• Quel système carcéral voulons-nous
    http://www.radiopanik.org/emissions/dans-le-plus-simple-appareil/quel-systeme-carceral-voulons-nous

    Dans cette dernière émission « Dans le plus simple appareil », nous nous intéresserons aux alternatives possibles aux grandes infrastructures pénitentiaires, sur fond de la contestation du projet de « méga-prison » d’Haren.

    Alors que les conditions de détention ont souvent été pointées du doigt, la construction de grands centres pénitenciers est-elle une bonne réponse à la crise du système carcéral ? A quel point est-ce que les alternatives (maisons de détention, peines adaptées…) constituent-elles des solutions ? Enfin, que le béton coule ou pas à Haren dans les mois qui viennent, que nous aura appris l’impressionnante opposition que le projet a créé ?

    Pour en parler, nos trois invités : • Hans Claus, secrétaire de l’asbl « De Huizen » qui travaille au développement des alternatives aux grandes (...)

    #prison #privatisation #maxiprison #ppp #prison,privatisation,maxiprison,ppp
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/dans-le-plus-simple-appareil/quel-systeme-carceral-voulons-nous_06234__1.mp3

  • La Base, émission n°54
    http://www.radiopanik.org/emissions/bruxelles-nous-appartient/la-base-emission-n54

    Rencontre et discussion en direct chez BNA avec les membre du groupe de solidarité ’Les Quais’.

    Ce groupe cherche des sacs de couchage pour les sans-abris. La distribution aura lieu au parc Maximilien.

    Point de collecte : quai du chantier 8 Vendredi 8 février de 10h00 à 13h00

    #réfugiés #BNA-BBOT #solidarité #Maximiliaan #réfugiés,BNA-BBOT,solidarité,Maximiliaan
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/bruxelles-nous-appartient/la-base-emission-n54_06149__1.mp3

  • #Food_matters

    Food Matters examines how the food we eat can help or hurt our health. Nutritionists, naturopaths, doctors, and journalists weigh in on such topics as organic food, food safety, raw foodism, and nutritional therapy.

    J’ai regardé ce #film (sans avoir lu aucune critique au préalable, juste parce que le titre m’intriguait) :
    https://www.foodmatters.com/films
    #documentaire

    ... et je dois dire que je suis pas mal perplexe... est-ce que quelqu’un l’a vu ? Une opinion ?

    #nutrition #médecine #santé #you_are_what_you_eat #alimentation #sols #agriculture #industrie_agro-alimentaire #raw_food #crudisme #Paul_Kouchakoff #superfood #vitamines #vitamine_C #Linus_Paulin #Gerson_Therapy #maladies_cardio-vasculaires #végétarisme #industrie_pharmaceutique #big-pharma #édition_scientifique #science #dépression #santé_mentale #eau #boire #cancer #chimiothérapie #médecine_orthomoléculaire

    –---------------

    Médecine orthomoléculaire

    La médecine orthomoléculaire se propose de soigner les personnes par l’apport optimal de substances naturellement connues de l’organisme, par opposition à l’utilisation de molécules à effets thérapeutiques créées par l’humain. Cette thérapeutique n’est pas validée par la communauté médicale et est considérée comme inefficace.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9decine_orthomol%C3%A9culaire

    #Max_Gerson

    Max Gerson (18 octobre 1881 - 8 mars 1959) était un médecin américain d’origine allemande qui a développé la #thérapie_de_Gerson, un régime alimentaire comme traitement du cancer, qui prétend pouvoir guérir le cancer et la plupart des maladies chroniques dégénératives.

    Gerson a décrit son approche dans le livre A Cancer Therapy : Results of 50 Cases. The National Cancer Institute a évalué ces allégations pour conclure que ce traitement n’apportait pas de bénéfices.

    Après la mort de Gerson, sa fille Charlotte Gerson a continué de promouvoir la thérapie via la fondation « Gerson Institute » en 1977

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Max_Gerson

    Une mention est faite aussi de la #Campaign_for_the_truth_medicine, dont on trouve très peu d’info sur la toile...

  • On a plus 20 ans et c’est sans doute pour ça que…
    http://www.weck.fr/2018/12/06/on-a-plus-20-ans-et-cest-sans-doute-pour-ca-que

    Choc des générations et des méthodes d’action ou construction d’un nouveau produit publicitaire ? Il bouscule les vieilles associations militantes qui existent depuis plus de 20 ans, il ne s’embarrasse pas de consultation, mais s’entoure de personnes compétentes et dévouées, et, peut-être pour aller plus vite, ne pas perdre de temps face à l’urgence des dramatiques […]

    #Photojournalisme #Maxime_de_Rostolan

  • « On ne naît pas soumise, on le devient » : comment les femmes renoncent à leur liberté

    https://bibliobs.nouvelobs.com/essais/20181121.OBS5776/on-ne-nait-pas-soumise-on-le-devient-comment-les-femmes-renoncen

    Les femmes sont-elles toutes soumises ? D’Anastasia Steele, dans « Cinquante nuances de Grey », à l’amoureuse qui repasse les vêtements de son conjoint, en passant par celle qui s’affame pour rentrer dans du 36, elles sont nombreuses à se plier délibérément aux volontés des hommes, ou du moins à celles du patriarcat. Même « les plus indépendantes et les plus féministes » d’entre elles. C’est la thèse soutenue par Manon Garcia, docteure en philosophie et enseignante à l’université de Chicago, aux Etats-Unis.

    #féminisme #émancipation #aliénation - pour alimenter le débat.

    • L’éditrice d’une grande maison universitaire aux Etats-Unis m’a assurée recevoir une trentaine d’emails d’hommes par jour. Tous lui jurent qu’ils sont des génies et qu’il faut qu’elle se presse de les publier. Elle n’a jamais reçu pareil courrier signé de la main d’une femme. Les quelques rares qui osent lui écrire prennent des précautions énormes. Et elles ont bien raison de le faire ! Si une universitaire écrivait une lettre aussi arrogante, non seulement elle ne serait jamais publiée, mais elle se verrait en plus traiter de folle prétentieuse et autoritaire. Quand on est une femme, mieux vaut parfois ne pas trop se mettre en avant, sous peine d’être disqualifiée d’office. La soumission devient alors une position stratégique.

      Ca me fait pensé aussi à « la beauté » qui au féminin est l’aptitude à porter les marques de la soumission ; petite taille, jeunesse, ignorance, faiblesse physique, maigreur, pâleur... cf le blog antisexisme : L’impuissance comme idéal de beauté des femmes
      https://antisexisme.net/category/limpuissance-comme-ideal-de-beaute

    • Pour comprendre le mécanisme de la domination, j’ai commencé par Max Weber et sa typologie des trois dominations : charismatique, traditionnelle et rationnelle-légale. La domination n’est pas le pouvoir (qui repose sur la force), elle repose entièrement sur « l’acquiescement », sur l’intériorisation par l’individu d’une autorité symbolique considérée comme naturelle ou légitime.
      https://journals.openedition.org/lectures/16412
      https://www.cairn.info/revue-sociologie-2014-3-page-307.htm
      #soumission #domination_légitime #domination_masculine #acquiescement #violence_symbolique #Max_Weber

    • bon, je trouve ce texte un peu naïf avec la fin du tout irait mieux si. C’est comme s’il oubliait la part historique et l’aspect politique de l’inégalité systémique mise en place. J’avoue que je suis pas très intéressée aux réflexions féministes qui se centrent sur les individus, ni à bisounourser les hommes, ou à lire qu’il faut pouvoir autant emmener les garçons à la danse que les filles au foot surtout si il faut se taper toujours en toile de fond la fameuse ambiguïté des femmes.

    • Un tel idéalisme (la croyance selon laquelle nos idées s’imposent d’elles-mêmes dans la réalité) est dangereux par l’impuissance pratique et l’aveuglement politique qu’il recèle : contrairement à ce que croit Dion, les récits ne prennent pas le pouvoir seuls, ou parce qu’il serait meilleurs que d’autres. Leur règne s’appuie toujours sur un monopole de la violence physique légitime et des infrastructures matérielles, des intérêts et des rapports de domination, d’exploitation qui sont tout sauf idéels. Si le récit communiste (partagé en Europe jusque dans les années 1980) qui voyait dans l’Armée Rouge le grand vainqueur des armées nazies fut progressivement oublié et supplanté par le récit d’une libération américaine de l’Europe, ce n’est pas, comme le pense l’auteur, parce que le cinéma américain a produit plus de fictions à ce sujet (p. 53), mais d’abord parce que le contre-poids idéologique que représentait le communisme soviétique s’est militairement et politiquement effondré en 1989. Une idéologie ne naît ni ne s’impose jamais seule, disait Marx : il est encore utile de connaître les arguments qui lui permettaient d’en faire un principe général. C’est quand on mène une vie matériellement douce qu’on est porté à penser que tout peut être transformé en douceur, par l’imagination et la « créativité ». Une résistance fondée sur de telles bases recueillera toujours la bénédiction et le soutien médiatique des pouvoirs en place.

      #écologie #politique #débat #Cyril_Dion #radicalisme #colibri

  • Le désert occidental australien peuplé depuis environ 47 800 ans.

    La nouvelle excavation de Karnatukul (Serpent’s Glen) a fourni des preuves de l’occupation humaine du désert occidental australien jusqu’à 47 830 cal. BP (âge médian modélisé). Cette nouvelle séquence a 20 000 ans de plus que l’âge connu antérieurement pour occuper ce site.

    La ré-excavation de Karnatukul visait à contextualiser l’assemblage d’art peint. Nous rapportons des analyses d’assemblages d’artefacts de pierre et d’art pigmentaire, de fragments de pigment, d’anthracologie, de nouvelles dates au radiocarbone et d’analyses détaillées des sédiments. La combinaison de ces éléments contribue de manière significative à notre compréhension de cette première occupation du désert occidental australien.

    (...)

    Cette étude recalibre la première occupation pléistocène du noyau du désert australien et confirme que des personnes sont restées dans cette partie de la zone aride pendant le dernier maximum glaciaire.

    (...)

    Cette corrélation entre art rupestre et preuves de l’occupation affine notre compréhension de la façon dont les peuples du désert occidental ont inscrit leurs paysages dans un passé récent, tandis que la séquence d’occupation récemment décrite met en évidence la culture adaptative dynamique des premiers Australiens, soutenant les arguments en faveur de leur migration très précoce rapide des côtes et des tropiques nordiques dans toute la partie aride du continent.

    Pour aller plus loin :
    La génétique confirme que les premiers Australiens étaient originaires d’Afrique Le monde 14.05.2007

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2007/05/14/la-genetique-confirme-que-les-premiers-australiens-etaient-originaires-d-afr

    #Préhistoire #Paléolithique #Peuplement #Australie
    #47850BP #McDonald_J #Reynen_W #Petchey_F #Ditchfield_K #Byrne_C #Vannieuwenhuyse_D_et_al #Max_Planck_Institute (editeur).

    https://doi.org/10.1371/journal.pone.0202511

    Karnatukul (Serpent’s Glen) : A new chronology for the oldest site in Australia’s Western Desert
    https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0202511
    https://journals.plos.org/plosone/article/figure/image?size=large&id=10.1371/journal.pone.0202511.g017
    https://journals.plos.org/plosone/article/figure/image?id=10.1371/journal.pone.0202511.g018&size=inline

  • Pour l’instant j’ai très peu de mots, la gorge serrée par trop de souvenirs.
    Chapeau à Antoine qui ose ce chemin, long et pénible, de porter plainte contre les #violencespolicières : https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/loire-atlantique/nantes/violence-recurrente-enquete-manifestations-nantes-15357

    Il a encore le blanc de l’œil à vif, et sort tout juste d’une opération pour sauver sa rétine. Dans le bureau de son avocat, Antoine vient déposer une plainte.

    Nous sommes mi-juin. Deux semaines auparavant, un policier a dirigé une lance à incendie à moins d’un mètre du visage du jeune homme. Lancée à haute pression, l’eau a arraché un morceau de cornée, et provoqué un décollement de rétine. Ironie de l’histoire : Antoine manifestait contre les violences et les armes utilisées pour le maintien de l’ordre, une semaine après qu’un jeune homme ait eu la main arrachée par une grenade à Notre-Dame-Des-Landes.

    https://twitter.com/NONago_NDDL/status/1001882838541701121?ref_src=twsrc%5Etfw

    Manif de #Nantes contre les #ViolencesPolicieres : voilà l’effet d’un canon à eau contre une personne qui n’avait que des mots comme arme... #zad #nddl #desarmonslapolice #desarmonsles

    Des photos vont surgir, c’est sûr. Je modifierai et complèterai à la suite.
    #zad #NDDL #Maxime

  • Inside Italy’s Shadow Economy

    #Home_work — working from home or a small workshop as opposed to in a factory — is a cornerstone of the #fast-fashion supply chain. It is particularly prevalent in countries such as India, Bangladesh, Vietnam and China, where millions of low-paid and predominantly female home workers are some of the most unprotected in the industry, because of their irregular employment status, isolation and lack of legal recourse.

    That similar conditions exist in Italy, however, and facilitate the production of some of the most expensive wardrobe items money can buy, may shock those who see the “Made in Italy” label as a byword for sophisticated craftsmanship.

    Increased pressure from #globalization and growing competition at all levels of the market mean that the assumption implicit in the luxury promise — that part of the value of such a good is that it is made in the best conditions, by highly skilled workers, who are paid fairly — is at times put under threat.

    Though they are not exposed to what most people would consider sweatshop conditions, the homeworkers are allotted what might seem close to sweatshop wages. Italy does not have a national minimum wage, but roughly €5-7 per hour is considered an appropriate standard by many unions and consulting firms. In extremely rare cases, a highly skilled worker can earn as much as €8-10 an hour. But the homeworkers earn significantly less, regardless of whether they are involved in leatherwork, embroidery or another artisanal task.

    In #Ginosa, another town in Puglia, Maria Colamita, 53, said that a decade ago, when her two children were younger, she had worked from home on wedding dresses produced by local factories, embroidering gowns with pearl paillettes and appliqués for €1.50 to €2 per hour.

    Each gown took 10 to 50 hours to complete, and Ms. Colamita said she worked 16 to 18 hours a day; she was paid only when a garment was complete.

    “I would only take breaks to take care of my children and my family members — that was it,” she said, adding that she currently works as a cleaner and earns €7 per hour. “Now my children have grown up, I can take on a job where I can earn a real wage.”

    Both women said they knew at least 15 other seamstresses in their area who produced luxury fashion garments on a piece-rate basis for local factories from their homes. All live in Puglia, the rural heel of Italy’s boot that combines whitewashed fishing villages and crystal clear waters beloved by tourists with one of the country’s biggest manufacturing hubs.

    Few were willing to risk their livelihoods to tell their tales, because for them the flexibility and opportunity to care for their families while working was worth the meager pay and lack of protections.

    “I know I am not paid what I deserve, but salaries are very low here in Puglia and ultimately I love what I do,” said another seamstress, from the attic workshop in her apartment. “I have done it all my life and couldn’t do anything else.”

    Although she had a factory job that paid her €5 per hour, she worked an additional three hours per day off the books from home, largely on high-quality sample garments for Italian designers at roughly €50 apiece.

    “We all accept that this is how it is,” the woman said from her sewing machine, surrounded by cloth rolls and tape measures.
    ‘Made in Italy,’ but at What Cost?

    Built upon the myriad small- and medium-size export-oriented manufacturing businesses that make up the backbone of Europe’s fourth largest economy, the centuries-old foundations of the “Made in Italy” legend have shaken in recent years under the weight of bureaucracy, rising costs and soaring unemployment.

    Businesses in the north, where there are generally more job opportunities and higher wages, have suffered less than those in the south, which were hit hard by the boom in cheap foreign labor that lured many companies into moving production operations abroad.

    Few sectors are as reliant on the country’s manufacturing cachet as the luxury trade, long a linchpin of Italy’s economic growth. It is responsible for 5 percent of Italian gross domestic product, and an estimated 500,000 people were employed directly and indirectly by the luxury goods sector in Italy in 2017, according to data from a report from the University of Bocconi and Altagamma, an Italian luxury trade organization.

    Those numbers have been bolstered by the rosy fortunes of the global luxury market, expected by Bain & Company to grow by 6 to 8 percent, to €276 to €281 billion in 2018, driven in part by the appetite for “Made in Italy” goods from established and emerging markets.

    But the alleged efforts by some luxury brands and lead suppliers to lower costs without undermining quality have taken a toll on those on those operating at the very bottom of the industry. Just how many are affected is difficult to quantify.

    According to data from Istat (the Italian National Institute of Statistics), 3.7 million workers across all sectors worked without contracts in Italy in 2015. More recently, in 2017, Istat counted 7,216 home workers, 3,647 in the manufacturing sector, operating with regular contracts.

    However, there is no official data on those operating with irregular contracts, and no one has attempted to quantify the group for decades. In 1973, the economist Sebastiano Brusco estimated that Italy had one million contracted home workers in apparel production, with a roughly equal figure working without contracts. Few comprehensive efforts have been made to examine the numbers since.

    This New York Times investigation collected evidence of about 60 women in the Puglia region alone working from home without a regular contract in the apparel sector. Tania Toffanin, the author of “Fabbriche Invisibili,” a book on the history of home working in Italy, estimated that currently there are 2,000 to 4,000 irregular home workers in apparel production.

    “The deeper down we go in the supply chain, the greater the abuse,” said Deborah Lucchetti, of #Abiti_Puliti, the Italian arm of #Clean_Clothes_Campaign, an anti-sweatshop advocacy group. According to Ms. Lucchetti, the fragmented structure of the global manufacturing sector, made up of thousands of medium to small, often family-owned, businesses, is a key reason that practices like unregulated home working can remain prevalent even in a first world nation like Italy.

    Plenty of Puglian factory managers stressed they adhered to union regulations, treated workers fairly and paid them a living wage. Many factory owners added that almost all luxury names — like Gucci, owned by Kering, for example, or Louis Vuitton, owned by #LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton — regularly sent staff to check on working conditions and quality standards.

    When contacted, LVMH declined to comment for this story. A spokesman for MaxMara emailed the following statement: “MaxMara considers an ethical supply chain a key component of the company’s core values reflected in our business practice.”

    He added that the company was unaware of specific allegations of its suppliers using home workers, but had started an investigation this week.

    According to Ms. Lucchetti, the fact that many Italian luxury brands outsource the bulk of manufacturing, rather than use their own factories, has created a status quo where exploitation can easily fester — especially for those out of union or brand sightlines. A large portion of brands hire a local supplier in a region, who will then negotiate contracts with factories in the area on their behalf.

    “Brands commission first lead contractors at the head of the supply chain, which then commission to sub-suppliers, which in turn shift part of the production to smaller factories under the pressure of reduced lead time and squeezed prices,” Ms. Lucchetti said. “That makes it very hard for there to be sufficient transparency or accountability. We know home working exists. But it is so hidden that there will be brands that have no idea orders are being made by irregular workers outside the contracted factories.”

    However, she also called these problems common knowledge, and said, “some brands must know they might be complicit.”

    The ‘Salento Method’

    Certainly that is the view of Eugenio Romano, a former union lawyer who has spent the last five years representing Carla Ventura, a bankrupt factory owner of Keope Srl (formerly CRI), suing the Italian shoe luxury behemoth Tod’s and Euroshoes, a company that Tod’s used as a lead supplier for its Puglian footwear production.

    Initially, in 2011, Ms. Ventura began legal proceedings against only Euroshoes, saying that consistently late payments, shrinking fee rates for orders and outstanding bills owed to her by that company were making it impossible to maintain a profitable factory and pay her workers a fair wage. A local court ruled in her favor, and ordered Euroshoes to pay the debts, which, after appealing unsuccessfully, the company did.

    Orders dried up in the wake of those legal proceedings. Eventually, in 2014, Keope went bankrupt. Now, in a second trial, which has stretched on for years without a significant ruling, Ms. Ventura has brought another action against Euroshoes, and Tod’s, which she says had direct knowledge of Euroshoes’ unlawful business practices. (Tod’s has said it played no role in nor had any knowledge of Euroshoes’ contract issues with Keope. A lawyer for Euroshoes declined to comment for this article.)

    “Part of the problem down here is that employees agree to forgo their rights in order to work,” Mr. Romano said from his office in the town of Casarano, ahead of the next court hearing, scheduled for Sept. 26.

    He spoke of the “Salento method,” a well-known local phrase that means, essentially: “Be flexible, use your methods, you know how to do it down here.”

    The region of Salento has a high unemployment rate, which makes its work force vulnerable. And although brands would never officially suggest taking advantage of employees, some factory owners have told Mr. Romano that there is an underlying message to use a range of means, including underpaying employees and paying them to work at home.

    The area has long been a hub of third-party shoemakers for luxury brands including Gucci, Prada, Salvatore Ferragamo and Tod’s. In 2008, Ms. Ventura entered into an exclusive agreement with Euroshoes to become a sub-supplier of shoe uppers destined for Tod’s.

    According to Ms. Ventura’s lawsuit, she then became subject to consistently late payments, as well as an unexplained reduction in prices per unit from €13.48 to €10.73 per shoe upper from 2009 to 2012.

    While many local factories cut corners, including having employees work from home, Ms. Ventura said she still paid full salaries and provided national insurance. Because the contract required exclusivity, other potential manufacturing deals with rival brands including Armani and Gucci, which could have balanced the books, could not be made.

    Production costs were no longer covered, and promises of an increased number of orders from Tod’s via Euroshoes never came, according to the legal papers filed in Ms. Ventura’s case.

    In 2012, orders from Tod’s via Euroshoes stopped completely, one year after Ms. Ventura first took Euroshoes to court for her unpaid bills. Ms. Ventura said that eventually put Keope on the road to bankruptcy, according to legal documents. Ms. Ventura was declared insolvent in 2014.

    When asked for comment, a Tod’s spokeswoman said in a statement:

    “Keope filed a lawsuit against one of our suppliers, Euroshoes, and Tod’s, to recover damages related to the alleged actions or omissions of Euroshoes. Tod’s has nothing to do with the facts alleged in the case and never had a direct commercial relationship with Keope. Keope is a subcontractor of Euroshoes, and Tod’s is completely extraneous to their relationship.”

    The statement also said that Tod’s had paid Euroshoes for all the amounts billed in a timely and regular manner, and was not responsible if Euroshoes failed to pay a subcontractor. Tod’s said it insisted all suppliers perform their services in line with the law, and that the same standard be applied to subcontractors.

    “Tod’s reserves the right to defend its reputation against the libelous attempt of Keope to involve it in issues that do not concern Tod’s,” the spokeswoman said.

    Indeed, a report by Abiti Puliti that included an investigation by Il Tacco D’Italia, a local newspaper, into Ms. Ventura’s case found that other companies in the region sewing uppers by hand had women do the work irregularly from their homes. That pay would be 70 to 90 euro cents a pair, meaning that in 12 hours a worker would earn 7 to 9 euros.

    ‘Invisible’ Labor

    Home working textile jobs that are labor intensive or require skilled handiwork are not new to Italy. But many industry observers believe that the lack of a government-set national minimum wage has made it easier for many home workers to still be paid a pittance.

    Wages are generally negotiated for workers by union representatives, which vary by sector and by union. According to the Studio Rota Porta, an Italian labor consultancy, the minimum wage in the textile industry should be roughly €7.08 per hour, lower than those for other sectors including food (€8.70), construction (€8) and finance (€11.51).

    But workers who aren’t members of unions operate outside the system and are vulnerable to exploitation, a source of frustration for many union representatives.

    “We do know about seamstresses working without contracts from home in Puglia, especially those that specialize in sewing appliqué, but none of them want to approach us to talk about their conditions, and the subcontracting keeps them largely invisible,” said Pietro Fiorella, a representative of the CGIL, or Italian General Confederation of Labour, the country’s largest national union.

    Many of them are retired, Mr. Fiorella said, or want the flexibility of part-time work to care for family members or want to supplement their income, and are fearful of losing the additional money. While unemployment rates in Puglia recently dropped to 19.5 percent in the first quarter of 2018 from nearly 21.5 percent in the same period a year ago, jobs remain difficult to come by.

    A fellow union representative, Giordano Fumarola, pointed to another reason that garment and textile wages in this stretch of southern Italy have stayed so low for so long: the offshoring of production to Asia and Eastern Europe over the last two decades, which intensified local competition for fewer orders and forced factory owners to drive down prices.

    In recent years, some luxury companies have started to bring production back to Puglia, Mr. Fumarola said. But he believed that power is still firmly in the hands of the brands, not suppliers already operating on wafer-thin margins. The temptation for factory owners to then use sub-suppliers or home workers, or save money by defrauding their workers or the government, was hard to resist.

    Add to that a longstanding antipathy for regulation, high instances of irregular unemployment and fragmented systems of employment protection, and the fact that nonstandard employment has been significantly liberalized by successive labor market reforms since the mid-1990s, and the result is further isolation for those working on the margins.

    A national election in March swept a new populist government to power in Italy, placing power in the hands of two parties — the Five Star Movement and the League — and a proposed “dignity decree” aims to limit the prevalence of short-term job contracts and of firms shifting jobs abroad while simplifying some fiscal rules. For now, however, legislation around a minimum wage does not appear to be on the agenda.

    Indeed, for women like the unnamed seamstress in Santeramo in Colle, working away on yet another coat at her kitchen table, reform of any sort feels a long way off.

    Not that she really minded. She would be devastated to lose this additional income, she said, and the work allowed her to spend time with her children.

    “What do you want me to say?” she said with a sigh, closing her eyes and raising the palms of her hands. “It is what it is. This is Italy.”


    https://www.nytimes.com/2018/09/20/fashion/italy-luxury-shadow-economy.html
    #fashion #mode #industrie_textile #travail #exploitation #Italie #esclavage_moderne #Pouilles #made_in_Italy #invisibilité #travail_à_la_maison #mondialisation #luxe #MaxMara #Gucci #Kering #Louis_Vuitton #LVMH #Salento #Carla_Ventura #Keope_Srl #CRI #Euroshoes #Tod's #Salento_method #Prada #Salvatore_Ferragamo

    via @isskein

  • De Charybde en Scylla : Pierre Haski remplace Bernard Guetta pour enfumage quotidien renforcé sur France Inter * Maxime VIVAS - 21 Aout 2018 - LGS
    https://www.legrandsoir.info/pierre-haski-remplace-bernard-guetta-pour-enfumage-quotidien-renforce-

    Pierre Haski va intégrer le « 7/9 » de France Inter. « Tous les jours c’est à lui que reviendra désormais la mission d’analyser la marche du monde et de nous faire comprendre que nous en sommes les gardiens, ce que Bernard Guetta nous a inlassablement transmis », a déclaré Laurence Bloch, directrice de France Inter.

    Qui est Pierre Haski ?
    Spécialiste des articles obsessionnels contre la Chine (où il a été correspondant de presse), il est un des fondateurs du site Rue89 après avoir été directeur-adjoint de la rédaction de Libération où il couvrit obstinément quelques fake news, comme nous allons le voir. Il est aussi le président de la fausse ONG pro-US : Reporters sans frontières. 
Pour « analyser la marche du Monde » , on ne pouvait trouver esprit plus moral et impartial dans le vivier des médias.

    Qu’est-ce que #Rue89.
    C’est un site d’information fondé le 6 mai 2007 par des anciens de Libération, dont Pierre Haski. En 2009, Rue 89 a perçu une aide de 249 000 euros du gouvernement. Les sommes reçues par la suite ne sont pas connues de nous à ce jour. Le 31 décembre 2011, Rue89 a été vendu pour 7,5 millions d’euros au #Nouvel-Observateur ( #xavier_niel, #matthieu_pigasse), avec promesse que les fondateurs resteraient aux manettes (et Pierre Haski président).

    Un exploit de Pierre Haski à #libération.
    Le 9 janvier 2006, le journaliste Jean-Hébert Armengaud publie dans Libération, sous le titre : 
- « Le credo antisémite de Hugo Chavez » un article où il affirme qu’Hugo Chavez a évoqué la minorité qui a tué le Christ pour s’emparer des richesses du monde.

    Chacun comprend que le journaliste de Libération met en avant le stéréotype qui supporte l’antisémitisme en France. Parler de minorité qui tua le Christ et possède les richesses mondiales renvoie malheureusement une partie de nos concitoyens à la communauté juive et c’est une croyance qu’#armengaud va réactiver. Insidieusement. Dangereusement.

    Le journalisme de #divination.
    L’information donnée par Libération de Pierre Haski est parfaitement exacte à ceci près que :
    – Le seul « credo » de Chavez est catholique (on sait qu’il était croyant et pratiquant).
- Chavez a parlé des minorités 
- Il n’a pas dénoncé une minorité juive (il ne prononce pas ce mot, Armengaud a des dons divinatoires).

    Il a dit : _ « Le monde dispose d’assez de richesse pour tous, donc, mais dans les faits des minorités, les descendants de ceux qui crucifièrent le Christ, les descendants de ceux qui jetèrent Bolivar hors d’ici et le crucifièrent aussi à leur manière à Santa Marta en Colombie » (= les impérialistes, romains, espagnols N. de MV). Il ajoute alors : « Une minorité s’est appropriée les richesses du monde [...] » mais nullement, comme le dit Armengaud : « la minorité qui a tué le Christ pour s’emparer des richesses du monde ». _ Voir aussi Acrimed https://www.acrimed.org/-2005-Chavez-antisemite- .

    C’est beaucoup d’erreurs de détail pour enrober une troncature perverse.

    Ceux qui ont écouté Chavez leur parler ont bien compris ce qu’il disait (d’autant plus qu’ils avaient sa phrase en entier, avec en plus ce qui précédait et ce qui suivait).

    Armengaud va pousser l’impudence jusqu’à proposer à ses lecteurs de vérifier ses sources via un lien du site du gouvernement bolivarien. Il sait bien que peu le feront, que le site est en espagnol et qu’il faudra y lire 15 pages sur 26 pour y découvrir quoi ? Qu’Armengaud a menti.

    Depuis Caracas, un journaliste français découvre la supercherie. 
Un journaliste français, Romain Migus, ami et collaborateur du GS est en poste à Caracas (Voir sa série d’articles sur le Venezuela, actuellement en ligne). https://www.legrandsoir.info/penurie-organisee-de-medicaments-chroniques-d-en-bas-no-6.html
Quelques semaines plus tôt, le 9 novembre 2005, Romain Migus a lu une déclaration de David Bachenheimer, secrétaire général de la communauté juive, qui déclarait à l’un des principaux quotidiens d’opposition de Caracas, El Nacional, qu’il n’y pas d’antisémitisme au Venezuela.
Romain Migus s’étonne donc que Chavez ait pu faire brusquement preuve d’antisémitisme. Il vérifie, il lit le vrai discours, il ameute la blogosphère.

    Que fait, alors le coupable pris la main dans le sac ? 
Il persiste. Que fait Pierre Haski, alors directeur-adjoint de la rédaction de Libération ? Il soutient son journaliste manipulateur. Il se plaint que « Les accusations les plus violentes pleuvent depuis que Libération s’est fait l’écho, le 9 janvier, d’une déclaration du président vénézuélien Hugo Chavez, datant du 24 décembre, interprétée dans nos colonnes comme un dérapage antisémite... ». 
Admirez les astuces puisqu’en vérité Libération ne s’est pas fait l’écho d’une déclaration, mais il l’a traficotée et son titre ne parlait pas de dérapage (d’un accident) mais il fabriquait un credo. C’est très différent.

    La polémique se poursuivant, Pierre Haski clôt le débat ainsi :
 « Aurions-nous inventé des mots que Chavez n’aurait pas prononcés ? Il suffit de se référer au texte du discours en espagnol pour constater que pas un mot n’a été mis dans sa bouche qu’il n’aurait pas prononcé, en particulier la référence aux « descendants de ceux qui ont crucifié le Christ ». »
    Bolivar ? A nouveau disparu. Vous prouvez à Haski qu’ils ont tronqué, il récidive et il vous répond qu’ils n’ont rien ajouté !

    Les faux rouges-bruns, ou le journalisme d’imputation.
    Le 30 mai 2012, Rue89 de Pierre Haski désigne comme « brun » René Balme, le maire PG de Grigny dans le Rhône. Brun ? Cf. les Chemises brunes des SA qui s’illustrèrent dans la « Nuit de cristal », pogrom et point culminant de la vague antisémite en Allemagne. Les « bruns » sont des nazis. Au passage (et hors-sujet), l’auteur de l’article écrit : « … comment s’étonner de ce que René Balme ait invité, à la dernière édition du salon du livre alternatif qu’il a organisé dans sa commune, un des animateurs du site rouge-brun LeGrandSoir.info, Maxime Vivas ? ». Mon nom ouvre sur le lien d’un site lyonnais, Rebellyion qui s’oppose à ma venue dans ce salon : « Halte au confusionnisme politique !
A Lyon, à Grigny ou ailleurs : les fachos hors de nos quartiers, pas de quartier pour les fachos ! ».

    Le mépris du métier de journaliste et le mensonge récompensés.
    Jean-Hebert Armengaud est aujourd’hui rédacteur en Chef de #Courrier_International et Pierre Haski nous est imposé tous les matins sur une radio publique.

    Tout serait pour le mieux dans le domaine de l’information honnête sous l’œil vigilant du #DECODEX du Monde, si l’éditorialiste choisi par France Inter ne s’asseyait pas obstinément sur la plupart des devoirs imposé aux journalistes par la Charte du journaliste, dite Charte de Munich (1971).

    Attendons-nous à souffrir le matin ou à renoncer à écouter France Inter.
    Remplacer Bernard Guetta par Pierre Haski à l’analyse de la marche du monde, c’est tomber de Charybde en Scylla.

    C’est le #naufrage plus que jamais assuré d’une information matinale neutre, impartiale, non militante, qui s’en tienne aux faits, c’est-à-dire respectueuse des auditeurs qui épousent des opinions différentes et ne paient pas leur redevance pour qu’en soient promues certaines et fustigées d’autres.
    #Maxime_VIVAS
    (Pour une partie, ces lignes sont extraites d’une conférence que j’ai donnée en novembre 2012 à La Baume-lès-Aix (13) sur les médias alternatifs (Les médias électroniques ne sont pas, de facto, des médias plus honnêtes, plus libres, plus informatifs que les autres.) https://www.legrandsoir.info/rue89-article-11-lgs-et-les-autres-conference-sur-les-medias-alternati

    #france_inter #pierre_haski #bernard_guetta #enfumage #médias #cléricature_médiatique #hégémonie_idéologique #mensonges, #abus #servilité #caste_politique #médiacrates #oligarchie

  • Première découverte d’un fossile hybride : Père Denisovien, mère Néandertal

    Les néandertaliens et les Denisovans sont des groupes éteints d’hominidés qui se sont séparés il y a plus de 390 000 ans.
    [L’étude présente] le génome de ’Denisova 11’, un fragment d’os de la grotte de Denisova (Russie) et montre qu’il provient d’un individu qui avait une mère néandertalienne et un père Denisovan.
    Le père, dont le génome porte des traces d’ascendance néandertalienne, provenait d’une population apparentée à un Denisovan retrouvé dans la grotte.

    Un intérêt pour les migrations.

    La mère provenait d’une population plus proche des Néandertaliens qui vivaient plus tard en Europe, que d’un ancien néandertalien trouvé dans la grotte Denisova, suggérant que les migrations des Néandertaliens entre l’Eurasie orientale et occidentale s’étaient produites il y a 120 000 ans.

    La découverte d’une progéniture de Néandertal-Denisovan de première génération parmi le petit nombre de spécimens archaïques séquencés à ce jour suggère que le mélange entre des groupes d’hominidés du Pléistocène tardif était courant lorsqu’ils se sont rencontrés.

    #Préhistoire #Paléolithique #Néandertal #Denisovien #Denisova #40000BP #Viviane_Slon #Fabrizio_Mafessoni #Benjamin_Vernot #Max Planck Institute #University_of_Toronto #Russian_Academy_of_Sciences


    https://doi.org/10.1038/s41586-018-0455-x

  • Découverte du plus ancien et le plus grand cimetière monumental d’Afrique orientale. ... des mégalithes en Afrique.
    20 août 2018

    Une équipe internationale, comprenant des chercheurs de l’université Stony Brook et de l’institut Max Planck pour la science de l’histoire humaine, a trouvé le plus ancien et le plus grand cimetière monumental d’Afrique orientale. Le site de Lothagam North Pillar été construit il y a 5 000 ans par les premiers pasteurs vivant autour du lac Turkana, au Kenya. On pense que ce groupe a eu une société égalitaire, sans hiérarchie sociale stratifiée. Ainsi, leur construction d’un projet public aussi vaste contredit des récits de longue date sur les sociétés complexes du début, qui suggèrent qu’une structure sociale stratifiée est nécessaire pour permettre la construction de grands bâtiments publics ou de monuments.

    (résumé de ScienceDaily).

    Le site était un cimetière construit et utilisé pendant plusieurs siècles, il y a environ 5 000 à 4 300 ans. Les premiers éleveurs ont construit une plate-forme d’environ 30 mètres de diamètre et ont creusé une grande cavité dans le centre pour enterrer leurs morts. Après que la cavité ait été remplie et recouverte de pierres, les constructeurs ont posé de grands piliers de mégalithes, dont certains provenaient d’un kilomètre de distance. Des cercles de pierre et des cairns ont été ajoutés à proximité. Un minimum estimé à 580 individus était densément enterré dans la cavité centrale du site. Les hommes, les femmes et les enfants d’âges différents, des nourrissons aux personnes âgées, ont tous été enterrés dans la même zone, sans qu’aucune sépulture particulière ne soit traitée avec un traitement spécial. De plus, essentiellement tous les individus étaient enterrés avec des ornements personnels et la distribution des ornements était à peu près égale dans tout le cimetière. Ces facteurs indiquent une société relativement égalitaire sans forte stratification sociale.

    Une société égalitaire capable de construire d’importants monuments permanents.

    Historiquement, les archéologues ont théorisé que les gens construisaient des monuments permanents pour rappeler une histoire, des idéaux et une culture communs, lorsqu’ils avaient établi une société agricole sédentaire et socialement stratifiée avec des ressources abondantes et un leadership fort. On pensait qu’une structure politique et des ressources pour la spécialisation étaient des conditions préalables à la construction de monuments. Les monuments anciens ont donc été considérés auparavant comme des indicateurs fiables de sociétés complexes ayant des classes sociales différenciées. Cependant, le cimetière de Lothagam Nord a été construit par des pasteurs mobiles qui ne montrent aucune preuve d’une hiérarchie sociale rigide. « Cette découverte remet en cause les idées antérieures sur la monumentalité », explique Elizabeth Sawchuk de l’Université Stony Brook et l’Institut Max Planck pour la science de l’histoire humaine. « En l’absence d’autres preuves, Lothagam North fournit un exemple de monumentalité qui n’est pas manifestement liée à l’émergence de la hiérarchie, nous obligeant à considérer d’autres récits de changement social. »

    Cette découverte est cohérente avec des exemples similaires existant ailleurs en Afrique et sur d’autres continents dans lesquels de grandes structures monumentales ont été construites par des groupes jugés égalitaires dans leur organisation sociale. Cette recherche a le potentiel de remodeler les perspectives mondiales sur la façon dont - et pourquoi - de grands groupes de personnes s’unissent pour former des sociétés complexes.

    Dans ce cas, il semble que Lothagam North ait été construit pendant une période de profond changement. Le pastoralisme venait d’être introduit dans le bassin de Turkana et les nouveaux arrivants arrivant avec des moutons, des chèvres et du bétail auraient rencontré divers groupes de pêcheurs-chasseurs-cueilleurs vivant déjà autour du lac. En outre, les nouveaux arrivants et les habitants ont été confrontés à une situation environnementale difficile, les précipitations annuelles ayant diminué pendant cette période et le lac Turkana ayant diminué de près de 50%. Les premiers éleveurs ont peut-être construit le cimetière comme un lieu où les gens se rassemblent pour former et entretenir des réseaux sociaux capables de faire face aux grands changements économiques et environnementaux.

    « Les monuments ont peut-être servi de lieu de rassemblement, de resserrement des liens sociaux et de renforcement de l’identité communautaire », déclare Anneke Janzen, également de l’Institut Max Planck pour la science de l’histoire humaine. « L’échange d’informations et l’interaction par le biais de rituels partagés ont peut-être aidé les éleveurs mobiles à naviguer dans un paysage physique en pleine mutation. » Après plusieurs siècles, le pastoralisme s’est enraciné et le niveau des lacs s’est stabilisé. C’est à cette époque que le cimetière a cessé d’être utilisé.
    (...).

    #Préhistoire #Néolithique #pratiques_funéraires #mégalithes #5000BP #Afrique #Turkana
    #Stony_Brook_University #Max_Planck_Institute

    Elisabeth A. Hildebrand, Katherine M. Grillo, Elizabeth A. Sawchuk, Susan K. Pfeiffer, Lawrence B. Conyers, Steven T. Goldstein, Austin Chad Hill, Anneke Janzen, Carla E. Klehm, Mark Helper, Purity Kiura, Emmanuel Ndiema, Cecilia Ngugi, John J. Shea, Hong Wang. A monumental cemetery built by eastern Africa’s first herders near Lake Turkana, Kenya. Proceedings of the National Academy of Sciences, 2018; 201721975 DOI: 10.1073/pnas.1721975115

    Massive Monumental Cemetery Near Lake Turkana | Max Planck Institute for the Science of Human History
    http://www.shh.mpg.de/1030272/lake-turkana

  • Affaire Benalla-Macron : ce que révèle l’affaire sur la mixité dans l’administration - Terrafemina
    http://www.terrafemina.com/article/affaire-benalla-macron-ce-que-revele-l-affaire-sur-la-mixite-dans-l-administration_a344160/1

    Ce mardi 24 juillet, le JT de France 2 a largement parlé de l’affaire Benalla : les auditions du jour devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale, les dernières infos sorties à son propos, l’absence de réaction du président Macron... Dans l’un des sujets, les journalistes de la chaîne ont fait un récapitulatif de la galaxie de personnes qui sont partie prenante dans ce scandale. Le journal Le Monde a aussi fait un beau graphique pour tout nous expliquer. On compte bien évidemment le principal protagoniste Alexandre Benalla et Emmanuel Macron, mais aussi :

    Gérard Colomb, le ministre de l’Intérieur, son directeur de cabinet Sébastien Fratacci et son chef de cabinet Jean-Marie Girier.

    Le préfet de police de Paris Michel Delpuech et son subordonné, le contrôleur général Laurent Simonin (accusé d’avoir organisé la venue de Benalla sur la manifestation le 1er mai sans prévenir Delpuech), mais également Jean-Yves Hunault et Maxime Creusat, respectivement commandant chargé de la liaison entre la préfecture et l’Élysée et commissaire de police, tout les deux mis en examen pour avoir transmis la vidéo surveillance des faits.

    Le directeur de cabinet d’Emmanuel Macron : Patrick Strzoda, qui suspend Benalla deux semaines et qui prévient le secrétaire général de l’Elysée, un proche du président : Alexis Kholer.

    le chef de cabinet d’Emmanuel Macron : François-Xavier Lauch, le supérieur hiérarchique direct d’Alexandre Benalla.

    Laurent Hottiaux, le conseiller « intérieur et justice » d’Emmanuel Macron qui prévient par téléphone Michel Delpuech dès le 2 mai des agissements de Benalla. On compte aussi Vincent Caure, le conseiller réseaux sociaux d’Emmanuel Macron qui a repéré la vidéo scandale le 2 mai.

    Vincent Crase, le chargé de sécurité de La République en Marche.

    Reportage du 20h de France 2 sur les hommes autour de l’affaire Benalla

    Mais pas besoin de graphique pour comprendre une chose. Rien ne vous choque ? Tous les protagonistes de cette histoire sont des hommes. A l’exception près, Marie-France Monéger-Guyomarc’h, directrice de l’inspection générale de la Police nationale, la fameuse « police des polices ».

    Une absence de mixité effarante et qui n’a pas manqué de faire réagir l’ex-députée Cécile Duflot, actuellement à la tête d’Oxfam France, sur Twitter :

    Nous aussi, on se fait la réflexion. L’absence de cette belle égalité femmes-hommes tant vantée par Emmanuel Macron (qui promettait d’en faire la grande cause de son quinquennat), nous saute aux yeux dans toute les sphères de son entourage. Le milieu de la police est connu pour être masculin, mais ce n’est pas que la police. Toute la galaxie des personnes des cabinets qui naviguent autour de la présidence et du ministère de l’Intérieur sont des hommes.

    Tenez-vous bien : dans la haute fonction publique, 72% des postes sont occupés par des hommes. Bel exemple que l’État donne à la société civile. Sauf que la parité, cela n’est pas beau que sur le papier glacé des rapports RSE ou dans les coquilles vides des labels égalité. Il faut que cela soit effectif dans la réalité.

    Autre chiffre frappant datant de 2011 et fournis par l’Institut Montaigne : dans l’administration publique, 51% des agent·e·s sont des femmes et elles ne sont que 16 % à des postes de direction.
    Une obligation de recrutement bien faible

    Comme le rapporte Le Monde dans un article de décembre 2017, selon le Journal officiel du 18 septembre, l’équipe d’Emmanuel Macron à l’Élysée comptait 53 personnes, dont 36 hommes et 17 femmes. « Parmi les douze conseillers directement nommés auprès de la présidence (les autres sont rattachés au cabinet), une seule femme, la secrétaire générale adjointe, Anne de Bayser. »

    Celui qui n’était pas encore président avait aussi promis la nomination d’une femme à Matignon et d’une présidente à l’Assemblée nationale. On sait ce qui est advenu par la suite. Le secrétaire d’État chargé des Relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, avait alors eu cette phrase : « Les recrutements ne se font pas en fonction des sexes mais de la qualité des personnes, et il y a un objectif qui est celui de la parité »

    Argument éculé auquel nous pouvons répondre grâce à l’aide de la grande Françoise Giroud : « La femme serait vraiment l’égale de l’homme le jour où, à un poste important, on désignerait une femme incompétente. »

    Tout ne va malheureusement pas changer du jour au lendemain. Cela tombe bien, parce que depuis une loi de 2012, les administrations sont obligées d’embaucher 30 % de femmes parmi les personnes nommées pour la première fois. Aujourd’hui, en lissant les différents ministères, on atteint le mirobolant 33 %.

    Une lettre ouverte des femmes de l’administration laissée lettre morte

    Le ministère de la Justice est l’avant-dernier cancre du gouvernement avec 20 % de nominations féminines. Interrogée par France 2 en janvier 2018, Françoise Lebon-Banchard, présidente de l’association Femmes et Justice, dénonçait cette situation : « Ce que je peux dire, c’est qu’il y a des femmes de qualité qui méritent des hauts postes. Il y a des femmes qui se sont préparées, qui sont compétentes mais malheureusement, on ne les voit pas. »

    Dans une lettre ouverte en début d’année, les réseaux féminins de l’administration avaient interpellé Emmanuel Macron sur le sujet : « Force est de constater que, malgré les annonces faites dans les premiers mois de votre quinquennat, que les réseaux féminins saluent, l’inquiétude prédomine sur la place des femmes dans le pilotage de l’État, sur leurs parcours professionnels et sur la lutte contre les stéréotypes, le sexisme et le harcèlement sexuel. »

    Elles ajoutent : « Le portage politique de ce sujet par vos ministres régresse par rapport à la mandature précédente. La composition de leurs cabinets en témoigne, les nominations aux postes de responsabilité également. » Elles se désolaient notamment des « mécanismes d’éviction des femmes au cours de leur vie » de l’administration, proposant une modernisation de l’organisation du travail pour qu’hommes et femmes puissent « mieux articuler leur vie professionnelle et leur vie personnelle. »

    Loin de nous l’idée de penser que si cela avait été des femmes, les dysfonctionnements autour de l’affaire d’Alexandre Benalla auraient été plus minimes. Si elles sont capables de grandes choses, les femmes foirent (parfois) aussi bien que les hommes.

  • Pourquoi l’Homme (Homo Sapiens) est le dernier homininé ?
    Quand une étude du Max-Planck Institute publiée dans Nature (https://doi.org/10.1038/s41562-018-0394-4) renvoie les autres à leurs études...

    Homo sapiens a développé une nouvelle niche écologique qui le sépare des autres homininés .

    Une nouvelle étude soutient que la plus grande caractéristique de notre espèce n’est pas le « symbolisme » ou le changement cognitif spectaculaire, mais plutôt sa position écologique unique en tant que « spécialiste généraliste » mondial . Elle suggère que les recherches sur les plus ancienne traces matérielles de « l’art », du « langage » ou « complexité » technologique pour comprendre ce qui rend nos espèces uniques sur le plan écologique devraient être mise de côté.

    L’étude critique des ensembles de données archéologiques et paléoenvironnementales croissantes concernant les dispersions d’homininés au Moyen et au Pléistocène supérieur (300-12 mille ans) en Afrique et au-delà, publiée dans Nature Human Behavior, montre des adaptations et des environnements uniques pour l’Homo sapiens. des hominines coexistantes telles que l’Homo neanderthalensis et l’Homo erectus. La capacité de notre espèce à occuper des contextes divers et « extrêmes » dans le monde contraste nettement avec les adaptations écologiques d’autres taxons d’hominium et pourrait expliquer comment notre espèce est devenue le dernier hominine survivant de la planète.

    Contrairement à nos ancêtres et à nos parents contemporains, notre espèce a non seulement colonisé une diversité d’environnements difficiles, notamment les déserts, les forêts tropicales humides, les zones de haute altitude et le paléoarctique, mais elle se spécialise également à certains de ces extrêmes.

    Bien que tous les homininés qui constituent le genre Homo soient souvent qualifiés d’ « humains » dans les milieux universitaires et publics, ce groupe évolutif, apparu en Afrique il y a environ 3 millions d’années, est très diversifié. Certains membres du genre Homo (à savoir Homo erectus) étaient arrivés en Espagne, en Géorgie, en Chine et en Indonésie il y a un million d’années. Pourtant, les informations existantes provenant d’animaux fossiles, de plantes anciennes et de méthodes chimiques suggèrent toutes que ces groupes ont suivi et exploité des mosaïques environnementales de forêts et de prairies. Il a été avancé que l’Homo erectus et le « Hobbit », ou Homo floresiensis, utilisaient des habitats de forêts tropicales humides humides et pauvres en ressources en Asie du Sud-Est, depuis 1 million d’années, jusqu’à 100 000 - 50 000 ans. Cependant, les auteurs n’ont trouvé aucune preuve fiable à cet égard.

    On a également soutenu que nos plus proches parents hominiens, Homo Neanderthalensis - ou les Néandertaliens - étaient spécialisés dans l’occupation des hautes latitudes d’Eurasie entre 250 000 et 40 000 ans.
    Pour comprendre cela, on a avancé une forme de visage potentiellement adaptée aux températures froides et une chasse axée sur les gros animaux tels que les mammouths laineux. Néanmoins, une revue des preuves a amené les auteurs à conclure que les Néandertaliens exploitaient principalement une diversité d’habitats forestiers et herbagers et chassaient une diversité d’animaux, dans des températures allant du nord de l’Eurasie à la Méditerranée.

    Contrairement à ces autres membres du genre Homo, notre espèce - Homo sapiens - s’est étendue à des niches plus élevées que ses prédécesseurs et contemporains hominiens il y a 80 à 50 000 ans et a colonisé rapidement, il y a au moins 45 000 ans, des environnements paléoarctiques jusqu’aux forêts tropicales humides en Asie, en Mélanésie et dans les Amériques.

    Trouver les origines de cette « plasticité » écologique, ou la possibilité d’occuper un certain nombre d’environnements très différents, reste actuellement difficile en Afrique, particulièrement vers (...) 300-200 000 ans [début d’Homo Sapiens]. Cependant, les auteurs soutiennent qu’il y a des indices tentants quant à une association entre de nouveaux contextes environnementaux (...) et des changements technologiques, en Afrique, juste après cette période.

    Mais les travaux restent à faire...

    Le Dr Patrick Roberts, suggère que « bien que l’accent soit mis sur la recherche de nouveaux fossiles ou la caractérisation génétique de notre espèce et de ses ancêtres, qui ont contribué à brouiller le calendrier et l’emplacement des spécifications de l’homininés, ces efforts sont largement silencieux sur les divers contextes environnementaux de la sélection bioculturelle.

    L’une des principales nouvelles affirmations des auteurs est que la preuve de l’occupation humaine d’une grande diversité de milieux environnementaux sur la plupart des continents de la Terre par le Pléistocène tardif suggère une nouvelle niche écologique, celle du « spécialiste généraliste ».

    Comme le dit Roberts, « une dichotomie écologique traditionnelle existe entre les« généralistes », qui peuvent utiliser diverses ressources et vivent dans diverses conditions environnementales, et les« spécialistes », dont le régime alimentaire est limité et la tolérance environnementale étroite.

    Cependant, Homo sapiens fournit des preuves de populations « spécialisées », telles que les forestiers des forêts tropicales de montagne ou les chasseurs de mammouths paléoarctiques, existant dans ce qui est traditionnellement défini comme une espèce « généraliste ».

    Cette capacité écologique pourrait avoir été favorisée par une coopération poussée entre des individus non apparentés parmi les Homo Sapiens du Pléistocène, affirme le Dr Brian Stewart, co-auteur de l’étude. « Le partage des aliments non familiers, les échanges à longue distance et les relations rituelles auraient permis aux populations de s’adapter de façon réflexive aux fluctuations climatiques et environnementales locales et de supplanter et remplacer d’autres espèces d’hominines . (...)

    Les auteurs sont clairs sur le fait que cette proposition reste hypothétique et pourrait être contredite par des preuves de l’utilisation d’environnements « extrêmes » par d’autres membres du genre Homo. Cependant, tester la niche de « spécialiste généraliste » chez notre espèce encourage la recherche dans des environnements plus extrêmes, auparavant négligés comme imprévisibles pour les travaux paléoanthropologiques et archéologiques, notamment le désert de Gobi et la forêt amazonienne.

    L’expansion de ces recherches est particulièrement importante en Afrique, berceau évolutif de l’Homo sapiens, où des données archéologiques et environnementales plus détaillées datant de 300 à 200 000 ans deviennent de plus en plus essentielles pour suivre les capacités écologiques des premiers humains.

    Il est également clair que des preuves de plus en plus nombreuses de croisements d’hominidés et d’une origine anatomique et comportementale complexe de notre espèce en Afrique mettent en évidence que les archéologues et les paléoanthropologues devraient se concentrer sur les associations environnementales des fossiles. " Bien que nous soyons souvent excités par la découverte de nouveaux fossiles ou génomes, nous devons peut-être réfléchir plus en détail aux implications comportementales de ces découvertes et accorder plus d’attention à ce que ces nouvelles découvertes nous apprennent sur le dépassement des seuils écologiques. " dit Stewart. (..).

    Le test de cette hypothèse devrait ouvrir de nouvelles perspectives de recherche et, si elle est correcte, de nouvelles perspectives quant à savoir si le « spécialiste généraliste » continuera d’être un succès adaptatif face aux problèmes croissants de durabilité et de conflit environnemental.

    #Préhistoire #Paléolithique
    #Patrick_Roberts #Brian_Stewart
    #Evolution #Paléoclimat #paléoenvironnement
    #Max_Planck_Institute

    Homo sapiens developed a new ecological niche that separated it from other hominins | Max Planck Institute for the Science of Human History
    http://www.shh.mpg.de/1021619/general-specialist-homo-sapiens

  • La technologie acheuléenne et l’utilisation de l’environnement à Dawadmi, Arabie centrale pendant le Paléolithique inférieur.
    27 juillet 2018

    Bien qu’occupant une position géographique centrale, les enquêtes sur les populations d’hominidés dans la péninsule arabique au cours du Paléolithique inférieur sont rares.

    [L’article décrit] de nouvelles investigations sur le terrain dans la localité de Saffaqah (206-76) près de Dawadmi, en Arabie centrale, qui visent à établir comment les hominidés se sont adaptés à cette région. Le site est situé à l’intérieur de l’Arabie, à plus de 500 km de la mer Rouge et du golfe, et à la source de deux importants systèmes fluviaux disparus, probablement utilisés par les hominidés acheuléens pour traverser la péninsule.

    http://journals.plos.org/plosone/article/figure/image?size=inline&id=info:doi/10.1371/journal.pone.0200497.g001

    La Saffaqah est l’un des plus grands sites acheuléens en Arabie avec près d’un million d’artefacts estimés en surface, et elle est également la première à produire des dépôts stratifiés contenant des artefacts abondants. Il est situé dans le cadre inhabituel d’un paysage dense et bien préservé de localités Acheuléennes, avec des sites et des objets isolés se produisant régulièrement sur des dizaines de kilomètres dans toutes les directions.

    (...)

    Les hominiens acheuléens à Dawadmi étaient forts et habiles, avec leur adaptation évidemment réussie pendant quelque temps. Cependant, ces fabricants de bifaces étaient également conservateurs sur le plan technologique et utilisaient des stratégies de moindre effort pour l’approvisionnement en ressources et le transport d’outils.

    http://journals.plos.org/plosone/article/figure/image?size=inline&id=info:doi/10.1371/journal.pone.0200497.g014

    En fin de compte, l’Arabie centrale a été dépeuplée, probablement en raison de la détérioration de l’environnement sous la forme d’aridité croissante.

    http://journals.plos.org/plosone/article/figure/image?size=inline&id=info:doi/10.1371/journal.pone.0200497.g006

    Acheulean technology and landscape use at Dawadmi, central Arabia
    http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0200497
    http://journals.plos.org/plosone/article/figure/image?id=10.1371/journal.pone.0200497.g021&size=inline

    #Préhistoire
    #Ceri_Shipton #Australian_National_University #University_of_Cambridge
    #James_Blinkhorn #University_of_London #Max_Planck_Institute
    #Paléolithique_inférieur
    #Industrie_lithique
    https://doi.org/10.1371/journal.pone.0200497

  • Affaire Benalla : souriez, vous pouvez filmer
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2018/07/25/affaire-benalla-souriez-vous-pouvez-filmer_5335837_4408996.html


    Sous ce lampadaire situé place de la Contrescarpe à Paris, une caméra de vidéosurveillance ronde en cloche capable de filmer à 360 degrés.
    GOOGLE STREET VIEW

    L’affaire Benalla démontre, de manière spectaculaire, à quel point la vidéosurveillance protège bien plus les puissants que les citoyens ordinaires.

    Qu’en est-il, dès lors, pour les caméras gérées par la puissance publique ? Quelle confiance peut-on avoir dans un dispositif de surveillance permanente dont l’affaire Benalla a montré de manière éclatante qu’il peut être totalement détourné de son but premier ? Qui, en résumé, surveille les surveillants ?
    […]
    Alors, dans l’affaire Benalla comme dans d’autres, c’est finalement au citoyen, armé de son smartphone, d’un appareil photo ou d’une caméra portable, que revient la tâche ingrate de documenter la violence, plus spécialement lorsqu’elle émane, avec ou sans justification, des forces de l’ordre. Une forme d’« ubérisation » du contrôle de la force publique, en quelque sorte – quand les forces de l’ordre ne confisquent pas tout simplement les appareils photo et autres smartphones des témoins.

    #copwatching
    #quis_custodiet_ispsos_custodes ?

    • La note illégale de la préfecture de police de Paris autour de la conservation de la vidéo protection
      https://www.franceinter.fr/justice/la-note-illegale-de-la-prefecture-de-police-de-paris-autour-de-la-conser

      Dans l’affaire Benalla, trois policiers ont été mis en examen pour détournement d’images de vidéo protection. Mais les copies de cette vidéo protection étaient rendues possibles au quotidien à la préfecture de police de Paris. Autorisées par une note que France Inter s’est procurée.

      C’est une note qui date du 21 février 2017. Elle est signée de la main d’#Alain_Gibelin, directeur de l’ordre public et de la circulation, à la préfecture de police de Paris.
      Cette semaine, devant les députés, ce haut gradé de la police a dénoncé l’attitude de ses trois subordonnés qui ont transmis le 18 juillet à Alexandre Benalla, une copie de la vidéo protection du 1er mai, place de la Contrescarpe.

      Le préfet de police, Michel Delpuech, les a lui aussi accusés, publiquement, de « dérives inacceptables sur fond de copinages malsains ». Et le préfet de police de Paris de rappeler, devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale, que ces images auraient dû être effacées, au bout d’un mois. Comment donc expliquer qu’elles existent encore en juillet ?

      En fait, celui qui reconnaît avoir fait une copie de la vidéo surveillance dès le 2 mai, le commissaire #Maxence_Creusat, avait carte blanche dans son service pour le faire, selon cette fameuse note signée par Alain Gibelin. Car la note numéro 16/2017, que France Inter s’est procurée, autorise l’extraction d’images de vidéo protection, dans le cadre de retours d’expérience, pour des synthèses internes à la préfecture de police de Paris, au sein de la cellule Synapse, dont était chargé le commissaire Creusat.

  • Les humains ne provenaient pas d’une seule population ancestrale dans une région de l’Afrique ou comme le dit le titre de l’article original : nos espèces ont-elles évolué dans des populations subdivisées à travers l’Afrique, et pourquoi est-ce important ?

    Did Our Species Evolve in Subdivided Populations across Africa, and Why Does It Matter ? : Trends in Ecology & Evolution
    https://www.cell.com/trends/ecology-evolution/abstract/S0169-5347(18)30117-4
    http://www.shh.mpg.de/1007410/human-evolution

    Un consortium scientifique dirigé par le Dr Eleanor Scerri, boursier postdoctoral de l’Académie britannique à l’Université d’Oxford et chercheur à l’Institut Max Planck pour la science de l’histoire humaine, a découvert que les ancêtres humains étaient éparpillés en Afrique et largement séparés par une combinaison de divers habitats et des limites environnementales changeantes, telles que les forêts et les déserts. Des millénaires de séparation ont donné naissance à une diversité stupéfiante de formes humaines, dont le mélange a finalement façonné notre espèce.

    Alors qu’il est largement admis que notre espèce est originaire d’Afrique, moins d’attention a été accordée à la façon dont nous avons évolué au sein du continent. Beaucoup avaient supposé que les premiers ancêtres humains étaient à l’origine une population ancestrale relativement grande et échangeaient des gènes et des technologies comme des outils en pierre d’une manière plus ou moins aléatoire.

    Dans un article publié dans Trends in Ecology and Evolution cette semaine, ce point de vue est contesté non seulement par l’étude habituelle des os (anthropologie), des pierres (archéologie) et des gènes (génomique des populations), mais aussi par des reconstructions nouvelles et plus détaillées. Les climats et les habitats de l’Afrique au cours des 300 000 dernières années.

    Une espèce, plusieurs origines

    « Les outils en pierre et d’autres artefacts - généralement appelés culture matérielle - présentent des distributions remarquablement groupées dans l’espace et dans le temps », a déclaré le Dr Eleanor Scerri, chercheur à l’Institut Max Planck pour la science de l’histoire humaine et l’Université d’Oxford., et auteur principal de l’étude. "Bien qu’il existe une tendance à l’échelle continentale vers une culture matérielle plus sophistiquée, cette" modernisation "ne provient manifestement pas d’une région ou ne se produit pas à une période donnée."

    Les fossiles humains racontent une histoire similaire. « Quand nous regardons la morphologie des os humains au cours des 300.000 dernières années, nous voyons un mélange complexe de caractéristiques archaïques et modernes dans différents endroits et à différents moments », a déclaré le professeur Chris Stringer, chercheur au London Natural History Museum et co -author sur l’étude. « Comme pour la culture matérielle, nous voyons une tendance à l’échelle continentale vers la forme humaine moderne, mais différentes caractéristiques modernes apparaissent dans des endroits différents à des moments différents, et certaines caractéristiques archaïques sont présentes jusqu’à récemment. »

    Les gènes concourent. « Il est difficile de concilier les modèles génétiques que nous voyons chez les Africains vivants, et dans l’ADN extrait des os des Africains qui ont vécu au cours des 10 000 dernières années, avec une population humaine ancestrale », a déclaré le professeur Mark Thomas, University College London et co-auteur de l’étude. « Nous voyons des indications d’une connectivité réduite très profonde dans le passé, de très vieilles lignées génétiques, et des niveaux de diversité globale qu’une seule population aurait du mal à maintenir. »

    Un patchwork écologique, biologique et culturel

    Pour comprendre pourquoi les populations humaines étaient si subdivisées et comment ces divisions ont changé au fil du temps, les chercheurs ont examiné les climats et les environnements de l’Afrique, qui donnent une image de zones habitables changeantes et souvent isolées. Beaucoup des régions les plus inhospitalières d’Afrique, telles que le Sahara, étaient autrefois humides et vertes, avec des réseaux entrelacés de lacs et de rivières, et une faune abondante. De même, certaines régions tropicales humides et vertes étaient autrefois arides. Ces environnements changeants ont conduit à des subdivisions au sein des communautés animales et de nombreuses espèces subsahariennes présentent des modèles phylogénétiques similaires dans leur distribution.

    La nature changeante de ces zones habitables signifie que les populations humaines auraient traversé de nombreux cycles d’isolement - conduisant à une adaptation locale et au développement d’une culture matérielle et d’une composition biologique uniques - suivies d’un mélange génétique et culturel.

    « L’évidence convergente de ces différents domaines souligne l’importance de considérer la structure de la population dans nos modèles d’évolution humaine », explique le co-auteur, le Dr Lounes Chikhi du CNRS de Toulouse et l’Instituto Gulbenkian de Ciência de Lisbonne. Cela devrait donc nous amener à remettre en question les modèles actuels de changements de la taille de la population ancienne, et peut-être réinterpréter certains des anciens goulets d’étranglement comme des changements dans la connectivité ", a-t-il ajouté.

    « L’évolution des populations humaines en Afrique était multi-régionale, notre ascendance était multiethnique et l’évolution de notre culture matérielle était bien multiculturelle », a déclaré le Dr Scerri. "Nous devons regarder toutes les régions d’Afrique pour comprendre l’évolution humaine."

    #Paléolithique #Evolution #Afrique #Max_Planck_Institute
    #Eleanor_Scerri #Mark_Thomas #Andrea_Manica #Philipp_Gunz #Lounès_Chikhi #Chris_Stringer et al.
    Did Our Species Evolve in Subdivided Populations across Africa, and Why Does It Matter ? Trends in Ecology & Evolution, 2018 ;
    DOI : 10.1016/j.tree.2018.05.005

  • On savait qu’Ötzi était décédé d’une mort violente. Voici maintenant une tentative pour reconstituer le scénario !

    Citation : Wierer U, Arrighi S, Bertola S, Kaufmann G, Baumgarten B, Pedrotti A, et al. (2018) The Iceman’s lithic toolkit : Raw material, technology, typology and use. PLoS ONE 13(6) : e0198292. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0198292

    The Iceman’s lithic toolkit : Raw material, technology, typology and use.

    http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0198292

    Le scénario reconstitué en image :
    http://journals.plos.org/plosone/article/figure/image?size=inline&id=10.1371/journal.pone.0198292.g029

    L’article de CNN :
    https://edition.cnn.com/2018/06/20/health/otzi-tyrolean-iceman-mummy-new-study/index.html

    Au cours de son dernier itinéraire Ötzi a emporté un kit limité d’outils lithiques, léger et juste suffisant pour les tâches essentielles. Les différentes matières premières et modes de production indiquent qu’ils sont entrés en sa possession à des moments différents. Tous présentent des traces d’une vie d’outil plutôt longue étant dans un état techno-économique très avancé.

    (...)

    Des analyses du pollen de fond contenu dans les résidus alimentaires du tube digestif de la momie ont permis de retracer l’itinéraire de l’homme des glaces au cours de ses deux derniers jours en déduisant les milieux dans lesquels les repas ont été consommés.

    Environ 33 heures avant sa mort (variations possibles entre 14 et 55 heures), il est resté dans la chaîne alpine / subalpine à environ 2 500 m, au nord ou au sud du principal bassin versant des Alpes. De là, il est descendu à 1 200 m. sur le versant sud de l’arête alpine où il a passé un certain temps et d’où il est parti à nouveau pour atteindre les montagnes au-dessus de 3.000 m. 4-5 heures avant sa mort. Pendant le laps de temps de 48 à 24 heures avant sa mort, [Ötzi] a été blessé à la main. La position de la blessure, entre le pouce et l’index, et sa profondeur sont typiques de l’auto-défense. Ces données, ainsi que les vêtements endommagés et l’équipement insuffisants - en particulier l’arc et les flèches inachevés -, ainsi que la mort violente loin de son village ont incité [les auteurs] à spéculer sur l’implication d’Ötzi dans une série de conflits. Le premier a été émis pour expliquer l’absence d’un arc et de flèches opératoires de son équipement avec leur perte ou leur endommagement.

    En essayant d’intégrer les données de la présente recherche à la séquence temporelle et au scénario reconstruit mis en avant par les auteurs cités, les observations suivantes peuvent être faites : Il est très probable que l’ensemble de la boîte à outils 14, déjà affûté dans le même style de pointe de flèche 12, était en possession d’Ötzi avant l’itinéraire mouvementé de ses deux derniers jours.

    Le moment de la rupture des deux pointes de flèches lithiques ne peut pas être indiqué, mais pourrait avoir eu lieu pendant ces heures. On peut raisonnablement supposer que les derniers réaffûtages des outils de chert, la nouvelle retouche du scarificateur et du foreur prévus pour de futurs travaux manuels, ont été effectués par Ötzi avant qu’il ne subisse la blessure profonde de sa main droite, qui devait être invalidante pour un droitier. La blessure pourrait également être considérée comme le terminus ante quem pour tout autre travail manuel qu’il avait en cours : la finition de l’arc blanc fait à partir d’un tronc d’if, la finition des flèches d’arbres à partir de viornes Viburnum lantana ainsi que d’autres réparations. Mais, semble-t-il, ce n’était pas le seul obstacle auquel il devait faire face : bien qu’il ait un besoin urgent, il n’obtint pas de nouvelles pointes de flèches lithiques ou de blancs de chert pour les fabriquer. Évidemment, bien qu’il soit descendu à des altitudes inférieures, il n’a pas eu accès à un village ou à des personnes pour acquérir les objets nécessaires. Peut-être qu’Ötzi aurait peut-être gardé les pointes de flèches cassées, et aurait aussi pris des pointes de bois avec lui, une matière première alternative pour la fabrication des pointes de flèches.

    Ötzi était donc dans une situation critique lorsqu’il retourna dans les montagnes quelques heures plus tard et atteignit le Tisenjoch. La flèche mortelle qui l’a frappé par derrière, tirée par un archer des Alpes du Sud, n’était donc que la dernière d’une série de difficultés auxquelles il devait faire face, et qui a également laissé des traces dans sa boîte à outils lithique.

    #Ötzi #violence #Age_du_Cuivre #Chalcolithique #Max_Planck_Institute #industrie_lithique #5300BP

  • A propos de l’histoire de quelques noms de rues à Berlin
    https://de.wikipedia.org/wiki/Liste_der_Stra%C3%9Fen_und_Pl%C3%A4tze_in_Berlin-Wedding

    Une remarque d’ @aude_v m’a donné envie de me pencher sur la question et d’écrire une petite réflexion sur la géographie et les raisons d’être de noms de rue berlinoises. En se mettant à la place des responsables pour le nommage du réseau urbain on croise l’esprit du temps en vogue à des époques différentes dont nous connaissons les crimes et les heures de gloire.

    Nous nous intéressons aux anciens quartiers ouvriers de Wedding et Neukölln où les responsables politiques essayent de laisser leur empreinte à travers le nommages des rues.

    Pendant notre ballade entre les quartiers populaires nous traversons Berlin Mitte où nous découvrons les principes du combat pour l’hégémonie urbaine ce qui nous ouvre la voie vers une analyse plus précise des phénomènes et projets urbains. Tout ceci reste à un stade de développement limité et n’a de vocation que de motiver d’autres enquêtes et combats.

    A Berlin-Wedding j’ai d’abord connu la Maxstraße comme repère de squatteurs et gauchistes de Berlin-Ouest dans la phase qui précéda la décomposition sociale de l’arrondissement de Wedding. Déjà à l’époque la quasi-homonymie de « Max » et « Marx » nous faisait fantasmer après la cinquième bière sur l’erreur et les perspectives de son appellation. L’unique repaire typique pour ces années encore « debout » est le Café Cralle toujours aussi féministe et gauchiste qu’à l’époque.

    Café Cralle
    https://cafecralle.wordpress.com

    Chez nous les Max et Marx sont régulièrement un sujet à confusion. Le cardinal Marx par exemple est sans doute moins révolutionnaire et plus éloigné de Karl Marx que Max Hoelz et plein d’autre jeunes hommes qui s’appellent Max .

    Reinhard Marx, archevêque de Munich et Freising
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Reinhard_Marx

    Max Hoelz
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Max_Hoelz

    Depuis 1945 notre camarade Karl ne se plaint plus d’un manque d’attention dans les girus historiques sous forme des rues de Berlin.

    Karl-Marx-Straße
    https://berlin.kauperts.de/Strassen/Karl-Marx-Strasse-12043-12055-12057-Berlin
    https://de.wikipedia.org/wiki/Karl-Marx-Stra%C3%9Fe_(Berlin)
    https://www.berlin.de/special/shopping/einkaufsmeilen/2005465-1724955-karlmarxstrasse.html

    D’abord le 31.7.1947, deux ans avant de solidifier la séparation des Allemagnes par la fondation de la RFA, les social-démocrates dans l’arrondissement Neukölln nous font cadeau de la Karl-Marx-Straße. C’est un acte typiquement SPD qui remplit toujours deux fonctions. D’abord on montre qu’on est le parti politique le plus ancien d’Allemagne et qu’on est toujours avec les petits gens qu’ils soient paysans, ouvriers ou employés.

    Le deuxième élément d’une décision social-démocrate est son pragmatisme. Là on contribue à réduire le nombre de rues qui portent le nom Berliner Straße . Aujourd’hui nous en avons encore huit avec l’avenue Berliner Allee et la rue privée Berliner Freiheit en prime. Initialement en 1920 lors de la création de Groß-Berlin on compte une bonne cinquantaine de Berliner Strasse. Imaginez les quiproquos et confusions provoqués par le manque d’imagination chez les notables des petites villes sous le Kaiser .

    Karl-Marx-Platz
    https://berlin.kauperts.de/Strassen/Karl-Marx-Platz-12043-Berlin
    https://de.wikipedia.org/wiki/Liste_der_Stra%C3%9Fen_und_Pl%C3%A4tze_in_Berlin-Neuk%C3%B6lln#Karl-Ma

    Ensuite le 14.2.1950 la SPD-Neukölln recommence et nous donne cette fois le square Karl-Marx-Platz à mi-chemin entre les deux bouts de la Karl-Marx-Straße. Encore pragmatique la mairie SPD commande une belle statue de Karl et fait disparaître le mémorial pour l’empereur Guillaume en même temps que le square Hohenzollernplatz (actuellement Berlin conserve un Hohenzollernplatz, sept rues et un pont qui portent le nom de la dynastie des empereurs allemands).

    Ce square mériterait une réflexion historique à lui tout seul. Ce sera pour un autre jour.

    Deutscher Kaiser
    https://de.wikipedia.org/wiki/Deutscher_Kaiser

    Hohenzollern
    https://de.wikipedia.org/wiki/Hohenzollern

    Karl-Marx-Allee
    https://de.wikipedia.org/wiki/Karl-Marx-Allee
    https://berlin.kauperts.de/Strassen/Karl-Marx-Allee-10178-10243-Berlin

    Enfin le 13.11.1961 à Berlin-Est la Karl-Marx-Allee remplace l’Allée Staline dans les arrondissements Mitte et Friedrichshain. C’est le moment propice pour montrer le nouvel esprit d’ouverture après le 13 août de la même année. Il y a même une chanson sur l’événement.

    Wolf Biermann - Acht Argumente für die Beibehaltung des Namens Stalinallee für die Stalinallee
    https://www.youtube.com/watch?v=AQ0hxzmtprw


    Paroles : http://lyrics.wikia.com/wiki/Wolf_Biermann:Acht_Argumente_F%C3%BCr_Die_Beibehaltung_Des_Namens_Stal

    Maxstraße

    https://berlin.kauperts.de/Strassen/Maxstrasse-13347-Berlin
    https://de.wikipedia.org/wiki/Liste_der_Stra%C3%9Fen_und_Pl%C3%A4tze_in_Berlin-Wedding#Stra%C3%9Fenn


    Boulangerie industrielle Wittler à Maxstraße

    La Maxstraße n’a pas de parrain historique. Elle fait partie des nombreuses rues de Berlin qui portent simplement un prénom quelconque généralement féminin. Le guide des rues de Berlin quasi officiel Kaupert porte à notre connaissance la date du dimanche le 22.9.1872 pour la cérémonie’d’inauguration. Cette date anodine marque l’achèvement de l’urbanisation du quartier suivant le plan Hobrecht dessiné en 1962.

    Max & Moritz : mort aux profs !

    J’aime l’idée du parrainage de la Maxstraße par Max und Moritz ces éternels rebelles et fauteurs de troubles pour les petits bourgeois que le Zeitgeist punit avec une cruauté et ingéniosité qui rendrait fier n’importe quel personnage d’Octave Mirbeau dans le jardin des supplices. Malheureusement ce n’est pas vrai, surtout quand on vérifie l’origine des Moritzstraße incontournables pour compléter le couple infernal.

    Max & Moritz : Le boulanger comme bourreau

    Max und Moritz (1865)
    https://de.wikipedia.org/wiki/Max_und_Moritz

    Max und Moritz / Max and Moritz
    https://germanstories.vcu.edu/mm/mmmenu.html

    Berlin-Wedding - Un quartier marqué par la guerre de succession d’Espagne
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Succession_d%27Espagne


    Leopold und Anneliese Fürst und Fürstin von Anhalt-Dessau
    Leopold est responsable pour une réforme des impôts, pour l’introduction du pas cadencé et des exercices en permanence dans l’armée prusse. Il obtient ainsi une plus grande vitesse des mouvements de ses troupes et arrive à augmenter leur cadence de tir à trente pour cent au dessus de celle des troupes ennemies. Il combat entre autres dans la guerre de succession d’Espagne. Le 2.4.1891 on renomme l’ancien square « J » Leopoldplatz en honneur de l’homme connu comme « maître d’exercice de Prusse ». Avec le roi Frédéric-Guillaume IV il marque l’image de l’homme allemand encore de nos jours.


    Battle of Denain (1712), French military commander Claude-Louis-Hector, duc de Villars, defeating Prince Eugene of Savoy during War of the Spanish Succession. On ne trouve aucune allusion à la bataille de Denain dans les rues de Berlin. Vas savoir pourquoi.

    On peut se demander pourquoi la Maxstraße a échappé aux connotations bellicistes des autres noms de rue du quartier. On y rencontre les souvenirs de la guerre de Succession d’Espagne avec le général Léopold Ier d’Anhalt-Dessau et les batailles d’Amsterdam, Utrecht, Turin et Malplaquet. L’ironie de l’histoire y est incarnée par la Prinz-Eugen-Straße nommée en honneur du prince Eugène de Savoie-Carignan, vainqueur contre les turcs à Belgrade. Depuis Belgrade a été perdue par l’alliance européenne et le quartier de Leopoldplatz s’acommode très bien de l’invasion turque au vingtième siècle.

    Le plan Hobrecht définit la structure, les locaux rajoutent une couche idéologique


    Cette interpration du plan Hobrecht montre le développement de la structure urbaine historique jusqu’au le Berlin de l’après guerre. L’image est intéressante parce qu’elle montre les limites de la planification. Sont marquées en rouge les structures devenus réalité et en noir les parties du plan qui n’ont pas survécu l’intervention des forces de la réalité.

    Les dessinateurs du plan original se sont abstenus de toute appellation susceptible de détourner l’attention du développement technique. Une fois les terrains découpés par les promoteurs les équipes de vendeurs et plus tard les élus des arrondissements attribuent des noms aux objets du plan Hobrecht.

    Comment lire ce plan historique

    Au moment du nommage de la Maxstraße l’arrondissement de Wedding fait déjà partie de la capitale Allemande. Quand l’administration compétente attribue sa nouvelle appellation à la « Straße 52, Abt. X/1 des Bebauungsplanes » on est au début du boom après la victoire allemande sur la France et la fondation du Deutsches Reich sous le roi de Prusse fait Deutscher Kaiser par Bismarck le rusé.

    Sur ce plan on trouve la rue no. 52. en identifiant le square « J » (l’actuel Leopoldplatz) délimité par la Schulstraße qui existe encore. Elle commence à l’endroit où la rue no. 39 touche l’angle nord du square J et se termine de l’autre côté de la Schulstraße à l’endroit de rencontre des rues no. 51 et no. 53.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_Hobrecht

    Aujourd’hui nous vivon dans des villes où depuis des générations les notables tentent de créer des structures efficaces d’abord pour la production industrielle puis ils leurs superposent des couches d’idéologie par le nommage de projets, bâtiments, rues et quartiers. C’est comme la peinture sur un mur qui lui assure une protection temporaire contre le vent et la pluie.


    Le Palast der Republik démoi après 1989 contient des restaurants, un bowling, des salles de conférences et un grand hall pour des concerts et des congrès.

    A Berlin la lutte des classes et époques historiques s’exprime à travers le contrôle du centre géographique de la ville. A la fin du moyen age les grands électeurs y construisent un palais pour contrôler les citoyens rebelles. Ce palais est gravement endommagé pendant les raids aériens de la deuxième guerre mondiale. Il est remplacé comme la classe des exploiteurs par le pouvoir socialiste en RDA qui y construit un palais pour le peuple appellé Palast der Republik . Celui-ci est détruit après 1989 et la grande bourgeoisie fait ériger à sa place une copie en béton du palais royal des Hohenzollern qui met en scène son pouvoir sur la ville devenue capitale de fait de l’Europe capitaliste.

    Pendant l’intermède historique que contitue son existence l’état socialiste RDA insère une couche nominative à moitié disparue aujord’hui dans le tissu urbain berlinois. Actuellement, après avoir fait disparaître la majorité des noms donnés par les socialistes, le gouvernement de la ville s’attaque aux structures matérielles urbaines mis en place pendant la phase du nettoyage de la ville des debris de la guerre et du reigne capitaliste avec le but de la construction d’une société plus juste et paisible.


    Alexanderplatz - les nouveaux bâtiments placés sur l’espace libre afin de détruire le dessin au sol d’une spirale qui élargit la forme de la fontaine de l’amitié entre les peuples.

    Afin de redéfinier l’espace désormais implicitement modifié par la privatisation on commence par le nommage et s’attaque ensuite aux éléments structurels facilement accessibles qui forment la couche la plus basse au dessus de la couche physique. Ce sont les attributions de numéros et d’appartenance de bâtiments à une rue ou une autre. Voixi l’exemple de l’Alexanderplatz

    Alexanderplatz 1: Berolinahaus
    Alexanderplatz 2: Alexanderhaus
    Alexanderplatz 3: Berlin Congress Center (bcc) / Kongresshalle, neu: Alexanderstraße 11
    Alexanderplatz 4: Haus des Lehrers, neu: Alexanderstraße 9
    Alexanderplatz 5: Haus des Reisens, neu: Alexanderstraße 7
    Alexanderplatz 6: Haus der Elektroindustrie, neu: Alexanderstraße 1, 3 und 5
    Alexanderplatz 7: Untergebäude des Hotelhochhauses mit Geschäften
    Alexanderplatz 8: Hotel Park Inn
    Alexanderplatz 9: Galeria Kaufhof (ehemals: „Centrum“-Warenhaus)

    La connnaissance des structures et détails de cette histoire transforme nos ballades en excursions archéologiques qui valent largement la visite de l’hôtel de Pergame encore inaccessible pendant plusieurs années pendant sa transformation pour une nouvelle mise en scène touristique. Le coût de ce projet rivalise avec les frais en explosion permanente du nouvel aéroport BER.

    Soyons matérialistes, découvron la transformation matérielle sous le vernis idéologique.

    #Berlin #Wedding #Maxstraße #Prinz-Eugen-Straße #Leopoldplatz #Turiner_Straße #Amsterdamer_Straße #Malplaquetstraße #Neukölln #Karl-Marx-Straße #Karl-Marx-Platz #Mitte #Friedrichshain #Karl-Marx-Allee #Geschichte #Stadtentwicklung #Politik

  • Maxime P., mutilé par une grenade GLI F4 à Notre Dame des Landes le 22 mai 2018 – Désarmons-les !
    https://desarmons.net/index.php/2018/05/24/combien-faudra-t-il-encore-de-membres-arrachees-par-la-gli-f4

    La personne blessée s’appelle #Maxime. Nous ne connaissons pas les circonstances de sa blessure et nous nous interdisons de tirer la moindre analyse de la situation. Ce que nous savons, c’est qu’il a eu la main arrachée par une grenade parce qu’il ne savait pas qu’elle pouvait lui arracher la main. Ce que nous savons aussi, c’est que les gendarmes tirent sur des manifestant-es désarmé-es des grenades qui peuvent tuer et, a fortiori, mutilent grièvement. Nous savons aussi que les grenades #GLI #F4 tirées depuis le mois d’avril sur les occupant-es de la #ZAD sont produites en 2004 et que la gendarmerie a décidé de vider ses derniers stocks.

    #NDDL

  • « Neige » d’après Maxence Fermine

    Voici quelques nouvelles du front. La présentation du Livre et la représentation de « Laurenzaccio » au Théâtre Blanche de Castille, début mai, se sont très bien passées. Quentin Herlemont, qui faisait le Making Off sur « Phil » est venu filmer... https://www.philippepillavoine.com/leblog/2018/05/13/neige-dapres-maxence-fermine

    #philippe_pillavoine #pillavoine #blog #news #artiste_mime #laurenzaccio #spectacle #neige #festival #charlot #nogent #l_art_du_crime #france_2 #poissy #Quentin_Herlemont #Adeline_de_Preissac #mario_Gonzalez #Maxence_Fermine #Fermine

  • Max Blumenthal présente ses excuses pour sa démission du Akhbar au début de la crise syrienne, et explique les raisons, selon lui, de son erreur (sa pire erreur en tant que journaliste, d’après lui).

    C’est important : sa démission, accompagnée d’une retentissante lettre ouverte dénonçant le Akhbar, avait constitué un coup sévère pour la gauche anti-impérialiste. Notamment ceux d’entre nous qui utilisent ce rare média arabe indépendant et gauchiste pour présenter un point de vue proche, autant que possible, des gauches arabes. Or la démission de Blumenthal a été un coup dur, et a ouvert un boulevard à ceux qui ont utilisé, à l’époque, leur proximité avec la cause palestinienne pour, soudain, conchier la gauche anti-impérialiste et classer le Akhbar, avec pertes et fracas, parmi les médias complotistes qu’on ne devrait plus citer si on veut rester crédible (or le Akhbar est un sacré bon journal, avec ses limites et ses orientations, nombre de limites étant liées à son indépendance et à ses finances limitées, mais vraiment : un des rares bons journaux qui existent encore dans le monde).

    Je suppose que ces excuses et explications sont très bienvenues, mais horriblement tardives. (Et les explications sont plutôt intéressantes à écouter, d’ailleurs.)

    Les tergiversations d’Asad Abukhalil (Angry Arab), à l’époque, n’ont pas non plus aidé, mais Asad a tout de même toujours soutenu le journal (plus, je pense, la version arabe que la version anglophone, c’est dommage… la version anglophone du Akhbar était une idée assez indispensable).

    Moderate Rebels : Syria is not Palestine ; anti-Salafism/Wahhabism is not Islamophobia - with Rania Khalek (Ep. 18)
    http://moderaterebels.libsyn.com/syria-is-not-palestine-anti-salafismwahhabism-is-not-islamoph

    http://hwcdn.libsyn.com/p/d/1/5/d155867ab9f0b484/Ep_18_rania_khalek_syria_palestine.mp3?c_id=20842737&forcedn=attachmen

    Moderate Rebels episode 18 - Max Blumenthal and Ben Norton continue the discussion with Rania Khalek. We explain how our erroneous views on the war in Syria evolved. Max apologizes for his Al Akhbar resignation, and Rania discusses the destructive sectarianism in prominent Arab-American and Muslim-American organizations, many of which get funding from Gulf regimes. We also detail Israel’s support for the Syrian opposition, and show how dishonest the attempts are to liken Salafi rebels to the Palestinians.

  • Utilisation symbolique des coquillages marins et des pigments minéraux par les Néandertaliens ibériques il y a 115 000 ans

    22 février 2018

    Symbolic use of marine shells and mineral pigments by Iberian Neandertals 115,000 years ago

    Cueva de los Aviones (sud-est de l’Espagne) est un site du Paléolithique moyen d’Europe associé à Néandertal. Il a donné des coquilles marines ocrées et perforées, des colorants rouges et jaunes et des contenants de coquilles qui contiennent des résidus de mélanges pigmentaires complexes.

    Des trouvailles similaires du Middle Stone Age [à peu près le paléolithique moyen européen] de l’Afrique du Sud ont été largement acceptées en tant que documents archéologiques en faveur d’un comportement symbolique. La datation par l’uranium de la coulée de boue qui recouvre le dépôt de la Cueva de los Aviones montre que les découvertes qui y sont faites datent de 115 000 à 120 000 ans et sont antérieures aux premières preuves comparables connues des humains modernes de 20 000 à 40 000 ans.

    Compte tenu [des] découvertes, il est possible que les racines de la culture matérielle symbolique se retrouvent parmi l’ancêtre commun des Néandertaliens et des humains modernes, il y a plus d’un demi-million d’années.

    http://advances.sciencemag.org/content/4/2/eaar5255.full

    #Préhistoire #Dirk_L._Hoffmann #Max_Planck_Institute #art #Néandertal #120000BP