• « Les mouvements dits féministes ne font objectivement que maintenir les femmes dans la dépendance, s’ils ne cherchent pas à s’attaquer aux causes mêmes de cette situation, au régime capitaliste »

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-1960-1963/article/avec-les-femmes | #archiveLO (Lutte de classe n°9 - 6 mars 1961)

    #capitalisme #féminisme #droits_des_femmes #lutte_de_classe #marxisme

    • Commentaire déplacé.

      Depuis toujours, pour des marxistes, la seule perspective permettant de combattre l’oppression des femmes, c’est de combattre l’exploitation capitaliste et l’ordre social bourgeois qui maintient cette oppression, et c’est donc de militer pour l’unité de la classe ouvrière, pour que les travailleuses et travailleurs soient conscients de leur identité de classe, au-delà des différences de sexe, de nationalité ou de religion. Louise Michel écrivait déjà : « Le sexe fort est tout aussi esclave que le sexe faible, et il ne peut donner ce qu’il n’a pas lui-même ; toutes les inégalités tomberont du même coup quand hommes et femmes donneront pour la lutte décisive. »

      Dire que le combat féministe ne peut aboutir que par la transformation de toute la société n’est ni minimiser l’importance de ce combat, ni faire preuve de masculinisme (ni de condescendance, ni de stupidité), c’est rappeler une des idées de bases du mouvement ouvrier révolutionnaire – l’idée selon laquelle, dans le fond, une société fondée sur l’exploitation ne pourra jamais être en même temps fraternelle et égalitaire.

      C’est le refus de raisonner en termes de classes sociales qui conduit à des aberrations, comme la thèse d’un privilège masculin ou d’un patriarcat indépendant des classes sociales, et qui amène à dénoncer stupidement les hommes dans leur ensemble, et non les responsables et bénéficiaires de l’exploitation.

    • Mais je ne refuse pas de raisonner en termes de classes sociales, c’est toi et ton mouvement qui refuse de raisonner en terme de sexisme. Pour moi les deux combats sont à mené ensemble, pas l’un au détriment de l’autre, comme le demande ton texte méprisant pour les femmes et les féministes.

    • + 💯 pour @mad_meg
      On comprend très bien les biais de classe quand des «  féministes  » construisent leur «  émancipation  » sur le dos de leur nounou exploitée.
      Et on comprend très très bien le sexisme des orgas de «  gauche  » qui nous voit bien les «  aider  » et les «  soutenir  », mais qui refusent de voir le sexisme et le harcèlement dans leurs rangs «  pour ne pas nuire à la cause  ».

      Bref, ras le cul d’être la «  caution nichons  » des orgas anti-capitalistes qui nous considèrent au mieux comme des «  repos du camarade  » au pire comme «  des chieuses ou des égoïstes  », quand on refuse «  d’attendre notre tour  » dans les combats en cours.

      Les testiculés ne se rendent pas compte qu’ils sont pour les femmes de gauche comme les patrons pour les ouvriers  : des foutus silencieurs et exploitateurs qui n’iraient pas bien loin dans leurs combats sans nous pour tenir les orgas et rater les réunions pour garder les lardons  !

    • J’ai assisté, au siècle dernier (désolé, encore un témoignage de papy cabou), à un débat entre une camarade féministe et deux militant·es « marxiste-léniniste » (de tendance maoïste) dont les arguments de l’une et des autres ressemblent beaucoup aux termes des échanges présentés ci-dessus.

      L’argument fatal, lancé par l’un des militant·es « marxiste-léniniste » était que le propos énoncé par la féministe « n’était pas marxiste », ce à quoi, il lui a été répondu spontanément un splendide « je m’en fous ! »

    • 1. LO est ici visé sans raison en lui associant des propos débiles de « testiculés qui ne se rendent pas compte » et des comportements sexistes d’ « orgas anti-capitalistes qui considèrent [les femmes] au mieux comme des "repos du camarade " au pire comme "des chieuses ou des égoïstes " ».

      Je comprends qu’on puisse ignorer que le sexisme, par principe, n’a pas sa place à LO, je pardonne moins qu’on puisse affirmer le contraire sans savoir, qui plus est à l’aide d’amalgames de bas étage.

      Ne saviez-vous pas qu’on ne peut se dire communiste sans combattre le sexisme au quotidien ?

      Que cela fait partie des responsabilités naturelles de tout militant ouvrier communiste révolutionnaire que de ne laisser s’épanouir, sur son lieu de travail (et, à plus forte raison chez lui), aucun comportement sexiste (ni aucun comportement homophobe ou raciste) ?

      Faut-il sérieusement rappeler cette évidence ?

      2. LO refuse en effet de raisonner seulement "en terme de sexisme", LO affirme seulement que la façon la plus conséquente de combattre l’oppression des femmes et le sexisme est de lutter contre le capitalisme et de mettre fin à l’exploitation.

      Car c’est seulement lorsque l’humanité se retrouvera en situation de récupérer le fruit de son travail, de remettre la main sur ce qui lui appartient et, partant, de partir des besoins de tous pour décider démocratiquement ce que l’on produit, comment on le produit, comment on le transporte, comment on le recycle, qu’elle sera enfin en capacité de répondre à toutes les oppressions qui pourrissent son existence.

      3. Critiquer l’impasse du mouvement féministe qui ne prend pas en compte le combat contre le système capitaliste n’est pas faire preuve de mépris. Ou alors la critique est synonyme de mépris, et nous devrions simplement nous taire et cesser de militer.

      Cette façon de maudire son interlocuteur qui ne partage pas ses vues et de le taxer gratuitement de mépris n’est pas digne.

      Les militants révolutionnaires que nous sommes ne disent pas leur « mépris » en critiquant les luttes contre les oppressions, ils pointent leurs limites (c’est notre responsabilité) quand elles restent fondamentalement étrangères à la lutte de classe et à la nécessité de la révolution sociale.

      Le but de LO, c’est la conquête du pouvoir politique par le prolétariat. C’est dans cette seule perspective que LO considère les luttes contre les oppressions. Si elles ne sont pas orientées dans ce but, elles ne seront jamais un moyen de les « combattre ».

      4. Nous ne disons pas en effet que « les deux combats sont à mener ensemble », nous disons que le sexisme fait partie de notre combat.

      Parce que les luttes ouvrières sont la condition de tout combat conséquent contre le sexisme.

      Parce qu’il n’y a strictement aucun combat contre les oppressions qui, pour faire valoir sa cause et se garantir les conditions de la victoire, ne pourra faire l’économie de rejoindre, corps et âme, le combat essentiel, le seul à même de renverser la classe capitaliste et de liquider son système, le combat de la classe ouvrière.

      C’est la raison pour laquelle qu’à tous ceux qui nous disent leur révolte contre le sexisme, nous n’avons qu’une seule réponse : tout dépend de la lutte des travailleurs contre la société capitaliste.

    • tout dépend de la lutte des travailleurs contre la société capitaliste.

      Oui, et non.

      Oui, ok, le capitalisme disparu, ce sera le paradis sur terre, on est tout·e·s d’accord.

      Non, il est hors de question de dénigrer ou minimiser les efforts de ceux qui luttent contre toutes formes de violences dès maintenant, au prétexte qu’il y aurait une lutte supérieure.

      Non, dans son essence, le féminisme ne maintient pas les femmes dans la dépendance. Le féminisme n’est pas une roue de secours du capitalisme ou du patriarcat. C’est crétin d’exprimer une telle idée.

    • Critiquer l’impasse du mouvement féministe qui ne prend pas en compte le combat contre le système capitaliste n’est pas faire preuve de mépris

      Croire qu’il y a UN mouvement féministe montre ton ignorance profonde de ces luttes, il y a des centaines de courants et si je suis d’accord pour critiqué le féminisme libéral c’est pas ce que tu fait ni LO. Tu lance des affirmations creuses, non la fin du capitalisme ne sera pas forcement favorable aux femmes et personne ne demande aux LO de ne pensé QU’en termes de sexisme, c’est vous à LO qui exigez des femmes qu’elles abandonnent certaines causes à votre profit. Il y a des féministes maxistes, et votre texte les traite comme si elles n’existaient simplement pas.

      De toute façon c’est certain qu’aucune féministe ne sera convainque par ta messe exhalée de phallocrate et en ce qui me concerne, notre échange me fait voire LO d’un très mauvais œil désormais.

    • Je suis féministe, @biggrizzly, je considère que le combat féministe appartient intégralement au combat qui est le mien. Je ne considère donc pas que « le féminisme maintient les femmes dans la dépendance ».

      Je considère en revanche, et c’est la phrase du texte de 1961 proposé ci-dessus, que « tous les mouvements dits féministes ne font objectivement que maintenir les femmes dans la dépendance s’ils ne cherchent pas à s’attaquer aux causes mêmes de cette situation, au régime capitaliste ».

      Partant, nous ne « dénigrons ni ne minimisons les efforts de ceux qui luttent contre toutes formes de violences dès maintenant au prétexte qu’il y aurait une lutte supérieure », nous les critiquons, nous en dénonçons les limites.

      Non au nom d’une « lutte supérieure », mais au nom de la seule lutte (féministe, aussi par définition) qui est susceptible d’assurer les conditions de la disparition de l’oppression des femmes.

      Il n’y a nulle trace dans l’héritage du marxisme de programme visant à enfermer les victimes d’oppressions (racistes, sexistes, homophobes, etc.) dans leur prétendue spécificité. Il y a au contraire la conviction que le problème fondamental de la société, qui conditionne tous les autres, c’est la nécessité d’arracher le pouvoir à la bourgeoisie.

      « Le paradis sur terre », ce n’est pas notre vision des choses. Il ne s’agit pas de fantasmer : la liquidation du capitalisme ne signifie évidemment pas que les oppressions disparaitront par magie du jour au lendemain. Cela signifie que l’humanité sera enfin en capacité d’y répondre.

    • Je ne considère pas, @mad_meg, qu’il n’y aurait qu’UN mouvement féministe (ce serait en effet consternant de bêtise), le texte de 1961 propose seulement de montrer les limites, à nos yeux, de tout mouvement féministe qui ne pose pas le problème de l’expropriation de la classe capitaliste par la classe ouvrière.

      Il n’est pas très sérieux non plus d’écrire que « LO exige des femmes qu’elles abandonnent certaines causes à [son] profit ». Les militantes qui, après des débuts militants dans des organisations spécifiquement féministes, ont rejoint LO, elles l’ont fait en conscience et nullement sous la contrainte. Avec la conscience que c’est la révolution prolétarienne qui peut seule assurer la victoire des droits des femmes.

      « La fin du capitalisme ne sera pas forcement favorable aux femmes », c’est vrai si le mouvement ouvrier n’en est la cause, et si la chute du capitalisme n’est dû qu’à son seul pourrissement. Je milite précisément pour que dans sa chute, il n’entraine pas l’humanité avec lui...

      Je vois que, par ailleurs, sans me connaitre (ni connaitre du reste les valeurs du mouvement ouvrier révolutionnaire), tu n’hésites pas à m’insulter ("phallocrate"). J’espérais plutôt que tu comprennes un peu mieux mes idées et la logique qui les anime – et qui sont à l’opposé exact des préjugés et des contresens que tu continues de défendre.

      Deux choses : j’espère que tu nous rencontreras ou que tu viendras à la fête de LO un jour... pour, décidément, mieux nous connaitre.

      En attendant, cet extrait d’un bouquin (1996) d’Arlette Laguiller (et, plus précisément, d’un chapitre consacré « aux droits des femmes ») :

      Je ne crois pas que les féministes proprement dites, celles pour qui le seul, ou du moins le principal problème, est celui des inégalités entre les sexes, se soient beaucoup reconnues dans mes interventions, parce que c’est en communiste que je défendais les droits des femmes.

      Je ne m’en cachais pas. Et j’ajoutais, dans la même intervention : « Pour les socialistes révolutionnaires, l’égalité de l’homme et de la femme n’est pas un droit, c’est un fait. Si la femme occupe aujourd’hui une situation inférieure à celle de l’homme, ce n’est pas dù à son manque de capacité qui n’existe que dans la tête des réactionnaires, c’est parce que nous vivons dans une société d’exploitation, qui repose sur l’injustice et l’inégalité. [...] c’est précisément parce que j’appartiens à un mouvement révolutionnaire que je suis là ce soir et que je peux parler pour toutes les femmes. »

      Je suis fière en effet d’appartenir à un courant qui a engagé la lutte contre l’oppression des femmes au milieu du XIXe siècle, il y a cent cinquante ans, à une époque où la quasi-totalité des intellectuels bourgeois considérait que le rôle « naturellement » dévolu à la femme était celui d’épouse soumise à son mari, et celui de mère. Je suis fière d’appartenir à un mouvement qui, alors que la plupart des grandes écoles, des professions intellectuelles, étaient encore fermées aux femmes, et certaines pour longtemps, a compté dans ses rangs des dirigeantes aussi prestigieuses que Rosa Luxemburg ou Clara Zetkin.

      Je me réclame de ceux qui, dans la Russie arriérée de 1917-18, élaborèrent un code de la famille établissant l’égalité absolue entre le mari et la femme, firent du divorce une affaire simple et d’ordre privé en cas de consentement mutuel, et entreprirent de révolutionner les institutions familiales, y compris dans les régions les plus reculées de l’ex-Empire tsariste, en engageant le combat contre toutes les atteintes aux droits et à la dignité des femmes, comme le port du voile, le mariage des petites filles et la polygamie, dans les régions musulmanes.

      Le pouvoir soviétique naissant jeta effectivement les bases, en pleine guerre civile, d’une législation bien plus démocratique que celle qui régissait alors les pays bourgeois les plus avancés.

      Il existe aujourd’hui, dans les partis de droite, un certain nombre de femmes (pas très important, il est vrai) qui jouent un rôle politique. Ces femmes-là se félicitent volontiers des progrès de la condition féminine, mais elles affichent en même temps des convictions conservatrices, hostiles aux idées socialistes. Elles devraient bien se demander, pourtant, quels hommes incarnaient en leur temps les idées de l’avenir et vraiment démocratiques : ces parlementaires, tenants comme elles du « libéralisme économique et politique », qui, jusqu’en 1945, en France, refusèrent obstinément le droit de vote aux femmes ? Ou bien les militants révolutionnaires qui considéraient la lutte pour l’égalité des droits entre les hommes et les femmes comme l’un des aspects de leur combat ?

      Que les femmes politiques de la bourgeoisie se réfèrent, si elles préfèrent cela, à ce sénateur qui déclarait hypocritement que « plus que pour manier le bulletin de vote, les mains des femmes sont faites pour être baisées ». Je préfère, pour ma part, me réclamer de l’ouvrier tourneur August Bebel (l’un des dirigeants du Parti socialiste allemand), qui publia en 1883 un livre intitulé La Femme, dans le passé, le présent et l’avenir, qui devint en ce domaine l’ouvrage de référence du mouvement ouvrier international.

      Bebel y écrivait : « Quelle place doit prendre la femme dans notre organisme social afin de devenir dans la société humaine un membre complet, ayant les droits de tous, ayant la faculté de développer pleinement et dans toutes les directions ses forces et ses aptitudes ? C’est là une question qui se confond avec celle de savoir quelle forme, quelle organisation essentielle devra recevoir la société humaine pour substituer à l’oppression, à l’exploitation, au besoin et à la misère sous leurs milliers de formes, une humanité libre...

    • « Tous les mouvements dits féministes ne font objectivement que maintenir les femmes dans la dépendance S ’ils ne cherchent pas à s’attaquer aux causes mêmes de cette situation, au régime capitaliste ». Cela signifie que le combat féministe ne peut aboutir que par la transformation de toute la société.

      Je trouve, @biggrizzly, qu’elle dit très justement ce que je pense.

      Avec cette conséquence (exprimée dans un texte plus récent) :

      Si des jeunes entrent en révolte contre cette société parce qu’elles et ils constatent qu’elle n’est pas capable de faire avancer les droits des femmes ni de faire reculer le racisme, c’est évidemment une bonne chose ; mais la seule perspective leur permettant de mener réellement ces combats, c’est de se tourner vers les idées communistes et vers la classe ouvrière, la seule qui peut jeter les bases d’une société réellement égalitaire en mettant fin à l’exploitation capitaliste.

    • @recriweb
      À aucun moment, je ne parle de LO.
      Je parle des comportements habituels et sempiternellement observés dans les orgas de gauche.

      En vrai, je pensais aussi à LFI qui a le féminisme en porte-étendard et qui s’est comporté comme tout le monde dans l’affaire Quatennens.

      Et ça fait bien chier  : silencier les femmes victimes de #VSS, ça dessert la cause.

      J’en suis au point où je me demande s’il ne va pas falloir lancer un parti non mixte.

    • Au temps pour moi, @monolecte...

      Quant à la pertinence d’un parti non-mixte (ou, à tout le moins, d’une organisation séparée des femmes), c’est un vieux débat que LO a eu et re-eu avec la LCR en son temps – qui était en faveur d’un mouvement autonome des femmes.

      Rouge pouvait donc écrire en 1974 :

      « Il n’est pas question de mettre dans un mouvement qui lutte contre l’oppression des femmes les oppresseurs. Or, les hommes sont objectivement des oppresseurs. »

      Ce à quoi LO répondait alors :

      Ce sont des propos de féministes et non des propos de militantes révolutionnaires. Les militantes de Rouge qui militent dans les groupes de femmes ont beau affirmer qu’« il est absurde de séparer lutte pour la libération des femmes et révolution socialiste » en affirmant la nécessité absolue d’un mouvement autonome des femmes, elles ne font soit qu’affirmer leur méfiance vis-à-vis du parti révolutionnaire, voire leur condamnation de celui-ci incapable, selon elles, parce que composé d’oppresseurs, de libérer la femme par la révolution socialiste, soit que séparer de fait la lutte pour la révolution socialiste réservée au parti, et la lutte pour la libération des femmes réservée aux femmes. En séparant la lutte pour la libération de la femme de la lutte pour la révolution socialiste, elles rejoignent bel et bien le féminisme bourgeois.

      C’était aussi un débat qui agitait les militants des partis communistes de l’IC avant le stalinisme. Ainsi 3e congrès se déclarait-il « énergiquement contre toute espèce d’organisation séparée des femmes au sein du parti, des syndicats, ou autres organisations ouvrières ». En revanche, il somme tous les partis communistes de se donner les moyens de mener un travail militant parmi les femmes, en préconisant la création de « commissions pour le travail parmi les femmes ». Cette décision, le 3e Congrès l’a rendue obligatoire pour tous les PC adhérant à l’IC.

    • La non-mixité, de mon point de vue fait partie des conditions – légitimes – de l’expression féministe.

      Ce point a d’ailleurs souvent représenté un sujet de clivage des plus virulents quand, dans le passé, Monsieur le militant révolutionnaire (quelle que soit son idéologie : socialiste, communiste, anarchiste, etc.) tenait en journée tout un tas de discours à propos de l’émancipation de la classe ouvrière et, qu’une fois rentré à la maison, il mettait les pieds sous la table en demandant à bobonne de lui servir son pot-au-feu et de mettre les gosses au lit. Dans ces conditions, il est tout à fait normal que les femmes se retrouvent entre elles pour reconstruire des espaces de liberté en rupture avec leur milieu, professionnel, familial et militant (qui se recoupent souvent).

      Considérant donc que l’affirmation politique féministe ne peut être construite, en toute autonomie que par les femmes-elles mêmes je me suis jamais considéré comme féministe, car homme, mais comme sympathisant de la cause féministe, aux côtés des femmes, solidaire et motivé pour participer activement à la mise en pièces immédiate et sans condition du patriarcat.

      Je suis convaincu que l’humanité, quelle qu’en soit le sexe et le genre des personnes qui la compose, a tout intérêt construire des relations égalitaires et non-oppressives le plus tôt possible.

    • D’abord, pourquoi ce ton, @cabou ("Monsieur le militant révolutionnaire") ? Au-delà de nos divergences, y avait-il quelque chose de méprisable dans ma façon de répondre et de m’expliquer ?

      Je suis convaincu comme toi que "l’humanité, quelle qu’en soit le sexe et le genre des personnes qui la compose, a tout intérêt à construire des relations égalitaires et non-oppressives le plus tôt possible." Du reste, c’est ce que j’ai expliqué plus haut en rappelant que c’est de la responsabilité de tout militant communiste révolutionnaire de défendre ses valeurs féministes, au quotidien, autant sur son lieu de travail que chez les siens.

      Est-ce à dire que tous les militants de LO sont "déconstruits" (comme on dirait désormais) et qu’ont disparu dans nos rangs tous les réflexes patriarcaux ? Malgré nos efforts constants, nous restons en partie conditionnés par la société dans laquelle nous sommes. Toutefois nous sommes convaincus que les militants révolutionnaires que nous sommes portent en eux ce qui est le meilleur possible en ce monde pourrissant. Et c’est parce que nous sommes convaincus de cela et en faisons la preuve tous les jours que nous pourrons convaincre les travailleurs de nous faire confiance, et aux femmes de notre classe de ne pas se laisser enfermer dans une « spécificité » qui obère une prise de conscience plus large.

      Je me souviens, pour l’anecdote, que lors de mes premiers pas à LO, en 1987, j’avais été impressionné par la rigueur des camarades sur cette question. Et, depuis, comme tous, je ne tolère en notre sein aucun écart. Je ne dis pas cela pour dire que nous serions malgré tout parfaits, je dis cela pour dire à quel point être féministe et donc refuser tout acte sexiste est, pour nous, une réalité de tous les jours... Une rigueur qui, tu le sais sasn doute, nous vaut d’être parfois moqués.

      Je ne pense pas comme toi que "l’affirmation politique féministe ne peut être construite, en toute autonomie, que par les femmes-elles mêmes". Je pense, au contraire, que contre le reflux important des idées progressistes, contre tous les courants politiques réactionnaires, contre tous les comportements sexistes, homophobes, racistes, il est vital que renaissent le mouvement ouvrier, ses combats, ses valeurs. Car ce sont les interventions massives, politiques et sociales, de la classe ouvrière, ses luttes, qui, comme par le passé, pourront faire progresser la société. Et en attendant, je pense (nous pensons) qu’il faut toute la conscience de classe d’un parti révolutionnaire socialiste pour surmonter au quotidien le poison du sexisme que les patrons entretiennent sans cesse au sein de la classe ouvrière afin d’amoindrir ses forces.

      Se réunir (entre victimes) pour parler d’agressions, faire part de son expérience pour s’aider soi-même à se reconstruire et à mieux se protéger mentalement, c’est une chose : c’est le sens d’un approche psychologique qui peut se justifier et que l’on retrouve dans d’autres contextes. Point n’est besoin de discuter de cette approche dont l’utilité, très pragmatique, est parfaitement concevable.

      Il en est une autre que de se réunir entre femmes pour discuter féminisme, entre homosexuels pour discuter homophobie, entre noirs ici ou maghrébins là pour discuter racisme (etc.). Le mouvement ouvrier n’a jamais cessé de se battre en montrant (au contraire) que sexisme, machisme, harcèlement, homophobie, racisme, etc. , mêmes ressentis comme « spécifiques » par leurs victimes, ne devaient pas moins être compris par tous comme le problème de tous, les uns avec les autres, et ce autour d’un seul combat combat commun, car le seul véritablement déterminant : en faveur de la révolution sociale.

      J’ajoute que le mouvement socialiste marxiste s’est construit en intégrant des militantes dans ses rangs et ainsi en ne laissant pas les préjugés sexistes diviser ses forces. Et c’est sans doute plus nécessaire que jamais aujourd’hui.

      Enfin, je ne me considère donc pas seulement « sympathisant de la cause féministe »… j’ai fait mienne cette cause. Je me considère donc comme féministe et je le revendique, au nom de tou(te)s les intellectuel(le)s qui ont défendu la cause des femmes au sein du mouvement ouvrier révolutionnaire.

    • Cette expression « Monsieur le militant révolutionnaire » ne s’adressait pas à toi, en particulier, @recriweb et je suis sincèrement désolé que tu l’ai prise personnellement. Elle ne visait pas non plus ton organisation politique. Nous ne nous connaissons pas dans le monde analogique et je ne me permettrais pas de porter ce type de propos sur une personne lors d’un échange sur le web.

      Cette expression, ainsi que le reste de la formule, je l’ai reprise, presque textuellement de critiques formulées par des militantes d’organisations d’extrême gauche et libertaires qui expliquaient les conditions dans lesquelles s’est constitué la revendication d’une expression politique féministe - non mixte - en rupture avec leurs orgas, dans les années 70.

      Pour le reste : comme parfois, mais pas toujours, nous constatons effectivement nos désaccords. Je ne considère pas qu’il s’agisse pour autant de divergences qui rendrait le débat impossible.

    • si nous faisions disparaître le capitalisme, non, ce ne serait pas le paradis sur terre, en tout cas pas l’harmonie générale. l’humanisation aurait encore partie liée à des formes de violence. on me dira que c’est réac de le prétendre (un pessimisme sur la « nature humaine »), or il suffit de penser à la souffrance psychique un tant soit peu sérieusement pour savoir que celle-ci n’est pas intégralement soluble dans la destruction de cette société et des rapports qui la constituent. et il en est pour une part de même des désirs et des actes de domination (dont le viol et le meurtre).

      (et puisque LO n’est bien sûr visé nulle part, je m’en charge : comme dans d’autres orgas à prétention révolutionnaire, dont l’existence à ceci de commun avec le vulgaire de se situer elle aussi sous la mauvaise étoile du machisme, un viol au moins a pu y être silencié, y compris au prix de cérémonies publiques visant à assurer la dénégation la plus ferme).

    • Je suis convaincu comme toi que « l’humanité, quelle qu’en soit le sexe et le genre des personnes qui la compose, a tout intérêt à construire des relations égalitaires et non-oppressives le plus tôt possible. » Du reste, c’est ce que j’ai expliqué plus haut en rappelant que c’est de la responsabilité de tout militant communiste révolutionnaire de défendre ses valeurs féministes, au quotidien, autant sur son lieu de travail que chez les siens.

      C’est des belles paroles de dominant , c’est vide et idiot. Exactement comme si tu te demandait pourquoi les patrons sont pas gentils avec les salariés et comment ca se fait qu’ils sont pas plus communistes au medef alors que tout le monde à un benefice à retiré de l’amour de son prochain et du partage égalitaire.

      Je suis convaincu comme toi que « l’humanité, quelle qu’en soit la classe des personnes qui la compose, a tout intérêt à construire des relations égalitaires et non-oppressives le plus tôt possible. » Du reste, c’est ce que j’ai expliqué plus haut en rappelant que c’est de la responsabilité de tout patron de défendre ses valeurs égalitaristes, au quotidien, autant sur son lieu de travail que chez les siens.

      Je suis convaincu comme toi que « l’humanité, quelle qu’en soit la race des personnes qui la compose, a tout intérêt à construire des relations égalitaires et non-oppressives le plus tôt possible. » Du reste, c’est ce que j’ai expliqué plus haut en rappelant que c’est de la responsabilité de tout blanc de défendre ses valeurs antiraciste, au quotidien, autant sur son lieu de travail que chez les siens.

      Mais ca sert à rien de discuté avec les oppresseurs, c’est comme de vouloir faire entendre raison à Roux de Bézieux, de toute façon les hommes ont beaucoup à perdre dans l’égalité contrairement à ce qu’ils affirment hypocritement.

    • « des belles paroles de dominant , c’est vide et idiot. ». Ceci pour réaction à l’évocation des valeurs des militants ouvriers révolutionnaires. Cela prouve simplement @mad_meg que vous ignorez tout de l’histoire du mouvement ouvrier et des grèves, des débrayages, des actions qui, en entreprises, ont pour origines des actes sexistes ou des actes de harcèlement. Vous ajoutez, dans une naïveté sidérante : « ca sert à rien de discuter avec les oppresseurs », comme s’il s’agissait de « discuter » et non, pour les travailleurs », de défendre seulement leurs collègues en neutralisant les salopards qui agissent en générale dans l’impunité, et, ce faisant, de faire front commun au nom de leur classe.

      Quant à parler des « hommes » en général, en en faisant une catégorie congénitalement machiste et donc opposée par définition aux droits effectifs des femmes, c’est un contresens réactionnaire qui réduit à néant toute réflexion sur la question. Un contresens qui ne vaut pas davantage que celui qui réduit les femmes à tous les stéréotypes éculés et débiles répandus par les idéologies et cultures patriarcales.

    • Ce ne sera pas le paradis, mais en débarrassant la société des rapports sociaux basés sur l’exploitation, il est concevable d’imaginer que bien des comportements et manières de concevoir autrui se transformeront positivement. Une simple déduction matérialiste.

      L’accusation mensongère que tu portes @colporteur est, quant à elle, non seulement inconcevable mais particulièrement dégueulasse. Mon mail ici recriweb@protonmail.com pour résoudre notre problème.

    • Pourrais-tu me répondre @colporteur stp ? Qu’est-ce qui te permet d’affirmer que LO serait elle aussi « sous la mauvaise étoile du machisme » (alors qu’aucun comportement machiste ou sexiste n’y est toléré) et, partant, de divaguer en imaginant qu’ « un viol au moins a pu y être silencié » (ce qui, précisément, ne peut arriver).

      Tu n’es pourtant pas non sans savoir que les conditions de recrutement de LO sont strictes, que nos valeurs et comportements sont exigés irréprochables…

      En outre, en supposant un fait, comment peux-tu imaginer que nous le dissimulerions en abandonnant, de fait, la victime à son traumatisme, et en laissant un violeur libre de sévir de nouveau ?

      Mais tu n’as peut-etre, dans le fond, aucune idée de ce que nous sommes et de la façon dont nous fonctionnons… mais de là à spéculer gratuitement et à répandre des doutes monstrueux !

    • j’ai dit ce qu’il y avait à dire. dans un cas de viol (au moins) LO a choisi d’innocenter un de ses militants pour se préserver. ce que tu estime "inconcevable" est aussi affligeant que banal. ce qui "ne peut arriver" a eu lieu. et est loin d’être passé inaperçu. regroupé.e.s autour de la femme qui a subi ce viol, des camarades ont durant des mois mené bataille là-dessus. que je sache, elle n’attendait rien de LO si ce n’est que cette organisation (ainsi que la CGT) admette les faits et en tire des conclusions. c’est l’inverse qui a eu lieu avec la tenue d’une soirée publique destinée à « remettre en selle » ce militant.

    • Jamais entendu parler de ça. Ni d’ailleurs la direction de LO, ni internet — totalement muet sur la question.

      Mais j’ai enquêté un peu : il y aurait eu à tourner sur Twitter une sale histoire à propos d’un sympathisant… mais plus aucune trace nulle part.

      Pas plus que de poursuites judiciaires, apparemment.

      Je connais LO de l’intérieur depuis 35 ans, et je maintiens qu’aucun.e militant.e ne tolérerait au sein de l’organisation le moindre comportement toxique — et, à plus forte raison, criminel.

  • BORIS CYRULNIK, ANTIFEMINISTE ET MATERNOPHOBE
    https://sporenda.wordpress.com/2022/12/22/boris-cyrulnik-antifeministe-et-maternophobe

    Je vois parfois des féministes poster des textes louangeurs à propos de Cyrulnik, qu’elles voient comme le sauveur des femmes victimes de violences masculines parce qu’il les rassure en leur affirmant, inspiré par son exemple personnel, qu’il est possible de surmonter leur trauma par le recours à la résilience.

    Des critiques ont noté que cette notion de résilience, en résonnance avec l’idéologie individualiste néo-libérale dominante, évoque de fâcheux relents de Darwinisme social : il y a celles qui vont trouver en elles, avec l’appui de leur entourage, la force de dépasser le trauma et de survivre, et il y a les faibles qui vont s’y enliser, car incapables de s’en libérer ; la résilience, c’est une solution individuelle qui n’est pas à la portée de tout le monde(1).

    En passant, l’exemple personnel de résilience mis en avant par Cyrulnik diffère au moins sur un point du cas des femmes traumatisées par la violence masculine : les nazis ne dominent plus la plus grande partie de l’Europe et n’envoient plus de Juifs dans les camps de la mort. Les femmes par contre, vivant toujours sous domination masculine, sont susceptibles en permanence d’être la cible des violences de leurs dominants. Surmonter le trauma est-il possible quand le risque d’une re-traumatisation continue à peser sur vous ?

    Cette image de Cyrulnik, bienfaiteur des femmes violentées, est un malentendu complet, que la lecture de certains de ses textes dissipe entièrement.

    Dans un de ses livres, intitulé « Les Nourritures affectives » (Odile Jacob, 1993), l’auteur développe des théories hallucinantes, en particulier comment la transformation des rôles parentaux, elle-même résultant des mutations affectant les comportements féminins suite aux avancées féministes, est créatrice de problèmes et de pathologies graves chez les enfants. Il attribue ces pathologies à une tendance générale à la « surpuissance des mères et à la déparentalisation des pères ».

    On apprend par exemple que, suite à l’augmentation du nombre des divorces (très majoritairement demandés par les femmes) et à la multiplication des naissances hors mariage, il y aurait eu une explosion du nombre des incestes. Explosion dont rien, aucune étude chiffrée, ne vient confirmer la réalité.

    Selon Cyrulnik, cette banalisation du divorce et des naissances hors mariage entraîneraient que l’inceste serait désormais vécu « sans remords, sans conscience d’un interdit, ou sentiment de culpabilité », soit « parce que les mécanismes séparateurs n’ont pas joué, soit au contraire parce que l’éloignement (des pères) n’a pas permis de tisser des liens d’attachement ».

    Cyrulnik va même jusqu’à affirmer (voir article de l’Express en note ci-dessous) que le nombre des incestes mère-fils, « le tabou des tabous », « serait actuellement en France presque aussi élevé que celui des enfants autistes » !.(2) Affirmation gratuite qui jette une lumière inquiétante sur la façon dont le contact de l’auteur avec la réalité est subverti par ses fantasmes.

    « Autrement dit–résume Dominique Frischer–un père séparé très tôt de ses enfants perd ses repères et la conscience de sa paternité, au même titre qu’une mère célibataire qui vit une relation fusionnelle avec son fils ou sa fille. Compte tenu de ces circonstances inhabituelles, l’un et l’autre sont amenés, mais pour des raisons diamétralement opposées, à devenir des parents incestueux ! »

    Et elle cite une interview de Cyrulnik à Biba d’octobre 1993, dans laquelle celui-ci lançait un réquisitoire impitoyable contre les « nouvelles femmes ». « Ces thèses étaient ensuite reprises par une partie de la presse féminine présentant les recherches de Cyrulnik comme mettant en évidence que ces « nouvelles femmes » « seraient non seulement responsables de l’effritement de la famille et du couple et de l’augmentation des suicides masculins corrélée à la recrudescence des divorces, mais qu’elles seraient aussi à l’origine d’une crise des valeurs infiniment grave pour l’avenir de l’humanité ».

    Cyrulnik lui-même a fait des déclarations répétées comme quoi la « déparentalisation des pères » et le « surinvestissement des mères » étaient la cause de « toutes sortes de pathologies graves, dont l’angoisse féminine, l’impuissance masculine, l’inceste, l’anorexie, sans oublier les multiples syndromes de délinquance présentés par des enfants élevés dans des familles monoparentales » (la majorité des familles monoparentales ont à leur tête des mères solo), et même le terrorisme ! (3) !. « Dans une famille moderne, la père est souvent symboliquement absent. Avant, c’était le contraire : le père était très peu là physiquement, mais son rôle symbolique était énorme ».

    « En un mot, non seulement elles ont évacué manu militari le père réel, mais elles ont en outre déboulonné le père symbolique de son piédestal » commente Dominique Frischer. Qui cite Cyrulnik : « Je suis prêt à parier que, s’il y a de plus en plus d’incestes, c’est parce que les hommes en face de leur fille ne se sentent plus père ».

    En plus du fait que rien ne corrobore les thèses de Cyrulnik sur l’augmentation des cas d’inceste, a-t-il oublié que Freud–à une époque où le rôle symbolique des pères ne suscitait aucune contestation–avait constaté initialement la fréquence de l’inceste chez ses patientes atteintes de névroses. Pour ensuite, et vu le scandale qu’une telle révélation risquait de déchaîner dans la bonne société viennoise, reculer devant cette mise à nu des « sales petits secrets » de la famille patriarcale, et surtout devant la perte de sa réputation et de sa clientèle qu’elle ne manquerait pas d’entraîner.

    Face au tabou de la parole sur l’inceste, Freud a préféré tourner casque et soutenir la théorie du fantasme qui blanchissait les pères accusés et transférait le blâme vers leurs dénonciatrices : ces femmes névrosées étaient des mythomanes qui fantasmaient l’inceste avec le parent qu’elles accusaient. En fait, et contrairement à la théorie de Cyrulnik de l’inceste découlant de la perte d’autorité paternelle, beaucoup d’incestes sont le fait de pères hyper-autoritaires qui se comportent comme des tyrans avec leur famille.

    Cette volte-face de Freud a fait–rappelle Frischer–que « des générations d’analystes ont occulté pendant plus d’un siècle toute référence à l’inceste… », sacrifiant ainsi des milliers d’enfants incestués au maintien de la respectabilité et de l’autorité de la figure paternelle. Mais Cyrulnik reste dans la ligne quand il affirme que la parole des enfants qui rapportent une agression sexuelle n’est pas fiable (4) Et dans un autre livre, » La Naissance du sens », toujours dans le même déni et minimisation des violences sexuelles masculines sur les femmes et les enfants, il va jusqu’à parler « d’inceste amoureux », d’ « inceste réussi vécu dans un bonheur secret »(5).

    Et bien entendu, selon lui, l’anorexie des filles est due au surinvestissement des mères. Les journaux féminins et les médias qui proposent comme idéal de beauté féminine des mannequins filiformes n’y sont pour rien.

    Excusez du peu : l’émancipation des femmes et la « surpuissance » des mères seraient à l’origine de la recrudescence de l’inceste, de l’impuissance masculine, de la délinquance des adolescents, du terrorisme et de l’anorexie.

    Derrière la bienveillance de façade du bon Docteur Cyrulnik, une entreprise insidieuse de culpabilisation des femmes pour avoir osé s’affranchir des rôles dans lesquels les enferme le patriarcat.

    (1) Sur sa théorie de la résilience https://www.cairn.info/revue-du-crieur-2017-1-page-22.htm

    (2) https://www.lexpress.fr/informations/boris-cyrulnik-l-affectivite-nous-faconne_595890.html

    (3) https://www.oveo.org/boris-cyrulnik-comment-la-violence-educative-est-meconnue-par-les-chercheurs-s

    (4) Idem.

    (5) https://www.philo5.com/Mes%20lectures/Cyrulnik,%20Hommes%20ou%20animaux,%20c’est%20pareil.htm, page 104

    #résilience #sexisme #misogynie #féminisme #backlash #individualisme

  • ♀ ✊ #DroitsDesFemmes #féminicides #sexisme #patriarcat #misogynie #machisme #phallocratie #domination #égalité #violencesexiste #violences_conjugales #féminisme #stopfeminicides #avortement #avortementlesfemmesdécident #patriarcat #religion #moralisme #ordre_morale #obscurantisme #domination #oppression #émancipation...

    ★ LE 8 MARS N’EST PAS UN JOUR FÉRIÉ... - Groupe Libertaire Jules-Durand

    (...) Depuis des années, les féminicides n’arrêtent pas ; le terrorisme machiste continue à tuer sans que les mesures appropriées soient prises. Certaines plaintes ne sont pas prises au commissariat. C’est un bilan sanglant à l’heure où nous écrivons ces lignes car les féminicides et les violences conjugales font l’actualité tous les jours. En France 121 féminicides en 2022, 48 en Espagne, 121 en Italie…Et la situation est bien pire en Afrique et en Asie (...) Les anarchistes défendent un féminisme de classe non exclusif qui met l’accent sur la destruction de toutes les relations de pouvoir, y compris celles que les hommes ont historiquement exercées sur les femmes. Aucune société n’est libre si l’un de ses membres n’est pas libre (...)

    ▶️ Lire le texte complet…

    ▶️ http://le-libertaire.net/8-mars-nest-pas-jour-ferie

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  • ♀ ✊ #DroitsDesFemmes #féminicides #sexisme #patriarcat #misogynie #machisme #phallocratie #domination #égalité #violencesexiste #violences_conjugales #féminisme #stopfeminicides #avortement #avortementlesfemmesdécident #patriarcat #religion #moralisme #ordre_morale #obscurantisme #domination #oppression #émancipation...

    🏳️‍🌈 ✊ #homophobie #LGBTIplus #discrimination #violence #suicide #DroitsHumains #solidarité...

    🛑 COMBATTRE LES IDÉOLOGIES PATRIARCALES (SEXISTES, HOMOPHOBES), AUJOURD’HUI...

    « Fleurissent aujourd’hui, sur Internet ou à la télévision, les pensées conspirationnistes supposant un complot de la « féminisation de la société » qui s’opérerait « sournoisement » (Soral, Zemmour). La perte de « virilité » des hommes deviendrait palpable, dans les rapports domestiques, dans les rapports de séduction, et même dans les rapports de pouvoir. Les femmes finiraient par « s’approprier » des valeurs initialement « masculines », et se « masculiniseraient » finalement, à tel point que tout deviendrait confus. La postmodernité « déconstructionniste », la « théorie des genres », feraient violence à un « bon sens » élémentaire (« un homme et une femme, c’est pas la même chose »), et brouilleraient les significations établies. Sur un plan politique et économique, ceci serait la résultante d’un ultra-libéralisme débridé, dissolvant les rapports traditionnels « familiers » garantissant une société plus « stable », plus « harmonieuse », et plus « ordonnée » (...)

    ▶️ Lire le texte complet…

    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2023/02/combattre-les-ideologies-patriarcales-sexistes-homophobes-aujo

  • Transphobie ! Le Centre LGBT Paris vire le seul groupe lesbien restant !
    https://christineld75.wordpress.com/2022/12/13/transphobie-le-centre-lgbt-paris-vire-le-seul-groupe-lesbie

    Les Señoritas était le seul groupe lesbien qui continuait de fonctionner au CLGBT Paris, un groupe de lesbiennes féministes plus toutes jeunes ; elles ont été jugées coupables de transphobie, censurées et après un procès digne des purges staliniennes, renvoyées du Centre.

    Cela fait longtemps que je le dis et l’écris, le sigle LGBTQI++ est en réalité une imposture, le L est inexistant dans ce mouvement qui n’est plus que gay et trans., et ce depuis des années. Si vous n’êtes pas convaincus, lisez l’essai que j’ai fait paraître en 2021 aux éditions Double Ponctuation : « Fractures ! Le féminisme et le mouvement LGBT en danger », un bilan de décennies de militantisme à la fois dans les mouvements de libération homosexuelle et féministes. (Et notamment sept années de présidence de ce Centre.)

    J’ai été informée par une membre des Sénoritas (voir son message ci-dessous, j’ai retiré son nom et ses coordonnées pour préserver sa vie privée).

    Quelle est donc leur faute ? Une Sénorita a envoyé un e-mail au groupe, via la boîte mails interne au groupe et domiciliée au Centre. Il s’agissait d’un communiqué de l’Observatoire de la Petite Sirène transmis au groupe pour information. Un message interne et privé entre membres du groupe donc. Seulement voilà, la boîte mails est gérée par le Centre qui y a fourré son nez et décidé que l’Observatoire en question était transphobe et que cela justifiait le renvoi du groupe. En outre une référente des Señoritas, membre du Conseil d’Administration du Centre a été démise de ses fonctions. (Une autre raison avancée pour justifier cette mise à pieds : avoir inscrit au club de lecture des Sénioritas mon livre « Fractures ! Le féminisme et le mouvement LGBT en danger ». Incroyable ingratitude quand on sait que le Centre de la rue Beaubourg n’existerait pas si je ne l’avais pas remis à flot et déménagé après la faillite de la rue Keller). Depuis la boîte mails des Sénioritas est sous surveillance et leur activité suspendue. Ceci a entraîné d’autres démissions en chaîne au Centre.

    #lesbophobie #discrimination #misogynie #masculinisme

  • Sport, capitalisme et nationalismes
    https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/sport-capitalisme-et-nationalismes-12900 (conférence #LO du 18 juin 2010)

    Introduction
    https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/sport-capitalisme-et-nationalismes-12900#lo-sommaire-0.0

    Aux origines du #sport
    – L’émergence du « mouvement olympique »
    – Aux origines du #sport_ouvrier
    – Entre-deux guerres : les Internationales sportives contre les #Jeux_olympiques
    – La Russie des Soviets et le sport
    https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/sport-capitalisme-et-nationalismes-12900#lo-sommaire-1.0

    Sport et politique depuis 1945
    – Sports et r#acisme (États-Unis, France)
    – Un bastion de la #misogynie
    – Le sport, c’est la #santé ?
    https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/sport-capitalisme-et-nationalismes-12900#lo-sommaire-2.4

    Sport-business : le tournant des années 1980
    – Un secteur juteux pour la classe capitaliste
    – Le financement public d’entreprises privées
    https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/sport-capitalisme-et-nationalismes-12900#lo-sommaire-3.7 #capitalisme

    Les communistes et le sport
    https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/sport-capitalisme-et-nationalismes-12900#lo-sommaire-4.9 #communisme

  • Instagram : la foire aux vanités

    Deux milliards d’utilisateurs actifs chaque mois, 100 millions de vidéos et photos partagées quotidiennement : lancé à l’automne 2010, au cœur de la Silicon Valley, par Kevin Systrom et Mike Krieger, deux étudiants de l’université de Stanford, le réseau Instagram a connu une ascension fulgurante. Surfant sur le développement de la photographie sur mobile, l’application, initialement conçue pour retoucher (grâce à ses fameux filtres) et partager des clichés, attire rapidement des célébrités et attise la convoitise des géants du numérique. En 2012, Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, qui flaire son potentiel commercial, la rachète pour la somme faramineuse de 1 milliard de dollars. La publicité y fait son apparition deux ans plus tard, favorisant l’explosion du marketing d’influence. Désormais, les marques se tournent vers les personnalités les plus suivies pour promouvoir leurs produits. Les stars aux millions d’abonnés, comme Cristiano Ronaldo ou Kim Kardashian, engrangent des revenus astronomiques, tandis qu’au bas de la hiérarchie, soumis à une concurrence impitoyable, les « nano-influenceurs » se contentent de contrats payés en nature ou d’avantages promotionnels. Transformé en gigantesque centre commercial, le réseau abreuve ses utilisateurs de visions modifiées de la réalité, entre corps jeunes et dénudés, spots touristiques aussitôt pris d’assaut et images esthétisées de nourriture, labellisées « food porn ». Conséquences : les opérations de chirurgie esthétique se multiplient chez les jeunes, enrichissant des praticiens peu scrupuleux, tandis que l’anxiété et la dépression progressent de façon inquiétante chez les adolescents, particulièrement perméables à ces idéaux standardisés.

    https://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/66132_0

    #film #documentaire #film_documentaire
    #réseaux_sociaux #Instagram #drogue #beauté #fanbook #Mark_Zuckerberg #esthétique #marketing_d'influence #influencer #foll-ow #mise_en_scène #fast_fashion #mode #corps #algorithme #nudité #misogynie #standardisation #dysmorphie #santé_mentale #chirurgie_esthétique #décès #food_porn #estime_de_soi #reconnaissance

  • Dessins de Bastien Vivès mis en cause : le Festival d’Angoulême sous pression
    https://www.liberation.fr/culture/accusations-contre-bastien-vives-le-festival-dangouleme-sous-pression-202

    Attaqué pour des dessins jugés pédopornographiques et misogynes, victime de harcèlement avant son exposition au Festival d’Angoulême, l’auteur de « Lastman » et de « Petit Paul » dénonce la confusion entre bouffonnerie et apologie. Son éditeur et le festival, qui lui consacre une exposition, dénoncent des tentatives de censure.

    « On va s’écharper sur du Marc Lévy maintenant, c’est ça l’idée ? » Au téléphone, Fausto Fasulo soupire de « tristesse » devant ce qu’il prend pour une vaste entreprise de purification de l’art. Jamais le codirecteur artistique du Festival international de bande dessinée d’Angoulême (FIBD) n’aurait cru devoir un jour défendre un auteur « cloué au pilori » non pas pour des actes, mais pour des fantasmes supposés et des dessins. Aucune espèce d’accusation de violences sexuelles ne pèse sur Bastien Vivès, auteur de bande dessinée programmé cette année au festival, mais son œuvre l’incriminerait. Depuis quelques semaines, en effet, une vague d’indignation enfle sur les réseaux sociaux à l’encontre d’un travail jugé suspect, majoritairement applaudi par un lectorat féminin à ses débuts, mais « puant l’inceste et la pédopornographie » à en croire un post Twitter très relayé. Un autre : « [Bastien Vivès] continue à être vu et traité médiatiquement comme un ado turbulent et talentueux. Alors que c’est un réac de 40 piges dont certaines œuvres participent activement et en plein jour à la banalisation de la pédophilie et à la culture du viol. » D’autres l’accusent de pédophilie, appellent au saccage de l’exposition et menacent l’intégrité physique de l’auteur, qui a déposé une main courante et n’exclut pas de porter plainte pour diffamation. Le 8 décembre, il racontait cette campagne de « harcèlement » en une série de strips à l’humour noir sur son compte...

    ...

    Cette fois, le filet de gazole est né de l’annonce, par le FIBD, d’une exposition carte blanche d’originaux sur papier, « Dans les yeux de Bastien Vivès », prévue pour fin janvier. Une visibilité, « proportionnelle à la place qu’occupe l’auteur sur la scène internationale », défend le festival, qui présente par ailleurs cette année des expositions de plusieurs autrices. L’essence n’a pas manqué de se répandre jusqu’à la réalisatrice Charlotte Le Bon, en pleine promotion de son premier long métrage Falcon Lake, libre adaptation de la BD Une sœur de Bastien Vivès (Casterman), ou encore à la soirée caritative des Crayons solidaires organisée le 1er décembre, également prise à partie sur Twitter. Le dessinateur Boulet, invité à l’événement aux côtés de Bastien Vivès, s’est publiquement positionné : « J’ai dit à l’orga’ que j’étais dégoûté qu’il soit là ce soir et que ça me faisait chier d’être associé à lui. […] J’ai dit à ses potes d’atelier de conseiller [à Bastien Vivès, ndlr] d’annuler sa venue. »

    A la suite de cette prise de position, un second auteur très respecté des milieux « indé », Jérôme Dubois, a demandé des comptes au FIBD sur Instagram : « Dans le contexte de #MeToo, alors que le monde de la BD a déjà du mal à faire sa propre remise en question, quel message cette expo donne-t-elle de notre milieu ? » Contactée par téléphone, la scénariste et historienne Marie Bardiaux-Vaïente développe : « Comment, dans un milieu extrêmement masculin où nous, autrices, pensions avoir réussi à gagner quelques batailles depuis 2016, comment le FIBD justifie-t-il de consacrer de l’argent public à un travail qui me semble être une caricature de ce qu’on pensait ne plus jamais voir exposer dans une institution ? » L’un comme l’autre se défendent d’appeler à la déprogrammation ou au boycott. D’autres s’en sont chargés à leur place. Une pétition lancée le 8 décembre par des « étudiant.e.s en lutte » d’écoles d’art d’Angoulême demande la suppression de l’exposition : « Intolérable qu’une institution historique telle que le FIBD » donne une telle visibilité à un auteur coupable « d’ouvrages ouvertement pédopornographiques ». Une autre, lancée par Arnaud Gallais, cofondateur du collectif Prévenir et Protéger et du mouvement #BeBraveFrance, a recueilli à ce jour près de 3 000 signatures.

    Dans son bureau de Casterman, le directeur éditorial du catalogue de bandes dessinées, Benoît Mouchart, est « très ému », dit-il, de l’ampleur des polémiques. Petit Paul (qui est édité par Glénat) est loin d’être sa bande dessinée préférée, souligne-t-il dans un euphémisme. « Mais de quoi parle-t-on exactement ? A quel endroit fait-il une quelconque apologie ? Est-il désormais impossible de représenter les tabous ? » Dans l’incendie qui s’est allumé, la moindre case de bandes dessinées de l’auteur semble auscultée comme possible pièce à conviction, y compris celles que Casterman édite, dont le très chaste Polina ou le plus érotique le Chemisier, oeuvre « emblématique d’une hypersexualisation et une misogynie inacceptables aujourd’hui », selon la pétition des étudiants – mais dont on est libre de faire une lecture bien moins univoque, voire contraire (c’était notre cas). L’éditeur, de son côté, s’inquiète de la « littéralité » des regards mais aussi de l’autocensure artistique qui pourrait en découler : « J’ai souvent l’impression que Bastien se projette bien plus dans les personnages féminins (souvent très puissants) qu’il dessine ou dans les enfants que dans les personnages masculins », interprète l’éditeur. D’autre part, et Benoît Mouchart semble alors très préoccupé par ce qu’il considérait comme « acquis » : « Il y a quand même une confusion navrante entre ce que pense un personnage, un narrateur et un auteur… J’ai l’impression qu’on revit le procès intenté contre Flaubert pour Madame Bovary*, ou celui des* Fleurs du mal de Baudelaire ! »

    Toujours au top au Festival d’Angoulême, on y célèbre #metoo_inceste avec une expo d’apologie du viol, de la pédocriminalité et de l’inceste.

    Il y a une pétition institué par Arnaud Gallais ici pour la déprogrammation de l’expo :
    https://www.mesopinions.com/petition/enfants/pedocriminalite-deprogrammation-expo-bastien-vives-festival/193829#target

    Le Festival International de la BD d’Angoulême a choisi de programmer l’exposition « Dans les yeux de Bastien Vivès » sponsorisée par CASTERMAN du 26 janvier au 12 mars 2023.

    https://www.bdangouleme.com/dans-les-yeux-de-bastien-vives 

    Nous dénonçons la banalisation et l’apologie de l’inceste et de la pédocriminalité organisée par le dessinateur de BD Bastien Vivès à travers ses ouvrages et ses propos dangereux.

    Voici des exemples de propos tenus par Bastien Vivès dans différentes interviews :

    « Moi déjà, l’inceste ça m’excite à mort. Pas celui de la vraie vie, mais celui raconté, je trouve ça génial. Tous ces trucs-là font des histoires incroyables. Quand tu transgresses, quand tu fais quelque chose que t’as pas le droit de faire, c’est agréable à lire. » 

    Bastien Vivès dessine aussi en pensant aux enfants qui tomberont sur ses BD « sur la table basse du salon des parents » : 

    « Un gamin, quand tu lui montres un bouquin et il y a la scène de cul, il reste dessus et c’est normal. Au moins, les gamins même s’ils comprennent pas, ils apprécieront les scènes de cul. Ils seront contents, ils auront vu une fellation ».

     

    Le Festival International de la BD d’Angoulême a de nombreux partenaires privés et publics : https://www.bdangouleme.com/partenaires-fibd

    Nous leur demandons de réagir vite et nous leur rappelons que la protection de l’enfance devrait être une priorité.

    Aux côtés de Be Brave France, nous demandons au Festival International de la BD d’Angoulême la déprogrramation de l’exposition de Bastien Vivès qui fait l’apologie de la pédocriminalité et de l’inceste, et de veiller à une programmation prenant en compte la lutte contre les violences sexuelles.

    #pedocriminalité #inceste #misogynie #violophilie #BD #angoulême #metooinceste

  • Women Assaulted by Trans Activists While Demonstrating Against Potential Placement of Trans-Identified Murderer in Women’s Prison

    https://reduxx.info/women-assaulted-by-trans-activists-while-demonstrating-against-potential-pl

    Women protesting the placement of trans-identified males in women’s prisons were met with violence from trans activists yesterday at the Alameda County Courthouse in Oakland, California.

    Led by author and women’s rights advocate Kara Dansky, the small group peacefully began their protest on the steps of the courthouse, with the women carrying banners which read “No Men in Women’s Prisons” and “Dana Rivers is a Man.” Some of the demonstrators gave speeches on the importance of keeping prisons sex-segregated for the safety and dignity of female inmates.

    The women, most of whom were advocates with Women’s Declaration International USA, had gathered specifically to voice opposition to the possibility that biologically male convicted murderer Dana Rivers may be housed in a women’s prison.

    But it wasn’t long before the female protesters were attacked by trans activists who had reportedly arrived with the intention of intimidating them into ending their demonstration.

    Speaking to Reduxx, Women’s Liberation Front founder Lierre Keith says the protest had initially been off to a good start — with members of the public expressing support for the women’s signage. But after the group moved their demonstration to the sidewalk across from the courthouse, black-clad trans activists ambushed them.

    “Antifa had been lingering for a while. We saw them watching us, but they were afraid to act while we were near the courthouse, presumably because law enforcement is present,” Keith said, noting that the demonstrators had been engaged in conversation with a passerby curious about their protest when the activists struck.

    “One man rammed into Kara with an umbrella. Others attacked us by slamming things into our faces and heads. Kara also got eggs smashed into her head and body. There’s a photo of actual blood behind her ear from the force.”

    Keith continued that she had “minor” swelling in her eyes from the incident after a whipped cream pie was forcefully thrown at her face.

    “It was over really quickly. These things are a blur in the moment. Another man came at us from the other side on a bicycle, trying to knock women down or scare us. He came very close to seriously injuring women.”

    The two banners the women had been holding were also targeted, with dramatic footage emerging from the scene of multiple trans activists successfully wrestling the signs from the women. Keith estimates that there were eight trans activists who participated in the assaults, most or all of whom were male.

    Keith says that the passerby who had stopped to talk to the group just before the violent attack was “horrified” by what she had witnessed.

    “We tried to explain to her then that these are the men who want to get into women’s prisons — violent, abusive misogynists who take delight in hurting women for fun [and] that this has been going for over a decade. Women have lost our ability to speak and gather in public if we disagree with men. The [trans activists] did our job for us. They showed her who they are better than we ever could have!”

    Police were contacted immediately following the incident.

    Many who had tuned into the Facebook livestream of the event were shocked by the attack, pointing out that the female demonstrators had been there specifically to protest a man convicted of murdering a family.

    Dana Rivers, a man who identifies as a transgender woman, was recently found guilty in the triple homicide of a lesbian couple and their son. After a lengthy delay in court proceedings, Rivers was finally convicted last month of murder in the first degree for the 2016 slayings of Charlotte Reed, Patricia Wright, and Benny Diambu-Wright.

    Prior to the killings, Rivers was a prominent trans activist known for fighting against “gender discrimination.”

    Rivers first gained notoriety in 1999 after he was fired from his job teaching at Center High School in Sacramento County, California, for openly discussing his “sexuality and the importance of gender self-determination” in class with students. Rivers launched a highly-publicized “discrimination” lawsuit and was awarded $150,000 in compensation.
    Dana Rivers appearing on TV in the early 2000s.

    Following the suit, Rivers became a well-known advocate for trans-identified males. He was invited to speak as a guest lecturer at several universities, including Stanford and UC Davis, and served as a Board Member for the International Foundation for Gender Education (IFGE).

    Rivers was also a keynote speaker for the National Center for Lesbian Rights as well as for The Tiffany Club, an organization founded to promote the political interests of those with “gender confusion.”

    Rivers was arrested on November 11, 2016 as he was fleeing the home of Wright and Reed. Neighbors had called the police after hearing gunshots sounding from the house.

    When authorities arrived, they found Rivers covered in blood and gasoline and running from the property, which had been set ablaze. When officers searched Rivers, they found a bloody screwdriver, a knife, brass knuckles, bullets, pepper spray, and Benny Diambu-Wright’s iPod.

    According to police reports, Rivers “began to make spontaneous statements about [his] involvement in the murders” while being arrested. Rivers ultimately confessed to killing the two women and their son, but entered a plea of not guilty on charges of triple homicide in 2017.

    The case had first been set for trial in 2019, but was repeatedly delayed in order to accommodate an investigation into Rivers’ mental health. The trial finally began on October 31, and Rivers was convicted just weeks later in mid-November.

    The court reconvened on December 5 to begin considerations for Rivers’ insanity claim. If accepted, Rivers will likely be sent to a psychiatric institution rather than a prison. But if rejected, there is a strong possibility Rivers will be placed in a women’s correctional facility in accordance with California state law.

    California has one of the most liberal prisons self-identification policies in the country, something that has become a point of contention for women’s rights advocates.

    S.B-132, also known as the Transgender Respect, Agency, and Dignity Act, was signed into effect in January of 2021 by California Governor Gavin Newsom. The law provides inmates housing based on their self-declared gender identity status.

    The Act has resulted in hundreds of male inmates to issue requests for transfer to women’s institutions, many of whom have been accepted regardless of their legal gender status or conviction history.

    According to the California Department of Corrections and Rehabilitation, as of November 27, 342 male inmates currently housed in men’s prisons have requested to be moved to a female institution. The Department has previously confirmed to Reduxx that male inmates do not need to be on any hormones or have had any “gender affirming” surgeries in order to be considered for placement in a women’s facility.

    Male inmates don’t even need to identify as transgender to request a transfer, and can simply mark themselves as gender non-conforming, non-binary, or not presently utilizing “he/him” pronouns.

    Earlier this year, Reduxx reported that a pedophile who had molested a 4-year-old girl had been moved to the California Institution for Women despite having been denied a gender and name change, and still legally being a male.

    #sexisme #lesbophobie #misogynie #féminisme #transactivisme #féminicide #genre

  • Dominer jusqu’à la mort, du « crime passionnel » au féminicide Le Cours de l’histoire

    En 1804, le Code civil napoléonien légitime l’incapacité juridique des femmes et écarte la justice pénale de l’intimité du couple. Alors que l’idée fallacieuse de crime passionnel envahit la sphère médiatique, quel cheminement fait émerger le concept de féminicide ?

    https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/23118-22.11.2022-ITEMA_23204161-2022C36128S0326-21.mp3

    Féminicides : nommer les violences faites aux femmes
    Entré dans Le Robert en 2015 et dans Le Larousse en 2021, le terme féminicide désigne en français l’assassinat d’une femme parce qu’elle est une femme. Les militantes et associations féministes ont eu à cœur de faire entrer ce vocable spécifique dans le langage courant afin de nommer et rendre visible un phénomène systémique, qui révèle les intrications du patriarcat. . . . . . . .

    La suite : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-cours-de-l-histoire/dominer-jusqu-a-la-mort-du-crime-passionnel-au-feminicide-8918714

    #féminicide #femmes #féminisme #féminicides #sexisme #misogynie #violence #patriarcat #mexique #feminicide #violences #violences_conjugales

  • Men who pay for sex in Germany and what they teach us about the failure of legal prostitution: a 6-country report on the sex trade from the perspective of the socially invisible ‘freiers’

    https://prostitutionresearch.com

    By Melissa Farley, Inge Kleine, Kerstin Neuhaus, Yoanna McDowell, Silas Shulz, Saskia Nitschmann

    New report on 763 sex buyers in 6 countries released November 8, 2022 in Berlin
    PRE and partners report the results of research that investigates the attitudes and behavior of sex buyers/punters/Freier/puteros in Germany, USA, India, UK, Scotland, Cambodia.

    Download the Report in German > https://prostitutionresearch.com/wp-content/uploads/2022/11/Freier-Germany-11-8-22.pdf

    Download the Report in Spanish > https://prostitutionresearch.com/wp-content/uploads/2022/11/Puteros-espanol-11-8-2.pdf

    Download the Report in English > https://prostitutionresearch.com/wp-content/uploads/2022/11/Sex-buyersEnglish-11-8-2022pdf.pdf

    #prostitueur #violeurs
    #culture_du_viol #viol #misogynie #prostitution #femmes

  • Comment le sexisme de la médecine met la vie des femmes en danger
    https://www.lesinrocks.com/cheek/comment-le-sexisme-de-la-medecine-met-la-vie-des-femmes-en-danger-506984

    Dans leur ouvrage “Les Patientes d’Hippocrate”, les journalistes Maud Le Rest et Eva Tapiero s’intéresse au sexisme de la médecine et aux nombreuses conséquences sur la vie et la santé des femmes. Entretien.

    Pourquoi les jeunes filles sont-elles sommées de se rendre chez un·e gynécologue à l’adolescence tandis que leurs pairs masculins sont dispensés de toute obligation médicale ? Pourquoi faut-il en moyenne huit ans aux femmes atteintes d’endométriose avant de se voir poser un diagnostic ? Pourquoi les femmes ont-elles plus de chances de mourir d’une crise cardiaque que les hommes ? Pourquoi encore, les femmes atteintes d’autisme passent-elles plus facilement sous les radars médicaux ? Et pourquoi, lorsqu’un couple hétérosexuel galère pour avoir un enfant, la femme enchaîne les examens médicaux -plus ou moins douloureux- avant que l’on daigne s’intéresser à la fertilité de son compagnon ?

    C’est à toutes ces questions auxquelles Maud Le Rest et Eva Tapiero, deux journalistes indépendantes, tentent de répondre dans un ouvrage passionnant intitulé Les Patientes d’Hippocrate (Éd. Philippe Rey) en décortiquant les nombreux biais de genre qui interfèrent dans le traitement médical des femmes, encore régi par “une relation inégalitaire par la hiérarchie et par le genre”. En recueillant les témoignages de femmes, en interrogeant des expert·es et en s’appuyant sur des études, les deux autrices souhaitent “faire la lumière sur l’impact du patriarcat dans la médecine”, dénoncer le caractère systémique du sexisme médical et ses conséquences dramatiques sur la vie et la santé des femmes et proposer des pistes pour y remédier. Pour en savoir davantage, nous nous sommes entretenues avec l’une d’entre elles, Eva Tapiero.

    Qu’est-ce qui vous a poussées à vous intéresser à ce sujet ?

    Avec Maud, on travaille sur le sujet des féminismes et des droits des femmes depuis longtemps et le thème de la santé et des inégalités femmes-hommes dans ce domaine nous intéressait. On a voulu creuser davantage et interroger les femmes non seulement pour recueillir leurs témoignages mais aussi pour comprendre les conséquences concrètes de ces biais de genre, de cette maltraitance médicale sur leur vie.

    La douleur des femmes est-elle sous-évaluée par le corps médical, et si oui, comment l’expliquez-vous ?

    Oui, c’est assez paradoxal car elle est à la fois sous-évaluée et perçue comme exagérée. On imagine que les femmes dramatisent, elles ne sont pas prises au sérieux et résultat, on minimise leur douleur. C’est flagrant avec des maladies comme l’endométriose, où l’on observe encore en moyenne une errance médicale de huit ans avant un diagnostic, ou l’infarctus du myocarde dont on parle aussi dans le livre. Il y a une tendance à psychologiser la douleur des femmes, on va mettre leurs symptômes sur le compte du stress, leur conseiller de se détendre et donc passer parfois à côté de leurs pathologies. C’est une habitude sociale liée au patriarcat, on range toujours les femmes dans la catégorie “émotionnelles” et non “rationnelles”.

    Chez les femmes racisées, on recense une discrimination supplémentaire : le “syndrome méditérranéen”. De quoi s’agit-il précisément ?

    Les femmes racisées subissent une double peine, elles sont à la fois victimes de sexisme et de racisme. En réalité, il faudrait tout un ouvrage pour pointer cette discrimination spécifique, dont l’une des facettes est le “syndrome méditerranéen”. C’est un préjugé raciste selon lequel les personnes maghrébines et noires exagèrent leurs douleurs, “en rajoutent”. La conséquence à nouveau est le manque d’écoute, une parole qui n’est pas prise au sérieux, ce qui peut entraîner une prise en charge différée et de la négligence voire de la maltraitance dans les soins.

    Plusieurs recherches montrent d’ailleurs que de nombreux handicaps, symptômes ou maladies sont mieux prises en charge lorsque les patients sont des hommes, pourquoi ?

    C’est ce qu’on appelle dans notre ouvrage le masculin neutre. La norme est masculine et pendant très longtemps, les études ont été faites uniquement sur des hommes, ou sur des mâles. Lorsqu’on ne prend pas en compte la différence anatomique ou physiologique entre les femmes et les hommes, on se coupe fatalement d’un certain nombre d’informations. On peut citer l’exemple de l’infarctus du myocarde, les femmes ont des symptômes différents de ceux des hommes, qui sont moins connus par le corps médical et on peut donc passer à côté du bon diagnostic. Ces dernières années, on a beaucoup communiqué sur le sujet, notamment auprès du grand public, mais il faut du temps pour que ces informations soient, d’une part, enseignées, et d’autre part, diffusées largement.

    Comment expliquez-vous qu’à l’adolescence les jeunes femmes sont encouragées à aller voir un·e gynéco alors que les jeunes hommes, eux, n’ont plus de suivi médical régulier ?

    On nous a mis en tête que le corps des femmes devait être médicalisé : nous sommes incitées à aller nous checker régulièrement, à vérifier que tout va bien, c’est devenu un réflexe. Ça vient d’une volonté de contrôle du corps des femmes, et si elle a été réelle et conscientisée à une certaine époque, elle ne l’est plus aujourd’hui mais c’est rentré dans les moeurs : le corps des femmes doit être vérifié comme on fait le contrôle technique d’une voiture chaque année.

    Dans les parcours de procréation médicalement assistée, il y a aussi de grandes disparités de traitement entre les femmes et les hommes…

    Oui, tout à fait, ce sont les femmes qui sont en ligne de mire et ce sont elles qui subissent la majorité des examens lorsqu’il y a suspicion d’infertilité. La médecine ne se soucie de la fertilité des hommes qu’après alors que statistiquement, les causes de l’infertilité sont partagées entre les deux sexes. Il n’est pas rare de ne voir seulement la femme à une première consultation pour infertilité. On laisse de côté les hommes et d’ailleurs, même eux s’en plaignent parfois. Certes, l’âge des femmes par exemple est un facteur important dans un parcours de PMA, mais celui des hommes l’est également et on l’oublie souvent. On s’acharne sur le corps des femmes sans se soucier des conséquences psychiques et psychologiques.

    Dans votre ouvrage, vous évoquez aussi les violences obstétricales et gynécologiques sur lesquelles on est en train de lever le voile…

    Oui, il y a le déni de la douleur des femmes, et, de façon plus générale, une mauvaise écoute des patientes alors que c’est la base de la médecine. On le voit notamment dans les accouchements où, par exemple, la volonté de la patiente de ne pas accoucher allongée n’est pas entendue. Cette non écoute est un terreau pour d’éventuelles violences. On parle aussi du point du mari (Ndlr : lorsqu’on recoud le vagin après une épisiotomie ou une déchirure avec des points de suture supplémentaires et inutiles pour resserrer l’entrée du vagin), c’est l’apogée du sexisme médical : dans un moment où la femme est dans une grande douleur, on pense au plaisir de l’homme !

    Observe-t-on aujourd’hui une meilleure prise en compte du consentement médical ?

    C’est très lent… À une époque, le consentement lors d’un acte médical n’était jamais pris en compte, aujourd’hui, on en parle davantage et la génération de soignant·es qui arrive est plus au fait de ces considérations. Mais il faut encore que les formations sur le sujet s’améliorent et que les habitudes changent et ça, c’est un très long processus.

    Les Patientes d’Hippocrate, Maud Le Rest, Eva Tapiero, Éd. Philippe Rey.

    #sexisme #misogynie #racisme #violences_médicales #violences_gynecologiques #médecine #santé #discrimination

  • Scandales sanitaires : des femmes en première ligne
    https://www.caminteresse.fr/sante/scandales-sanitaires-des-femmes-en-premiere-ligne-11157697

    Dix ans après le scandale du Médiator révélé par la pneumologue Irène Frachon, les laboratoires Servier ont été reconnus coupables de "tromperie aggravée" et condamnés à 2,7 millions d’euros d’amende ce lundi. Derrière les récents combats de santé publique, il y a très souvent des femmes, qui militent pour une médecine plus sûre et plus transparente.

    Elles s’appellent Aurélie Joux, Marine Martin, Marielle Klein, Marion Larat… Toutes ont un point commun : elles ont mobilisé l’opinion contre les dangers d’un médicament, d’un dispositif médical ou le détournement de son usage : le Distilbène, la Dépakine, le Cytotec, les implants Essure, le Lévothyrox…

    De simples patientes, ces femmes sont devenues des « combattantes ». Des « Résistantes » même, juge Florence Méréo, spécialiste de la santé au Parisien, qui a recueilli le témoignage de douze d’entre elles dans son livre Les résistantes, paru en 2019. Douze femmes qui font bouger la médecine..

    Si toutes ces femmes ont été au cœur des récents scandales sanitaires, c’est aussi qu’elles « en ont payé le plus lourd tribut », analyse Florence Méréo. Les produits incriminés concernent en effet des problématiques typiquement féminines : grossesse, contraception, accouchement… Ou des médicaments utilisés majoritairement par les femmes, tel le Lévothyrox (85% des prescriptions). C’était aussi le cas du Médiator, destiné aux diabétiques mais prescrit comme coupe-faim (75% de consommatrices en France). La pneumologue Irène Frachon avait alerté dès 2008 sur sa toxicité cardiaque. Les lanceuses d’alerte qui ont suivi sa trace se réclament toutes de cette figure de proue.
    Le combat de femmes ordinaires

    Mais cette fois, ce sont les patientes elles-mêmes qui montent au créneau. Certaines sont des victimes directes, comme Marielle Klein, qui a subi de graves symptômes neurologiques et musculaires après la pose des implants Essure, en 2011. Les autres ont été touchées dans la chair de leur chair. Timéo, le fils d’Aurélie Joux, est né lourdement handicapé après le déclenchement de l’accouchement avec du Cytotec. Les deux enfants de Marine Martin, qui a dénoncé les effets de l’anti-épileptique Dépakine pendant la grossesse, souffrent aussi de handicap. Elles racontent comment des industriels ou des médecins ont tenté de les faire passer pour des « folles », des « hystériques » ou des « emmerdeuses ». Parce qu’elles sont des femmes ?

    Aucune étude ne le prouve, mais des travaux montrent que lorsque les femmes se plaignent de douleurs, par exemple, leur ressenti est moins bien pris en compte que celui des hommes.

    Une persévérance qui a un prix

    Envers et contre tout, elles ont persisté, parfois des années durant, jusqu’à devenir des « porteuses d’alerte » : un concept développé par Solène Lellinger, maître de conférence en histoire et épistémiologie des Sciences à Paris-7, dans sa thèse sur les accidents médicamenteux et la genèse du scandale du Médiator. « La lanceuse d’alerte tire la sonnette d’alarme. Mais le terme “porteuse” indique qu’il faut tenir sur la durée », explique- t-elle. Au prix de conséquences parfois lourdes : Marine Martin y a laissé son emploi pour se consacrer à son association depuis neuf ans. Marielle Klein, elle, a quitté la présidence de Resist au bout de trois ans pour retrouver une vie familiale plus sereine. Derrière, d’autres femmes prennent déjà la relève. Dans l’affaire du Distilbène, le combat se transmet de mère en fille. Des études suggèrent que les enfants de la 3e génération pourraient être impactés.

    Je m’étonne au sujet de ce paragraphe :
    Aucune étude ne le prouve, mais des travaux montrent que lorsque les femmes se plaignent de douleurs, par exemple, leur ressenti est moins bien pris en compte que celui des hommes.
    Comment est-ce possible qu’aucune étude ne montre ce biais ?

    #violences_sexistes #violences_gynécologiques #violences_médicales #misogynie #continuum_féminicidaire #essure

  • Tuer les femmes, une histoire mondiale.
    Les couilles sur la table 74.
    https://www.youtube.com/watch?v=0eq4raE722k


    https://www.youtube.com/watch?v=JcwmGXs2zNs

    #fémicide - Mot inventé dans les années 1970 par les féministes de la seconde vague qui sert à nommé un crime qui n’existe pas car il est confondu avec les homicides. Le fémicide désigne un assassinat de femmes par un partenaire masculin. Ce concepts reste utilisé pendant 20 ans.

    #féminicide - Au Mexique, à Ciudad Juares les féministes montrent que les femmes n’ont pas été tuées par leur conjoint, donc le mot « féminicide » est formé pour apporté une nuance. La majorité des corps ont été supplicié, violés, mutilés, démembrés, on parle de « surmeurtre ». C’est Marcela Lagarde de los Ríos qui forge le mot en 2006 pour désigné une crime colléctif, car de très nombreux hommes sont impliqués, c’est un crime d’état car il a participé avec les cartels, il y a une tendance gynocidaire/génocidaire dans ces crimes qui cherche à détruir tout ce qui fait des femmes une groupe et un univers.

    #continuum_féminicidaire - Après #me_too on se rend compte qu’on ne peu pas parlé uniquement des partenaires intimes comme destructeurs de femmes, les agresseurs sont polymorphes car des femmes sont tuées par des membres de leur famille. En élargissant le concepts on arrive au « continum fémicidaire » car il s’agit d’un agrégat de violences que les femmes ont elles même du mal à perçevoir. (Ici je pense que les scandales sanitaires qui touchent systématiquement les femmes font partie de se continuum)

    #misogynie #masculinité #haine #terrorisme #domestication #crime_de_propriétaire #domination_masculine

    • Féminicides
      Une histoire mondiale
      Christelle Taraud
      Dans tous les pays du monde, à toutes les époques, des femmes ont été tuées parce qu’elles étaient des femmes.
      L’historienne Christelle Taraud réunit dans ce livre les meilleures spécialistes mondiales de la question, des œuvres d’artistes et d’écrivaines, des témoignages et des archives… pour comprendre le continuum de violences qui s’exerce contre les femmes depuis la préhistoire.
      Un ouvrage essentiel et inédit, autant scientifique que politique.

      Avec les contributions de Gita Aravamudan, Claudine Cohen, Silvia Federici, Rosa-Linda Fregoso, Elisa von Joeden-Forgey, Dalenda Larguèche, Patrizia Romito, Rita Laura Segato, Aminata Dramane Traoré et plus d’une centaine d’autres autrices et auteurs.

      https://www.editionsladecouverte.fr/feminicides-9782348057915

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      Dans tous les pays du monde, à toutes les époques, des femmes ont été tuées parce qu’elles étaient des femmes.
      L’historienne Christelle Taraud réunit dans ce livre évènement les meilleures spécialistes mondiales de la question, des œuvres d’artistes et d’écrivaines, des témoignages et des archives… pour comprendre le continuum de violences qui s’exerce contre les femmes depuis la préhistoire. Un ouvrage essentiel et inédit, autant scientifique que politique.

      Introductions
      Une histoire mondiale des féminicides : pour quoi faire ? Par Christelle Taraud
      Quand les femmes sont tuées en raison de leur genre : le regard d’une féministe tunisienne, par Dalenda Larguèche
      Et avant l’histoire ? Introduction par Claudine Cohen
      Partie I. Chasse aux « sorcières », introduction par Silvia Federici
      Partie II. Esclavage et colonisation comme féminicide, introduction par Christelle Taraud
      Partie III. Meurtres de femmes et féminicides de masse, introduction par Rosa-Linda Fregoso
      Partie IV. Masculinismes et féminicides, introduction par Patrizia Romito
      Partie V. Féminicides et génocides, introduction par Elisa von Joeden-Forgey
      Partie VI. Normes de beauté, mutilations corporelles et annihilations identitaires, introduction par Christelle Taraud
      Partie VII. Tuer les filles, les domestiquer et les marchandiser, introduction par Gita Aravamudan
      Conclusions
      La guerre contre les femmes : un manifeste en quatre thèmes, par Rita Laura Segato
      En finir avec les féminicides par une sororité renforcée, par Aminata Dramane Traoré
      Les autrices et les auteurs

      https://www.santementale.fr/2022/09/feminicides-une-histoire-mondiale

  • Levothyrox : le laboratoire Merck annonce sa mise en examen pour « tromperie aggravée »
    https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/levothyrox-le-laboratoire-merck-annonce-sa-mise-en-examen-pour-tromperie-aggrav%C3%A9e/ar-AA137pXa
    https://img-s-msn-com.akamaized.net/tenant/amp/entityid/AA137UsY.img?w=750&h=515&m=4&q=99

    « La juge d’instruction a décidé de mettre la société Merck en examen pour tromperie aggravée », a annoncé la filiale française du laboratoire pharmaceutique allemand Merck dans l’affaire du changement de formule du médicament Levothyrox qui avait causé d’importants effets secondaires.

    La filiale française du laboratoire pharmaceutique allemand Merck a annoncé mercredi sa propre mise en examen pour « tromperie aggravée » dans le dossier du changement de formule du médicament Levothyrox. Plusieurs milliers d’utilisateurs du Levothyrox avaient souffert d’effets secondaires à la suite d’un changement de formule de ce médicament.

    « Le président de Merck en France a été entendu » mardi à Marseille, explique le groupe dans un communiqué, audition à l’issue de laquelle « la juge d’instruction a décidé de mettre la société Merck en examen pour tromperie aggravée ».

    La mise en examen est liée aux « modalités d’information mises en place au moment de la transition de l’ancienne à la nouvelle formule en 2017 », pour ce médicament prescrit contre l’hypothyroïdie, précise l’entreprise.

    La nouvelle composition du médicament, modifiant certains de ses excipients afin d’apporter davantage de stabilité au produit, a été incriminée, entre mars 2017 et avril 2018, par quelque 31 000 patients souffrant notamment de maux de tête, insomnies, ou de vertiges.

    Une enquête pénale pour tromperie aggravée, homicide et blessures involontaires a été ouverte en 2018.

  • « Complément d’enquête ». Porno : une industrie hors de contrôle ?
    https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/complement-d-enquete/complement-d-enquete-le-porno-sera-t-il-bientot-interdit_5363956.html

    Des mois d’enquête, des centaines d’auditions et une trentaine de plaintes pour viols : l’industrie du porno est dans le viseur de la justice. Au cœur de cette tentaculaire affaire, peut-être un vaste système de traite d’êtres humains. Pour « Complément d’enquête », des actrices ont accepté de sortir du silence et de raconter les humiliations et les violences qu’elles ont décrites aux policiers. Un célèbre producteur français est au cœur de leurs accusations mais ce sont tous les géants du secteur, Marc Dorcel ou Jacquie et Michel, qui sont dans la tourmente.
    Un rapport du Sénat

    Car l’affaire relance le débat : faut-il ou non interdire le X ? Portée par certaines associations de défense des droits des femmes, la question est désormais officiellement posée au Sénat, où tous les géants du porno ont été entendus... tous sauf un. Il s’appelle Stéphane Pacaud, il est très discret mais ses sites cumulent près de 6 milliards de vues par mois, faisant de lui un des leaders mondiaux du X et un des Français les plus riches : sa fortune atteindrait 400 millions d’euros en 2021, selon nos confrères de Challenges.
    Une loi pour l’instant inapplicable

    Contenu extrême, marketing agressif, accès gratuit : aujourd’hui, les sites classés X sont parmi les plus visités d’Internet, ils représentent une recherche sur cinq sur smartphone. En France, une loi interdit leur accès aux mineurs... mais elle est pour l’instant inapplicable.

    Une enquête de Rola Tarsissi, Mathieu Dreujou et Michel Pignard.

    La rédaction de « Complément d’enquête » vous invite à commenter l’émission sur Facebook ou sur Twitter avec le hashtag #ComplementDenquete.

    > Les replays des magazines d’info de France Télévisions sont disponibles sur le site de Franceinfo et son application mobile (iOS & Android), rubrique « Magazines ».

    #prostitution #pornographie #violences_sexuelles #viol #culture_du_viol #racisme #misogynie

  • Alpes-Maritimes : l’ancien combattant ukrainien tabasse deux réfugiées ukrainiennes car il pensait qu’elles étaient russes.
    ENQUETE Les deux Ukrainiennes réfugiées en France depuis avril et agressées dimanche à Roquebrune-Cap-Martin étaient persuadées que leur assaillant était russe. Ce mercredi, le parquet de Nice annonce qu’un Ukrainien va être poursuivi

    Alina et Olena, deux réfugiées ukrainiennes victimes d’une agression retentissante dimanche soir à Roquebrune-Cap-Martin (Alpes-Maritimes), ont assuré à Nice-Matin que leur assaillant était russe. C’était en fait un deux leur compatriote. Interpellé mardi soir, un homme également de nationalité ukrainienne a « reconnu les violences en les minimisant », a annoncé le procureur de la République de Nice ce mercredi.

    Il va être présenté au magistrat pour des faits de « violence suivie d’incapacité n’excédant pas huit jours commise en raison de la race, de l’ethnie, ou de la religion », en vue de sa comparution immédiate, jeudi après-midi, devant la chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Nice, a précisé Xavier Bonhomme. Il encourt jusqu’à trois années d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende.

    Une affaire commentée par le gouvernement ukrainien
    Selon les déclarations d’Alina, la fille d’Olena, au quotidien régional dès lundi, cet individu leur aurait sauté dessus, les rouant de coups, alors que les deux femmes regardaient une vidéo avec de la musique ukrainienne. « Les paroles de la chanson disaient : ’’Le monde serait meilleur sans armée russe’’ », avait-elle expliqué. « Quand il a parlé, on a compris » qu’il était russe, assurait-elle également dans les colonnes de Nice-Matin.

    Et l’affaire était rapidement remontée jusqu’au gouvernement ukrainien. « Les agresseurs doivent être punis », a affirmé le porte-parole du ministre des Affaires étrangères Oleg Nikolenko. Et l’ambassade d’Ukraine en France a dénoncé un « incident odieux ».

    Source : https://www.20minutes.fr/faits_divers/4001175-20220914-alpes-maritimes-ukrainien-garde-vue-apres-agression-deux-
    Titre changé

    #Femmes #violence #racisme #misogynie #culture_du_viol #domination_masculine #violence_ukrainienne #connard #discriminations

  • Antiféminisme et garçons-fleurs en Corée
    https://laviedesidees.fr/Antifeminisme-et-garcons-fleurs-en-Coree.html

    L’élection de Yoon Suk-yeol comme président de la Corée du Sud, avec sa rhétorique antiféministe, contraste avec la féminisation croissante des hommes et des garçons, particulièrement dans la K-pop. Paradoxe étonnant ou errements de la lutte contre les #inégalités ?

    #International #populisme #femmes #Asie #masculinité
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20220916_coree.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20220916_coree.pdf

  • La masculinisation des naissances. État des lieux et des connaissances
    Christophe Z. Guilmoto
    Dans Population 2015/2 (Vol. 70), pages 201 à 264

    https://www.cairn.info/revue-population-2015-2-page-201.htm

    Quand Amartya Sen lança il y a vingt-cinq ans son cri d’alarme sur les millions de femmes manquant dans le monde, c’était avant tout la surmortalité féminine qui expliquait ce relatif déficit et la prépondérance des hommes (Sen, 1990). La population du monde est devenue majoritairement masculine en 1955, principalement en raison des déséquilibres en Asie, et la part des hommes n’a cessé d’augmenter légèrement depuis. Mais depuis les années 1990, on a aussi observé un accroissement anormal de la proportion de naissances masculines dans plusieurs pays du monde. Les rapports de masculinité à la naissance (RMN) [1] y sont désormais supérieurs à 110 ou 115 garçons pour 100 filles (tableau 1), alors que la norme la plus courante est 105. La natalité est donc à son tour devenue un instrument de discrimination sexuelle : elle accentue la progression graduelle du poids démographique des hommes que les Nations unies ne voient pas s’inverser avant 2030, en dépit des progrès de la longévité féminine qui est largement supérieure à celle des hommes [2]
    [2]Selon les pronostics à long terme des Nations unies, le monde…
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    #femmes #misogynie #féminicide #sexisme