• Le bilan journalier dérisoire de la pandémie en France, qui ne justifie en rien la VIOLENCE de ce gouvernement #EnMarche
    23 Juillet 2020 : Coronavirus : 7 nouveaux décès, près de 1000 nouveaux cas confirmés en 24 heures en France
    https://www.lefigaro.fr/sciences/coronavirus-7-nouveaux-deces-pres-de-1000-nouveaux-cas-confirmes-en-24-heur
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    Au cours des dernières 24h, 7 personnes hospitalisées ont perdu la vie des suites d’une infection au coronavirus.

    Selon les chiffres de la Direction générale de la santé (DGS) publiés ce mercredi 22 juillet, 6366 patients sont toujours pris en charge par les services hospitaliers, 455 d’entre eux sont en réanimation.

    « Le virus circule sur l’ensemble du territoire national », indique la DGS, en soulignant le nombre croissant de clusters. Sur les 561 détectés depuis le 9 mai, 212 sont encore en activité et 14 ont été découverts dans la journée.
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    #macro_lepenisme #maintien_de_l'ordre macronien #violence #épidémie #pandémie pas #en_vedette #imposture #confinement
    C’est pas à la une des #médias de #france #propagande #journulliste #journullistes #medias #politique #médiacrates #mass_merdias

    • Amputations, défigurations, fracas maxillo-facial ou dentaire, dilacération oculaire ou énucléation, fracas crânien, hémorragies cérébrales…

      Couvrez ces plaies que je ne saurais voir…
      Le 24 janvier 2019, le professeur Laurent Thines, neurochirurgien au CHU de Besançon, après avoir constaté les dégâts occasionnés par les #LBD, informe les pouvoirs publics et lance une pétition.
      https://www.legrandsoir.info/couvrez-ces-plaies-que-je-ne-saurais-voir.html
      Il écrit : « J’ai été particulièrement choqué par les photos prises et les lésions observées chez les personnes blessées lors des mouvements de manifestation. Beaucoup, très jeunes (potentiellement nos enfants), ont été mutilés alors qu’ils ne représentaient aucune menace spécifique ». Et d’ajouter : « amputation de membre, défiguration à vie, fracas maxillo-facial ou dentaire, dilacération oculaire ou énucléation, fracas crânien, hémorragies cérébrales engageant le pronostic vital et entrainant des séquelles neurologiques, autant de mutilations qui produisent de nouveaux cortèges de « Gueules cassées »…Tant de vies ont été ainsi sacrifiées (…)…Pour toutes ces raisons nous, soignants (médecins, chirurgiens, urgentistes, réanimateurs, infirmiers, aides-soignants…) apolitiques et attachés à l’idéal de notre pays, la France, au travers de la déclaration des Droits de l’Homme, de la Femme et du Citoyen, demandons qu’un moratoire soit appliqué sur l’usage des armes sublétales de maintien de l’ordre en vue de bannir leur utilisation lors des manifestations »(1) .

      Première parenthèse : on dit « létal » pour éviter « mortel », « bâton souple de défense » pour ne pas dire « matraque », « lanceur de balles de défense » pour cacher que le lanceur est une arme d’attaque, « forces de l’ordre » pour indiquer que la violence n’est pas imputable aux policiers, « blessures oculaires » pour que le vilain mot « éborgnement » ne soit pas prononcé.

      Seconde parenthèse : la revendication de l’ « apolitisme » des signataires nous ferait tousser comme un contaminé au Covid-19 si l’on ne comprenait pas qu’il signifie « de diverses opinions politiques ».

      Avec Cathy JURADO, Laurent THINES publie à présent un recueil de textes dont ils disent : « né au cœur des ronds-points et des manifestations de Gilets Jaunes, il témoigne de ce combat historique, par le biais d’une évocation poétique sans concession de la répression contre ce mouvement mais aussi de la ferveur et du courage des militants. Les droits d’auteur seront reversés intégralement au Collectif des Mutilés pour l’Exemple ».

      C’est publié par « Le temps des Cerises » , excellent éditeur qui a publié.

      Maxime VIVAS Pour participer à ce geste de solidarité, contactez : poemesjaunes@gmail.com
      Pour en savoir plus, lisez l’article ci-contre https://www.legrandsoir.info/feu-poemes-jaunes.html

      Note (1) La réponse au cours de l’année a été la violence policière répétée contre le personnel soignant, matraqué et gazé. En mars 2020, des policiers se sont rendus, à la nuit tombée, avec des véhicules de service aux gyrophares allumés, devant des hôpitaux pour y applaudir (à distance) le personnel soignant qui est aux premières lignes dans la lutte contre le Coronavirus. Dérisoire initiative d’un corps de métier qui bénéficie, pour « maintenir l’ordre » de masques de protection qui font défaut dans les hôpitaux et qui usa de la matraque si les soignants manifestaient pour en réclamer. Puis, les manifestations ont repris et les brutalités contre le personnel soignant aussi.

      #violence #violences_policières #police #répression #violences #violence_policière #emmanuel_macron #giletsjaunes #resistances #social #mutilations #mutilés #maintien_de_l'ordre #gilets_jaunes #justice #répression #violence #armes_non_létales #flashball #blessures #langage

    • Le Ségur de la honte ! Jean-Michel Toulouse, ancien directeur d’hôpital public - 22 juillet 2020
      https://pardem.org/actualite/1057-le-segur-de-la-honte

      Certes il était illusoire d’espérer que des décisions à la mesure des besoins de l’hôpital, du personnel et des patients seraient prises au Ségur de la Santé. Sauf à croire au miracle ! 


      Mais la réalité dépasse la fiction : trois syndicats se sont déshonorés en signant les « accords » séguro-macroniens. Non seulement les revendications répétées des personnels hospitaliers depuis de très longs mois ont été piétinées mais il ne subsiste aucun espoir que les problèmes de fond qui minent la santé publique soient réglés.


      Mais l’honneur et la lutte n’ont pas disparu. Ils étaient incarnés le 14 juillet entre République et Bastille à Paris et dans de nombreuses villes par les soignants qui manifestaient et par les 15 organisations médicales et non médicales, qui ont refusé d’être complices du Ségur de la honte.

      Ils ont signé : la #CFDT, #FO et l’ #UNSA - les syndicats les moins représentatifs dans de nombreux hôpitaux et chez les médecins. Après 6 semaines de négociation bâclées, voici ce qu’ont accepté ces organisations : 


      – Un « socle » de 7,6 milliards d’euros pour les personnels para-médicaux (infirmières, aides-soignantes, kinésithérapeutes, etc.) et non médicaux (administratifs, agents des services hos-pitaliers, techniciens divers, etc.) est attribué à 1,5 million d’hospitaliers : une augmentation de salaire versée en deux temps, soit 90 euros au 1er septembre prochain et 93 euros au 1er mars 2021. Au total 183 euros nets mensuels sont octroyés aux agents des hôpitaux et des #EHPAD. Ce qui ne rattrape même pas le blocage du point indiciaire depuis 10 ans ! En effet pour ce rattrapage il aurait fallu 280 euros nets mensuels. Il s’agit donc d’une obole qui montre le mépris du pouvoir pour les salariés, qualifiés de « héros » par Macron ! Il est vrai que la notion de héros est commode : elle dépolitise le problème et, en outre, un héros n’a pas de besoin ! 


      – Une « révision des grilles salariales » - sans autre précision - en avril 2021, et cela ne représentera que 35 euros nets mensuels en moyenne ! Voilà la reconnaissance macronnienne pour celles et ceux qui ont tenu le pays à bout de bras pendant 3 mois et ont limité les dégâts de l’incompétence de ce pouvoir.


      – La « revalorisation » des heures supplémentaires, des primes pour travail de nuit, mais « plus tard » et sans autre précision, ce qui signifie que ce sera indolore pour ce pouvoir !


      – La création de 15 000 postes - sans précision non plus - alors qu’il en faudrait 100 000. De plus, ces postes seront à discuter avec les directions d’établissement, ce qui n’est pas acquis !


      – S’agissant des médecins, le Ségur leur octroie 450 millions d’euros (au lieu de 1 milliard), et 16 « autres mesures » à venir… La principale étant la « revalorisation » de la prime de service exclusif qui passera de 490 euros à 700 euros nets mensuels pour les PHPT (Praticiens hospitaliers plein temps), puis à 1 010 euros en 2021, à condition que ces #PHPT aient 15 ans d’ancienneté...


      – Toujours pour les médecins, révision des grilles salariales mais au rabais (100 millions d’euros), et en 2021, avec la fusion des trois premiers échelons déjà prévue par le plan Buzyn, et en créant 3 échelons supplémentaires en fin de carrière, c’est-à-dire aux calendes grecques !


      – Enfin pour les jeunes médecins et les internes, 124 millions d’euros pour les indemnités aux jeunes praticiens, qui seront portées au niveau du SMIC horaire ! Mais sans revalorisation de leurs grilles indiciaires ! Et cela alors que 30 % des postes sont vacants. Pas de mesure sur les gardes et la permanence des soins. Ce n’est pas avec cela que l’hôpital public sera plus attractif ! On risque même assister à une fuite générale des compétences vers le privé.

      Volet 2 (organisation et investissement) : du pareil au même !
      Monsieur Véran, ministre de la Santé, déclare que ce plan n’est pas fait « pour solde de tout compte ». En effet ! Nous apprenons que ce ne sera pas 15 000 postes qui seront créés mais seulement 7 500 car les 7 500 autres sont déjà inscrits dans le collectif budgétaire prévu dans le plan Buzyn « Ma santé 2022 » ! 


      Ce plan Ségur, animé par Nicole Notat, annoncé par Macron et Castex, proclame que 20 milliards de plus sont alloués aux hôpitaux. Mais en réalité il y en a déjà 13 qui sont sensés contribuer à éponger les dettes des hôpitaux (sur une dette de 30 milliards), ce qui réduit à 6/7 milliards l’ensemble des autres mesures ! 
Notat, qui a remis son rapport sur le volet 2 le 21 juillet, poursuit donc son travail d’enfumage macronien. Ce volet n°2 se limite, en effet, à injecter, sur 4 à 5 ans, 6 à 7 milliards d’euros pour financer les bâtiments, les équipements et le numérique. 6 milliards en 4-5 ans pour l’ensemble de ces mesures alors que l’hôpital est rongé par l’austérité et la réduction de moyens depuis 30 ans ! Sans compter qu’il faudra partager avec le secteur privé « assurant des missions de service public » !

      Considérant l’état des hôpitaux publics, on voit le fossé abyssal qui sépare les besoins réels et cette aumône méprisante ! En guise « d’investissement massif » - comme le promettait Macron - ce ne seront que 2,5 milliards pour les établissements de santé (projets territoriaux de santé, Ville-Hôpital, pour « casser les silos » !), 2,1 milliards pour le médico-social et les EHPAD (rénovation d’un quart des places, équipement en rails de transfert, capteurs de détection de chute, équipements numériques) et 1,5 milliard pour l’investissement dans le numérique et « les nouvelles technologies » . Il est donc évident que ce plan est loin de permettre de « changer de braquet ». Alors que ce sont des milliers de lits qui ont été supprimés depuis 30 ans (quelque 12 000 ces 5 dernières années), le plan Véran-Notat prévoit 4 000 créations mais seulement « à la demande » et « en fonction des besoins » (évalués par qui ?), et pour des motifs de « grippe saisonnière ou d’autres pics d’activité exceptionnels ». En réalité pas un lit ne sera créé pour compenser la destruction systématique de nos hôpitaux. Le COPERMO (Comité interministériel pour la performance et la modernisation de l’offre de soins hospitaliers), véritable instrument de verrouillage de l’investissement dans les hôpitaux publics, sera supprimé et remplacé par un « Conseil national de l’investissement » qui « accompagnera les projets, établira les priorités, répartira les enveloppes uniquement pour ceux qui seront financés sur fonds publics (on ne voit pas comment l’hôpital public serait financé autrement…), ou qui seront supérieurs à 100 millions d’euros » ! Autant dire que seul change le nom du COPERMO mais qu’est conservé l’instrument de verrouillage des investissements hospitaliers ; même si l’intention de le faire cautionner par quelques élus est annoncée comme une mesure formidable !
Ce volet 2 traite de « déconcentration de la gestion des investissements » et envisage de donner plus de pouvoirs aux Délégations départementales des ARS et « aux territoires ». Mais l’on sait que ces Délégations doivent respecter les « plans régionaux de santé » décidés par les ARS... Cette association des élus est donc un leurre !

      Véran annonce que les tarifs de la T2A « vont continuer d’augmenter » les années prochaines, alors que cela fait 10 ans qu’ils baissent… Par ailleurs le ministre propose « de mettre en place une enveloppe qui permettra aux hôpitaux de sortir plus rapidement de ce système » et « d’accélérer la réduction de la part de la T2A... » . Face au caractère fumeux de ces propos il est raisonnable d’être circonspect !

      Parmi « les 33 mesures » annoncées, citons aussi la volonté d’ « encourager les téléconsultations » , de décloisonner l’hôpital, la médecine de ville et le médico-social mais sans mesure concrète, « libérer les établissements des contraintes chronophages » et autres baragouinage sans mesure concrète.


      Le gouvernement veut « une gouvernance plus locale » et une revitalisation des services. Les candidats chefs de service devront présenter un projet : mais c’est déjà le cas ! On ne voit pas très bien le changement… Les pôles sont maintenus, même si les hôpitaux seront libres d’en décider.


      S’agissant des Instituts de formation en soins infirmiers (#IFSI), le gouvernement propose de doubler les formations d’aides-soignantes d’ici 2025 et d’augmenter de 10% celles des #IDE (Infirmières diplômées d’Etat). Ces mesures s’imposaient car l’on sait que la « durée de vie professionnelle » d’une IDE est de 6 ans... Mais au lieu d’augmenter massivement les postes d’IDE et de renforcer les IFSI, le gouvernement « lance une réflexion sur une nouvelle profession intermédiaire entre les IDE et les médecins » … ce qui lui permettra de gagner du temps et ne résoudra pas les manques d’effectifs dans les services !


      S’estimant satisfait d’avoir « remis de l’humain, des moyens et du sens dans notre système de santé » le Ministre conclut en annonçant un autre « Ségur de la santé publique » pour la rentrée et un « comité de suivi » des volets 1 et 2 du Plan Ségur.

      Qui peut se faire encore des illusions après cet enfumage cynique ?
      L’aumône concédée aux soignants, loin de leurs revendications qui préexistaient au Covid-19, ne suffit même pas à corriger le blocage du point d’indice depuis 10 ans alors que des centaines de milliards d’euros sont offerts aux multinationales et au #MEDEF.


      Rien n’est dit sur les ordonnances Juppé de 1995, sur la loi #HPST (hôpital, patients, santé, territoire) de la ministre de la Santé de Sarkozy, Roselyne Bachelot, qui vient de faire un grand retour en qualité de ministre de la culture ! Rien sur les lois Touraine et Buzyn qui ont continué à fermer des lits et détruire des postes !

      Rien sur le matériel, les respirateurs, les médicaments, les postes à créer, les hôpitaux à moderniser ! Rien sur les lits de réanimation dont on a vu la pénurie pendant ces 6 derniers mois ! Rien sur les 30 000 morts dont le pouvoir est responsable, faute de production locale de masques, de gel hydro-alcoolique, de gants, de tenues de protection, de médicaments, alors qu’une autre vague de la Covid-19 menace ! Où est le plan de relocalisation des industries de santé ?

      La signature de cet « accord » par la CFDT, FO et l’UNSA est une infamie ! Et cela alors que ces syndicats savent que Macron-Castex vont remettre sur la table la contre-réforme des retraites ! 


      Ils prétendaient après le volet 1 que les « autres volets » Ségur arrivaient : investissement et financement des hôpitaux, réforme de la #T2A, organisation territoriale, et « gouvernance » de l’hôpital. Pipeau !


      Qui peut se faire encore des illusions après cet enfumage cynique ? 


      Qui peut encore gober les déclarations officielles faisant des soignants des héros alors qu’ils ont été maltraités, le sont et le seront encore après ce Ségur de la honte ?


      Comment l’hôpital public va-t-il s’en sortir alors que la France est en voie de paupérisation et qu’il y aura un million de chômeurs de plus à la fin de l’année ?

      Ce qu’il faut retenir, c’est que 15 organisations n’ont pas signé cet « accord » déshonorant ! Parmi lesquelles la CGT, Sud, l’AMUF, la Confédération des praticiens des Hôpitaux, le Syndicat Jeunes Médecins, l’Union syndicale Action Praticiens des Hôpitaux, le Syndicat des professionnels IDE, etc. Leur manifestation du 14 juillet contre ce « plan » Macron-Castex-Véran-Notat est le début de la réplique contre l’indécent « hommage » de ce pouvoir aux soignants ! Il faut espérer que le mouvement social n’en restera pas là ! Que les citoyens s’en mêleront !

      Un seul objectif s’impose à nous : virer ce pouvoir inféodé aux multinationales, à la finance et à l’Union européenne !

      #Santé #santé_publique #soin #soins #enfumage #baragouinage #ségur #capitalisme #économie #budget #politique #olivier_véran #nicole_notat #agnès_buzyn #jean castex #alain_juppé #roselyne_bachelot #marisol_touraine #paupérisation #médecine #hôpital #inégalités #médecins #médecine #services_publics #conditions_de_travail #infirmières #infirmiers #soignants #soignantes #docteurs #budget #argent #fric #ue #union_européenne

  • Une étude randomisée en double aveugle sur l’effet du #parachute pour prévenir les morts en cas de chute hors de l’avion. Les volontaires ont été répartis en deux groupes, un avec et un sans parachute.

    Toute ressemblance avec certains débats récents au sujet de l’utilisation du pastis pour soigner la COVID-19 serait évidemment pure coïncidence.

    https://www.bmj.com/content/363/bmj.k5094

    (Le British Medical Journal publie un article de ce genre tous les ans.)

    #statistiques #médecine #double_aveugle #randomisation

  • Je crois ne jamais m’être exprimé sur #Didier_Raoult ici, et je ne vais pas commencer. Au delà des discussions sur l’efficacité de "ses" deux molécules phares que sont l’ #antipaludéen et l’ #antibiotique sur le #coronavirus, ce qui me préoccupe est aussi que depuis des années on insiste sur l’idée de ne pas les prescrire à la légère car les bestioles qu’ils sont censés combattre développent des #résistances (en particulier en Afrique pour ce qui est du paludisme). Les conséquences pourraient donc être dramatiques en Afrique mais aussi dans le monde entier puisque les antibiotiques ne seront plus capables de soigner des maladies qui jusqu’ici étaient sous contrôle...

    Et pourtant...

    Covid-19 : le #Sénégal ne renonce pas à l’ #hydroxychloroquine
    Viviane Forson, Le Point, le 27 mai 2020
    https://www.lepoint.fr/afrique/covid-19-le-senegal-ne-renonce-pas-a-l-hydroxychloroquine-27-05-2020-2377281

    Un médecin de Saint-Cyr-sur-Mer revendique la prescription de l’ #azithromycine pour soigner les patients du Covid-19
    France 3, le 7 juillet 2020
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/bouches-du-rhone/la-ciotat/medecin-saint-cyr-mer-revendique-prescription-azithromy

    Il n’est d’ailleurs pas étonnant de trouver que Raoult ne croit pas non plus à la résistance croissante des bactéries aux antibiotiques :

    Le Pr Didier Raoult lance un pavé dans la mare : « La résistance aux antibiotiques n’est pas une menace »
    Le quotidien du médecin, le 8 octobre 2015
    https://www.lequotidiendumedecin.fr/specialites/infectiologie/le-pr-didier-raoult-lance-un-pave-dans-la-mare-la-resistance-au

    #médecine #superstition #égoïsme #crimes_contre_l'humanité

    • Le Pr Didier Raoult lance un pavé dans la mare

      Classique, sauf que cette fois, le pavé se mit à flotter. Conclusion, ceci n’était pas un pavé.

      A mon (humble) avis, Raoult est un mec dangereux, pur produit de la société du spectacle. Et comme il a une grande gueule et qu’il l’a toujours ouverte, il est potentiellement un super contaminateur.

  • The Lancet Editor’s Wild Ride Through the Coronavirus Pandemic | The New Yorker
    https://www.newyorker.com/news/letter-from-the-uk/the-lancet-editors-wild-ride-through-the-coronavirus-pandemic

    I spoke to Horton on Zoom at his home, in Muswell Hill, in North London, where he has been since March 23rd, when Johnson announced Britain’s lockdown. Because of his health, Horton has scarcely left the property. He sat at a garden table, wearing a dark T-shirt, in the shade of a deep-red umbrella. The leaves of a large bush framed an empty summer sky. I asked Horton to describe editing The Lancet during the pandemic. “We’ve been deluged with research papers and communications from all over the world,” he said. Submissions to the journal are currently running at four or five times the usual rate; Horton and the editorial team reject about ninety-five per cent of them. “My constant anxiety is, Have we let something go that could be really important?” he said. “I don’t think I’ve ever been in a situation where so much knowledge has been produced in such a short space of time.” He and the journal have struggled to cope. “I don’t think we’ve had the capacity easily to deal with it, and that has stretched all of us,” Horton said. “Inevitably, in moments like that, you get very, very anxious about mistakes.”

    On May 22nd, The Lancet published a striking paper about hydroxychloroquine, the antimalarial drug touted, and taken, by President Trump, as a potential treatment for COVID-19. Unlike other studies, which had merely questioned the drug’s effectiveness, The Lancet article claimed that the use of hydroxychloroquine carried a greater risk of heart arrhythmia and death. The paper’s stark conclusions and huge sample size—it purported to use data from 96,032 patients on six continents—halted hydroxychloroquine trials around the world. But, within days, reporters and public-health experts noticed anomalies in the study’s data set, which was provided by Surgisphere, a small tech company outside Chicago. Surgisphere supplied almost real-time “cloud-based health-care data” from 4,402 COVID-19 patients in Africa, which other researchers found improbable. It overstated the number of deaths from the disease in Australia. Thirteen days after the paper was published, The Lancet retracted it. An hour later, The New England Journal of Medicine, the world’s other preëminent medical journal, also retracted a COVID-19 study that relied on Surgisphere data.

    Horton described the episode as “a monumental fraud.” (On June 3rd, Sapan Desai, the chief executive of Surgisphere, told the Guardian that there was “a fundamental misunderstanding about what our system is and how it works.”) Horton said that something like this happens every few years. “In some ways, this is normal science,” he said. “Science is not immune to having bad people. There are bad people in society, and there are bad people in science. Science is very vulnerable to deceit. . . . When somebody submits a paper to The Lancet, the first thing I think is not, Do I need to consider research misconduct?” He acknowledged the political appeal of the hydroxychloroquine study, in light of Trump’s remarks. “It certainly excited our editors and peer reviewers about the possibility of answering that question,” Horton said. “And we all made a collective error, and that collective mistake was to believe what we were being told.”

    Over the years, Horton’s politics have come to be expressed in studies that The Lancet has chosen to publish. He told me that he chose to make “reparations” for the Wakefield paper with a focus on child and adolescent health. Last year, Horton received the Roux Prize, an award that comes with a hundred thousand dollars, for his contributions to population health.

    But there have been plenty of scrapes. In 2006, three weeks before the U.S. midterm elections, The Lancet published a paper claiming that there had been six hundred and fifty thousand excess deaths as a result of the invasion of Iraq, a much higher figure than most estimates. Horton has been a severe critic of Israel. In 2014, he printed “An Open Letter for the People of Gaza,” signed by twenty-nine Palestinian doctors and scientists, which was widely seen as simplistic and one-sided. Horton backs the environmental movement Extinction Rebellion, which stages acts of civil disobedience around the world. In February, quoting extensively from President Trump’s State of the Union address, Horton launched Lancet Migration, a project to improve the health of migrants and oppose the rise of populism, “which is fuelling racism, xenophobia, and hate.” There can be an all-encompassing quality to Horton’s activism. He questions the business of scientific publishing itself, including the all-important “impact factor,” which preserves the dominance of journals such as his own. “We aid and abet the worst behaviours,” Horton wrote in a Lancet editorial, in 2015. “Our love of ‘significance’ pollutes the literature with many a statistical fairy-tale. We reject important confirmations.”

    During the pandemic, Horton has sought to merge almost entirely the scientific mission of The Lancet with a political purpose, while allowing each side to proceed by a different method. “One part of that story, we’re trying to deal with it in as objective a way as possible, and make judgments only about the science,” he told me. “But, at the same time, we’re trying to constantly assess and arrive at some preliminary conclusion or verdict about the political response. And that is obviously not objective. That is clearly political and requires a subjective and often deeply emotional response.”

    #Covid #The_Lancet #Richard_Horton

  • Un extrait de Micrurus : contre la médecine et son monde
    https://a-louest.info/Un-extrait-de-Micrurus-contre-la-medecine-et-son-monde-1019

    Nous partageons ici un extrait de la revue Micrurus, contre la médecine et son monde, du Collectif Médecine Libertaire, composé d’individu.e.s qui ont tenté de définir des bases communes pour à la fois penser et lutter contre les travers sinistres du système médical actuel. « Ceci passa aussi par la mise en oeuvre de pratiques collectives, libératrices et autonomes, afin de se réapproprier nos corps et nos vies. » Source : A l’ouest

  • « On passe des heures à essayer de trouver une place aux malades » : le douloureux retour à la normale des urgences à l’hôpital
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/06/15/c-est-la-qu-il-y-a-les-tremblements-de-terre-les-urgences-epicentre-de-la-co

    Après des mois de pandémie, les urgences retrouvent leurs difficultés structurelles. Une journée d’action des personnels hospitaliers est prévue le 16 juin.

    Les maux de l’hôpital 6/6. Elle ne le dit pas trop fort parce que son hôpital a vécu les mêmes drames qu’ailleurs, mais Sheila Gasmi regretterait presque le temps du Covid-19 : « Pendant cette période, on a retrouvé notre âme d’urgentistes. » Depuis dix ans, elle exerce comme médecin aux urgences de l’hôpital Avicenne, à Bobigny (Seine-Saint-Denis), et ne s’était jamais sentie aussi utile. « On a renoué avec notre cœur de métier : la gestion de crise. Pour une fois, on a eu l’impression de faire notre travail. »

    Et maintenant ? Dans sa main, les dossiers des patients venus aux urgences ce mercredi 10 juin, avec leur motif d’admission. Sheila Gasmi lit : « Bourdonnement de l’oreille depuis quatre semaines, dorsalgie, œil rouge, constipation sans gaz depuis une semaine (déjà venu pour ce motif le 6 juin), douleurs abdominales et vomissements depuis une semaine, abcès fesse depuis trois semaines, plaie index gauche, ivresse… » Un dernier : « Retard de règles. Elle, je lui ai dit : “C’est pas possible. Vous allez chez Carrefour et vous achetez un test de grossesse.” »

    Le retour progressif à la normale, après la vague épidémique, n’est pas facile. Derrière Sheila Gasmi, un homme de 91 ans arrive sur un brancard dans la salle de déchocage, dévolue aux cas graves, une plaie profonde dans la jambe droite. Il a trébuché sur son déambulateur, fracture ouverte du tibia. Mais le retour à la normale, ce n’est pas tant ce qui se passe en salle de déchocage que tout autour.

    « Il y a urgence aux urgences »

    Le retour à la normale, ce sont les patients qui s’entassent pour de la « bobologie » dans la petite salle voisine – « la zone des consultations médicales » –, ce sont ceux qu’il faut hospitaliser, mais qui gisent des heures durant sur un brancard dans les couloirs en attendant un lit, ce sont ceux qui deviennent violents. Un grand panneau de bois remplace une des vitres du guichet d’accueil. Fin mai, un homme excédé par l’attente l’a fait exploser avec une chaise. L’agente qui se trouvait derrière est en arrêt jusqu’au 30 juin.

    En 2018, l’observatoire national des violences en milieu de santé a reçu des services d’urgences 3 450 signalements d’atteintes aux personnes et 513 d’atteintes aux biens – seule la psychiatrie en déclare plus. C’est à la suite de plusieurs faits de violence à Saint-Antoine que les urgences de cet hôpital du centre de Paris se sont mises en grève, en mars 2019, entraînant un immense mouvement de contestation, qui a mis en lumière le malaise dans ces services dont la fréquentation explose : 10 millions de passages aux urgences en 1996, 22 millions en 2018. Les effectifs n’ont pas suivi et les services saturent, aggravant le risque de mortalité ou de complications chez les patients.

    « Il y a urgence aux urgences » a été le refrain de l’année en 2019. Quelque 300 des 474 services des urgences publics se sont déclarés en grève. La secousse avait été puissante − et devrait connaître une réplique mardi 16 juin, journée de mobilisation nationale du personnel soignant. François Braun, président du syndicat SAMU-Urgences de France, résume la situation : « Il y a la plaque tectonique de la médecine de ville et la plaque tectonique de l’hôpital qui bougent, qui dysfonctionnent et, à la jonction des deux, il y a les urgences. C’est là qu’il y a les tremblements de terre. » Les urgences, poste d’observation sans pareil des maux du système de santé français, tant côté ville – « l’amont » – que côté hôpital – « l’aval ».

    « Une sorte de supermarché ouvert 24 heures sur 24 »

    Dans leur rapport intitulé « Pour un pacte de refondation des urgences », établi à la suite du mouvement de grève, le député (LRM) de Charente Thomas Mesnier et le professeur Pierre Carli ont largement souligné que le mal aux urgences était lié à un mal en amont. Ils ont identifié plusieurs causes à la forte hausse de la fréquentation. Parmi elles, « le consumérisme », cette idée selon laquelle, comme le résume Mathias Wargon, chef des urgences de l’hôpital de Saint-Denis, elles sont devenues pour les citoyens « une sorte de supermarché ouvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre, où vous êtes sûr de trouver tout ce dont vous avez besoin », de la prise de sang au scanner.

    Mais le rapport s’attarde surtout sur « ces patients qui ne trouvent pas d’autre accès aux soins ». Ceux pour qui les urgences pallient les manques de la médecine de ville, ceux qui ne savent ou ne peuvent faire autrement, que ce soient les résidents d’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) pas assez médicalisés, ou tous ceux qui n’ont pas de médecin traitant, pas de papiers, pas d’argent.

    Ce 10 juin, sur un brancard au milieu d’autres patients hagards, dans le couloir d’Avicenne, ronfle un clochard que les pompiers ont trouvé ivre mort dans la rue. Il y retournera dès qu’il aura dessoûlé. « J’ai voulu lui trouver une structure d’accueil, il ne veut pas qu’on s’occupe de lui » , soupire Khaïna Daoud, l’assistante sociale du service, qui voit passer à longueur de journée « des SDF, des femmes battues, des mineurs isolés, des personnes âgées vulnérables ».

    « La grève, c’est aussi parce qu’on n’est pas faits pour recevoir ce type de patientèle », explique Laura Michalet, aide-soignante qui ne compte plus les malades psychiatriques « qui errent dans les couloirs, qui se mettent tout nus, qui urinent par terre, qui font des crises de démence ». Avicenne les garde : l’hôpital psychiatrique voisin de Ville-Evrard est toujours plein.

    3,6 millions de passages « inutiles » aux urgences en 2017

    Un rapport de la Cour des comptes estimait, en 2017, à 3,6 millions le nombre de passages « inutiles » aux urgences, des demandes de soins non programmés, sans détresse vitale, « qui auraient pu être pris en charge par la médecine de ville ». Problème : si les urgences sont saturées, souvent, la médecine de ville l’est aussi.

    « S’il y avait une médecine de ville organisée et un maillage important, on aurait moins de visites aux urgences » , affirme Frédéric Adnet, qui dirige celles d’Avicenne. Le problème est ancien. « Je suis persuadé que si l’on avait une permanence de soins en ville correctement organisée, les services hospitaliers d’urgences pourraient travailler dans de bien meilleures conditions », disait déjà, en 2003, le ministre de la santé, Jean-François Mattei.

    La densité déclinante de la médecine de ville qui crée des déserts médicaux – en Seine-Saint-Denis notamment – doit beaucoup au numerus clausus qui a limité le nombre d’étudiants en médecine depuis 1971. Sa levée, à la rentrée 2020, n’inversera pas la tendance avant dix ans. En attendant, le gouvernement mise sur une réorganisation du système de soins en ville, autour de communautés professionnelles territoriales de santé – des réseaux d’acteurs de la santé sur une zone donnée – et réfléchit à la mise en place d’un numéro unique de régulation médicale ouvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour apporter aux malades une réponse adaptée : l’envoi du SAMU pour l’urgence vitale, un rendez-vous avec un généraliste dans les vingt-quatre heures, ou une téléconsultation.

    Les urgences, la tirelire de l’hôpital

    Le rapport Carli-Mesnier suggère enfin de multiplier les « maisons médicales de garde » à proximité des services des urgences, qui pourraient alors envoyer vers ces lieux, regroupant des médecins libéraux, les patients aux problèmes non urgents. Mais le feront-ils, sachant que cela leur ferait perdre de l’argent ? « La tarification à l’activité et le forfait en fonction du nombre de passages ont encouragé l’hôpital à faire des urgences leur tirelire », dit agacé Jean-Paul Ortiz, président de la Confédération des syndicats médicaux français, premier syndicat de médecins libéraux.

    Chaque passage aux urgences rapporte en moyenne 161,50 euros à l’hôpital, a estimé la Cour des comptes en 2014. Résultat, explique le docteur Braun : « Quand les urgentistes râlent parce qu’ils ont trop de patients à prendre en charge, les directeurs d’hôpitaux disent : “C’est très bien, continuez à bosser.” C’est un peu perturbant. » La réforme du financement des urgences est au cœur du Ségur de la santé, qui doit déboucher d’ici à mi-juillet à une « refondation du système de santé » français.

    A cette situation kafkaïenne, Olivier Véran, pas encore ministre de la santé, a proposé, en 2018, une solution kafkaïenne qui devait entrer en vigueur au moment où le Covid-19 est arrivé : un « forfait de réorientation hôpital-ville » de plusieurs dizaines d’euros. Autrement dit : payer l’hôpital pour qu’il accepte de renvoyer les patients vers la médecine de ville.

    « Le flux de patients qu’on doit caser »

    « En réalité, le problème n’est pas le flux de patients qui arrivent, assure cependant le professeur Adnet, c’est le flux de patients qu’on doit caser. » L’aval. Mercredi 10 juin, à Avicenne, une dizaine de personnes attendaient qu’un lit se libère dans un service. « Ils sont parfois vingt ou vingt-deux », confie-t-il. Dans ces cas-là, le couloir déborde, et les brancards sont mis « en double file », dans un couloir perpendiculaire.

    Les urgences pâtissent par ricochet de la fermeture, entre 1993 et 2018, de près de 100 000 lits dans les hôpitaux. « C’est indécent, un papi qu’on ne peut pas mettre dans une piaule parce qu’il n’y a pas de lit, se désole l’infirmière Virginie Moneo. Les gens passent parfois vingt-quatre heures dans le couloir, c’est devenu normal. On a parfois l’impression d’être dans la maltraitance, mais on subit nous-mêmes la maltraitance gouvernementale depuis vingt-cinq ans. »

    « Les urgentistes ne disent pas qu’ils travaillent trop, ils disent qu’ils travaillent trop dans une fonction qui n’est pas médicale. On passe des heures à essayer de trouver une place aux malades. » Faute de place au bloc opératoire d’Avicenne, ou dans un hôpital des départements voisins, le vieil homme à la fracture ouverte du tibia a attendu six heures pour être opéré.

    Outre des lits et du personnel supplémentaires, les urgentistes réclament 300 euros supplémentaires par mois pour les paramédicaux. Lorsqu’elle était encore ministre de la santé, Agnès Buzyn leur en a accordé 100, sous forme de prime qui ne comptera pas pour la retraite. Laura Michalet, aide-soignante depuis sept ans, touche 1 350 euros net par mois. Virginie Moneo, infirmière depuis dix-huit ans, 2 170 euros. « C’est une honte », dit Mme Gasmi. Après dix ans comme médecin aux urgences, elle-même pourrait, dans le privé, prétendre à deux fois plus que ses 4 000 euros mensuels. « Si je reste là, c’est parce que j’aime mon hôpital, j’aime mon 93, j’aime le service public. »

    #hôpital #santé_publique #urgences #médecine_de_ville #soin

  • Guatemala : un expert en médecine naturelle et guide spirituel maya, correspondant de diverses universités de pharmacie brûlé vif pour sorcellerie

    Quemaron vivo a un experto en medicina natural en Guatemala por supuesta brujería
    https://www.elnacional.com/mundo/queman-vivo-a-un-experto-en-medicina-natural-en-guatemala-por-supuesta-b
    (je ne garde pas la photo)

    Domingo Choc Che, conocido como Abuelo Domingo, era miembro de un equipo de investigación farmacéutica conformado por científicos del University College de Londres, Reino Unido, y de la universidad de Zúrich, Suiza

    Un grupo de personas linchó y quemó vivo a un experto en medicina natural y guía espiritual maya el pasado 6 de junio en una aldea cerca del municipio de San Luis, en Guatemala, porque supuestamente practicaba la brujería.

    Domingo Choc Che, conocido como Abuelo Domingo, era miembro de un equipo de investigación farmacéutica conformado por científicos del University College de Londres, Reino Unido, y las universidades de Zúrich, Suiza, y del Valle, Guatemala.

    De acuerdo con lo reseñado por RT, el hombre fue muerto por sus vecinos debido a que creían que había causado daño a varios miembros de la comunidad y los habitantes de esa aldea. Durante el suceso, impidieron que las fuerzas de orden público accedieran al lugar.

    • Qui était Domingo Choc Che,

      Domingo Choc Che, guía espiritual asesinado en Guatemala | En Profundidad | teleSUR
      https://www.telesurtv.net/telesuragenda/guatemala-domingo-choc-che-asesinato-guia-espiritual-20200609-0059.html

      Domingo formaba parte de investigaciones científicas sobre medicina maya, que en colaboración con universidades de Suiza e Inglaterra, buscaban la creación de documentos y libros sobre el antiguo conocimiento maya de las medicinas naturales.

      El asesinato de Domingo Choc Che, el pasado 6 de junio en la comunidad de San Luis, departamento de Petén en Guatemala, despertó la indignación de la población, quienes consideran que su muerte violenta representa no solo una injusticia, sino la máxima expresión de la discriminación y los estigmas por cuestión de etnia y fe.

      Reconocido científico maya, Choc Che era un experto en medicina natural y trabajaba en la Asociación de Concejos de Guías Espirituales Releb’Aal Saq’E (ACGERS).

      Considerado un experto en medicina natural maya, Choc Che tenía un “conocimiento profundo de las plantas, de las oraciones que hacía, una formación que traía desde su infancia, de sus abuelos maternos y que fue cultivando hasta convertirse en un experimentado”, explica el también guía espiritual Rolando Quib en entrevista exclusiva para teleSUR.

      Según recuerda Quib, quien conoció a Domingo hace más de 15 años atrás, “era una persona muy humilde, muy trabajadora, un médico maya muy entregado al conocimiento de las plantas medicinales, a la atención comunitaria, pero sobretodo, también era un campesino de su trabajo, que cultivaba y vivía con ello”.

      Compromiso con el conocimiento
      Refiere Quib que, en los últimos años, Domingo estaba en un proyecto científico internacional en el que comenzaba a revalorizar o socializar el conocimiento que tienen los médicos quekchíes, grupo étnico al norte de Guatemala. 

      Al respecto, la antropóloga médica de la Universidad del Valle de Guatemala, Dra. Mónica Berger, afirma que Domingo formaba parte de investigaciones científicas sobre medicina maya, que en colaboración con universidades de Suiza e Inglaterra, buscaban la creación de documentos y libros sobre el ancestral conocimiento maya de las medicinas naturales.

      Un vasto conocimiento que, al decir de Quib, Choc Che ponía a disposición del bien de ayudar a las personas, de contribuir con el saber popular, que utilizaba para “que la humanidad no estuviera enferma, que se curara y cuidara”. 

      Según el también guía espiritual, José Che, Domingo tenía más de 20 años de ser Ajilonel (herbalista), y realizaba largos y lejanos recorridos en busca de las plantas con las que sanaba.

      Mientras, Rolando Quib recuerda que las dolencias tratadas por Domingo podían ser físicas como la diabetes, varios tipos de cáncer, el susto o el miedo, fracturas, la epilepsia, e incluso se realizan operaciones espirituales en diversas partes del cuerpo, “no importando que grupos de creencias tengan”.

      Reconocimiento a su labor
      Dentro del mundo de los guías espirituales, de los médicos mayas, lo conocían como el “Abuelo Domingo”, y dentro del concepto quekchí, lo llamaban el “Abuelo Ku” por sus amplios conocimientos.

      Además, por su respeto a la madre naturaleza, a su comunidad, a las personas con las que convivía, así como a sus pacientes y a su forma de actuar. Un guía espiritual guatemalteco a quien, afirma Quib, “le tenían mucho respeto”.

      Trasfondo de violencia
      Sin embargo, el aprecio y reconocimiento hacia su profesión no era generalizado. Domingo vivía en la aldea Chimay, en ella, según explica a Rolando Quib, “existían diferentes grupos religiosos que le molestaba mucho su trabajo con la medicina natural, su conocimiento de plantas, el uso de velas, y de ahí se comenzó a manejar el mal concepto de brujo”.

      Bajo la falsa premisa de brujería y de haber enfermado espiritualmente a una persona que murió en un centro asistencial, al guía espiritual se le llevó a la muerte envuelto en llamas, en su aldea Chimay, a más de 370 kilómetros al noreste de Ciudad de Guatemala.

      Para la Dra. Mónica Berger, el asesinato del respetado Ajq’ij (guía espiritual) habla de prejuicios estigmatizantes que ven equivocadamente a los herbalistas como brujos. Además, considera su muerte como haber “quemado una biblioteca”, pues su amplio conocimiento implica la pérdida de todo un caudal que nunca pudo ser documentado completo.


      Al menos 20 personas han sido asesinadas en los últimos años por considerarlos «brujos».
      Foto: Ecoreinita

      Para la escritora de la agencia de noticias Prensa Guatemalteca, Quimy De León, el asesinato de Domingo no es un hecho aislado, pues desde la invasión y la colonia, ha habido un estigma y una persecución a personas que hacen prácticas espirituales diferentes a la judeocristiana. Según De León, este fenómeno no ha parado de ocurrir, y en los últimos años se han afianzado en las comunidades.

      También explica que el discurso de vincular a las poblaciones originarias, en este caso mayas, con la hechicería y la brujería, el diablo y la maldad, proviene desde la invasión y de la propia configuración del racismo en nuestra América. “Eso, digamos, es un discurso que se ha prolongado, se utiliza hasta la fecha y considera que los pueblos indígenas son personas sin alma y que lo único que hacen en relación con sus prácticas espirituales es la brujería”, comentó.

      De acuerdo con un listado realizado por Prensa Guatemalteca, al menos 20 personas han sido asesinadas en los últimos años por considerarlos brujos.

      Sin embargo, argumenta De León que los médicos mayas como Domingo Choc realizan un trabajo preventivo, de educación a personas y a familias, trabajan la salud mental, el sistema musculoesquelético, la pediatría. “Se podría decir que son el primer nivel de atención, que ellas resuelven lo que el Estado no resuelve en estas comunidades lejanas”, enfatiza.

      Esto no fue un crimen cometido por una muchedumbre tumultuosa, como suelen ser los linchamientos en Guatemala (...) No es una cosa espontánea perpetrada por una muchedumbre. En este caso fueron cinco o seis personas que deliberadamente, en pleno toque de queda, se dirigieron a buscarlo y a sacarlo de su casa. Incluso lo retuvieron por horas. No tenemos información precisa, pero lo tuvieron horas hasta que amaneció. Y luego, le prendieron fuego”, detalla De León.

      El Ministerio Público de Guatemala, por medio de la Fiscalía Municipal de Poptún, investiga el hecho en el cual el Abuelo Domingo perdió la vida. El reproche y condena a estos sucesos ha llegado a todas las esferas de la sociedad, quienes los han calificado como un crimen imperdonable y una gran pérdida del conocimiento ancestral maya.

    • 4 membres d’une même famille arrêtés
      qui l’accusaient d’être la cause du décès d’un proche (dans l’article précédent)

      toujours dans l’article précédent (mais sans lien), les pratiques de Grand-père Ku dérangeaient «   certains groupes religieux  » (note : les évangélistes sont très actifs au Guatemala)

      Capturan a 4 personas señaladas por la muerte de Domingo Choc Che – Prensa Libre
      https://www.prensalibre.com/ciudades/peten/autoridades-desarrollan-5-allanamientos-en-aldea-donde-murio-linchado-d

      En seguimiento a la investigación por la muerte del señor Domingo Choc Che, esta mañana la Fiscalía de Distrito de Petén, con apoyo de la PNC, realiza cinco diligencias de allanamiento en aldea, Chimay, San Luis”, informó el Ministerio Público.

      La fiscalía agregó que buscaba ejecutar cinco órdenes de captura contra supuestos responsables de haber participado en la muerte del líder indígena.

      La Policía Nacional Civil (PNC) reportó la captura de 4 familiares, dos hombres y dos mujeres.

      Fueron identificados como Ovidio Ramírez Chub, de 24 años, sus hermanos Edin Arnoldo, de 21; y Magalí Pop Caal, de 27; así como Romelia Caal Chub, de 49 años, prima de los tres anteriores.

      Todos son acusados del delito de asesinato.

    • Dans ce récit détaillé, il se confirme que certains des assassins faisaient partie de la communauté évangélique. En plus d’être des «  notables économiques  » du village.

      ¿Cuál fue la causa del crimen contra Domingo Choc Che Aj Ilonel ? – Prensa Comunitaria
      https://www.prensacomunitaria.org/cual-fue-la-causa-del-crimen-contra-domingo-choc-che-aj-ilonel2

      Algunas de las personas que lo asesinaron son “creyentes” y asisten a iglesias evangélicas, además tienen poder económico a nivel local, ya que se dedican al comercio de maíz y tienen camiones, nos aseguraron algunas personas que por temor piden confidencialidad. Por lo que no fue una muchedumbre la que cometió este crimen, fueron pocas personas, plenamente identificadas por la comunidad.

      Après la «  guerre [civile] » (la répression féroce des communautés indigènes) se sont développées mafias liées au trafic de drogue et structures paramilitaires. Dans le village, il n’y a pas moins de 5 églises (catholiques, charismatiques et évangéliques)

      Pese a los esfuerzos de reconstrucción del tejido social, los años después de la guerra, en las comunidades empezaron a sufrir una serie de problemáticas que se sobrepusieron a las dinámicas sociales ya debilitadas, algunas herencia de la contrainsurgencia usadas para controlar a la población; otras relacionadas con nuevas formas de enriquecimiento ilícito. San Luis es entrada de drogas hacia el departamento y es territorio de influencia de narcos, según el informe Grupos de poder en Petén: territorios, política y negocios, publicado en el 2011.

      En este informe se hace referencia a estructuras de “limpieza social” existentes en este municipio asociados a ex paramilitares y/o grupos criminales de alcance nacional, que se han dedicado a asesinar a jóvenes supuestamente vinculados a maras y a otras personas. Las actividades de control económico están asociadas a ganaderos tradicionales y palma de aceite. En el municipio hay un destacamento militar y solo en la aldea Chimay hay al menos cinco iglesias entre católicas, carismáticas y evangélicas.

      Le rôle traditionnel de l’Aj Ilonel (homme médecine ?)

      Carlos Morán Ical pocomchi´ investigador de la cultura maya, psicólogo y también Ajq’ij explica el rol de los aj Ilonel como Domingo Choc:

      Un Aj Ilonel es la persona, dentro del modelo de medicina maya, que tiene un don, que le permite ser quien resguarda la salud de las personas y de la familia. Es quien tiene el conocimiento de las plantas, de los ciclos lunares y conocen la época de identificación, recolección y preparado de plantas medicinales. Su función y rol comunitario es resguardar a la comunidad, es un personaje de respeto que si se requiere su consejo lo puede facilitar ya sea a personas o a las familias”.

      Todo esto lo desconocían los perpetradores de su muerte o el miedo que provoca el desconocimiento, sumado a la influencia de religiones conservadoras y fundamentalistas que logran distanciar a la gente de su propio ser.

  • Accidents médicaux : la Cour des comptes pointe les « défaillances » de l’indemnisation
    https://www.lefigaro.fr/conjoncture/2017/02/09/20002-20170209ARTFIG00006-accidents-medicaux-la-cour-des-comptes-pointe-les

    Pour 2011-2015 sur 49,5 millions d’euros, « près de 30 » n’avaient pas donné lieu à une démarche de recouvrement auprès des assureurs. Ainsi « l’examen des états financiers fait apparaître un défaut d’enregistrement d’un total de créances supérieur à 92 millions d’euros (dont 17,5 millions en instance d’examen pour l’hépatite C, 11,6 en suspens et 29 non identifiés). D’ailleurs, le système d’information de l’Oniam est « onéreux, inadapté et inefficace » et ne permet pas d’informer correctement ses administrations de tutelle sur son activité (dossiers d’indemnisation, état des recouvrements...).

    #médecine
    #erreurs_médicales
    #mortalité
    #2017
    #scandale_sanitaire
    #assurances
    #bigpharma

    • Les erreurs médicales à l’hôpital, cause majeure de mortalité
      https://www.lemonde.fr/medecine/article/2016/05/04/morts-liees-aux-erreurs-medicales-des-donnees-peu-fiables_4913152_1650718.ht

      50 000 décès en France ?

      « Avec 15 millions d’hospitalisations en France en 2013, le nombre de décès liés aux erreurs médicales pourrait ainsi avoisiner les 50 000, en faisant la troisième cause de mortalité du pays après les cancers et les maladies cardio-vasculaires », indiquait Le Lien, association de défense des patients victimes d’accidents médicaux, en 2015, à partir des données de l’Organisation mondiale de la santé. En 2013, un rapport sur la iatrogénie (conséquences néfastes liées aux soins), rédigé par le pharmacologue Bernard Bégaud et par l’épidémiologiste Dominique Costagliola, relevait que « des études de pharmacovigilance permettant d’avancer la fourchette de 10 000 à 30 000 décès attribuables chaque année en France à un accident médicamenteux ». Sans compter ceux dus à d’autres causes médicales ou chirurgicales.

      « Nous demandons depuis des années la publication de données sur la mortalité liée aux erreurs médicales en France », explique-t-on au Lien. « On commence seulement à faire en sorte que les événements indésirables graves liés aux soins soient déclarés », ajoute l’association.

      #2016

  • « Et voilà comment dans un pays sans culture de santé publique, où la #science est une opinion comme une autre, un grand patron autoritaire et caractériel, symbole d’un système mandarinal, est devenu une figure de la contre-culture populiste. » Excellente analyse du phénomène #Raoult, et des raisons de son succès.

    https://www.liberation.fr/france/2020/06/01/didier-raoult-general-boulanger-de-la-medecine_1789960

    • Ce qu’il faut comprendre ici, c’est que tout ce petit monde se connaît, et se tient, pour rester poli, par la barbichette. Dénoncer les errances de Raoult, c’est dénoncer un système dans lequel des pontes inamovibles peuvent rester en place bien après leur date limite de vente. Un système dans lequel Philippe Douste-Blazy, ancien défenseur du Vioxx, peut déclarer à la télévision que l’hydroxychloroquine n’a pas de toxicité cardiaque… Un système dans lequel la défense du protocole Raoult est assurée à la télévision par Christian Perronne, qui assurait en 2016 que l’explosion « cachée » de la maladie de Lyme serait due à une prolifération mal contrôlée de tiques trafiquées par un chercheur en virologie nazi réfugié aux Etats-Unis…

      #Christian_Lehmann #santé_publique #recherche #mandarins #mandarinat #médecine

  • On va enfin le savoir, grâce à une étude randomisée en double aveugle : est-ce que la prière est efficace pour soigner les malades de Covid-19 qui sont en soins intensifs ?

    The COVID-19 ICU PRAYER Study - Full Text View - ClinicalTrials.gov
    https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04361838

    This is a multicenter; double blind randomized controlled study investigating the role of remote intercessory multi-denominational prayer on clinical outcomes in COVID-19 + patients in the intensive care unit. All patients enrolled will be randomized to use of prayer vs. no prayer in a 1:1 ratio. Each patient randomized to the prayer arm will receive a “universal” prayer offered by 5 religious denominations (Christianity, Hinduism, Islam, Judaism and Buddhism) in addition to standard of care. Whereas the patients randomized to the control arm will receive standard of care outlined by their medical teams. During ICU stay, patients will have serial assessment of multi-organ function and APACHE-II/SOFA scores serial evaluation performed on a daily basis until discharge. Data assessed include those listed below.

  • Vaccins Covid-19, rêve ou réalité ?
    http://www.laviedesidees.fr/Vaccins-Covid-19-reve-ou-realite.html

    La vaccinologie a considérablement progressé dans les vingt dernières années. Concernant Covid-19, quelles sont les perspectives ? Plus de cent projets sont en cours. Pour le dernier épisode de sa chronique, Ph. Sansonetti en dégage quatre catégories principales.

    #médecine #vaccin #Sciences
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20200527_sansonetti5.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20200527_sansonetti5.pdf

    • #Sansonetti

      Une remarque finale néanmoins, nous vivons la troisième zoonose à Beta-Coronavirus marquée par une pneumonie dramatique en moins de vingt ans. Cette répétition macabre illustre la facilité avec laquelle ces virus circulent d’espèce à espèce chez les mammifères depuis la chauve-souris jusqu’à l’homme. La vraie prévention serait d’assurer le contrôle des causes écologiques, zoologiques, anthropologiques et commerciales suscitant ces événements et de renforcer dans les pays à risque la culture d’une alerte immédiate et les moyens d’une réponse rapide et adaptée. On ne peut pas tout demander à la science...

  • Aux #États-Unis, les #hôpitaux licencient car la #pandémie rapporte moins
    https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/202005/13/01-5273401-aux-etats-unis-les-hopitaux-licencient-car-la-pandemie-rapporte-

    « Le #système de #santé américain est financé – et enrichit beaucoup de monde – en prodiguant des examens et des opérations non urgentes très chères, et en construisant des hôpitaux géants sur la base de ce #modèle économique », dit à l’AFP le professeur Howard Markel, directeur du centre d’histoire de la #médecine à l’université du Michigan,...

    #enrichissement #illégitime

  • The Mother Jones Podcast | Listen via Stitcher for Podcasts
    https://www.stitcher.com/podcast/mother-jones-4/the-mother-jones-podcast

    From flattening the curve to pharmaceutical trials, the story of the coronavirus pandemic is a story told using science and statistics. Every day brings a torrent new information about the number of deaths, the number of hospital beds, the number of unemployed workers, or the efficacy of hydroxychloroquine or ibuprofen. But as President Trump tries to spin the numbers in his favor, using whatever spin and disinformation he can, sorting through the garbage science takes knowledge and fortitude—and a few handy journalistic tools everyone can use. On today’s episode of the podcast, you’ll hear from two Mother Jones journalists who can help. Sinduja Rangarajan and Jackie Flynn Mogensen have been sifting through scientific studies and data sets since the start of the pandemic. They’re sharing tips and tricks for separating the useful information from the disinformation. With a global pandemic at stake, getting accurate information has never been more important.

    Intéressant... Où l’on apprend que des études à la Raoult, sans groupe contrôle, sont publiées dans des revues médicales très sérieuses. Ou que l’OMS (et le gouvernement français) alerte contre l’usage d’Ibuprofene sur la base d’un article paru dans la pages « opinions » du Lancet. Un peu flippant, même !
    #audio #science #médecine

  • De l’Assurance maladie à l’Assurance santé. A propos des masques et de la prévention en général | francoisberdougo
    https://francoisberdougo.wordpress.com/2020/05/09/de-lassurance-maladie-a-lassurance-sante-a-propos-des-ma

    La question des masques a fait couler beaucoup d’encre, au cours des dernières semaines, que ce soit sur l’approvisionnement, la distribution ou l’accessibilité. L’enjeu des prix a été maintes fois soulevé, face à la culbute qu’ont opéré tantôt les producteurs, qui font face à une demande mondiale sans précédent, ou les distributeurs. De 0,08€ le masque chirurgical, on est passé à un prix plafonné, en France, à 0,95€ ; la grande distribution s’est engagée à pratiquer une vente « à prix coûtant », situant le prix de ces masques entre 0,30€ et 0,60€ pièce. Sur les masques en tissu, la puissance publique ne s’est pas embarrassée de précautions : pas de prix plafond, car cela découragerait « l’innovation ». Refrain bien connu de l’économie de marché, qui n’a jamais démontré sa pertinence, mais passons. D’autant qu’en guise d’innovation, chacun conviendra que des masques fabriqués selon les recommandations de l’AFNOR feront l’affaire : or, ces modèles ne sont couverts par aucun brevet – dont on rappelle que l’objet premier est précisément de rémunérer l’innovation (avec tous les abus que l’on connaît bien en matière de médicaments et autres produits de santé).

    Ainsi, si l’on suit les recommandations (pas plus de 4 heures d’usage), ce sont, au bas mot, deux masques chirurgicaux par jour qu’un individu est censé porter. Calcul fait, il ressort que s’approvisionner en cette denrée devenue désormais aussi rare que précieuse, pourrait faire peser sur une famille une charge financière de 200€ par mois. Ceci conduira les individus à devoir arbitrer entre s’équiper en matériel de prévention d’un agent infectieux particulièrement transmissible/contagieux et d’autres dépenses non moins nécessaires, pour ne pas dire vitales. Rappelons que, en 2020, le salaire médian dans la population française est toujours de 1 750€ net par mois.

    La gratuité devient, dès lors, une question majeure au regard de l’équité, pour ne pas dire de l’égalité de chacun.e devant sa capacité à se protéger – et à protéger les autres, car c’est bien autour de cet objectif que l’usage des masques est promu.

    Lors du débat du projet de loi de prorogation de l’état d’urgence sanitaire, un député a défendu son amendement en faveur de la gratuité de cette phrase toute simple : « La sanction ne peut aller qu’avec la gratuité ».

    Il se trouve de nombreux acteurs sociaux, y compris dans le monde de la santé (publique), pour contester l’importance de la gratuité : cette charge financière pèserait peu sur les individus, chacun.e devrait faire preuve de responsabilité dans la période, on ne devrait pas attendre de l’Etat que tout arrive tout cuit et tout offert… Ces proclamations oublient qu’il ne s’agit pas d’attendre quoi que ce soit de « l’Etat » mais de la société qui s’incarne en lui et dont il n’est censé être que le bras armé. Tous les outils de prévention ne sont pas traités de la même façon, et c’est bien le problème.

    Parmi les recherches biomédicales menées actuellement dans le contexte du Covid-19, outre les diverses modalités de traitement ou un potentiel vaccin, les pistes qui intéressent particulièrement les responsables de santé publique sont celles qui visent à identifier un médicament préventif. Une « prophylaxie pré-exposition » (PreP) à ce nouveau coronavirus, le SARS-CoV-2. Evidemment, un tel outil de prévention changerait la donne pour les personnes les plus exposées et surtout celles à risque de formes graves de l’infection. A l’échelle collective, de même, puisqu’il rendrait moins nécessaires (ou même utiles) les « gestes barrière » et autres masques destinés à protéger ces mêmes personnes. Imaginons qu’une telle molécule (ou plusieurs) soit identifiée – certains imaginent que ce pourrait être le cas d’ici juillet ou septembre 2020 – et alors, il n’y a aucun doute sur le fait qu’elle serait illico remboursée par l’Assurance maladie. Plus encore : s’il était envisagé qu’elle ne le soit pas, cela ferait scandale.

    Suit une comparaison avec les capotes (payantes) et les médocs contre le VIH.

    La prévention, parent pauvre du système de santé français ? Certainement, cela est largement documenté, et cette idée constitue une ligne de force des revendications d’un grand nombre d’acteurs. La liste est longue des stratégies de santé non biomédicales ou non pharmaceutiques qu’il est question de faire reconnaître et admettre au remboursement. Une terminologie s’est même imposée dans le débat public : « thérapeutiques non médicamenteuses » ou « interventions non médicamenteuses », parmi lesquelles on inclut les règles hygiéno-diététiques (régimes diététiques, activité physique et sportive ou règles d’hygiène), les traitements psychologiques ou les thérapeutiques physiques (rééducation, kinésithérapie). Les choses évoluent un peu, par exemple avec l’introduction du « sport sur ordonnance » pour les personnes concernées par une affection de longue durée (ALD), tant l’activité physique a démontré son bénéfice en matière de prévention tertiaire. En matière de santé mentale, on est loin du compte en ce qui concerne la couverture des frais occasionnés par le recours aux professionnel.le.s, dès lors qu’ils/elles ne sont pas médecins… Aujourd’hui, ce sont les mutuelles qui sont le plus en pointe dans le remboursement de ces thérapeutiques ou interventions.

    l’inventeur d’un vaccin sauve des vies là où celui (ou celle, d’ailleurs) qui apprend à se laver les mains ou à se brosser les dents ne fait pas le poids. Rappelons pourtant que parmi les grandes réussites de la santé publique, depuis le 19ème siècle, celles qui ont permis de prolonger la vie ainsi que la vie en bonne santé, on trouve évidemment l’hygiène et l’amélioration des conditions matérielles de vie telles que l’habitat. Aujourd’hui encore, 5 millions d’enfants meurent chaque année de maladies évitables grâce à l’hygiène et à l’approvisionnement en eau potable.

    Le 19 avril dernier, le Président du Conseil scientifique Covid-19 notait, avec une certaine gourmandise, que l’on « allait faire de la médecine, après avoir fait de la santé publique ». Il entendait par là que le temps allait enfin être venu de parler sérieusement molécules, que ce soit en traitement ou en prévention (PreP ou vaccin).

    Discipline déconsidérée et désertée par les futurs médecins, on voit pourtant bien tout l’intérêt d’une santé publique forte (et pas que médicale) dans des périodes comme celle-ci. Or, mener des recherches sur des thématiques comme le lavage des mains ou l’usage des masques, hors de l’hôpital du moins, n’attire que peu de financements et est difficilement valorisable dans une carrière universitaire.

    La crise liée à l’épidémie de Covid-19 nous rappelle pourtant l’importance de ce type de comportements dans la réponse aux problèmes de santé. On le voit, en l’absence de tout agent pharmaceutique efficace, c’est sur des procédés d’hygiène très simples que reposent, d’abord et avant tout, les stratégies destinées à faire barrage au virus.

    #prévention #santé_publique #masques #solution_technique #médecine

  • Que nous disent les sérologies ?
    http://www.laviedesidees.fr/Que-nous-disent-les-serologies.html

    À quoi servent les tests sérologiques ? S’ils révèlent une immunisation a posteriori, est-il nécessaire de les systématiser ? Immunisation n’est pas protection. La sérologie peut éclairer l’histoire de la maladie, orienter les stratégies de prévention et les choix en matière de vaccination.

    #médecine #recherche #épidémie #Sciences

  • #Homothérapies, #conversion_forcée

    Électrochocs, lobotomies frontales, « thérapies » hormonales… : dans les années 1970, aux États-Unis, la #dépsychiatrisation de l’homosexualité met progressivement fin à ces pratiques médicales inhumaines, tout en donnant naissance à des mouvements religieux qui prétendent « guérir » ce qu’elles considèrent comme un péché, une déviance inacceptable. Depuis, les plus actives de ces associations – les évangéliques d’Exodus ou les catholiques de Courage – ont essaimé sur tous les continents, à travers une logique de franchises. Bénéficiant d’une confortable notoriété aux États-Unis ou dans l’ultracatholique Pologne, ces réseaux œuvrent en toute discrétion en France et en Allemagne. Mais si les méthodes diffèrent, l’objectif reste identique : convertir les personnes homosexuelles à l’hétérosexualité ou, à défaut, les pousser à la continence. Comme Deb, fille d’évangélistes de l’Arkansas ouvertement homophobes, Jean-Michel Dunand, aujourd’hui animateur d’une communauté œcuménique homosensible et transgenre, a subi de traumatisantes séances d’exorcisme. De son côté, la Polonaise Ewa a été ballottée de messes de guérison en consultations chez un sexologue adepte des décharges électriques. Rongés par la honte et la culpabilité, tous ont souffert de séquelles psychiques graves : haine de soi, alcoolisme, dépression, tentation du suicide…

    Étayée par le travail de deux jeunes journalistes, dont l’un s’est infiltré dans des mouvements français – des rencontres façon Alcooliques anonymes de Courage aux séminaires estivaux de Torrents de vie, avec transes collectives au menu –, cette enquête sur les « thérapies de conversion » donne la parole à des victimes de cinq pays. Leurs témoignages, à la fois rares et bouleversants, mettent en lumière les conséquences dévastatrices de pratiques qui s’apparentent à des dérives sectaires. « Nous avons affaire à une espèce de psychothérapie sauvage qui peut amener à la destruction de la personnalité », affirme ainsi Serge Blisko, ancien président de la #Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires). En mars 2018, le Parlement européen a voté une résolution appelant les États membres à interdire ces prétendues thérapies. Jusqu’à maintenant, seul Malte a légiféré sur le sujet.


    https://boutique.arte.tv/detail/homotherapies_conversion_forcee
    #film #film_documentaire #documentaire
    #homophobie #LGBT #thérapie #église #Eglise #douleur #souffrance #rejet #choix #déviance #guérison #sexualité #genre #Exodus #thérapies_de_conversion #fondamentalisme_chrétien #maladie #Eglise_catholique #Eglise_évangélique #catholicisme #Les_Béatitudes #douleur #confession #communion_Béthanie #lobotomie #déviance #éradication #foi #Alan_Chambers #Desert_Streams #Living_Waters #Richard_Cohen #Alfie's_home #Journey_into_manhood #virilité #Brothers_Road #courage #Wüstenstrom #Günter_Baum #Torrents_de_vie #Andrew_Comiskey #masculinité #communauté_de_l'Emmanuel #David_et_Jonathan #homosexualité_transitionnelle #homosexualité_structurelle #homosexualité_accoutumance #pornographie #méthode_aversive #médecine #Bible #pêché #Père_Marek_Dziewiecki #compassion #culpabilité #haine #culpabilité_douce #violence #mépris #continence #résistance_à_la_tentation #tentation #responsabilité #vulnérabilité #instrumentalisation #exorcisme #démon #Gero_Winkelmann #violence_familiale #manipulation #secte #dérive_sectaire #dépression #business #honte #peur #suicide #justice #Darlen_Bogle

  • Personnes âgées : voilà la circulaire de la honte | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/dominique-vidal/blog/280420/personnes-agees-voila-la-circulaire-de-la-honte
    28 avr. 2020 Par dominique vidal

    À force de la chercher en vain, j’aurais fini par douter de l’existence de cette circulaire du 19 mars qu’évoquait « Le Canard enchaîné » la semaine dernière et qui inciterait les médecins à limiter l’admission en réanimation des personnes « fragiles ». Et voilà que m’est parvenu ce message d’une personne active dans un hôpital.

    Appelons-le Matthieu pour lui éviter un licenciement brutal. « La lecture de votre article “Euthanasie ? Non : Euthanasie !” m’a fait repenser – écrivait-il – à un document découvert sur le site de la SFAR portant sur les recommandations relatives à la “Décision d’admission des patients en unités de réanimation et unités de soins critiques dans un contexte d’épidémie à Covid-19”. En lisant ce document, j’ai ressenti un réel malaise avec l’impression que chacun ne pourrait effectivement pas accéder à la réanimation faute d’un “équilibre entre les besoins médicaux et les ressources disponibles” ... Je suppose, poursuit mon correspondant, « que vous avez déjà pu lire ce document, mais je vous en laisse le lien ci-contre : https://sfar.org/download/decision-dadmission-des-patients-en-unites-de-reanimation-et-unites-de-soins-c Quand je l’ai lu, j’ai également pensé que devoir être confronté à un tel choix pour les soignants et accompagnants de personnes âgées n’était pas normal.. »
    (...)

    • On s’horrifie, et toute une série de raison poussent à le faire, légitiment. Mais pour ce qui concerne la « ventilation invasive » ( et non pas d’autres formes d’assistance respiratoire pratiquée), on ne compterait sous Covid-19 que 30% de patients survivants...
      https://seenthis.net/messages/846452
      [ Edit : erreur de ma part, 69% c’est la proportion, sur le tableau cité, de décès de ceux passés par la « ventilation invasive » parmi l’ensemble des morts comptabilisé passés par la ventilation. Le pourcentage de décès en ventilation invasive serait, selon ce tableau, de 13%.
      Autant en rester à l’évaluation provisoire indiquées dans l’article 40 à 45% de morts à un mois.
      Je remercie les lecteurs de leur aide. Rien de tel qu’un outil collaboratif pour limiter les errements individuels.]

      Lorsqu’on entend médecine de tri, on frémit, moi le premier, mais c’est faire peut de cas des aspects matériels (ponstic, moyens matériels disponibles, voir plus bas)
      Ce qui serait à mon sens avant tout à mettre en cause, outre l’austérité qui produit la rareté des ressources et l’inévitable impéritie à quoi conduit l’économicisme et la brutalité qu’implique le fait d’appréhender le vieux comme occasion de profit (l’or gris des Ehpad), c’est ce critère d’âge, bien trop abstrait par rapport à une prise en compte clinique effective, un critère typique de la raison bureaucratique, san rapport avec le vivant et le soin.

      Ces pratiques de tri qu’on découvre aujourd’hui dans le débat public sont routinières en médecine. Elles sont violentes pour les soignants, difficiles éthiquement, insupportables philosophiquement, mais elles sont aussi nécessaires. On ne peut pas bien soigner les gens sans choisir où faire porter ses efforts. Et ces pratiques de tri sur critères médicaux sont aussi un moyen de traiter les gens de manière égalitaire, au sens où ce ne sera pas seulement celui qui paie le plus qui aura le droit à un ventilateur par exemple.

      Cela dit, ce tri se fait parce qu’il existe un écart entre des ressources rares et les besoins des patients. Or, cette rareté peut aussi être produite, en raison par exemple de la politique d’austérité qui frappe les systèmes de santé. Il est donc important d’avoir un débat sur la production de cette rareté, par exemple au sujet de la réduction du nombre de lits. Mais ce qui produit de la rareté, c’est aussi l’innovation médicale en tant que telle. La dialyse, le respirateur, la réanimation soulèvent de nouvelles questions d’accès et de tri, qui ne se posent pas dans de nombreux pays du Sud où quasiment personne n’y a accès.

      https://seenthis.net/messages/848196

    • Vous avez bien lu ? Les signataires n’ont pas le moindre doute sur la destination vers laquelle ils envoient les patients qu’ils refusent en réanimation : « Les soins ne sont pas interrompus, mais s’intègrent dans le cadre d’un accompagnement en collaboration avec les spécialistes d’une telle prise en charge palliative afin d’assurer une absence de souffrance et une fin de vie digne et apaisée. »

      Et il s’agit pas là de propos théoriques : selon Le Canard enchaîné, en quelques jours, « les patients de plus de 75 ans en réanimation sont passés de 19 % à 7 % et ceux de plus de 80 ans de 9 % à 2 %. »

      On frémit à l’idée que des médecins, dans la France du début du XXIe siècle, se croient autorisés à accompagner vers la mort des milliers de personnes « fragiles ».

      #pénurie #médecine #malthusianisme

  • Contre l’état d’urgence sanitaire, pour un libre confinement – ACTA
    https://acta.zone/contre-letat-durgence-sanitaire-pour-un-libre-confinement

    [...] il nous est impossible de respecter scrupuleusement les règles du confinement, de rester cloîtrés devant Netflix, en constatant la guerre que les autorités livrent dehors. Face au gouvernement qui s’octroie le droit de juger qui peut encore sortir et pour quel motif, nous jugeons qu’il est nécessaire d’organiser des réseaux de solidarité et d’entraide à la hauteur de la situation. Si nous bravons les lois du confinement en sortant dans la rue pour nourrir la solidarité, nous veillons à le faire avec soin, pour ne pas répandre la contamination. C’est ce « soin » lui-même qui nous pousse à sortir. Penser le confinement libre c’est faire l’hypothèse qu’il nous est possible de se donner les moyens de mesurer collectivement et singulièrement les risques à prendre ou ne pas prendre, d’évaluer les situations afin de pouvoir s’organiser ensemble. [...]

    Collectif El Manba soutien migrants 13 / Collectifs habitants Maison blanche / Collectif 5 novembre / Assemblée de la plaine / Brigada de solidaritat populari marseille / Manifesten / Dar la Mifa / Maison du peuple Marseille / Précaires déters 13 / Squales Marseille

    Un point de vue salubre à compter parmi les pratiques d’une médecine sociale qui ne peut être l’apanage des institutions et des professionnels, malgré quelques assertions approximatives. Par exemple, leur manière de parler de la surmortalité dans un 93 (effectivement emblématique) en valeur absolue ( multi-séculaire anti-parisianisme marseillais oblige ?), sans savoir les détails plus fins qui sont produits ici : « la différence de mortalité devient de plus en plus marquée : 35% plus importants dans le 93 que sur Paris. »
    https://seenthis.net/messages/847816

    #soin #solidarité #confinement_libre #Marseille #médecine_sociale épidémiologie_populaire #amateurs
    #surmortalité dans la #société_d'abandon

  • Le pangolin pris au piège
    http://www.laviedesidees.fr/Le-pangolin-pris-au-piege.html

    La #consommation et le trafic du pangolin sont aujourd’hui montrés du doigt parmi les causes probables de la pandémie. Au-delà des pratiques et croyances liées à sa consommation locale, c’est plus généralement la marchandisation de la nature et la globalisation des marchés qu’il faut reconsidérer.

    #International #crime_organisé #médecine #violence #crime_d'Etat #animaux
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20200328_pangolin.pdf

    • Une nouvelle définition politique du soin (ici pour une trad viteuf)

      For many of us, the last few weeks have marked a new phase of our corona-lives—a dark and lonely corridor that stretches before us, no end in sight. Earlier, we counted this crisis in days and weeks. Now we are coming to see that this virus will in all likelihood be with us for months and years. We can’t stand social distancing any longer, but we also can’t stop, because there is no infrastructure in place to safely allow us to go back to school and work.

      A Community Health Corps is one place to start to build a new movement that heals us and our body politic, and that will allow us—all of us—to survive a pandemic, and then, to thrive.
      Our federal leadership remains ruinous. President Trump, obsessed with ratings, still cannot seem to think beyond the twenty-four-hour news cycle. In the last week he first insisted he would reopen things in May, then abandoned the idea, perhaps having learned that he lacked the necessary power. He then cast around for others to blame, taking to Twitter to cheer on tiny and malevolent groups of protesters calling for a reopening the economy, damn the consequences. Tragically, in the wake of the president’s remarks, Governor Brian Kemp of Georgia announced he would let many businesses resume operations, though the state is flush with new cases, and there is no viable plan for containment going forward. Trump tried to walk back his remarks, saying he disagreed with Kemp, but the damage was done, and Georgia is proceeding full-steam ahead. The press to return to school and work will only intensify, for all of us—while Georgia, and other states that are making similar rumblings, have nothing to offer their citizens but decimation.

      What other way forward is there, over these coming months? As in the early phase, leadership and vision is going to come from elsewhere. It’ll come from reality-based local leaders, perhaps from Congress, and from us. As the timescale of our response to COVID-19 shifts to months and years, it’s time to ask: The day after all this is over, what do we want the world we share to look like? What are we willing to fight for? And how do we connect a long-term vision of that world worth fighting for with the things we need to do to mitigate the damage now?

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      Any response to the moment has to address two, twinned crises: the threat of a virus run out of control, and the carnage being visited on working people and families by the measures we need to undertake to contain the virus. While COVID-19 cuts its deadly swath from coast to coast, the disease follows the same patterns of inequality we’ve always seen embedded in the U.S. landscape, where the death rate for predominantly African American counties is six-fold higher than in predominantly white counties across the country, and where this crisis is just heaped upon others, which have been plaguing these communities for generations.

      Meanwhile, as millions of Americans stay at home in solidarity with their neighbors to protect them from infection, the economic contraction has come at great cost to families and individuals, dragging them to the brink in the most spectacular economic collapse since the 1930s. We are in the middle of a disaster scene today, aided and abetted by a political culture that has rushed to give corporations billions in bailouts but has largely hung ordinary people out to dry. Food pantries are running empty as farmers—themselves facing bankruptcy—plow their crops into the soil. Last week, the number of people who filed for unemployment benefits surged to more than twenty-six million. Poorer families and school districts don’t have the resources for online learning, meaning that we are leaving millions of kids behind. Rent strikes are popping up from coast to coast.

      We must build for a better future, not just climb out of the rubble of this pandemic, brush ourselves off, and start up in the same place we found ourselves in January 2020.
      With a disruption looming that may be as severe as the Great Depression, our ambition to confront it should be at the same scale. But our answer to these twin immediate crises must connect to a broader politics and vision that addresses the deep structural roots of the problems we face in America. We must build for a better future, not just climb out of the rubble of this pandemic, brush ourselves off, and start up in the same place we found ourselves in January 2020. In our earlier pieces in these pages, we’ve argued for a new politics of care, one organized around a commitment to universal provision for human needs; countervailing power for workers, people of color, and the vulnerable; and a rejection of carceral approaches to social problems. The question now is how to connect that vision to programmatic responses that address the needs of the moment and beyond. We need to aim at “non-reformist reforms”—reforms that embody a vision of the different world we want, and that work from a theory of power-building that recognizes that real change requires changing who has a say in our political process.

      Here’s one such reform: a massive new jobs program. Call it the Community Health Corps. Funded federally and organized locally, it would put millions of Americans to work caring for one another, and with far more sweeping goals than just turning around the sky-rocketing unemployment figures we see today. It would serve our needs for a vast force that can track and trace the virus, but add to it workers who can support those in need, all while securing our health and building real solidarity among us. Such a program, operating all around the country, in rural and urban areas alike, could help us get through this pandemic and mitigate the cataclysmic employment dislocation of the coming months and years.

      In truth, this is just a new form of an old idea—a Works Progress Administration (WPA) for an age of pandemics. But the aim is larger, to bring us through the crisis by calling into being government as we wish it to be—caring for us, bringing us together, while also enabling us to live our different lives. It would go beyond providing care to communities by stitching back together the personal connections among us torn asunder by our self-enforced isolation and by building power together, as workers and patients are tied to each other through the act of caregiving. It wouldn’t just create jobs to fill a hole during the crisis—it would develop skills and foster solidarity that will form the basis of the post-crisis economy, too.

      What jobs are needed? Start with contact tracing. The need here is straightforward and urgent. We cannot shelter in place forever, but reopening without measures to track the virus and sequester those exposed runs the same risk of swamping the health care system—infections and deaths will just come roaring back. Beyond the medical tragedy, such an outcome would also make a mockery of the sacrifices that millions of Americans have made over the past few months. That’s why every serious plan for reopening requires a massive scale-up in testing and contact tracing. The better we are at catching cases, notifying contacts, and supporting people who are sick or sequestered, the better control we will have over the virus, and the more “normal” life can be for those unexposed.

      Think of the people hired for contact tracing as virus detectives, who also have the under-appreciated skill of being able to talk to others with ease and empathy. They will engage people infected with SARS-CoV-2 (the virus that causes COVID19) in a process of recalling everyone they’ve seen and everywhere they’ve been for days, while recording all this information in detail. They will then reach out to these contacts, advise them on testing and quarantine, refer them for testing, and link them to necessary resources to help them through their quarantine, from start to finish. Despite all the talk about technological shortcuts, this old-fashioned shoe-leather epidemiology is going to be the mainstay of our next phase of attempts to control COVID-19. Contact tracing in its most basic form has been around since the smallpox outbreaks in Leicester in the United Kingdom in the 1870s. We know how to do it, and it can be scaled up locally.

      Shoring up the foundations of U.S. health care by valuing care itself isn’t just the first step towards a more rapid, effective response to health threats in the future. It will also move us toward a new politics of care, that starts from the ground up.
      Technology can help supplement these human tasks but cannot replace them. The idea that apps alone will solve the problem of contact tracing is the product of the technological “solutionism” that writers such as Evgeny Morozov have rightly argued is endemic to our culture today: the notion that no matter the problem, an app can efficiently solve it. Why won’t apps be a silver bullet? For one thing, they raise serious privacy issues, especially if they are not voluntary. There are technical issues too. It will be difficult for some technologies, like those that rely on GPS, to distinguish true contacts from false ones in crowded, dense urban environments. The myriad apps under development now have not been beta-tested, let alone rolled out in the midst of a pandemic at such a scale. It also isn’t clear that app developers have spent time talking to the potential end-users of their products, building their tools to meet the needs of, and benefit from the expertise and experience of, local health departments. Finally, technological solutions almost always leave out many of those who lack full participation rights in a digitally enabled society. For example, in the rush to move our financial transactions online and replace paper money with electronic payments with apps from banks and start-ups such as Venmo, we’ve left out many from low-income communities, particularly from communities of color. Apps can help make contact tracing more effective, but we need to act now, hiring people to do this work that no app can do.

      Spend a moment imagining a day in the life of a contact tracer working in Queens or Sioux Falls and you quickly see why an app alone cannot address the rippling crises that SARS-CoV-2 unleashes in every family. You also see the insufficiency, even, of contact tracing alone. Imagine you reach out to your first contact, who has tested positive and been sent home because they do not require hospitalization. Someone who has just learned that they have been exposed will have a myriad of important questions and needs. A father may wonder how, if he cannot leave his room, he will get food to his kids who are home from school. A shift worker who is wrongly fired for being sick will need help accessing unemployment insurance and legal support. A daughter may need help finding someone to provide essential daily care for a mother with dementia. Someone living alone will need help to walk the dog. We will need another group of workers to help them navigate these kinds of problems, which will require a mix of social work, advocacy, and even perhaps basic legal skills or the ability to make referrals to those who have them real-time.

      Those going out to trace contacts are going to find more than just SARS-CoV-2 in the places they visit. There will be some homes they call where no one has been exposed to the virus, but where families are struggling to make ends meet, having trouble with their landlords or their utility companies, or struggling with lost or unhelpful health insurance. Recent data has shown that during this pandemic domestic abuse has become “more frequent, more severe and more dangerous” and that mental health and substance issue on the rise. We can’t just walk away from these people, our neighbors in crisis. In the narrowest sense, ignoring these needs will make it harder for people to keep social distancing. In a broader sense, if we use our politics at a time of existential need to impose an unlivable life on our fellow citizens—if we fail those for whom staying at home might be more dangerous than the virus—we will tear away at the fabric of solidarity and trust that we need to maintain the shared project that is democracy.

      Right now we’re leaving help with all of this largely to individuals, families, and voluntary support. Most of us know people who are cutting corners with social distancing because they just can’t meet their daily needs any other way. In the next phase of the pandemic, we will need a much more precise and effective system of sequestering people if we are to get and keep the virus under control. While the mutual aid networks springing up around the country can handle a few requests for support, as we scale-up testing, the need of these kinds of social services and economic aid will explode. This can’t be handled simply as a matter of volunteerism even if “conservatives dream of returning to a world where private charity fulfilled all public needs.”

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      What is the alternative to genuine, public support for those who must remain isolated? Doctors Jim Yong Kim and Harvey Fineberg made the case in the New York Times recently that the ill, and their exposed families, should all be moved to facilities where they could be isolated from each other and the wider community, but they didn’t provide much guidance on how to do this humanely. Nor did they grapple with what it might mean to propose this sort of measure in a country with our history of state violence, especially as visited on families of color, who are vastly overrepresented among the sick today. We need to protect families from their sick loved ones, but forcibly warehousing families or the mildly symptomatic is not the way. We need a politics of support and care, not separation and deprivation. It’s clear that following public health advice isn’t as easy as it sounds—and its costs do not fall evenly. So we need support people to undertake this act of solidarity.

      We need a politics of support and care, not separation and deprivation.
      Alongside the test-and-trace brigade, then, we need other brigades too. We need a cadre of social workers who can provide specific help to individuals infected and affected by COVID, to enable them to follow public health and medical advice. We need a vastly scaled up testing workforce. Some will be dressed up in personal protective equipment (PPE), working at drive-through testing sites, visiting apartment buildings and nursing homes, and stationed outside of grocery stores and other businesses that remained highly trafficked even in the midst of the pandemic.

      Others will be working in labs or transporting samples, helping to process the millions of tests we will need each week, possibly each day. If evidence mounts that early intervention and close monitoring is essential to saving lives, we will also need a new brigade of health workers who can make virtual or home visits. We can additionally train local workers to help us gather evidence—for example mapping local health and services needs through surveys, building on successful models of community-based research, and working to better guide local programs. These programs will not only help us understand and respond to the spread of the virus but help us build better health programs when it recedes.

      We also need to address the explosion of infections in the workplace. We’ve seen outbreaks, large and small in meat processing plants across the country, in Amazon warehouses and Walmarts, leading to walkouts and lawsuits. As more and more businesses re-open, employees and employers need help to keep themselves and their customers and clients safe. Areas for employees and customers must be re-configured to maximize social distancing, and new workplace protocols need to be developed. Employers should be held responsible for taking the steps needed to protect their workers and the public, and some of this will likely not come without a stronger role for labor—via labor-management commissions, for example. An infection control brigade could work in cooperation with employees and employers, advising them on best practices in infection control, and assuring that supplies of PPE, from masks to gloves to physical barriers like plexiglass shields for cashiers are available. They can also ensure that early signs of failures in infection control are discovered and addressed immediately.

      We are already seeing small steps in this direction. In Massachusetts, Partners in Health (PiH), which has experience building community health workforces in places hit by disease and disaster around the globe, has been asked by the state to spearhead their new contact-tracing program. In a matter of weeks, they have hired and trained close to a thousand people for these important and complex jobs. Aware of the importance of the work and the demands of the job, PiH is paying them the same rate as U.S. Census takers, $27 an hour, providing them with health insurance and making an emphasis on hiring the unemployed and building a diverse workforce. About 17,000 people have applied for these jobs, showing that there is clearly a deep pool of people willing and able to do this work. That should come as no surprise, given the staggering loss of work in recent weeks and the inadequacy of the current government supports, and the outpouring of support we’ve seen in communities and mutual aid networks. People want to help. We just need to organize them.

      The problem is, while these efforts are admirable, state-level programs are vastly underpowered and underfunded. Before the crisis public health departments employed fewer than 2,000 contact tracers in the country. The best estimate we have projects that we will need to hire as many as 300,000 of them to address this outbreak. We have cohorts to build on for caseworkers and legal support too. One such pool derives from so-called community health worker (CHW) programs, which have a long history both in the United States and around the world.

      The United States is sicker now with COVID-19, but we’ve been sick for long while in many other ways.
      Today, we have about 120,000 community health care workers in cities and towns around the country doing health education and prevention work, collecting data, making links between local residents and the services they need. They are most often from the communities they serve and which have been underserved historically by the patchwork of a health system we have in the United States. In the context of need for testing-tracing-isolating in the age of COVID-19, local CHWs will go a long way to establishing trust and comfort in these troubling times. Contact tracers too should be recruited from local communities. Having a neighbor show up at your door (or on your screen) asking about your health and your personal contacts is more likely to be successful than a phone vibrating in your pocket telling you that you make have come in contact with someone with COVID-19.

      There are also models for the caseworker and legal support component in the medical-legal partnerships (MLPs) that have emerged all around the U.S. in recent years. Driven by the recognition that illness—and healthcare costs—are shaped by factors that doctors alone cannot control (like access to safe housing and benefits), hospitals and non-profits around the country have hired legal professionals to assist clinicians, social workers, and case managers address larger structural issues affecting patients’ health and well-being. As of early 2019 there were MLPs active in about 330 hospitals and health centers in 46 states with evidence that MLPs can improve patient health outcomes and well-being, improve mental health, remove barriers to health care for low-income families, increase access to stable housing and other social support.

      The idea is to build on these successes, which operate in small and disjointed ways, by integrating them into a federally funded Works Progress Administration for the age of COVID-19 and its aftermath. It will require significant federal funding, especially as states are forced into austerity by plummeting tax revenues and balanced budget requirements. But the cost will be small compared to the recent $2 trillion stimulus. Reports show that we can scale up contact tracing for just a few billion dollars—a fraction of the bailout we’ve handed over to big businesses. Some in Congress have already seen the need, and a federal bill awaiting the president’s signature provides some funds that could go towards such jobs, along with the massive scale up in testing that we need—though not nearly enough. Even a vastly larger program, hiring five million Americans for the duration of the crisis, would still cost less than the corporate bailout. This is a deal, if we consider what it can do to help not only save lives but also help employ people and buffer us against economic depression.

      We could also mold the program to help shore up the present and future of those who are at grave risk, but not of dying from COVID-19. Many young people today are facing down a terrifying future. With more than twenty-six million unemployed and more to come, who will hire someone just out of high school? How will students get that first job to pay off their college loans?

      By whatever accident of grace, young people are least at risk of developing serious complications of COVID-19, making them an obvious priority for a jobs program. The staggering health disparities of the pandemic make another priority clear. We need care workers who are from, and trusted, in local communities, both to reach those most in need, and to help build resources and power in those same communities. We also should demand a program that can hire those who are hardest hit by this downturn, and who we’ve cast aside for too long.

      This means not focusing only on workers who are already highly skilled (much less volunteers, who will always skew toward those who need not worry about their daily bread). Some of these new recruits will need significant training, but we should not think of that as a problem—these are the same jobs we will need after COVID-19, and we have chronic shortages of exactly those skills nursing care and home health care workers that we will need to address this pandemic. And many of these jobs will use skills that come far more quickly: contact tracers can be trained in days, as can those who they will deliver food, masks, and hand sanitizer to families.

      We know from the work of those who study the impact of jobs guarantees—including programs that have been running for many years in other countries—that such programs can be scaled up quickly, and provide essential counter-cyclical stability, as well discipline the private labor market. Especially now, creating alternatives to exploitative jobs is urgent, the only right thing to do. Many “essential jobs”—in janitorial positions, as cashiers in grocery stores, delivery workers—look a lot like forced labor today. With few exceptions, if you quit, you aren’t eligible for unemployment, and other forms of support like those elusive $1200 checks are too small, and not available to many. A Community Health Corps could provide better jobs, driving up the pay of those workers that we call essential, but do not pay that way. If these Corps jobs stick around (folded in, perhaps, to a Medicare for All program), they can help not only address our needs for care, but also our needs for decent work—and our needs to benefit collectively from the talents of so many who are now relegated to the margins, locked up or tossed away. We can also build the Corps as a springboard for further training, where those who have served their country can be funneled into higher education, in a new GI Bill for the age of COVID-19.

      Getting back to normal was never going to be a solace for many in our country. Business as usual is precisely what has made us all more vulnerable to disasters like the one we are currently experiencing.
      The United States may have the most technologically advanced health care system in the world, but we’re leading the number of worldwide coronavirus cases because we’ve badly trailed other industrialized nations in health outcomes for years. Many of the hardest-hit communities in the COVID-19 pandemic have been reeling from long-term health crises, from the opioid epidemic and deaths of despair in Appalachia to the burden of maternal deaths and the ongoing HIV epidemic in the South, to an explosion of obesity across the country with its downstream effects: type 2 diabetes, hyperlipidemia, high blood pressure, cardiovascular disease, and cancer. The United States is sicker now with COVID-19, but we’ve been sick for long while in many other ways.

      Beyond helping to manage the current crisis, then, a Community Health Corps would help to improve the health of people historically left out of the circle of care. For too long we’ve focused at the top, spending on expensive, technologically advanced specialty care, while neglecting primary and community care and underpaying caregivers themselves. Even in the midst of the pandemic, community health centers, which should be the core of our health approach, have teetered on financial ruin. Meanwhile, the domestic workers and home health aides who perform the essential act of care have been underpaid and left out of federal labor protections. Not to mention that much of the work of caring is still done at home, falling disproportionately on women and people of color.

      Shoring up the foundations of U.S. health care by valuing care itself isn’t just the first step towards a more rapid, effective response to health threats in the future. It will also move us toward a new politics of care, that starts from the ground up, in the places, we live, work and socialize. A politics that builds power among the caregivers, as the act of caring becomes publicly recognized and compensated for the productive work it is. Done right—and without the racialized and gendered exclusions that characterized the WPA—these new jobs can be a source of power for those who have never been fully allowed a voice in our democracy.

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      To scale this up quickly, we will need to bring together organizations like Partners in Health, who are experienced at mobilizing in a community though largely in the global South, and who are trusted and effective in their work on health, with local organizations, working on civil, social and economic rights such as national groups like the Center for Popular Democracy and Community Change, and their diverse roster of local community organizations.

      Will it be easy to get our creaking, divided democracy to funnel resources into these programs? Probably not. But COVID-19 is conspiring to show us, all at once and in a way that no one can ignore, how central care is to a healthy society.
      Over the past four decades we’ve seen the erosion of government as a force for good in people’s lives, most often by design as conservatives have looked to shrink the state, weaken its effectiveness, and privatize its functions. Liberals have gone along and lost their faith in the kind of government that built their political base while helping millions in the modern era, starting with the New Deal, and the civil rights, social and economic programs that were the hallmark of the Great Society period in the 1960s. The U.S. state is so weak and untrusted right now that banks have had to take over as the vehicle for the provision of many of the billions just released under the emergency appropriations by Congress, as many Americans cursed the IRS because of delays in the small checks they were promised in COVID-19 relief.

      A Community Health Corps could be part of the remedy—in terms of the direct services and employment it could offer millions of Americans, in the ways in which this effort could lift up the health and well-being of so many, and also in terms of renewing faith in the power of government to help. The Corps would also be a prophylaxis—a first line in the response to the next challenges we face, whether it’s a seasonal return of COVID-19 or another pandemic, or the monumental troubles that climate change will rain down on our communities.

      It would also serve as a model, a test of one essential component of a Green New Deal: the creation of millions of good green jobs. Green jobs, after all, are not just in construction, and many directly benefit health. That is why the most compelling versions of such a proposal prioritize new care work jobs, as well as jobs restoring our trails and parks, and even making a place for the artists and writers whose work is some of the greatest legacy of the WPA. Some of these jobs might even be initiated as part of the Community Health Corps. With so little traffic on the roads, there is no better time to build bike lanes—and green housing too, if the safety of workers can be assured. Greening our cities and improving housing for low-income communities are an essential component of a healthier society, as well as a healthier planet. Climate change is the largest foreseeable threat to our health; we can start to address this looming crisis right now, as we combat this pandemic.

      We need more than a jobs program at this moment of national crisis, to be sure. We also need more SARS-COV-2 tests, more basic income, and better data about the pandemic, to name just a few. But rising up from under the cruel weight of this pandemic, we should also aim for something lasting and better. Getting back to normal was never going to be a solace for many in our country. Business as usual is precisely what has made us all more vulnerable to disasters like the one we are currently experiencing.

      Will it be easy to get our creaking, divided democracy to funnel resources into these programs? Probably not. But COVID-19 is conspiring to show us, all at once and in a way that no one can ignore, how central care—writ large, broadly conceived—is to a healthy society. Rudolf Virchow, the father of social medicine, once said: “Medicine is a social science and politics is nothing else but medicine on a large scale. Medicine as a social science, as the science of human beings, has the obligation to point out problems and to attempt their theoretical solution; the politician . . . must find the means for their actual solution.” A Community Health Corps is one actual solution, one place to start to build a new movement that heals us and our body politic, and that will allow us—all of us—to survive a pandemic, and then, to thrive.

      GREGG GONSALVES, AMY KAPCZYNSKI

      #soin #santé #politique_du_soin #santé_communautaire #pandémie #recherche_des_contacts #emploi #agents_de_santé_communautaire #aptitude_à_parler #médecine_sociale vs #solutionnisme_technologique #green_new_deal

  • Who Gets the Ventilator ? (Ep. 413) - Freakonomics #Freakonomics
    https://freakonomics.com/podcast/covid-19-ventilators

    So: how do you decide who gets priority? Should it be first-come, first-served? Should it be the very sickest people? Or perhaps the least-sick of the very sick, since they’ll have a better shot at survival? Should it be older people, who may be fragile; or younger ones, with more life left to live and, theoretically, more to contribute to society? Should the wealthy and powerful have privileged access to this life-extending equipment, as they have access to most other resources? Or should it be reversed, with priority going to the poor and powerless?

    Question d’#éthique en #médecine sur le #tri #triage. Très intéressant.
    #audio

  • « Le Nigeria est mieux préparé que nous aux épidémies » , Entretien avec l’historien Guillaume Lachenal, 20 avril 2020
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/200420/le-nigeria-est-mieux-prepare-que-nous-aux-epidemies?onglet=full

    Leçons à tirer des façons dont le Sud fait face aux épidémies, approche sécuritaire des virus, relations entre le médical et le politique, logiques sous-jacentes à la « médecine de tri »…

    Guillaume Lachenal est historien des sciences, chercheur au Medialab de Sciences-Po. Ses principales recherches portent sur l’histoire et l’anthropologie des épidémies, de la médecine et de la santé publique dans les contextes coloniaux et post-coloniaux d’Afrique. Il a notamment publié Le Médicament qui devait sauver l’Afrique (La Découverte, 2014, traduction anglaise The Lomidine files, Johns Hopkins University Press, 2017) et Le Médecin qui voulut être roi (Seuil, 2017).

    Qu’est-ce que les épidémies vécues récemment par les pays du Sud peuvent nous apprendre sur ce qui se passe aujourd’hui ?

    Guillaume Lachenal : Comme le disaient déjà les anthropologues Jean et John Comaroff, la théorie sociale vient désormais du Sud, parce que les pays du Sud ont expérimenté, avec vingt ou vingt-cinq ans d’avance, les politiques d’austérité sous des formes radicales. Le néolibéralisme précoce s’est déployé au Sud, notamment dans les politiques de santé. Il est à l’arrière-plan des épidémies de sida et d’Ebola.

    On découvre aujourd’hui le besoin d’une grille de compréhension qui parte des questions de pénurie, de rareté, de rupture de stocks qui se trouvent être au cœur de l’anthropologie de la santé dans les pays du Sud. On parle aujourd’hui beaucoup de mondialisation, de flux et de la façon dont le virus a épousé ces mouvements, mais observée d’Afrique et des pays du Sud, la mondialisation est une histoire qui ressemble à ce qu’on voit aujourd’hui : des frontières fermées, des avions qu’on ne peut pas prendre, des mobilités impossibles.
    Jusqu’au début des années 2000, en Afrique, l’épidémie de sida, c’est une histoire de médicaments qu’on n’arrive pas à obtenir, qu’on fait passer dans des valises au marché noir… Durant la grande épidémie d’Ebola de 2014, les structures de santé ont été dépassées pour des raisons matérielles élémentaires : manque de personnel, pénurie de matériel…

    Il existe donc, au Sud, tout un corpus d’expériences riche d’enseignements, comme le soulignait récemment l’historien Jean-Paul Gaudillière. Comme Ebola, le Covid est à maints égards une maladie du soin, qui touche en premier lieu les structures de santé, mais aussi les relations de prises en charge domestiques. Surtout, le Sud nous montre comment on a voulu mobiliser une approche sécuritaire des épidémies, au moment même où on négligeait les systèmes de santé.

    Toute l’histoire de la santé publique dans ces pays rappelle pourtant qu’il ne suffit pas d’applications pour monitorer le virus et de drones pour envoyer les médicaments ; que ces modes de gouvernement sont de peu d’efficacité face à une épidémie. On peut tenter de transposer, ici, cette critique d’une gouvernementalité spectaculaire qui produit seulement une fiction de préparation.

    Il y a trois ans, la conférence de Munich sur la sécurité avait été inaugurée par Bill Gates qui affirmait que la menace principale pour le monde était de nature épidémique et pas sécuritaire. Depuis quinze ans, tous les livres blancs de la Défense mettent les épidémies tout en haut de l’agenda. Et nous sommes pourtant dépassés quand elle arrive. Cette contradiction n’est en réalité qu’apparente. Parce que nous avons en réalité confié cette question sanitaire à une logique de start-up, d’innovation et de philanthropie, dans laquelle la politique sécuritaire des États consiste d’abord à mettre en scène sa capacité à intervenir, à simuler son aptitude à gouverner, mais sans véritable moyen de le faire.

    L’anthropologue et médecin Paul Farmer, qui avait été notamment l’envoyé spécial des Nations unies à Haïti après le séisme en 2009, rappelait à propos du fiasco de la réponse à Ebola, en 2014, que la réponse à une épidémie, c’est avant tout « staff and stuff » , des gens et des choses. La France se prend aujourd’hui en pleine figure le manque de masques, de matériels et de tests, et expose ainsi l’hiatus profond entre un débat public expliquant qu’il faut tester davantage, se protéger davantage, et la matérialité de la situation, avec le manque de réactifs, l’incapacité de produire suffisamment de masques, mais aussi l’absence de personnels de santé publique capables de faire le suivi des cas.

    Actuellement, ce n’est pas d’idées, de stratégies, de perspectives critiques que l’on manque… On manque de choses. Les questions les plus intéressantes aujourd’hui sont logistiques et il est sans doute plus intéressant de parler à un brancardier de l’hôpital Delafontaine de Saint-Denis ou à un livreur de Franprix qu’à n’importe quel chercheur. La question centrale, aujourd’hui, c’est l’épidémiologie sociale : comment le virus s’engouffre dans les failles de nos sociétés : les inégalités, les conditions de vie, les différences d’exposition du fait du travail, et toutes les comorbidités qui aggravent la maladie, comme on le voit avec les disparités raciales aux États-Unis, ou le cas de la Seine-Saint-Denis, ici.

    Avec une certaine ironie, on constate que des pays comme le Cameroun ou le Nigeria sont mieux préparés car ils disposent de ce qu’on appelle des agents de santé communautaire ( Community Health Workers ) qui sont des gens peu formés – ce ne sont pas des infirmiers – mais qui sont des sortes d’aides-soignants de santé publique, qui s’occupent des campagnes de vaccination, mais aussi de surveillance épidémiologique, et qui s’avèrent très utiles pour faire le suivi des cas, et des contacts des personnes infectées. C’est un savoir social que ne peut faire la police ou un smartphone.

    Au moment d’Ebola, quelques cas se sont déclarés à Lagos, au Nigeria, et on a craint le pire dans une métropole comme celle-ci, avec un virus aussi mortel. Mais en réalité, le pays a pu s’appuyer sur ces personnes très bien implantées dans les quartiers et les communautés, qui devaient déjà faire face à une épidémie de polio, et ont donc su tracer les contacts, isoler les malades, et réussi à éteindre l’épidémie. Cette success story africaine rappelle que la principale réponse aux épidémies est une réponse humaine, qu’on a complètement négligée ici, où personne ne viendra frapper à notre porte, et où rares sont les quartiers organisés en « communautés ».

    Vous avez coordonné, en 2014, une publication sur la « médecine de tri », dont on saisit aujourd’hui l’ampleur. Pourquoi jugez-vous qu’il s’agit du paradigme de la médecine de notre temps ?

    Ces pratiques de tri qu’on découvre aujourd’hui dans le débat public sont routinières en médecine. Elles sont violentes pour les soignants, difficiles éthiquement, insupportables philosophiquement, mais elles sont aussi nécessaires. On ne peut pas bien soigner les gens sans choisir où faire porter ses efforts. Et ces pratiques de tri sur critères médicaux sont aussi un moyen de traiter les gens de manière égalitaire, au sens où ce ne sera pas seulement celui qui paie le plus qui aura le droit à un ventilateur par exemple.
    Cela dit, ce tri se fait parce qu’il existe un écart entre des ressources rares et les besoins des patients. Or, cette rareté peut aussi être produite, en raison par exemple de la politique d’austérité qui frappe les systèmes de santé. Il est donc important d’avoir un débat sur la production de cette rareté, par exemple au sujet de la réduction du nombre de lits. Mais ce qui produit de la rareté, c’est aussi l’innovation médicale en tant que telle. La dialyse, le respirateur, la réanimation soulèvent de nouvelles questions d’accès et de tri, qui ne se posent pas dans de nombreux pays du Sud où quasiment personne n’y a accès.

    Comment définissez-vous la « santé globale » ? Et pourquoi dites-vous qu’il s’agit du « stade Dubaï » de la santé publique, en faisant référence à la façon dont le sociologue Mike Davis faisait de Dubaï l’emblème du capitalisme avancé ?

    Depuis le milieu des années 1990, les questions de sécurité sanitaire et de biosécurité ont pris de plus en plus de place sur l’agenda. Les réponses très verticales à des épidémies comme celle de VIH ont été motivées avant tout par des préoccupations sécuritaires, notamment d’un point de vue américain, avec l’idée qu’il ne fallait pas les laisser hors de contrôle.

    Ce tournant sécuritaire a coïncidé avec un tournant néolibéral, notamment dans le Sud, où on a contraint les États à diminuer les dépenses de santé publique, et à avoir recours à la philanthropie, ou à développer des infrastructures privées. Lors de mes enquêtes en Afrique par exemple, j’ai pu constater que la santé publique n’était plus qu’un souvenir, dont les personnes âgées parlaient souvent avec nostalgie, comme d’une époque où on pouvait obtenir des médicaments et se faire soigner gratuitement. À partir de la fin des années 1990, tout devient payant et on passe à une approche beaucoup plus minimaliste et sécuritaire de l’intervention de l’État en matière de santé.

    Ce moment qu’on désigne comme celui de « Global Health » , de santé mondiale, est caractérisé, dans le Sud, à la fois par un retrait des États et par un boom du financement global, assuré en particulier par la fondation Gates et les grandes banques de développement dont la banque mondiale, qui mettent en place des infrastructures de santé, le plus souvent avec des partenariats public-privé.

    Pour le dire schématiquement, vous avez des dispensaires qui tombent en ruine et des hôpitaux champignons tout neufs qui poussent parfois juste à côté, construits par les Indiens ou les Chinois, et financés par les banques de développement. Pour les habitants, ces institutions sont le plus souvent des mirages, parce qu’ils sont payants, ou, au sens propre, parce que construire un hôpital, même en envoyant des médecins indiens comme on l’a vu par exemple au Congo, n’est pas très utile quand on manque d’eau, d’électricité, de médicaments…
    D’où la référence à Mike Davis. Ces infrastructures sont des coquilles de verre impressionnantes mais qui demeurent des énigmes pour les habitants, et favorisent toute une épidémiologie populaire qui s’interroge sur ce qu’on a pris ici pour financer cela là, sur l’économie extractive qui a permis la construction de tel ou tel hôpital.

    Cette épidémiologie populaire désigne la façon dont les populations confrontées à des épidémies de type VIH-sida ou Ebola les inscrivent dans des économies politiques globales et des formes vernaculaires de compréhension, et relient les épidémies à des interrogations sur le sens de la maladie.

    C’est comme cela qu’on entend que le sida a été envoyé par tel politicien soucieux de se venger de tel ou tel village, ou Ebola par MSF pour pouvoir prélever des organes sur les cadavres… C’est aussi comme ça qu’on relie telle maladie, comme l’ulcère de Buruli, avec une transformation du paysage, avec tel ou tel changement environnemental. Évidemment tout n’est pas vrai, loin de là, mais dire que l’Afrique est dégradée par une économie extractive, c’est banalement exact.

    L’utopie du docteur David, que vous avez étudiée dans Le Médecin qui voulut être roi , d’un monde dont l’organisation serait entièrement déterminée par la médecine est-elle en train de se réaliser ?

    L’histoire coloniale est riche d’enseignements car on y voit des médecins coloniaux qui, à l’instar du docteur David, peuvent enfin vivre leur rêve d’avoir les rênes du pouvoir et d’appliquer leur science à toute la société. Pendant la guerre, le docteur David possède ainsi un pouvoir absolu sur toute une partie du Cameroun. Il profite de ses pleins pouvoirs en tant que médecin pour lutter contre les épidémies. Mais ce qui est instructif, c’est qu’il découvre son impuissance et il n’arrive pas à changer grand-chose au destin des maladies, car il ne comprend pas la société locale, car il n’a pas tous les leviers d’action qu’il croit posséder en ayant pourtant à la fois la science médicale et le pouvoir politique.
    Il peut être intéressant de jouer du parallèle, car l’utopie qui donnerait tout le pouvoir aux médecins, et travaille toute la santé publique et la biopolitique, n’a jamais été vraiment mise en place, mais demeure à l’état de rêve et de projet politiques – Foucault parlait du « rêve politique de la peste » . Ce qu’on traverse en ce moment, c’est à la fois l’apparence d’une toute-puissance biopolitique, mais aussi l’impuissance fondamentale de tout cela, parce que la réalité ne coïncide pas avec le projet. Ce n’est pas parce que les citoyens ne respectent pas le confinement, au contraire, mais parce que les autorités, notamment municipales, improvisent et imposent une théorie du confinement qui est loin d’être fondée sur une preuve épidémiologique.

    Les derniers arrêtés municipaux, c’est le Gendarme de Saint-Tropez derrière les joggeurs ! Rien ne dit aujourd’hui que le virus s’est beaucoup transmis dans les parcs, et une approche de santé publique rationnelle, qui arbitrerait coûts, sur la santé mentale et les enfants notamment, et bénéfices, imposerait plutôt de les rouvrir au plus vite, avec des règles adaptées – comme en Allemagne par exemple. Comme à l’époque coloniale, on a plutôt l’impression d’une biopolitique qui ne calcule pas grand-chose, et dont la priorité reste en fait d’éprouver sa capacité à maintenir l’ordre.

    Dans un texte publié mi-février, vous affirmiez à propos de l’épidémie qui débutait alors, qu’il s’agissait d’un « phénomène sans message » et qu’il fallait « se méfier de cette volonté d’interpréter ce que le coronavirus “révèle” » . Vous situez-vous toujours sur cette position deux mois plus tard ?

    Je maintiens cette position d’hygiène mentale et d’hygiène publique qui me paraît importante. Sans vouloir jeter la pierre à quiconque, toute une industrie du commentaire s’est mise en place et on se demande aujourd’hui ce que le coronavirus ne « révèle » pas.

    En tant qu’enseignant qui se trouvait être en train de faire un cours sur l’histoire des épidémies lorsque celle-ci est apparue, je me méfiais de l’ennui qu’on peut ressentir à enseigner cette histoire si on s’en tient aux invariants : le commencement anodin, le déni, la panique, l’impuissance, les digues morales qui sautent, les tentatives plus ou moins rationnelles pour comprendre et contrôler, et puis la vague qui se retire avec ses blessures…

    Dans ce contexte, la pensée de l’écrivain Susan Sontag a été ma boussole, en tout cas une position qu’il me semble nécessaire de considérer : il est possible que tout cela n’ait pas de sens. La chercheuse Paula Treichler avait, dans un article célèbre, évoqué « l’épidémie de significations » autour du sida. On se trouve dans une configuration similaire, avec tout un tas de théories du complot, le raoultisme, mais aussi des interprétations savantes qui ne font guère avancer les choses. Il me paraît ainsi intéressant de relever l’homologie entre les théories du complot et celles qui attribuent cela à Macron, à Buzyn ou à telle ou telle multinationale, et qui ont en commun d’exiger qu’il y ait une faute humaine à l’origine de ce qui arrive.
    Ce sont des choses qu’on a beaucoup vues dans des pays du Sud qui n’ont jamais cessé de connaître des épidémies secouant la société, qu’il s’agisse du sida en Haïti et en Afrique ou du virus Ebola. Ces théories jugées complotistes ne sont pas forcément irrationnelles ou inintéressantes politiquement. Pendant la dernière épidémie d’Ebola au Kivu congolais, on a accusé le pouvoir central, l’OMS ou certains politiciens locaux d’être derrière l’épidémie pour profiter de « l’Ebola business ».

    Des enquêtes journalistiques menées depuis, comme celle d’Emmanuel Freudenthal, ont effectivement montré l’ampleur de la structure de corruption mise en place autour de la réponse Ebola au Kivu, même si cela ne veut pas dire qu’elle avait été provoquée. L’épidémiologie populaire, comme on la désigne en anthropologie de la santé, est porteuse de diagnostics sociaux et politiques qui sont souvent au moins aussi intéressants que certains discours de sciences sociales qui cherchent à mettre du sens là où il n’y en a pas toujours.

    Le stade Dubaï de la santé publique
    La santé globale en Afrique entre passé et futur
    Guillaume Lachenal
    Dans Revue Tiers Monde 2013/3 (n°215), pages 53 à 71
    https://www.cairn.info/revue-tiers-monde-2013-3-page-53.htm

    Sans gendarme de Saint-tropez : Security agents killed more Nigerians in two weeks than Coronavirus
    https://seenthis.net/messages/845017

    Articles cités :

    Covid-19 et santé globale : la fin du grand partage ?, Jean-Paul Gaudillière
    https://aoc.media/analyse/2020/04/02/covid-19-et-sante-globale-la-fin-du-grand-partage
    est sous#paywall...

    Donner sens au sida, Guillaume Lachenal
    https://journals.openedition.org/gss/2867

    Bill Gates, « l’homme le plus généreux du monde », ne l’est pas tant que cela
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/110519/bill-gates-l-homme-le-plus-genereux-du-monde-ne-l-est-pas-tant-que-cela?on

    En RDC, la Riposte de l’OMS rattrapée par l’« Ebola business »
    https://www.liberation.fr/planete/2020/02/04/en-rdc-la-riposte-de-l-oms-rattrapee-par-l-ebola-business_1776970

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