funzionano come vere e proprie Santa barbara fluttuanti.
    – In questa terra di mezzo dove si incontrano trafficanti e governi, i migranti sono prima di tutto un lucroso affare.
    - Nel progetto #Rapsody di #Esa, che dovrebbe controllare il Mediterraneo con droni, compare #Sovereign_Global_Uk azienda riconducibile all’imprenditore #Fenech, arrestato per aver violato l’embargo sulla vendita di armi ai libici.

    (#paywall)

    https://www.editorialedomani.it/politica/mondo/per-sorvegliare-i-migranti-lue-fa-affari-con-i-contractor-pe98utxb

    #frontières #UE #migrations #réfugiés #armes #armement #commerce_d'armes #complexe_militaro-industriel #Libye #Méditerranée #drones

  • Mediterranean carcerality and acts of escape

    In recent years, migrants seeking refuge in Europe have faced capture and containment in the Mediterranean – the result of experimentation by EU institutions and member states.

    About two years ago, in June 2019, a group of 75 people found themselves stranded in the central Mediterranean Sea. The migrant group had tried to escape from Libya in order to reach Europe but was adrift at sea after running out of fuel. Monitored by European aerial assets, they saw a vessel on the horizon slowly moving toward them. When they were eventually rescued by the Maridive 601, an offshore supply vessel, they did not know that it would become their floating prison for nearly three weeks. Malta and Italy refused to allocate a port of safety in Europe, and, at first, the Tunisian authorities were equally unwilling to allow them to land.

    Over 19 days, the supply vessel turned from a floating refuge into an offshore carceral space in which the situation for the rescued deteriorated over time. Food and water were scarce, untreated injuries worsened, scabies spread, as did the desperation on board. The 75 people, among them 64 Bangladeshi migrants and dozens of minors, staged a protest on board, chanting: “We don’t need food, we don’t want to stay here, we want to go to Europe.”

    Reaching Europe, however, seemed increasingly unlikely, with Italy and Malta rejecting any responsibility for their disembarkation. Instead, the Tunisian authorities, the Bangladeshi embassy, and the #International_Organisation_for_Migration (#IOM) arranged not only their landing in Tunisia, but also the removal of most of them to their countries of origin. Shortly after disembarkation in the harbour of Zarzis, dozens of the migrants were taken to the runways of Tunis airport and flown out.

    In a recently published article in the journal Political Geography, I have traced the story of this particular migrant group and their zig-zagging trajectories that led many from remote Bangladeshi villages, via Dubai, Istanbul or Alexandria, to Libya, and eventually onto a supply vessel off the Tunisian coast. Although their situation was certainly unique, it also exemplified the ways in which the Mediterranean has turned into a ‘carceral seascape’, a space where people precariously on the move are to be captured and contained in order to prevent them from reaching European shores.

    While forms of migrant capture and containment have, of course, a much longer history in the European context, the past ten years have seen particularly dramatic transformations in the central Mediterranean Sea. When the Arab Uprisings ‘re-opened’ this maritime corridor in and after 2011, crossings started to increase significantly – about 156,000 people crossed to Europe on average every year between 2014 and 2017. Since then, crossings have dropped sharply. The annual average between 2018 and 2020 was around 25,000 people – a figure resembling annual arrivals in the period before the Arab Uprisings.

    One significant reason for this steep decrease in arrivals is the refoulement industry that EU institutions and member states have created, together with third-country allies. The capture of people seeking to escape to Europe has become a cruel trade, of which a range of actors profit. Although ‘refouling’ people on the move – thus returning them to places where they are at risk of facing torture, cruel, inhuman or degrading treatment – violates international human rights laws and refugee conventions, these practices have become systemic and largely normalised, not least as the COVID pandemic has come to serve as a suitable justification to deter potential ‘Corona-spreaders’ and keep them contained elsewhere.

    That migrants face capture and containment in the Mediterranean is the result of years of experimentation on part of EU institutions and member states. Especially since 2018, Europe has largely withdrawn maritime assets from the deadliest areas but reinforced its aerial presence instead, including through the recent deployment of drones. In this way, European assets do not face the ‘risk’ of being forced into rescue operations any longer but can still monitor the sea from above and guide North African, in particular Libyan, speed boats to chase after escaping migrant boats. In consequence, tens of thousands have faced violent returns to places they sought to flee from.

    Just in 2021 alone, about 16,000 people have been caught at sea and forcibly returned to Libya in this way, already more than in the whole of 2020. In mid-June, a ‘push-back by proxy’ occurred, when the merchant vessel Vos Triton handed over 170 migrants to a Libyan coastguard vessel that then returned them to Tripoli, where they were imprisoned in a camp known for its horrendous conditions.

    The refoulment industry, and Mediterranean carcerality more generally, are underpinned by a constant flow of finances, technologies, equipment, discourses, and know-how, which entangles European and Libyan actors to a degree that it might make more sense to think of them as a collective Euro-Libyan border force.

    To legitimise war-torn and politically divided Libya as a ‘competent’ sovereign actor, able to govern the maritime expanse outside its territorial waters, the European Commission funded, and the Italian coastguard implemented, a feasibility study in 2017 to assess “the Libyan capacity in the area of Search and Rescue” (SAR). Shortly after, the Libyan ‘unity government’ declared its extensive Libyan SAR zone, a zone over which it would hold ‘geographical competence’. When the Libyan authorities briefly suspended the establishment of its SAR zone, given its inability to operate a Maritime Rescue Coordination Centre (MRCC), an Italian navy vessel was stationed within Tripoli harbour, carrying out the functions of the Libyan MRCC.

    Since 2017, €57.2m from the EU Trust Fund for Africa has funded Libya’s ‘integrated border management’, on top of which hundreds of millions of euros were transferred by EU member states to Libyan authorities through bilateral agreements. Besides such financial support, EU member states have donated speed boats and surveillance technologies to control the Libyan SAR zone while officers from EU military project Operation Sophia and from European Border Agency Frontex have repeatedly provided training to the Libyan coastguards. When out to search for escaping migrants, the Libyan speed boats have relied on Europe’s ‘eyes in the sky’, the aerial assets of Frontex and EU member states. Migrant sightings from the sky would then be relayed to the Libyan assets at sea, also via WhatsApp chats in which Frontex personnel and Libyan officers exchange.

    Thinking of the Mediterranean as a carceral space highlights these myriad Euro-Libyan entanglements that often take place with impunity and little public scrutiny. It also shows how maritime carcerality is “often underscored by mobilities”. Indeed, systematic forms of migrant capture depend on the collaboration of a range of mobile actors at sea, on land, and in the sky. Despite their incessant movements and the fact that surveillance and interception operations are predominantly characterised as rescue operations, thousands of people have lost their lives at sea over recent years. Many have been left abandoned even in situations where their whereabouts were long known to European and North African authorities, often in cases when migrant boats were already adrift and thus unable to reach Europe on their own accord.

    At the same time, even in the violent and carceral Mediterranean Sea, a range of interventions have occurred that have prevented both deaths at sea and the smooth operation of the refoulment industry. NGO rescuers, activists, fishermen and, at times, merchant vessel crews have conducted mass rescues over recent years, despite being harassed, threatened and criminalised by Euro-Libyan authorities at every turn. Through their presence, they have documented and repeatedly ruptured the operations of the Euro-Libyan border force, shedding light on what is meant to remain hidden.

    Maybe most importantly, the Mediterranean’s carceral condition has not erased the possibility of migratory acts of escape. Indeed, tactics of border subversion adapt to changing carceral techniques, with many migrant boats seeking to cross the sea without being detected and to reach European coasts autonomously. As the UNHCR notes in reference to the maritime arrival of 34,000 people in Italy and Malta in 2020: “Only approximately 4,500 of those arriving by sea in 2020 had been rescued by authorities or NGOs on the high seas: the others were intercepted by the authorities close to shore or arrived undetected.”

    While most of those stuck on the Maridive supply vessel off Tunisia’s coast in 2019 were returned to countries of origin, some tried to cross again and eventually escaped Mediterranean carcerality. Despite Euro-North African attempts to capture and contain them, they moved on stubbornly, and landed their boats in Lampedusa.

    https://www.opendemocracy.net/en/can-europe-make-it/mediterranean-carcerality-and-acts-escape

    #enfermement #Méditerranée #mer_Méditerranée #migrations #asile #réfugiés #frontières #expérimentation #OIM #Tunisie #Zarzis #externalisation #migrerrance #carcéralité #refoulement #push-backs #Libye #Vos_Triton #EU_Trust_Fund_for_Africa #Trust_Fund #carceral_space

    via @isskein

  • La #Guardia_Civil de #Alicante ordena a sus agentes que no compartan información con #Frontex

    Un documento interno insta a no acceder “en ningún caso” a cualquier solicitud de la Agencia Europea de Fronteras

    La Guardia Civil de Alicante se niega a facilitar información de cualquier tipo al equipo que la Agencia Europea de Fronteras (Frontex) tiene desplegado en la provincia en el marco de sus operaciones conjuntas contra la inmigración irregular. Así lo ha hecho constar a todas las unidades de la comandancia de Alicante el teniente coronel #Francisco_Poyato_Sevillano en un oficio al que ha tenido acceso EL PAÍS. Fuentes del instituto armado confirman la veracidad de esta instrucción, pero la achacan a que unos agentes al servicio de la agencia intentaron recabar información directa sin pasar por los canales oficiales y eludiendo el procedimiento establecido de acceso a datos.

    En la circular, el alto mando de la comandancia alicantina se dirige a todas las compañías y unidades a su cargo. “Esta jefatura”, indica, “ha tenido conocimiento de que en la provincia de Alicante existe un equipo desplegado de Frontex compuesto por personal de Policía Nacional”. “Cabe la posibilidad”, continúa Poyato, “de que este equipo pueda dirigirse directamente a alguna de las unidades de esta comandancia solicitando algún tipo de información sobre inmigración irregular, o cualquier otro tipo”. Ante esa eventualidad, prosigue el teniente coronel, “no se accederá en ningún caso a dicha solicitud, debiendo contestarle que no se dispone de autorización para dar ninguna clase de información”. La instrucción señala que cada petición de información será comunicada a la jefatura, la unidad de Operaciones a cuyo frente está Poyato. La circular está firmada y validada el pasado 2 de julio.

    Los rifirrafes entre el personal que trabaja para Frontex y la Guardia Civil no son raros. Suceden a nivel operativo, como en este caso, pero también en los despachos. El pulso constante es un reflejo de las relaciones entre el instituto armado y la Policía Nacional, de donde salen los agentes españoles que sirven a la agencia. Pero es también una muestra de la desconfianza ante un organismo que tiene presupuestados 5.600 millones de euros para los próximos siete años y que busca cada vez más poder.

    Fuentes oficiales de la Guardia Civil aseguran que el “detonante” que motivó esta orden fue “una llamada” en la que agentes de la #Policía_Nacional al servicio de Frontex “pidieron datos que no se pueden facilitar por no estar autorizados”. El equipo de Frontex en Alicante, destino de la ruta migratoria desde #Argelia, es parte de la #Operación_Índalo, una de las tres operaciones de la agencia en España que controla la inmigración irregular a través del Estrecho y el mar Alborán. En esta misión, en teoría, la agencia trabaja conjuntamente con la Guardia Civil y la Policía Nacional. En el marco de esta operación, explican las mismas fuentes, “hay una base de datos en la que los integrantes de ambos cuerpos graban toda la información” recabada, y la llamada de los agentes policiales que trabajan para la agencia se saltó este procedimiento. Después, añaden, tuvo lugar una reunión “en la que se les explicó que el acceso a información se tiene que gestionar a través del centro de control” de Madrid.

    Para la Asociación Unificada de Guardias Civiles (AUGC), se trata de una muestra más del “recelo” y la “falta de colaboración y cooperación” entre las Fuerzas y Cuerpos de Seguridad del Estado. A juicio de AUGC, es “perentoria” la “necesidad de reformar el modelo policial” con el fin de “sincronizar y homogeneizar la cooperación”.

    A principios de este año, Frontex amagó con retirarse de España tras una tensa negociación sobre los términos en los que se renovarían las tres operaciones en las que trabajan cerca de 200 oficiales a sueldo de la agencia. Frontex reclamaba a España mayor control sobre la inteligencia, las investigaciones y el acceso a los datos de carácter personal en las fronteras españolas, algo que los negociadores españoles no ven con buenos ojos. Las fuerzas de seguridad españolas, especialmente la Guardia Civil, no quieren ceder espacios de su competencia y existen recelos acerca de la operatividad, la capacidad y eficiencia de los oficiales la agencia. La pugna se saldó con la aceptación por parte de España de la propuesta de Frontex, pero las tensiones se mantienen.

    La agencia, además, afronta la peor crisis reputacional desde que se creó en 2004. A las críticas que lleva años recibiendo por su opacidad, se ha sumado en los últimos meses las investigaciones por su supuesta colaboración en devoluciones ilegales de inmigrantes en el mar Egeo. También la amonestación del Tribunal de Cuentas de la UE y del Parlamento Europeo por su ineficacia, por las dudas que genera su función operativa y por la falta de transparencia que envuelve a sus cuentas.

    https://elpais.com/espana/2021-07-15/la-guardia-civil-de-alicante-ordena-a-sus-agentes-que-no-compartan-informaci
    #résistance #Espagne #asile #migrations #réfugiés #frontières #gardes-frontière #Méditerranée #Méditerranée_occidentale #données #échange_de_données

    –—

    #Operation_Minerva (#Indalo) :

    The area stretching between Spain and Morocco, known as the Western Mediterranean route, has long been used by migrants. For many years, it has also been the main route used by criminal networks to smuggle narcotics into the EU.

    Frontex supports the national authorities with border control and surveillance, identification and registration and its ships and airplanes contribute to search and rescue operations. The agency has been assisting the Spanish authorities not only at sea, but in various sea ports and at international airports.

    The Western Mediterranean region has also long been a major conduit for drug smugglers seeking to bring hashish, cannabis and cocaine by sea to the lucrative European markets. Frontex vessels and aircraft assist the Spanish authorities to disrupt the drug smuggling operations.

    Frontex currently deploys in Spain more than 180 officers from several European countries who assist with border checks, help register migrants and collect information on criminal smuggling networks, which is shared with national authorities and Europol in support of criminal investigations. They also provide support in identifying vulnerable migrants, such as victims of trafficking, including those in need of international protection. Finally, Frontex also helps Spanish authorities to seize drugs, weapons and cigarettes.

    Officers deployed by Frontex in Spain take part in various joint operations, including three focused on Spain’s sea borders: Hera, Indalo and Minerva.

    https://frontex.europa.eu/we-support/main-operations/operations-minerva-indalo-spain-

  • Le nombre de migrants morts en mer en tentant de rejoindre l’Europe a doublé en un an
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/07/14/le-nombre-de-migrants-morts-en-mer-en-tentant-de-rejoindre-l-europe-a-double

    Le nombre de migrants ayant péri en mer en tentant de rejoindre l’Europe a plus que doublé cette année, a fait savoir, mercredi 14 juillet, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui appelle les Etats à prendre des mesures urgentes. Selon les statistiques publiées par l’OIM dans un nouveau rapport, au moins 1 146 personnes sont mortes en mer en tentant de rejoindre l’Europe au cours du premier semestre 2021. En 2020, 513 avaient péri au cours de la même période, et 674 en 2019.
    " Les organisations civiles de recherche et de sauvetage ont continué à se heurter à des obstacles importants, la majorité de leurs bateaux étant bloqués dans les ports européens en raison de saisies administratives et de procédures pénales et administratives en cours contre les membres d’équipage », constate le rapport. L’OIM note également que l’augmentation du nombre de morts est constatée à un moment où les interceptions d’embarcations transportant des migrants au large des côtes nord-africaines sont en hausse.
    Depuis des années, l’Italie et l’Union européenne financent, entraînent et équipent les gardes-côtes libyens pour qu’ils empêchent les passeurs de convoyer en Europe des migrants et réfugiés à bord d’embarcations de fortune. En outre, un navire de la marine italienne ancré à Tripoli leur fournit une assistance technique. Les gardes-côtes font pourtant face à de multiples accusations de mauvais traitements envers des demandeurs d’asile, conduisant nombre d’ONG à dénoncer cette politique. En vertu du droit maritime international, les personnes secourues en mer devraient être débarquées dans un port sûr. Et l’ONU ne considère pas la Libye comme un port sûr.
    « L’OIM réitère l’appel lancé aux Etats pour qu’ils prennent des mesures urgentes et proactives afin de réduire les pertes de vies sur les routes migratoires maritimes vers l’Europe et qu’ils respectent leurs obligations en vertu du droit international », a déclaré le directeur général de l’OIM, Antonio Vitorino, cité dans un communiqué. « L’augmentation des efforts de recherche et de sauvetage, la mise en place de mécanismes de débarquement prévisibles et la garantie d’un accès à des voies de migration sûres et légales sont des étapes-clés pour atteindre cet objectif. »Au cours des six premiers mois de l’année, la majorité des décès ont été enregistrés en mer Méditerranée (896), ce qui représente une augmentation de 130 % par rapport à la même période en 2020. La plupart des migrants sont morts en Méditerranée centrale (741), régulièrement décrite par les organismes humanitaires comme la route migratoire la plus dangereuse au monde, suivie de la Méditerranée orientale (149). Six ont péri en voulant rejoindre par mer la Grèce depuis la Turquie.Pendant cette même période, au moins 250 migrants ont péri en mer durant leur tentative de traversée vers les îles Canaries, situées dans l’océan Atlantique. Toutefois, ces chiffres sont certainement bien inférieurs à la réalité, souligne l’OIM, qui fait valoir que « des centaines de cas de naufrages invisibles » sont signalés par des ONG qui sont en contact direct avec les personnes à bord ou avec leurs familles.
    Le rapport montre une augmentation pour la deuxième année d’affilée des opérations maritimes menées par les Etats d’Afrique du Nord le long de la route de la Méditerranée centrale. Selon l’OIM, plus de 31 500 personnes ont été interceptées ou secourues par les autorités nord-africaines au cours du premier semestre, contre 23 117 au cours des six premiers mois de 2020. Ce type d’opérations menées au large des côtes tunisiennes a augmenté de 90 % au cours du premier semestre par rapport à la même période l’an dernier. En outre, plus de 15 300 personnes ont été renvoyées en Libye au cours des six premiers mois de 2021, soit près de trois fois plus qu’à la même période en 2020 (5 476). Pour l’OIM, cette situation est « préoccupante étant donné que les migrants qui sont renvoyés en Libye sont soumis à des détentions arbitraires, des extorsions, des disparitions et des actes de torture ».

    #Covid-19#migrant#migration#statistique#sante#mortalite#parcoursmigratoire#mediterranée#libye#afriquedunord#OIM#ONG

  • Fact check: Is sea rescue a pull factor for refugees?

    For years there have been claims that sea rescue is a pull factor in asylum-related migration. But is this theory true?

    What is the debate about?

    Some argue that more people will dare to embark on the perilous journey across the Mediterranean, for instance from Libya or Morocco to Europe, because they believe they will be rescued from boats that are often not even seaworthy.

    Conservative politicians in particular regard sea rescue as an incentive to migrate. As a result, they criticize civilian sea rescue operations including Sea-Watch and Sea-Eye, groups that rescue tens of thousands of people in the Mediterranean every year. In some cases, the rescuers have been accused of colluding with smugglers, which in turn means they support human trafficking — an accusation the NGOs reject.

    EU ships no longer patrol along the migration routes and have saved hardly any lives since the naval mission Operation Sophia ended in spring 2020. One of the reasons why state rescue at sea has been so severely restricted is that Italy and Austria, for instance, feared these missions would lead to a rise in the influx of refugees and migrants.

    So-called push and pull factors play an important role in EU policy and discussions about limiting and managing migration.

    Whereas push factors refer to circumstances that turn people away from their countries of origin — war or environmental disasters — pull factors are those that attract people or create incentives for them to come to Europe, including political stability and prosperity as well as liberal immigration laws.
    Research status

    So far, there is not much sound research. According to Julian Wucherpfennig, professor of international affairs and security at the Berlin-based Hertie School of Governance, this is partly due to the poor data situation — and partly to the complexity of the issue. “Cause and effect are difficult to separate,” the scientist said, adding it’s like studying whether the number of lifeguards has an effect on the number of bathers.

    Some research on the issue does exist, however. The 2017 study Blaming the Rescuers by Charles Heller and Lorenzo Pezzani of the University of London looks at when and where how many people fled across the Mediterranean until 2016. The researchers juxtapose this data with the periods in which European rescue and border protection missions were active. They could not establish a correlation.
    2015: Numbers down despite a rise in the number of NGOs?

    Sea Rescue NGOs: A Pull Factor of Irregular Immigration? is a dossier that focuses on civilian sea rescue as a possible pull factor and analyzes migration from Libya to Italy from 2014 to 2019. Here too, authors #Eugenio_Cusumano of the European University Institute and #Matteo_Villa of the Italian Institute for International Political Science Studies “could not find any correlation between the presence of NGOs at sea and the number of migrants.”

    According to the dossier, the total number of departures in 2015 from Libya fell slightly compared to the previous year, although the number of migrants rescued by NGOs rose sharply. “The results of our analysis challenge the claim that non-governmental rescue operations are a pull factor of irregular migration across the Mediterranean,” the authors of the 2019 paper wrote.

    “Unintended consequences” of sea rescue

    Claudio Deiana (University of Cagliari), Vikram Maheshri (University of Houston) and Giovanni Mastrobuoni (University of Turin) came to a different conclusion in their Migrants at Sea: Unintended Consequences of Search and Rescue Operations study.

    A rise in rescue activities in the Mediterranean led smugglers to switch from seaworthy wooden boats to inflatable boats of poorer quality, they found, concluding that the fact that more people risk the journey to Europe under worse conditions could be an “unintended consequence” of sea rescue.

    However, most of their colleagues have not arrived at the same conclusion. Almost all other scientific studies assume that rescue at sea does not lead to more crossings, according to the Hertie School’s Julian Wucherpfennig.

    Consequences for smugglers

    Many researchers conclude it seems logical that rescue activities don’t have so much of an impact on the refugees as on how the smugglers react — they could, as reported by Deiana, Maheshri and Mastrobuoni, choose less seaworthy boats and send them out with less fuel.

    “The reality is that there are many other variables that play a role in departures — like weather conditions and the security situation and monitoring of the coast — that would affect departures more than anything else,” Safa Msehli, spokeswoman for theInternational Organization for Migration (IOM),told DW. Over the past years, there have been many departures even when there were no rescue boats at sea — “and accordingly, a large number of deaths,” she said.
    Push factors play a bigger role

    But push factors — war, political persecution, and extreme poverty —are much more important for migrants and refugees, other researchers argue.

    “In our opinion, the push factors are much higher than anything else alleged (...) People are stuck in a cycle of abuse,” said IOM spokesman Msehli. “They end up in detention, forced labor, abuse, in many cases, torture, disappearances. And those are the conditions that migrants are mentioning to us that permit them to take such a difficult journey.”
    Sea rescue, an incentive for migrants?

    There is no proof that sea rescue has a direct effect on the influx of migrants and refugees to Europe. Most studies suggest that rescue activities do not increase the number of departures from the North African coast.

    However, the claim that sea rescue acts as a pull factor cannot be unequivocally refuted either. Almost all researchers who have studied the issue say more data and further research are needed.
    What it means for EU policies

    The cutbacks in state rescue at sea and the hurdles for civilian rescue at sea, such as detaining ships in ports or banning them from entering, are based on assumptions that are not substantiated.

    Sea rescue as a pull factor seems so obvious to many that they hardly question the assumption, nor do they require any evidence for it, Matteo Villa wrote in an article for Germany’s Die Zeit weekly. Yet the evidence to date would suggest that more lives could be saved “without risking many more people setting off for Europe. Unfortunately, the EU is choosing a different path.”

    https://www.dw.com/en/fact-check-is-sea-rescue-a-pull-factor-for-refugees/a-57804247?maca=en-Twitter-sharing

    #pull-factor #facteur_pull #appel_d'air #sauvetage #Méditerranée

    ping @isskein @karine4

  • La biodiversité en Méditerranée s’est effondrée en trente ans, alertent des chercheurs
    https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/la-biodiversite-en-mediterranee-s-est-effondree-en-trente-ans-alertent-

    Dans cette région du globe, « le changement climatique est plus rapide et l’impact des activités humaines plus fort qu’ailleurs », explique le rapport « Méditerranée vivante ».

    #méditerranée_agonisante ? :-)

    • « Méditerranée Vivante », une source inédite de données sur l’évolution de la biodiversité méditerranéenne

      « Méditerranée Vivante », un état des lieux sans équivoque sur la biodiversité méditerranéenne

      Les ressources naturelles du bassin méditerranéen assurent la prospérité des sociétés humaines depuis des millénaires. Pourtant, la biodiversité de cette région d’exception est gravement menacée.

      Le #changement_climatique y est plus rapide et l’impact des activités humaines plus fort qu’ailleurs avec pour conséquence directe, selon le rapport « Méditerranée Vivante », l’effondrement de sa biodiversité.

      Près de 30 ans après les engagements du Sommet de Rio, et malgré des lueurs d’espoir liées aux nombreux efforts de conservation, les résultats présentés dans le rapport sont sans appel :

      l’abondance des populations de vertébrés du bassin méditerranéen a baissé de 20% entre 1993 et 2016 ; et même de 52% dans les écosystèmes marins (pélagiques et côtiers) et de 28% dans les écosystèmes d’eau douce (zones humides et rivières) ;
      parmi plus de 7 000 espèces de plantes et animaux évaluées par la Liste Rouge de l’UICN, 20% sont en voie d’extinction en Méditerranée notamment dans les écosystèmes terrestres et d’eau douce.

      « La plupart des espèces subissent de plein fouet les effets de l’activité humaine et du changement climatique, dont l’ampleur devrait s’accroître au cours des prochaines décennies » indique Thomas Galewski, le coordinateur de l’étude. « De plus, une proportion importante d’espèces sont endémiques du bassin méditerranéen et évoluent dans des aires de répartition restreintes, les rendant plus vulnérables encore », précise-t-il.

      Une source de données inédite sur la biodiversité méditerranéenne

      Grâce au travail minutieux réalisé par l’équipe de chercheurs, le rapport « Méditerranée vivante » présente la synthèse la plus complète jamais réalisée sur l’évolution de la biodiversité d’animaux vertébrés de Méditerranée.

      « Notre équipe de scientifiques coordonnée par la Tour du Valat a mené des recherches approfondies sur les études publiées ces 30 dernières années, rassemblant les suivis d’abondance de plus de 80 000 populations animales, appartenant à 775 espèces de vertébrés (oiseaux, poissons, mammifères, reptiles et amphibiens), soit 26 % de toutes les espèces de ces groupes taxonomiques présentes dans le point chaud de biodiversité méditerranéen », indique Thomas Galewski. Les espèces de vertébrés ont été ciblées car leurs populations sont bien mieux suivies que celles d’invertébrés (insectes, araignées, mollusques…) ou de plantes. Néanmoins, les listes rouges des espèces menacées démontrent que ces dernières sont aussi dans un mauvais état de conservation en Méditerranée.

      Le volume de données recueillies permet ainsi de calculer l’indice d’abondance représentatif de la biodiversité dans la région et de suivre son évolution depuis l’entrée en vigueur de la Convention sur la diversité biologique en 1993 (voir infographie).
      Les causes de l’effondrement de la biodiversité méditerranéenne largement connues

      Parmi les raisons de cet effondrement figurent la surpêche (y compris les prises accessoires), la prolifération de barrages sur les cours d’eau, le prélèvement excessif des ressources en eau et l’intensification des pratiques agricoles, qui entraîne également la disparition de paysages culturels emblématiques de la région, comme les cultures en terrasse traditionnelles ou les dehesas[1], riches en biodiversité.
      Des raisons d’espérer

      Malgré un constat sans appel de déclin général de la biodiversité méditerranéenne, les actions de conservation ont eu un impact encourageant : encadrement de la chasse et de la pêche, protection des habitats des espèces les plus rares, contrôle des sources de pollution ou encore renfort des effectifs par réintroductions. Ces mesures et initiatives ont permis de sauver de l’extinction un grand nombre d’espèces, voire même de les faire à nouveau prospérer. C’est le cas par exemple du Bouquetin des Alpes, du Vautour moine, du Pélican frisé et de la Tortue caouanne.

      Soulagée à temps des pressions qui pèsent sur elle, la nature est capable de se régénérer rapidement. « Mais pour que les actions de conservation de la biodiversité soient plus efficaces et permettent de stopper la perte de biodiversité, les gouvernements doivent d’urgence adopter des mesures plus ambitieuses, s’attaquant aux causes profondes du déclin des espèces », assure Thomas Galewski. « Cela passe notamment par des modes de gouvernance plus inclusifs et des modèles socio-économiques compatibles avec les objectifs que nous nous sommes fixés en matière d’environnement ».

      https://tourduvalat.org/actualites/mediterranee-vivante-une-source-inedite-de-donnees-sur-levolution-de-la

      Pour télécharger le rapport :
      https://tourduvalat.org/en/download/33465

      #rapport #biodiversité #Méditerranée

  • À Venise, tensions après la réouverture de la lagune aux croisières

    Après 17 mois d’interruption pour cause de pandémie de Covid-19, un premier navire de croisière a levé les amarres samedi à Venise, réveillant la polémique entre partisans et opposants à la présence de ces monstres des mers dans la célèbre lagune italienne.
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    Le MSC Orchestra, arrivé vide jeudi en provenance du port grec du Pirée, est reparti avec environ 650 passagers, qui ont dû présenter un test négatif datant de moins de 4 jours et se soumettre à un nouveau test pour pouvoir embarquer.
    . . . . . . . .
    Le MSC Orchestra n’est autorisé à embarquer au total que la moitié de sa capacité de 3.000 passagers, pour respecter les mesures anti-Covid. Il doit faire étape à Bari (sud de l’Italie), Corfou (Grèce), Mykonos (Grèce) et Dubrovnik (Croatie).
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    #variant #Costa_Croisières #croisière #tourisme #croisières #méditerranée #covid-19 #coronavirus #pandémie #contamination

    L’intégrale : https://www.lefigaro.fr/culture/a-venise-tensions-apres-la-reouverture-de-la-lagune-aux-croisieres-20210606

  • “En mer, pas de taxis” : le SOS de la Méditerranée avec Roberto Saviano et Sophie Beau
    https://www.franceinter.fr/emissions/l-heure-bleue/l-heure-bleue-26-mai-2021

    Interview de l’écrivain et journaliste Roberto Saviano à propos de la question des migrants et de leur sauvetage en Méditerranée. Avec en particulier la question de l’intérêt des partis à poursuivre (et durcir !) des politiques ayant un coût humain aussi effroyable...

    #Roberto_Saviano #Libye #migrations #Méditerranée